Fossoyeur, par Viktor Vasnetsov (1871)
Les pêcheurs dénoncent tous ces fossoyeurs qui travaillent à la ruine de l’océan...
Les pêcheurs dénoncent tous ces fossoyeurs qui travaillent à la ruine de l’océan...
Quand les plus grands défenseurs de l’océan apportent leurs soutiens aux plus grands pollueurs de l’océan….
« Pechiney a financé plusieurs études visant à prouver le faible impact des rejets. A Cassis les pêcheurs rigolent encore -avec une rage contenue- de la venue de Jacques-Yves Cousteau en 1966 avec la Calypso. Chargé par l’industriel d’apporter sa caution à l’autorisation de rejet, le commandant s’était beaucoup discrédité sur le port avec une démonstration publique où il versait des boues rouges dans un aquarium contenant quelques poissons marins, et concluait à l’innocuité des déchets, puisque les animaux semblaient n’avoir aucune réaction. Au même moment la Calypso effectuait les sondages préalables à l’installation du tuyau ». Par Robin des Bois, in « le Pastis de Pechiney », La Flèche, n°33, 1999. P2.
Omerta sur les boues rouges de La Ciotat
Le parc national des calanques a profondément divisé La Ciotat (Bouches-du-Rhône, 34 000 habitants), du projet à sa création en mars 2012. Partisans et opposants s’y sont affrontés, au point de fissurer la droite à la tête de la municipalité. La pression semblait retombée lorsqu’une poignée de Ciotadens découvrent que l’usine d’alumine de Gardanne déverse ses boues rouges dans la décharge du Mentaure. Le comité écologique de La Ciotat est alerté. Suite dans l’Encre de Mer avec le lien de l’article source dans Mediapart
Sur cette page, nous allons déterrer tous les fossoyeurs de l'océan et tous leurs complices....
En voici quelques exemples :
- Les PCB débordent dans la mer !
- Extraction de sable en baie de Lannion. "Touche pas à mon lançon !"
- Monaco Blue Intiative. "Sous les yatchs... L'ivresse des profondeurs !"
- Mer poubelle. Un éternel recommencement ! (de Minamata au Japon au Chlordécone en Martinique)
- Friches industrielles. Des bombes à retardement...
- Au Brésil, 8 000 pêcheurs ne valent pas 5 millions de tonnes d'acier !
- Fukushima. Bloom atomique au large de la centrale nucléaire !
- Parc National des Calanques. En finir avec plus de 250 000 années d'histoire halieutique !
- L'alerte des pêcheurs indiens : "Sauvons l'eau, sauvons la côte, sauvons les gens de la côte..."
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Le 11 mai 2013
Monaco, un éco-quartier entre corail rouge et herbier à posidonies !
Monaco veut s'agrandir de 6 hectares sur la mer... et lance un appel à candidatures
Monaco, un éco-quartier entre corail rouge et herbier à posidonies !
Monaco veut s'agrandir de 6 hectares sur la mer... et lance un appel à candidatures
Source : Le Monde.fr avec AFP | 06.05.2013
A
Monaco, le secret bancaire est de mise : contrairement aux banques
françaises, les banques monégasques sont dispensées de centraliser
toutes les ouvertures de comptes, avec identité des titulaires ou
mandataires dans un fichier central, comme le système français FICOBA
qui permet aux autorités fiscales et judiciaires d'obtenir les
caractéristiques de tous les comptes. bancaires détenus sous un même
nom.
La
principauté de Monaco a officiellement lancé un appel à candidatures
pour son projet d'extension territoriale de 6 hectares gagnés sur la
mer, dont la première étape sera la construction d'une immense "dalle"
sous-marine d'un coût d'un milliard d'euros, a détaillé, lundi 6 mai, le
gouvernement monégasque.
L'équation
est compliquée pour un Etat très à l'étroit dans ses 2 km2 : construire
de nouveaux logements de luxe pour attirer une clientèle internationale
fortunée, et préserver l'environnement marin défendu dans ses discours
par le souverain Albert II.
Sur
une carte du littoral monégasque, le gouvernement a délimité une
surface d'une dizaine d'hectares où pourra se loger le nouveau quartier
de six hectares. Cet espace est actuellement situé en face d'un jardin
japonais et de la salle de spectacles et de congrès Grimaldi Forum.
A
seulement vingt mètres de là, sur la droite du futur quartier, démarre
la réserve marine du Larvotto, fierté de la principauté avec sa riche
biodiversité, ses posidonies, ses grandes nacres et ses mérous bruns. A
quarante mètres sur la gauche se situe le "tombant des Spélugues", avec
ses cavernes sous-marines tapissées de corail.
Un socle à 20 mètres de fond
Entre
ces deux univers protégés doit surgir dans une dizaine d'années un
nouveau quartier d'immeubles de 6 à 10 étages, comprenant logements de
grand luxe, parkings sous-marins, commerces, bureaux et une marina d'une
quarantaine d'anneaux.
Au
préalable, le constructeur retenu devra préparer à vingt mètres de fond
un socle pouvant soutenir toutes ces constructions, pour un coût estimé
à un milliard d'euros. Différentes techniques sont possibles, comme le
remblaiement avec de la terre ou la pose de caissons flottants acheminés
par la mer puis immergés (solution qui pourrait être privilégiée car
elle est moins violente pour l'environnement marin).
En
échange de cet investissement colossal, l'opérateur disposera de droits
à construire, même s'il devra rétrocéder à l'Etat certaines surfaces
bâties ou non bâties. Les dossiers peuvent être déposés jusqu'au 23
juillet. Dix postulants au maximum seront sélectionnés, puis trois après
des auditions. Le premier de la liste disposera de douze mois de
négociations avec l'Etat pour finaliser son offre globale. Le projet
d'extension pourrait ainsi voir le jour vers 2024.
"La
protection de l'environnement" figure en bonne place dans l'appel
public, qui parle aussi "d'éco-quartier" et de la réalisation "d'études
d'impact". Les candidats devront aussi pouvoir avancer de sérieuses
garanties financières.
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Greenwashing. Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes
Greenwashing. Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes
Source : Bastamag par Simon Gouin (15 juin 2011)
Jusqu’où
les organisations environnementales sont-elles prêtes à se compromettre
pour conclure des partenariats avec des grandes entreprises ? Basta ! a
recueilli le témoignage accablant d’une ancienne salariée de la
puissante ONG états-unienne Conservation International, Christine
MacDonald, journaliste et auteur du livre Green. Inc. En échange de
généreuses donations, cette organisation aide des multinationales comme
Monsanto, BP, Total ou Walmart à « verdir » leur image. Ou conseille le
vendeur d’armes Lockheed Martin pour recycler les éclats d’obus ramassés
sur les champs de bataille.
Peut-on
être à la fois vendeur d’armes et protéger environnement ? Oui, répond
Conservation International, une ONG états-unienne. Dans une vidéo
publiée par le magazine anglais Don’t Panic (voir ci-dessous), deux
journalistes se sont fait passer pour des représentants de Lockheed
Martin, une entreprise américaine qui équipe de nombreuses armées en
avions de chasse et bombardiers. Leur objectif ? Voir comment
l’association de préservation de l’environnement peut les aider à «
verdir » leur image.
Les
actions en faveur de l’environnement présentées par les faux
représentants de Lockheed Martin sont pour le moins stupéfiantes : «
Nous leur avons dit qu’une de notre principale stratégie pour préserver
l’environnement était le recyclage des éclats d’obus des zones de
batailles, que nous utilisions pour fabriquer de nouvelles bombes »,
raconte Heydon Prowse, un journaliste de Don’t Panic. Des arguments
développés sur le site de Lockheed Martin. De quoi indigner la
représentante de Conservation International ? Pas du tout. Elle propose
aux vendeurs d’armes de devenir membre d’un « Conseil du Business et de
Soutenabilité » qui rassemble déjà les entreprises Cargill, Shell,
Monsanto ou Chevron – des modèles de développement durable ! – et
d’apparaître ainsi sur le site de l’ONG dans la liste des entreprises
engagées dans la protection de l’environnement.
Des « oiseaux de proie » comme mascotte
En
échange, l’entreprise américaine doit s’acquitter de 37.500 dollars. Et
pour 240.000 dollars environ, d’autres options de sponsoring peuvent
être envisagées. Autres possibilités : développer des « messages verts »
pertinents ou utiliser les « oiseaux de proie » d’Afrique du Nord, une
espèce en danger, comme une mascotte pour Lockheed Martin, actif dans le
secteur de l’aviation.
Comme
l’industrie pétrolière ou celle des OGM, les entreprises de « défense
et de sécurité » ne semblent pas être incompatibles, pour Conservation
International, avec la défense de l’environnement. Northrop Grumman, une
entreprise de défense étasunienne, fournisseur du Pentagone, fait déjà
partie de son fameux conseil de « soutenabilité ». Le directeur de
Northrop est d’ailleurs membre du Conseil d’Administration de
Conservation International. Bienvenue au club !
Christine
MacDonald connaît bien Conservation International. Cette journaliste
indépendante a travaillé pendant sept mois, en 2006, pour l’organisation
environnementale, dans le secteur de la communication. De son
expérience et d’un travail d’investigation qui a suivi, elle a écrit un
livre, Green Inc. : An Environmental Insider Reveals How a Good Cause
Has Gone Bad, qui expose son regard très critique sur ces organisations
environnementales de conservation. Entretien.
Basta ! : Que pensez-vous de l’enquête réalisée par Don’t Panic ?
Comment
expliquer que cette organisation environnementale, comme d’autres,
semble ne pas se soucier de la nature des activités de grosses
entreprises avec qui elle passe des accords ?
Comment fonctionnent ces organisations de conservation de l’environnement ?
Certaines
organisations, comme le WWF, affirment qu’ils doivent travailler main
dans la main avec les grosses entreprises de façon à les faire changer.
Qu’en pensez-vous ?
Depuis
des décennies, des ONG comme CI, The Nature Conservancy (TNC), le WWF,
liées à des grosses entreprises, clament qu’elles influencent leurs
bienfaiteurs du monde de l’entreprise vers un fonctionnement plus
respectueux de l’environnement. On se rend compte facilement que les
progrès réalisés par ces entreprises sont superficiels. L’approche
court-termiste, qui valorise les logiques boursières plutôt qu’une
croissance soutenable, continue de dominer.
Ce qui ne semble pas déranger de nombreuses associations de préservation...
Si
vous regardez la composition des donateurs et des membres du Conseil
d’administration d’organisations comme CI, WWF ou le TNC, c’est le
bottin mondain des pires pollueurs de la planète ! Ces mêmes entreprises
financent des campagnes de lobbying extrêmement coûteuses à Washington
pour bloquer des lois qui visent à répondre aux enjeux climatiques. Ils
attaquent l’Agence étasunienne de Protection de l’Environnement et
affaiblissent les lois contre la pollution ou pour la santé publique.
Tout en utilisant, parallèlement, leurs liens avec ces groupes
environnementaux pour revaloriser leur image publique. Depuis longtemps,
ces grands pollueurs savent faire taire les critiques. À chaque fois
qu’une entreprise fait une donation à un groupe environnemental, cela
sert à « utiliser » l’organisation et à affaiblir ses missions.
Quand vous travailliez pour CI, les employés étaient-ils conscients de cette manipulation et de ce greenwashing ?
Comment ont réagi vos anciens collègues à la publication de votre livre ?
Les
réactions ont été variées. Plusieurs employés actuels ou anciens de CI
ont aimé mon livre. Ils ont l’impression qu’enfin, ces questions sont
rendues publiques. Mais pour ceux qui continuent à travailler dans ce
secteur, prendre la parole est très risqué. Un employé de Nature
Conservancy a perdu son emploi après avoir fait l’éloge de mon livre sur
Internet. D’autres, à l’intérieur de Conservation International, ont
essayé de discréditer mon livre comme étant inexact, mais ils n’ont pas
vraiment eu de succès.
Trois
ans après sa publication, Green Inc. semble avoir plus d’écho, alors
que de nombreuses personnes deviennent conscientes que ces groupes
environnementaux sont redevables vis-à-vis des entreprises avec qui
elles travaillent. On commence à se demander si ce lien avec les
entreprises polluantes n’est pas une des raisons pour lesquelles le
mouvement environnemental n’a pas réussi à mobiliser dans la lutte
contre le changement climatique. Je me réjouis de voir un débat s’ouvrir
sur les moyens de revitaliser le mouvement environnemental. Ce qui est
moins clair, c’est de savoir si ce débat mènera à l’action ou non.
Propos recueillis par Simon Gouin
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