Phoques du Canada, Phoques du Pas-de-Calais, Phoques du Bangladesh,...


Ancien titre : Les phoques du Cambodge. Droit animal / Droits humains !

Les phoques du Canada. Militante écologiste ou pas, il ne viendrait pas à l’idée de Vanessa Paradis de porter un manteau en peau de phoque du Canada... Militante des droits humains ou pas, Vanessa Paradis porte sans sourciller les robes du « géant suédois H&M... pour incarner sa collection Conscious 2013, composée de pièces bohèmes éco-responsables. » Pourtant, ces robes sortent tout droit des usines asiatiques dans lesquelles les ouvriers-ères vivent des conditions de travail inhumaines comme nous le rappelle la catastrophe de l’usine textile au Bengladesh...  

Les phoques du Pas-de-Calais : Colère anti-phoque des pêcheurs, un collectif de défense se crée

La prolifération des phoques menace la faune et la flore de la côte. Un message relayé par un nouveau collectif de défense contre la prédation des phoques, né samedi matin à Cucq. Regroupant des pêcheurs à pied, des pêcheurs professionnels ou de plaisance, le collectif proteste contre la pression des mammifères marin, jugée trop forte, sur l’écosystème de la côte. Force de protestation, le collectif se veut aussi une force de proposition à travers Fabrice Gosselin et Pierre-Georges Dachicourt. (Source : Voix du Nord du 7 avril 2013)

Les phoques du Bangladesh. Que nous soyons militants ou pas du droit animal et/ou des droits de l'homme, Guy konopnicki nous interpelle dans une chronique de Marianne : « Les phoques du Bangladesh »


En tant que militant des droits humains, je vous invite à signer la pétition de Peuples Solidaires : Cambodge, pour un salaire vital

H&M au Cambodge : l’UNconscious collection

Alors qu’H&M fait la promotion, avec Vanessa Paradis, de sa Conscious Collection, ligne de vêtements « socialement et écologiquement soutenables », des centaines d’ouvrières perdent connaissance dans les usines qui confectionnent ses vêtements au Cambodge, faute d’un salaire suffisant pour se nourrir correctement. Signez cet Appel Urgent pour que celles et ceux qui travaillent pour H&M, Gap, Zara et Levi’s reçoivent un salaire minimum vital.

« Nous voulons que [nos clients] puissent être sûrs que tout ce qu’ils achètent chez nous est fabriqué dans le respect des êtres humains et de l’environnement »(1), proclame Karl-Johan Persson, le PDG de H&M. Avec sa collection « Conscious » (conscient), la marque communique haut et fort sur sa responsabilité sociale et écologique. C’est à se demander… si H&M est vraiment « consciente » des conditions de travail des ouvrières et ouvriers qui fabriquent ses vêtements au Cambodge.

Sous-alimenté-e-s et surmené-e-s

Au Cambodge, les produits de la confection représentent plus de 85 % des exportations totales de marchandises du pays. Mais cette industrie ne profite pas à tout le monde : maintenu-e-s dans la pauvreté par des salaires de misère, les ouvriers-ères s’épuisent à la tâche. Plus de 2 900 cas d’évanouissement par épuisement ont ainsi été recensés depuis 2011, dont plusieurs centaines dans des usines où H&M se fournit. Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il a été largement médiatisé dans le pays.

Les organisations locales en lutte

Sur place, les travailleurs-ses s’organisent. Il y a deux ans, plus de 200 000 personnes prenaient ainsi part à d’immenses grèves pour protester contre les mauvaises conditions de travail et les salaires insuffisants. Depuis, les syndicats continuent à se battre pour que le salaire minimum légal atteigne 115 euros. Le 21 mars, à l’issue de négociations tripartites, celui-ci a été porté de 47 à 57 euros, bien en-deçà des 215 euros dont un-e ouvrier-ère cambodgien-ne et sa famille ont besoin, pour assurer leur besoins fondamentaux, selon l’Asia Floor Wage Alliance. D’autant que ce salaire minimum perd chaque année de sa valeur réelle à cause de l’inflation.

H&M, Gap, Levi’s et Zara : une responsabilité considérable

Contrairement à d’autres pays, le Cambodge dispose d’atouts pour que la situation change : le taux de syndicalisation est élevé et l’Organisation internationale du travail (OIT) y pilote un programme d’amélioration des conditions de travail. Mais pour que la situation des travailleurs évolue réellement, il est indispensable que les grandes marques de prêt-à-porter qui se fournissent dans le pays modifient leurs pratiques, en cessant la pression à la baisse exercée sur les coûts et les délais de production.

H&M, Gap, Levi’s et Zara font partie des principaux acheteurs d’habillement au Cambodge. Avec des bénéfices qui se chiffrent en milliards d’euros – 2 milliards pour H&M en 2012 – ces entreprises ont les moyens de verser un salaire décent à celles et ceux qui fabriquent leurs produits.

A nous d’agir

« Les consommateurs ont un pouvoir de pression considérable, particulièrement dans les pays occidentaux » explique Phork Hoeurng, coordinatrice du Centre d’information des travailleurs.

En tant que citoyen-ne-s et consommateurs-trices, exigeons des marques qu’elles versent un salaire décent aux travailleurs cambodgiens. Signez cet Appel Urgent et diffusez-le à vos contacts !

Consommer équitable, c'est pourtant simple... : Quinzaine du commerce équitable du 4 au 19 mai 2013 et Plateforme pour le commerce équitable

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Au Canada : La chasse au phoque devrait progresser de 40%

Source : Agence France-Presse via Canoé (18 avril 2013)

Vêtements traditionnels Inuit (Phoque et Caribou) / Photographie de Ansgar Walk dans wikipedia

Les chasseurs canadiens prévoient d'abattre 100 000 phoques en 2013, contre 69 000 tués en 2012.

Les prises effectuées lors de la chasse au phoque au Canada devraient progresser de 40% cette année par rapport à 2012, ont indiqué jeudi des représentants de cette industrie boycottée par l'Europe. Les chasseurs canadiens prévoient d'abattre 100 000 phoques en 2013, contre 69 000 tués en 2012. Le manque de glace dans la golfe du Saint-Laurent avait en effet sérieusement compliqué cette activité l'année dernière. Ottawa a fixé cette année, comme en 2012, un quota maximum de 400 000 têtes, sur une population de phoques du Groenland estimée à quelque 9 millions dans l'Atlantique Nord-Ouest, selon les relevés du ministère canadien des pêches.

Scientifiques et officiels s'entendent pour dire que cette population a plus que triplé depuis les années 1970.

Les prises

Après neuf jours de chasse, 60 000 phoques ont déjà été capturés, a indiqué dans un communiqué le Réseau des gestionnaires de la ressource phoque, qui représente les quelque 6000 chasseurs de phoque canadiens. «Les bonnes conditions météorologiques et l'abondance des populations de phoques ont contribué au succès de ce début de saison», a déclaré Eldred Woodford, président de l'Association des chasseurs de phoques de Terre-Neuve. Activité surtout traditionnelle, la chasse au phoque tire notamment ses revenus de l'huile de ces mammifères, très riche en Oméga-3.

Embargo européen

Mais l'industrie canadienne a été durement frappée par l'embargo décrété en 2010 par l'Union européenne. Les 27 interdisent désormais le commerce des produits dérivés du phoque, à l'exception de la vente «à des fins non lucratives» des produits provenant de la chasse traditionnelle pratiquée par les Inuits. L'UE juge cruelles les méthodes de chasse utilisées, notamment l'usage de l'hakapik, une sorte de massue dotée d'un pic en métal utilisée pour assommer les phoques.

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    Le 21 Janvier 2014

    Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

    Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté le 21 janvier 2014 en commission du commerce international du parlement européen. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments....

    Et les importations qui bafouent les droits de l'homme ?

    Le coût humain derrière la crevette importée du Bangladesh

    Si la crevette du Bangladesh nous arrive si peu chère, c’est que derrière, les droits de l’homme sont bafoués. L’Environmental Justice Foundation (EJF) a sorti, le 16 janvier, un rapport et un film accablants, témoignages et analyses à l’appui.

    Source : Le Marin

    Le Bangladesh est l’un des dix premiers exportateurs de crevettes. C’est sa deuxième source de devises après l'industrie du vêtement. Mais les conditions de travail y sont abusives : absence de sécurité, santé en danger, exploitation des enfants, servitude pour dette, retenue de salaires, salaire excessivement bas, violence verbale, heures excessives…

    La demande mondiale pour une offre abondante de crevettes bon marché a causé l’expansion rapide de cette industrie et des lacunes réglementaires importantes, explique l’EJF. Car le secteur est en majorité informel, et la chaîne d’approvisionnement bien peu transparente.





    L’EJF appelle à un engagement des acheteurs, en Europe et aux États-Unis, pour faire cesser ce travail forcé ou servile. Qu’ils fassent pression pour que cette industrie soit encadrée et que la population du Bangladesh ne souffre plus de ces abus mais puisse bénéficier de cette ressource naturelle.

    Renforcer la réaction de l'UE face aux importations déloyales

    Source : Europarlement / Communiqué de presse - Commerce extérieur/international − 21-01-2014 - 14:59

    Un projet visant à réformer les instruments de protection commerciale de l'UE, afin d'intensifier ses efforts pour lutter contre les importations qui font l'objet d'un dumping ou de subventions de pays tiers, a été adopté en commission du commerce international. Les députés ont invité l'UE à améliorer sa méthode de calcul des droits antidumping pour tenir compte des éléments environnementaux, sociaux et de développement, et aider les PME qui ont des difficultés à tirer profit de ces instruments.

    "Il s'agit d'une proposition en faveur d'une réforme ambitieuse des instruments de protection commerciale au sein de l'Union européenne. Nous étions largement d'accord pour améliorer la proposition afin d'accroître la transparence, le principe de responsabilité et la vitesse de réaction, mais aussi dans le but de répondre aux inquiétudes des PME qui estiment qu'il est extrêmement onéreux et compliqué de participer à des enquêtes antidumping à l'heure actuelle. Le principe sous-jacent du calcul des niveaux des droits antidumping nous a divisé et cette question devra désormais être clarifiée par un vote en plénière", a affirmé le rapporteur Christofer Fjellner (PPE, SE), après l'adoption du texte en commission du commerce international par 24 voix pour, 6 voix contre et aucune abstention.

    Le dumping social et environnemental devrait entrer en ligne de compte

    Lors du vote en commission ce mardi, les députés ont proposé que l'UE modifie les règles afin de pouvoir imposer des droits plus stricts sur les biens importés qui font l'objet d'un dumping ou de subventions si le pays exportateur "ne présente pas un niveau suffisant de normes sociales et environnementales", sur la base des conventions en matière d'environnement et de droits du travail.

    Parallèlement, l'UE devrait appliquer des droits plus modérés (en utilisant la "règle du droit moindre") lorsque les biens subventionnés proviennent d'un pays moins avancé qui souhaite atteindre ses "objectifs de développement légitimes".

    Défendre les intérêts des petites entreprises

    Les députés soulignent qu'en raison de leur complexité et leurs coûts, les enquêtes antidumping et antisubventions sont presque exclusivement ouvertes par les grands acteurs de l'industrie. En revanche, les petites et moyennes entreprises (PME) sont désavantagées en termes d'accès aux instruments de protection commerciale de l'UE. Selon les parlementaires, un service d'aide aux PME pourrait résoudre le problème. Ce service aiderait les PME à introduire une plainte, à satisfaire aux seuils nécessaires pour ouvrir une enquête et à présenter les preuves du dumping et des dommages causés par les importations déloyales.

    Les députés ont également proposé que, dans les secteurs composés essentiellement de PME, les périodes d'enquête coïncident avec l'année budgétaire et qu'il soit possible d'imposer des droits plus élevés sur les importations de biens faisant l'objet d'un dumping ou de subventions.

    Réagir plus rapidement face aux importations déloyales

    Dans leurs amendements, les députés de la commission du commerce international ont suggéré que l'UE puisse répondre plus rapidement aux pratiques commerciales déloyales et que les enquêtes antidumping et antisubventions soient limitées à neuf mois (contre 15 mois dans la proposition initiale). Ils souhaitent également que des droits antidumping provisoires soient imposés dès six mois après l'ouverture de l'enquête (contre neuf mois dans la proposition initiale).

    Contexte

    La législation actuelle sur la protection commerciale de l'UE remonte à 1995. Depuis, les relations commerciales de l'Union avec les pays tiers ont énormément changé et la chaîne de valeur est devenue plus globale. La proposition de réforme vise à rendre la législation de protection commerciale de l'UE plus efficace, à l'adapter aux défis et aux systèmes commerciaux d'aujourd'hui, ainsi qu'à accroître la transparence et l'accès des entreprises européennes.

    La plupart des enquêtes antidumping et antisubventions lancées par l'UE concernent la Chine.

    Prochaines étapes

    Les propositions de la commission parlementaire seront mises aux voix en plénière, probablement lors de la première session de février, afin de donner aux députés un mandat pour débuter les négociations avec le Conseil. L'objectif est de conclure une nouvelle législation avant la fin de la législature actuelle....

    Projet de rapport sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 1225/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet d'un dumping de la part de pays non membres de la Communauté européenne et le règlement (CE) n°597/2009 du Conseil relatif à la défense contre les importations qui font l'objet de subventions de la part de pays non membres de la Communauté européenne (COM(2013)0192–C7-0097/2013–2013/0103(COD))

    Exposé des motifs

    Introduction

    La proposition de la Commission, qui vise à moderniser à la fois le règlement antidumping et le règlement antisubventions, comprend quatre changements principaux: la suppression de la règle du droit moindre dans les affaires antidumping où se produisent des distorsions structurelles du marché des matières premières et, dans toutes les affaires antisubventions, l'obligation pour les producteurs de l'Union de coopérer aux enquêtes engagées d'office, le remboursement des droits perçus pendant les réexamens au titre de l'expiration des mesures et le délai de deux semaines avant l'introduction des droits provisoires, communément dénommé "clause d'expédition". Les arguments de la Commission se fondent sur un triple objectif: accroître l'efficacité des instruments, réduire la menace de rétorsion de la part de pays tiers et renforcer la transparence et la prévisibilité. Le rapporteur se réjouit de ces trois objectifs et estime qu'ils doivent être combinés afin de maintenir la confiance du public dans les instruments. Le rapporteur souhaite par conséquent donner un aperçu du cœur du projet de rapport en soulevant les questions ci-dessous.

    Dans quelle mesure la proposition de la Commission garantit-elle une utilisation efficace des instruments?

    Cliquer Ici pour télécharger le projet de rapport

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    Le 7 février 2014

    Aux USA, le Marine Mammal Protection Act protège les mammifères marins

    Le Marine Mammal Protection Act (MMPA) de 1972 fut le premier article de la législation visant une approche écosystémique de la gestion des ressources et de la conservation de la nature. 

    Le MMPA interdit la prise de mammifères marins et décrète un moratoire sur l'importation, l'exportation et la vente de tout mammifère marin, ainsi que toute partie ou produit de mammifère marin aux États-Unis.

    Le Congrès américain définit la « prise » comme « l'acte de chasse », tuer, capturer et/ou harceler tout mammifère marin, ou une telle tentative. Le MMPA prévoit l'application de ses interdictions, et l'établissement de règlements afin de mettre en œuvre ses objectifs légaux. (D'après Wikipedia)

    Le Canada ne respecte pas les règles des USA, selon des écologistes


     Ces pêcheurs haïtiens sont montrés du doigt par l'Onge NRDC. Leurs nasses à langouste  seraient des pièges à mammifères marins... Il en de même au Canada pour les casiers à homard !!!

    Un important groupe écologiste des États-Unis s'attaque aux importations de fruits de mer provenant de pays, dont le Canada, qui, selon lui, ne respectent pas les normes nationales en matière de pêche.

    Source :  La Presse Canadienne (7 janvier 2014) 

    Dans un rapport publié début janvier 2014, le conseil de défense des ressources naturelles (NRDC) fustige les pays fautifs au nombre desquels figure le Canada. L'organisation presse l'administration américaine de mettre en application une loi interdisant toutes importations de produits provenant d'États qui n'observent pas les règles américaines visant à assurer la protection des mammifères marins.

    Ce rapport survient alors que les États-Unis songent à apporter des modifications aux règlements dans le domaine, ce qui pourrait durcir l'application de la loi — déjà existante —, sur les importations de poissons au pays. Le Canada étant le deuxième exportateur de poissons aux États-Unis, après la Chine, il va sans dire que tout changement aux directives américaines pourrait être ressenti de ce côté-ci de la frontière. Chaque année, le Canada exporte l'équivalent de 2,5 milliards $ de poissons.

    Le document souligne également que, tous les ans, 650 000 mammifères marins sont tués, alors que pratiquement toutes les importations de poissons proviennent de pays - incluant le Canada -, qui ne fournissent pas de protections semblables ou ne respectent pas les directives américaines.


    On y déplore notamment qu'au Canada, les baleines et marsouins communs meurent parce que les pêcheries de la côte Est, et plus particulièrement celles qui produisent du crabe et du homard, n'utilisent pas les mêmes techniques de pêche que celles exigées aux États-Unis.

    Selon le NRDC, le volume de mammifères capturés a chuté d'environ 30 pour cent - soit 4356, en 2006 -, après l'adoption de directives nationales dans les années 1990 pour aider à l'application de la loi fédérale sur la protection des mammifères marins.

    Or, les dispositions renvoyant aux importations, qui représentent plus de 90 pour cent des poissons consommés aux États-Unis, n'ont jamais été respectées.

    Télécharger Ici le rapport "Net Loss: The Killing of Marine Mammals in Foreign Fisheries"et le résumé Ici

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    Les dauphins ne sont pas le problème

    Le mardi 10 décembre, un pêcheur de crevettes de l’Alabama a plaidé coupable d’avoir sciemment tiré sur un dauphin durant l’été 2012. Le crevettier pêchait activement dans le Détroit du Mississippi lorsqu’il a abattu le dauphin avec un fusil de chasse. D’après le Département de la Justice des États-Unis, Brent Buchanan a plaidé coupable du délit mineur d’avoir délibérément ôté la vie d’un mammifère marin protégé en vertu du Marine Mammal Protection Act (Loi pour la protection des mammifères marins), un crime fédéral pour lequel il risque une peine maximum d’un an d’emprisonnement, de 100 000$ d’amende et de 25$ de cotisation spéciale.

    Source : Seashepherd

    Alors que son jugement sera rendu le 24 février 2014, cet abominable acte de violence n’était qu’un exemple parmi une série d’attaques et de meurtres perpétrés le long de la Côte du Golfe l’année dernière. En plus de plusieurs dauphins retrouvés avec des blessures par balle ou par arme blanche ou avec la mâchoire ou l’aileron tranché, un dauphin a été découvert vivant et nageant, un tournevis enfoncé dans la tête. Le fondateur de Sea Shepherd, le capitaine Paul Watson, a personnellement offert une récompense de 20 000$ pour toute information menant à l’arrestation et à la condamnation de la ou des personnes responsables de ces horribles attaques sur les dauphins.

    La plupart de ces affaires n’ont pas été résolues et feraient toujours l’objet d’une enquête, bien qu’il soit largement suspecté que beaucoup de ces dauphins soient les victimes des pêcheurs qui les accusent de leur voler "leurs prises" de poissons. La National Oceanic and Atmospheric Association (NOAA) a fait part de son inquiétude à voir les dauphins toujours blessés en déclarant "les pêcheurs sont de plus en plus frustrés de voir les dauphins prendre leurs appâts et leurs prises."

    Ce n’est pas la première fois que nous entendons cette tentative illogique de justifier la violence faite à l’encontre des dauphins. Chaque année, environ 20 000 dauphins et marsouins sont tués dans les eaux japonaises, dont 2 000 rien qu’à Taiji durant la chasse annuelle...

    Nous avons réagi avec effroi aux tueries dont sont victimes les dauphins dans la Côte du Golfe, ce qui était tout à fait légitime. Avec un peu de chance les enquêtes qui ont suivi rendront la justice. Mais tandis que nous nous soucions des dauphins tués aux États-Unis, qu’en est-il des dauphins tués brutalement et stupidement partout ailleurs? Ne ferons-nous donc rien contre ces crimes contre nature? Nous avons tendance à penser que les océans sont des entités d’eau séparées les unes des autres, mais ils sont tous connectés en un seul et même océan et cet océan connecte toutes les formes de vie. Nous avons des organisations internationales censées en assurer la protection et la gestion, mais elles sont tout au plus inefficaces. Bien qu’il existe des accords mis en place pour protéger la vie marine, ces accords ne sont pas toujours appliqués. Il est désormais temps qu’une organisation internationale mette en application ces protections pour la vie marine qui se trouve sérieusement en danger et qu’elle reconnaisse notre responsabilité concernant notre impact sur les océans.

    La chasse de Taiji est-elle le prix que les dauphins doivent payer simplement pour manger les poissons dont ils ont besoin pour survivre? Les lions de mer du barrage de Bonneville doivent-ils être capturés, marqués et même tués simplement pour manger du saumon? Ceux-ci sont d’ailleurs les mêmes saumons que les hommes pêchent et que le barrage lui-même tue.

    Les océans souffrent de la surpêche. C’est indéniable. Il existe un prédateur dont l’avidité et l’insatiable appétit privent les océans de toute vie. Ce prédateur n’est pas un dauphin, un lion de mer ou un requin. À travers les effets dévastateurs de la surpêche, de la pollution, des déchets, du trafic des navires et de bien d’autres impacts humains, les dégâts causés par les hommes sur la vie marine sont bien plus importants que ceux de n’importe quel autre animal, et nous prenons aux océans plus qu’ils ne peuvent perdre.

    APPEL À L’ACTION: Le 24 février 2014, Brent Buchanan se tiendra devant le juge John M. Roper de la Cour de district des États-Unis du district sud du Mississippi pour son jugement. N’hésitez pas à contacter le juge Roper en utilisant les informations ci-dessous, en lui réclamant poliment que Buchanan reçoive la peine maximum pour son acte violent commis envers un dauphin.

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    OMC : mise en place de 2 panels sur des conflits commerciaux contre les USA

    Deux panels (groupe d'experts), chargés d'arbitrer deux conflits commerciaux contre les Etats-Unis, ont été mis en place par l'ORD (office de réglement des différends) de l'OMC (organisation mondiale du commerce), a-t-on appris mercredi auprès de l'organisation basée à Genève.

    Source : AFP / Marine-Océans

    Le premier panel concerne des mesures anti-dumping imposées par Washington et frappant des machines à laver sud-coréennes importées aux Etats-Unis. Ce panel a été constitué à la demande de la Corée du Sud, qui proteste contre ces mesures anti-dumping.

    Le deuxième panel concerne l'application par les Etats-Unis d'une décision antérieure condamnant des pratiques d'importation et de vente de thon en provenance du Mexique.

    Les Etats-Unis avaient été condamnés pour leurs pratiques par l'OMC, et devaient modifier leurs lois et réglements en conséquence, pour que leur politique en matière d'importation de thon soit conformes aux règles de l'OMC.

    Le Mexique estime que les Etats-Unis n'ont pas rempli leurs engagements, conformément à une décision de l'OMC de mai 2012, et demande un nouvel examen de ce dossier, qui sera fait par ce panel.

    Le conflit entre les Etats-Unis et le Mexique est plus vieux que l'OMC, car il a été porté pour la première fois devant son prédécesseur, le GATT, en 1991.

    Le conflit porte sur l'étiquetage des produits du thon indiquant que les poissons ont été pêchés sans mettre les dauphins en danger.

    Pour le Mexique, les règles mises en place par les Etats-Unis enfreignent les principes du commerce international établis par l'OMC. Les Etats-Unis estiment en revanche que leurs pratiques sont bien conformes au jugement de l'OMC concernant l'importation, la commercialisation et la vente de thon et de produits du thon.

    Les Etats-Unis et le Mexique se disputent depuis plusieurs années sur la question des conditions d'utilisation d'un étiquetage "Dolphin Safe" pour les produits du thon.

    Lors d'un premier jugement, l'OMC avait donné raison aux Etats-Unis, mais dans un jugement en appel, publié en mai 2012, l'OMC avait relevé que le fait que les Etats-Unis imposent l'étiquetage "Dolphin Safe" sur les boîtes de thon dont les conditions de pêche ne nuisent pas aux dauphins est un élément qui "modifie les conditions de concurrence sur le marché des Etats-Unis au détriment des produits de thon mexicains".

    Selon le Mexique, le marché nord-américain du thon en boîte représente des "milliards de dollars".

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    Le 8 Janvier 2014

    Un rapport dévastateur sur les « prises accidentelles »

    Un peu de dauphin avec votre salade de thon? C’est malheureusement ce qui arrive aux États-Unis, souvent à l’insu des consommateurs, estime le Natural Resources Defense Council (NRDC).

    Cet influent organisme américain a rendu public hier un rapport dévastateur sur l’impact des différentes techniques de pêche dans le monde. Et de nombreux pays, dont le Canada, sont montrés du doigt pour leur laxisme en matière de pêche durable.

    Au Canada, les baleines et marsouins communs meurent parce que les pêcheries de la côte Est, et plus particulièrement celles qui produisent du crabe et du homard, n’utilisent pas les mêmes techniques de pêche que celles exigées aux États-Unis.

    Voici six faits saillants.

    Source : La Presse par Éric-Pierre Champagne

    Une réglementation vieille de 40 ans

    Adopté en 1972 par le Congrès américain, le Marine Mammal Protection Act interdit la prise de mammifères marins et l’importation de tout produit de mammifère marin aux États-Unis. En théorie, cette loi devrait protéger plusieurs espèces trop souvent capturées au cours d’une activité de pêche commerciale. Mais ces prises, dites accessoires ou accidentelles, sont monnaie courante partout dans le monde. Or, les Américains importent 91 % des fruits de mer et poissons qu’ils consomment. Le rapport du NRDC cible les pratiques de pêche de plusieurs pays, dont le Canada, la Chine, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

    Populaires, les produits de la mer

    Poissons et fruits de mer sont de plus en plus populaires au sud de la frontière. Pour faire face à cette demande grandissante, les États-Unis doivent se tourner vers les marchés extérieurs. En 2012, on y a importé quelque 31 milliards en produits de la mer. Parmi les plus populaires, la crevette, avec des importations totalisant 4,46 milliards US, dont le tiers en provenance de la Thaïlande. De son côté, le Canada fournit du crabe et du homard à l’Oncle Sam. Le Chili, la Thaïlande et la Chine l’approvisionnent également en saumon, thon et tilapia.


    Des victimes « collatérales »

    Plusieurs techniques de pêche font des victimes « collatérales ». Le NRDC estime que plus de 650 000 mammifères marins sont tués ou sérieusement blessés chaque année au cours des activités de pêche hors des eaux américaines. « Pendant 40 ans, le gouvernement américain a échoué à donner plus de mordant à une loi qui aurait pu sauver des milliers de baleines et de dauphins tués à cause des pratiques de pêche négligentes des autres pays », affirme Zak Smith, avocat au NRDC et coauteur du rapport.

    La baleine franche de l’Atlantique Nord

    Parmi les principaux mammifères marins menacés par la pêche commerciale se trouve la baleine franche de l’Atlantique Nord. L’espèce est considérée comme en voie de disparition. Selon les derniers estimés, il ne restait que 509 baleines franches en 2011. La pêche au homard et au crabe des neiges est particulièrement dangereuse pour les baleines au printemps et à l’automne. Selon le NRDC, il n’existe pas de réglementation sur les « prises accidentelles » pour ces deux industries au Canada. La pêche au crabe serait responsable de 60 % des cas de baleines blessées par la pêche commerciale entre 1979 et 1998.

    Le dauphin à long bec

    Le problème n’est pas nouveau. La surpêche du thon n’est pas sans conséquence pour l’espèce, mais elle fait aussi depuis des années une victime collatérale : le dauphin à long bec. Dans l’océan Indien, jusqu’à tout récemment, l’industrie de la pêche sri-lankaise tuait ou blessait 15 000 dauphins par année. Par ailleurs, une réglementation plus sévère dans l’océan Pacifique a permis de réduire considérablement les prises accidentelles, mais les scientifiques s’inquiètent de voir la population de dauphins stagner malgré ces nouvelles mesures. Pour expliquer cet état de fait, le NRDC émet entre autres l’hypothèse que la réglementation n’est pas respectée par toute l’industrie.

    Une loi plus sévère

    Aux États-Unis, la loi sur la protection des mammifères marins a connu un certain succès, puisqu’elle a permis de réduire de 30 % les prises accidentelles en eaux américaines. Le Natural Resources Defense Council invite maintenant le gouvernement américain à revoir sa loi pour la rendre encore plus contraignante, notamment en ce qui a trait aux importations de produits de la mer. Le NRDC croit que l’importance du marché américain pour les pêcheurs étrangers pourrait les amener à revoir leurs pratiques en mer. Les consommateurs américains sont aussi invités à acheter seulement des produits qui respectent les standards gouvernementaux.


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    Le 10 Juillet 2014

    Arctique : l'Europe doit prendre ses responsabilités

    Tiraillée entre des possibilités économiques grandioses et des risques environnementaux démesurés, l'Union européenne doit adopter une position claire sur l'Arctique.

    La "légitimité géographique" de l'Union européenne sur l'Arctique ne fait pas de doute, explique le sénateur écologiste André Gattolin (Hauts-de-Seine) lors de la présentation de son rapport "Arctique : préoccupations européennes pour un enjeu global", jeudi 10 juillet. En effet, le Danemark (Groenland), la Finlande et la Suède, membres de l'Union européenne, sont traversés par le cercle polaire (66° nord) et appartiennent ainsi à ce que l'on nomme la "région arctique". C'est aussi le cas de la Norvège et de l'Islande, membres de l'Espace économique européen (EEE).

    L'Union européenne doit réparer les erreurs du passé

    Dans ses conclusions du 12 mai, le Conseil de l'Union européenne a demandé à la Commission de lui soumettre, avant la fin 2015, "des propositions sur la poursuite du développement d'une politique intégrée et cohérente pour la région arctique" (1), relaye le rapport sénatorial. L'objectif est de passer d'une approche européenne "embryonnaire" à une véritable politique "intégrée", explique André Gattolin.

    Mais l'Union doit "réparer les erreurs du passé", avertit le rapport. Le député incite ainsi à "surmonter le traumatisme causé par l'interdiction du commerce des produits du phoque", décidée par l'Union européenne en 2009. En interdisant les produits dérivés du phoque sur son territoire, "pour des raisons éthiques liées au bien-être de l'animal", l'Union "a contribué à considérablement réduire l'activité de la chasse et les ressources des populations autochtones". Or, au Canada, 600.000 personnes (locaux et inuites) dépendent de la chasse au phoque, explique l'étude.

    En outre, la résolution du 9 octobre 2008 du Parlement "a considérablement dégradé l'image (…) de l'Union elle-même auprès des Etats et des populations de l'Arctique", ajoute le document sénatorial. Cette résolution visait à sanctuariser l'Arctique, à la manière de l'Antarctique qui a le statut de "réserve naturelle consacrée à la paix et à la science". En effet, "à la différence de l'Antarctique, l'Arctique n'est pas un continent sans habitants, mais un océan entouré de continents et peuplé de quatre millions d'habitants", clarifie le rapport.

    Une politique intégrée, mais laquelle ?

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    Le 10 février 2015

    Une chasse nécessaire, très attrayante


    La pourvoirie des Îles-de-la-Madeleine organise des excursions au cours desquelles vous pouvez capturer jusqu’à six phoques gris, pouvant peser jusqu’à 400 kilos.

    Source : Journal de Montréal par Patrick Campeau

    Dans sa quête d’expansion, l’homme repousse continuellement les limites de l’arrière-pays et chamboule l’œuvre de mère Nature. Malgré tout, cette dernière réussit à rétablir un certain équilibre. Si bien, que les populations de chevreuils, d’orignaux, d’oies des neiges, de bernache, etc., se portent très bien. Heureusement, les règlements décrétés par les autorités gouvernementales limitent les prélèvements effectués au sein des différents cheptels.

    Réalité du passé

    Les pêcheurs commerciaux ont tellement capturé de poissons dans les années 70 et 80, qu’ils ont littéralement épuisé une bonne partie des ressources disponibles. Ils se sont alors vu imposer des interdictions de toutes sortes afin d’aider les diverses espèces touchées, à se repeupler.

    En 1976, Brigitte Bardot est venue se pavaner dans le golfe du Saint-Laurent afin de sensibiliser la planète tout entière sur la chasse aux rejetons du phoque du Groenland, le blanchon. Son message et les campagnes orchestrées ont eu un impact tel, que de sévères embargos ont totalement paralysé l’industrie de la chasse aux phocidés et à tous ses produits dérivés.

    Il est évident que la capture de ces petits mammifères, vêtus d’un manteau blanc sur un tapis enneigé, projetait une image questionnable, voire négative. Nul ne peut maintenant les chasser.

    Migration

    Lorsque les phoques du Groenland se déplacent vers les Îles-de-la-Madeleine, ils arrivent par millions. Ils viennent dans l’estuaire afin de mettre bas vers la fin du mois de février et au début de mars. Ils repartent ensuite vers le Grand Nord.

    Cette surabondance de prédateurs crée une pression supplémentaire sur les stocks de poissons, déjà fortement amoindris.

    Résidents

    En 1960, dans l’est du Canada, on ne comptait que 13 000 phoques gris. La chasse n’étant presque plus pratiquée depuis l’ère Bardot, il y a eu une explosion démographique. On en dénombre aujourd’hui plus de 500 000, dont un nombre record d’environ 104 000 seulement dans le sud du golfe.

    Ce qui est disproportionné, c’est que ces mammifères pouvant vivre jusqu’à 46 ans, dévorent en moyenne une tonne de poissons par année, et certains chiffres parlent même d’une tonne et demie, alors que les populations peinent à se relever. Comme si ce n’était pas suffisant, sachez que ces habiles nageurs transmettent un parasite à la morue et à l’aiglefin, qui se nomme ver du phoque ou pseudoterranova decipiens.

    Le capitaine du bateau R. Luc me confiait qu’en 2014, son équipage et lui avaient eu le droit de pêcher le flétan pendant une période maximale de neuf heures. Vous avez bien lu, neuf heures. À l’époque, ils capturaient des flétans pendant plusieurs mois par année. Cela vous donne une bonne idée de la situation.

    Ajoutez à cette problématique que les phoques gris sont de plus en plus menaçants pour les saumons. Ils dévorent ces nobles poissons lors de leur migration annuelle. Ce qui est encore pire, c’est qu’à certains endroits précis, les loups-marins menacent les rivières à saumons. Ils les attaquent avant même qu’ils puissent atteindre ces cours d’eau.

    Surabondance

    Selon le Comité sénatorial des pêches, il faudrait prélever 70 000 phoques gris par année afin de rétablir un certain équilibre. Ce qui est malheureux, c’est que la réalité est toute autre. En 2011, seulement 195 de ces mammifères marins ont été attrapés et ce chiffre est descendu à zéro, en 2012. On fait donc face à une impasse, car son seul prédateur dans le golfe est l’homme.

    Une belle aventure

    L’an dernier, une jeune dame fort sympathique et dynamique de 73 ans, Danielle Bouchard, a décidé de se lancer en affaires et d’offrir ses services à titre de pourvoyeur. Cette passionnée a œuvré au sein de plusieurs organismes de chasse et de pêche et a travaillé avec de grands noms dans le domaine, tels Henri Poupart, Tony Le Sauteur, Jean Pagé, etc. Son grand-père était d’ailleurs un chasseur de phoques réputé. Elle a donc fondé la pourvoirie des Îles-de-la-Madeleine afin de faire connaître cette activité ancestrale aux nemrods en quête de sensations fortes.

    Déroulement

    L’aventure débute par un cours obligatoire, fort intéressant, qui se nomme Séance d’obtention du permis de chasse au phoque gris. Un officier de Pêches et Océans Canada nous enseigne tout ce qu’il y a à savoir afin de jouir pleinement de l’activité de prélèvement, tout en s’assurant que la chasse se déroulera selon les règles de l’art, tout en vouant beaucoup de respect aux bêtes pourchassées. On y apprend entre autres à reconnaître les phoques gris, qu’ils appellent aussi tête de cheval. Que leur poids peut atteindre 400 kilos, qu’ils peuvent mesurer 2,3 mètres et que les femelles sont plus petites et plus pâles que les mâles.

    Par la suite, on se rend sur un bateau de pêche commerciale d’une douzaine de mètres de longueur par environ quatre de largeur. Le capitaine, Luc Éloquin, sillonne la lagune adjacente au port de Grande-Entrée à la recherche d’îlots de sable qui immergent à marée basse ou il navigue le long des plages de la côte. Les phoques adorent y prendre des bains de soleil. Le guide, Régis Éloquin, pour sa part, prodigue de judicieux conseils sur le déroulement de la chasse. Retenez que ces grands gibiers sont plutôt nerveux. Normalement, ils ne demeurent pas très longtemps totalement exposés. Lors de mon expédition, en octobre dernier, je n’ai pas eu l’occasion de faire feu sur un loup-marin hors de l’eau. Ces ogres peuvent plonger à 300 mètres et rester immergés près de 30 minutes.

    La chasse

    La stratégie consiste à scruter constamment la surface du fleuve. Dès qu’on voit une tête sortir, on a habituellement une quinzaine de secondes pour la viser et appuyer sur la détente d’un calibre minimal de .222 ou plus. Mme Bouchard m’indiquait que toutes les carabines pour le chevreuil sont également très appropriées. Mon guide, quant à lui, avait une nette préférence pour la 22-250. Personnellement, j’utilisais une .270 WSM.

    Jusque-là, la majorité des amateurs croiront que c’est incroyablement facile de faire mouche. Détrompez-vous, car, en fait, la cible à la taille d’un ballon de football. Cette dernière valse au rythme des vagues. Le tireur, pour sa part, est sur un bateau qui tangue continuellement en suivant les mouvements de la surface. C’est extraordinairement excitant et frustrant à la fois, car on manque souvent l’objectif.

    Pour vous donner une meilleure idée, sachez que j’ai fait feu à 20 reprises pour récolter deux phoques gris. Si les vagues avaient été plus fortes, il m’aurait certainement fallu plus de munitions.

    Dès que l’animal est touché, le bateau se dirige vers lui à toute vitesse pour le récupérer et le hisser à bord. Mon premier phoque pesait approximativement 160 kilos et le deuxième franchissait la barre des 230. Le client qui me précédait a quant à lui intercepté un trophée de 360 kilos.

    La deuxième journée s’est également déroulée sur le navire. Lors de la troisième, nous avons enfourché des VTT et avons parcouru de nombreux kilomètres le long des dunes ensablées. On tente alors de repérer des spécimens au loin et de les approcher à portée de tir. Le guide enfile ensuite des bottes-pantalons et va récupérer la dépouille.

    Au total, chacun des chasseurs peut récolter jusqu’à six loups-marins.

    Il s’agit d’une activité coup de cœur que j’ai eu énormément de plaisir à découvrir, qui vaut vraiment la peine d’être essayée.

    Pistes et repères
    Nom : Pourvoirie des Îles-de-la-Madeleine

    Directions : Se rendre en voiture jusqu’à la ville de Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard (1227 km), puis prendre le traversier vers les îles (5 h 30). Par la voie des airs, la firme Pascan Aviation offre trois envolées par jour, de St-Hubert, avec escale à Québec www.pascan.com ou le 1 888 313-8777.

    Habitations : Hôtel Bellevue, à Cap-aux-Meules. Propose un service de restauration, un bar, une navette vers l’aéroport, une vue imprenable sur le fleuve, etc. www.hotelbellevueim.com ou le 1 866 827-0025.

    Forfaits : De base ou VIP tout inclus

    Période : 15 septembre au 31 décembre

    Coûts : À compter de 2900 $

    Commodités : Transformation de la chair de deux phoques comprise dans le forfait, par Réjean Vigneau, seul boucher accrédité par le MAPAQ pour traiter la venaison de ces mammifères. 418 986-3322. De plus, une de vos peaux est délardée et il ne reste plus qu’à la faire tanner.

    Espèce : Phoque gris.

    Activités : Tous les attraits des superbes Îles-de-la-Madeleine.

    Unicité : Possibilité de capturer six phoques gris avec le permis compris dans le forfait. Un guide doit obligatoirement accompagner un ou deux chasseurs.

    Infos : www.pourvoiriedesilesdelamadeleine.com ou téléphonez à madame Bouchard au 418 969-2232.

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    Le 19 Juillet 2015

    Gironde : le phoque You pourrait être capturé et déplacé


    Illustration : Le feuilleton "Phoque You" dans Sud Ouest

    La présence du phoque sur les plages bouleverse le déroulement de la saison. Il pourrait être déplacé bientôt.

    Source : Sud Ouest par Emilien Gomez Publié le 18/07/2015

    Sa présence a longtemps égayé le public qui a suivi ses pérégrinations depuis plusieurs mois maintenant. Sur le web et les réseaux sociaux, You, sa bouille et ses relations attendrissantes avec certains surfeurs ont marqué la toile.

    Mais aujourd'hui, le phoque de plus en plus imposant sur les plages du littoral girondin, a bien malgré lui bouleversé le début de la saison estivale des baigneurs mais surtout des maîtres nageurs sauveteurs (MNS) qui se retrouvent avec une nouvelle donnée à gérer. Que ce soit à Montalivet, à Hourtin ou encore à Soulac (toutes ces plages ont vu le mammifère marin faire son apparition), ses derniers ont dû redoubler de vigilance pour protéger le public et l'animal d'une cohabitation devenue dangereuse.

    Présent aux Pins secs de Naujac-sur-Mer avant-hier, You a poussé les sauveteurs de la commune à déplacer la zone de bain d'une centaine de mètres, pendant qu'un des secouristes surveillait l'animal en train se dorer la pilule.

    Un animal sauvage

    Toute présence à ses côtés est circonscrite. Car aussi attendrissant soit-il, cet animal - qui pèse aujourd'hui la bagatelle de 120 kilos - n'en est pas moins sauvage et notamment porteur de maladies. Si au début les jeux amusaient les badauds, aujourd'hui, ces mêmes jeux, au départ anodins, peuvent se transformer en catastrophe, pour l'homme et pour l'animal.

    « Il est semi-domestiqué, c'est un ado joueur. Le problème est qu'il nous prend pour ses congénères et qu'il essaye de se reproduire, alerte Hervé Bénachour-Teste, chef de poste à Montalivet. Pour cela, il grimpe sur le dos de la femelle et la mord à l'arrière du cou. Récemment, il a agrippé deux surfeurs avec ses griffes qui, avec son poids, restaient la tête sous l'eau. » « Il n'est pas agressif mais il peut blesser quelqu'un avec une mauvaise réaction », ajoute Olivier Van Canneyt, responsable des activités d'observation des animaux marins à Pelagis.

    « Il faut le laisser tranquille »

    Pour faire en sorte que l'été se passe dans le calme et éviter le moindre problème, toutes les mesures de sécurité ont été prises par les sauveteurs des différentes stations. Les postes collaborent étroitement avec l'observatoire et les autorités pour connaître la marche à suivre. « Il ne faut plus s'en occuper et couper tout lien. Si on veut lui donner une chance, il faut le laisser tranquille, continuer à faire ce travail que les sauveteurs font très bien, de limiter la zone de baignade, faire en sorte que personne ne l'approche », s'exclame Olivier Van Canneyt.

    En plus des zones de sécurité et de la pédagogie mises en place par les secouristes auprès des plagistes, des affiches sont visibles sur les différentes zones de présence de You. On peut y lire, entre autres, qu'il faut éloigner ses enfants et son animal de compagnie de l'animal, que You peut mordre, griffer ou transmettre des maladies. Le sujet d'actualité, drôle un temps, s'est transformé en inquiétude pour les spécialistes. « Sa présence mobilise beaucoup de personnes. Elle symbolise l'échec de la cohabitation entre un animal sauvage et les usagers, poursuit l'expert. Je comprends que ça perturbe les gens qui veulent se baigner, mais c'est son territoire. Il faut le laisser faire. » Et d'ajouter : « Il n'aurait pas dû rencontrer les gens. Normalement, quand il en voit, un phoque s'en va. Plusieurs phoques sont présents dans la région depuis les tempêtes de 2013 et 2014. Certains sont restés sur les plages faute de places dans les centres de soins. Aujourd'hui, ce phoque est fortement imprégné par les comportements des gens. Il y a eu des comportements irrespectueux. Ce sont les personnes qui sont responsables. Ce n'est pas de leur faute, ils ont manqué d'informations sur le sujet. »

    Un déplacement est prévu

    Nombreux sont les quidams qui aimeraient avoir la chance d'entrevoir l'animal au détour d'une sortie plage en famille. Mais à cette heure précise, cette possibilité pourrait disparaître plus vite que prévu. De concert, les autorités locales et Pelagis réfléchissent en effet à capturer et à déplacer l'animal. « Je ne peux pas encore dire quand, mais on y réfléchit, malheureusement. » Avant de conclure : « Il y aura des précautions à prendre. »

    Sa présence, a priori surprenante, est en réalité plus courante qu'on ne le pense. Les phoques seraient particulièrement présents en Bretagne. Ce genre de cohabitation pourrait donc être amené à se renouveler à l'avenir. Avec son lot d'imprévus en prime.

    55 commentaires

      Gilgamesh
    il y a 9 heures - 19/07/2015 à 12h22
    @Elina83
    Non, bien sûr, mais ils ont un grave problème à gérer !
    Je pense qu'ils ne doivent pas compter sur vous pour les aider !
      
    Elina83
    il y a 10 heures - 19/07/2015 à 11h09
    Le gouvernement canadien n'a pas la parole divine!
      
    Gilgamesh
    il y a 11 heures - 19/07/2015 à 10h46
    Je trouve que cet animal à beaucoup de chance d'être né dans nôtre pays parce qu'au Canada les phoques sont classés nuisibles dans beaucoup de régions, leurs proliférations depuis une trentaine d'années créent des problèmes sanitaires et écologiques sans précédant sur la faunes aquatiques et est responsable d' une part importante de la non reconstitution des stock de poisson en Atlantique nord-ouest.
    Tout cela est vérifiable sur le site officiel du gouvernement Canadien.
    À lire certain commentaire, nous voyons que nous avons à faire à des gens qui sont beaucoup plus sensible au bien être de cet animal qu'aux milliers d'enfant qui meurent tous les jours de faim dans le monde !
    Je pense que le vérité de nôtre décadence sociétale est parfaitement résumé dans l'article mais surtout dans les commentaires de certains.
      
    kayock
    il y a 11 heures - 19/07/2015 à 10h03
    Quelle honte,On est comme les enfants avec un jouet au dèbut on s'amuse beaucoup ,on prend des photos puis on se lasse et on finit par se dèbarrasser du jouet tout ça pour ne pas dèranger les touristes qui viennent chez nous 1 semaine et qui repartent en laissant derrire eux leurs dèchets
      
    Alain oulôtre
    il y a 12 heures - 19/07/2015 à 09h45
    Capturé mort ou vif ??? Brigitte Bardot pourrait se déplacer en Aquitaine...
      
    Zebcat
    il y a 12 heures - 19/07/2015 à 09h04
    Bah voyons ! Tous ce qui dérange l'humain doit disparaître et peu importe que ce soit au détriment de l'autre espèce.... Comme d'habitude ! Que va nous pondre notre ministre de l'anti-écologie à ce sujet ?
      
    Elina83
    il y a 14 heures - 19/07/2015 à 07h28
    Donc si je résume, c'est le phoque contre l'argent?
    Le monde ca mal!
      
    Tiotbello
    il y a 1 jour - 18/07/2015 à 20h53
    Laissons faire la nature !!!! Arrêtons de faire ce qui nous arrange , et encore ce qui arrange les touristes , sans déconnér , une honte

    Commentaires