Surpêche et Dépendance aux poissons d’importation. Imposture de la Nef et d'Ocean 2012...

Ancien titre. Dépendance de la France aux poissons d’importation. L’étude de la Nef est une imposture !

Selon la Nef et la coalition Ocean 2012, la dépendance accrue aux importations de poissons est liée principalement à la surpêche. Or selon la Commission Européenne qui s'appuie sur les avis scientifiques, l'élimination de la surpêche se poursuit dans l'Europe Bleue...

Demain samedi 18 mai 2013, les Français auront mangé tous leurs poissons...

Si les Français ne consommaient que les poissons pêchés dans les eaux européennes, ils auraient mangé les derniers de l'année dès ce vendredi 17 mai 2013, selon une étude de la New economics foundation (Nef) pointant notre «dépendance» accrue aux produits pêchés ailleurs dans le monde en liaison avec l’épuisement des ressources en poisson dans les eaux de l’Europe Bleue.

Chaque année depuis 2011, la Nef et Ocean2012, une coalition d'Ong, calculent, pour chaque pays de l'Union européenne, le jour à partir duquel il devient dépendant des importations et de la pêche menée hors des eaux européennes. C'est une façon pour ces organisations de reparler de surpêche, en lançant une campagne médiatique sur le niveau de consommation «insoutenable» de l'Europe au regard de l'état catastrophique de ses réserves de poissons.

La France dépendrait ainsi de poissons pêchés hors des eaux européennes pour assurer 62% de sa consommation de poissons. Traduit en jours pour 2013, la France aurait ainsi "virtuellement" consommé les poissons capturés en Europe par les bateaux français dès ce vendredi et commence à dépendre de pêche plus lointaine à partir de samedi, selon les associations. (1)

Ce jour était intervenu le 21 mai en 2012, le 13 juin en 2011 et en septembre en 1990 : signe que la "dépendance" de la France s'accroît année après année, à la fois en raison d'une augmentation de la consommation et d'un épuisement des réserves, selon le rapport. 

Ce «jour de dépendance» est une «imposture»

Pour le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), ce «jour de dépendance» est une «imposture» car il donne l'impression que «les pêcheurs font n'importe quoi». La part de plus en plus importante de produits non européens sur les étals français s'explique moins par la surexploitation et l'épuisement des réserves que par une hausse continue de la consommation de produits de la mer des Français, affirme son directeur général Hubert Carré. «En dix ans, on a quasiment doublé la consommation», passée de 17 à 34 kg environ par an et par personne, fait-il valoir.

La pêche française couvre 15% de la consommation du pays, et 50% si on écarte la consommation de deux produits phare importés, le saumon (Norvège et Ecosse) et les crevettes (Madagascar et Asie), assure-t-il.


En criée, débarquements à la hausse depuis 2009

Alors que la Nef et Ocean 2012 expliquent à grand renfort de communiqués de presse que la ressource en poisson se raréfie et que la France est de plus en plus dépendante des poissons d’importation avec ce «jour de dépendance» de plus en plus précoce : le 21 mai en 2012, le 13 juin en 2011 et en septembre en 1990, le rapport annuel de FranceAgriMer sur les filières pêche et aquaculture en France (2) montre que les débarquements dans les criées françaises sont repartis à la hausse depuis 2009 (voir le graphique et le tableau ci-dessus).

Faire pression sur la réforme de la PCP

« Environ les deux-tiers des stocks de poissons européens sont surexploités, ce qui signifie qu'ils fournissent beaucoup moins de poissons que si on leur permettait de se restaurer », indique le rapport de New economics foundation (Nef). Les eaux européennes peuvent « fournir à long terme des poissons et des emplois, mais seulement si ces ressources de pêche sont gérées de façon durable », ajoute ce même rapport. La réforme de la pêche actuellement discutée au niveau européen pour «verdir» cette activité «est une occasion majeure pour restaurer ces stocks et réduire notre dépendance aux poissons non européens», indique Aniol Esteban, responsable environnement à la Nef et principal auteur du rapport.

Ce que retiennent les médias de l’étude de la Nef


« Au total, la NEF souligne que ce phénomène n'est pas seulement préoccupant pour l'environnement marin, il a aussi un impact sur l'économie, puisque des stocks halieutiques en régression entraînent fatalement une diminution des emplois dans le secteur de la pêche et de la transformation.... »


« Signe que la « dépendance » s’accroît, ce jour était survenu le 21 mai en 2012, le 13 juin en 2011 et au cours du mois de septembre en 1990. À l’échelle de l’Europe des 27, cette date est fixée au 8 juillet. Pour le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, cette dérive s’explique par l’augmentation de la consommation, passée en France de 17 à 34 kg par an et par personne en l’espace de dix ans.

Les deux associations, elles, mettent l’accent sur l’épuisement des réserves. Surexploités à 60 %, les stocks « fournissent beaucoup moins de poissons que si on leur permettait de se restaurer », révèle les associations dans leur rapport.... »

Actu-Environnement : Réserves halieutiques : la France n'est plus autosuffisante 

"La France devient dépendante pour son approvisionnement en poissons à partir du 18 mai", indique une étude de la New economics foundation (Nef) et d'Ocean 2012... 

La surpêche est la principale cause de ce phénomène, explique l'étude. Près de deux tiers des stocks de l'Union européenne (UE) évalués sont surexploités, rappelle-t-elle. Or, "si nous cessions complètement de pêcher les stocks surexploités aujourd'hui, la plupart pourraient être entièrement reconstitués en l'espace de cinq ans". La pêche durable relève d'après elle d'un bon sens économique qu'elle détaille dans son rapport. La reconstitution des stocks halieutiques apporterait des bénéfices en termes d'alimentation, de revenus et pourrait même créer des emplois.

L'élimination de la surpêche se poursuit selon la Commission Européenne

Selon les derniers chiffres concernant les stocks de poissons des eaux de l'UE, les efforts de la Commission européenne pour éliminer progressivement la surpêche se sont avérés fructueux. Dans un document de consultation adopté aujourd'hui, la Commission européenne fait part de l'état des stocks de poissons européens et expose ses intentions quant aux propositions relatives aux possibilités de pêche pour 2014. Actuellement, 39 % des stocks de poissons des eaux de l'UE de l'Atlantique du Nord-Est ayant fait l'objet d'une évaluation sont surexploités, contre 47 % l'année dernière et 95 % en 2005 (tableau 2). La politique commence à produire de réels avantages pour le secteur de la pêche, comme le montrent les dernières données relatives aux bénéfices qui témoignent d'une augmentation de 40 % par rapport à l'année précédente. Toutefois, des progrès doivent encore être accomplis.

 

Mme Maria Damanaki, membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré: «Ces chiffres indiquent que des mesures responsables en matière de gestion de la pêche peuvent être efficaces et qu'en effet, elles le sont. Cependant, nous devons intensifier nos efforts afin de mettre un terme à la surpêche pour l'échéance convenue. À cette fin, nous devons achever la réforme de la politique commune de la pêche.»

Par ce document, la Commission sollicite, comme chaque année, le point de vue des États membres et des parties prenantes sur la fixation des totaux admissibles des captures (TAC), des quotas et de l’effort de pêche (jours en mer) pour l'année suivante. Le document montre que les efforts déployés par la Commission pour supprimer progressivement la surpêche commencent à porter leurs fruits. On compte désormais dans les mers européennes 25 stocks de poissons dont on sait qu'ils ne sont pas surexploités, contre seulement 2 en 2005.

Les données scientifiques sur lesquelles repose l'évaluation des stocks s'améliorent. De nouvelles méthodes introduites par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) ont permis de disposer d'avis pour 30 stocks de plus que l'an dernier.

Depuis 2011, les bénéfices nets moyens de la flotte de pêche de l'UE ont augmenté d'environ 40 %, ce qui démontre que l'amélioration des revenus des pêcheurs découle de la diminution de la surpêche, même si les coûts du carburant imposent à la flotte une charge supplémentaire.

Pour l'année prochaine, la Commission veut que le secteur s'en tienne aux avis scientifiques. En ce qui concerne les stocks concernés par les plans de gestion à long terme, les TAC et les niveaux de l’effort de pêche pour l'année prochaine devraient être fixés conformément aux plans en vigueur (c'est une exigence légale). Pour les autres stocks de poissons, qui ne sont pas couverts par ces plans, les TAC devraient être fondés sur les avis scientifiques, avec pour objectif d’éliminer progressivement la surpêche d’ici à 2015. En l'absence d'avis, le principe de précaution doit être appliqué.

L'élimination de la surpêche n'a rien à voir avec la campagne Fishlove et la mise à nue de Mélanie Laurent face à un crabe...

Philippe Favrelière (actualisation le 30 mai 2013)
 
(1) Selon le rapport de la Nef, les Allemands auraient été privés de poisson depuis le 7 avril, les Italiens depuis le 14 avril, les Portugais depuis le 29 avril, les Espagnols depuis le 16 mai et les Grecs à partir du 5 septembre. A l'échelle de l'Europe des 27, la dépendance commencera le 8 juillet, ce qui signifie que quasiment un poisson sur deux consommé dans l'UE est pêché hors des eaux communautaires.
(2) FranceAgriMer : « Les chiffres-clés - Les filières pêche et aquaculture en France – Edition avril 2013 »

Cliquer Ici pour télécharger le document de la Nef "Fish dependence – 2013 Update / The increasing reliance of the EU on fish from elsewhere"

Autres articles :

Pour aller plus loin dans l'imposture de la NEF et d'Ocean 2012

Selon la Nef, la pêche durable relève du bon sens économique

Après le vote historique du Parlement européen en faveur d’une pêche durable

Le 18 Mai : la France devient dépendante pour son approvisionnement en poissons

Dans le journal en ligne CDurable, le 18 mai 2013

En février 2013, le Parlement européen votait à une écrasante majorité (502 voix contre 137) le projet de loi sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche (PCP). La France devient dépendante pour son approvisionnement en poissons à partir du 18 mai, ce qui signifie qu’elle a besoin de poissons non communautaires pour soutenir 62 % de sa consommation annuelle. Voici un aperçu des recherches de la nef (new economics foundation), avec la collaboration de OCEAN2012, démontrant que la pêche durable relève du bon sens économique.

La pêche durable relève du bon sens économique

Les ministres de la Pêche peuvent créer des emplois et aider les économies de leurs pays en fixant des objectifs clairs de reconstitution des stocks halieutiques de l’Union européenne

Les poissons sont une ressource renouvelable : si elle est correctement gérée, elle peut apporter des bénéfices inestimables à la société en termes d’alimentation, de revenus et d’emplois. Malheureusement, près de deux tiers des stocks de l’UE évalués sont désormais surexploités. Cela signifie que les captures sont moins volumineuses, les revenus moins élevés et les emplois moins nombreux que si les stocks étaient à leur rendement maximal durable. Les mesures visant à faire cesser la surpêche sont encore généralement perçues comme étant de mauvais augure pour le secteur de la pêche. Mais le rapport "Des Emplois à la mer" (1) de la nef estime que la restauration de 43 stocks européens surpêchés à un niveau de biomasse capable de supporter le rendement maximal durable (Brmd) apporterait à la France les bénéfices suivants :
  • 220 000 tonnes de poissons supplémentaires débarqués chaque année (assez pour soutenir la consommation annuelle de poissons de 7,1 millions de Français).
  • 206 millions d’euros de revenus complémentaires générés chaque année grâce à ces débarquements supplémentaires.
  • 6 100 nouveaux emplois créés
En réalité, les avantages de la reconstitution des stocks de poissons européens – en termes de captures, revenus et emplois supplémentaires – pourraient être nettement plus importants pour la France, peut-être même le double de ce qui est annoncé dans cette étude, car elle ne tenait pas compte des stocks méditerranéens...

Télécharger ce document de propagande : "La pêche durable relève du bon sens économique" en français

(1) Nous avions analysé le rapport de Nef "Des Emplois à la mer" dans cet article : Moratoire de la pêche : Les va-t-en guerre de la NEF 

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Mélanie Laurent, nue avec un tourteau, contre la surpêche


Mélanie Laurent, nue avec un tourteau, contre la surpêche

(Alan Gelati - Fishlove - Courtesy Baudoin Lebon)

La campagne Fishlove met en scène des personnalités du monde entier, nues, accompagnées d'un poisson ou d'un crustacé, pour sensibiliser le public au problème de la surpêche.

Poser nu est devenu un incontournable de la revendication. “Si à 50 ans t’as pas milité à poil, t’as raté ta vie”, semblent nous dire Ai Weiwei, les Femen, voire les journalistes de Nice Matin qui ont  posé nus pour protester contre un plan d'économies. Le projet Fishlove l’a compris et, pour lutter contre la surpêche, a choisi d’exposer des couples nus: une personnalité, et un poisson.

Venu d’Angleterre, Fishlove part d’une idée simple: personne ne s’intéresse au problème de la surpêche parce que les poissons ne sont pas des animaux attendrissants, à l’instar du panda roux, par exemple. Pour tenter d’accrocher l’attention du public, ces photographies d’Alan Gelati les mettent en scène de façon glamour ou humoristique, mais en tout cas inattendue.

Mettre fin à la surpêche d'ici 2015

“Ces photographies saisissantes agissent comme un signal d’alarme: mettez fin à la surpêche, ou nos mers seront sans poissons d’ici une génération”, explique l’Anglais Nicholas Röhl, qui a fondé le projet en 2009.

L’actrice française Mélanie Laurent s’est prêtée au jeu. Elle explique pourquoi (et résume le problème en une phrase): “La crise de la pêche semble complexe et difficile à comprendre, mais c’est en réalité si simple: tout ce que le monde doit savoir à propos de la crise de la pêche c’est que si nous ne commençons pas à protéger les réserves de poissons, nos mers mourront.”

Concrètement, Fishlove travaille pour que les gouvernements soutiennent les réformes de la politique commune de la pêche votées au parlement européen en février. Leur objectif est de mettre fin à la surpêche en Europe d’ici 2015 et de reconstituer les réserves de poissons d’ici 2020. Source : BFMTV

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C'est la Commission européenne qui le dit : "l'élimination de la surpêche se poursuit"

Possibilités de pêche pour 2014 : l'élimination de la surpêche se poursuit

Source : Europa (30 mai 2013)

Selon les derniers chiffres concernant les stocks de poissons des eaux de l'UE, les efforts de la Commission européenne pour éliminer progressivement la surpêche se sont avérés fructueux. Dans un document de consultation adopté aujourd'hui, la Commission européenne fait part de l'état des stocks de poissons européens et expose ses intentions quant aux propositions relatives aux possibilités de pêche pour 2014. Actuellement, 39 % des stocks de poissons des eaux de l'UE de l'Atlantique du Nord-Est ayant fait l'objet d'une évaluation sont surexploités, contre 47 % l'année dernière et 95 % en 2005. La politique commence à produire de réels avantages pour le secteur de la pêche, comme le montrent les dernières données relatives aux bénéfices qui témoignent d'une augmentation de 40 % par rapport à l'année précédente. Toutefois, des progrès doivent encore être accomplis.

Selon les évaluations, les stocks dans les eaux de l'UE de l'Atlantique du Nord-Est qui n'ont pas été surexploités en 2012 sont les suivants : voir le tableau

Mme Maria Damanaki, membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré: «Ces chiffres indiquent que des mesures responsables en matière de gestion de la pêche peuvent être efficaces et qu'en effet, elles le sont. Cependant, nous devons intensifier nos efforts afin de mettre un terme à la surpêche pour l'échéance convenue. À cette fin, nous devons achever la réforme de la politique commune de la pêche.»

Par ce document, la Commission sollicite, comme chaque année, le point de vue des États membres et des parties prenantes sur la fixation des totaux admissibles des captures (TAC), des quotas et de l’effort de pêche (jours en mer) pour l'année suivante. Le document montre que les efforts déployés par la Commission pour supprimer progressivement la surpêche commencent à porter leurs fruits. On compte désormais dans les mers européennes 25 stocks de poissons dont on sait qu'ils ne sont pas surexploités, contre seulement 2 en 2005.

Les données scientifiques sur lesquelles repose l'évaluation des stocks s'améliorent. De nouvelles méthodes introduites par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) ont permis de disposer d'avis pour 30 stocks de plus que l'an dernier.

Depuis 2011, les bénéfices nets moyens de la flotte de pêche de l'UE ont augmenté d'environ 40 %, ce qui démontre que l'amélioration des revenus des pêcheurs découle de la diminution de la surpêche, même si les coûts du carburant imposent à la flotte une charge supplémentaire.

Pour l'année prochaine, la Commission veut que le secteur s'en tienne aux avis scientifiques. En ce qui concerne les stocks concernés par les plans de gestion à long terme, les TAC et les niveaux de l’effort de pêche pour l'année prochaine devraient être fixés conformément aux plans en vigueur (c'est une exigence légale). Pour les autres stocks de poissons, qui ne sont pas couverts par ces plans, les TAC devraient être fondés sur les avis scientifiques, avec pour objectif d’éliminer progressivement la surpêche d’ici à 2015. En l'absence d'avis, le principe de précaution doit être appliqué.

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Communication de la Commission au Conseil concernant une consultation sur les possibilités de pêche pour 2014

Source : Europa (30 mai 2013)

1. Introduction

Le présent document expose les intentions initiales de la Commission européenne concernant la fixation pour 2014 des totaux admissibles de captures (TAC) et des niveaux d’effort dans les eaux européennes et pour les pêcheurs européens. Les États membres et les conseils consultatifs régionaux sont invités à communiquer leur point de vue pour examen à la Commission avant que les propositions de cette dernière ne fassent l’objet d’une décision définitive.

L'état des stocks de poissons dans les eaux atlantiques européennes et les eaux adjacentes continue de s'améliorer. Davantage de stocks sont exploités dans les limites du rendement maximal durable (RMD). Les connaissances relatives à l'état des stocks de la mer Méditerranée et de la mer Noire s'améliorent également.

Il convient de continuer à éliminer la surpêche. À cette fin, les principaux instruments sont, d'une part, les ajustements des niveaux des possibilités de pêche et, d'autre part, les adaptations de la structure autorisée des engins de pêche en vue d'améliorer la sélectivité. À la suite de l'adoption attendue de la réforme de la politique commune de la pêche, élaborée sur la base d'une proposition de la Commission, il est prévu qu'à partir de 2014, les obligations de débarquer tous les poissons capturés entreront graduellement en vigueur pêcherie par pêcherie, ce qui devrait également améliorer la conservation des stocks de poissons.

Mettre un terme à la surpêche signifiera réduire considérablement le risque d'effondrement commercial de la pêche, améliorer la rentabilité des flottes de pêche, diminuer les émissions de carbone et la consommation de carburant et assurer aux consommateurs un approvisionnement plus stable et fiable en poisson. Cela signifie également réduire les incidences sur le milieu marin et sur des espèces vulnérables telles que les dauphins et les coraux. Ces actions contribueront à la réalisation d’un bon état écologique d'ici à 2020, conformément à la stratégie pour le milieu marin.

Faire cesser la surpêche s'inscrit également dans l'arrêt des rejets puisque davantage de poissons pourront atteindre une taille commercialement intéressante et les pêcheurs pourront bien plus facilement capturer des poissons de bonne taille sans capturer les plus petits.

Etant donné les avantages d'une pêche respectant le RMD, il convient de tout mettre en œuvre afin d'atteindre cet objectif au plus tôt. La Commission a l'intention de suivre les avis scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) et du comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP) pour parvenir à un RMD présentant un faible risque d'épuisement des stocks. Il s'agit de la même base que pour les propositions relatives aux possibilités de pêche des campagnes de pêche 2011-2013.

Lorsque les informations biologiques relatives à certains stocks de poissons donnés sont incomplètes et qu'il n'est pas possible d'évaluer le RMD, la Commission utilisera les évaluations et les avis qualitatifs émis par les mêmes instances scientifiques en fondant ses propositions sur les informations disponibles et en appliquant le principe de précaution de manière transparente et systématique. Il ne sera pas proposé de modifier les TAC de certains stocks à moins que des faits nouveaux n'en démontrent la nécessité.

2. État des stocks

Des informations récentes concernant l'état des stocks dans les eaux atlantiques européennes (annexe 1a) font apparaître une augmentation notable de la proportion des stocks pour lesquels des avis scientifiques relatifs aux limites biologiques de sécurité sont disponibles (tableau 1 ci-dessus). Elle est passée de 35% en 2012 à 50% en 2013. Le nombre de stocks pour lesquels des évaluations complètes sont disponibles a augmenté graduellement, allant de 29 en 2007 à 46 en 2013, ce qui dénote une amélioration des connaissances scientifiques sur lesquelles se fondent les avis (tableau 5). Suite à la mise en oeuvre par le CIEM d'une nouvelle méthodologie dans les cas où la quantité de données est limitée, le nombre de stocks pour lesquels un avis quantitatif était disponible est passé de 47 à 77.


L'amélioration de l'état des stocks s'est poursuivie (tableau 2). Le nombre de stocks surexploités (pour lesquels le taux de mortalité par pêche le plus récent est supérieur à celui qui permettrait de respecter le RMD) a diminué, depuis 47 % l'an dernier pour atteindre 39% cette année.
Davantage de stocks sont concernés par des avis favorables à la réduction au minimum des captures (tableau 3). Il s'agit du cabillaud et de la sole en mer d'Irlande; du hareng en mer Celtique, des crevettes (Pandalus) en mer du Nord septentrionale et du merlan à l'ouest de l'Écosse. Le tacaud norvégien n'appartient plus à cette catégorie en 2013.


Depuis 2011, les TAC de 6 stocks ont été déterminés par chaque État membre3. Cette mesure, qui est assortie de clauses de sauvegarde concernant la bonne gestion, n’existe que dans les cas où un seul État membre a un intérêt dans la pêcherie. Il est préoccupant que les États membres n'aient pas été en mesure de se conformer pleinement aux obligations en matière de rapports, dans la plupart des cas en raison de l'absence d'une base technique permettant l'évaluation complète de l'état des stocks concernés et la fixation d'objectifs précis pour le RMD de ces ressources. Il est difficile d'évaluer jusqu'à quel point les TAC adoptés sont compatibles avec la politique commune de la pêche du point de vue de la durabilité. La Commission examinera ce point plus en détails au cours de 2013.

Au cours du Conseil de décembre 2012, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume Uni ont reconnu que la diminution du taux de mortalité par pêche des stocks de cabillaud devait rester une priorité et ont convenu, d'une part, que les États membres élaboreraient des mesures afin de réduire les rejets et d'éviter la capture de cabillaud et, d'autre part, qu'ils appliqueraient les plans visant à éviter la capture de cabillaud en 2013.

Les connaissances actuelles relatives à l'état des stocks de poissons sont décrites région par région à suivre dans Europa (à télécharger)

Un tableau mentionnant les quotas européens et comprenant un système de signalisation relatif à l'état des pêcheries peut être consulté à l'adresse suivante :
http://ec.europa.eu/fisheries/documentation/publications. Une analyse complète de l'état des stocks est disponible sur les sites www.ices.dk et https://stecf.jrc.ec.europa.eu.

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CIEM. Les avis biologiques sur certaines espèces de poisson en 2012

Tous les ans le comité d'avis du CIEM formule des avis ou recommandations sur certaines espèces de poisson sous quota ainsi que sur des espèces dont l'exploitation inquiète les scientifiques.

Cliquer Ici pour accéder au résumé des recommandations pour l'année 2013 concernant les espèces pêchées par les flottilles françaises...

Résumé graphique des diagnostics et avis émis par le CIEM en 2012.

Novembre 2012

Présentation Alain Biseau, Cellule de coordination de l’expertise halieutique

Département Ressources Biologiques et Environnement

Cliquer Ici pour télécharger le document "Résumé graphique des diagnostics et avis émis par le Ciem en 2012"

Pour plus d'informations : Pour une pêche durable sur le site d'Ifremer

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Le 7 juin 2013

L'état des stocks s'améliore en Europe


Cliquer Ici pour accéder au Marin

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Le 5 juillet 2013

Surpêche ? L'avenir de la pêche en débat sur bastamag.net

Surpêche : les poissons pourraient disparaître d’ici 2035

Par Nolwenn Weiler (17 juin 2013)

Les mers sont surexploitées et cela commence à devenir assez inquiétant. Une espèce de poisson sur trois est menacée d’extinction. Les autres peinent à se renouveler alors que le nombre de captures augmente. Sur le banc des accusés : la pêche industrielle, allègrement subventionnée en Europe, et finalement peu créatrice d’emplois. Face à cette menace, des artisans pêcheurs ont décidé de s’allier avec l’organisation écologiste Greenpeace, et des ONG pointent les mauvaises pratiques des grandes enseignes. Enquête. Suite...

L’article de Basta ! sur la surpêche suscite le débat : les ressources en poissons sont-elles vraiment menacées ? La politique des quotas et de rendements « durables » prônée par les ONG environnementales et l’Union européenne permet-elle vraiment de protéger les écosystèmes ? La pêche artisanale risque-t-elle de pâtir de ces mesures, au profit des pêcheries industrielles ? Alain Le Sann, du Collectif Pêche & Développement, propose d’instaurer d’autres mécanismes collectifs de partage des ressources, respectueux de leur renouvellement et plus proches de l’intérêt des communautés concernées.

Et si les pêcheurs disparaissaient avant les poissons

Par Alain Le Sann (3 juillet 2013)

Basta ! a réussi à avancer la date de la catastrophe finale : avec un tel titre on fait le buzz. Mais pourquoi faut-il surenchérir par rapport à la prophétie de « l’aquacalyspe » en 2048 ? Il y a dans cet article un certain nombre de réflexions justes, mais aussi des approximations et des idées reçues sur un sujet très complexe, sur lequel les ONG conservationnistes sont passées maîtres dans l’art de la manipulation.

Il est sain que le secteur appelé traditionnellement « petite pêche » en France s’organise pour défendre ses droits et son avenir. Ce secteur est vital dans toutes les régions et occupe effectivement une place importante dans la pêche française. Cependant, il est discutable d’assimiler cette petite pêche à la pêche artisanale comme l’ont fait la Commission Européenne et les organisations non gouvernementales de protection de l’environnement (ONGE). Concentrer les aides sur ce seul segment aboutit à concentrer les pêcheurs sur la bande côtière déjà souvent saturée et marquée par la concurrence d’autres activités – pêche amateur, plaisance… - et la plus touchée par la pollution. Pourtant, la pêche artisanale a aussi vocation à occuper tout l’espace de la zone économique exclusive (ZEE, espace maritime le long des côtes sur lequel un Etat exerce son contrôle) et on ne peut systématiquement considérer un bateau de plus de 12m comme un bateau industriel.

Concernant l’emploi, il est vrai que les bateaux plus importants assurent moins d’emplois directs de marins, mais ils alimentent le fonctionnement des ports et des criées qui sont importants pour la petite pêche elle-même, au-delà des circuits plus directs. Un emploi à la petite pêche, c’est un emploi à terre. Pour les autres secteurs, le rapport est plutôt 3 à 4 emplois pour 1 emploi de marin. S’il y a des conflits et des contradictions entre les divers segments, il y a aussi beaucoup de relations. Il y a toujours eu des négociations entre métiers pour dégager des formes possibles de cohabitation qui permettent à tous de vivre. La gestion des pêches est d’abord une question de partage entre des secteurs très diversifiés qui parfois s’opposent mais sont aussi souvent complémentaires.

Les erreurs de Greenpeace...


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Le 18 juillet 2013

« Contrairement à une idée reçue, l'état de nos stocks de poissons s'améliore »

Alors que les ONGE continuent à tirer à boulets rouges contre les acteurs de la pêche qui à l’origine selon elles de l’extinction des ressources en poisson, des chercheurs britanniques notent que les stocks européens vont beaucoup mieux et que la réforme précédente lancée en 2002 porte déjà ses fruits, dans une étude publiée le 18 juillet 2013 dans la revue Current Biology

llustration : de 2000 à 2011, les stocks de poisson virent au vert (plus bas pour les explications)

« Contrairement à une idée reçue, l'état de nos stocks de poissons s'améliore », dit Paul Fernandes de l'Université d'Aberdeen. « Beaucoup de nos stocks ne sont plus surexploités, la nature doit maintenant suivre son cours pour que les poissons reconstruisent leurs populations. »

« Nous devons être conscients que la faible pression de pêche doit être maintenue jusqu'à ce que les stocks se reconstituent », dit Robin Cook de l'Université de Strathclyde. « Ce n'est que la première étape. Maintenant, nous devons voir le nombre des stocks s’améliorer en raison du maintien de l’effort de pêche à un faible niveau. »

Il y a des raisons de rester prudents pour plusieurs stocks, notamment le cabillaud, toujours en difficulté. Il est nécessaire de continuer à limiter fortement leurs captures surtout qu’un trop grand nombre de ces poissons serait vendu sur le marché noir, objet de captures illicites et de rejets sous-jacents.

Les chercheurs ont utilisé des données recueillies principalement par les instituts de recherche publics, y compris les grands programmes concernant des centaines de marchés au poisson et en mer sur des centaines de bateaux de pêche et de recherche. Les données représentent des millions de mesures de poissons : longueur, poids, sexe, stade de développement, et âge. Ces données ont ensuite été analysées et intégrées dans des modèles mathématiques d'évaluation des stocks, puis évaluées par des spécialistes au sein du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) au Danemark, organisation qui émet chaque année des recommandations sur le niveau de captures dans l’Europe bleue.

Fernandes et Cook disent avoir été particulièrement surpris par le nombre de stocks qui s'est amélioré depuis que l’effort de pêche a été réduit au passage des années 2000. En 2011, pour la première fois, la majorité des stocks de poissons a été pêchée de façon durable. C’est le résultat des réformes mises en place en 2002. Les résultats arrivent à un moment important, au moment où d'autres réformes de la politique commune de la pêche sont prévues.

« D'autres réformes de la Politique commune de la pêche sont actuellement en cours d'élaboration, il est donc important de s’appuyer sur les réussites et les faiblesses, et de poursuivre la politique de réduction de l’effort de pêche sur les stocks halieutiques européens », écrivent les chercheurs.

Traduction de Sciencedaily : European Fish Stocks Poised for Recovery

Paul G. Fernandes, Robin M. Cook. Reversal of Fish Stock Decline in the Northeast Atlantic. Current Biology, 2013; DOI: 10.1016/j.cub.2013.06.016

Illustration : The Geographical Distribution of the Difference in Exploitation Rate for 57 Northeast Atlantic Fish StocksThe difference in exploitation rate (ΔH) is the exploitation rate (Hyear) minus the exploitation rate consistent with maximum sustainable yield (HMSY) in (A) 2002 and (B) 2011. The size of the circle is proportional to the absolute difference in ΔH and is color coded according to status. Stocks in green are fished within sustainable limits, while stocks in red have exploitation rates in excess of these limits; hence, the larger the red circle, the more the stock is overfished, and the larger the green circle, the more the stock is underfished. The circles are positioned approximately according to the center of the stock location in the ICES ecoregions (labeled), with the exception of the widely distributed stocks, which are positioned to the western edge of the continental shelf. An abbreviation for the species name is provided in the center of each circle: ane, Engraulis encrasicolus; cap, Mallotus villosus; cod, Gadus morhua; ghl, Reinhardtius hippoglossoides; had, Melanogrammus aeglefinus; her, Clupea harengus; hke, Merluccius merluccius; hom, Trachurus trachurus; mac, Scomber scombrus; mgb, Lepidorhombus boscii; mgw, Lepidorhombus whiffiagonis; nop, Trisopterus esmarkii; ple, Pleuronectes platessa; sai, Pollachius virens; san, Ammodytidae; sar, Sardina pilchardus; sol, Solea solea; spr, Sprattus sprattus; whb, Micromesistius poutassou; whg, Merlangius merlangus. Stocks for which there are no reference points are abbreviated as text alone followed by a question mark. See also Figure S1 for equivalent distribution of relative SSB.

Lire aussi : 

Surpêche : des stocks de poissons sur la bonne voie dans l’Atlantique

Source : Futura Sciences

À en croire de nombreux spécialistes ou associations, les stocks de poissons s’effondrent dans le nord-est de l’Atlantique. Pourtant… une nouvelle étude démontre que ce n’est pas toujours vrai, que c’est même plutôt l’inverse dans de certains cas. De plus en plus de stocks sont exploités durablement, notamment grâce à une diminution des efforts de pêche qui résulte d'une réforme européenne prise en 2002.

Avec ses 6 millions de tonnes de poissons fournis chaque année, grâce à ses 80.000 navires de pêche et à l'aquaculture, l'Union européenne occupe la quatrième place des « pays » les plus producteurs de cette ressource dans le monde.  
Définie par l’Union européenne, la politique commune de la pêche (PCP) est régie par un ensemble de règlements, dont certains visent à conserver et exploiter durablement les stocks de poissons dans les eaux européennes. Le défi est de taille, car le nord-est de l’Atlantique est quotidiennement sillonné par 80.000 navires de pêche. De nombreuses voix se sont déjà élevées pour décrier cet initiative, car les stocks de poissons ont pendant de longues années été surexploités, au point de régulièrement décroître, prouvant ainsi l’inefficacité de la PCP. 

Visiblement, les détracteurs de la politique commune de la pêche ont partiellement tort, car certains efforts semblent porter leurs fruits, du moins si on en croit l’étude publiée par Paul Fernandes et Robin Cook dans la revue Current Biology. Leur article conclut un travail d’enquête au cours duquel l’évolution de 57 stocks de poissons répartis en quatre groupes (morues, pélagiques, démersaux et poissons plats) a été retracée pour ces 60 dernières années. 

Pour ce faire, les chercheurs, qui travaillent respectivement pour les universités d’Aberdeen et de Strathclyde (Royaume-Uni), ont collecté des données auprès d’organismes publics sur le commerce du poisson en Europe, mais aussi sur les actions menées par les navires de la flotte européenne. Elles se composent notamment de millions d’informations sur la longueur, le stade de développement, le poids, ou encore le sexe des animaux prélevés. Toutes ces données ont ensuite été utilisées pour alimenter un modèle mathématique qui fournit des estimations sur la taille des stocks. Les résultats obtenus ont été validés par le Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem). 

Dans leur étude, Paul Fernandes et Robin Cook se sont notamment intéressés aux stocks de harengs (Clupea harengus), de maquereaux communs (Scomber scombrus) ou de chinchards (Trachurus trachurus), trois espèces qui ont un grand intérêt commercial. © Brian_Abbott, Flickr, cc by nc sa 2.0

La progression de l’exploitation durable des stocks de poissons

Ainsi, il semble bien que plusieurs stocks soient actuellement exploités durablement, une tendance qui tend à s’accroître depuis le début des années 2000, sachant que de profondes réformes ont été entreprises dans le cadre de la PCP en 2002. Elles incluaient notamment la fixation par espèce et par zone de pêche de nouveaux quotas de prélèvements, ainsi qu’un soutien plus marqué à l’aquaculture. Effectivement, l’amélioration des stocks coïncide avec la diminution de la pression de pêche qui a résulté de ces décisions.

Dans ce contexte, l’année 2011 est particulièrement symbolique car, pour la première fois depuis 1960, la majorité des stocks étudiés a été exploitée durablement, donc sans surpêche (en fonction de normes définies préalablement par des experts). Attention, les populations de poissons ne sont pas rétablies pour autant. Simplement, il est possible qu’elles parviennent à récupérer leur état initial, si les efforts de pêche restent en l’état durant encore de nombreuses années. Notons toutefois que, selon l’étude, le cas de la morue (Gadus morhua) reste précaire. La restauration de ses stocks nécessite encore des efforts. 

Certains experts nuancent tout de même ces résultats, bien qu’ils soulignent l’amélioration positive de quelques indicateurs. Leur principal argument : il y a plus de 57 stocks de poissons dans la zone étudiée, il faut donc éviter de tirer des conclusions générales trop hâtivement. Cependant, ils reconnaissent que l’étude s’est penchée sur le cas des espèces « les plus commerciales ». Quoi qu’il en soit, ces résultats se veulent pour le moins encourageants.

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Le 2 octobre 2013
 
Les stocks de poissons de l’UE en bonne voie de reconstitution...

État des stocks de poissons de l’UE : aucune amélioration en Méditerranée, mais de bonnes nouvelles pour la mer du Nord

Des scientifiques ont affirmé lors de la réunion annuelle de la Commission sur l’état des stocks halieutiques et de la pêche dans les eaux européennes (1), que certains stocks de poissons se renouvelaient progressivement dans l’Atlantique du Nord-Est mais que 95 % des stocks en Méditerranée étaient surexploités.

(1) Le 17 septembre 2013 : Séminaire « State of fish stocks in European waters » (Etat des stocks de poissons dans les eaux européennes)


Source : Cfp-reformwatch.eu  par Axel Naver

La Méditerranée et la Mer Noire

95 % des stocks de poissons en Méditerranée et dans la mer Noire font l’objet d’une surpêche (ce qui signifie que les captures sont supérieures au niveau qui permettrait aux stocks halieutiques d’atteindre un niveau de stock durable), a déclaré le Dr Massimiliano Cardinale, président du STECF, le groupe de travail d’experts sur les stocks de la mer Méditerranée.

Deux organes scientifiques (STECF and GFCM) sont également parvenus à la même conclusion dans leurs évaluations. Les scientifiques n’ont constaté aucun progrès pour les espèces ou les zones. Le volume global des captures devrait diminuer de 45 à 51 % afin d’atteindre des niveaux de captures durables (Fmsy).

Une légère baisse de l’effort de pêche (mesuré par la puissance des moteurs ou le tonnage) a été constatée, mais la pression exercée par la pêche n’a pas diminué Afin de réduire la surpêche, les pêcheurs devraient avoir recours à des engins plus sélectifs, selon Massimiliano Cardinale.

La bonne nouvelle pour la Méditerranée est que l’état des connaissances s’améliore. Chaque année, de nouvelles méthodes permettent d’améliorer les évaluations de la qualité des stocks.

> Télécharger la présentation de Massimiliano Cardinale


L’Atlantique du Nord-Est (y compris la Mer du Nord et la Mer Baltique)

La situation d’un certain nombre de stocks de poissons a progressé en Atlantique du Nord-Est ces dix dernières années, selon le Dr Carmen Fernandez, vice-président de l’ICES, comité de consultatif. De manière générale, la mortalité par pêche diminue et les stocks halieutiques se développent progressivement. La proportion des stocks de poissons pêchés à des niveaux durables augmente également.

Il existe cependant quelques exceptions. Par exemple, la biomasse des stocks de cabillaud de la mer du Nord et du Skagerrak se situe encore en-dessous des limites biologiques de sécurité. En outre, nous ne disposons pas de données pour de nombreux stocks halieutiques.

> Télécharger la présentation de Carmen Fernandez

L’économie du secteur de la pêche

2011 a été une année relativement bonne pour le secteur de la pêche européenne. La flotte a diminué et a débarqué moins de poissons, mais elle a réussi à devenir plus rentable. Les navires de petite taille utilisant des engins de pêche statiques ne cessent d’être plus rentables que les grands navires ayant recours à des chalutiers.

> Télécharger la présentation de John Anderson

Vidéo :
Regarder le séminaire « State of fish stocks in European waters » (Etat des stocks de poissons dans les eaux européennes) en vidéo à la demande sur le site Internet de la Commission.

Comparaison avec l'année d'avant : État des stocks de poissons européens, septembre 2012

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Le 10 août 2013

Créer et relier des réseaux d’information sur le commerce international du poisson


Source : FAO le 22 Juillet 2013

La valeur des exportations, dans le monde entier, de poisson et de produits associés a connu une véritable explosion ces dernières décennies, passant de 15 milliards d’USD en 1980 à 130 milliards d’USD aujourd’hui. Parallèlement, la chaîne d’approvisionnement et de valeur du poisson a connu de profondes mutations, l’aquaculture s’est énormément développée et des améliorations extraordinaires ont été apportées à la logistique, à la distribution et au conditionnement, avec en toile de fond des préoccupations grandissantes en termes d’écologie et de durabilité. GLOBEFISH, l’unité de la FAO chargée de la collecte, de l’évaluation et de la diffusion d’informations et d’analyses sur le commerce international du poisson, a pratiquement trente ans d’expérience dans la mise en place de réseaux d’information régionaux

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La valeur des exportations, dans le monde entier, de poisson et de produits associés a connu une véritable explosion ces dernières décennies, passant de 15 milliards d’USD en 1980 à 130 milliards d’USD aujourd’hui. Environ la moitié de ce chiffre est le fait du monde en développement, où les recettes nettes que les pays tirent de l’exportation du poisson sont supérieures aux recettes combinées de l’exportation du thé, du riz, du cacao et du café. Parallèlement, la chaîne d’approvisionnement et de valeur du poisson a connu de profondes mutations, l’aquaculture s’est énormément développée et des améliorations extraordinaires ont été apportées à la logistique, à la distribution et au conditionnement, avec en toile de fond des préoccupations grandissantes en termes d’écologie et de durabilité. GLOBEFISH, l’unité de la FAO chargée de la collecte, de l’évaluation et de la diffusion d’informations et d’analyses sur le commerce international du poisson, a pratiquement trente ans d’expérience dans la mise en place de réseaux d’information régionaux. Mais elle va plus loin en générant un effet multiplicateur grâce à la coordination du réseau mondial FISHINFONetwork (FIN), qui relie six réseaux régionaux englobant 85 pays. Ce réseau fournit le type d’informations commerciales actualisées dont ont besoin toutes les parties prenantes – ministères, bureaux d’étude marketing, secteur privé – pour veiller à ce que chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement assure le bon déroulement des échanges commerciaux.

Plus d’un tiers de la production halieutique mondiale fait l’objet d’échanges commerciaux internationaux mais, ces dix dernières années, ce commerce a changé de nature. La mondialisation et la libéralisation des marchés, combinées à la croissance économique des pays en développement, à la demande locale croissante et à l’importance accrue de la production de l’aquaculture, ont eu des incidences énormes sur le secteur halieutique mondial en général, et sur le commerce du poisson en particulier. Par ailleurs, alors que le commerce s’est libéralisé, la chaîne alimentaire s’est allongée, rendant plus nécessaires les normes de contrôle de la qualité garantissant la salubrité des produits consommés.

Alors que les ventes du secteur halieutique dépendent de plus en plus du commerce régional et international, il est devenu essentiel pour les parties prenantes de disposer d’informations cohérentes, indépendantes et correctes sur les marchés. L’unité GLOBEFISH de la FAO, créée en 1984, est reconnue comme un leader au niveau international pour la collecte, l’évaluation et la diffusion d’informations et d’analyses qui égalisent les chances des acteurs du marché halieutique mondial.

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