News de la pêche dans le monde : Juillet / Août / Septembre 2013


News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie


3e trimestre 2013 : Juillet / Août / Septembre


Suite de la revue de presse Ici

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Le 28 septembre 2013

Gouvernance de la biodiversité marine en haute mer

De la possibilité d’un accord international sur la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones au-delà de la juridiction nationale

En 2011, l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) a conclu avec l’Agence française des aires marines protégées une convention de partenariat sur les enjeux de la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones au-delà de la juridiction nationale (ZAJN). À ce titre, l’Iddri va s’attacher à décrypter les enjeux des prochains rendez-vous internationaux intéressant la gouvernance de la biodiversité marine au-delà de la juridiction nationale et réalise parallèlement un certain nombre de travaux de recherche. Le présent rapport a été élaboré dans le cadre du programme de travail mis au point par le biais de cette convention de partenariat.
 
Elisabeth Druel; Julien Rochette; Raphaël Billé; Claudio Chiarolla
Studies N°07/2013. Iddri, 2013. 42 p.

Un article consacré aux discussions internationales en cours sur la gouvernance de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales.

Source : Iddri

Points clés :

La nécessité de conserver et d'utiliser durablement la biodiversité marine située au-delà de la juridiction nationale

Représentant près de 50% de la surface totale de la planète, les espaces marins situés au-delà de la juridiction nationale abritent une biodiversité exceptionnelle, aujourd’hui menacée en raison d’une gouvernance lacunaire empêchant sa conservation et son utilisation durable. Ainsi, par exemple, il n’existe à ce jour aucun cadre juridique global permettant la création d’aires marines protégées, imposant le recours à des études d’impact environnemental ou clarifiant le statut des ressources marines génétiques situées au-delà des zones de juridiction.

Un enjeu débattu depuis plus d'une décennie

Depuis le début des années 2000, les États discutent, dans le cadre de différents forums, des enjeux liés à la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine située au-delà de la juridiction nationale. Ces discussions ont permis d’identifier les nombreuses menaces pesant sur ces espaces (surexploitation des ressources naturelles, changement climatique, acidification, pollution) et, notamment, de mettre en évidence la richesse des ressources marines génétiques. Dès lors, certains groupes d’États comme l’Union européenne et le G77/ Chine se sont entendus sur la nécessité d’élaborer un nouvel instrument international qui permettrait l’application d’outils de conservation et de gestion adaptés à la spécificité de ces milieux. À l’inverse, d’autres États, comme les États-Unis, s’y sont très vite opposés, arguant qu’une meilleure mise en œuvre des instruments juridiques existants pourrait suffire à conserver et utiliser durablement les espaces marins situés au-delà des juridictions nationales.

Une opportunité pour lancer les négociations d'un nouvel instrument juridique international

En 2011, au sein de l’Assemblée générale des Nations unies, les États se sont entendus pour que les futures discussions soient structurées autour de 4 thématiques, d’importance majeure pour les espaces marins situés au-delà des juridictions nationales : les ressources marines génétiques, les outils de gestion par zone, les études d’impact environnemental ainsi que le renforcement des capacités et le transfert de technologies. De même, en 2012, il a été acté qu’une décision sur le lancement éventuel des négociations d’un nouvel instrument juridique international serait prise avant la fin de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations unies, ce qui donne à cette question une grande actualité.

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Extrait sur la pêche

3.7. Les obstacles à une gestion durable des pêches en haute mer

D’une manière générale, la situation globale des pêcheries est une source de grande préoccupation pour la communauté internationale. Selon la FAO, pratiquement 30 % des stocks de poissons qu’elle évalue étaient surexploités en 2012, contre 57 % pleinement exploités et seulement 13 % non pleinement exploités (FAO, 2012). L’organisation souligne, la même année, que « la situation semble encore plus critique pour certains stocks de poissons grands migrateurs, stocks chevauchants ou autres ressources halieutiques exploitées uniquement ou partiellement en haute mer » (ibid.). Deux problématiques différentes doivent être prises en compte au moment de discuter de la pêche en haute mer :

  • la spécificité de la pêche hauturière en eaux profondes.
Cette activité ne représente qu’une fraction du total des prises en haute mer mais cette exploitation commerciale suscite un intense débat, nourri par les craintes entourant la destruction d’EMV et la viabilité de cette forme de pêche. Les espèces concernées sont essentiellement longévives, avec de faibles taux de reproduction, et leur exploitation entraîne également des quantités considérables de prises accessoires. Certains scientifiques ont ainsi déjà constaté que « la pêche en eaux profondes accentue une caractéristique propre à la pêche en mer, à savoir la dichotomie pernicieuse entre les schémas spatiotemporels naturels de productivité des stocks et le besoin perçu de réaliser en permanence des prises importantes, qui a alimenté l’essor de l’industrie mondiale de la pêche en épuisant successivement les stocks. Les effondrements réguliers qui mettaient 50 ans à se manifester dans la pêche côtière ne prennent plus que 5 à 10 ans pour survenir dans la pêche hauturière. Cette industrie a souvent recours en large partie au chalutage de fond de sorte qu’il est difficile, voire impossible, de parvenir à un équilibre durable avec un faible volume de prises et un impact réduit sur les écosystèmes » (Norse et al., 2012) ;

  • les problèmes actuels de gouvernance.
Dans les ZAJN, la gestion de la pêche relève avant tout de deux types d’entités : l’État du pavillon sous lequel naviguent les navires qui sont autorisés à pratiquer la pêche en haute mer ; et les ORGP, où sont adoptées des mesures de conservation et de gestion. En ce qui concerne l’État du pavillon, l’absence de définition claire du lien substantiel (voir section 3.8) a favorisé l’apparition des fameux « pavillons de complaisance » et, en dernier ressort, la généralisation de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) 67. De leur côté, les ORGP qui sont censées offrir aux États un espace de concertation pour gérer les ressources halieutiques, rencontrent aussi de nombreux problèmes de gouvernance. Une étude réalisée en 2010 souligne des failles en matière de conservation : « Les ORGP ont échoué. Il ressort clairement des résultats que la priorité des ORGP – ou du moins de leurs États membres – est avant tout de guider l’exploitation des stocks de poissons. Alors que la conservation est inscrite dans pratiquement tous leurs mandats, elles n’ont encore pas fait preuve d’un engagement clair en sa faveur sur le terrain » (Cullis Suzuki et Pauly, 2010). En outre, plusieurs espaces maritimes ne sont pas encore couverts par une ORGP (dans l’Arctique, l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien) et toutes les espèces ne sont pas gérées à travers ces organisations.

67. « Il existe un lien évident et convaincant entre la pêche INN en haute mer et les navires sous pavillons communément qualifiés de registres ouverts’ » (High Seas Task Force, 2006).

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Le 27 septembre 2013

1er octobre : Ouverture de la pêche au lambi

En prévision de la saison de pêche du lambi qui débute le 1er octobre pour une durée de quatre mois, toutes les administrations concernées ont participé à une réunion tenue à la Préfecture de la Guadeloupe. 

La pêche au lambis doit-t-elle être encadrée ?



Reportage : Guillaume Bacoul sur atv

La pêche au lambis doit-t-elle être encadrée, comme c’est le cas pour l’oursin ? Les autorités maritimes y réfléchissent. Pour l’heure, la capture du très apprécié mollusque n’est pas soumise à restrictions. Et si certains pêcheurs ont à cœur de préserver la ressource, la forte demande encourage les pratiques moins scrupuleuses.

L'Etat est mobilisé pour l'ouverture de la pêche au lambi

En prévision de la saison de pêche du lambi qui débute le 1er octobre pour une durée de quatre mois, toutes les administrations concernées ont participé, mardi dernier, à une réunion tenue à la Préfecture de la Guadeloupe. Le communiqué.

Source : Domactu.com  par Karen Bourgeois ]

« L'objectif de cette rencontre était de préparer et de coordonner les actions de contrôles qui s'exerceront sur l'ensemble de la filière, depuis la pêche jusqu'à la commercialisation.

Les activités illicites liées à pêche du lambi, qu'il s'agisse de pêche sous-taille ou d'importation illégales, font peser une pression sur la ressource naturelle et concurrencent de manière déloyale la production des pêcheurs guadeloupéens. Ces actions de contrôles coordonnées, permettront également de garantir la qualité sanitaire des produits commercialisés et donc la sécurité du consommateur. En effet, le lambi est une espèce emblématique de la Caraïbe, particulièrement prisée en Guadeloupe qui est avec la Martinique la plus grande consommatrice de cette espèce dans la région, notamment à l'époque des fêtes de fin d'année. Mais c'est également une espèce sensible, protégée par la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées. À ce titre, leur importation est soumise à déclaration spécifique.

La Préfecture rappelle que la pêche de ce coquillage n'est autorisée qu'aux pêcheurs professionnels qui doivent s'assurer que le pavillon est bien formé. Il est commercialisé décortiqué lorsque son poids est supérieur à 250g. Les contrevenants s'exposent à la saisie de leur navire, au retrait de leur autorisation de pêche, et à des amendes pouvant aller jusqu'à 22 500 euros. S'agissant des importations illégales, des sanctions douanières ou sanitaires peuvent également être prononcées par les juridictions compétentes ».


Nouvelle saisie de Lambis en Martinique

300 kilos de lambis ont été saisis jeudi par la gendarmerie et la direction de la mer

Source : RCI

Jeudi, lors du contrôle d’un véhicule, une cargaison de 300 kg de lambis frais a été découverte. Pour cette opération délicate, la gendarmerie a fait appel au renfort de la Direction de la mer, de la Douane et de la D.A.A.F afin de vérifier la provenance de la marchandise et sa conformité à la réglementation en vigueur.

Le contrôle par la Direction de la Mer de la cargaison a permis de constater que les 300 kg de lambis étaient en-dessous du poids minimum requis par la réglementation, à savoir 250 grammes par individu. La marchandise a été saisie par le Directeur de la mer qui en a ordonné la destruction et un procès verbal d’infraction a été dressé pour achat et transport de produits de la pêche maritime de taille ou de poids prohibés. Ils encourent une infraction délictuelle punie de 22 500 euros d’amende par le Code rural et des pêches maritimes.

Trois personnes seraient inquiétées dans ce dossier de braconnage. La marchandise provenait de Saint Martin et avait été acheminée via un navire jusqu’au port de pêche du Prêcheur.

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Le 26 septembre 2013

Algérie - Des kits "poissonnerie ambulante" pour les vendeurs de poisson

Un projet pilote consistant à aider les vendeurs ambulants de poissons à se procurer un "kit poissonnerie ambulante" a été lancé, jeudi à Alger, par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine et le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.

Source : APS

Ce projet pilote a vu jour à l’issue d’une convention signée entre le directeur général de l’Agence nationale de gestion du micro crédit (ANGEM), Mohamed El-Hadi Aouaidjia, et le président-directeur général de l’Entreprise publique économique de cycles, motocycles et applications (CYCMA-Guelma), Rachid Benslim.

"Le kit poissonnerie ambulante est un cyclomoteur type C609-49 cm3, avec chariot iso thermique accompagné de trois caissettes en plastique d’une capacité de 25 kg chacune, une balance, un tablier, un parasol, une paire de gants et un casque", ont expliqué les initiateurs de cette opération, qui touchera en premier temps les wilayas d’Annaba, Guelma, Skikda et El-Taref.

D’un montant de 100.000 DA toutes taxes confondues, les équipements sont livrés dans un délai ne dépassant pas 20 jours avec une garantie de 12 mois à compter de la date de sa livraison au promoteur.

L’ANGEM, en sa qualité de gestionnaire du dispositif micro-crédit, assure, à cet effet, et à travers ses structures régionales et de wilaya concernés, le financement des kits des promoteurs éligibles au dispositif, sur les montants micro-crédits qui leurs seront accordés, et ce, par des paiements directs des coûts de ces kits à l’entreprise CYCMA.

De son côté, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, s’engage, à travers la Chambre algérienne de pêche et d’aquaculture à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, pour la sensibilisation et l’orientation des professionnels de la pêche et de l’aquaculture, vers la création de micro-activités, dans le cadre du dispositif du micro-crédit.

Il élabore et met à jour la nomenclature des activités éligibles au dispositif du micro-crédit et la mise en œuvre de tous les programmes relatifs à la qualification professionnelle, à la formation, à la sensibilisation, à l’orientation et à l’information des professionnels de la pêche et de l’aquaculture....

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Le 25 septembre 2013

Îles Eparses: un navire sismique surpris à prospecter sans autorisation


Le canal du Mozambique suscite les convoitises des compagnies pétrolières. Les recherches se multiplient dans ce qui pourrait devenir un nouvel eldorado offshore. Mais pas toujours en pleine conformité avec le droit international et français.

Source : Le Marin

Ainsi, la frégate de surveillance Nivôse a surpris le 9 septembre dans la zone économique exclusive française d’Europa, l'une des îles Eparses, le Pacific Falcon, de l'armement singapourien Swire Pacific Offshore, en pleine action de prospection pétrolière par réflexion sismique... sans aucune autorisation.

Le Pacific Falcon était accompagné par un navire de pêche, le Storm West, battant pavillon norvégien, chargé de veiller à la sécurité nautique. Selon les services du préfet de La Réunion, en charge de l’action de l’État en mer dans la zone, la mission ne disposait que "des titres mozambicains l’autorisant à effectuer des travaux de recherche au large des côtes mozambicaines".

Les deux navires ont été priés de quitter les eaux françaises mais l’affaire n’en est pas restée là. Les Affaires étrangères se sont chargées de rappeler aux États concernés les dispositions internationales et nationales en la matière. Par ailleurs, le parquet de Saint-Denis a été saisi et se charge d’éventuelles poursuites judiciaires. La sanction inscrite au code minier est de trois mois de prison ou/et de 3 750 euros d’amende.

Le Pacific Falcon est affrété par la société de recherche sismique WesternGeco, filiale de la multinationale Schlumberger.

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Le 24 septembre 2013

6 rescapés de la folie meurtrière à bord du « Lurong 2682 » !

Parti en mer avec 33 marins à bord, le « Lurong » n’en comptait plus que 11, huit mois plus tard. Cinq des survivants ont été condamnés à mort.

La pêche au poulpe dans le Pacifique-Sud s’est transformée en une sanglante odyssée.


Illustration d'après Hugchina : Death voyage across Pacific Ocean: 11 Chinese men kill 22 fellow crew members; All 11 convicted and 5 to be executed


Le 27 décembre 2010, au port de Shidao (province du Shandong), aux joyeux sons des pétards et devant les sauts périlleux en costume jaune d’or de la danse du Tigre, le « Lurong 2682 », chalutier de 33 mètres, se détache du quai : en route pour deux ans au large du Chili et du Pérou, où se déroule la pêche au poulpe. Les 32 marins doivent recevoir 800 euros par mois, primes incluses. C’est peu payé pour une campagne si longue, en des eaux agitées et peu sûres. Aussi Li, le capitaine, a dû accepter bien trop de gens douteux, tels Liu Guidao, petite frappe du Nord-Est, ou Ji et sa bande mongole.

À peine en mer, tout commence à déraper. Après quelques semaines, la moitié de l’équipage grogne sur le manque de sommeil, la mauvaise pitance, les longues journées à trier la prise, vider le poisson déposé ensuite en chambre froide - la pêche n’attend pas. Impuissants, Li, le capitaine, Wang, son maître d’équipage, et Wu, son beau-frère, voient disparaître l’autorité à bord.

Deux gangs

La mutinerie débute le 18 juin 2011, au sortir d’un port chilien où le bâtiment avait déchargé la capture, et refait le plein de gazole et d’eau douce. Les deux gangs, Nord-Est et Mongols, ont fait leur jonction. À 23 heures, une équipe désarme la radio et le GPS. Une autre fait le guet sur le pont. Une troisième, armée de barres de fer et de surins, surprend dans sa cabine le capitaine. Ils lui poignardent deux fois la cuisse, lui ordonnant de faire cap vers le Shandong, retour à la maison. Tremblant de tous ses membres, Li accepte. Sans se rendre compte qu’en abdiquant ainsi, il trahit ses hommes.

Sur ces entrefaites arrive Xia, le cuisinier, qui tente de défendre son capitaine : percé de coups, jeté à la mer, ce fut le premier mort, malgré la tentative de Wen Dou, le chef-mécanicien, de le sauver. Dès lors, une atmosphère délétère s’empare du navire : tuer ou être tué, garder le pouvoir à tout prix. Durant cinq semaines, on poursuit à petite vapeur, dans cette ambiance mortifère.

Le 20 juillet, au large d’Hawaï, à la nuit, Liu constate une perte de gazole : un sabotage ! Sur son ordre, Wang le bosco (1) est égorgé dans son sommeil. Le lendemain, c’est au tour de Wu, le beau-frère, d’être poignardé et forcé à sauter par-dessus bord, suivi de Wen, le chef-mécano.

Profitant de la confusion, quatre marins tentent de se sauver sur un radeau de fortune. Ils pagayent frénétiquement avec leurs mains, mais les courants contraires les drossent contre la coque. Sur le pont les attendent les malfrats, ricanant sardoniquement. Trois des fuyards préférèrent plonger. Seul Song remonte : troussé comme un dindon, lesté d’une gueuse (2), il est jeté en mer, hurlant, rejoignant ses compagnons dans l’abîme.

Le 23 juillet, la bande des Mongols, dans un sursaut de lucidité, tente de se « mutiner contre les mutins ». Sur ordre de Liu, à 1 000 milles du Japon, ils sont un à un maîtrisés et tués. Pour sauver sa vie, Li le capitaine tue avec les autres, docile comme un toutou.

Le 25, au large de la Corée du Nord, un autre Wang, second mécano, disparaît. Mais non sans avoir ouvert une vanne, noyant les moteurs : Liu le mutin n’a d’autre choix que de rétablir d’urgence la radio pour lancer un SOS.


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Le 23 septembre 2013

Ces requins sans foi ni loi !!!

Pêche aux requins dans la réserve marine

Sea Shepherd et l'ACSP obtiennent la condamnation du préfet

Le jugement date du 30 juillet dernier, mais l'association Sea Shepherd vient seulement d'en prendre connaissance et de le rendre public, ce dimanche 15 septembre 2013 : le tribunal administratif de Saint-Denis a annulé la décision du préfet datant du 13 août 2012 autorisant des opérations de marquage et de prélèvement de requins, "en tant que le périmètre d'autorisation inclut les zones de protection renforcée et les zones de protection intégrale de la réserve nationale marine de La Réunion". Un arrêté qui avait déjà été suspendu le 27 septembre 2012. L'Etat a également été condamné à verser 1 500 euros à l'association Sea Sepherd France et à l'association citoyenne de Saint-Pierre (ACSP) qui avaient déposé un recours.

Source : IPR le Lundi 16 Septembre 2013

" La décision du juge est sans appel. Sea Shepherd France, lʼACSP et lʼASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) ont permis de faire respecter le droit et de rappeler que personne, pas même le préfet de La Réunion, nʼest au-dessus des lois de la République ", indique Sea Shepherd dans un communiqué publié ce dimanche. " En effet, lʼarrêté préfectoral qui autorisait les pêches dans les zones de protection intégrale mais aussi renforcées est purement et simplement annulé. Cʼest une grande victoire au sens ou ce jugement clôt définitivement les affabulations et autres polémiques sur ce quʼil est possible ou non de faire dans la réserve marine ", ajoute l’association.

" Pour lʼavenir ce jugement implique que toute forme dʼélimination des requins par la pêche est strictement interdite dans les espaces de protection intégrale et renforcée de la réserve nationale marine de La Réunion. Aucun protocole de pêche actuellement validé ne pourra se dérouler dans les espaces pré-cités. Cela concerne les pêches post-accident, la campagne de pêche dite ciguatera 2 ; mais aussi dans lʼavenir lʼintroduction des drumlines ou autres palangres telles quʼelles sont prévues dans le projet de pêche que Cap Requins tente de nous imposer comme propre et compatible avec la pérennité des populations de requins ", conclut le communiqué de Sea Shepherd.

Pour rappel, le jeudi 27 septembre 2012, le tribunal administratif de Saint-Denis avait déjà ordonné la suspension de cet arrêté préfectoral autorisant la pêche des requins dans le périmètre de la réserve naturelle marine.

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"Défenseurs des requins, qu’avons-nous déclenché ?"

Courrier des lecteurs de la présidente de Shark Angels France, Florentine Leloup, envoyé à Zinfos974:

La présidente de Shark Angels France répond à la "polémique"

Source : Zinfos974

Aujourd’hui c’est simple : plus besoin de sortir de chez soi pour se comporter en véritable petit colon, Facebook et les médias sont là pour ça. Un colon n’est pas forcément animé de mauvaises intentions : il considère juste que "les gens la bas" ont besoin qu’on leur rappelle quelles sont les lois naturelles et humaines qui font tourner le monde. Qu’importe les savoirs locaux. Il n’a pas besoin d’écouter.

Prenons en compte cette société qui s’effondre par la crise requins.

Ce long courrier je ne l’écris pas spécialement en tant que présidente de Shark Angels France. Ce n’est qu’une étiquette que je n’ai pas attendu pour m’intéresser aux requins, les aimer comme en avoir une peur bleue. Je l’écris en tant que passionnée et pratiquante du milieu marin. Pour rappel, un "milieu naturel" comprend tous les êtres l’utilisant et l’influençant, êtres qui sont influencés en retour. Aux fans français du "wilderness" : nos espaces de nature, y compris ceux placés en réserves, sont des milieux dont nos sociétés font partie intégrante depuis longtemps. La mer, côtière en particulier, fait partie de ces milieux. Que cela soit ou non une bonne chose n’est pas la question : il faut en tenir compte. J’invite ceux qui en douteraient à pousser leurs recherches personnelles.

Parlons un peu de cette société qui a perdu le contrôle sur un milieu par lequel elle s’est construite. Quelles seront les conséquences de la crise requins sur la relation à la mer et à ces prédateurs ? Sur ceux qui vivent des activités nautiques ? Parlons un peu de ce qui dessert les requins du coté de ses défenseurs. Que se passera t-il les 6 prochains mois ? J’ai beaucoup de questions pour ceux qui savent comment roule le monde.

L'INTERDICTION des activités nautiques sera reconduite le 1er octobre au vu des éléments actuels.
Les décisions du Conseil d’État suite aux actions d’un maire et d’associations, doublée de la pression de l’opinion publique concernant la responsabilité de la Préfecture, l’ont amenée à cette gestion chaotique du milieu concerné.
Pourquoi la Préfecture lèverait-elle cette interdiction ? Est-elle à l’abri de poursuites ? L’État connaît le problème, il ne peut pas remettre les gens à l’eau sans avoir pris les mesures demandées.

Les dispositifs qui ont été réfléchis et proposés, tel que le test CAP Requin, les vigies en apnée, les ballons de surveillance aérienne, les barrières magnétiques, etc., sont en attente : les financements ne sont pas rassemblés, une charge est laissée aux communes, qui doivent aussi gérer les aspects techniques de la diffusion de l’information. Il faudra aussi attendre les conclusions de l’étude sociologique et sa stratégie de communication vis à vis des publics visés. En attendant, pas d’information, et sans information, il y a risque, un risque contre lequel rien n’est mis en œuvre sur le terrain. Le surf restera interdit, ainsi que le reste.
Il y a aussi la pression associative venue de métropole, avec ses discours anti "massacres" et les conséquences sur l’image de l’île, sur les gens qui l’habitent, et comble du comble : sur les requins. Cette pression bloque les processus décisionnels dans leur ensemble, vigies incluses, mais le retour à la mer n’est pas le problème de l’opposition aux tests du dispositif Cap Requin.

EN SE RENOUVELANT,
cette interdiction mettra le feu aux poudres. Et cette croisade anti-égoïstes-tueurs-de-requins qui polarise les positions depuis 2 ans et demi fera exploser le baril.

Je n’ai pas rencontré 800 000 réunionnais. Mais j’échange en permanence avec les gens de mer, pécheurs, pratiquants, professionnels de ce secteur coulé, écolos reconvertis, surfeurs, associations d’usagers… Bref, les forces vives de cette problématique. Difficile de raconter en détails ces rencontres aux ONG qui n’ont pas fait cette démarche alors qu’ils ont leur part de responsabilité dans la crise requins. On ne peut rien faire pour ceux qui ne veulent pas venir vérifier la justesse des opinions qu’ils diffusent.
Et si les responsables de ces ONG de protection du milieu marin venaient constater par eux même ce que je décris ? Il faudra qu’ils laissent aprioris et sciences infuses derrière eux : ça ne nuira pas à leur équilibre écologique interne. Par contre deux questions leur seront posées :

Suite Zinfos974

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Le 20 septembre 2013

L'île Tromelin, un confetti français qui vaut de l'or

Deux députés, le Finistérien Gilbert Le Bris (PS) et Philippe Folliot (UDI) du Tarn, refusent que la France partage la gestion cet îlot de l'océan Indien avec les Mauriciens.


Source : Ouest France par Jean-Pierre Buisson

« Tromelin, c'est 1 km2 de surface, mais 280 000 km² de Zone économique exclusive », explique Gilbert Le Bris,  député PS du Finistère et ancien commissaire de la Marine dans l'océan Indien. Quand il a appris que la France s'apprêtait à cogérer ce confetti de l'empire avec l'île Maurice, son sang n'a fait qu'un tour. « Notre pays ne doit pas abandonner sa souveraineté et prendre le risque de créer un précédent. »

Les Mauriciens réclament Tromelin depuis leur indépendance, en 1968. D'autres nations (Madagascar ou le Mexique) contestent la présence française dans certains îlots comme les îles Éparses ou Clipperton. « La République est une et indivisible », clament Gilbert Le Bris et Philippe Folliot, député UDI du Tarn, ami de l'explorateur Jean-Louis Étienne.

L'affaire a démarré en 1999. Jacques Chirac, qui affectionnait les vacances mauriciennes, a prêté une oreille attentive aux revendications de ses hôtes. Nicolas Sarkozy a suivi en 2010 et un accord-cadre a été signé. Mais pour qu'il soit applicable, la France doit voter une loi. Le Sénat a entériné la chose en douceur. C'est à l'Assemblée nationale que la fronde s'est organisée. Retiré le 11 avril, le texte a été représenté le 1er juillet et à nouveau bloqué par les deux députés.

Langue de sable...

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Le 19 septembre 2013 

Le homard américain vise les marchés européens
  
Prises massives et prix en baisse: le marché du homard est en pleine mutation. A trois mois des fêtes et alors que le saumon voit ses prix s'envoler, le crustacé pourrait le remplacer sur les menus de fin d'année.

Source : 24 heures par Matthieu Hoffstetter

Photo : Homarus americanus (Noaa)

Depuis trois décennies, les prises de homard sur la côte Est des Etats-Unis et dans les provinces orientales du Canada ont connu une très forte augmentation.

Les prises des pêcheurs en baisse? Alors que les organismes internationaux et les experts brandissent la menace d'une chute accélérée des prises de poisson face à la surpêche, la donne serait tout autre pour les crustacés. Aux États-Unis et au Canada, les pêcheurs de homards connaissent une croissance inédite depuis les années 1950.

Depuis trente ans, les prises de homard dans le Maine, l’État qui domine cette pêche aux Etats-Unis, sont passées de 22,7 à 126,8 millions de livres (11'350 à 63'400 tonnes). Plus au Nord, la province canadienne du Nouveau-Brunswick a vu ses prises augmenter fortement ces dernières années: de 105 à 142 millions de livres (52'500 à 71'000 tonnes).

Des prix revus à la baisse

Mais dans le même temps, les prix ont suivi une courbe inverse: au Maine, la livre de homard est passée de 4,5$ (4,1 francs) en 2007 à 2,5$ (2,3 francs) fin 2012. La baisse est presque aussi forte au Canada où la livre est passée de 4,5$ à 3$ (4,1 à 2,7 francs).

Même si les marchés émergents captent une partie de ces prises supplémentaires, sous l'effet de l'augmentation du niveau de vie, la demande ne croît pas aussi vite que l'offre.

«Je crois qu'il y a une grosse chance qu'on aura le même problème cette année que l'an dernier, c'est-à-dire qu'une surabondance va créer des problèmes au niveau de transformer du homard, de trouver des marchés qui acceptent notre homard», estimait en juillet John Nicolaï, spécialiste du homard et de l'industrie aux États-Unis.

A la recherche de nouveaux marchés

L'an dernier, le marché de la pêche (poissons et crustacés) dans le Maine a atteint le chiffre d'affaires record de 527,7 millions de dollars (479,8 millions de francs), pour un volume de prises de 318 millions de livres (144'000 tonnes). Un résultat largement porté par la pêche du homard.

Pour éviter un effondrement des cours, les grossistes cherchent donc de nouveaux débouchés. Alors que les prix du saumon d'élevage sont renchéris par la raréfaction de l'offre, le homard pourrait récupérer une partie du marché.

Le marché européen dans le viseur

Le produit n'est pas le même. «Mais les deux mets viennent de la mer et sont liés aux fêtes et à une image d'alimentation de luxe. Certes, les volumes de pêche du homard sont encore très loin de ceux du saumon, notamment d'élevage, mais le marché européen, friand de crustacés, pourrait constituer un débouché alternatif intéressant pour les distributeurs d'Amérique du Nord confrontés à une saturation de leurs marchés domestiques», estime Howard Dunnes, spécialiste de l'agroalimentaire aux États-Unis.

Alors que la haute saison de la pêche au homard s'est achevée fin juillet, de nouveaux records de volumes de prises devraient être enregistrés cette année, aussi bien au Canada qu'aux États-Unis. Le marché européen pourrait cette année profiter de la baisse des cours pour mettre le homard sur toutes les tables, même si les grands cuisiniers affichent leur préférence pour le homard européen, dont «la chair est plus fine et plus fondante», comme l'explique Sébastien Ladermann, chroniqueur gastronomie pour Bilan.ch.

Mais la raréfaction du homard européen au cours des dernières décennies a fait grimper son prix. C'est donc sur ce créneau-là que les grossistes américains pourraient tenter de lancer une offensive sur les marchés du vieux continent. (Newsnet)

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Le 18 septembre 2013

Au Japon, la disparition des "femmes de la mer"

Ça et là sur la mer étale, des bouées surmontées d'un petit drapeau orange indiquent l'endroit où elles ont plongé. Elles émergent les unes après les autres, la tête enveloppée d'un linge blanc, un masque de plongée sur le visage. Dans l'une de leurs mains gantées, elles tiennent un ormeau ou un oursin qu'elles placent dans un filet accroché à la bouée. Dans l'autre, un couteau. Elles reprennent leur respiration et replongent. Une paire de palmes noires surgit vers le ciel. Elles réapparaissent cinquante secondes plus tard.

Source : Le Monde  par Philippe Pons

La magnifique côte orientale de la péninsule de Kii (au sud d'Honshu), dentelée et couronnée de pins, se situe à environ un kilomètre. Ces plongeuses sont des ama ("femmes de la mer"), capables de descendre en apnée jusqu'à une dizaine de mètres de profondeur.

Rien n'a vraiment changé dans cette pêche aux coquillages déjà mentionnée dans l'anthologie poétique Manyoshu (VIIIe siècle). Autrefois, les ama plongeaient à moitié nues. Puis, elles se sont vêtues de tenues en coton blanc ; depuis les années 1960, elles portent des combinaisons en caoutchouc avec au-dessus, une sorte de vareuse bleu ciel. "Quand j'étais jeune, je plongeais jusqu'à 80 fois de suite", confie Matsumi Koiso, forte femme de 76 ans, au visage buriné par les éléments. Elle a commencé à 18 ans. "En mer, mes jambes marchent bien et tant que j'aurai les poumons assez solides, je continuerai", assure-t-elle, en se relevant péniblement des tatamis.

Inscription au patrimoine mondial de l'Unesco ?
Les ama vieillissent et leur tradition risque de disparaître : elles étaient 70 000 à la fin des années 1950 ; elles ne sont plus que 2 100 à travers tout le Japon, dont près de la moitié dans les deux localités de Toba et de Shima, sur la péninsule de Kii. La région était célèbre autrefois pour ses plongeuses qui travaillaient pour le "roi de la perle" Kokichi Mikimoto. Les pêcheuses de perles ne représentent plus qu'une attraction touristique, mais celles des ormeaux et autres coquillages continuent leur pratique ancestrale.

Depuis 2007, un mouvement s'est constitué, à l'initiative du directeur du Musée de la mer de Toba, Yoshihata Ishihara, pour inscrire conjointement au Patrimoine mondial de l'Unesco la tradition des ama du Japon et des plongeuses de l'île de Jeju, au sud de la péninsule coréenne. Ces dernières, appelées haenyo, pratiquent la même méthode de pêche, très liée dans leur cas aux rites chamanistes. Elles aussi sont menacées.

"Il y a de moins en moins d'ormeaux naturels. Protéger les ama, c'est maintenir une pêche respectueuse des équilibres marins : parce qu'elles plongent en apnée, elles ne peuvent pas prendre beaucoup d'ormeaux ou d'oursins à la fois. Avec leur expérience, elles connaissent l'âge des coquillages. Une pêche indiscriminée serait catastrophique pour l'écosystème marin déjà fortement endommagé", estime M. Ishihara, qui préside le conseil de préservation de la culture des ama.

Une pratique parfois dangereuse

"Transmetrre ce qu'on a appris"
 
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 Le 16 septembre 2013

Les négociations d’APE UE-Pacifique mises en suspens ?


D’après une déclaration de presse publiée par le Secrétariat ACP le 18 juillet 2013, « l’UE a suspendu ses efforts visant à conclure un accord commercial avec le bloc des 14 pays ACP du Pacifique ». L’annonce faisait suite à une réunion conjointe au cours de laquelle les deux camps ont été « incapables de résoudre de sérieuses divergences ». Les gouvernements des pays ACP du Pacifique (PACP) ont refusé que l’UE utilise le processus d’Accord de partenariat économique (APE) pour forcer des changements « dans la législation nationale des pays du Pacifique en matière de gestion des pêcheries », ainsi qu’obtenir des « engagements spécifiques sur l’accès aux ressources de pêche du Pacifique ». Les gouvernements PACP ont affirmé que ces questions seraient soumises à la Commission des pêches du Pacifique occidental et central, « l’organe compétent en la matière ».

Parmi les autres questions litigieuses pour lesquelles il subsiste de sérieuses divergences figurent l’approvisionnement global pour les produits de la pêche exportés vers l’UE, le commerce de services et l’accès au marché. Bien que les gouvernements PACP aient demandé une réunion supplémentaire en septembre 2013, la CE a semble-t-il « reporté les pourparlers pour prendre un “temps de réflexion” afin de consulter les parties prenantes ».

Les représentants ACP du Pacifique considèrent maintenant qu’« un accord d’ici la fin de l’année est peu probable à moins d’un changement majeur de la position de l’UE ». 

Sources : Agritrade / Cta

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Le 13 septembre 2013

Pêche alimentaire, sociale et rituelle au homard pour la communauté mi'gmaq de listuguj

Québec - La communauté mi'gmaq de Listuguj en Gaspésie effectuera une activité de pêche alimentaire, sociale et rituelle au homard dans la Baie-des-Chaleurs entre le 14 septembre et le 6 octobre 2013. Cette pêche, protégée par l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 qui reconnaît et confirme les droits existants – ancestraux ou issus de traités - des peuples autochtones du Canada, est autorisée par une entente entre la communauté mi'gmaq et le ministère des Pêches et des Océans.

Les membres de la communauté de Listuguj ne pêcheront que dans une zone bien définie de la Baie-des-Chaleurs (zone de pêche 21B) et auront le droit d'utiliser un maximum de 500 casiers. Un protocole de surveillance strict a été établi et les agents des pêches du Ministère effectueront une surveillance étroite des activités en collaboration avec les Rangers de la communauté de Listuguj. Les Rangers procéderont également à l'inspection des débarquements, à la compilation de statistiques et à la lutte contre le braconnage en collaboration avec les agents des pêches du Ministère.

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 Le 12 septembre 2012

Un conservationniste à la tête de la pêche sénégalaise....

Sénégal. Lors du dernier remaniement gouvernemental, Haidar El Ali, le "Nicolas Hulot" sénégalais, a été nommé ministre de la pêche... Ce n'est pas du goût des pêcheurs sénégalais....

Photo AFP/Seyllou : Haidar El Ali, président du parti vert au Sénégal, lors d'une conférence de presse (Dakar - Mars 2012)

Les pêcheurs artisanaux très remontés contre la nomination de Haidar au ministère de la pêche

Source : Senenews | 12/09/2013

La nomination de Haidar El Ali à la tête du ministère de la pêche n’est pas du goût du collectif national des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Cnps). Et les membres qui composent ledit collectif n’ont pas mis de gants pour le faire savoir lors de leur face-à-face avec la presse.

Le secrétaire chargé des relations avec l’Assemblée nationale, Djibril Seye, n’a pas hésité à charger le nouveau ministre de la pêche qu’il a traité d”usurpateur“. Pis, renchérit-il, “ce qu’il montre à la télévision est fabriqué de toute pièce par lui et son équipe. les filets que nous utilisons et qu’il dénonce sont meilleurs que les filets en nylon qui présentent plus de dangers pour les poissons”.

La présidente des femmes du Cnps a, à son tour, enfoncé le clou. Selon Adja Awa Sèye, l’accession de Haidar à la tête du ministère de la pêche est “une grave erreur“.

Les pêcheurs ont également souligné que plusieurs villages de pêche sont menacés de disparaitre à cause de l’érosion côtière, avant d’attirer l’attention sur les dures réalités des accords de pêche qui lient le Sénégal et la Mauritanie, le problème de la conservation des produits et la menace de disparition du “yabooy” (sardinelle), dont la tonne se vend à 30 000 Fcfa parfois.

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Le 11 septembre 2013

Au Maroc, Sawt Al Bahhara est la voix du monde de la pêche maritime...

C’est un rendez-vous pas comme les autres que propose Radio MFM depuis quelques semaines à ses auditeurs, à travers l’émission Sawt Al Bahhara, le magazine radio du monde de la pêche maritime...

Saïd Mansouri, animateur de l’émission Sawt Al Bahhara diffusée chaque vendredi à partir de 16h30 en direct de la ville d’Agadir sur Radio MFM...

(Photographie de Challenge)
 
Les révélations de l’émission Sawt Al Bahhara

Source : Challenge le 11 septembre 2013 par Omar Anouari

Corruption généralisée : Chaque pêcheur doit payer un dessous-de-table pour pouvoir monter à bord d’un bateau de pêche.

Cadres maritimes : Deux poids et deux mesures dans le traitement des marocains comparés à leurs homologues étrangers.

C’est un rendez-vous pas comme les autres que propose Radio MFM depuis quelques semaines à ses auditeurs, à travers l’émission Sawt Al Bahhara, le magazine radio du monde de la pêche maritime diffusé chaque vendredi à partir de16H 30 en direct de la ville d’Agadir. Une émission qui vient à point nommé pour enrichir et renforcer le paysage médiatique marocain à travers cette nouvelle émission hebdomadaire, traitant de toutes les questions relevant du secteur stratégique de la pêche. Animée par Saïd Mansouri, cette émission a pour vocation de promouvoir une culture de la mer chez les citoyens, en particulier les pêcheurs et les consommateurs des produits de la mer. A travers des reportages réalisés en direct dans les principaux ports de pêche dans les zones du sud comme du nord atlantique et en Méditerranée, cette émission a pu réaliser en un laps de temps relativement court, des taux d’audience fort élevés, ce qui en dit long sur sa crédibilité et sa capacité d’être à la hauteur des attentes des citoyens, pêcheurs et consommateurs confondus.

Tout au long de la période estivale, l’émission Sawt Al Bahhara a traité de plusieurs dossiers qui préoccupent les pêcheurs et les industriels de la pêche, dont notamment la problématique de l’adhésion à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la couverture médicale et sociale pour les ouvriers de la pêche artisanale, les problèmes du quota imposé dans la pêche de certains produits halieutiques, ainsi que le phénomène du marché noir qui sévit depuis de longues années dans les ports de pêche des régions du sud.

L’émission accueille régulièrement des responsables institutionnels, ainsi que des représentants syndicaux et professionnels du secteur de la pêche. On citera tout particulièrement les interventions de Abdallah Bazzine, membre de la Fédération des Chambres professionnelles de la pêche Maritime, celle de Abdallah Saroud, président de la Chambre maritime Atlantique et méditerranée. L’émission a également invité le Directeur régional de la CNSS à Agadir, ainsi que les représentants de plusieurs associations professionnelles. L’émission Sawt Al Bahhara consacre d’ailleurs des dossiers spéciaux aux différents programmes gouvernementaux menés dans ce secteur stratégique. Parmi les dossiers traités dans l’émission du vendredi 30 Août, on relèvera tout particulièrement la question de la corruption qui sévit dans ce secteur, empoisonnant les rapports entre pêcheurs et propriétaires de bateaux de pêche. Plusieurs auditeurs ont ainsi affirmé détenir des preuves tangibles sur la généralisation de la corruption dans ce secteur, allant jusqu’à souligner que pour monter et travailler à bord d’un bateau de pêche hauturière, chaque pêcheur se doit de payer un dessous-de-table allant de 7000 à 15.000 DH, voire plus. D’autre part, plusieurs représentants de centrales syndicales et d’associations professionnelles ont tenu à évoquer le traitement réservé aux cadres de pêche marocains comparés à leurs homologues étrangers, alors que les cadres marocains ont bel et bien démontré leur compétence dans ce métier. Une émission de débat et d’analyse objective des difficultés organisationnelles du secteur de la pêche et qui promet d’approfondir les analyses et de donner la parole à tous les intervenants, en vue de trouver des solutions adéquates susceptibles de favoriser le développement et la promotion de ce secteur stratégique.

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Le 10 septembre 2013

Premier avis d’Interpol contre un chalutier en pêche illégale 

Wanted : le « Snake », soupçonné de pêche illégale, prend de multiples identités. Recherché par la police internationale.

Source : Le Marin

La lutte contre la pêche illégale a un nouvel outil : Interpol. À la demande de la Norvège, la police internationale vient de se lancer, pour la première fois, à la poursuite d’un navire suspect, le Snake (serpent).

Interpol a publié un avis « violet » : il s’agit, explique l’organisme dans un communiqué, de recueillir des informations sur la localisation et l’activité du Snake, et sur ceux qui l’exploitent, le possèdent ou profitent de ses actions. En 10 ans, ce chalutier a changé de nom une bonne douzaine de fois et a été immatriculé dans huit pays différents. Il est soupçonné de pêcher illégalement en Atlantique sud, au large des côtes de l’Afrique australe et centrale. Le Snake a déjà été mis à l’index depuis 2004 par la CCAMLR (Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique) et depuis 2007 par l’Organisation des pêches de l’Atlantique du sud-est (Opase).

Cette traque constitue une grande première et en appelle d’autres. « Les outils et services mondiaux d’Interpol sont aussi bien adaptés pour la sensibilisation à la criminalité transnationale commise en haute mer que sur terre », a déclaré son secrétaire général Ronald K. Noble, félicitant la Norvège pour le rôle qu’elle a joué. Ce premier avis concrétise le lancement par Interpol, il y a quelques mois, d’un projet global de lutte contre la pêche illégale dans le monde, qui vise à sensibiliser le public, coordonner les opérations de répression et analyser les informations sur tous les types de crimes liés à la pêche illégale.


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Le 9 septembre 2013

JO 2020 à Tokyo – Oubliez Fukushima: place au divertissement pour faire diversion

Le CIO vient de dévoiler la mascotte des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo

Illustration : pic.twitter.com/TZCUbOQSqs

Source : Communiqué de Michèle Rivasi, Eurodéputée

Les bonnes vieilles recettes ne changent pas: pour détourner l’opinion publique d’enjeux importants et de long terme, l’Empire romain employait déjà le cirque comme arme de diversion massive.

L’État japonais a décidé de séduire le Comité International Olympique (CIO) pour entraîner le pays entier dans une liesse d’insouciance. Une posture qui fait grincer des dents Michèle RIVASI, députée européenne EELV:

« La semaine dernière le gouvernement japonais et Tepco ont entamé une danse du ventre assez invraisemblable. Pendant que Tepco se livrait à un exercice de communication plus que choquant concernant la situation ‘contrôlée’ à Fukushima, le gouvernement japonais débloquait (enfin!) 360 millions d’euros pour tenter d’endiguer la fuite quotidienne de 300 tonnes d’eau extrêmement contaminée dans l’océan Pacifique. Dans le même temps, les officiels japonais s’employaient à convaincre le conclave du CIO que le risque nucléaire était maîtrisé. Tous ces évènements ne seraient que pure coïncidence, un hasard fortuit comme le disent les officiels japonais? Comment ne pas s’offusquer d’une telle mascarade? Personne, car la bienséance veut que l’on laisse les Japonais sortir de cette crise coûte que coûte ».

« Alors que la situation est intenable à Fukushima et que l’État japonais se refuse toujours à laisser la communauté internationale intervenir pour la sécurité mondiale, le gouvernement annonce la création d’un fonds spécial de 4,5 milliards d’euros pour les JO. Pendant ce temps, Tepco tente de réparer avec des bouts de ficelle et sous-investit dans la sécurité du site de Fukushima. Nous ne savons même pas quelle sera la situation là-bas en 2020, alors comment peut-on accepter de la laisser traîner ainsi? »

« Les retombées radioactives de Fukushima continuent et les Japonais sont obligés de mesurer eux-mêmes la radioactivité de leurs aliments s’ils veulent s’assurer de manger sainement. Comment vont faire les athlètes sur place? Accepteront-ils de se mettre à la diète radioactive? Les délégations nationales feront-elles confiance à un gouvernement qui n’a jusqu’ici pas protégé correctement sa population? ».

« Si cette décision d’attribuer les Jeux Olympiques à Tokyo est irrévocable, alors profitons-en pour clarifier la situation à Fukushima. C’est pourquoi je demande à l’ensemble des membres du CIO, ainsi qu’au président de la Commission européenne et du Parlement européen, de faire pression sur le gouvernement japonais afin qu’une délégation internationale d’experts et d’élus soit dépêchée à Fukushima afin d’aider à la compréhension de la situation, des problèmes afférents et des solutions à y apporter. Je vais d’ailleurs lancer une initiative allant dans ce sens cette semaine: sans poser de telles conditions préalables, nous serions tous complices d’une situation politique inacceptable. Il n’y a pas qu’une crise nucléaire au Japon, il y a une crise politique, une volonté d’étouffer toute contestation contre la reprise du programme nucléaire ».

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Le 7 Septembre 2013

Peur des poissons radioactifs : l’importation du saumon norvégien bondie en août

En Corée du Sud, la radioactivité des produits de la mer est contrôlée sur les étals dans une grande surface...

Avec une «pandémie psychologique» de la peur des poissons radioactifs en raison de la fuite des eaux contaminées de Fukushima au Japon, la tendance de la consommation des produits de la mer a connu un changement assez important.

Source : Yonhap

La grande surface, Lotte Mart, a recensé en août dernier que les chiffres d’affaires du macro ou du sabre ont connu une baisse de 30,6% et 11,8% respectivement tandis que les chiffres pour le saumon norvégien et les crevettes d’Equateur et du Pérou ont vue une hausse de 56,5% et 48,1%.

Il est assez notable que le sabre sénégalien a connue une augmentation de ses ventes de 82,8% dans cette grande surface tandis que ce poisson pêché localement a connu une baisse de 11,8%. Il est encore incroyable que les ventes de langoustes américaines et canadiennes ont vue un bondissement de 831,5% dans la période indiquée.

Quant aux importations des produits de la mer dans sa totalité, la peur de la radioactivé donne des impacts non négligeable. Depuis l’éclat de l’incident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, le volume d’importations de ces produits a connu une baisse générale en particulier les produits venant du Japon par rapport à l’année 2011 qui a vu 3 milliards de dollars d’importation au total.

Un responsable de cette grande surface a indiqué que «la peur des poissons radioactifs a mis un frein même à la consommation des produits de la mer locaux (par proximité géographique avec le Japon) alors que les produits importés ont connus un succès.»
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Fukushima : l’interdiction d’importation de Séoul provoque le mécontentement de Tokyo

Le gouvernement japonais a affiché son mécontentement face à la décision de Séoul d’interdire les importations des produits de la mer de Fukushima et de sept préfectures avoisinantes. Dans une conférence de presse tenue ce vendredi, le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a exigé «une mesure fondée sur une base scientifique».

Source : Yonghap

Il a par ailleurs confirmé que «les informations sur les eaux contaminées ont été transmises au gouvernement coréen et les eaux et produits alimentaires du Japon sont strictement soumis à des contrôles de sécurité selon les normes internationales». Le secteur de la pêche japonais a exprimé ses regrets en demandant des mesures appropriées au gouvernement japonais.

Hiroshi Kishi, le président de la coopérative nationale des pêcheries a dit que «j’ai beaucoup de soucis pour les exportations et cela est bien regrettable et inquiétant». Il a affiché en outre son intention d’élaborer des mesures contre cette décision.

Ce vendredi, le gouvernement sud-coréen a décidé d’interdire les importations des produits de la mer venant de huit préfectures (Fukushima, Ibaraki, Gunma, Miyagi, Iwate, Tochigi, Chiba et Aomori) à partir du 9 septembre.

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Le 6 septembre 2013

Pêche illégale. Le travail des observateurs océaniens salué par la NOAA....

L'Agence étatsunienne des Océans (Noaa) salue le travail des observateurs des pêches... C'est aussi la reconnaissance de la formation des contrôleurs des pêches organisée par deux structures du Pacifique, CPS (Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique basé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie) et FFA (Agence des Pêches du Forum des Iles du Pacifique basée dans les îles Salomon).

La CPS travaille en étroite collaboration avec les instances politiques régionales, leur fournissant des avis scientifiques, avec l’appui de nombreux partenaires financiers tels que l’Union Européenne, les gouvernements d’Australie, de Papouasie Nouvelle-Guinée, de France, du Japon et de Nouvelle-Zélande, la Banque mondiale et des fonds de bienfaisance comme les Fondations Heinz ou Pew.

Des observateurs appelés à la barre des deux procès pour pêche thonière illicite

Les témoignages de six observateurs des pêches de la région océanienne ont permis de faire aboutir les poursuites engagées contre les armateurs, les exploitants et les capitaines de pêche de six thoniers senneurs. Ces derniers ont été condamnés à payer de lourdes amendes pour un montant total de plus de 1,5 million de dollars des États-Unis.

Les six bateaux incriminés ont été accusés de pêche illicite autour de dispositifs de concentration du poisson (DCP) en 2009, en pleine période d’interdiction de la pêche sur DCP. Cette mesure a été introduite dans l’ensemble de la région dans l’optique de réduire les captures de thons obèses de petite taille. D’autres faits étaient reprochés à plusieurs senneurs : installation de nouveaux DCP pendant le moratoire et pose de sennes sur des cétacés.

Les observateurs ont témoigné à deux procès de longue haleine engagés par les autorités américaines, compétentes pour faire appliquer les réglementations halieutiques à leur flottille opérant dans les eaux océaniennes aux termes de la loi régissant la mise en œuvre de la Convention relative à la conservation et à la gestion des stocks de poissons grands migrateurs du Pacifique occidental et central et de la loi sur la protection des mammifères marins.

Une responsable de la section police des pêches maritimes de la NOAA (Agence de l’océan et de l’atmosphère des États-Unis d’Amérique) a rendu hommage aux six observateurs océaniens.

« Les deux affaires ont pu être instruites grâce au travail fantastique des observateurs. En rendant sa décision, le juge a signifié toute la confiance qu’il a placée dans le témoignage des observateurs, jugé crédible et convaincant », affirme Alexa Cole, directrice adjointe de la section.

Originaires des Îles Salomon, des Îles Marshall et des États fédérés de Micronésie, les observateurs  ont été appelés à la barre au tribunal d’Honolulu début 2012. Les six hommes avaient été dépêchés par l’Agence des pêches du Forum sur les senneurs mis en cause, après avoir été formés par le personnel du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS).

Un formateur de la CPS a renseigné le tribunal sur le contenu de la formation dispensée aux observateurs et sur les normes régionales d’observation des pêches qu’ils sont tenus de respecter. Également cité à la barre, un économiste de la FFA a précisé la valeur des prises thonières, élément capital dans le prononcé de la peine.

Les observateurs sont formés pour recueillir des informations scientifiques sur les opérations de pêche et les prises, mais aussi pour signaler toute activité de pêche illicite.

Depuis de nombreuses années, la CPS et la FFA accompagnent la mise en place de programmes nationaux d’observation dans leurs pays insulaires océaniens membres. Quelque 700 observateurs sont aujourd’hui en activité en mer. Les senneurs opérant dans la région sont tenus d’embarquer un observateur pour toutes leurs campagnes de pêche. La formation des observateurs est actuellement subventionnée par plusieurs partenaires du développement (Union européenne, Nouvelle-Zélande, Australie et Japon), mais c’est le secteur de la pêche qui finance indirectement les autres coûts associés au programme d’observation. Source : Des observateurs appelés à la barre des deux procès pour pêche thonière illicite

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Le 5 septembre 2013

Les Etats du Pacifique unis contre le changement climatique


Source : Le Monde.fr | 05.09.2013

Les collectivités françaises du Pacifique ont eu peu de place dans les discussions du Forum des îles du Pacifique.

Pour lutter contre le réchauffement climatique dont elles sont les premières victimes, certaines îles du Pacifique ont signé jeudi la déclaration de Majuro. Un manifeste dans lequel elles s'engagent à lutter pour le changement environnemental et appellent tous les gouvernements à faire de même.

Certains atolls du Pacifique font en effet partie des Etats les plus vulnérables face au réchauffement climatique et à la montée des eaux. Leurs surfaces émergées culminent parfois à deux ou trois mètres au-dessus de l'océan.

Pour les seize pays membres du Forum des îles du Pacifique, qui s'est achevé mercredi soir à Majuro, dans les îles Marshall, le changement climatique est "l'un des plus grands défis pour le monde entier".

Les Etats signataires ont pris une série de mesures, parmi lesquelles la lutte contre les gaz à effet de serre tient une place de choix. Mais la déclaration de Majuro, qui sera transmise aux Nations unies, vise surtout à lancer un cri d'alerte à destination des grandes puissances industrielles.

Les collectivités françaises peu présentes

Les îles du Pacifique ont également indiqué qu'elles reconsidéreraient la suspension de Fidji de leur Forum, après les élections prévues en septembre 2014. Cette exclusion avait eu lieu à la suite d'un coup d'Etat dans l'archipel, en 2006. Le Forum "encourage le retour de Fidji à la démocratie parlementaire".

Les collectivités françaises du Pacifique ont peu de place dans les discussions du Forum. La Nouvelle-Calédonie souhaitait en devenir membre à part entière. Un rapport en ce sens est "appuyé", sans qu'aucune précision n'ait été apportée.

Le président de la Polynésie française, Gaston Flosse, a demandé au Forum de "prendre acte" des victoires autonomistes dans sa collectivité. Gaston Flosse proposait aussi la création d'un fonds pour les réfugiés climatiques. Mais la Polynésie française n'est pas citée dans les conclusions du Forum.

Les chefs d'Etat ont enfin annoncé que le 45e Forum des îles du Pacifique aurait lieu à Palau l'an prochain.

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Les habitants des atolls poussés à l'exil par la montée des eaux

Source : LE MONDE | 05.09.2013

Leurs émissions de gaz à effet de serre sont minimes, mais elles figurent parmi les victimes les plus tangibles du changement climatique : les petites îles du Pacifique devaient clore aux îles Marshall, vendredi 6 septembre, leur 44e forum consacré à leur adaptation et à leurs réponses face au réchauffement. Ce rassemblement doit se traduire par une déclaration appelant à des actions concrètes des grandes nations polluantes, qui sera présentée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de l'assemblée générale des Nations unies, fin septembre.

La hausse du niveau des océans menace les petits Etats insulaires. Sur ce cliché daté de 2004, un lac s'est formé durablement au centre de l'île d'Amatuku aux Tuvalu, obligeant les habitants à abandonner la zone inondée.

Parmi les quinze Etats présents, une myriade d'îles et d'atolls, qui abritent 10 millions d'habitants sur un cinquième du globe, mais aussi l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que des représentants de la Chine, des Etats-Unis et de l'Union européenne. La commissaire chargée du climat, Connie Hedegaard, a ainsi fait part du "sentiment d'urgence", "évident et visible quand on est sur place", qui force à prendre au sérieux l'échéance du prochain sommet international sur le climat de 2015. "Des années d'inertie de la part de ceux qui sont le plus capables d'agir efficacement (...) nous ont laissés profondément déçus", a lancé le premier ministre des îles Cook.

"DANS CINQUANTE OU SOIXANTE ANS, TUVALU DISPARAÎTRA SOUS L'EAU"

Suite : LE MONDE

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Le 4 septembre 2013

Le calvaire des travailleurs de la mer en Thaïlande

Un nouveau rapport de l’OIT met en lumière des lacunes importantes dans l’industrie de la pêche de la Thaïlande en matière de respect des lois sur le travail.

Source : Thaïlandefr

Le rapport, co-rédigé par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Centre asiatique de recherche sur les migrations à l’Université de Chulalongkorn, est basé sur 596 entretiens, ce qui en fait la plus importante étude à ce jour sur les conditions de travail dans le secteur de la pêche thaïlandaise.

Alors que la plupart des travailleurs interrogés ont déclaré être entré dans le secteur de la pêche volontairement, 32 répondants (5,4%) ont déclaré qu’ils ont été trompés ou forcés à travailler dans la pêche.
Travailleurs de la pêche en Thaïlande

La Thaïlande est un fournisseur majeur dans le commerce mondial des produits de la pêche, avec des exportations de poissons de plus de 7 milliards de dollars par an.

Le problème est particulièrement prononcé chez les pêcheurs travaillant en mer, et embarqués  sur des navires long-courriers, avec près d’un sur six des pêcheurs long-courriers interrogés (16 %) indiquant qu’ils n’avaient pas volontairement décidé de travailler sur un bateau de pêche.

    L’étude a révélé qu’environ 17% des personnes interrogées ont déclaré travailler contre leur volonté, se retrouvant incapables de quitter leur travail en raison de la menace de sanctions.

Ces travailleurs se divisent en deux groupes: ceux qui n’ont pas pu quitter leur poste à cause d’une pénalité financière (12%), et ceux qui ont cité d’autres raisons, y compris la menace de violence ou de dénonciation aux autorités (4,9%). Les pires conditions de travail étant pour ceux qui ont été en mer pendant plus d’un mois : près de 25% ont été soumis à des pratiques de travail déloyales ou coercitives.
Des enfants parfois agés de moins de 15 ans

L’enquête a également démontré la présence de 33 enfants de moins de 18 ans travaillant à bord des navires de pêche, dont sept de moins de 15 ans. En vertu de la loi thaïlandaise sur le travail, les personnes âgées de 15 ans et plus peuvent travailler à bord des navires, dans certaines circonstances, notamment si le travail n’est pas considéré comme dangereux (la Thaïlande n’a pas ratifié cette Convention de l’OIT n ° 188 de 2007 qui fixe le cadre du travail dans le secteur de la pêche).

    Toutefois, le rapport note que a loi actuelle représente « une zone grise en ce qui concerne le travail des enfants, parce que certains travaux dans la pêche peuvent être considérés comme dangereux pour les enfants, notamment le travail de nuit ».

Pas de contrat de travail

Le rapport conclut que la plupart des problèmes rencontrés par les pêcheurs sont aggravés par l’absence de contrats de travail : 94 % des personnes interrogées n’avaient pas de contrat écrit. En tant que tels, les horaires et les conditions de paiement, y compris la méthode de calcul de l’indemnité (comprenant généralement une part de la vente de la prise), la fréquence des salaires et des déductions, ne sont pas clairement définis.

D’autres facteurs entrant en jeu comprennent la situation irrégulière des pêcheurs migrants, et l’absence de tout représentant des travailleurs.

    « Cette meilleure compréhension de la situation aidera à formuler des réponses politiques fondées sur des preuves pour réglementer le recrutement et l’emploi des pêcheurs afin de prévenir et d’éliminer toutes les formes de travail inacceptables »

a déclaré le professeur Supang Chantavanich, directeur du Centre asiatique de recherche sur les migrations.

     «L’amélioration des conditions de travail est également essentiel pour faire face aux pénuries de main d’oeuvre dans le secteur de la pêche, et assurer la durabilité de l’industrie ».

La pêche un secteur important de l’économie thaïlandaise

La Thaïlande est un fournisseur majeur dans le commerce mondial des produits de la pêche, avec des exportations de poissons de plus de 7 milliards de dollars par an au cours des dernières années. L’Association nationale des pêches de la Thaïlande (NFAT) a estimé qu’un total de 142 845 pêcheurs sont employés par leurs membres, mais les entreprises liées à la pêche et les industries connexes emploient beaucoup plus.

Les préoccupations concernant l’abus et l’exploitation des pêcheurs, des pêcheurs migrants en particulier, ont conduit à des appels de groupes des droits humains, et de la communauté internationale pour renforcer la régulation et la protection dans ce secteur.

Les pêcheurs interrogés étaient en majorité des migrants irréguliers en provenance du Myanmar et du Cambodge; et seulement 8% étaient originaires Thaïlande.  La recherche a été effectuée entre Mai et Septembre 2012 dans quatre provinces côtières; Ranong, Rayong, Samut Sakhon et Songkhla.

Le sondage a été organisé par une action coordonnée de l’OIT pour protéger les droits des travailleurs migrants dans la sous-région du Grand Mékong (le projet TRIANGLE GMS) en collaboration avec le Centre asiatique de recherche sur les migrations à l’Institut d’études asiatiques de l’Université Chulalongkorn.

Cliquer Ici pour télécharger l'étude "Employment practices and working conditions in Thailand’s fishing sector" : http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---asia/---ro-bangkok/documents/publication/wcms_220596.pdf

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Le 3 septembre 2013

Guide. Un nouvel outil pour contrer le travail des enfants


L'OIT présente un manuel de formation destiné à aider ses mandants à lutter contre les pires formes de travail des enfants.

Source : Communiqué de presse | 26 août 2013

Le Bureau international du Travail (BIT*) a lancé un nouvel outil visant à orienter les efforts déployés pour éliminer les pires formes de travail des enfants d'ici 2016.

Cet outil, intitulé "Mise en œuvre de la Feuille de route en vue de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici 2016: Manuel de formation à l’usage des décideurs" (en anglais), soutiendra les efforts déployés dans le monde entier traiter le problème du travail des enfants sous ses pires formes.

Le manuel de formation définit les pires formes de travail des enfants; présente les principales stratégies en vue de leur élimination; énonce les domaines d’action recommandés pour les gouvernements, les organisations d'employeurs et de travailleurs ainsi que d'autres organisations de la société civile; et aborde la question du suivi et de l'évaluation comme caractéristique essentielle de plans d’action efficaces.

«Ce manuel est à la fois un outil de formation et un tremplin vers l'élaboration ou la révision d'un plan d'action national contre les pires formes de travail des enfants. Il donnera un nouvel élan aux efforts déployés au plan national pour atteindre l'objectif ambitieux d'éliminer les pires formes de travail des enfants», explique Constance Thomas, directrice du Programme international de l'OIT pour l'abolition du travail des enfants (IPEC).

Ce manuel de formation est complété par un Manuel de l’animateur (en anglais), outil qui peut être utile pour les personnes souhaitant animer ou soutenir des ateliers de formation et des consultations nationales. Les versions française et espagnole du manuel de formation seront publiées d'ici la fin de l'année 2013.

La publication de ce manuel intervient avant la Conférence mondiale sur le travail des enfants, qui aura lieu à Brasilia du 8 au 10 octobre 2013. Cette conférence fait suite à la Conférence mondiale sur le travail des enfants qui s’est tenue à La Haye en 2010 et qui a adopté la Feuille de route en vue de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici 2016.

*Le Bureau international du Travail (BIT) est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du Travail (OIT)

Cliquer Ici pour télécharger le document "Implementing the Roadmap for Achieving the Elimination of the Worst Forms of Child Labour by 2016: Training guide for policy makers"

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Le 2 septembre 2013

L’offre, la demande et le commerce mondiaux des produits de la pêche

Un séminaire international sur l’économie de la pêche et de l’aquaculture s’est tenu en Espagne fin juillet et a été l’occasion de discuter des changements et des développements affectant les producteurs, consommateurs et marchés mondiaux des produits de la pêche.

Source : Agritrade

Une présentation de la FAO sur “L’offre, la demande et le commerce mondiaux des produits de la pêche » a montré que l’aquaculture dépassera les prises traditionnelles d’ici à 2018. La Chine, qui est maintenant le 4ème importateur mondial et le 1er exportateur, devrait maintenir sa forte croissance ; sa consommation annuelle par tête a récemment atteint 31 kg et augmente constamment. Une croissance à long terme des marchés des produits de la pêche est aussi prévue dans l’UE à 28, qui est déjà le 1er marché mondial, grâce à sa population croissante et sa consommation par tête stable de 23 kg. La dépendance de l’UE envers les importations va continuer à augmenter. Les Etats-Unis montrent aussi les signes d’une croissance à long terme, prenant la place du Japon en tant que 1er pays importateur, avec sa population croissante et sa consommation par tête stable de 24 kg. A l’opposé, le Japon va voir sa consommation et ses importations décliner sur le long terme, étant donné que la viande remplace de plus en plus le poisson ; bien que le Japon conserve une consommation par tête élevée – 57 kg –, ce montant décroit de manière constante.

En termes de contribution de la pêche et de l’aquaculture à la sécurité alimentaire mondiale, une autre présentation a montré l’importance stratégique des petits pélagiques bon marché en tant que source d’alimentation dans les pays en développement (PED), fournissant les nutriments essentiels aux populations pauvres.

Une présentation de la FAO de Lem sur les coûts et les bénéfices de l’étiquetage environnemental a mis en évidence le fait que les revenus nets tirés du commerce du poisson des PED (notamment la Chine) – atteignant environ 24 milliards de $US – représente plus que les revenus nets tirés du commerce des autres produits agricoles de base comme le café (environ 11 milliards de $US), le caoutchouc (environ 7 milliards de $US). Les prix restent le facteur le plus important des marchés mondiaux des produits de la mer : les producteurs cherchent à couvrir leurs coûts, alors que les négociants veulent acheter à des prix plus faibles pour augmenter leurs marges. Ceci reste vrai dans le cas des systèmes d’étiquetage environnemental, où en général, « les pêcheurs supportent la majorité des coûts, alors que les distributeurs récoltent la majorité des gains. »

Les produits de la mer à plus forte valeur ajoutée peuvent aider à augmenter les prix reçus par les producteurs et les marges des distributeurs grâce aux primes de prix payées par les consommateurs, et l’industrie cherche de plus en plus à produire des produits « pratiques ». Les habitudes sociales, de style de vie, diététiques et de cuisine peuvent déterminer l’acceptabilité sociale des nouveaux plats préparés, et ces aspects devraient être évalués avec précaution : tout nouveau produit de la mer transformé devrait prendre en compte les segments et les préférences des consommateurs ainsi que les concurrents potentiels.

Le pays d’origine peut constituer un sérieux avantage concurrentiel pour les producteurs. Qu’il s’agisse d’un produit destiné aux marchés intérieurs ou internationaux, la réputation d’un pays concernant sa pratique de la pêche constitue une « marque de qualité ». La spécialisation, en particulier les méthodes ou les produits, est un outil puissant de différenciation sur les marchés des produits de la mer. La réputation d’un pays permet d’avoir une position concurrentielle forte sur les marchés intérieurs et d’améliorer l’accès aux canaux d’approvisionnement internationaux....

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Le 30 août 2013

Bangladesh : les gardiens de la mangrove


 Cette femme récolte des post-larves de crevettes pour les élevages 
(Crédit photographique de Xavier Desmier)

Reportage réalisé grâce au soutien financier du Museum national d'histoire naturelle. L'auteur, Xavier Desmier, en a été le lauréat du prix Photo. Cliquer Ici pour accéder au très beau reportage de Xavier Desmier sur la pêche dans les Sundarbans, une immense zone de mangrove qui couvre une partie du delta du Gange...

Source : Le Figaro par Isabelle Fougère le 30 août 2013

Pêcheurs, coupeurs de palmes ou cueilleurs de miel : les meilleurs protecteurs des Sundarbans, la plus grande mangrove du monde, sont ceux qui l'habitent. Une forêt menacée, suspendue entre le ciel et l'eau.

Au cœur du delta du Gange, le plus étendu du monde - 105 000 km² de terres et de boues fertiles -, la forêt des Sundarbans est un site naturel unique au monde. Véritable rempart végétal qui protège les terres des cyclones et des marées, la mangrove la plus vaste de la planète couvre plus de 10 000 km² (dont un tiers en Inde voisine). Une réserve de biodiversité exceptionnelle et des paysages mosaïques d'îles, de criques, de canaux et de miroirs d'eau. Le pays des rideaux de pluie et des arcs-en-ciel, des verts infinis et des fleurs jaune vif.

En 2011, la forêt des Sundarbans a été sacrée «neuvième nouvelle merveille du monde naturelle», par la New Seven Wonders Foundation. Une manière de confirmer ce que l'Unesco reconnaissait déjà en 1997, lorsqu'elle a inscrit ce site du Bangladesh au patrimoine mondial. Car la mangrove est précieuse mais aussi fragile. Composée de palétuviers et d'espèces végétales qui ont la faculté de survivre dans des eaux salées et semi-salées grâce à leurs racines qui poussent en surface, ces étendues naturelles sont tout à la fois un poumon, une digue et une nurserie naturels. La mangrove retient les sédiments emportés par l'érosion, elle fixe le carbone et abrite un nombre record d'espèces: 330 espèces de plantes, 400 de poissons, 52 de reptiles, 270 d'oiseaux, 8 d'amphibiens, 42 de mammifères, sans oublier 250 à 300 tigres, soit une bonne partie de la population mondiale de ces félins en voie de disparition. Mais, du fait de la pollution, de l'industrialisation à outrance et de la déforestation, la mangrove meurt partout sur la planète. En vingt ans, elle a perdu 20 % de sa superficie.

Paradoxalement, la forêt des Sundarbans a longtemps souffert d'être trop protégée, ou plutôt mal protégée. Dès l'époque des colons anglais, à la fin du XIXe siècle, ces terres marécageuses aux massifs boisés impénétrables furent réglementées et mises sous tutelle du département des forêts. Les populations installées depuis plusieurs générations n'ont alors plus participé aux prises de décision et ont dû se plier à une politique qui privilégiait la constitution et le développement de grandes propriétés terriennes sous l'autorité des zamindar. Un système qui a survécu à l'indépendance et dont l'Etat bangladeshi a pris la relève.

Privées de toute gestion des ressources naturelles qu'ils exploitent, les communautés des Sundarbans ont survécu tant bien que mal, payant des permis pour récolter le bois ou le miel, et de plus en plus victimes des pirates, des fonctionnaires corrompus, des braconniers ou des industriels de la pêche. La pollution et la dégradation de la mangrove semblaient inéluctables. Mais les choses changent. Qui mieux que ceux dont l'avenir et celui de leurs enfants dépendent de la ¬mangrove peuvent la défendre? Aujourd'hui, 3,5 millions de personnes y vivent et dépendent d'elle pour survivre. Près de 350 000 individus exploitent directement la forêt: bawalis (coupeurs de palmes), mundas (aborigènes pêcheurs et agriculteurs), mouals (cueilleurs de miel) ou jeles (pêcheurs). Le Bangladesh, signataire de la convention sur la biodiversité (Rio 1992), semble décidé à encourager et à développer l'usage traditionnel des ressources quand les coutumes sont compatibles avec le développement durable.

La vie de la mangrove est rythmée par les marées et le cycle solaire. C'est un univers ou l'homme s'adapte depuis des générations aux éléments et non l'inverse. Au lever du jour, les hommes pêchent, cuisinent, stockent le poisson et dorment sur des embarcations sommaires. Les pêcheurs de poissons, de crevettes et de crabes naviguent sur les bras des petites rivières en remontant filets, lignes et casiers. Sur l'île de Dubla, en bordure de la baie du Bengale, 15 000 pêcheurs vivent dans un village temporaire pendant les cinq mois de saison sèche. Ils déchargent leurs filets à marée haute. Le poisson est séché puis exporté. Les nuits de pleine lune, les filets débordent et le ballet de décharge du poisson bat son plein.

La forêt est généreuse. On y cueille des plantes bénéfiques pour la pharmacopée traditionnelle. On y récolte du miel et des palmes. Sur la côte et dans les canaux, on pêche des poissons d'eau douce et d'eau salée, et des crustacés. Et tous les peuples de la mangrove ont bien conscience que ces ressources doivent être convenablement exploitées.

Une terre sacrée où l'on entre comme dans un temple

Suite dans Le Figaro

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Le 29 août 2013

Fukushima : Tepco démuni face à la colère des pêcheurs

Naomi Hirose s'incline devant les représentants des pêcheurs japonais venus lui réclamer des comptes au siège de Tepco à Tokyo. © Jiji press/AFP 

Source : Le Point.fr

Naomi Hirose, patron de Tepco, a dit aux pêcheurs japonais, qui lui reprochaient ses défaillances dans la gestion de l'eau contaminée, qu'il était "désolé".
Les pêcheurs japonais se sont mis en colère face au patron de la compagnie d'électricité Tepco, qui tentait en vain de leur expliquer les mesures prises face aux fuites en mer d'eau radioactive de la centrale ravagée de Fukushima. "Nous pensons que la façon dont votre entreprise gère l'eau contaminée a failli", s'est agacé Hiroshi Kishi, chef de JF Zengyoren, fédération de plus de 1 000 coopératives de pêche du Japon. "Nous sommes extrêmement inquiets de l'impact incommensurable [de cette gestion] sur l'avenir de notre industrie", a-t-il poursuivi face à un patron de Tokyo Electric Power (Tepco) démuni. "Nous sommes réellement désolés, nous allons prendre les dispositions maximum", a répondu ce dernier, Naomi Hirose.

Il était venu présenter la façon dont son groupe compte remédier aux graves problèmes de fuites d'eau bourrée de césium, strontium et autres éléments dangereux dans l'océan Pacifique, voisin de la centrale saccagée par le tsunami du 11 mars 2011. Tepco a notamment décidé de monter une cellule de crise et de renforcer les équipes sur le terrain pour éviter que ne se reproduise un "incident grave" comme la récente fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive d'un réservoir de stockage. Une partie de ce liquide souillé a coulé jusqu'à l'océan.

Après l'écoulement de 300 tonnes d'eau hautement radioactive dans les eaux japonaises près de Fukushima, les activités de pêche sont suspendues dans le secteur



Fuites d'eau radioactive à Fukushima : un coup fatal pour les pêcheurs sur WAT.tv

Les promesses du gouvernement japonais

La pêche, qui avait partiellement été relancée depuis juin 2012 au large de Fukushima, sera de nouveau stoppée le 1er septembre à cause des risques accrus de contamination dus aux fuites dont certaines, depuis le sous-sol de la centrale, durent en réalité depuis plus de deux ans. Face aux inquiétudes croissantes non seulement chez les pêcheurs mais dans l'ensemble de la population nippone et à l'étranger, le gouvernement japonais ne cesse de promettre ces derniers jours qu'il va intervenir directement pour aider Tepco à venir à bout de ce dramatique problème d'eau contaminée. "Nous voulons que l'État prenne sérieusement en charge la conduite des opérations", a insisté le représentant des pêcheurs.



Fukushima: la pêche à nouveau interdite – BFMTV 26/08


Au total, Tepco doit déjà faire face à quelque 400 000 tonnes d'eau polluée enfouie dans le sous-sol ou stockée dans des réservoirs, un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes, sans compter les 300 tonnes environ qui filent quotidiennement en mer. "Notre premier devoir est de protéger l'environnement et les personnes, en prenant des mesures pour minimiser les risques d'accident et, le cas échéant, pour éviter une aggravation", a pour sa part déclaré jeudi lors d'une conférence de presse le patron de l'autorité indépendante de régulation nucléaire, Shunichi Tanaka.

La confiance rompue

"Nous ne sommes certes pas dans une situation où toutes les ressources marines sont contaminées par la radioactivité, mais je pense qu'il est nécessaire de suivre ce qui se passe de façon systématique et de fournir les informations au public. C'est ce que nous allons commencer à faire", a assuré M. Tanaka. Jusqu'à présent, des prélèvements et contrôles d'eau de mer sont effectués par différentes institutions et personne ne sait à quel saint se vouer. Mercredi, Tepco avait publié les plus récents résultats de ses propres tests sur diverses espèces de poissons pêchés dans un rayon de 20 kilomètres au large de la centrale, mais ces mesures sont extrêmement limitées et n'inspirent aucune confiance au public.

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Le 28 août 2013

Sherpa décortique l'accord de pêche Mauritanie-Chine

Sherpa, association française dirigée par l'avocat William Bourdon, monte au filet. Dans une déclaration intitulée : « Accord de pêche Mauritanie – Chine : le cri d’alarme de la société civile auprès de l’UE et du gouvernement mauritanien » Sherpa -association qui "protège et défend les victimes de crimes économique"- a rendu public une déclaration dans laquelle elle s’en prend à la convention de pêche passée entre la Mauritanie et la société chinoise Polyhondone. Elle appelle le gouvernement mauritanien « à dénoncer la convention de pêche conclue avec la société chinoise Poly-Hondrone PELAGIC Fishery CO »dans un document fleuve. Elle demande  également « à l’Union Européenne (UE) de prendre toutes les dispositions nécessaires pour empêcher que l’argent public européen ne soit utilisé à des fins contraires aux principes qui gouvernent son action en faveur des pays en développement ».

L’association Sherpa s’attaque à l’accord de pêche Mauritanie-Chine

Source : Cridem

Dans une déclaration intitulée: « Accord de pêche Mauritanie – Chine : le cri d’alarme de la société civile auprès de l’UE et du gouvernement mauritanien » l’association française Sherpa a rendu public une déclaration dans laquelle elle s’en prend à la convention de pêche passée entre la Mauritanie et la société chinoise Polyhondone. Voici l’intégralité du texte :

L’exploitation des ressources halieutiques représente un enjeu stratégique pour l’économie mauritanienne : principal pourvoyeur de devises après les mines, le secteur de la pêche représente 10% du PIB du pays, entre 35% et 50% des exportations et près de 36% des emplois[1].

Soucieux de préserver le potentiel de ce secteur, le gouvernement mauritanien a adopté une « Stratégie de Gestion du Secteur des Pêches et de l’Aquaculture 2008-2012 » destinée à « assurer, dans le cadre d’une gestion durable des ressources halieutiques, l’optimisation des bénéfices socio-économiques tirés du secteur, en termes de recettes budgétaires, de revenus des opérateurs privés, d’emplois, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté »[2].

Or, les termes de la convention sur la pêche conclue par la Mauritanie avec la société chinoise Poly-Hondone Pelagic FisherY Co, reliée à la société POLY TECHNOLOGIES INC soupçonnée de faits de vente illégale d’armes chinoises à l’étranger (Annexe 2), s’éloignent « sensiblement » de cette stratégie. Signé le 7 juin 2010, ce contrat prévoit que, moyennant un simple investissement de 100 millions USD en nature via la construction et l’exploitation d’une usine de transformation de poisson à Nouadhibou, la société chinoise bénéficie d’un droit de pêche sur une durée de 25 ans dans des conditions fiscales et commerciales extrêmement avantageuses (Annexe 1).

Alors même que les stocks de poissons mauritaniens sont gravement menacés, aucune restriction aux modalités de pêche n’est prévue par cette convention. Ce droit de pêche illimité se traduit par un pillage des ressources halieutiques par la société chinoise, aggravé par un contexte général de captures illégales et non déclarées (Annexe 3). Cette surexploitation des ressources halieutiques a pour conséquence des atteintes irréversibles à l’environnement et à l’écosystème, caractérisant de facto un véritable « préjudice écologique ».[3]

Aucune obligation en termes de développement économique et social n’est non plus envisagée si ce n’est la création de 2 463 emplois destinés prioritairement au personnel mauritanien qualifié. Un engagement bien négligeable au regard des importantes pertes d’emploi chez les pêcheurs traditionnels : environ 13 000 emplois sont déjà concernés à ce jour.

Les termes de la convention avec la société chinoise sont d’autant plus surprenants qu’ils s’éloignent largement de ceux du nouveau protocole d’accord de partenariat sur la pêche (APP) et actuellement en cours de négociation avec l’UE depuis le 27 juillet 2012. La seule comparaison coût-durée des accords est éloquente : 4 millions USD d’investissement de la société chinoise par an sur 25 ans, contre 70 millions € par an sur 2 ans pour l’APP avec l’UE. A qui cette différence de traitement profite-t-elle ?

De nombreux parlementaires et organisations de la société civile locale s’étaient vainement opposés à l’approbation par le Parlement mauritanien de cette convention qui a finalement été adoptée le 6 juin 2011 dans un climat très controversé[1]. Le contrat est d’autant plus disproportionné qu’aucun investissement n’a été réalisé par la société chinoise et que ses obligations en terme d’emploi n’ont pas été respectées.

Cette disproportion se traduit en termes juridiques par une illicéité de la convention qui devrait pour cette raison être dénoncée sur le fondement de l’absence d’objet, de cause, ou la violation de l’ordre public mauritanien. La dénonciation de cette convention et sa renégociation à l’initiative de la Mauritanie est donc impérative et indispensable afin de préserver les intérêts des mauritaniens.

Par ailleurs, en juin 2013, le nouvel accord avec l’UE a été rejeté par la Commission de pêche du Parlement européen, notamment en raison des coûts trop élevés pour l’Union européenne (UE) et les armateurs, et devrait être examiné, en séance plénière, par le Parlement, le 8 octobre 2013. Lors de leur réunion des 19 et 20 février derniers, l’UE avait aussi réitéré « la nécessité de recevoir (…) les informations demandées sur l’utilisation du reliquat » des fonds apportés « de 25 millions d’euros » et « de disposer de ces informations avant d’envisager le déclenchement du nouvel appui financier »[2]. Ce rappel fait par l’UE à la Mauritanie quant à la traçabilité de l’appui financier européen était prévisible au regard des risques élevés de corruption en Mauritanie mais demeure insuffisant[3].

L’UE, promoteur des « mesures destinées à garantir la prospérité et le caractère durable du secteur » de la pêche, devrait donc à la fois dénoncer les agissements de pêche illicite par des sociétés étrangères en accord avec la Mauritanie[4], et négocier prochainement le nouveau protocole d’accord de façon à favoriser une meilleure transparence de ses investissements dans ce pays et garantir l’intérêt des mauritaniens. A défaut l’accord avec l’UE ne sera guère plus crédible que celui conclu avec la Chine.

Nous appelons donc le gouvernement Mauritanien à dénoncer la convention de pêche conclue avec la société POLY-HONDONE PELAGIC FISHERY CO et nous demandons à l’Union européenne de prendre toutes les dispositions nécessaires pour empêcher que l’argent public européen ne soit utilisé à des fins contraires aux principes qui gouvernent son action en faveur des pays en développement.

Cliquer Cridem pour accéder au rapport de Sherpa

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Le 27 août 2013

EU/Pacifique. Point sur les accords économiques avec les Etats insulaires regroupés au sein du PNA

PNA =  Parties à l’accord de Nauru qui regroupe Marshall, Kiribati, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paulu, Micronésie, Nauru, Salomon, Tuvalu.

« Si nous arrivons à posséder les flottes étrangères de palangriers, nous n’aurons pas besoin de la dérogation liée à l’approvisionnement global »

Source : Agritrade /CTA le 06 juillet 2013

Un entretien avec Maurice Brownjohn, OBE

Maurice Brownjohn est le Conseiller commercial des Parties à l’accord de Nauru (PNA) basé à Majuro, dans les îles Marshall, et il est également le directeur commercial de Pacifical, qui commercialise du thon skipjack du Pacifique portant le label MSC pour les pays PNA. Il a occupé le poste de Président de l’Association de l’industrie de la pêche de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pendant 20 ans, de directeur de l’Autorité nationale de la pêche de Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis 1995 et a été auparavant un acteur majeur de l’industrie de la pêche au thon à la palangre de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Q: Les pays ACP du Pacifique et l’UE sont toujours en train de négocier un APE, dans lequel l’extension de l’approvisionnement global est un point capital. Quel est l’enjeu pour le Pacifique ?

Les ressources halieutiques – en particulier le thon – sont les seules ressources partagées de valeur faisant l’objet d’un commerce entre le Pacifique et l’UE. Selon moi, l’extension de l’approvisionnement global comporte peu d’avantages, tel que proposé au titre d’un APE complet. Une telle disposition entraînerait au contraire des coûts très élevés, dans la mesure où la discussion porte également sur l’accès aux ressources halieutiques. Les pays ACP du Pacifique pourraient au final conclure un accord commercial prévoyant l’approvisionnement global pour les produits de la pêche mais à cause duquel nous perdrons le contrôle, ainsi que nos droits, sur nos ressources thonières.

En termes de bénéfices pouvant être retirés de l’approvisionnement global, nous devons nous rappeler que l’UE a toute une série d’exigences qui sont en fait des « barrières non tarifaires », et les coûts pour s’y conformer sont disproportionnés pour de nombreux pays ACP du Pacifique. Pour de nombreuses îles, ces coûts de conformité dépassent généralement le PIB du pays – ils ont des petites flottes et individuellement, ils n’ont pas la capacité de satisfaire et de conserver la reconnaissance de la part de l’UE qu’ils ont effectivement les compétences.

Par exemple, la plupart des îles du Pacifique n’ont pas d’autorité nationale compétente ou les mesures INN appliquées avec leur registre de navires se sont pas reconnues par l’UE, et par conséquent, les navires locaux et les usines de transformation locales ne sont pas éligibles pour approvisionner l’UE, ni pour bénéficier d’une quelconque concession tarifaire potentielle. Par conséquent, même si nous parvenons à négocier un meilleur accès au marché grâce à l’approvisionnement global, ainsi que des compromis dans le cadre d’un APE complet, nous pourrions encore être incapables d’accéder au marché de l’UE du fait de ces contraintes. Cela ne signifie pas que nos normes sont plus laxistes, mais plutôt qu’elles ne sont pas reconnues par l’UE.

Ces barrières non tarifaires ne vont pas disparaître tout simplement à cause de l’approvisionnement global. En effet, d’après ce que nous savons sur la réforme de la réglementation de l’UE sur la pêche, elle devrait encore se durcir, et être de plus en plus liée aux autres politiques sectorielles de l’UE. Pour le profane, ceci ressemble à un retour à notre passé colonial.

Ce qui compte pour nous est de diversifier nos partenaires commerciaux et nos marchés. Il est vrai que le marché européen offre potentiellement des prix plus élevés – à condition de pouvoir se mettre en conformité avec les normes SPS, INN, etc. – mais d’autres marchés tels que le Japon, les États-Unis, la Chine et l’Australie, qui sont plus proches de la région, sont plus accessibles. Si l’on tient compte des coûts de transport aérien vers l’Europe, les avantages de ces autres marchés régionaux sont considérables : le transport aérien du Pacifique vers l’Europe coûte le double du transport vers le Japon.

C’est le bénéfice net qui est important pour le commerce national.

Q: Vous affirmez que les pays ACP du Pacifique pourraient perdre le contrôle de leurs ressources avec la signature de l’APE, qui est pourtant un accord commercial. Comment est-ce possible ?
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Q: Ce problème, à savoir que l’accès négocié par l’UE ne respecte pas le VDS mis en place par les Parties à l’accord de Nauru (PNA), est soulevé par le Parlement européen dans le cadre des discussions actuelles sur l’APP UE–Kiribati …
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Q: Est-ce pour cette raison que les PNA ont également souligné la nécessité d’acquérir les flottes étrangères de pêche au thon ?
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Q: Le dernier écolabel du thon skipjack PNA fait-il aussi partie de la stratégie visant à augmenter les bénéfices locaux?
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Q: Comment progresse cette initiative?
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Le 26 août 2013

Une réserve marine géante en gestation dans l’Atlantique

Les experts la surnomment la forêt tropicale dorée de l’océan Atlantique. Mais la mer des Sargasses, décrite pour la première fois par Christophe Colomb à son retour du Nouveau Monde et revisitée à sa façon par le Capitaine Nemo, est en danger.

Source : Le Figaro par Adèle Smith

A l’instar des gouvernements australien et britannique qui ont créé des parcs marins pour sauver la mer de Corail et l’archipel Chagos dans l’océan Indien, le gouvernement bermudien s’est associé à plusieurs organisations internationales, avec le soutien des Nations Unies, pour créer la plus grande réserve marine de l’océan Atlantique. Car la mer chaude des Sargasses, merveille écologique, est menacée par la pollution, la pêche illégale, la surpêche et le changement climatique. Pourtant, elle abrite plus de deux cents espèces, dont certaines endémiques, et sert de havre de reproduction et de migration à des dizaines d’autres. Parmi celles-ci, le cachalot, le marlin bleu, les requins tigre et taupe, en déclin, ou encore la tortue de mer caouanne, qui juste après être née sur les plages des continents alentour, vient grandir quelques années dans ses algues loin des prédateurs. La plus mystérieuse, l’anguille, parcourt des milliers de kilomètres depuis les rivières d’Europe, d’Amérique et d’Afrique pour y pondre avant de mourir.

« Telle était cette région que le Nautilus visitait en ce moment, narrait Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers. Une prairie véritable, un tapis serré d’algues, de fucus natans, de raisins du tropique, si épais, si compact, que l’étrave d’un bâtiment ne l’eût pas déchiré sans peine »

Selon un rapport de la Sargasso Sea Alliance fondée en 2010, l’espèce a quasiment disparu dans certaines régions. La mer des Sargasses, six fois plus grande que la France, est délimitée par les grands courants marins de l’Atlantique : Gulf Stream à l’ouest, courants nord atlantique au nord, des Canaries à l’est, de l’équateur et des Antilles au Sud. Une consultation populaire aura lieu en septembre dans l’archipel des Bermudes pour donner suite au projet de réserve marine, soutenu par l’océanographe Philippe Cousteau, petit-fils de l’explorateur.

Le plan “Blue Halo” prévoit de créer initialement une zone protégée à partir de 80 kilomètres des côtes des Bermudes et jusqu’à la limite des eaux internationales à 320 kilomètres. Chris Flook, expert à Pew Environement Group, rappelle que la mer des Sargasses possède, grâce à une combinaison de facteurs inhabituels, l’un des cycles de carbone les plus riches de la planète. “Un cinquième de l’air que nous respirons vient de cette mer. Un Américain de l’Oklahoma n’a peut-être jamais vu l’océan de sa vie mais il respire grâce à la mer des Sargasses. Elle nous unit tous et nous avons le devoir de la protéger pour les générations futures”, explique-t-il aux Bermudes. Un parc marin autour de l’archipel permettrait de développer l’éco-tourisme et d’accroître les réserves de poissons, une perspective susceptible d’apaiser les craintes des pêcheurs locaux.

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Le 24 août 2013

Rabobank, la banque de l'industrie du poisson mondialisée

Pour en savoir plus, téléchargez Ici le document :

Investors in the global seafood industry – implications and trends

Gorjan Nikolik, Food and Agribusiness Research, Rabobank International

Irish Seafood Summit

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Le 23 août 2013

Tsunami. On élimine le bateau de pêche mais pas la radioactivité...

Le second naufrage du «Kyotoku-maru», navire stigmate du tsunami

Source : Libération par Mathias Cena - 22 août 2013 - Photo : AP

A Kesennuma le 11 mars 2013, deux ans après le tsunami. L'épave du Kyotoku-Maru, dont il avait été envisagé de faire un monument commémoratif, sera finalement démantelée. L'immense navire de pêche, échoué en pleine ville de Kesennuma depuis que la vague meurtrière l'y a déposé le 11 mars 2011, doit disparaître pour de bon.

C’était devenu le monument emblématique de la ville. Un navire de pêche au thon de 60 mètres de long, posé comme un poisson hors de l’eau à 750 mètres de la mer, en plein milieu d’un quartier résidentiel. Mais ce totem de 360 tonnes, les habitants de Kesennuma (à 490 km au nord de Tokyo) n’en veulent plus. Car le souvenir du tsunami du 11 mars 2011, qui a transporté là le Kyotoku-maru No. 18, est encore trop douloureux. La ville portuaire comptait 75 000 habitants avant la catastrophe, et lui a payé un lourd tribut : plus de 800 morts et près de 1 200 disparus, sur les 18 000 personnes tuées par le tsunami dans l’ensemble du nord-est du Japon.

Dans un premier temps, on avait dégagé le terrain autour de cette carcasse métallique bleue et rouge, noircie par les flammes de l’incendie qui avait ravagé une bonne partie de la ville après le passage de la vague ravageuse. On avait nettoyé les débris qui jonchaient le sol, calé de lourdes poutres métalliques pour soutenir la coque, dont un maigre ruban jaune protège les abords. Il était question d’en faire un mémorial du tsunami, et déjà les visiteurs y affluaient de tout le Japon pour le photographier, y déposer une gerbe de fleurs et se recueillir. Mais après un vif débat, la question a été mise au vote des habitants, et leur verdict est sans appel. Environ 68% se sont prononcés pour bouter hors de Kesennuma ce mastodonte échoué qui leur «rappelait constamment cette terrible catastrophe». Seulement 16% auraient voulu le maintenir en place. Parmi eux, Shigeru Sugawara, le maire de la ville, qui était un fervent partisan de ce projet et se dit déçu de perdre «un symbole visible de ce qui est arrivé, [qu’il] voulait laisser aux générations futures».

D’autres regrettent déjà la manne des visiteurs qui, après avoir photographié le Kyotoku-maru, s’arrêtaient au marché provisoire pour faire des emplettes. Alors qu’une grande partie du littoral dévasté par le tsunami est toujours en ruine, ils craignent que Kesennuma ne devienne une ville fantôme en l’absence d’activité économique.

Avant le 11 mars 2011, le port de Kesennuma était connu pour la pêche intensive au requin : 14 000 tonnes de squale en 2009. C’est de là que venaient 90% des ailerons de requin vendus dans l’archipel, et exportés jusqu’à Hongkong et la Chine. Les touristes s’y pressaient l’été par cars entiers pour se faire servir la soupe d’ailerons, censée être la meilleure du pays. Mais le musée du requin, qui accueillait 45 000 visiteurs par an, est toujours fermé. Tous espèrent donc qu’avec ou sans bateau, la vie reprendra enfin pour les habitants de Kesennuma. Une nouvelle existence attend aussi le Kyotoku-maru, qui sera démantelé par une organisation à but non lucratif. Puis recyclé.

Japon : la pêche stoppée au large de Fukushima


Source : Le Point.fr - Par Patrick Artusle 22 août 2013

Partiellement relancée depuis juin dernier, la pêche va cesser début septembre à cause des risques accrus de contamination radioactive.

La pêche, qui avait été partiellement relancée depuis juin dernier au large de Fukushima, sera de nouveau stoppée début septembre à cause des risques accrus de contamination radioactive, selon l'agence de presse Kyodo. L'association des pêcheurs de Soma et Futaba (préfecture de Fukushima, nord-est) avait recommencé en juin à prendre quelques variétés de poissons et à effectuer des contrôles avant de les vendre si leur niveau de contamination était inférieur aux limites légales en vigueur au Japon.


Mais compte tenu des récents aveux de nouvelles fuites radioactives en mer en provenance de la centrale saccagée Fukushima Daiichi, ces pêcheurs ont décidé de cesser leur activité dans les environs à compter du 1er septembre. Une autre organisation de pêcheurs de la région, celle d'Iwaki, a aussi renoncé à réactiver la pêche dans le Pacifique au large de la province de Fukushima, alors qu'elle projetait de recommencer prochainement à titre expérimental, toujours selon l'agence Kyodo.

Ces dernières semaines, la compagnie gérante de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a reconnu que de l'eau contaminée s'écoulait dans l'océan Pacifique voisin depuis les sous-sols situés entre les réacteurs et la mer. De surcroît, Tokyo Electric Power (Tepco) a indiqué mercredi soir que l'eau hautement radioactive qui a fui d'un réservoir de stockage du site a pu également descendre jusqu'à l'océan.

Poissons de Fukushima. Les informations de l'IRSN


Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) : Bulletin d'information destiné aux ressortissants français vivant au Japon...

Accident de Fukushima-Dai-Ichi

Bulletin d’information n°10 du 4 juin 2013 de l’IRSN

Ce bulletin élaboré par l’IRSN est spécialement destiné à l’information des ressortissants français vivant au Japon. Il actualise les informations et recommandations du précédent bulletin daté du 6 août 2012, compte tenu des données les plus récentes publiées au Japon concernant l’évolution de la contamination environnementale ainsi que celle des denrées alimentaires produites au Japon...

Ce nouveau bulletin aborde deux sujets particuliers, développés respectivement en annexes 1 et 2 :
  • l’évolution des dépôts radioactifs dans le milieu terrestre depuis l’année de l’accident, et son incidence sur le zonage mis en place par les autorités japonaises autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi ;
  • l’évolution des niveaux de contamination constatés dans les différentes catégories de denrées produites au Japon et l’estimation par l’IRSN des risques pour les consommateurs.

En ce qui concerne les produits de la mer, seules les espèces vivant à proximité des sédiments autour de la centrale de Fukushima dépassent encore très régulièrement la norme de commercialisation. Il s’agit notamment des ainames, flétans, sébastes, grondins. Les poissons moins liés aux sédiments comme les maquereaux, les sardines, les chinchards, ainsi que les mollusques, présentent désormais des niveaux de contamination le plus souvent inférieurs à la norme.

Remarque : depuis le 28 mars 2012, TEPCO a mis en place une stratégie des prélèvements d’espèces marines dans l’environnement proche de la centrale de Fukushima. C’est ainsi qu’en octobre et en décembre 2012, des poissons ont été capturés dans le port de la centrale, autour d’un point dénommé « Shallow draft quay ». Les activités en césium (137+134) y sont très élevées : de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de Bq/kg frais avec une activité maximale observée dans une espèce de sébaste de 254 000 Bq.kg-1 frais. Ces activités sont liées au niveau de contamination très élevé présent dans le port de la centrale de Fukushima et en particulier à celle des sédiments pour cette espèce benthique (qui évolue à proximité des sédiments).

Concernant les espèces d’eau douces, près de 4 000 prélèvements ont été réalisés entre mars 2011 et décembre 2012 et les résultats sont mis à disposition sur les sites officiels japonais. Parmi les différentes espèces prélevées en lac ou en rivière, 6 présentent des niveaux de contaminations plus élevés et font l’objet d’un suivi régulier (figure 14). Il s’agit des naseux (Tribolodon hakonensis), des ombles blancs tachetés (Salvelinus leucomaenis), des Ayu (Plecoglossus altivelis), des saumons masous (Oncorhynchus masou), des saumons rouges du Pacifique (Oncorhynchus nerka) et des éperlans japonais (Hypomesus nipponensis). Mis à part les naseux, toutes les autres espèces sont des espèces caractérisées comme amphihalines (espèces qui effectuent des migrations entre les eaux douces et les eaux de mer). La variabilité des résultats est importante, en raison de la diversité des lieux de pêche. Les échantillons les plus contaminés ont tous été récoltés dans des rivières ou lacs de la préfecture de Fukushima, de Gunma et de Tochigi. La concentration en césium la plus élevée (18 700 Bq.kg-1 frais) a été relevée près du village d’Iitate-Mura, dans la préfecture de Fukushima, le 18 mars 2012.

Plusieurs autres espèces d’eau douce ont fait l’objet d’un suivi plus ou moins régulier comme des espèces de crevettes, de carpes, de barbues de rivière ou de truites. Le plus souvent les césiums y sont détectés à des niveaux inférieurs à 200 Bq kg-1 frais (137Cs+134Cs).


Pour plus d'informations, accéder à l'ensemble des documents de l'IRSN : Fukushima, 2 ans après. Points de situation technique, environnemental et sanitaire 


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Le 20 août 2013

Poissons et fruits de mer - Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2013-2022

La dix-neuvième édition de l'OCDE des Perspectives agricoles, élaborée conjointement pour la neuvième fois avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente des projections à l’horizon 2022 pour les principaux produits agricoles, les biocarburants et les poissons. Il est à noter que le rapport 2013 comprend pour la première fois le coton et un chapitre spécial sur la Chine.

Des coûts plus élevés et une forte demande laissent présager que les prix resteront bien supérieurs aux moyennes historiques avec un risque élevé de volatilité des prix, étant donné le niveau tendu des stocks, un environnement politique variable et l’accroissement des risques de production liés aux conditions climatiques. La Chine devrait demeurer autosuffisante en ce qui concerne les principaux produits alimentaires tout en développant ses échanges et son intégration dans les marchés agricoles mondiaux.

Poissons et fruits de mer
 
Il ressort des projections que la production du secteur halieutique (pêche ndlr) va augmenter d’uniquement 5 % d’ici 2022, alors que celle de l’aquaculture va progresser de 35 %, malgré une perte de vitesse due à la hausse du coût des aliments et une disponibilité plus limitée des sites de production.
             

Situation du marché

Le marché du poisson s’adapte aux récents déséquilibres de l’offre et de la demande qui ont provoqué des fluctuations des prix. L'incertitude de la demande dans de nombreux pays développés, qui sont les principaux importateurs de poissons destinés à la consommation humaine, a incité les exportateurs à développer de nouveaux marchés dans plusieurs pays émergents où la demande demeure vigoureuse. Après une période de croissance dynamique en 2011 et au début de 2012, le secteur de la pêche a accusé une décélération. D’après les données préliminaires, la production totale de poisson a continué de progresser en 2012 pour atteindre un nouveau record de 157 millions de tonnes sous l'effet d'une hausse de 6 % de la production aquacole au cours de l'année 2011.

Graphiques : Les prix des produits de la pêche et de l’aquaculture et des biocarburants augmenteront plus sensiblement que ceux des produits agricoles de base.


Après l’augmentation de 5 % enregistrée en 2011, la pêche de capture a fléchi de plus de 3 % en 2012 en raison de la diminution des prises d’anchois en Amérique du Sud. Ce recul des prises a également déclenché un repli de la production de farine et d’huile de poisson, laquelle a entraîné un fort renchérissement des prix qui a pénalisé les producteurs de volailles, de porcs et de poissons qui recourent à ces produits pour alimenter leurs élevages.

En 2012, la valeur des échanges a établi un nouveau record, de plus de 129.3 milliards USD, mais ce chiffre ne marque qu'une faible progression par rapport à 2011 (+1.5 %) compte tenu des pressions à la baisse exercées sur les prix internationaux des produits halieutiques et aquacoles destinés à la consommation humaine en 2012. Cela a notamment été le cas des espèces de poissons d'élevage, les prix des poissons de capture ayant en revanche augmenté. La chute des prix résulte du fléchissement de la demande sur de nombreux marchés de première importance. Ces évolutions apparaissent dans l'indice FAO des prix du poisson qui montre qu’en 2012, les prix internationaux ont reculé de près de 6 % par rapport à 2011 pour l'ensemble de la production, mais de plus de 17 % si l'on ne tient compte que du poisson d'élevage.



Cliquer Ici ou sur l'image pour accéder au chapitre consacré à la pêche et l'aquaculture 

Principaux éléments des projections
  • L’évolution probable du marché du poisson durant la prochaine décennie sera fonction de la réaction à l’augmentation des prix de production dans le contexte d’une demande stable, surtout dans les pays en développement. On prévoit une hausse des prix dans les domaines de la production et des échanges.
  • La production halieutique et aquacole mondiale devrait atteindre quelque 181 Mt en 2022, en progression de 18 % par rapport à la période de référence 2010-12. Les gains de production dériveront pour l’essentiel de l'aquaculture, dont la production augmentera de 35 % durant la période considérée dans ces Perspectives. Cette croissance devrait néanmoins marquer le pas, son taux annuel tombant à 2.4 % contre 5.9 % au cours de la décennie précédente.
  • Durant la période de projection, le taux de croissance annuel de la consommation de poisson décélèrera légèrement (de 1.8 % à 0.6 %) sous l'effet du renchérissement des prix du poisson et du ralentissement de la croissance démographique. La hausse de la consommation sera principalement le fait des pays en développement, qui continueront par ailleurs d’occuper une place prépondérante dans les secteurs de la production et de l'exportation.
Source : Ocde

Pour accéder aux différents documents de l'Ocde
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    Le 19 août 2013

    Malgré des prix records, le poisson voyage de plus en plus...

    En mai 2013, le poisson a atteint des prix records selon l'indice des prix de la FAO. Pourtant, le poisson fait partie des produits alimentaires qui voyagent de plus en plus dans le monde...

    Ce commerce très porteur ne manque pas d'attiser l'intérêt des investisseurs...

    Quand les prix font des vagues

    Source : Finance et investissement le 19 août 2013

    L'indice global des prix des poissons a atteint un record en mai dernier. Un phénomène qui reflète un changement dans les habitudes des consommateurs et pourrait profiter aux investisseurs.

    Il semble que ce soit le bon moment pour changer de carrière et devenir pêcheur, selon The Economist.

    En effet, l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que l'indice global des prix des poissons a atteint un record.

    Elle explique que cette hausse soutenue des prix est due à l'évolution des régimes alimentaires des consommateurs, notamment en Chine, mais pas seulement. Les prix élevés du pétrole, qui augmentent le coût de la pêche et des transports, conduisent également à la hausse des prix.

    Toutefois, tous les poissons ne sont pas égaux face à ce cette hausse, s'amuse le journal.

    Il existe deux types de production de poisson : la capture (où le poisson est à l'état sauvage) et l'aquaculture (où le poisson est d'élevage).

    Ces deux types de production semblent être sur des trajectoires différentes. Par exemple, les poissons comme le thon, dont la majorité sont pêchés à l'état sauvage, donc « capturés », connaissant une hausse des prix beaucoup plus importante que le saumon, qui est plus facile à élever.

    Dans l'ensemble, l'indice des prix de la FAO pour les poissons sauvages a presque doublé entre 1990 et 2012, tandis que celle des poissons d'élevage a augmenté de seulement un cinquième. Comment expliquer cette différence?

    La quantité de poisson sauvage capturé dans le monde a à peine changé au cours des deux dernières décennies. La limite, d'environ 90 millions de tonnes par an, semble avoir été atteinte à la fin des années 1980. La surpêche est l'une des raisons, et il reste peu de place pour la croissance de la productivité, en particulier si les consommateurs veulent de la haute qualité.

    D'autant que les anciennes méthodes de capture du poisson sont encore meilleures si les pêcheurs veulent attraper du poisson en bon état sans l'endommager et donc le vendre avec un meilleur profit, explique Patrice Guillotreau, de l'Université de Nantes, en France.

    Tandis que l'industrie d'élevage des poissons continue d'apporter des améliorations en terme de productivité. Les fermes piscicoles ont trouvé des moyens astucieux d'utiliser de plus faibles quantités de farines de poisson dans l'alimentation.

    Les fermes piscicoles sont également devenues plus économes en énergie, ce qui signifie qu'elles sont moins touchées par les prix élevés de l'énergie.

    En raison de toutes ces améliorations, la production mondiale de poisson d'élevage, mesurée en tonnes, dépasse désormais la production de boeuf. La production devrait continuer de croître : la FAO estime qu'en 2020 elle atteindra six fois son niveau de 1990.

    Cette croissance va encore secouer les marchés du poisson. On prévoit que le type d'élevage dominera le marché des produits de valeur moyenne.

    Les fournisseurs de poissons sauvages, pour leur part, doivent se glisser dans des marchés de niche.

    Avec The Economist : The price of fish. Different scales / Fish are getting more expensive, but they do not all move at the same speed

    Global food import bills expected to stabilize in 2013

    At USD 1.09 trillion, world expenditures on imported foodstuffs in 2013 are tentatively forecast to remain close to last year’s level, but 13 percent below the record of 2011.


    The stability of the global import expenditure masks considerable movements across individual product bills. Freight costs, which are not expected to vary significantly from 2012 levels, also contribute to stability. Of the commodities foreseen to undergo the largest changes, products in the animal protein category, including meat, dairy and fish, could rise together by as much as 8 percent to around USD 354 billion. The expected increase in these bills is based on much larger volumes of imports as well as higher world quotations, especially for dairy products and fish. By contrast, lower international prices anticipated for sugar and vegetable oils could result in import bills falling by 18 percent and 6 percent, respectively, for these products. Similarly, falling prices of beverages are expected to result in a decline of 9 percent in total expenditures on coffee, tea and cocoa. As for cereals, reduced import volumes of rice and wheat could bring cereal bills down by 2 percent, notwithstanding firm international quotations.

    The tendency for global import bills to be steady in 2013 extends to many of the most economically vulnerable nations, such as those in the groups of Least Developed Countries (LDCs), Low Income Food Deficit Countries (LIFDCs) and those geographically situated in sub-Saharan Africa. Prospects for abundant domestic crops in these countries in 2013, particularly for staples, are expected to limit their need to rely on foreign supplies. However, with much lower international prices for key export primary commodities, such as sugar and tropical beverages, the terms-of-trade in food and agriculture for commodity-dependent countries may also deteriorate.

    Pour plus d'informations :

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    Le 16 août 2013

    Pacifique. La Chine subventionne sa flotte thonière au grand dam des Etats insulaires...

    Les subventions chinoises inquiètent l'industrie du thon

    Source : Radio Australia par Pierre Riant le 15 août 2013

    De nouveaux rapports d'activité montrent que l'augmentation spectaculaire du nombre de thoniers chinois dans le Pacifique n'aurait pu se faire sans les très généreuses subventions du gouvernement chinois.

    Au cours de ces 6 dernières années, des centaines de nouveaux bateaux de pêche chinois se sont lancés à l'assaut du Pacifique.

    Prenons l'exemple d'une entreprise de pêche - China Overseas Fishing - qui a bénéficié de millions de dollars rien que pour le premier semestre 2013. Des subventions qui choquent de par leur taille et qui signifient que les entreprises de pêche du Pacifique ne sont plus compétitives et devront peut-être baisser le rideau.

    Charles Hufflet, le président de l'Association du thon des îles du Pacifique, se dit choqué par l'ampleur des subventions.


    HUFFLET : « C'est le montant prodigieux de ces subventions. Si nous prenons le cas de la société cotée en bourse, China Overseas Fishing,  elle a reçu 5,3 millions de dollars américains de subvention directe et récemment une subvention supplémentaire de 1,7 millions de dollars pour le fuel de sa flotte de bateaux. Sans ces subventions, elle ne pourrait pas exister dans le Pacifique.
    Nous n'avions que des informations anecdotiques sur ces subventions, nous n'avions jamais vu de chiffres publiés auparavant. »

    Plus de 1 000 bateaux de pêche chinois sillonneraient actuellement le Pacifique. Résultat le thon se fait de plus en plus rare et plus difficile à attraper.

    HUFFLET : «  Le nombre de prises par bateau, y compris pour les Taïwanais, les Chinois et les Fidjiens a considérablement chuté dans la pêche au thon albacore. Une chute d'un tel niveau que les bateaux non-subventionnés ne sont plus compétitifs. Allez au port de Suva et vous verrez des vaisseaux à quai alors que c'est la pleine saison. Vous y verrez même des bateaux subventionnés. »

    Ce n'est pas tout. Dans son plan quinquennal, la Chine prévoit la mise à l'eau de 300 bateaux de pêche supplémentaires d'ici 2015. Est-ce que certains mettront le cap sur le Pacifique. Charles Hufflet.

    HUFFLET: « Et bien quand on voit les prises actuelles, on espère qu'ils iront ailleurs. Même des bateaux chinois subventionnés ne sont pas satisfaits des taux de prises dans le Pacifique Sud. »

    Non seulement le thon est plus difficile à attraper, mais le prix du thon baisse également puisque les acheteurs savent que les pêcheurs sont subventionnés.

    HUFFLET: « Très précisément. Ils sont les bienvenus dans le Pacifique, ce sont de bons opérateurs. C'est impressionnant de voir comment ils sont construit leur flotte. Ce qui ne va pas, c'est le nombre de bateaux et les subventions. Ils se plaignent de la baisse des prix alors qu'ils sont en partie à l'origine de cette baisse. Les acheteurs savent qu'ils sont lourdement subventionnés et c'est la raison de la baisse des prix sur le marché. »

    Pour ne plus mettre les pêcheurs locaux à genoux, Charles Hufflet aimerait que les gouvernements du Pacifique fassent front commun et disent à la Chine et aux autres pays concernés de mettre fin aux subventions afin de pouvoir développer la pêche sur le long terme. Et leur dire tout simplement : ça suffit.

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    Le 14 août 2013

    Les Etats-Unis promeuvent la privatisation des mers en Amérique Centrale

    Au milieu du XXème siècle, les gens croyaient que les ressources marines étaient inépuisables. A la fin du siècle, on s’est aperçu que les ressources marines étaient limitées et que de plus en plus de grandes zones de pêche avaient été pleinement exploitées, surexploitées ou épuisées au point qu’il y avait 400 « mers mortes », particulièrement dans certaines parties de la Baltique et sur les deux côtes des Etats-Unis.

    Parmi les solutions expérimentées pour retrouver les ressources de poisson perdues il y a l’autorisation donnée aux flottes industrielles du Nord d’envahir des zones réservées exclusivement à la pêche artisanale. Dans le m^me temps, de grandes flottes de pêche, plus modernes, sont envoyées dans le « Cône Sud » où, par les accords avec des gouvernements, la signature d’accords de libre échange ou la pêche illégale (INN) et la piraterie, les stocks de poissons continuent d’être épuisés.

    La « Tragédie des Communs» (Hardin- 1968) est évidente quand des sociétés et des entreprises de pêche multinationales obtiennent des accès à des zones sous-exploitées et introduisent un nombre sans cesse croissant de bateaux de plus en plus modernes jusqu’à épuisement des stocks. Suggérer que les pêcheurs artisans sont responsables de cette tragédie, c’est préparer le terrain pour les priver de leur mode de vie.

    L’aquaculture est une autre solution proposée, elle a connu un grand essor dans les années 70 avec la crevetticulture. mais en moins de 40 ans, elle a détruit plus de la moitié des nurseries d’espèces marines (mangroves et écosystèmes associés). D’autres espèces d’élevage occupent de grandes bandes de terre et de mer, déversant des tonnes d’éléments nutritifs (comme le phosphore et l’azote) dans les océans, créant des zones eutrophisées et, associées à d’autres facteurs, des dégradations des paramètres physico-chimiques des espaces aquatiques ( comme l’acidification, la perte de capacité d’absorption de CO2).

    En 2006, l’agence des Etats-Unis pour le Développement (USAID) a financé une enquête sur les opportunités et les défis pour la conservation de la biodiversité et des écosystèmes littoraux en Amérique latine. Les résultats ont servi à initier un programme quinquennal en 2009 sur les deux côtes de l’Amérique Centrale, dont Belize  et Panama. L’USAID obtint ainsi un accord avec le « Système d’intégration d’Amérique Centrale » (SICA) pour adopter l’objectif stratégique néo-libéral : « liberté pour l’économie, expansion économique, ouverture et diversification » dont les buts spécifiques sont de promouvoir les mécanismes de marché, les droits d’accès aux ressources et la sécurisation de ces accès. Ce dernier doit être atteint par des Quotas Individuels Transférables (QIT), ce qui signifie que, suivant les études de population des espèces ciblées (par ex les requins, les vivaneaux, les langoustes, les crustacés…), le TAC (Total Autorisé de Captures) est fixé et une part de ce TAC est attribuée à un individu ou un bateau. Ensuite, le bénéficiaire peut utiliser cette concession avec tous les droits inhérents à une propriété individuelle qui peut être transférée par vente, location, héritage, etc. En outre, avec les mécanismes précités, des zones de pêche exclusives, en cogestion public/privé, peuvent être attribuées sous le contrôle d’entreprises privées . En résumé, les gouvernements nationaux réalisent seulement l’attribution initiale. La biodiversité et les écosystèmes sont privatisés par des entités nationales ou étrangères ; la régulation par les bénéficiaires est encouragée (!!) ; les pêcheurs disparaissent ou deviennent des locataires ou des valets des propriétaires de QIT. Les QIT à eux seuls n’atteignent pas leur but de conservation et l’Etat perd en fait sa souveraineté sur la mer et son rôle dans la gestion des pêches.

    L’USAID espère, entre autres résultats, pour 2014 : au moins l’établissement et la mise en œuvre de 10 systèmes de QIT pour chacune des dix espèces sélectionnées. Tous les pays d’Amérique Centrale doivent adopter dans leur législation des mécanismes qui garantissent les droits des nouveaux propriétaires des mers. 100 000 pêcheurs artisans dans la zone et pas moins de 1,2 million d’ha seront affectés positivement ou négativement par ce programme sur les deux océans d’Amérique Centrale.

    Le Congrès du Honduras, connu pour être très « obligeant », est sur le point d’approuver les diktats de l’USAID, inscrits dans un nouveau projet de loi sur la pêche et l’aquaculture. Les autres gouvernements d’Amérique Centrale seront-ils aussi «obligeants » ?

    6 mai 2013 Jorge Varela Marquez  Goldman Environmental Award 1999

    Traduction Alain Le Sann

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    Le 10 août 2013

    Créer et relier des réseaux d’information sur le commerce international du poisson


    Source : FAO le 22 Juillet 2013

    La valeur des exportations, dans le monde entier, de poisson et de produits associés a connu une véritable explosion ces dernières décennies, passant de 15 milliards d’USD en 1980 à 130 milliards d’USD aujourd’hui. Parallèlement, la chaîne d’approvisionnement et de valeur du poisson a connu de profondes mutations, l’aquaculture s’est énormément développée et des améliorations extraordinaires ont été apportées à la logistique, à la distribution et au conditionnement, avec en toile de fond des préoccupations grandissantes en termes d’écologie et de durabilité. GLOBEFISH, l’unité de la FAO chargée de la collecte, de l’évaluation et de la diffusion d’informations et d’analyses sur le commerce international du poisson, a pratiquement trente ans d’expérience dans la mise en place de réseaux d’information régionaux

    Cliquer Ici pour télécharger le document de 2 pages

    La valeur des exportations, dans le monde entier, de poisson et de produits associés a connu une véritable explosion ces dernières décennies, passant de 15 milliards d’USD en 1980 à 130 milliards d’USD aujourd’hui. Environ la moitié de ce chiffre est le fait du monde en développement, où les recettes nettes que les pays tirent de l’exportation du poisson sont supérieures aux recettes combinées de l’exportation du thé, du riz, du cacao et du café. Parallèlement, la chaîne d’approvisionnement et de valeur du poisson a connu de profondes mutations, l’aquaculture s’est énormément développée et des améliorations extraordinaires ont été apportées à la logistique, à la distribution et au conditionnement, avec en toile de fond des préoccupations grandissantes en termes d’écologie et de durabilité. GLOBEFISH, l’unité de la FAO chargée de la collecte, de l’évaluation et de la diffusion d’informations et d’analyses sur le commerce international du poisson, a pratiquement trente ans d’expérience dans la mise en place de réseaux d’information régionaux. Mais elle va plus loin en générant un effet multiplicateur grâce à la coordination du réseau mondial FISHINFONetwork (FIN), qui relie six réseaux régionaux englobant 85 pays. Ce réseau fournit le type d’informations commerciales actualisées dont ont besoin toutes les parties prenantes – ministères, bureaux d’étude marketing, secteur privé – pour veiller à ce que chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement assure le bon déroulement des échanges commerciaux.

    Plus d’un tiers de la production halieutique mondiale fait l’objet d’échanges commerciaux internationaux mais, ces dix dernières années, ce commerce a changé de nature. La mondialisation et la libéralisation des marchés, combinées à la croissance économique des pays en développement, à la demande locale croissante et à l’importance accrue de la production de l’aquaculture, ont eu des incidences énormes sur le secteur halieutique mondial en général, et sur le commerce du poisson en particulier. Par ailleurs, alors que le commerce s’est libéralisé, la chaîne alimentaire s’est allongée, rendant plus nécessaires les normes de contrôle de la qualité garantissant la salubrité des produits consommés.

    Alors que les ventes du secteur halieutique dépendent de plus en plus du commerce régional et international, il est devenu essentiel pour les parties prenantes de disposer d’informations cohérentes, indépendantes et correctes sur les marchés. L’unité GLOBEFISH de la FAO, créée en 1984, est reconnue comme un leader au niveau international pour la collecte, l’évaluation et la diffusion d’informations et d’analyses qui égalisent les chances des acteurs du marché halieutique mondial.

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    Le 8 août 2013

    Australie: une décision historique de la Haute Cour

    Maîtres de leur mer. La haute cour de justice australienne vient de rendre une décision historique pour les indigènes du détroit de Torres, entre la pointe nord de l’Australie et la Papouasie. Elle leur a accordé la jouissance des ressources halieutiques des eaux du détroit. Concrètement les indigènes peuvent décider d'accorder ou non des licences de pêche sur leurs eaux territoriales.


    Source : Radio Australia par Caroline Lafargue le 8 août 2013

    Dans le Détroit de Torrès, depuis hier officiellement, les indigènes sont désormais maîtres en leur demeure. Concrètement ils peuvent décider d'accorder ou non des licences de pêche sur leurs eaux territoriales.
     
    Et ils peuvent, bien sûr, se lancer eux-mêmes dans la pêche artisanale ou industrielle. « C'est un événement à fêter », a déclaré hier Mick Gooda, le Commissaire à la Justice Sociale pour les Aborigènes et les Indigènes du Détroit de Torrès.

    Le contentieux sur les permis de pêche commerciale remonte aux débuts de la colonisation, mais il y a eu un événement important en 1998, quand trois habitants de l'île de Murray, dans le Détroit de Torres, ont volé 100 kilos de truites de corail à des pêcheurs en les menaçant avec leurs lances. Ils estimaient que les pêcheurs vidaient leurs eaux territoriales de ressources halieutiques qui leurs revenaient de droit.

    Les voleurs de truites de corail ont été acquittés en 2001, et la même année, les indigènes de Murray ont déposé un recours en justice pour obtenir leur titre de propriété coutumière sur 44 000 kilomètres carrés d'océan dans les eaux australiennes du Détroit de Torrès. Le gouvernement fédéral s'y était opposé, mais les indigènes ont gagné leur titre de propriété, mais pas le droit de gérer les ressources sur leur bout d'océan.

    Après moult péripéties juridiques, la Haute Cour australienne a donc rendu une décision historique mardi en accordant aux indigènes la jouissance de leurs ressources.

    Ça c'est sur le papier, mais pas de révolution en vue. Les gouvernements fédéral et du Queensland sont certes désormais forcés de consulter les propriétaires coutumiers avant d'accorder des licences de pêche, mais selon Michael Gardner, le Président de l'Association de l'Industrie de la Pêche du Queensland, cela ne remet pas en cause les permis de pêche:

    « Notre conseiller juridique sur le titre foncier autochtone nous assure que cette décision n'aura pas d'effet négatif sur les licences de pêche commerciale en cours ni sur les conditions d'obtention d'une nouvelle licence dans le Queensland. »

    Selon le verdict de la Haute-Cour, les propriétaires traditionnels de l'océan pourraient très bien racheter les permis de pêche en cours et exploiter eux-mêmes les ressources halieutiques. Une perspective hypothétique qui ne fait pas frissonner Michael Gardner :

    « Pour l'instant, je n'ai aucune raison de croire que cela pourrait arriver. »

    Le Président de l'Association de l'Industrie de la Pêche du Queensland, au micro d'Annie Guest.

    Reste que la décision de la Haute-Cour crée un précédent. Pour le moment, le fait pour un peuple aborigène d'obtenir un titre de propriété coutumière sur ses terres ne lui accorde pas pour autant le droit de gérer les ressources de ces terres. Typiquement le peuple reconnu comme propriétaire traditionnel de sa terre ne peut pas s'opposer à l'exploitation du sous-sol par une compagnie minière. En revanche, son titre de propriété lui ouvre des droits à des royalties.

    Si l'on transposait sur terre la décision de la Haute-Cour sur les droits de pêche, cela donnerait de solides arguments aux peuples aborigènes pour demander le droit de gérer les ressources de leurs terres, y compris les ressources minières.

    Lire aussi : Les Nouvelles Calédoniennes : Australie. Les indigènes du détroit de Torres obtiennent le droit d’exploiter leurs ressources

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    Le 5 août 2013

    L'érosion côtière au Bénin

    En dépit des mesures prises par le gouvernement béninois, la mer avance chaque année un peu plus, emportant maisons et autres infrastructures. SciDev.Net explique les origines du phénomène et explore les technologies mises en œuvre.



    Reportage de Virgile Ahissou à Cotonou

    Publié par scidevafrique·le 2 juil. 2013

    L'élévation du niveau de la mer menace d'engloutir des centaines d'habitations, d'écoles et de routes, sur les côtes de Cotonou, la capitale du Bénin. De l'avis des experts, des mesures d'urgence, plus vigoureuses, s'imposent pour sauvegarder des infrastructures clés telles que le Port Autonome de Cotonou (PAC), l'aéroport, situé lui aussi en bordure de mer, ainsi que les communautés vivant le long de la côte.

    Vu l'ampleur de la menace, le gouvernement béninois a pris des dispositions pour faire face à la situation. Mais de nombreux experts estiment que les mesures mises en œuvre ne sont pas suffisantes.

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    Le 22 juillet 2013

    Russie. Flambée des prix du caviar rouge

    La Russie produit chaque année entre 11.000 et 13.000 tonnes de caviar rouge, pour une valeur globale oscillant entre 28,6 milliards et 30 milliards de roubles (670-720 millions d’euros).

    Фото: Александр Чиженок / Коммерсантъ

    Flambée es prix du caviar

    Source : Courrier de Russie

    Le prix du caviar a augmenté de près de 70% depuis mi-juin dans la région du Kamtchatka, première productrice du pays.

    « Le prix à la production chez les pêcheurs du Kamtchatka a bondi le mois dernier, passant de 1200-1500 roubles (28-35 euros) à 2100-2500 roubles (49-59 euros) le kilo », a déclaré le président de la commission pêche et l’aquaculture de l’Union russe des industriels et entrepreneurs, Guerman Zverev. Le phénomène serait à relier à l’effondrement de la pêche au saumon, dont dépend le volume de production du caviar.

    Depuis le début de la saison de pêche intensive, au mois de juin, les pêcheurs n’ont attrapé que 50 000 tonnes de poisson environ, soit 40 % de moins que l’année dernière. Guerman Zverev estime déjà les pertes directes pour l’industrie de la pêche en Extrême-Orient à 400-450 millions de roubles (9,4-10,5 millions d’euros).

    Hormis une saison pauvre en saumon, les experts citent un certain nombre de facteurs ayant fait augmenter les prix à la vente chez les pêcheurs. Ils évoquent notamment une baisse naturelle cyclique du nombre d’espèces de poisson ainsi qu’une concurrence accrue entre les entreprises de traitement du poisson de la côte et celles de Russie centrale.

    Si les entreprises d’Extrême-Orient envoyaient dans le passé leur pêche brute vers les régions centrales de la Russie, elles possèdent désormais, pour la plupart, leurs propres usines, pleinement à même de fabriquer le produit final. Par conséquent, le volume de livraison de caviar cru vers la Russie européenne est passé, en 2012, de 4 000 tonnes à 1 500 tonnes seulement.

    Pourtant, les prix du caviar peuvent encore se stabiliser, notamment grâce à l’île de Sakhaline, deuxième plus grande zone de pêche au saumon de Russie, où la saison commence plus tard. « La saison va durer encore plusieurs mois. Et les poissons qui n’ont pas encore atteint nos rivages pour telle ou telle raison arriveront bientôt », a assuré l’attaché de presse de l’Agence fédérale pour la pêche, Alexander Saveliev.

    La Russie a atteint entre 2009 et 2012 un volume de pêche record. Selon Inesco Research Group, le taux de production du caviar russe (rouge et noir) a été en hausse stable jusqu’à l’année 2009 et l’effondrement lié à la crise.

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    Le 19 juillet 2013

    Méditerranée. Maria Damanaki souhaite la création des ZEE... Marineregions.org les a tracé....


    Bruxelles appelle les Etats à mieux exploiter et contrôler la Méditerranée


    La Commissaire européenne à la pêche et aux affaires maritimes, Maria Damanaki, a appelé jeudi les Etats-membres riverains de la Méditerranée à mieux l'exploiter et la contrôler via la proclamation de zones économiques exclusives (ZEE).

    "Une partie importante de la Méditerranée est actuellement au-delà de la juridiction des Etats riverains, et reste de ce fait largement non protégée, non explorée et non exploitée", a déclaré la Commissaire grecque dans une conférence de presse.

    La mise en place de ZEE, régies par le droit international de la mer, comme beaucoup de pays membres de l'UE l'ont fait dans l'Atlantique et dans la Baltique, permettrait aux Etats côtiers d'étendre leurs droits souverains jusqu'à 200 milles nautiques, a souligné Mme Damanaki.

    Cela permettrait un meilleur contrôle de l'accès aux ressources de pêche, la prévention de la pollution ou le développement de l'exploitation des ressources énergétiques. "Etendre les eaux territoriales signifie étendre les eaux européennes en y permettant une meilleure gouvernance", a souligné la commissaire.

    Pour "sensibiliser" à l'enjeu, Mme Damanaki a présenté une étude chiffrant à plus de 2,7 milliards d'euros par an les bénéfices potentiels de l'établissement de ZEE dans le Golfe du Lion, entre la Sicile et Malte et en mer Adriatique.

    Alors que neuf pays n'appartenant pas à l'UE disposent de ZEE en Méditerranée ou ont lancé les procédures pour ce faire, notamment l'Egypte, Israël, le Maroc et la Tunisie, seuls Chypre, la Croatie, la France et l'Espagne ont suivi cette voie dans l'UE.

    Paris et Madrid discutent actuellement des délimitations de leurs ZEE respectives. La Grèce, qui souhaiterait décréter une telle zone et mener des explorations pétrolières en mer Egée, où une dispute de souveraineté l'oppose à la Turquie, a récemment plaidé pour "une politique européenne commune" en la matière.

    La proclamation de ZEE, et les négociations nécessaires aux délimitations de ces espaces, souvent susceptibles de se chevaucher en Méditerranée, "relève des droits souverains" des Etats, a insisté la Commissaire. Mais elle a jugé que la Commission peut contribuer à la mise en place d'un "cadre commun de dialogue et de procédures" pour huiler les rouages, tant entre Etats membres qu'avec les pays voisins.

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    Le 17 juillet 2013

    Comment nourrira-t-on les mégapoles du futur ?


    Source : ParisTech Review / Rédaction / July 5th, 2013

    Le monde de demain sera urbain. Les mégalopoles qui se développent aujourd'hui dans les pays émergents vont exercer une pression considérable sur leur environnement immédiat, et la question de leur approvisionnement en eau et en nourriture est prise très au sérieux par les experts et les autorités locales. Quelles sont les options en présence? Un meilleur fonctionnement des marchés agricoles mondiaux, une meilleure articulation des villes avec leur arrière-pays agricole, mais aussi l'essor de l'agriculture urbaine, avec notamment les fermes verticales.

    Depuis la publication du désormais fameux rapport du McKinsey Global Institute sur les mégapoles de 2025, nous en savons un peu plus sur les véritables rapports de force qui structureront progressivement les relations internationales dans les prochaines décennies. Les Etats d’aujourd’hui (entre 185 et 193 selon les critères de reconnaissance utilisés) devraient conserver leurs contours géographiques et leurs prérogatives apparentes mais, de plus en plus, pour ce qui concerne la production, les investissements, la consommation et les échanges, le monde « utile » sera circonscrit aux 600 plus grandes villes du monde. En 2025, tout comme en 2007, ces 600 villes produiront 60 % de la richesse mondiale, mais la composition de ce peloton de tête urbain aura considérablement changé.

    Concentrations humaines

    Quelques chiffres pour prendre la mesure du basculement. En 2007, la moitié du PIB mondial provenait de 380 villes, 20 % de ce PIB mondial étant produit par seulement 190 villes nord-américaines, avec les 220 plus grandes villes du monde en développement contribuant à hauteur de seulement 10 %. En 2025, un tiers de ces grandes villes du monde industrialisé ne feront même plus partie du Top 600. À l’inverse, 136 villes du monde émergent feront leur entrée dans le peloton, dont 100 villes chinoises. La Chine se prépare pour le jour, pas si lointain, où elle abritera un milliard de citadins. En 2025, elle comptera 221 villes de plus d’un million d’habitants (c’est le cas de seulement 35 villes européennes en 2013) et 23 de ces villes seront peuplées de plus de 5 millions d’habitants. L’urbanisation du monde est loin d’être une nouveauté, mais le barycentre du phénomène se déplace très rapidement vers le sud et, surtout, vers l’est. D’énormes concentrations humaines vont se produire dans des périmètres peu ou mal préparées à les accueillir.

    Même si l’étude McKinsey vise à cibler les marchés d’avenir pour les multinationales, elle induit une autre interrogation : comment gérer ces villes dans une optique de développement durable et, en particulier, comment nourrir leurs habitants sans infliger des dommages graves à l’écosystème ? Certaines villes semblent avoir pris la mesure de l’effort titanesque d’innovation et de rationalisation qu’elles vont devoir accomplir, comme Tokyo (36,7 millions d’habitants en 2025) ou Shanghai (30,9 millions) mais d’autres sont clairement dépassées par l’essor qui les attend. Citons Lagos (18,8 millions), Khartoum (14 millions), Mexico (21,6 millions) ou Lima (11,7) qui sera presque aussi peuplée que Paris (12,9). Quant à Mumbai (22,5) ou Bangalore (11,6), deux mégapoles indiennes, leurs terribles problèmes d’infrastructures sont déjà de notoriété publique. Pour mieux imaginer le basculement démographique à l’œuvre, citons encore deux chiffres : d’ici 2030, la Chine rajoutera 276 millions d’urbains et l’Inde 218 millions, soit à elles deux, dans leurs villes, l’équivalent de toute la population actuelle de l’Union européenne !

    Comment nourrir ces mégapoles dans un monde aux ressources naturelles de plus en plus limitées ? Dans son dernier rapport quadriennal, « Global Trends 2030 », fruit des analyses de 16 agences et officines de renseignement américaines, le National Intelligence Council (NIC) américain cite le rapport de McKinsey mais se penche sur les conditions de l’urbanisation durable, c’est-à-dire, en pratique, sur les dommages environnementaux collatéraux du développement des mégapoles. Le NIC commence par rappeler qu’en 1950, seulement 30% des 2,5 milliards d’humains vivaient en ville contre 60 % des 8,3 milliards d’habitants de la planète en 2030.

    Un impact considérable

    Deuxième option : développer l’arrière-pays

    La deuxième option n’est pas forcément exclusive de la première, mais insiste davantage sur le développement des capacités locales ou régionales. Elle peut apparaître plus raisonnable si l’on considère les difficultés rencontrées actuellement pour achever le cycle de Doha et la montée du protectionnisme. Elle vise aussi et surtout à éviter un trop fort afflux de migrants pauvres, un sujet qu’on a tendance à oublier quand on parle d’urbanisation.

    Comme le rappelle Laurent Rosso (ENGREF), on ne peut dissocier les enjeux d’alimentation des urbains de la croissance du niveau de vie et de capacité productive des ruraux qui sont aujourd’hui les populations les plus pauvres et les plus mal nourris. Il s’agit à la fois d’une question d’équilibre politique (éviter de trop fortes inégalités) et économique (assurer l’approvisionnement des villes). Le développement rural, contrairement à ce que suggère l’étude de McKinsey qui tend à « isoler » la question des mégapoles, est donc un enjeu majeur pour l’équilibre social et politique des mégapoles.

    L’agronome Marcel Mazoyer va plus loin : « Sur les trois milliards de gens qui ont des revenus insuffisants, les deux milliards qui sont en malnutrition et le milliard qui a faim presque tous les jours, les 3/4 sont des ruraux, avec une très grande majorité de paysans. Les 25 % d’urbains restants sont des chômeurs et des salariés très mal payés et généralement chassés des campagnes par une pauvreté et une sous-alimentation encore plus grave. La pauvreté est donc littéralement fabriquée, renouvelée, voire étendue en permanence dans les campagnes du monde, et elle se déverse sans pour autant se résorber dans les bidonvilles. On dit que le monde s’urbanise, mais on pourrait dire qu’il se bidonvillise. »

    C’est dans ce contexte qu’il faut reconsidérer la question des mégapoles. Leurs flux d’approvisionnement sont associés à des flux de migrants, et il est essentiel de ne jamais perdre de vue la fragilité des équilibres dans les mondes ruraux alentours, notamment dans les pays émergents.

    Troisième option : les campagnes à la ville !

    Il y a cinquante ans, il y avait encore des fermes à Paris. Elles ont disparu avec l’urbanisation du deuxième vingtième siècle, mais pourraient bien revenir avec celle du vingt-et-unième. Mais il ne s’agit pas d’installer des vaches à Central Park. Dans le monde entier, les mégapoles vont affronter la même équation : rapprocher au maximum les zones agricoles des consommateurs et réduire au minimum la surface agricole pour laisser le plus de place possible à l’habitat.

    La Chine et plus largement l’Asie sont en pointe sur cette réflexion. L’économiste Michel Aglietta le rappelait récemment dans ParisTech Review : environ 300 millions de Chinois vont migrer vers des villes qui n’existent pas encore et la Chine doit construire pour eux, avant 2030, 200 villes abritant entre un et cinq millions d’habitants. Ce seront des villes « bas carbone », des villes multipolaires, sur le modèle de Chongqing, pour éviter, dans la mesure du possible, l’étalement anarchique et donc la pollution (Chongqing est une des villes les plus polluées du monde) liée aux transports. Chaque ville multipolaire contiendra en son sein à la fois des sous-villes spécialisées dans une production donnée – les territoires de travail restant proches des lieux de résidence – et des zones rurales pour optimiser l’empreinte carbone de l’alimentation.

    Tokyo, la plus grande ville de la planète, offre un modèle intéressant. Tout en étant une des mégapoles les plus denses au monde, elle abrite traditionnellement une forte activité agricole à l’intérieur de son périmètre : 2 % de sa surface sont utilisés à cette fin. Et les autorités locales songent aujourd’hui à agrandir cette surface. L’une des solutions, c’est l’ « agriculture verticale », une idée portée depuis des années par Dickson Despommiers, professeur de sciences environnementales et de microbiologie à l’université Columbia. Il s’agit de produire en quantité des produits alimentaires au sein d’une structure occupant une emprise au sol réduite. Selon lui, une ferme de trente étages est capable de nourrir 30 000 personnes avec un rendement six fois meilleur que celui de l’agriculture traditionnelle.

    Avec 5,3 millions d’habitants, la ville-État de Singapour n’est pas exactement une mégapole mais son cas est instructif car elle importe 93 % des légumes qu’elle consomme. Fin 2012, Singapour a inauguré une ferme verticale, Sky Greens, très économe en énergie et en eau, qui fonctionne en circuit fermé selon un système hydroponique. Sky Green est constituée de 120 tours en aluminium d’une hauteur de 9 mètres chacune. Chaque tour comprend 38 étages dans lesquels sont plantées trois variétés de salades, et la culture d’autres légumes est envisagée dans un futur proche. Pour permettre un ensoleillement maximal tout au long de la journée, un système de poulies hydrauliques assure la rotation des bacs durant les heures diurnes. L’irrigation et le fonctionnement du mécanisme de rotation des bacs sont fondés sur la récupération de l’eau de pluie. En vitesse de croisière, Sky Greens devrait produira chaque jour 500 kilos de légumes. L’idée fait des émules.

    Sky Greens

    Début 2013, la ville de Shenzhen, une mégapole à part entière avec ses 15 millions d’habitants et qui est aussi la 5e ville la plus dense du monde, a commandé à l’architecte belge Vincent Callebaut six fermes verticales. Les bâtiments accueilleront appartements, bureaux et commerces, mais l’essentiel, c’est qu’ils produiront leur propre nourriture. Ce qui était déjà une tendance émergente pour la production d’énergie, des immeubles produisant leur propre énergie existant déjà dans plusieurs villes du monde, pourrait devenir vrai pour l’alimentation.

    Le concept d’agriculture verticale présente des avantages indéniables, mais il se heurte à de sérieux problèmes de rentabilité économique. Les « fermes verticales », en pratique des gratte-ciel verts, c’est-à-dire des serres empilées les unes sur les autres, entreraient en effet en compétition, au sein du marché immobilier de la mégapole, avec d’autres activités économiques. On pourrait imaginer que les décideurs municipaux sanctuarisent des terrains pour l’agriculture verticale en faisant appel aux impôts locaux mais il faudrait que la rentabilité des cultures verticales soit vraiment très supérieure à celle des cultures horizontales pour que l’investissement soit envisageable. Sinon, la dépense nécessaire à la construction et à l’entretien de ces fermes risquerait de compenser, voire de dépasser, les économies réalisées en transport et en droit à polluer. Pour rendre l’agriculture verticale économiquement viable, il faudrait sans doute augmenter le prix des quotas d’émissions de CO2 liés au transport, qui ne serait pas facilement acceptée par les villes de pays pauvres.

    References

    Online
    • Le rapport du McKinsey Global Institute sur les mégapoles de 2025 
    • US National Intelligence Council, Global Trends 2030 
    • Top 8 Urban Eco-Farms to Sprout on Our Planet (farmXchange.org) 
    • Une carte mondiale de la densité de population (infographie)
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    Le 16 juillet 2013

    Littoral pakistanais – la mer est une ennemie, pas une amie

    Ces bateaux instables sont le seul moyen de se déplacer entre les campements installés le long du delta de l’Indus, près de Keti Bandar (Photo: Sumaira Jajja/Irin)

    Source : Irin

    Din Muhammad Chandio, pêcheur et agriculteur, a peu de connaissances théoriques sur le changement climatique et l’intrusion marine.

    Mais M. Chandio, qui vit à Keti Bunder, ville du district de Thatta située sur le littoral de la province pakistanaise du Sindh, a été exposé aux effets de ces phénomènes, qui l’ont enfoncé encore plus profondément dans la pauvreté.

    « Mes principaux revenus provenaient de la pêche, le reste de l’agriculture. Aujourd’hui, je ne peux plus pratiquer ni l’une, ni l’autre : nos terres sont stériles, car elles ont été inondées par l’eau de mer. L’apport en eau douce de la rivière [Indus] est insuffisant, donc la pêche est affectée ».

    Le Fonds mondial pour la nature du Pakistan (WWF-P) étudie ces tendances. Il est à mi-parcours d’un projet d’une durée de cinq ans visant à renforcer la résistance au changement climatique des communautés des zones côtières pakistanaises, qui sont exposées aux cyclones, à l’élévation du niveau de la mer et aux marées de tempête.

    Selon une étude préliminaire réalisée par l’organisation et rendue publique l’année dernière, l’empiètement de la mer s’est traduit par la salinisation et l’inondation croissantes des terres cultivables et a entraîné un appauvrissement des stocks de poissons d’eau douce.

    À Kharo Chan, l’un des villages observés par l’étude, les auteurs ont découvert que les habitants qui tiraient leur revenu de la pêche disaient que la dégradation environnementale des sites de pêche leur avait coûté 45 pour cent de leur revenu au cours des trois dernières années. La dégradation des terres arables élève cette perte à 65 pour cent pour les agriculteurs.

    L’Indus, qui traverse le Pakistan du nord au sud, est le fleuve le plus long du pays. Au cours de ces dernières années, la construction de barrages hydroélectriques en amont de l’Indus, le recul des glaciers de l’Himalaya et la mauvaise gestion de l’eau ont entraîné une réduction du débit du fleuve.

    À Keti Bunder, 77 pour cent des chefs de ménage interrogés dans le cadre de l’étude dépendent exclusivement de la pêche pour leurs moyens de subsistance, ce qui les rend vulnérables à la diminution des prises.

    M. Chandio a indiqué que ses revenus mensuels avaient baissé d’un tiers au cours de ces trois dernières années pour atteindre environ 120 dollars par mois, ajoutant qu’il avait de plus en plus de difficultés à nourrir les huit membres de sa famille. Au vu de la situation, ses deux fils adultes ont récemment décidé de quitter le domicile familial pour essayer de trouver du travail à Karachi.

    « En raison de l’érosion du littoral, les habitants de certaines zones comme les districts de Badin, Thatta, etc., ont perdu leur maison, car la mer les a emportées », a dit à IRIN Ayub Khaskheli, secrétaire à l’information de l’organisation non gouvernementale (ONG) pakistanaise Pakistan Fisher-folks Forum, basée à Karachi.

    Les habitants, désespérés par la perte de leur maison, ont, pour certains, été obligés d’aller s’installer plus à l’intérieur des terres ou de quitter les zones côtières, a-t-il dit.

    « Les produits, comme les pommes de terre et les légumes cultivés par les femmes et utilisés pour nourrir les familles, ne peuvent plus être cultivés. Ils ne poussent plus sur ce sol aujourd’hui stérile ».

    M. Khaskheli a dit que l’intrusion de l’eau de mer dans les réserves d’eau potable tirée des puits grâce à des pompes manuelles avait également « posé de nombreux problèmes aux habitants de ces communautés ».

    Découragement

    Journaliste spécialisée dans le domaine de l’environnement, Afia Salam a dit à IRIN que la variabilité du climat avait suscité un « profond découragement parmi la population ».

    « La ville de Keti Bunder a été déplacée à trois reprises à cause de l’empiètement de la mer. Les jeunes hommes en bonne santé sont partis gagner leur vie ailleurs, car il n’y a plus d’agriculture et les prises de poisson ont diminué de manière significative ».
    « La perte continue des terres nous détruira. L’orge que mon père et mon grand-père produisaient ne pousse plus du tout ici »
    Les habitants d’autres zones du district de Thatta, comme Kharo Chan, un « taluka » (unité administrative) où Shamshad Bibi vit avec ses quatre jeunes enfants, sont eux aussi découragés.

    « Les quelque dix hectares de terres que nous avions ont été détruits. Plus rien ne pousse à cause de l’eau de mer. Aujourd’hui, nous n’avons plus qu’un petit troupeau de chèvres et mon mari essaye de pêcher quand il le peut. Mes enfants n’ont aucun avenir ici », a-t-elle dit à IRIN.

    Tahir Qureshi, conseiller principal (littoral) pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Karachi, a indiqué que la construction de digues et de barrages sur l’Indus était responsable de l’intrusion marine dans le delta.

    « Les universités et les établissements de recherche nationaux n’ont pas encore réalisé d’étude scientifique sur l’élévation du niveau de la mer pour déterminer si elle avait contribué à cette catastrophe écologique le long du littoral du Sindh. Les mangroves stabilisent le sol et sont la première ligne de défense contre les catastrophes naturelles », a-t-il dit.

    L’UICN, en collaboration avec d’autres groupes, a encouragé le développement de la mangrove pour freiner l’érosion. La mangrove couvre une superficie de 200 000 hectares le long des 350 km de littoral du Sindh – une forte diminution, selon les environnementalistes.

    « La perte de terre nous détruira »

    Le WWF-Pakistan indique qu’il travaille au renforcement de la préparation aux catastrophes des communautés du littoral et qu’il participe à l’adaptation de l’agriculture et de la pêche.

    « Les communautés réagissent par des mesures d’adaptation, comme le déplacement à l’intérieur des terres, ou en ayant recours à l’adaptation réactive lorsqu’ils répondent à une nouvelle situation quand elle se présente. Nous nous efforçons de promouvoir une adaptation planifiée au changement », a dit M. Bajwa du WWF-P. Les modes d’adaptation envisagés incluent le changement de la période de plantation et des types de cultures produites par les agriculteurs.

    Naturellement, les habitants des zones côtières attendent le changement avec impatience.

    « La perte continue des terres nous détruira. L’orge que mon père et mon grand-père produisaient ne pousse plus du tout ici », a dit Hussain Ahmed, un résident du village de Thatta.

    « Il est même difficile de produire du fourrage pour le bétail et il y a beaucoup moins de crevettes qu’auparavant, lorsque nous les transportions jusqu’aux marchés dans de grands paniers ».

    La conséquence directe est qu’« il y a moins de nourriture sur la table familiale, moins d’argent pour éduquer les enfants et plus rien pour les soins de santé. La mer, qui nous aidait en nous donnant du poisson, s’est retournée contre nous et s’empare de nos terres », a-t-il dit.

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    Le 15 juillet 2013

    Requin. Une analyse qui tue !!!

    Le moustique tue 80 000 fois plus que le requin

    Selon certains spécialistes, la vie d'une baigneuse ne vaudrait pas mieux que celle d'un requin...

    Lire aussi : Menacé par des requins, un surfeur réunionnais s'exile au Pays Basque

    La Réunion : une baigneuse tuée par un requin

    Une adolescente de 15 ans a été tuée par un requin, lundi 15 juillet, alors qu'elle se baignait dans la baie de Saint-Paul, à La Réunion. Le Journal de l'île de La Réunion précise que le drame s'est produit vers 12 h 15, à proximité du cimetière marin de la baie : "La touriste se baignait à un peu moins de 5 mètres du bord de plage, entre le club nautique de Saint-Paul et le restaurant le Grand Baie".

    Gina Hoarau, directrice de la sécurité publique à Saint-Paul, indique qu'"une partie de son corps a été emportée par le squale". La jeune fille, qui vivait avec sa mère en France métropolitaine, était en vacances à La Réunion chez son père.  "Les conditions de cette attaque sont surprenantes. On ne pensait pas qu'un requin pouvait venir si près de la côte", a expliqué Mme Hoarau.

    Baignade interdite

    Le préfet Jean-Luc Marx et la maire de Saint-Paul, Huguette Bello, ont assuré au site Zinfos974 que la baignade était interdite à cet endroit non protégé par la barrière de corail, mais que le panneau le signalant était souvent arraché. Une information confirmée par les gendarmes au site MyTF1News. Jean-Luc Marx a par ailleurs annoncé qu'il avait mis en place, "par anticipation", "une mesure de prélèvement requin après attaque" qui consiste à "pourchasser l'individu susceptible d'avoir commis cette attaque". Toujours selon le préfet, une douzaine de requins bouledogue ont été pêchés ces huit dernières semaines sur la côte ouest, afin de détecter la présence de ciguatera.

    Selon des chiffres recensés par Le Monde.fr et confirmés par The Florida Program for Shark Research (FPSR), il ne s'agirait pas de la première attaque mortelle concernant un nageur à La Réunion. Des faits similaires se sont produits en 1981 à Terre-Sainte (Saint-Pierre), en 1984 dans  l'embouchure de la Rivière des Galets (Le Port), en 1998 à Grande-Anse (Petite-Ile) et en 1999 au gouffre de la Roche-aux-Oiseaux (Etang-Salé).

    Mesures de protection

    Le 8 mai, un surfeur avait déjà succombé à ses blessures après une attaque, en face de la plage des Brisants (Saint-Gilles-Les-Bains), sur la côte ouest de l'île. Quelques jours après, le préfet avait annoncé un renforcement des prélèvements de requins pour protéger les zones de baignade. En 2011 et 2012, plus d'une douzaine d'attaques de requin, dont quatre mortelles, se sont produites sur l'île, suscitant la controverse entre les autorités locales, les associations  pour la protection des animaux et les surfeurs sur les moyens à mettre en œuvre pour sécuriser la baignade et les sports nautiques.

    Philippe Mespoulhé, docteur en biologie marine rappelait il y a quelques semaines que "face au large, à faible profondeur (moins de 1,5 mètre), le requin bouledogue peut s'aventurer jusqu'à l'estran", et préconisait sans détour le prélèvement de "certains spécimens identifiés et sédentarisés de plus de 3 mètres, qui représentent une menace évidente pour les usagers".

    Interrogé par Le Monde.fr, Robert Calcagno, directeur de l'Institut océanographique Fondation Albert-Ier-Prince-de-Monaco, organisme qui s'engage pour défendre les squales, rappelle que le moustique tue tout de même 80 000 fois plus que le requin chaque année.

    Le moustique tue 80 000 fois plus que le requin selon l'Institut océanographique Fondation Albert-Ier-Prince de Monaco.

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    Le 12 juillet 2013

    "Les accords de pêche : quelles relations avec les pays du sud ?"


    Dans le cadre du 11ème forum de l'AFH 2013, 19-21 juin, Pessac (Bordeaux)


    Table ronde sur le thème "Les accords de pêche : quelles relations avec les pays du sud ?"

    avec comme intervenant : 
    • Christian Chaboud (Directeur de recherche à l’IRD) - Les accords de pêche avec les pays du sud, problématique et enjeux
    • Frédéric Le Manach (Doctorant au Fisheries Centre, Vancouver) - Public versus privé : un problème d’éthique ?
    • Michel Goujon (Directeur de l’armement Orthongel) - Les accords de pêche thoniers, le regard d'Orthongel
    • Didier Gascuel (Professeur Agrocampus Ouest, membre du CSTEP) - Dépasser la vieille (et inéquitable) notion de « surplus » ?
    Pour accéder aux documents des intervenants : Agrocampus / AFH

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    Le 11 juillet 2013

    Des africains découvrent l'organisation de la pêche au Japon

    Dans le cadre du programme de formation sur le développement durable des communautés de la pêche artisanale pour les pays francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest, un groupe de techniciens et de pêcheur africains, ont pu découvrir l'organisation de gestion halieutique au Japon.

    Durant un séjour de deux mois au Japon, le groupe d'africains s'est formé à la gestion du cycle de projet (GCP), au méthode accélérée de recherche participative (MARP), au développement institutionnel et renforcement organisationnel (DI-RO) et à la planification de plan d’action (PPA).

    Pape Gana Guèye, jeune pêcheur sénégalais du port de pêche de Joal, faisait partie du groupe. Il raconte...

    La cogestion, une ''voie idéale'' pour régénérer la ressource halieutique

    Source : APS

    La cogestion est l’’’une des voies idéales’’ pour régénérer la ressource halieutique au Sénégal et en Afrique où la raréfaction des produits de la mer est ‘’une réelle menace’’ à la sécurité alimentaire, a indiqué le vice-président du Conseil local de la pêche artisanale (CLPA) de Joal (Mbour) Pape Gana Guèye.

    ‘’Seules des stratégies comme la cogestion peuvent nous permettre de faire revenir le poisson dans nos eaux. La cogestion est un moyen efficace pour lutter contre les véritables maux qui gangrènent le secteur de la pêche artisanale’’, a indiqué M. Guèye, coordonnateur du quai de pêche de Mbour.

    Dans un entretien avec l'APS, en marge de la réunion du CLPA, il a souligné que l’approche de cogestion des pêcheries artisanales initiée par l’Etat du Sénégal, avec l’appui de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a donné de bons résultats.

    ‘’Les changements de mentalités et de comportements par rapport à la gestion de la ressource halieutique sont de plus en plus perceptibles à travers les activités de gestion au niveau de Joal, Djifère, Cayar et Lompoul, où l’importance accordée à l’approche inclusive et participative des acteurs a permis à toutes les parties prenantes, de contribuer à la définition et à la mise en œuvre des activités de cogestion'', a-t-il dit.

    Du fait de son expérience en matière de cogestion, Pape Gana Guèye, sur invitation des autorités japonaise, à travers la JICA, a séjourné du 20 avril au 23 juin 2013 à Yokohuma, en compagnie d’autres africains du Bénin, du Togo, du Cameroun, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Madagascar. ‘’J'étais le seul pêcheur dans ce groupe, tous les autres sont des techniciens’’, a précisé Guèye.

    Ce voyage d’études entre dans le cadre du programme de formation régionale concentrée : développement durable des communautés de la pêche artisanale pour les pays francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest. ‘’Dieu a fait que je suis le premier africain de l’Ouest à avoir bénéficié de cette formation dans la congestion’’, s'est réjoui M. Guèye.

    Durant son voyage au Japon, le jeune pêcheur a été formé dans la gestion du cycle du projet (GCP), en méthode accélérée de recherche participative (MARP), en développement institutionnel et renforcement organisationnel ‘DI-RO) et en planification de plan d’action (PPA).

    ‘’J’ai fini de faire la restitution de tout ce que j’ai appris au Japon auprès des acteurs locaux de Joal-Fadioudt. Je compte faire le tour du Sénégal de la pêche pour essayer de convaincre les uns et les autres à adopter un comportement responsable dans la gestion des ressources’’, a dit Pape Gana Guèye.

    Il a ajouté : ‘’Pour une meilleure efficacité dans la cogestion des coopératives ont toujours existé dans le domaine de l’agriculture avant de disparaître. Et pourtant ce sont elles qui ont permis au Japon de développer sa pêche''.

    Aujourd’hui, a-t-il soutenu, avec les CLPA, ''l’Etat du Sénégal est en train de ressusciter les coopératives dans le secteur de la pêche. Car ce sont ces structures qui sont au cœur des politiques de l’Etat en matière de pêche''.

    Joal est aujourd’hui en passe de devenir le leader en matière de régénération et de gestion des ressources halieutiques, avec des expériences avérées sur le repos biologique, les aires marines protégées (AMP), les récifs artificiels, entre autres, pour éviter que d’autres espèces disparaissent des eaux sénégalaises.

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    Le 9 juillet 2013

    Conférence mondiale sur les méthodes d’évaluation pour des pêcheries durables

    Symposium

    Boston

    15-19 Juillet 2013

    La Conférence mondiale sur les méthodes d'évaluation pour une pêche durable aura lieu à Boston (USA) du 15 au 19 juillet 2013.

    World Conference on Stock Assessment Methods (WCSAM) comprendra un atelier de deux jours (15 - 16 Juillet) et un symposium de trois jours (17 - 19 Juillet)

    Méthodes d'évaluation des stocks / Approche écosystémique /

    WCSAM est organisé par des chercheurs de diverses institutions scientifiques des ORGP à travers le monde.

    Cliquer Ici pour plus d'informations  sur le programme et les interventions

    Cette conférence doit permettre de pointer les meilleures méthodes d'évaluation des stocks pour des conseils les meilleurs dans la gestion des pêcheries. Les organisateurs espèrent que cela profitera à l'ensemble de la communauté des chercheurs en science halieutique dans le monde. L'initiative contribuera à une meilleure application des méthodes d'évaluation, mais il faut reconnaître que les «meilleures méthodes» peuvent évoluer et s'améliorer en réponse aux leçons tirées de leur application passée.

    Les objectifs de la conférence sont les suivants :
    • bénéfices des méthodes d'évaluation disponibles
    • performance des modèles à travers une série de facteurs (ateliers participatifs)
    • méthode la plus appropriée pour chaque pêcherie
    • informer sur le panel des méthodes d'évaluation 
    • comparaisons entre les méthodes
    • modèles d'évaluation de demain (projection)

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    Les sciences du développement durable pour régir la transition vers la durabilité forte

    Tom Dedeurwaerdere

    Université catholique de Louvain

    et Fonds National de la Recherche Scientifique, FSR-FNRS

    Rapport préparé dans le contexte de l’appel d’offre sur la rédaction d’un « Rapport scientifique sur l’organisation de la science », avec le soutien du Ministre du Développement durable et de l’Administration publique du gouvernement wallon.

    Traduction de l’anglais par André Verkaeren, Metaphrasis sprl.

    11 janvier 2013

    Cliquer Ici pour télécharger le rapport

    Les sciences du développement durable pour régir la transition vers la durabilité forte

    Il s'agit d'un rapport réalisé par le Professeur Tom Dedeurwaerdere de l’UCL. Il tente de répondre à la question du rôle que joue la recherche scientifique dans la production de solutions pour résoudre les nombreuses crises auxquelles nos sociétés font actuellement face et qui se concrétisent notamment par la dégradation des écosystèmes, le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources fossiles, l’inégalité et  la pauvreté. 

    S'inscrivant dans le cadre du 1er Congrès interdisciplinaire du développement durable qui s'est déroulé les 31 janvier et 1er février 2013 à Namur, il a pour ambition d’être diffusé et discuté largement au sein de la communauté scientifique et de la société.

    Il propose de nombreuses mesures concrètes pour faire émerger une véritable science du développement durable.

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    Le 8 juillet 2013

    Does catch reflect abundance?

    Les captures reflètent l'abondance ?

    Les chercheurs ne sont pas d'accord. Certains comme Daniel Pauly disent OUI. D'autres comme Ray Hilborn disent NON.

    Researchers are divided over the wisdom of using estimates of the amount of fish hauled in each year to assess the health of fisheries

    Nature / February 2013

    Point
    Yes, it is a crucial signal
    The only data available for most fisheries are the weight of fish caught each year, insists Daniel Pauly.

    Counterpoint
    No, it is misleading
    Many factors as well as abundance determine the hauls of fishermen, warn Ray Hilborn and Trevor A. Branch.

    Cliquer Ici pour télécharger l'article de Nature 



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    Le 6 juillet 2013

    Poissons séchés de Russie

    Poisson séché : quand on veut, on peut

    Source : Le Courrier de Russie

    Un récit de Nina Fasciaux

    Il y a des aliments comme ça, dont on sait qu’il faut les aimer, même si au début – c’est difficile. Le café, le pastis, les huîtres, les cuisses de grenouille et le poisson séché en sont des exemples probants.

    J’ai beau être complètement accro au café, j’ai trois fois par jour, soit le rythme auquel j’en bois, une petite appréhension avant la première gorgée, mes lèvres se retroussent – je sais que ça va être trop fort.

    Dix ans durant, je me suis également obligée à essayer d’aimer le pastis. Chaque été en Provence, je me pinçais le nez et en avalais une goulée, pour voir si mes goûts n’avaient pas, par chance, changé depuis l’année passée. Un jour, que je trouvai fort heureux, enfin ! – j’ai aimé. J’ai pu ainsi me vanter d’être une vraie fille du Sud et assurer à tous mes hôtes moscovites qu’en venant chez moi, ils y trouveraient du pastis et des glaçons. Ce qui s’avéra bien inutile puisque, comme chacun sait, le pastis a le goût d’un médicament russe, et les Russes en ont horreur.

    Pour les huîtres, ce fut un apprentissage également très long et douloureux, mais je parviens désormais à m’en enfiler deux douzaines sans broncher, à l’aide d’une paire d’échalotes et d’un bol de vinaigre.

    Les cuisses de grenouille, elles, ne m’ont jamais posé de problèmes, ça croustille et c’est rigolo, sans compter que je fus aidée dès le plus jeune âge par mon côté cabotin – j’aime bien faire mon originale et briller en société ou à l’étranger. Partie travailler en Californie à l’âge de 18 ans, j’imagine sans peine que le fait de manger effectivement des cuisses de grenouille m’a rendue absolument irrésistible aux yeux de ces primates mangeurs de burgers.

    Bon, et puis plus tard, en Russie, est arrivé le poisson séché. Si le café m’est indispensable pour affronter chaque journée, que les huîtres m’ont aidée à être intégrée dans la belle famille et que le pastis a rendu mes soirées d’été beaucoup (beaucoup) plus joyeuses, je dois admettre que je n’ai pas saisi tout de suite l’intérêt du poisson séché. Je n’en voyais que les mauvais côtés (ça pue, ça donne soif et ce n’est absolument pas classe) – et mis, ainsi, plus de six ans à me lancer. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, et j’avouerai même sans détour que j’ai fait sacrément tache dans le transsibérien avec mes chips, rechignant toute sorte de nourriture fumée pour l’apéritif qui avait lieu trois fois par jour.

    C’est arrivé sans crier gare. J’étais à la rédaction, un soir de bouclage, une bière entamée posée à côté du clavier. Notre maquettiste est descendue au produkty acheter des sardines séchées sous vide. J’ai crié d’effroi bien sûr, en parfaite sainte-nitouche : « Ya nié magouuuuu » [Je ne peux pas, ndlr], m’époumonai-je sottement. Puis je me suis souvenue de ma défunte grand-mère, qui travailla un temps dans une usine de harengs saurs. Et je me suis soudainement aperçue que j’avais un peu perdu de sa superbe, que, en refusant catégoriquement de manger du poisson séché, j’étais devenue une bourgeoise comme les autres. Je me lançai donc, tremblotante. Et me resservis quatre fois.

    Poisson séché
    Recette de poisson séché :Laver le poisson dans une bassine d’eau froide, sans le vider. Frotter avec du gros sel. Saler également la bouche du poisson et ses branchies.Au fond d’une bassine propre, déposer le poisson en plusieurs couches, en salant régulièrement. Recouvrir d’un torchon et laisser reposer douze heures dans un endroit frais. Puis, pendant trois jours, retourner le poisson une fois par jour et recouvrir d’un poids pour l’aplatir, à l’air libre.Pour les petits poissons (moins de 500 grammes), le salage peut se faire dans une bassine d’eau avec du gros sel. Laisser tremper deux jours.Enfin, suspendre à une corde deux à trois semaines en fonction de la taille du poisson, en l’enduisant préalablement d’huile de tournesol, d’olive ou de noix pour éloigner les insectes. Le poisson est correctement séché lorsque son abdomen devient doré. Conserver dans du papier journal. 

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    Le 5 juillet 2013

    Au Canada Pacifique, le saumon Atlantique pose question ?

    En Colombie Britannique, la biologiste Alexandra Morton met en cause les élevages de saumon Atlantique dans la disparition des saumons du Pacifique... L'anémie infectieuse du saumon (AIS) introduite par le saumon Atlantique a de graves conséquences sur les pêcheries de saumon du Pacifique selon Alexandra Morton... Les autorités canadiennes prennent plutôt la défense de l'industrie salmonicole qui est contrôlée par trois multinationales norvégiennes : Marine Harvest, Greig Seafood et Mainstream (groupe Cermaq) ; elles contestent les résultats du laboratoire d'analyse qui a détecté le virus mortel....

    Salmon Confidential



    Salmon Confidential est un nouveau film qui explique comment les autorités canadiennes dissimulent les causes de la mortalité du saumon sauvage en Colombie Britannique (Canada Pacifique).

    Quand la biologiste Alexandra Morton découvre que les saumons sauvages de Colombie-Britannique sont touchés par les virus du saumon atlantique, virus liés à la salmoniculture intercontinentale, une chaîne d'événements est déclenchée par le gouvernement pour supprimer les résultats.

    A la recherche des virus, Alexandra Morton se déplace depuis les salles d'audience, jusqu’aux rivières les plus reculées de Colombie-Britannique, les poissonneries et les restaurants à sushi de Vancouver.

    Le film explique le parcours parsemé d’embuches d'Alexandra Morton, des obstacles mis sur son chemin par les autorités et l’industrie. Ce documentaire tente d’apporter des informations essentielles pour sauver le saumon sauvage en Colombie-Britannique.

    Le film révèle des dysfonctionnements graves dans l’Administration alors qu'elle est chargée de la bonne gestion des ressources en poisson et de la sécurité de l'approvisionnement alimentaire.


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    Déclaration concernant les épreuves de détection de l'anémie infectieuse du saumon

    Source : inspection.gc.ca (5 juillet 2013)

    De récentes allégations doivent être rectifiées concernant le rôle de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) dans la décision de retirer le Collège de médecine vétérinaire de l'Atlantique (CMVA) de la liste des laboratoires de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

    L'anémie infectieuse du saumon (AIS) est une maladie à déclaration obligatoire au Canada. Autrement dit, l'ACIA doit être informée immédiatement de tous les cas soupçonnés afin qu'elle puisse effectuer une enquête de suivi et les analyses connexes. À la fin de 2011, l'ancien laboratoire de référence de l'OIE du CMVA aurait détecté la présence de l'AIS.

    Parce que les cas d'AIS présumés doivent être confirmés à un laboratoire fédéral désigné, le laboratoire national pour la santé des animaux aquatiques, sous la supervision du ministère des Pêches et des Océans (MPO), a effectué une analyse des échantillons de poisson. Les résultats positifs obtenus par le CMVA n'ont pas été corroborés par le laboratoire du MPO.

    Compte tenu des divergences entre les résultats des analyses, l'ACIA a procédé à une évaluation des deux laboratoires pour déterminer leur capacité à détecter de façon fiable le virus de l'AIS conformément aux normes scientifiques actuellement reconnues. Dans le cadre de l'évaluation menée au laboratoire du CMVA, certaines lacunes ont été relevées, lesquelles pourraient expliquer les résultats d'analyse suspects à l'égard de l'AIS. Cette information a été communiquée à l'OIE.

    L'OIE attribue le statut de laboratoire de référence en fonction de la capacité d'un laboratoire de maintenir les normes élevées établies du point de vue technique et opérationnel. L'OIE a procédé à une évaluation indépendante du laboratoire du CMVA après qu'un autre pays membre de l'OIE ait aussi signalé des problèmes concernant des résultats d'analyse à l'égard de l'AIS soumis par ce laboratoire. La vérification de l'OIE, réalisée par un comité international d'experts scientifiques, a permis de déceler une série de lacunes pouvant influer sur la qualité des diagnostics effectués au laboratoire du CMVA. La décision de retirer ce laboratoire de la liste des laboratoires de référence de l'OIE a été approuvée à l'unanimité par l'Assemblée mondiale des délégués de l'OIE en mai 2013.

    L'ACIA est déterminée à protéger la santé des poissons sauvages et d'élevage, et prend au sérieux les cas d'AIS signalés. Sur la côte est du Canada, l'ACIA a confirmé et rendu publics les résultats à l'égard de l'AIS, et est intervenue en conséquence. L'ACIA publie mensuellement des rapports sur toutes les maladies à déclaration obligatoire au Canada, y compris l'AIS.

    Dans le cadre de l'initiative pluriannuelle de surveillance des maladies touchant le saumon mise en œuvre par l'ACIA en Colombie-Britannique (C.-B.), 4 175 échantillons de saumon sauvage ont été recueillis directement des eaux de la province, des usines de transformation et des écloseries de mise en valeur en mars 2012. Les résultats ont été négatifs à l'égard de l'AIS pour tous les échantillons. Les échantillons ont également été soumis à des épreuves de détection de la nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI) et de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI); dans les deux cas, les résultats se sont également avérés négatifs.

    Cette initiative de surveillance est dirigée par l'ACIA en partenariat avec de nombreuses organisations, notamment Pêches et Océans Canada, la province de la Colombie-Britannique, des groupes des Premières nations, l'industrie de l'aquaculture ainsi que l'industrie de la pêche et de la transformation.

    Toutes les activités d'échantillonnage, d'analyse et d'intervention associées à l'initiative de surveillance sont fondées sur des principes scientifiques reconnus à l'échelle internationale. Elles sont également conformes aux lignes directrices internationales et aux exigences nationales en matière de santé des animaux aquatiques. Un rapport complet  sur l'initiative de surveillance est disponible sur le site Web de l'ACIA.

    D'ici la fin de 2013, on prévoit recueillir dans le cadre de ce programme de surveillance 5 000 échantillons supplémentaires aux fins d'analyse. L'ACIA met également la touche finale à son approche d'évaluation continue des analyses visant les saumons d'élevage en C.-B. L'ACIA prévoit commencer la collecte et l'analyse d'échantillons de saumons d'élevage du Pacifique et de l'Atlantique cet automne.

    Dans le cadre de l'initiative de transparence de l'ACIA, des renseignements supplémentaires concernant cette initiative de surveillance et le Programme national sur la santé des animaux aquatiques de l'ACIA sont disponibles sur le site Web de l'Agence à l'adresse www.inspection.gc.ca/aquatique.

     
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    Le 4 Juillet 2013

    Pêche illégale en Guyane : Quatre tapouilles interceptées
    Pour en savoir plus sur cette tapouille : France Guyane


    Sébastien ROSELÉ France-Guyane 30.07.2012
    Un bateau brésilien qui pêchait illégalement dans les eaux guyanaises a été intercepté samedi, à l'aube.

    Elle porte le nom de Titan. Elle mesure une quinzaine de mètres. Elle comptait dix marins, transportait dans ses cales cinq cents pièces d'acoupas rouges et pouvait compter sur ses 5 km de filets. Samedi au petit matin, cette grosse tapouille a été arraisonnée dans l'embouchure de l'Oyapock, côté guyanais, par le patrouilleur de la Marine nationale, la Gracieuse.

    Le bateau clandestin a été conduit jusqu'à la base navale de Dégrad-des-Cannes. Son capitaine a été placé en garde à vue. Il devrait être présenté prochainement au tribunal. Les neuf autres membres d'équipage ont été livrés à la Paf qui les reconduira à la frontière. « Seul le capitaine peut être poursuivi, explique le commissaire principal Steven Martin, adjoint au commandant de la zone maritime. La peine peut aller jusqu'à un an de prison. »

    Le poisson, impropre à la consommation car conservé dans des cales ne respectant pas les standards européens, a été jeté à l'eau. Le bateau de pêche devrait être détruit.

    Titan est une « tapouille mère, explique Steven Martin. Elle stationne à la frontière et envoie des tapouilles filles (de petites embarcations) ». Ce sont ces dernières qui pêchent le poisson et le ramènent au gros bateau. Celui-ci navigue près de la frontière pour se soustraire aux éventuels contrôles de l'armée. L'État dispose au total de cinq navires (deux de la Marine, deux des gendarmes et un des douanes) pour faire la loi dans les eaux guyanaises. À elle seule, la Marine compte 150 militaires stationnés en Guyane. Pour Steven Martin ces moyens sont suffisants. « C'est le mode d'action que l'on pourrait améliorer. Par exemple, en relevant les filets. D'autant que certains d'entre eux coûtent plus cher que le bateau qui les porte. » Mais cela suppose un bateau spécifique pour mener ces opérations.

    En 2010, 37 tapouilles qui pêchaient illégalement ont été arraisonnées. L'an dernier, 24 avaient été prises. Et cette année commence fort : 12 bateaux ont déjà été pris alors que le poisson arrive à peine et la saison sèche n'a pas encore tout à fait commencé.

    De son côté, la préfecture se défend de faire de cette prise une opération de communication. « Cet arraisonnement montre que l'État travaille et que l'on prend en compte les revendications des pêcheurs qui ont peur de partir en mer après les agressions qu'ils ont subies. »
     
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