Quand l’Eurodéputée socialiste Ulrike Rodust prédit la pêche miraculeuse, la Commissaire européenne Maria Damanaki prêche la croissance bleue....
De la pêche miraculeuse à la croissance bleue.... c’est un plan de démantèlement de la pêche communautaire que met en place la Commission Européenne avec la complicité du Parlement européen...
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Au Parlement européen, Ulrike Rodust prédit la pêche miraculeuse
D’ici 2020, 15 millions de tonnes de poissons supplémentaires et 37 000 nouveaux emplois dans la pêche....
Après le vote mémorable des eurodéputés sous les feux de "Satan, la surpêche" le mercredi 6 février 2012, la députée socialiste Ulrike Rodust, rapporteure de la proposition sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche, déclarait à la gloire de la pêche durable : «Nous avons prouvé aujourd'hui que le Parlement était tout sauf impuissant. Nous avons utilisé notre pouvoir de co-législateur pour la première fois dans le cadre de la politique de la pêche, en vue de mettre un terme à la surpêche. Les stocks de poissons devraient se reconstituer d'ici 2020, et nous permettre, ainsi, d'avoir 15 millions de tonnes de poissons supplémentaires et de créer 37 000 nouveaux emplois. »
Selon un informateur bien informé (lire les commentaires de l’article : Parlement européen. Groupe Socialistes & Démocrates : la fracture européenne !), tous les eurodéputés listés ci-après ont voté pour la réforme présentée par la Commission européenne : François Alfonsi, Sophie Auconie, Malika Benarab-Atto, Jean-Luc Bennahmias, Jean-Paul Besset, Jean-Jacob Bicep, José Bové, Sandrine Belier, Yves Cochet, Daniel Cohn-Bendit, Karima Delli, Hélène Flautre, Sylvie Goulard, Nathalie Griesbeck, Catherine Grèze, Yannick Jadot, Eva Joly, Nicole Kiil-Nielsen, Corinne Lepage, Jean-Luc Mélanchon, Younous Omarjee, Dominique Riquet, Michèle Rivasi, Robert Rochefort, Marielle de Sarnez, Michèle Striffler, Henri Weber et Karim Zeribi.
Penser que tous ces noms célèbrent maintenant les louanges de l'Eternel : La pêche miraculeuse et la multiplication des mains... Hier, au bord du Lac de Tibériade... Aujourd’hui, au bord de la Mer Baltique, de la Mer Méditerranée, de la Mer du Nord, de la Manche, du Golfe de Gascogne et de la Mer Noire...
D’ici 2020, 15 millions de tonnes de poissons supplémentaires pour 37 000 nouveaux emplois....
Penser que d’ici 2020, toutes les mers d’une Europe de moins en moins bleue vont produire autant de poisson que le prédit Ulrike Rodust.... En souvenir du lac de Tibériade dans le nouveau testament. Maintenant, il serait impossible même d’un coup de baguette magique d'imaginer cette pêche miraculeuse dans ce lac palestinien si pollué, sans apport d’eau douce, aux écosystèmes saccagés et qui s’est réchauffé...
Il n’y a que des eurodéputés envoutés qui peuvent manifester des visions de pêche miraculeuse dans cette Europe bleue de plus en plus opaque. Comment clamer l'abondance alors que tous les clignotants environnementaux sont en rouge. Assez de radotage ! Réfléchir à un plan Marshall de lutte (ou d'adaptation) contre les pollutions, le changement climatique, la migration des poissons vers l’Arctique, la destruction des écosystèmes côtiers, le bétonnage des littoraux...
Le secteur de la pêche a besoin de plus de considération, un soutien à la hauteur de sa contribution dans l'économie maritime (voir tableau ci-dessus).
Le secteur de la pêche a besoin de plus de considération, un soutien à la hauteur de sa contribution dans l'économie maritime (voir tableau ci-dessus).
A Euromaritime, Maria Damanaki prêche la croissance bleue
Maria Damanaki, Commissaire européenne chargée de la Pêche et des Affaires maritimes, a visité Euromaritime jeudi 7 février et prononcé un discours à cette occasion, après une rencontre avec Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.
Lors de son discours officiel, Maria Damanaki, venue porter sa foi en la « croissance bleue », a insisté sur le potentiel formidable de l’économie maritime, qui « peut créer des millions d’emplois » et « aider à tirer l’Europe hors de la récession ». Cependant, signe des temps, si Maria Damanaki a cité l’aquaculture – au même titre que l’énergie – comme l’un des secteurs porteurs de cette « blue growth » (« croissance bleue » en anglais) présentée dans un rapport récent de la Commission, elle n’a pas prononcé le mot « pêche ».
Le Marin : Maria Damanaki, vous estimez que la « croissance bleue » peut contribuer à tirer l’Europe hors de la récession. Quels sont les principaux secteurs qui peuvent selon vous permettre d’y parvenir ?
Tous les secteurs de l’économie maritime sont interdépendants. C’est pour cela que nous créons des clusters maritimes. Mais nous nous concentrons sur certains secteurs, qui présentent plus de potentiel en termes de création d’emplois. Les énergies marines, pas seulement l’éolien, mais également l’énergie des courants, des vagues, etc.
En deuxième lieu, l’aquaculture, car nous manquons de production et importons énormément. Le tourisme littoral, qui offre de nombreuses opportunités. Les biotechnologies bleues, qui permettent de fabriquer de nombreux nouveaux produits en matière de cosmétiques, de médicaments.
Et enfin l’exploitation minière des fonds marins.
Ce sont les secteurs les plus prometteurs. Je suis donc là pour rencontrer les investisseurs et examiner les directions que nous devons emprunter. Voir par exemple comment la construction navale peut aider au tourisme littoral.
Par quels moyens l’Europe peut-elle aider au développement de l’emploi maritime ?
C’est une question importante. Je pense qu’en premier lieu les investisseurs ont besoin de disposer de garanties sur le plan légal. Ils ont besoin d’une législation simple, qui puisse aider en matière d’innovation et donner les meilleurs résultats. Un exemple : nous allons aider les États membres en matière de planification de l’espace maritime.
C’est nécessaire, par exemple, pour aider les investisseurs qui recherchent des lieux d’implantation en aquaculture ou en production d’énergie. J’en suis certaine, car ils s’adressent à moi. Si l’on peut disposer d’une bonne planification de l’espace, qui prévoie ce qui est dédié au tourisme, au transport, à l’aquaculture, et ainsi de suite, nous obtiendrons la garantie nécessaire.
Le second point est d’appuyer l’innovation. Nous devons l’appuyer, à partir de fonds européens. Un exemple, qui vient d’ailleurs d’une excellente proposition française, vise à accompagner l’installation de jeunes à la pêche. Nous devons les aider à avoir la possibilité d’entrer dans cette profession. Comme vous le savez, le monde de la pêche est fermé.
Dans le discours que vous avez prononcé tout à l’heure, vous n’avez pas mentionné la pêche. Fait-elle encore partie de la « croissance bleue » ?
Réponse dans l'article du Marin : Maria Damanaki : « Les préoccupations de la France seront prises en compte »
On peut douter de la prise en compte des préoccupations des pêcheurs français dans les programmes de croissance bleue qui accaparent de plus en plus de zones maritimes....
Tout un dossier consacré à la croissance bleue dans le dernier numéro (n°59 - décembre 2012) du magazine de la Commission "Pêche & aquaculture en Europe", est tout à la gloire de l’énergie bleue, de l’aquaculture, du tourisme, des biotechnologies bleues et des ressources minérales marines...
Tout un dossier consacré à la croissance bleue dans le dernier numéro (n°59 - décembre 2012) du magazine de la Commission "Pêche & aquaculture en Europe", est tout à la gloire de l’énergie bleue, de l’aquaculture, du tourisme, des biotechnologies bleues et des ressources minérales marines...
Croissance et emploi : les nouveaux credo maritimes
La politique maritime de l’Union européenne a pris une nouvelle dimension. Cela s’est passé en deux temps. Le 13 septembre, la Commission européenne adoptait une Communication sur la croissance bleue, engageant les secteurs maritimes à se développer pour aider l’Europe à redresser son économie. Le 8 octobre, à Limassol, à Chypre, à l’occasion d’un Conseil des ministres informel, cet appel était relayé par l’adoption d’un programme pour la croissance et l’emploi dans le secteur maritime. L’économie «bleue» est devenue un pilier de la Stratégie Europe 2020.
C’est incontestablement un tournant. Jusqu’à présent, la politique maritime intégrée essayait de mettre fin à la compartimentation des politiques au profit du développement durable. Il fallait décloisonner les secteurs économiques axés sur la mer de manière à les engager dans un développement cohérent et durable. En cinq ans d’une politique basée non pas sur une législation, mais sur une logique de persuasion et un dialogue constant avec les protagonistes, des bases ont été jetées pour faciliter et pour mieux encadrer l’évolution de l’économie «bleue».
En adoptant sa Communication (1) sur la croissance bleue, la Commission européenne connecte en quelque sorte les secteurs bleus à l’ensemble de l’économie européenne et les place très haut dans la liste des priorités politiques et entrepreneuriales. Dans le contexte de morosité économique que nous connaissons aujourd’hui, les potentialités de développement que présentent la plupart des secteurs maritimes peuvent en effet contribuer à dynamiser l’économie et lui permettre d’atteindre les objectifs de croissance et de création d’emplois que l’Union européenne (UE) s’est fixés dans sa Stratégie Europe 2020.
Les chiffres montrent que l’économie bleue est déjà une «success story». Aujourd’hui, les secteurs maritimes de l’UE génèrent 485 milliards EUR de valeur ajoutée brute et emploient 5,4 millions de personnes. Sur la base de projections réalistes, on peut aujourd’hui compter pour 2020 sur une valeur ajoutée brute de 600 milliards EUR et sur 7 millions d’emplois. La croissance est donc à peu près acquise. Et la Commission européenne veut non seulement favoriser cette croissance mais, surtout, l’amplifier. Pour cela, son objectif est double: lever les obstacles qui entravent cette croissance et mettre en place des solutions intelligentes pour stimuler les secteurs maritimes émergents.
Mobiliser les fonds publics
Pour les secteurs traditionnels tels que le transport maritime et le tourisme maritime et côtier, il s’agit de trouver les moyens d’améliorer leur compétitivité. Pour les secteurs émergents, tels que les énergies renouvelables marines et la biotechnologie bleue, il s’agit d’accélérer leur développement pour générer davantage de produits et de services et pour créer davantage d’emplois. Il faut aussi penser à organiser des transferts de savoir-faire des secteurs traditionnels vers les secteurs émergents.
Par dessus tout, la Commission accorde une attention particulière à ces secteurs émergents. Elle en a listé cinq qui présentent un potentiel de croissance intéressant et auxquels une action ciblée pourrait donner une impulsion supplémentaire (voir les pages suivantes).
Ce sont bien sûr les entreprises privées qui doivent prendre des initiatives et investir dans leur développement. Mais le politique peut également contribuer à ces investissements, de préférence en mobilisant le potentiel de croissance inexploité. Les États membres et les entreprises sont donc invités à utiliser au mieux les Fonds structurels et les programmes de recherche scientifique, en ciblant des projets susceptibles de créer de l’innovation et d’apporter une réelle valeur ajoutée à l’économie bleue, tout en assurant également la préservation de la biodiversité et la protection de l’environnement marin et côtier.
Ces perspectives de développement ne concernent pas que les pays côtiers. Les chaînes de valeur maritimes peuvent intégrer des entreprises ou des centres de recherche situés loin à l’intérieur des terres ou dans les États membres enclavés. Ce développement ne concerne pas que les grands acteurs, car tous les pans de la société sont susceptibles de profiter des retombées de cette croissance.
Les cinq secteurs bleus en croissance
La Commission européenne distingue cinq secteurs de l’économie maritime qui présentent un potentiel intéressant en matière de création d’emplois et de croissance. Ces secteurs méritent une attention politique particulière, pour écarter les obstacles qui pourraient empêcher la réalisation de ce potentiel, mais aussi pour faire en sorte que leur croissance soit durable. Cette liste dressée par la Commission n’est pas exhaustive: d’autres secteurs maritimes, actuels et à venir, font et feront l’objet de développements politiques, si cela s’avère nécessaire.
L’objectif de l’Union européenne (UE) d’arriver à 20% d’énergie produite à partir de sources renouvelables en 2020 a été à l’origine d’un développement rapide de ce secteur dans les États membres. Grâce à la puissance énergétique des vents, des courants marins et de la houle, la mer est devenue un des terrains privilégiés de ce développement. Jusqu’à présent, c’est à l’éolien off-shore que cette tendance a presque exclusivement profité. Quelques chiffres récents. En 2011, l’éolien marin représentait 10% de la puissance installée en Europe (3,8 GW), 35000 emplois directs et indirects et 2,4 milliards EUR d’investissements annuels. Et cela ne fait que commencer. Si on se base sur les plans nationaux, l’éolien marin représenterait en 2020, 133,3 milliards de kilowatts/heure, 4% de la demande d’électricité de l’UE (14% en 2030) et 170000 emplois (300000 en 2030).
Par contre, les autres technologies de production d’énergie renouvelable en mer en sont encore à leurs balbutiements. Et les plans nationaux ne laissent prévoir que des développements modestes dans ce domaine. Pourtant, les autres technologies énergétiques marines présentent un avantage considérable: leur constance, alors que l’éolien reste soumis aux fluctuations de la force des vents.
Quelles sont ces énergies alternatives à l’éolien?
L’usine marémotrice – Une structure similaire à un barrage ferme une baie ou un estuaire et capte l’énergie produite par les masses d’eau qui y entrent et en sortent. Exemple: la centrale électrique de La Rance (France), qui dispose d’une capacité de 240 MW.
Les dispositifs houlomoteurs et les hydroliennes– Ces appareils fixés au sol marin contiennent une turbine qui, actionnée par le courant ou par les vagues, produit de l’électricité. Ces appareils commencent à être commercialisés, sous forme de structures individuelles (22 MW). Pour la Commission européenne, il est essentiel d’arriver à accélérer la commercialisation de ces énergies marines alternatives en réduisant les coûts technologiques. Pour cela, elle examine la mise en place de mécanismes de soutien à plusieurs niveaux: pour faciliter les investissements dans les raccordements réseau et dans la capacité de transport, pour renforcer la recherche et le développement et pour augmenter la confiance des investisseurs financiers, notamment par des cofinancements via les Fonds structurels.
Le paradoxe de l’aquaculture européenne a souvent été évoqué dans ce magazine. Alors qu’au niveau mondial, ce secteur enregistre un taux de croissance de 6,6% par an, voilà plus de 10 ans qu’il est en stagnation en Europe. Pourtant, il existe une demande: les produits d’aquaculture représentent actuellement 25% de la consommation européenne de poissons, mollusques et crustacés, part qui devrait augmenter dans l’avenir. Résultat: l’Europe ne peut rencontrer cette demande qu’avec un appoint considérable de produits d’importation.
Les raisons qui empêchent le secteur aquacole européen de rencontrer cette demande sont connues. C’est, principalement, la pénurie d’espace maritime, la concurrence du marché mondial et les contraintes administratives (notamment en ce qui concerne les procédures d’octroi de licences). Il faut aussi évoquer les contraintes environnementales, plus élevées en Europe que dans d’autres régions productrices. Et il ne faut pas oublier la crise économique qui réduit les possibilités de financement.
Malgré cela, l’aquaculture offre un réel potentiel. D’une part, son niveau d’excellence lui permet de rencontrer les exigences d’un consommateur européen qui se dirige vers des produits de qualité, avec une préférence pour les modes de production durables. D’autre part, il peut bénéficier de la demande d’une zone côtière européenne en quête de diversification économique. Actuellement, plus de 90% des entreprises aquacoles de l’UE sont des petites et moyennes entreprises (PME) et fournissent environ 80000 emplois.
Dans le cadre de la réforme de la politique commune de la pêche, la Commission a rappelé sa volonté de développer l’aquaculture et de lever les goulets d’étranglement qui étouffent ce secteur. Elle préconise des lignes directrices stratégiques non contraignantes, des plans stratégiques nationaux pluriannuels et des échanges de bonnes pratiques. À la clef: modifier les pratiques administratives, surtout en matière d’octroi de licences.
La Commission insiste également auprès des États membres sur la nécessité de faire bénéficier certains projets porteurs de financement public, notamment via le futur Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche pour les investissements et le futur programme Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation, par exemple pour l’expérimentation de nouvelles espèces, d’espèces plus résistantes ou le développement de solutions techniques pour l’aquaculture off-shore.
Aujourd’hui, le tourisme maritime et côtier est l’activité économique maritime la plus importante: elle emploie environ 2,5 millions de travail leurs, soit 1,1% de l’emploi total dans l’UE. Plus de 90% des entreprises de ce sous-secteur sont des entreprises de moins de 10 personnes, alors que certains segments, comme les lignes de croisières, sont clairement dominés par de très grands acteurs internationaux.
Une chose apparaît clairement: la navigation de plaisance et les croisières sont en pleine expansion. En Europe, le tourisme de croisière emploie près de 150000 personnes et génère un chiffre d’affaires de 14,5 milliards EUR. Cet essor favorise l’industrie: les chantiers navals de l’UE se sont spécialisés dans la construction des grands bateaux de croisière et des petits bateaux de loisir. Le tourisme ne peut s’épanouir que dans un contexte particulier. Outre l’attractivité de la côte, il faut un environnement sain (eaux de baignade de qualité et habitats naturels préservés), des infrastructures efficaces (installations portuaires, lieux d’amarrage, transports), un personnel compétent et une offre étendue sur toute l’année, y compris la basse saison.
Pour maintenir la croissance du tourisme maritime et côtier et assurer sa durabilité, la Commission préconise l’ouverture d’un certain nombre de chantiers, à planifier et développer au niveau local ou régional et même interrégional et transfrontière. En effet, chaque bassin maritime présente ses propres défis, auxquels il faut répondre de manière circonstanciée. Cela vaut même pour le tourisme de croisière: chaque destination attire des clients différents, ce qui présente des défis spécifiques.
De manière générale, plusieurs éléments apparaissent clairement: les administrations publiques devront adopter une stratégie d’investissements dans les infrastructures de base; l’enseignement supérieur devra veiller à former des professionnels compétents, capables d’assurer le succès du tourisme maritime et côtier européen dans un marché mondial exigeant de plus en plus ouvert aux économies émergentes. Par ailleurs, les entreprises devront veiller à réduire leur empreinte carbone et leur impact sur l’environnement.
La Commission s’emploie en outre à résoudre les problèmes de charge réglementaire pesant sur les PME. Elle entamera une évaluation des autres mesures susceptibles d’améliorer la situation du secteur.
Pour aller plus loin
Le développement des économies émergentes risque de provoquer une pénurie de matières premières. Les fonds marins pourraient receler des solutions pour permettre la continuité de certaines activités industrielles en Europe. On pense notamment à l’exploitation extractive de gisements minéraux contenant du zinc, du cuivre ou du cobalt, mais également à la récupération dans l’eau de mer de minéraux dissous comme le bore ou le lithium.
Au niveau mondial, cette activité est encore balbutiante et limite son champ d’expérimentation aux eaux peu profondes proches du littoral. Dans les eaux européennes, il n’existe à ce jour aucune «mine offshore». Mais la quantité de minéraux provenant des fonds marins pourrait représenter 5% de la quantité mondiale d’ici 2020 et 10% d’ici 2030. Le chiffre d’affaires annuel mondial de l’exploitation minière off-shore pourrait ainsi passer de 0 à 10 milliards EUR d’ici à 2030. Il y a là d’évidentes opportunités de croissance.
Les gisements les plus prometteurs sont les gisements de sulfures métalliques situés dans les zones volcaniques. Or, ces zones, caractérisées par des températures et des pressions extrêmes, contiennent une biodiversité marine très fragile dont il faut assurer la protection, en vertu de la convention des Nations unies sur le droit de la mer. L’impact des activités extractives dans ces zones doit donc être minutieusement étudié et encadré. Au niveau institutionnel, cette responsabilité incombe à l’État côtier dans sa zone de juridiction nationale et à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) dans les zones de haute mer.
De par leur longue expérience en matière de navires spécialisés et de manutention sous-marine, les entreprises européennes auront inévitablement un rôle à jouer dans cette chaîne de production. Mais leur présence dans ce développement dépend de plusieurs éléments: l’accès au financement (or, c’est un marché intrinsèquement risqué), une stratégie de recherche et de développement ciblée sur les techniques d’extraction, l’obtention de licences dans les eaux internationales et l’adoption de mesures strictes de protection des écosystèmes de grandes profondeurs.
Quel pourrait être le rôle de l’UE pour faire en sorte que ses entreprises participent à cette croissance mondiale et contribuent à sa durabilité? Elle pourrait prendre des mesures visant à garantir que les entreprises européennes ne soient pas exclues des marchés par des concurrents bénéficiant d’un soutien étatique. Elle pourrait également développer des actions pilotes en matière de recherche, ciblées sur les principaux défis technologiques. La participation européenne pourrait contribuer à établir et à appliquer des normes élevées en matière de droit et de sécurité, mais surtout elle pourrait garantir que l’exploitation de ces matières premières non énergétiques soit entourée des meilleurs parapets environnementaux.
La biotechnologie bleue est un incontournable secteur d’avenir. Les nouvelles technologies de séquençage des gènes permettent d’investiguer les caractéristiques de certaines espèces marines, particulièrement les organismes capables de résister à des températures et des pressions extrêmes et de se développer sans lumière. Il existe déjà des cas concrets: les médicaments antiviraux Zovirax et Acyclovir ont été obtenus à partir d’éponges caribéennes et l’antitumoral Yondelis a été mis au point à partir de petits invertébrés marins.
Les recherches en cours pourraient déboucher sur de nouvelles applications pharmaceutiques, cosmétiques ou industrielles, sans oublier l’utilisation des algues en tant que source de biocarburants… Aujourd’hui, l’emploi dans ce secteur est relativement minime en Europe et la valeur ajoutée brute est d’environ 0,8 milliard EUR. D’ici à 2020, les biotechnologies bleues évolueront vers un marché de taille moyenne, qui croîtra en produisant des composés organiques (lipides, sucres, polymères, protéines) pour les industries chimiques et alimentaires (humaine et animale). D’ici à 2030, ce secteur pourrait rencontrer des marchés de masse en fournissant des produits à haute valeur ajoutée.
Aujourd’hui, l’emploi dans ce secteur est relativement minime en Europe et la valeur ajoutée brute est d’environ 0,8 milliard EUR. D’ici à 2020, les biotechnologies bleues évolueront vers un marché de taille moyenne, qui croîtra en produisant des composés organiques (lipides, sucres, polymères, protéines) pour les industries chimiques et alimentaires (humaine et animale). D’ici à 2030, ce secteur pourrait rencontrer des marchés de masse en fournissant des produits à haute valeur ajoutée.
Mais l’avenir de la biotechnologie bleue exige une politique axée sur la recherche: d’une part, la recherche fondamentale (sur la vie marine) et d’autre part, la recherche appliquée (sur les potentialités industrielles). Si ces recherches présentent un faible taux de succès, les quelques réussites qui en résultent offrent un important retour sur investissement.
L’UE pourrait dans ce cadre développer une approche stratégique de la recherche et de l’innovation, afin de baliser les champs de développement pour les nouveaux secteurs industriels. Ce travail de réduction des goulets d’étranglement devrait permettre au secteur d’attirer davantage d’investisseurs et, également, de pouvoir passer plus facilement de la phase de développement à celle de la commercialisation. En outre, une approche européenne permettrait de sensibiliser les décideurs, le secteur privé et les citoyens au potentiel des produits aquatiques marins.
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Le 26 mars 2013
Sur ce potentiel de 80.000 MW, FEE juge réaliste de développer 15.000 MW à l'horizon 2030, soit deux fois moins que l'objectif du gouvernement britannique à la même échéance (33.000 MW).
Le 8 mars 2013
Entre les hydroliennes et les éoliennes, les extractions de granulats et les aires protégées, les pêcheurs craignent pour leur activité.
'C'est une véritable pagaille. Nous ne savons plus où donner de la tête en raison des sollicitations et des avis qui nous parviennent de tous les côtés. Il faudrait que nous puissions y voir clair, avant tout dans l'intérêt des pêcheurs.”
Au comité régional des pêches et des cultures marines de Basse-Normandie, son président, Daniel Lefèvre, et sa secrétaire générale, Béatrice Harmel, arrivent encore à réagir avec calme et bonne humeur à une situation qui, dans le fond, suscite chez eux de véritables inquiétudes. Ce dont il s’agit ? De la profusion incontrôlée des projets maritimes à caractère environnemental qui depuis quelques années concernent les eaux fréquentées par les pêcheurs bas-normands. “Malheureusement pour nous”, fait remarquer Béatrice Harmel sur un ton mi-amusé, mi-désolé, “il se trouve qu’au large de nos côtes, nous avons à la fois le vent, les courants forts et les faibles profondeurs.”
(...)
Et comme si tout cela ne suffisait pas, un projet d’aire marine protégée est toujours à l’étude dans la zone de l’ouest-Cotentin. Enfin, cerise sur ce gâteau, peu digeste au goût des pêcheurs, il est à nouveau question d’une activité d’extraction de granulats pour l’industrie du bâtiment dans les fonds marins, en Manche-est. Ce qui peut avoir des effets néfastes sur la faune locale.”Tout cela apparaît dans le plus grand désordre, car il n’existe aucune procédure claire pour gérer ces projets. Localement, d’ailleurs, les administrations de l’Etat comme la préfecture maritime ne disposent pas d’instructions pour agir.“ Alors, le comité régional des pêches redoute que les professionnels fassent les frais de tous ces projets en mer, bien que leurs promoteurs aient à chaque fois pris soin d’aller les voir pour recueillir leur avis.
“Nous sommes dans un climat de compétition pour l’espace. Si rien ne change, les pêcheurs auront de plus en plus de mal à exercer leur métier, à cause des zones qu’ils devront éviter.” A ce propos, leurs craintes portent sur l’apparition d’un phénomène insidieux de mitage.“Pour éviter cela, nous voulons pouvoir disposer d’une vision à quinze ans grâce à une planification des divers projets dans le temps.”
Quant aux futures aires marines protégées, la profession redoute qu’elles ne se transforment en sanctuaires où toute pêche serait exclue le temps de permettre à la ressource de se reconstituer et à la biodiversité d’être préservée.
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Pour aller plus loin....
Le 18 avril 2013
Une économie bleue en Méditerranée : renforcement de la coopération marine et maritime
12e conférence de la FEMIP
Vers une meilleure coopération marine et maritime en Méditerranée : Document de travail de la 12e conférence de la FEMIP — «Une économie bleue en Méditerranée: renforcement de la coopération marine et maritime»
12e conférence de la FEMIP — «Une économie bleue en Méditerranée: renforcement de la coopération marine et maritime»
Maria Damanaki, membre de la Commission européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, Philippe De Fontaine-Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Andrew Winbow, secrétaire général adjoint de l’Organisation maritime internationale (OMI), sont réunis à Athènes, en Grèce, à l’occasion de la 12e conférence de la facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) (les 18 et 19 avril), afin d’affirmer leur engagement à travailler collectivement et en partenariat pour soutenir une économie bleue durable dans la région méditerranéenne et développer au maximum la coopération marine et maritime entre tous les pays riverains. Les ministres chargés des affaires maritimes de Bulgarie, de Croatie, de Chypre, de France, de Grèce, de Malte et de Palestine seront présents.
Les possibilités qu'offre la mer sont au cœur des efforts déployés pour promouvoir le succès de la croissance bleue. La Commission européenne a présenté son approche, qui repose sur un partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée, en mettant l’accent en particulier sur la promotion d’un développement économique inclusif et le renforcement de la coopération sectorielle. Le soutien financier total destiné aux pays voisins du sud de la Méditerranée entre 2007 et 2012 s’élève à 7,48 milliards d’euros1. La BEI a accru son soutien à la région au titre de la facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP). Entre fin 2002 et 2012, la BEI a fourni plus de 13 milliards d’euros de financements à des pays partenaires méditerranéens et mobilisé environ 35 milliards d’euros de capitaux supplémentaires en collaboration avec des institutions financières internationales, des agences bilatérales et le secteur privé afin de faire progresser l’intégration de la région. L’OMI dispose d'un mandat international visant à obtenir l’adoption des normes les plus élevées en matière de sûreté maritime, de sécurité et d'efficacité de la navigation ainsi qu'en matière de prévention et de contrôle de la pollution marine due aux navires.
«Je suis ravie de lancer aujourd’hui un processus de coopération renforcée dans l’intérêt de l’économie bleue de la région. En travaillant ensemble, ainsi qu’avec l’Union pour la Méditerranée, d’autres organisations régionales et tous les pays concernés, nous pouvons apporter une contribution à la démocratie, à la prospérité à long terme, à une croissance inclusive et au travail décent dans la région. Commençons par soutenir le développement de pôles d’activités maritimes en tant que plateformes permettant la participation d’acteurs multiples. Favorisons également la constitution d’un réseau d’établissements de formation maritime, en nous inspirant par exemple du projet phare dans la mer Baltique dont le but est de créer des pôles européens d’excellence pour l’éducation maritime. Dans une région comme la Méditerranée, c'est en travaillant dans un contexte transfrontalier et transsectoriel que nous pourrons agir plus efficacement et atteindre la masse critique indispensable», a affirmé la commissaire Maria Damanaki.
Andrew Winbow, de l’OMI, a pour sa part indiqué qu'«il est évident que le maintien et, dans la mesure du possible, le renforcement de la qualité et de la viabilité de l’environnement est un sujet essentiel. Cela exige non seulement la bonne gestion de ressources limitées mais aussi la prise en compte des impératifs antagonistes des divers utilisateurs de la mer. Deux principaux domaines d’action sont à considérer: d'une part, l'éducation, la formation et la diffusion d'informations et, d'autre part, le suivi et le contrôle, sous une forme ou sous une autre, afin de veiller à ce que les politiques et les pratiques requises soient respectées et mises en œuvre de manière efficace. À cet égard, il conviendra de recourir plus fréquemment à la technologie: la collecte de données et la surveillance par satellite, de même que l'application à venir de la navigation électronique, sont deux ressources qui peuvent être utiles à des fins de protection de l'environnement. En liaison avec les organisations compétentes de l’UE représentées à la conférence, l’OMI est prête à apporter son soutien aux États de la région afin d’assurer le futur durable auquel nous aspirons tous.»
Quant à Philippe de Fontaine-Vive, de la BEI, il a déclaré: «Nous devons saisir toutes les occasions de promouvoir de nouvelles synergies entre les politiques et les possibilités d'investissement. Notre objectif actuel est de déterminer les activités favorables au développement des compétences, à la création d’emplois, à la sécurité et à la sûreté, à la protection de l’environnement et à la «croissance bleue» dans la région, et de démarrer de telles activités. La BEI devrait s'appuyer sur le financement du secteur privé pour soutenir cet effort.»
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La carte de France des éoliennes en mer en 2030
Le syndicat professionnel France énergie éolienne dévoile les zones où pourraient être installés 80.000 MW d'éoliennes au large des côtes françaises, contre 3000 MW actuellement en projet.
Alors que le gouvernement a publié en début de semaine le cahier des charges de l'appel d'offres portant sur les futurs parcs éoliens en mer de Noirmoutier et du Tréport, le syndicat professionnel France énergie éolienne (FEE) a identifié les zones où pourraient être implantées des milliers d'éoliennes dans les vingt prochaines années. Une carte que l'organisme va présenter à l'État.
Car, à la différence du Royaume-Uni qui a un plan très ambitieux, la France, pourtant forte du deuxième gisement éolien en Europe, n'a pour l'heure pas planifié le déploiement de l'éolien en mer au-delà des deux appels d'offres qui viennent d'être lancés. «Nous prévoyons la mise en service du premier appel d'offres (les quatre parcs de Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Nazaire et Saint-Brieuc soit 2000 MW au total) en 2020», expose Jean-François Petit, directeur chez Eole Res et membre de la commission «offshore» de FEE. Et encore, dans le meilleur des cas, estime-t-il. Car des recours juridiques pourraient bien aboutir à «zéro mégawatt d'éolien marin en 2020», alors que l'objectif du Grenelle, toujours officiellement d'actualité, est de 6000 MW en 2020.
Les professionnels de l'éolien ont identifié un gisement potentiel de 80.000 MW au large des côtes françaises. 80.000 MW représentent 13.000 turbines de 6 MW comme en construisent Siemens ou Alstom. FEE estime que, pour des raisons d'acceptabilité, les éoliennes devront être plantées au-delà de dix kilomètres de la côte. «Nous avons tenu compte des servitudes de navigation, de la Défense nationale, des sémaphores» pour identifier les zones favorables, explique Philippe Gouverneur, le «M. Offshore» de la FEE et «restreint ces zones à des fonds de 50 mètres maximum». C'est pour cette raison ainsi qu'à cause «d'une géophysique difficile» qu'aucune zone n'a été identifiée sur le flanc ouest de la Bretagne, et que seules deux l'ont été en Méditerranée. Au-delà de 50 mètres de profondeur, les coûts de pose des fondations sont excessifs. Quant aux éoliennes flottantes, elles relèvent encore de la recherche et développement.
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Le 8 mars 2013
Entre les hydroliennes et les éoliennes, les extractions de granulats et les aires protégées, les pêcheurs craignent pour leur activité.
'C'est une véritable pagaille. Nous ne savons plus où donner de la tête en raison des sollicitations et des avis qui nous parviennent de tous les côtés. Il faudrait que nous puissions y voir clair, avant tout dans l'intérêt des pêcheurs.”
Au comité régional des pêches et des cultures marines de Basse-Normandie, son président, Daniel Lefèvre, et sa secrétaire générale, Béatrice Harmel, arrivent encore à réagir avec calme et bonne humeur à une situation qui, dans le fond, suscite chez eux de véritables inquiétudes. Ce dont il s’agit ? De la profusion incontrôlée des projets maritimes à caractère environnemental qui depuis quelques années concernent les eaux fréquentées par les pêcheurs bas-normands. “Malheureusement pour nous”, fait remarquer Béatrice Harmel sur un ton mi-amusé, mi-désolé, “il se trouve qu’au large de nos côtes, nous avons à la fois le vent, les courants forts et les faibles profondeurs.”
“Dans le plus grand désordre”
Et comme si tout cela ne suffisait pas, un projet d’aire marine protégée est toujours à l’étude dans la zone de l’ouest-Cotentin. Enfin, cerise sur ce gâteau, peu digeste au goût des pêcheurs, il est à nouveau question d’une activité d’extraction de granulats pour l’industrie du bâtiment dans les fonds marins, en Manche-est. Ce qui peut avoir des effets néfastes sur la faune locale.”Tout cela apparaît dans le plus grand désordre, car il n’existe aucune procédure claire pour gérer ces projets. Localement, d’ailleurs, les administrations de l’Etat comme la préfecture maritime ne disposent pas d’instructions pour agir.“ Alors, le comité régional des pêches redoute que les professionnels fassent les frais de tous ces projets en mer, bien que leurs promoteurs aient à chaque fois pris soin d’aller les voir pour recueillir leur avis.
“Nous sommes dans un climat de compétition pour l’espace. Si rien ne change, les pêcheurs auront de plus en plus de mal à exercer leur métier, à cause des zones qu’ils devront éviter.” A ce propos, leurs craintes portent sur l’apparition d’un phénomène insidieux de mitage.“Pour éviter cela, nous voulons pouvoir disposer d’une vision à quinze ans grâce à une planification des divers projets dans le temps.”
Quant aux futures aires marines protégées, la profession redoute qu’elles ne se transforment en sanctuaires où toute pêche serait exclue le temps de permettre à la ressource de se reconstituer et à la biodiversité d’être préservée.
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7 mars 2013
Mer du Nord : Projets d'aquaculture offshore dans les parcs éoliens allemands
Le programme allemand : ce n’est pas du vent, c'est du lourd !!!
En Mer du Nord, l’Allemagne planifie sa croissance bleue en expérimentant l'aquaculture en pleine mer au coeur de la Mer du Nord !!!
Au sein du projet "Offshore aquaculture", l'équipe de recherche dirigée par Bela H. Buck, de l'AWI, examine les meilleurs emplacements pour l'aquaculture ainsi que les organismes appropriés à une telle culture. "Les parcs éoliens en mer sont souvent construits loin de la côte. Dans ces régions, le vent souffle plus fort et les courants sont très différents de ceux de la zone côtière. Tous les poissons, crustacés ou algues ne peuvent pas s'épanouir dans ces conditions difficiles. Ainsi, certaines espèces d'algues sont trop délicates et risqueraient de se déchirer lors d'une tempête en mer", indique M. Buck. Au sein de son équipe, il a donc été créé une liste d'organismes envisageables et, pour chaque espèce, ils ont décrit les conditions de température, de salinité et de nutriments nécessaires au bon développement des poissons, des crustacés ou des algues. Ces indicateurs ont ensuite été comparés par des scientifiques de l'Institut Johann Heinrich von Thünen (Brunswick, Basse-Saxe) avec des données issues de la baie d'Helgoland, qui ont créé des cartes montrant quelles espèces convenaient le mieux pour quel projet de parc envisagé ou déjà construit dans la zone économique exclusive (ZEE) de la mer du Nord.
"Pour un tel projet d'aquaculture, il n'y a pas encore de précédent juridique", explique Arkadiusz Mochtak, juriste. Le défi se trouve en fait dans la ZEE de la mer du Nord, où plusieurs législations se recouvrent ; il s'agit donc de faire coopérer le droit international, européen et national dans un cadre unique. En effet, concernant les installations en mer, il y a des juridictions très différentes. Plusieurs éléments doivent donc d'abord être clarifiés : à qui les développeurs potentiels d'aquacultures doivent s'adresser s'ils souhaitent développer un élevage de poissons, de mollusques ou de crustacés dans leurs parcs éoliens, quelles sont les demandes à effectuer et où celles-ci doivent-elles être adressées. Les juristes de Rostock ont pour objectif d'avoir clarifié dès 2015 toutes les conditions et exigences légales, afin de pouvoir par la suite juger de la rentabilité de l'aquaculture dans la ZEE de la mer du Nord. Il s'agit entre autres de sonder quelles normes environnementales concernant les fermes sous-marines et les organismes qui y vivent doivent être mises en place, et sous quelles conditions les produits peuvent être vendus.
Les chercheurs identifient également comme un problème majeur la question de savoir si les gestionnaires des parcs devraient être encouragés à tolérer une utilisation multifonctionnelle des installations dans l'espace relativement restreint de la mer du Nord. Les effets néfastes sur le milieu marin doivent en effet être maintenus aussi faibles que possible. L'objectif n'est pas seulement de s'approcher autant que possible d'une neutralité des émissions à l'échelle du parc, mais également de minimiser les risques pour la biodiversité, tels que les dégagements involontaires. Ceci s'avère particulièrement difficile pour l'élevage de poissons. En outre, selon ce que préconise la directive-cadre "Stratégie pour le milieu marin", l'approche anti-pollution doit être prolongée par une approche éco-systémique. "La ZEE de la mer du Nord, classée espace protégé Natura 2000 au niveau européen, ne doit en aucun cas être affectée. Ceci est déjà facilement réalisable grâce à un choix pertinent des sites, puisque que les parcs éoliens sont de toutes façons situés à l'extérieur des zones protégées", souligne Detlef Czybulka.
Pour en savoir plus : Institut Alfred Wegener (AWI)
Le programme allemand : ce n’est pas du vent, c'est du lourd !!!
En Mer du Nord, l’Allemagne planifie sa croissance bleue en expérimentant l'aquaculture en pleine mer au coeur de la Mer du Nord !!!
Eolien en mer : recherche d'un cadre législatif pour de l'aquaculture au sein des parcs
Source : BE Allemagne
Un groupe de chercheurs de la Faculté de droit de l'Université de Rostock (Mecklembourg-Poméranie occidentale), sous la direction de Detlef Czybulka, apporte son expertise à l'Institut Alfred Wegener (AWI) pour la recherche polaire et marine de Bremerhaven (Brême), membre de la Communauté Helmholtz. Il s'agit de statuer sur certains aspects juridiques de l'aquaculture au sein des parcs éoliens en mer, qui consiste à développer des élevages de poissons, de crustacés ou encore d'algues entre les fondations sous-marines des éoliennes. A Bremerhaven, les scientifiques ont mis au point depuis plus de dix ans différentes technologies d'aquaculture offshore. L'AWI est un leader mondial dans ce domaine.
Au sein du projet "Offshore aquaculture", l'équipe de recherche dirigée par Bela H. Buck, de l'AWI, examine les meilleurs emplacements pour l'aquaculture ainsi que les organismes appropriés à une telle culture. "Les parcs éoliens en mer sont souvent construits loin de la côte. Dans ces régions, le vent souffle plus fort et les courants sont très différents de ceux de la zone côtière. Tous les poissons, crustacés ou algues ne peuvent pas s'épanouir dans ces conditions difficiles. Ainsi, certaines espèces d'algues sont trop délicates et risqueraient de se déchirer lors d'une tempête en mer", indique M. Buck. Au sein de son équipe, il a donc été créé une liste d'organismes envisageables et, pour chaque espèce, ils ont décrit les conditions de température, de salinité et de nutriments nécessaires au bon développement des poissons, des crustacés ou des algues. Ces indicateurs ont ensuite été comparés par des scientifiques de l'Institut Johann Heinrich von Thünen (Brunswick, Basse-Saxe) avec des données issues de la baie d'Helgoland, qui ont créé des cartes montrant quelles espèces convenaient le mieux pour quel projet de parc envisagé ou déjà construit dans la zone économique exclusive (ZEE) de la mer du Nord.
"Pour un tel projet d'aquaculture, il n'y a pas encore de précédent juridique", explique Arkadiusz Mochtak, juriste. Le défi se trouve en fait dans la ZEE de la mer du Nord, où plusieurs législations se recouvrent ; il s'agit donc de faire coopérer le droit international, européen et national dans un cadre unique. En effet, concernant les installations en mer, il y a des juridictions très différentes. Plusieurs éléments doivent donc d'abord être clarifiés : à qui les développeurs potentiels d'aquacultures doivent s'adresser s'ils souhaitent développer un élevage de poissons, de mollusques ou de crustacés dans leurs parcs éoliens, quelles sont les demandes à effectuer et où celles-ci doivent-elles être adressées. Les juristes de Rostock ont pour objectif d'avoir clarifié dès 2015 toutes les conditions et exigences légales, afin de pouvoir par la suite juger de la rentabilité de l'aquaculture dans la ZEE de la mer du Nord. Il s'agit entre autres de sonder quelles normes environnementales concernant les fermes sous-marines et les organismes qui y vivent doivent être mises en place, et sous quelles conditions les produits peuvent être vendus.
Les chercheurs identifient également comme un problème majeur la question de savoir si les gestionnaires des parcs devraient être encouragés à tolérer une utilisation multifonctionnelle des installations dans l'espace relativement restreint de la mer du Nord. Les effets néfastes sur le milieu marin doivent en effet être maintenus aussi faibles que possible. L'objectif n'est pas seulement de s'approcher autant que possible d'une neutralité des émissions à l'échelle du parc, mais également de minimiser les risques pour la biodiversité, tels que les dégagements involontaires. Ceci s'avère particulièrement difficile pour l'élevage de poissons. En outre, selon ce que préconise la directive-cadre "Stratégie pour le milieu marin", l'approche anti-pollution doit être prolongée par une approche éco-systémique. "La ZEE de la mer du Nord, classée espace protégé Natura 2000 au niveau européen, ne doit en aucun cas être affectée. Ceci est déjà facilement réalisable grâce à un choix pertinent des sites, puisque que les parcs éoliens sont de toutes façons situés à l'extérieur des zones protégées", souligne Detlef Czybulka.
Pour en savoir plus : Institut Alfred Wegener (AWI)
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Pour aller plus loin
Le 14 mars 2013
Europe : Planification de la croissance bleue
Contexte
L’Union européenne vise à devenir une économie intelligente, durable et inclusive d’ici à 2020. Les secteurs maritimes sont des domaines ouverts à l’innovation, à la croissance durable et à la création d’emplois qui devraient contribuer à la réalisation de cet objectif. Comme cela est exposé dans la communication intitulée «La croissance bleue: des possibilités de croissance durable dans les secteurs marin et maritime» (voir l’IP/12/955), la proposition présentée aujourd’hui est un ressort essentiel de l’ambition ainsi affichée de développer l’économie bleue de l’Union européenne.
La planification de l’espace maritime est un processus transparent et exhaustif fondé sur la participation des parties prenantes, ainsi que sur l’analyse et la planification des lieux et des moments où il est opportun de mener des activités en mer. L’objectif est de déterminer la manière la plus efficace et la plus durable d’exploiter l’espace maritime, maintenant et à l’avenir. En 2008, la Commission a publié sa communication intitulée «Feuille de route pour la planification de l’espace maritime: élaboration de principes communs pour l’Union européenne», suivie, en 2010, d’une communication intitulée «Planification de l’espace maritime dans l’UE – bilanet perspectives d’évolution», qui a ouvert la voie à la proposition présentée aujourd’hui.
La proposition devrait avoir pour effet la prise en considération à un stade précoce, dans les activités économiques, de la nécessité de protéger les ressources naturelles, ainsi que des risques liés au changement climatique et des risques naturels auxquels les zones côtières sont particulièrement vulnérables. Cela présente des avantages sur le plan économique, étant donné que les ressources naturelles constituent une base essentielle pour des activités telles que la pêche et l’aquaculture, qui ne sont concevables que dans des mers propres. Les nouveaux instruments contribueront également à améliorer la mise en œuvre de la législation de l’UE en matière d’environnement, à savoir notamment la directive cadre «stratégie pour le milieu marin» et la directive «Habitats».
La gestion intégrée des zones côtières est un instrument qui permet de coordonner tous les processus stratégiques touchant la zone côtière grâce à un traitement coordonné des interactions terre-mer afin de veiller à ce que leur développement s’inscrive dans la durabilité. Cet instrument permet de s’assurer que les décisions en matière de gestion ou de développement sont prises de manière cohérente dans l’ensemble des secteurs. Une recommandation de 2002 sur la gestion intégrée des zones côtières définit les principes d’une bonne planification et d’une bonne gestion des zones côtières, ainsi que les meilleurs moyens de les mettre en œuvre. Par ailleurs, l’Union européenne est partie contractante à la convention de Barcelone, dont le protocole sur la gestion intégrée des zones côtières, entré en vigueur en mars 2011, confère à la gestion intégrée des zones côtières un caractère obligatoire pour les États membres riverains de la Méditerranée.
La proposition de la Commission va maintenant être examinée par le Conseil de l’Union européenne et par le Parlement européen. Une fois adoptée, cette nouvelle initiative aura force de loi dans l’Union européenne.
Cliquer Ici pour télécharger le document de base sur la planification de la croissance bleue "Affaires maritimes : Planification de l’espace maritime dans l’UE – Bilan et perspectives d’évolution"
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La Commission adopte des mesures visant à soutenir la croissance bleue grâce à une gestion durable des zones marines et côtière
Source : Commission européenne
Communiqué de presse
Bruxelles, le 13 mars 2013
La Commission adopte des mesures visant à soutenir la croissance bleue grâce à une gestion durable des zones marines et côtières
La Commission a présenté aujourd’hui une proposition visant à améliorer la planification des activités maritimes en mer et la gestion des zones côtières. Cette proposition, qui prend la forme d’un projet de directive, vise à mettre en place un cadre européen commun pour la planification de l’espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières dans les États membres de l’UE, en vue de garantir une croissance durable des activités maritimes et côtières, ainsi qu’une utilisation durable des ressources en mer et sur les côtes.
Mme Maria Damanaki, membre de la Commission européenne chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré ce qui suit: «Ce que nous proposons aujourd’hui, c’est une nouvelle étape pour la politique maritime intégrée de l’Union européenne et un nouvel instrument pour notre stratégie de croissance bleue. En facilitant à la fois le développement durable et les investissements dans les activités maritimes, la directive contribuera à concrétiser le potentiel que représente l’économie bleue de l’Europe en matière de croissance et d’emploi.»
M. Janez Potočnik, membre de la Commission chargé de l’environnement, a déclaré à cet égard: «Cette initiative contribuera à ce que les 200 millions de citoyens de l’UE qui résident dans des régions côtières puissent vivre dans un environnement sain et bénéficient de meilleures conditions de vie. Elle devrait également contribuer à la préservation de zones littorales et d’écosystèmes à la fois uniques et variés, qui constituent des habitats d’une valeur inestimable pour les plantes et les animaux.»
Les activités humaines et économiques telles que la production d’énergie éolienne en mer, la pose de câbles et de réseaux de canalisations sous-marins, le transport maritime, la pêche et l’aquaculture s’intensifient dans les eaux marines et les zones côtières, or une coordination insuffisante peut engendrer une concurrence pour l’espace disponible et de fortes pressions sur des ressources qui sont précieuses. Les mesures proposées imposeront aux États membres d’établir une cartographie de ces activités dans le cadre de programmes de planification de l’espace maritime, de manière à parvenir à une exploitation plus efficace des mers, ainsi que de concevoir des stratégies de gestion des zones côtières permettant une coordination des mesures entre les différents domaines d’action dont relèvent les activités dans les zones côtières. Pour respecter les exigences minimales figurant dans la proposition de directive, les États membres devront s’assurer que leur planification de l’espace maritime et leur gestion des zones côtières soutiennent une croissance durable, tout en y associant les parties prenantes concernées et en coopérant avec les États voisins.
L’application cohérente de la planification de l’espace maritime et de la gestion intégrée des zones côtières devrait améliorer la coordination entre les activités terrestres et maritimes. Une meilleure coordination aurait des effets bénéfiques dans des domaines tels que le raccordement des installations de production d’énergie éolienne en mer aux réseaux énergétiques à terre, ou les travaux d’infrastructure visant à protéger les franges côtières contre l’érosion et le changement climatique qui ont aussi une incidence sur les activités dans les eaux côtières.
L’utilisation d’un instrument unique en vue d’assurer un équilibre entre les différents intérêts en jeu devrait en outre permettre de renforcer la sécurité pour les investisseurs et de réduire les charges administratives pesant sur les opérateurs, ainsi que sur les pouvoirs publics nationaux, tout en préservant les services écosystémiques. À l’heure actuelle, dans certains pays, il est nécessaire de s’adresser à plusieurs services administratifs (jusqu’à huit) pour obtenir l’autorisation d’ouvrir une installation aquacole. Le principe du guichet unique proposé dans la directive permettra de reléguer aux oubliettes cette complexité administrative et d’économiser du temps et de l’argent. Selon les estimations, le renforcement de la sécurité économique et l’allègement de la charge administrative permettront de dégager environ 1,6 milliard d’avantages économiques pour l’ensemble de l’UE, particulièrement au bénéfice des PME. Des études ont également montré que, par exemple, l’accélération des investissements dans les parcs d’éoliennes et les activités aquacoles pourrait générer, d’ici à 2020, entre 60 millions € (dans le cas d’une accélération sur un an) et 600 millions € (dans le cas d’une accélération sur trois ans).
Pour de plus amples informations :
(Allemagne n'a pas attendu le programme de planification communautaire)
La Commission européenne a présenté ce mercredi 13 mars, une proposition visant à améliorer la planification des activités en mer et la gestion des zones côtières.
Cette proposition, qui prend la forme d’un projet de directive, vise à mettre en place un cadre européen commun pour la planification de l’espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières dans les États membres de l’Unio Européenne. Objectif : garantir une croissance durable et une utilisation durable des ressources en mer et sur les côtes.
Croissance bleue
« Ce que nous proposons, c’est une nouvelle étape pour la politique maritime intégrée de l’Union européenne et un nouvel instrument pour notre stratégie de croissance bleue », a expliqué Maria Damanaki, membre de la Commission européenne chargé des Affaires maritimes et de la pêche. « En facilitant à la fois le développement durable et les investissements dans les activités maritimes, la directive contribuera à concrétiser le potentiel que représente l’économie bleue de l’Europe en matière de croissance et d’emploi. »
Janez Potočnik, membre de la Commission chargé de l’Environnement est sur la même longueur d’onde. « Cette initiative contribuera à ce que les 200 millions de citoyens de l’UE qui résident dans les régions côtières puissent vivre dans un environnement sain et bénéficier de meilleures conditions de vie. Elle devrait également contribuer à la préservation de zones littorales et d’écosystèmes à la fois uniques et variés, qui constituent des habitats d’une valeur inestimable pour les plantes et les animaux. »
Meilleure coordination
En présentant ce projet de directive, la Commission européenne anticipe sur le développement des activités humaines et économiques telles que la production d’énergie éolienne en mer, la pose de câbles et de réseaux de canalisations sous-marins, le transport maritime, la pêche et l’aquaculture... « Une coordination insuffisante peut engendrer une concurrence pour l’espace disponible et de fortes pressions sur des ressources qui sont précieuses. Les mesures proposées imposeront aux États membres d’établir une cartographie de ces activités dans le cadre de programmes de planification de l’espace maritime », indique la Commission.
Son but ? « Parvenir à une exploitation plus efficace des mers […] Les États membres devront s’assurer que leur planification de l’espace maritime et leur gestion des zones côtières soutiennent une croissance durable, tout en y associant les parties prenantes concernées et en coopérant avec les États voisins. »
Guichet unique
L’utilisation d’un instrument unique en vue d’assurer un équilibre entre les différents intérêts en jeu « devrait permettre de renforcer la sécurité pour les investisseurs et réduire les charges administratives pesant sur les opérateurs, ainsi que sur les pouvoirs publics nationaux ». Actuellement, dans certains pays, il est nécessaire de s’adresser à plusieurs services administratifs (jusqu’à huit) pour obtenir l’autorisation d’ouvrir une installation aquacole. « Le principe du guichet unique, proposé dans la directive, permettra de reléguer aux oubliettes cette complexité administrative et d’économiser du temps et de l’argent. »
Selon les estimations, le renforcement de la sécurité économique et l’allégement de la charge administrative « permettront de dégager environ 1,6 milliard d’euros d’avantages économiques pour l’ensemble de l’UE, particulièrement au bénéfice des PME ». Des études ont également montré que, par exemple, « l’accélération des investissements dans les parcs d’éoliennes et les activités aquacoles pourrait générer, d’ici à 2020, entre 60 millions d’€ (dans le cas d’une accélération sur un an) et 600 millions d’€ (dans le cas d’une accélération sur trois ans) ».
Zones côtières vulnérables
En 2008, la Commission a déjà donné sa « Feuille de route pour la planification de l’espace maritime : élaboration de principes communs pour l’Union européenne », suivie, en 2010, d’une communication intitulée « Planification de l’espace maritime dans l’UE – bilan et perspectives d’évolution », qui a ouvert la voie à la proposition présentée ce mercredi 13 mars. Cette nouvelle proposition « devrait avoir pour effet la prise en considération, à un stade précoce, de la nécessité de protéger les ressources naturelles, ainsi que des risques liés au changement climatique et des risques naturels auxquels les zones côtières sont particulièrement vulnérables ».
Les nouveaux instruments de gestion contribueront également à améliorer la mise en œuvre de la législation de l’UE en matière d’environnement, à savoir notamment la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin » et la directive « Habitats ». La proposition de la Commission va maintenant être examinée par le Conseil de l’Union européenne et par le Parlement européen.
Jean-Pierre BUISSON.
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Maria Damanaki, commissaire européenne à la Pêche et aux Affaires maritimes, et Janez Potocnik, son homologue à l’Environnement, ont présenté, le mercredi 13 mars, une proposition de directive, visant à mieux planifier l’espace marin.
L’objectif affiché par la Commission est de mieux coordonner les différentes activités économiques en mer : production d’énergie éolienne, pose de câbles et canalisations sous-marines, transport maritime, pêche et aquaculture. Cela par la mise en place d’une cartographie des activités pour arriver à « une exploitation plus efficace des mers ».
Il s’agit de « renforcer la sécurité pour les investisseurs » qui, dans certains pays, doivent s’adresser à plusieurs services administratifs pour, par exemple, obtenir l’autorisation d’ouvrir une ferme aquacole. La Commission propose de généraliser le principe d’un guichet unique.
Cette proposition de directive, qui doit encore être discutée par le Parlement et le Conseil, se place dans la lignée de la directive-cadre sur le milieu marin, qui vise le bon état écologique des mers en 2020, et de la croissance bleue promue par Maria Damanaki lors du dernier salon Euromaritime.
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L’Europe accélère le pas de la transition énergétique
Source : Journal de l'Environnement
L'Europe veut investir 200 milliards dans les infrastructures énergétiques.
Le Parlement européen vient d’adopter un règlement autorisant la construction, à marche forcée, de grandes infrastructures énergétiques. En contrepartie de ses financements, la Commission imposerait aux Etats membres des procédures de concertation accélérées. Tout cela en protégeant l’environnement. Une quadrature du cercle?
Dans l’indifférence médiatique, le Parlement européen a adopté, mardi 12 mars, un texte qui pourrait sensiblement modifier le paysage énergétique européen. A une écrasante majorité, les euro-députés ont donc adopté le projet de règlement sur les orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes. Derrière ce titre rébarbatif se cache, ce qui est présenté par la Commission comme un véritable accélérateur de la transition énergétique européenne.
Ce n’est pas un scoop, l’Europe devra réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2020. Et la commissaire à l’action climatique milite vivement pour que l’effort soit poursuivi en 2030 (-40%) et 2050 (-80%). Cela implique, poursuit Bruxelles, de développer considérablement les énergies renouvelables décentralisées et donc les réseaux qui devront transporter électricité, biogaz et chaleur des sites de production aux centres de consommation. Les futurs champs géants d’éoliennes de mer du Nord devant alimenter le sud de l’Allemagne sont le plus célèbre exemple de cette nouvelle organisation du système énergétique communautaire. Renforcer les réseaux, surtout transfrontaliers, permettra en outre de fluidifier les marchés européens de l’électricité et du gaz, autre antienne bruxelloise.
Au cours des 10 prochaines années, la Commission estime que l’Europe devra investir 140 milliards d’euros dans la construction de lignes de transport d’électricité, d’infrastructures de stockage et de réseaux intelligents de distribution et 70 Md€ pour des gazoducs, des terminaux méthaniers, des capacités de stockage de gaz. Bruxelles estime aussi que 2,5 milliards devront être consacrés à la construction de «carboducs», des pipelines véhiculant le CO2, depuis les usines jusqu’aux sites d’injection. Par rapport à la décennie précédente, l’Europe va devoir accroître de 30% ses investissements dans le gaz et doubler ceux dans l’électricité.
Hélas, déployer des réseaux de transport d’électricité ou de gaz sur des centaines de kilomètres n’est pas chose aisée. «La ligne Cotentin-Maine a été construite en un an, mais a nécessité 7 ans de procédure. Si nous voulons être dans les temps pour réaliser la transition énergétique, il faudra rationnaliser ces procédures», rappelle Dominique Maillard, président de RTE [JDLE].
C’est précisément l’objectif du règlement adopté mardi 12 mars. Finalisé il y a deux ans déjà, le texte apporte deux nouveautés par rapport au corpus réglementaire actuel. D’une part, ces projets d’infrastructures énergétiques pourront être co-financés par l’Union européenne. D’ici 2020, l’UE prévoit de consacrer 9,1 Md€ aux infrastructures énergétiques au titre du «mécanisme pour l’interconnexion en Europe» (MIE).
Mais cela n’ira pas tout seul. Les projets pouvant bénéficier des subsides communautaires (qui pourront représenter jusqu’à 80% du coût des travaux) devront remplir plusieurs critères. D’une part, figurer sur la liste des projets d’intérêt commun, dont la liste doit être arrêtée par Bruxelles avant le mois d’août 2013. Cette liste ne comprendra que des projets jugés économiquement non rentables situés dans l’un des 14 corridors définis par la Direction de l’énergie.
Ces projets bénéficieront, en outre, de systèmes d’autorisation à grande vitesse: pas plus de trois ans, annonce la Commission. Pour ce faire, chaque Etat membre désignera une autorité unique qui coordonnera la procédure et prendra une décision globale. Ce nouveau type de procédure (à créer) «réduira les frais administratifs des projets européens d’environ 30% en moyenne pour les promoteurs et d’environ 45% pour les autorités», estime Bruxelles.
Audacieux, ce nouveau type de procédure ne laisse pas d’inquiéter, tant ses principes semblent contradictoires: le public devra être associé le plus en amont possible au montage du projet; lequel devra scrupuleusement respecter les législations protégeant les sites Natura 2000, les zones protégées, la biodiversité, etc. Tout cela en allant deux à trois fois plus vite qu’aujourd’hui. Un cahier des charges qui ressemble à la résolution de la quadrature du cercle.
Ce qui n’effraie pas les députés allemands. Les élus au Bundestag vont prochainement examiner un projet de loi visant à faire passer en force les réseaux de transport d’électricité qui relieront les champs d’éoliennes de la mer du Nord au sud du pays. Pour réussir l'Energiewende, les gestionnaires de réseaux de transport d’électricité doivent tirer 2.800 km de lignes. Des réseaux dont le développement est entravé par de multiples contestations locales.
Pour faire passer de 10 à 4 ans la durée de construction, Berlin entend transférer une partie des compétences des Länder à l’Etat fédéral. Le texte défendu par le ministre allemand de l'économie, Philipp Rösler, prévoit aussi que la Cour administrative fédérale soit la seule instance compétente en cas de litiges.
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Questions et réponses sur la proposition de directive sur la planification de l'espace maritime et la gestion intégrée du littoral
Source : Commission Européenne
Pourquoi la Commission propose une directive-cadre sur la planification de l'espace maritime et la gestion intégrée du littoral?
L'utilisation non coordonnée des zones côtières et maritimes est actuellement résultant en compétition pour l'espace maritime et côtier et l'utilisation inefficace des ressources marines et côtières. En cours d'incertitudes et un manque de prévisibilité en ce qui concerne l'accès approprié à l'espace maritime ont créé un climat d'affaires sous-optimale pour les investisseurs. Avec une demande rapidement croissante de l'espace maritime pour de nouvelles activités, telles que l'énergie renouvelable et les installations d'aquaculture, l'UE doit veiller à une planification cohérente des activités maritimes en mer. L'utilisation accrue des zones côtières et marines ainsi que les risques liés au changement climatique et aux risques naturels auxquels les zones côtières sont extrêmement vulnérables, mettre la pression sur les ressources côtières et marines. Ils nécessitent une gestion intégrée et cohérente pour assurer une croissance durable et de préserver les écosystèmes marins pour les générations futures.
Transfrontalier de coopération en matière de planification de l'espace maritime (MSP) et la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) dans les régions maritimes de l'UE et des sous-régions est essentiel que les écosystèmes marins, zones de pêche, les aires marines protégées ainsi que des infrastructures maritimes, tels que les câbles, pipelines, les routes maritimes, les installations pétrolières, gazières et du vent, etc courir à travers les frontières nationales. La planification des investissements importants et des processus politiques applicables dans les bassins de la mer doit être considérée sur une base transfrontalière. Par exemple, les réseaux d'énergie en mer sont nécessaires pour le développement de sources d'énergie renouvelables. Pourtant, la coordination entre les États membres est loin d'être systématique, et les incohérences actuelles entre les systèmes existants de prévenir efficacement la planification transfrontalière.
Le risque est également élevé que les États membres mettent en place une multitude de systèmes différents opérant dans différentes échelles de temps qui rendent la coopération transfrontalière presque impossible.
Qu'est-ce que les États membres doivent faire pour mettre en œuvre la directive?
Les États membres seront invités à élaborer les plans d'aménagement maritime, qui permettra de cartographier les activités humaines existantes et d'identifier leur développement futur plus efficace spatial en mer, et de développer des stratégies intégrées de gestion des zones côtières qui assurent une gestion coordonnée de ces activités humaines dans les zones côtières. Ils devront satisfaire à des exigences minimales qui sont de nature procédurale: développer des plans d'aménagement et maritimes stratégies intégrées de gestion des zones côtières, et mettre en place appropriée de la coopération transfrontalière entre eux.
Les propositions des États membres respecte les prérogatives d'adapter le contenu des plans et des stratégies à la spécificité de leurs priorités économiques, sociales et environnementales, ainsi que leurs les objectifs des politiques sectorielles et des traditions juridiques. Les détails de la planification et de la détermination des objectifs de gestion sont confiées aux États membres. L'Union européenne ne prendra pas part à ces processus.
L'objectif de l'action incombe aux États membres de mettre en place un ou plusieurs processus qui couvrent le cycle complet de l'identification des problèmes, la collecte d'informations, la planification, la prise de décision, la gestion, le suivi de la mise en œuvre, et la participation des parties prenantes.
Quelle est la proposition relative à l'Europe de la Commission Stratégie 2020 et l'initiative Croissance bleue?
Secteurs maritimes sont actives dans des domaines émergents où l'innovation, la croissance durable et l'emploi contribue à l'objectif UE 2020. MSP et ICM peut stimuler la croissance maritime en facilitant le développement des secteurs de croissance bleus, comme les énergies renouvelables, l'aquaculture ou le tourisme maritime, dans un contexte de concurrence accrue pour l'espace et les ressources des écosystèmes limitées.
MSP et ICM augmenter la stabilité, la transparence et la prévisibilité du climat d'investissement, où ils sont mis en œuvre. MSP et ICM donnera aux opérateurs la certitude de développement économique possible, les processus politiques en vigueur et les procédures nécessaires. Le risque d'investissement est retardé ou plans devant être changé de façon répétitive sera réduite.
Une réduction de 1% des coûts conduit à des effets économiques positifs allant de 170 millions d'euros à 1,3 milliard d'euros d'ici 2020. Par ailleurs, l'accélération des investissements dans les fermes éoliennes et d'aqua activités non agricoles par 1, 2 ou 3 ans sont susceptibles de générer entre 60 millions d'euros et plus de 600 millions d'euros en 2020.
La planification est une compétence des États membres. Est-ce que l'initiative entraînerait une trop loin des compétences de la Commission?
La Commission a toujours fermement déclaré que les États membres doivent conserver la pleine compétence de quoi et où planifier. Pour cette raison, la Commission propose une directive qui proportionnalité et de subsidiarité garanties en laissant la flexibilité de mise en œuvre à l'État membre.
Certains États membres ont déjà mis en processus MSP et ICM lieu. At-il été pris en compte par la Commission?
Certains États membres ont été les pionniers MSP et ICM et ont développé une planification efficace et des mécanismes de gestion des zones côtières. La Commission a travaillé en étroite collaboration avec les experts des États membres dans l'élaboration de sa proposition afin que les systèmes existants peuvent être intégrés de manière cohérente dans l'exigence minimale proposée par la Commission. Plus précisément, la directive prévoit sa transposition et la mise en œuvre de s'appuyer sur les règles nationales existantes et les mécanismes de la plus grande mesure possible. Pour ICM, les stratégies de gestion des zones côtières devrait s'appuyer sur les principes et les éléments énoncés dans les initiatives communautaires antérieurs tels que la recommandation du Conseil 2002/413/CE et décision du Conseil 2010/631/UE
États membres qui ont fait les premiers efforts pour développer MSP / ICM sera un avantage, et non pas dans une situation désavantageuse.
Est-ce que la proposition ajouter une nouvelle couche de complexité de la réglementation?
Au contraire, la gestion de l'espace maritime actuel est souvent une réglementation excessive et la complexité. Dans certains pays, on a besoin de communiquer avec jusqu'à 8 agences administratives avant d'avoir le permis pour un site aquacole. La complexité administrative a également empêché l'Europe d'installer plusieurs sites éoliens off-shore.
La transposition et la mise en œuvre de la directive permet aux États membres de coordonner leurs administrations sur la base d'une planification intégrée et de gestion. Cela constitue une simplification considérable des coûts et d'économie d'exercice de l'administration, ainsi que pour les investisseurs. L'utilisation d'un instrument unique pour équilibrer les activités maritimes et de l'espace disponible et de coordonner les politiques dans les zones côtières réduit la complexité de la réglementation et s'assure que les mesures proposées dans le cadre des objectifs spécifiques du droit communautaire existante (énergie renouvelable, autoroutes de la mer, les lois environnementales diverses , réforme de la politique commune de la pêche, etc) sont facilitées par le cours de planification globale pour une zone maritime donnée et la gestion intégrée des politiques applicables. Cela renforce également la cohérence avec simplifie et en fin de compte le cadre réglementaire général.
Par conséquent, maritimes Plans territoriaux et stratégies de gestion intégrée du littoral aidera à atteindre les objectifs de la directive sur les énergies renouvelables, les autoroutes de la mer initiative, plusieurs textes de lois sur l'environnement et la réforme de la politique commune de la pêche.
Est-ce que la directive impose de nouvelles obligations et de nouveaux objectifs aux politiques sectorielles nationales, comme les transports, l'énergie ou la pêche? Créons-nous doublons?
Maritimes et les plans d'aménagement intégrés des stratégies de gestion du littoral ne sera pas fixé de nouveaux objectifs de politique sectorielle. Ils visent à intégrer et à relier les objectifs définis par les politiques nationales ou régionales, à identifier des mesures pour prévenir les conflits entre les différents secteurs et à contribuer à la réalisation des objectifs de l'UE dans les politiques du secteur maritime.
MSP n'entraînera pas plus de restrictions ou la duplication des objectifs pour l'expédition. Il soutiendra la croissance du transport maritime à travers une organisation plus efficace de l'espace: par exemple pour les États membres seront en mesure de mieux coordonner les développements concernant les voies maritimes et les ports. Les coûts administratifs pour les compagnies maritimes diminuera car ils seront moins enclins à se bagarrer décisions imprévues, perdre du temps en raison de changements dans les routes maritimes inefficaces, ou subir l'incertitude concernant le calendrier de développement des infrastructures.
ICM contribuera à une meilleure coordination entre les différentes politiques et donc pas de créer des obligations supplémentaires, mais plutôt de faciliter la mise en œuvre de la législation existante et les obligations. Ceci est particulièrement pertinent car ICM traite de la terre et la mer en même temps. Les liens entre le «côté sec» (la terre) et «côté humide" (de la mer) de la côte sont telles que l'intégration des différentes politiques que l'adresse soit terrestre ou maritime devront faciliter la gestion des activités humaines dans les zones côtières, ce qui rend plus facile à réaliser objectifs dans différents domaines politiques.
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Le 18 février 2013
L'Europe bleue prend le chemin du Chili ?
Au Chili, deux associations environnementales, Greenpeace et Oceana, ont salué l’adoption de la nouvelle loi sur la pêche. Selon elles, la loi Longueira va vers une pêche plus durable. En effet, les 7 familles qui se partagent 93% des quotas de pêche devront maintenant respecter le fameux Rendement Maximal Durable (RMD). D'autre part, elles sont rassurées par le peu de rejet de poisson : plus de 90% des captures chiliennes partent à la farine ! Enfin, elles applaudissent l’interdiction du chalutage de fond dans ce pays bordé d’une fosse abyssale de plus de 6000 mètres....
Le Chili est devenu un grand pays minotier pendant la période Pinochet. Au moment de la dictature, période des grandes inégalités, la pêche s'est concentrée autour de quelques familles (avec l'empire Angellini qui à la fin des années 1980 "monopolisait" près de 2 millions de tonnes d'anchois, sardine et chinchard pour la farine....). Ensuite, les sociétés minotières ont organisé une véritable ruée sur le chinchard dans le centre du pays à partir des ports de Talcahuano et Coronel.
Le développement de l'activité minotière a favorisé le décollage de la salmoniculture chilienne puis sa croissance exponentielle pour atteindre aujourd'hui près de 800.000 tonnes/an de salmonidés (Saumon + Truite).
En Europe, l'industrie minotière jubile...
En Europe, l'industrie minotière jubile...
Après le vote du Parlement européen qui a accepté la réforme ultra-libérale de la pêche communautaire proposée par Bruxelles, les industriels de la farine de poisson se frottent les mains. Une véritable aubaine que tous ces rejets de poisson ramenés dans les ports ! l'IFFO, organisation internationale des producteurs de farine de poisson, s'est montré ravi de la décision des eurodéputés qui apporte de l'eau au moulin des industriels de la farine de poisson, des fabricants d'aliments piscicoles et en bout de chaine de l'aquaculture, un volet de la croissance bleue de l'UE : IFFO welcomes vote on fish discards as good for supply of fishmeal and fish oil
Au Chili, la privatisation de la mer signe la fin des petits pêcheurs
Beaucoup de petits pêcheurs disent que les droits de pêche accordés aux 7 familles pourraient signifier la fin de leur existence. Lire The Realnews : The Privatization of Chile's Sea
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Des financements adéquats
Monaco Blue Initiative : à la recherche de la "croissance bleue"
La Monaco Blue Initiative a été lancée en 2010 à l'initiative de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et est co-organisée par la Fondation Prince Abert II de Monaco et l'Institut Océanographique, Fondation Albert 1er, Prince de Monaco. Chaque année, ses membres se réunissent afin de débattre des défis mondiaux de la protection des océans. La Monaco Blue Initiative est une plateforme efficace pour la communication et l’échange entre les différents secteurs d’activité. Elle cherche à analyser et promouvoir les synergies possibles entre la protection des écosystèmes marins et le développement socio-économique.
Dans la suite des éditions précédentes, la MBI 2013 fera un point sur la situation des grands prédateurs, notamment le thon rouge et les requins, et discutera le rôle des AMP dans leur protection au regard du management durable des ressources marines. Cette thématique sera ensuite abordée dans le contexte plus large des pêcheries et aquacultures durables, ainsi que celui de l'intégration des écosystèmes marins et des AMP dans la dynamique de la "Croissance Bleue".
Aujourd'hui dimanche, est inscrite au programme une sortie de "whale-watching" dans le sanctuaire de Pelagos puis la soirée d'ouverture autour d'une première continentale du documentaire d'Albert Saladini, "Une Réserve, Des Hommes, Quel Avenir ?" sur la réserve marine de Scandola, Corse. Demain lundi toute une série de conférences est programmée de 9 à 17 heures, au Musée Océanographique de Monaco.
Une présentation plus complète de la MBI ainsi que le compte-rendu des trois premières éditions sont disponibles sur www.monacoblueinitiative.org
Le 4 juillet 2013
Croissance bleue : le PE croit à l’avenir des activités marines
Le Parlement européen se félicite de la communication de la Commission sur la croissance bleue (1) qui définit le potentiel de l’économie maritime et identifie les secteurs porteurs pour créer une croissance intelligente, durable et des emplois. Dans une résolution adoptée le 2 juillet, les députés soutiennent cette approche, précisent que l’économie marine s’inscrit pleinement dans la stratégie Europe 2020 pour la croissance et l’emploi et insistent sur le rôle essentiel des collectivités locales.
La stratégie de croissance bleue, qui fait partie de la politique maritime intégrée (PMI), favorisera la création de synergies et contribuera à la création d’emplois dans les secteurs maritimes. Les autorités locales, régionales et nationales sont dans ce cadre, des acteurs essentiels : c’est elles, insistent les députés, qui doivent créer les conditions nécessaires à une croissance durable en mettant en place des systèmes de planification spatiale de l’espace maritime, en modernisant les infrastructures, en assurant l’accès aux compétences professionnelles.
Les députés notent « avec inquiétude » que la marine de l’UE est toujours « encombrée » de procédures administratives et douanières excessives qui freinent la mise en place de l’espace unique des transports maritimes et empêchent le développement de ce secteur. Ils demandent une réglementation homogène de la navigation intracommunautaire et invitent à avancer sur les questions relatives aux autoroutes de la mer, à la sécurité maritime, au développement d’infrastructures portuaires et logistiques et à la réduction des pollutions.
Défis climatiques et transition énergétique : le PE souligne les possibilités offertes par la mer. Energie éolienne, marémotrice, houlomotrice et thermique des mers sont des secteurs à haut potentiel de développement économique et de création d’emplois. La Commission devrait présenter une communication sur ce sujet : les députés lui demandent d’aborder la question selon une approche globale qui permette d’offrir un bouquet énergétique durable. Ils mettent aussi en évidence le potentiel de l’exploitation des ressources minières marines mais soulignent que ces activités doivent être sérieusement encadrées.
Pas question, enfin, d’oublier les secteurs traditionnels de la pêche et de l’aquaculture dont le développement durable devrait contribuer à la sécurité alimentaire à long terme, à la réduction de la surpêche, à restaurer les stocks et à réduire la dépendance de l’UE à l’égard des importations. Quels que soient les secteurs, le PE rappelle que ces développements ne peuvent se faire au détriment des écosystèmes marins et demandent à la Commission d’actualiser la directive sur l’environnement marin.
Des financements adéquats
Le PE insiste : en période de réduction des investissements publics, il est « nécessaire et urgent » que tous les projets coûteux tels que ceux relatifs aux infrastructures dans les secteurs des transports, de l’énergie et des télécommunications, bénéficient d’un financement suffisant au cours de la période de programmation 2014-2020. Il invite les États membres à canaliser vers les projets de l’économie bleue les instruments financiers et financements européens disponibles et demande qu’une attention particulière soit accordée aux Etats membres renfloués ainsi qu’aux régions ultrapériphériques.
Environ 7 millions les emplois pourraient être générés par la croissance bleue d’ici 2020, mais, note le PE, cet objectif ne pourra être atteint que s’il est soutenu par des politiques de formation ciblées assurant la disponibilité d’une main d’oeuvre qualifiée et expérimentée.
Les députés notent en outre que l’UE dispose d’importantes capacités de recherche de haut niveau et soulignent, les apports futurs du programme Horizon 2020. Dans ce cadre, ils invitent la Commission à actualiser la stratégie européenne pour la recherche marine et maritime d’ici 2014, et à proposer des mesures concrètes pour améliorer les synergies et la diffusion des connaissances. Ils insistent, enfin, sur les perspectives prometteuses, en termes d’emplois et de ressources de la « biologie bleue ».
(1) COM(2012)0494
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Croissance bleue : gisement d’emplois en mer
Le Parlement européen a voté, aujourd’hui, un rapport sur la « croissance bleue », dont l’objectif est de développer le potentiel de croissance et de création d’emplois de la mer et du littoral.
La mer s’étend sur les deux tiers de la superficie du globe terrestre sans occuper une telle place dans les politiques publiques. Au sein de l’Union européenne, elle représente pourtant d’ores et déjà 5,4 millions emplois et une valeur ajoutée brute de 500 milliards d’euros par an.
Si la pêche, l’aquaculture, le tourisme et les transports sont des secteurs connus à développer, des activités émergeantes doivent être encouragées : énergies marines, ressources minérales, algoculture ou biotechnologies marines.
Pour Patrice Tirolien, membre de la commission développement régional, « cette stratégie doit se placer dans une approche intégrée et cohérente des territoires que nous défendons pour l’Europe. Par conséquent, les régions qui souhaitent axer leur développement autour de leur façade maritime doivent pouvoir trouver des leviers de croissance dans les crédits de la politique de cohésion ».
Isabelle Thomas, membre de la commission pêche, a insisté pendant les débats « il y a les activités multiséculaires comme la pêche et les nouvelles activités comme les énergies marines renouvelables. Il faut considérer l’ensemble de ces activités, et les rendre compatibles dans l’espace maritime. C’est le sens que je veux donner à la directive sur la planification de l’espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières dont je suis rapportrice pour avis ».
Enfin, Gilles Pargneaux, membre de la commission de l’environnement, a insisté pour que « cette stratégie se développe en concertation avec tous les acteurs : territoires, professionnels et ONG » ; « il en va de la vitalité du tissu économique et social de nos littoraux », conclut l’eurodéputé.
« Si elle est mise en œuvre d’ici 2020, la croissance bleue pourrait nous permettre d’atteindre 7 millions d’emplois et 600 milliards d’euros en valeur ajoutée brute. C’est donc un gisement de croissance à explorer », concluent les membres de la délégation socialiste française au Parlement européen.
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Croissance bleue - Améliorer la croissance durable dans le secteur marin, le transport maritime et le tourisme de l'Union
Parlement européen : Fiche de procédure
Parlement Européen : Texte adopté le 2 juillet 2013
2012/2297(INI) - 10/06/2013 Rapport déposé de la commission, lecture unique
Contenu du résumé
La commission des transports et du tourisme a adopté un rapport d’initiative de Spyros DANELLIS (S&D, EL) sur la croissance bleue: améliorer la croissance durable dans le secteur marin, le transport maritime et le tourisme de l'Union.
Les députés rappellent plus de 70% de la surface terrestre sont recouverts d'océans et de mers, qui peuvent jouer un rôle crucial afin de relever les défis à long terme auxquels l'Union est confrontée, tels que le changement climatique et la compétitivité mondiale.
Le présent rapport constitue la feuille de route du Parlement européen pour la promotion de la croissance bleue. Son but est de promouvoir la politique maritime intégrée (PMI) pour l'Union européenne.
Cadre général : les députés se félicitent de la communication de la Commission sur la croissance bleue, qui définit clairement le potentiel de l'économie maritime pour créer une croissance intelligente, durable et inclusive et générer des possibilités d'emploi. Ils estiment que la politique côtière et maritime doit également figurer dans le cadre général de la période de programmation 2014-2020, dans le but de poursuivre les objectifs définis dans la stratégie Europe 2020.
La commission parlementaire renouvelle son soutien à la PMI et souligne que la promotion de cette politique reste le meilleur moyen de renforcer la croissance bleue. Elle estime que la stratégie de croissance favorisera la création de synergies et l'élaboration de politiques coordonnées, ce qui apportera une valeur ajoutée européenne et contribuera à la création d'emplois dans les secteurs maritimes.
Les députés estiment que, pour favoriser la compétitivité des secteurs économiques maritimes de l'Union sur le marché mondial, les autorités locales, régionales, nationales et européennes doivent créer les conditions nécessaires à une croissance durable, et ce :
- en mettant en place des systèmes de planification de l'espace maritime,
- en modernisant les infrastructures,
- en créant un accès aux compétences professionnelles et en garantissant les financements, notamment via des initiatives, telles que les nouvelles règles de l'Union applicables aux fonds de capital-risque.
En ce qui concerne les financements, le rapport invite les États membres à canaliser vers les projets de l'économie bleue les instruments financiers et les financements européens disponibles. Il souligne également l’importance de tenir compte des besoins spécifiques des États membres renfloués, qui éprouvent des difficultés croissantes à entreprendre des projets coûteux, ainsi que des besoins des régions ultrapériphériques et insulaires qui souffrent de contraintes structurelles.
Clusters : le rapport appelle à un soutien fort de l'Union et des États-membres pour la création de clusters maritimes régionaux et transfrontaliers. Il insiste sur l'importance stratégique que ces clusters revêtent en tant que pôles d'excellence pour les activités économiques liées à la croissance bleue et sur leur potentiel en matière de partage des connaissances et des bonnes pratiques, de synergies entre les différents secteurs de l'économie bleue et d'attractivité pour les investissements.
Planification de l'espace maritime et gestion intégrée des zones côtières : les députés se félicitent de la proposition législative de la Commission pour la planification de l'espace maritime (PEM) et la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en tant que mesure nécessaire afin de gérer la hausse des activités marines et côtières et de protéger l'environnement marin. Ils rappellent que la PEM devrait entraîner une baisse des coûts pour les entreprises et une amélioration du climat d'investissement, alors que la GIZC facilitera la coordination des activités sur les côtes et entraînera une meilleure gouvernance générale de la zone côtière. Une approche adaptée est nécessaire afin de laisser aux États membres la possibilité de mettre en œuvre les lignes directrices européennes d'aménagement du territoire maritime et côtier en tenant compte des spécificités et besoins locaux, en liaison avec les autorités locales.
Les députés estiment nécessaire de renforcer l'interface terre-mer dans l'aménagement du territoire afin de garantir la continuité des activités humaines et de la chaîne logistique, et l'interconnexion entre les littoraux et leurs hinterlands.
La Commission est invitée à aider les États membres à lancer des plans visant à cartographier et à étudier les épaves et les sites archéologiques submergés qui sont un élément important du patrimoine historique et culturel de l'Union. La cartographie des fonds marins européens devrait être uniforme, de façon à ce que les différentes entités européennes intéressées aient accès à l'information.
Compétences et emploi dans le secteur maritime : les députés rappellent que l'emploi total dans l'économie bleue pourrait dépasser les 7 millions de postes d'ici 2020, pour peu qu'il soit soutenu par des politiques de formation assurant la disponibilité d'une main-d'œuvre mobile, dotée de qualifications et d'une expérience suffisantes. Ils appellent à améliorer les conditions de travail, de santé et de sécurité, dans l'intérêt des professions du secteur maritime et à renforcer la sécurisation des parcours professionnels de façon améliorer l'attractivité des professions liées à la croissance bleue.
La Commission est invitée à :
- veiller à ce que les initiatives telles que le «panorama européen des compétences» reflètent les besoins de l'économie bleue ;
- élaborer un plan d'action pour la promotion des professions qui sont directement ou indirectement liées à l'économie bleue, de façon à susciter des vocations;
- coopérer avec les représentants du secteur de l'économie maritime et les fournisseurs de formation pour instituer et financer des conseils sectoriels européens sur l'emploi et les compétences ;
- créer une initiative destinée à favoriser la mobilité des chercheurs, notamment dans les régions côtières et surtout dans les secteurs touristique, énergétique et biotechnologique, sur le modèle d'Erasmus.
- actualiser sa stratégie européenne pour la recherche marine et maritime d'ici à 2014;
- poursuivre ses recherches sur les incidences cumulées des utilisations humaines de l'environnement marin et des activités maritimes dans tous les secteurs ;
- assurer un suivi environnemental adéquat à long terme et à mener des recherches sur les systèmes d'alerte précoce;
- présenter les propositions législatives nécessaires pour la création de la «Blue Belt», dont la révision nécessaire du code des douanes de l'Union européenne, avant la fin de 2013;
- publier une communication sur les progrès, le développement et les perspectives des autoroutes de la mer ;
- intensifier ses efforts en vue de parvenir à un accord international sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant du transport maritime.
Tourisme maritime et côtier : le rapport invite les États membres à soutenir les initiatives de développement et de modernisation des infrastructures touristiques durables pour promouvoir de nouvelles formes de tourisme, en particulier l'écotourisme, l'agrotourisme et le tourisme de la pêche, ainsi que les sports nautiques durables. Il insiste également sur le fait que le secteur des croisières représente une ressource économique importante pour les ports européens et les communautés locales vivant à proximité.
Énergie bleue : le rapport note que le changement climatique est l'une des principales menaces pesant sur la biodiversité marine dans le monde et que les aspects énergétiques de toute stratégie de croissance bleue doivent être basés sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. La Commission est invitée à adopter une approche globale pour le développement des énergies marines, en exploitant les synergies entre l'énergie éolienne en mer et les autres formes d'énergies marines renouvelables.
Pêche et aquaculture : l'aquaculture représente déjà 80.000 emplois dans l'Union et pourrait considérablement renforcer les économies des communautés côtières. La Commission est invitée à promouvoir, dans ses prochaines orientations stratégiques pour l'aquaculture dans l'Union, l'aquaculture offshore, qui peut être combinée à des infrastructures d'énergie bleue, afin de réduire les pressions exercées par l'aquaculture hyperintensive sur les écosystèmes côtiers et sur d'autres activités.
La protection des frontières maritimes de l'Europe représente également un défi pour les États membres. L'Union devrait dès lors disposer de frontières maritimes sûres en vue de garantir la protection de l'environnement marin, le contrôle de la pêche et la lutte contre la pêche illégale. Le rapport souligne dès lors l'importance de la mise en place d'un corps de garde-côtes européen pour la coordination des opérations et de la surveillance en mer.
Exploitation minière marine : la Commission est invitée à accorder une attention particulière aux répercussions environnementales de l'exploitation des fonds marins, en particulier dans les environnements marins hautement sensibles, à soutenir les projets de recherche dans ce domaine, à appliquer le principe de précaution et à collaborer avec les autorités des pays tiers qui interviennent dans ce secteur pour tenter de combler les lacunes existantes en matière de connaissances scientifiques.
Biotechnologie bleue : le rapport souligne le potentiel de la biodiversité marine pour le secteur de la biotechnologie bleue, en particulier dans les eaux profondes encore largement inexplorées, mais insiste sur la nécessité d'explorer avec prudence cet écosystème extrêmement sensible. La Commission est invitée à définir clairement les problèmes et défis liés à la biotechnologie bleue et à adopter une approche scientifiquement saine basée sur le principe de précaution.
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Monaco Blue Initiative : à la recherche de la "croissance bleue"
Comment trouver l'équilibre entre le développement des activités économiques en mer, cette "croissance bleue" dont nous avons bien besoin et une meilleure protection des écosystèmes marins, que nous conduisons aujourd'hui à l'épuisement ? Quel modèle de gestion des océans peut résoudre ce paradoxe ? Ce sera le thème abordé aujourd'hui dimanche et demain lundi, les 23 et 24 juin au Musée océanographique de Monaco pour la 4ème édition de la Monaco Blue Initiative, par près de 70 personnalités internationales, autour de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et des Présidents des Républiques de Palau et des Kiribati.
Les grands acteurs de la protection des océans croiseront leurs points de vue et expériences de scientifiques, économistes, entrepreneurs, décideurs politiques pour faire un point sur la situation des grands prédateurs, notamment le thon rouge et les requins, discuter le rôle des Aires Marines Protégées dans leur protection au regard du management durable des ressources marines.
La Monaco Blue Initiative a été lancée en 2010 à l'initiative de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et est co-organisée par la Fondation Prince Abert II de Monaco et l'Institut Océanographique, Fondation Albert 1er, Prince de Monaco. Chaque année, ses membres se réunissent afin de débattre des défis mondiaux de la protection des océans. La Monaco Blue Initiative est une plateforme efficace pour la communication et l’échange entre les différents secteurs d’activité. Elle cherche à analyser et promouvoir les synergies possibles entre la protection des écosystèmes marins et le développement socio-économique.
Les premières discussions de la MBI se sont concentrées sur les grands prédateurs et ont mis en avant l'efficacité des Aires Marines Protégées (AMP) pour leur protection. Durant les trois dernières éditions, des acteurs majeurs et des parties prenantes de différentes sphères professionnelles (économique, politique, scientifique et environnementale) ont échangé ensemble sur le potentiel à la fois économique et environnemental des AMP.
Dans la suite des éditions précédentes, la MBI 2013 fera un point sur la situation des grands prédateurs, notamment le thon rouge et les requins, et discutera le rôle des AMP dans leur protection au regard du management durable des ressources marines. Cette thématique sera ensuite abordée dans le contexte plus large des pêcheries et aquacultures durables, ainsi que celui de l'intégration des écosystèmes marins et des AMP dans la dynamique de la "Croissance Bleue".
Aujourd'hui dimanche, est inscrite au programme une sortie de "whale-watching" dans le sanctuaire de Pelagos puis la soirée d'ouverture autour d'une première continentale du documentaire d'Albert Saladini, "Une Réserve, Des Hommes, Quel Avenir ?" sur la réserve marine de Scandola, Corse. Demain lundi toute une série de conférences est programmée de 9 à 17 heures, au Musée Océanographique de Monaco.
Une présentation plus complète de la MBI ainsi que le compte-rendu des trois premières éditions sont disponibles sur www.monacoblueinitiative.org
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Le 28 juillet 2013
Améliorer la gouvernance de l’espace maritime: un créneau de croissance bleue pour la Méditerranée
Source : Commission européenne
Bruxelles, le 11 juillet 2013
Selon une récente étude présentée par la Commission européenne, la mise en place de zones maritimes, et notamment de zones économiques exclusives (ZEE), en Méditerranée favoriserait la croissance bleue dans l’Union européenne et contribuerait à d’autres objectifs, plus vastes, en matière de développement durable. L’étude examine les coûts et avantages de l’établissement de zones maritimes en Méditerranée et contient une analyse des incidences qu’aurait la mise en place de zones économiques exclusives sur différentes activités liées à la mer. Les zones économiques exclusives pourraient ouvrir la voie à une politique d’aménagement du territoire plus efficace, susceptible, à son tour, d’attirer des investissements et d’autres activités économiques.
Mme Maria Damanaki, membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré à cet égard: «La Méditerranée recèle d’énormes possibilités inexploitées, dont il serait possible de tirer parti grâce à la création de zones économiques exclusives (ZEE). La déclaration et la mise en place de zones maritimes demeurent une compétence souveraine de chaque État côtier. Au niveau de l’Union européenne, nous avons la responsabilité conjointe de veiller à ce que tout soit mis en œuvre pour permettre à l’économie bleue de s’épanouir. Les États riverains de la Méditerranée pourraient convenir des limites de leurs zones maritimes sur la base de la convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM)».
L’étude se concentre sur les possibilités que pourraient apporter les ZEE et autres zones similaires en termes de coûts et avantages économiques, ainsi que de développement durable et de gouvernance de l’espace maritime; elle souligne également que ces zones sont à considérer dans le cadre du programme de la Commission européenne en faveur de la croissance bleue
La stratégie de croissance bleue de l’Union européenne vise à créer une croissance économique et des emplois durables dans les secteurs de l’économie marine et maritime, afin de contribuer à la reprise économique en Europe. Ces secteurs emploient 5,4 millions de personnes et représentent une valeur ajoutée brute totale de quelque 500 milliards € – des chiffres qui, d’ici à 2020, devraient augmenter pour atteindre, respectivement, 7 millions de personnes et près de 600 milliards €. L’étude met en lumière les cinq domaines qui possèdent le plus fort potentiel de croissance: l’énergie bleue, l’aquaculture, le tourisme maritime, côtier et de croisière, les ressources minérales marines et la biotechnologie bleue.
Contexte
En Méditerranée comme dans d’autres bassins maritimes, les États côtiers ont la responsabilité de réglementer l’activité humaine et de développer leur économie bleue de manière durable.
Une grande partie de la superficie de la mer Méditerranée se trouve actuellement hors de la juridiction ou de la souveraineté des États côtiers. Les zones concernées, leurs ressources aquatiques vivantes et leur environnement marin ne bénéficient dès lors d’aucune protection digne de ce nom. Parallèlement, il est difficile d’envisager un véritable développement économique dans un cadre réglementaire incertain.
Lors du sommet mondial sur le développement durable qui s’est tenu en 2002 à Johannesburg, la communauté internationale s’est engagée à maintenir la productivité et la biodiversité de zones marines et côtières importantes et vulnérables, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des zones relevant de juridictions nationales. Il n’existe cependant aucun régime juridique particulier régissant la mise en œuvre des dispositions concernées de la convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), notamment en ce qui concerne la protection de l’environnement marin dans les zones qui ne relèvent pas de juridictions nationales. Cette question fait l’objet de débats aux Nations unies depuis 2006.
Le fait de placer une part plus importante de la mer Méditerranée sous la juridiction des États membres de l’Union européenne permettrait de garantir l’application, dans les zones concernées, de la réglementation de l’UE en matière de pêche, d’environnement et de transport, ce qui se traduirait aussi par un meilleur niveau de protection.
Pour de plus amples informations
Cliquer Ici pour accéder au rapport final et à la synthèse de l’étude
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Le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) n'a qu'un avis consultatif. Celui-ci est cependant souvent indicatif de l'air du temps, comme celui présenté en juillet par Catherine Chabaud sur la gestion durable des océans...
Le 9 août 2013
Catherine Chabaud au secours des océans
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) n'a qu'un avis consultatif. Celui-ci est cependant souvent indicatif de l'air du temps, comme celui présenté en juillet par Catherine Chabaud sur la gestion durable des océans...
Cliquer Ici pour lire ce numéro du Marin dans le Kiosk
L’économie maritime mondiale représente 1500 milliards d’euros annuels.En France, son chiffre d’affaires est estimé à 70 milliards d’euros. Elle génère plus de 450 000 emplois directs.
Environ 5% seulement des océans ont été explorés de manière systématique. Sur 1,8 million d’espèces décrites scientifiquement 13% appartiennent au milieu marin. 750 000 espèces marines resteraient à découvrir.
Comment allons-nous concilier des ambitions légitimes avec la préservation et la remédiation des océans ? Quel rôle la France peut-elle jouer au niveau national, européen, international pour promouvoir une gestion durable des masses océaniques ? Le CESE a choisi de traiter les océans dans leur globalité, en revendiquant une approche écosystémique, concertée et collaborative. Source : CESE
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Quels moyens et quelle gouvernance pour une gestion durable des océans ?
Juillet 2013
Avis
CESE / Conseil Economique, Social et Environnemental
Rapporteur/Intervention : Catherine CHABAUD
Les océans recouvrent 71 % de la terre.Une partie des richesses marines sont déjà exploitées, et pourtant, elles demeurent peu ou mal connues. 5% seulement des océans ont été explorés de manière systématique. 750 000 espèces marines resteraient à découvrir. Les activités économiques en mer se développent, certaines offrent des perspectives nouvelles comme les énergies marines renouvelables ou les biotechnologies. Pour toutes se pose la question de leurs impacts. Or le cadre de la gouvernance des océans est complexe et inachevé, en particulier en haute mer, où aucun texte ne protège la biodiversité de manière spécifique. Le CESE s’emploie dans son rapport à illustrer les connaissances acquises, mais aussi celles qui font défaut. Il formule dans son projet d'avis des recommandations pour promouvoir une nouvelle gouvernance et un nouveau cadre des activités humaines, garant d’une exploitation durable des océans, à partir d’une approche écosystémique et concertée.
Cliquer Ici et là pour télécharger l'Avis du CESE
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Le CESE a rendu ses préconisations sur la gestion durable des océans
Avis présenté par Mme Catherine Chabaud, rapporteur, au nom de la section de l’environnement présidée par Mme Anne‑Marie Ducroux
Les Français les nomment au pluriel, les Anglo-saxons au singulier. En réalité, ils sont cinq et un seul à la fois car tous communiquent. Les océans recouvrent 71 % de la surface de la terre et contiennent 98 % de ses ressources hydriques. Selon l’ONU, plus de 2,6 milliards d’êtres humains dépendent principalement des océans pour leurs besoins en protéines, et plus de 2,8 milliards de personnes vivent à moins de 100 kilomètres de leurs côtes. Les océans fournissent l’eau de pluie et une grande partie de l’oxygène nécessaires à la vie. Ils rendent des services écologiques essentiels, comme la régulation du climat grâce à la circulation et au brassage permanents des eaux profondes, ainsi qu’à leur capacité d’absorption du dioxyde de carbone.
Alimentation, ressources biologiques, pharmaceutiques, minéraux, pétrole, énergies marines… les perspectives qu’offre leur valorisation sont immenses. La France, présente dans toutes les régions océaniques du globe grâce à ses outremers, possède le deuxième espace maritime après celui des États-Unis.
L’économie maritime mondiale représente 1500 milliards d’euros annuels.En France, son chiffre d’affaires est estimé à 70 milliards d’euros. Elle génère plus de 450 000 emplois directs.
La maritimisation du monde est en marche, mais l’ampleur des impacts subis par les océans ne cesse d’inquiéter. Les quatre grandes pressions qui s’exercent sur le milieu marin sont clairement identifiées : la destruction des habitats et des écosystèmes, la surexploitation de la ressource, la dissémination des espèces et le changement climatique global.
Environ 5% seulement des océans ont été explorés de manière systématique. Sur 1,8 million d’espèces décrites scientifiquement 13% appartiennent au milieu marin. 750 000 espèces marines resteraient à découvrir.
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Le 17 septembre 2013
Grands fonds : Laisser le champ libre à l’exploitation minière !
La France a demandé l’extension de sa ZEE au-delà des 200 milles marins... C’est pour pêcher plus loin et plus profond ?
La pêche en eau profonde bientôt interdite ?
TF1 Sciences - 1min 56s – le 17 septembre 2013 à 20h35
Les marins pêcheurs d'eau profonde pourraient voir très prochainement leur activité interdite par l'Union européenne. Leurs filets qui plongent dans les entrailles des océans sont accusés de détruire un milieu fragile et encore méconnu. Source : La pêche en eau profonde bientôt interdite ? sur WAT.tv
Métaux sous-marins : quel contrôle de leur exploitation ?
Cet été la communauté internationale a accordé deux nouveaux permis d'exploration minière, au Japon et à la Chine, sur des sommets sous-marins situés dans les eaux internationales. Au cœur du dispositif d'autorisation figure une agence internationale très peu connue, l'AIFM. Mais ses pouvoirs sont-ils suffisants pour concilier exploitation industrielle et préservation de la biodiversité ?
Source : Novethic par Thibault Lescuyer
Source : Novethic par Thibault Lescuyer
Les fonds sous-marins font l’objet d’une forte attention, notamment parce qu'ils contiennent des terres rares. En juillet deux nouveaux permis d’exploration ont été accordés dans la « zone », ainsi que l'ONU définit les sous-sols dans les eaux internationales. Ils complètent ceux déjà octroyés à une quinzaine de pays par l’Agence internationale des fonds marins (AIFM) pour rechercher des gisements polymétalliques. Pour l’instant, ces permis ne sont qu’exploratoires. « Pour qu'une extraction ait lieu, il faut une certaine concentration de minerais. Or les sociétés chinoises et japonaises en sont encore probablement au stade des indices. Et les permis de l'AIFM ne concernent que l'exploration, mais pas l'extraction », précise Yves Fouquet, responsable du laboratoire Géochimie et Métallogénie à l'Ifremer. Une chose semble certaine : « Certains gisements peuvent contenir jusqu'à 5% de cuivre alors que le taux des mines terrestres est de l'ordre de 0,5% », ajoute le géologue.
Le seul problème est que cette nouvelle frontière pour les métaux en est une aussi pour la faune et la flore. Dans ces contrées abyssales le niveau de connaissance est « inégal, mais généralement insuffisant pour définir a priori les plans de préservation de l'environnement et de la biodiversité en cas d'exploitation », constate une récente étude de l'IFREMER (1). Et ce alors qu'on a découvert par endroit «une vie exubérante et extraordinaire ».
Greenpeace demande un moratoire sur l'exploration
Face à cette incertitude, Yves Fouquet invoque l'intérêt des missions d'exploration, avec l'idée que « pour contrôler, il faut connaître ». Mais des ONG comme Greenpeace dénoncent la précipitation des industriels. « Avant d'explorer les métaux sous-marins, il faut d'abord protéger les écosystèmes marins les plus vulnérables », estime François Chartier, chargé de campagne Océans à Greenpeace. L'ONG appelle à un moratoire, sur toute exploration tant que des réserves marines n'ont pas été instaurées sur 40% des océans (contre 1% actuellement) et qu'un accord mondial sur la protection de la biodiversité en haute mer n'a pas été conclu (2).
Des industriels rassurants
Champion français de l'ingénierie et des infrastructures en eaux profondes, Technip juge important de préserver la biodiversité, mais sans partager les craintes de Greenpeace. Dans le cas du projet Solawara 1 par exemple, auquel participe Technip, « la biodiversité semble très pauvre, voire inexistante, d'après les études menées par les organisations qui envisagent l'exploitation» précise Julien Denègre, Business Development Manager chez Technip. Situé en Papouasie Nouvelle-Guinée et non dans la « zone », Solwara est cependant le projet d'extraction en eaux profondes (1 700 m) le plus avancé à ce jour. Selon Julien Denègre, toutes les précautions et même des clauses de restauration des écosystèmes sont prévues par les acteurs qui gèrent l'exploitation.
Les promoteurs de l'extraction invoquent aussi le fait que les mines sous-marines pourraient avoir moins d'impact que sur terre. Ainsi « extraire les nodules polymétalliques (sortes de gros caillous posés au fond des plaines abyssales) pourrait être beaucoup moins dommageable que l'extraction en surface », argumente Sheryll Murray, députée anglaise à l'origine d'une proposition de loi sur le « seabed mining »... De plus, les projets dans la « zone » devront faire l'objet d'études d'impact préalables et d'un contrôle par l'AIFM.
L'AIFM, ange gardien du patrimoine minier commun
L’AIFM ? Cette agence, instituée par la Convention de l'ONU sur le droit de la mer, a la lourde responsabilité de réguler l'exploitation des sous-sols internationaux, dont les richesses sont considérées, depuis 1982, comme le « patrimoine commun » de l'humanité. Regroupant 160 membres environ, mais pas les Etats-Unis, l'AIFM a établi les codes miniers et c'est elle qui instruit les demandes de concessions. Son rôle deviendra crucial si les explorations débouchent sur des extractions : car le demandeur devra alors spécifier deux zones d'égale valeur minière sur sa concession pour qu'une, au choix de l'AIFM, soit réservée au bien commun. Mais les mécanismes restent à préciser pour qu’il ne se transforme pas en usine à gaz comment s'assurer que les deux zones sont bien d'égale valeur, par exemple ?
L'autre défi de l'AIFM sera son rôle de gendarme, via une agence d'inspection à créer. Il y a « un besoin critique de discussions pour financer et mettre en place une agence » chargée de « vérifier la conformité des activités d'exploration et d'exploitation », déclarait en juillet son secrétaire général, le Ghanéen Nii A Odunton.
(1) Les ressources minérales marines profondes, sous la supervision d'Yves Fouquet et Denis Lacrois, éditions Quae 2012.
(2) Depuis le sommet Rio+20, des négociations sont en cours à l'ONU pour faire modifier la Convention sur le droit de la mer et y intégrer, notamment, des clauses sur la protection de la biodiversité.
© 2013 Novethic - Tous droits réservés
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Ensuite, on parlera de continuité écologique maritime...
La déferlante hydrolienne
L'association de protection de l'environnement "Robin des bois" a vivement critiqué lundi les hydroliennes, alors que le président de la République François Hollande est en déplacement sur le sujet à Cherbourg.
D'après le communiqué de Robin des bois
Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic - Rapport opérationnel
Auteur : Marianne BONDAZ (IGA) - Yves MORIN (CGEDD) - Jean-Michel SUCHE (IG Affaires Maritimes)
Un rapport ministériel estime que la gouvernance de la politique de la mer doit être profondément révisée. En creux se dessine une lutte de pouvoir entre le ministère de la Mer et Matignon qui se partagent aujourd'hui les principaux rôles.
Afin d'améliorer une situation peu satisfaisante, le rapport propose trois scénarios de gouvernance articulés autour de trois hypothèses : la création d'une grande Direction générale "mer" rattachée au ministère du même nom, un renforcement important de l'outil de coordination au sein du ministère de la Mer ou enfin le renforcement du Secrétariat général de la Mer (SG mer) rattaché à Matignon.
Rédigé par trois hauts fonctionnaires de l'Inspection générale de l'administration, du Conseil général de l'environnement et du développement durable et de l'Inspection générale des affaires maritimes, le document a été rédigé en juin 2013 et publié le 18 novembre.
Manque de clarté
En premier lieu, le rapport note que "la notion de politique maritime pose des interrogations de contenu et de périmètre". En effet, elle recouvre aussi bien des politiques sectorielles spécifiques à la mer, comme la politique de la pêche, et des politiques générales ayant des impacts sur la mer, comme le développement des énergies marines. De plus, si le code de l'environnement encadre la notion de gestion intégrée de la mer et du littoral, "une stratégie nationale de la mer et du littoral est [néanmoins] attendue par la plupart des acteurs, chacun y [voyant] souvent un contenu différent".
En effet, la protection et l'exploitation des milieux marins, objet d'"un équilibre souvent délicat", concernent de nombreux acteurs (entreprises, acteurs publics, institutions communautaires et internationales, etc.), traduisant le caractère "naturellement complexe" de la gouvernance de l'espace marin.
Pourtant, la politique maritime a fait l'objet de plusieurs documents stratégiques : le rapport Poséidon de 2006, le livre bleu des engagements du Grenelle de la mer et le livre bleu de la Stratégie nationale de la mer et des océans de 2009. Autant de rapports qui pointent "la nécessité de protéger et de gérer ce bien commun grâce à une croissance bleue respectant les trois piliers du développement durable", ainsi que le rôle essentiel de la connaissance du milieu marin et de la formation aux métiers de la mer. De même, la nécessité d'une "gouvernance à cinq" est systématiquement avancée. Las, "ces nombreux objectifs ne sont pas toujours priorisés, voire financés", déplore le rapport.
Multiplication des risques
En conséquence, "l'efficacité et l'efficience de l'action publique ne sont pas toujours optimales", note le document, soulignant que "cette politique, annoncée avec force, n'est pas toujours lisible « sur le terrain »". Ainsi, "parfois insuffisamment coordonnée", la politique maritime française "peut présenter un décalage par rapport à l'émergence de grands enjeux d'avenir".
C'est principalement les "risques à l'échelle mondiale" qui inquiètent ici les rapporteurs, compte tenu de l'étendue de l'espace maritime français. "Les océans pourraient constituer dans l'avenir un théâtre d'affrontements et de concurrence internationale", rappellent les auteurs du rapport, pointant la nécessité d'une mise en œuvre coordonnée de moyens d'action de l'Etat en mer.
Côté environnement, "l'action (…) est en plein essor, mais manque de lisibilité pour certains acteurs et requiert plus de financement". C'est le cas, notamment, de la politique de protection du milieu marin qui "doit se déployer à terre comme en mer et apparaît insuffisamment comprise".
Sur le plan économique, là aussi, la situation n'est pas idéale puisque les trois services ministériels appellent à développer une action "davantage ciblée sur les activités d'avenir". Par activité d'avenir, les auteurs entendent notamment le tourisme, le secteur parapétrolier et celui des énergies marines renouvelables.
Ministre de la Mer versus Premier ministre
Sur le plan organisationnel, le schéma déconcentré "est jugée trop complexe mais aucune option préférable n'émerge" et "l'utilité et le sens d'une évolution des structures déconcentrées ne font pas consensus". Dans ce contexte, "il n'apparaît donc pas opportun au plan technique d'engager de changement en la matière". En revanche, le rapport suggère trois pistes de réformes des services ministériels.
Premier scénario : la création d'une grande DG mer qui intégrerait des politiques sectorielles en lien avec la politique maritime (hors défense et sécurité nationale). "Il est essentiel" que cette DG intègre toutes les composantes "mer" du ministère de l'Ecologie et "un nombre significatif" de composantes extérieures (activité économique, recherche...), jugent les auteurs. Le ministère de la mer serait alors renforcé dans sa fonction, mais de nouvelles frontières apparaîtraient : énergie marine versus énergie, biodiversité marine versus biodiversité, construction navale versus industrie.
Une alternative proposée consiste à créer un état-major de coordination "mer" auprès du ministre de la Mer. Cette option consiste àfédérer les moyens de droit commun des différentes administrations dans le domaine de la mer sans pour autant les rassembler dans une même structure. Moins radical ce scénario préserve le SG mer du Premier ministre…
Enfin le troisième scénario "s'appuie sur une impulsion de haut niveau en matière de politique maritime, confiant au ministre chargé de la mer un mandat de coordination interministérielle, assuré avec un appui renforcé du SG mer". En clair, Matignon piloterait la stratégie maritime française et le ministère de la Mer coordonnerait son application…
Philippe Collet © Tous droits réservés Actu-Environnement
La Commission propose une directive pour gérer durablement les zones marines et côtières
La Commission européenne propose de renforcer la réglementation afin de favoriser la gestion durable des ressources en mer. Au cœur du projet se trouve un renforcement de la planification du développement des activités économiques.
Cette directive vise à "concrétiser le potentiel que représente l'économie bleue de l'Europe en matière de croissance et d'emploi", explique la Commission qui rappelle que quelque 200 millions d'Européens vivent dans les régions côtières de l'Union.
Le Conseil de UE et le Parlement européen doivent encore valider cette proposition de directive.
Vers une planification de l'espace maritime
L'un des principaux objectifs du texte proposé est de coordonner le développement des activités humaines et économiques en zone maritime et littorale pour limiter la concurrence pour l'espace côtier disponible et la pression sur les ressources. La Commission évoque notamment une intensification de la production d'énergie éolienne en mer, de la pose de câbles et de réseaux de canalisations sous-marins, du transport maritime, de la pêche et de l'aquaculture.
Pour cela, l'exécutif européen souhaite "[imposer] aux États membres d'établir une cartographie de ces activités dans le cadre de programmes de planification de l'espace maritime (…) ainsi que de concevoir des stratégies de gestion des zones côtières permettant une coordination des mesures entre les différents domaines d'action dont relèvent les activités dans les zones côtières". Une planification du développement côtier qui doit viser "une exploitation plus efficace des mers".
Cette planification du développement économique de l'espace maritime devra "[soutenir] une croissance durable, tout en y associant les parties prenantes concernées et en coopérant avec les États voisins", ajoute la Commission précisant qu'il s'agit là des "exigences minimales figurant dans la proposition de directive".
Réduire les charges administratives
Parmi les autres objectifs poursuivis figurent le renforcement de la sécurité pour les investisseurs et la réduction des charges administratives "tout en préservant les services écosystémiques". A ce sujet la Commission cite le développement des installations aquacoles qui, dans certains Etats membres nécessite l'obtention d'autorisations émises par huit services administratifs. "Le principe du guichet unique proposé dans la directive permettra de reléguer aux oubliettes cette complexité administrative et d'économiser du temps et de l'argent", défend la Commission qui compte notamment sur la généralisation du principe du guichet unique.
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Le 30 septembre 2013
Après les barrages dans les rivières, des hydroliennes dans les torrents marins...
Ensuite, on parlera de continuité écologique maritime...
La déferlante hydrolienne
L'association de protection de l'environnement "Robin des bois" a vivement critiqué lundi les hydroliennes, alors que le président de la République François Hollande est en déplacement sur le sujet à Cherbourg.
D'après le communiqué de Robin des bois
L’hydrolienne est la dernière née des lubies énergétiques issues de l’alliance des multinationales du mégawatt et des écolos brevetés transition écologique.
Transformer le Raz Blanchard en zone industrielle sous-marine au bout de la presqu’île nucléaire de la Hague expose l’environnement, les poissons, les crustacés, la faune et la flore benthique et les mammifères marins à des pollutions et nuisances supplémentaires : bruit, mutilation, pertes d’huile, câblages électriques, destruction de l’habitat. Le Raz Blanchard est inclus dans une zone Natura 2000. Le rôle de ce torrent marin dans l’écosystème de la Manche est méconnu.
Le projet industriel s’installe insidieusement à grand coup d’annonces triomphales, d’actionnaires grandiloquents, d’acronymes pompeux et de promesses hasardeuses.
L’autre nom du Raz Blanchard, c’est le Passage de la Déroute.
Avant l’installation à titre expérimental de ces machines sous-marines métalliques et composites, Robin des Bois souhaite une enquête publique. Elle permettra d’informer les populations et les acteurs économiques des vulnérabilités et des risques de la construction, de l’exploitation, de la maintenance et du démantèlement de cette nouvelle filière miracle.
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Le 26 Novembre 2013
Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic - Rapport opérationnel
Auteur : Marianne BONDAZ (IGA) - Yves MORIN (CGEDD) - Jean-Michel SUCHE (IG Affaires Maritimes)
En mars 2013, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE) et le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche ont demandé à une équipe interministérielle d’inspecteurs (IGA, CGEDD, IGAM) de procéder à une évaluation de la politique maritime dans le cadre de la démarche d’évaluation de l’action publique. Le rapport de diagnostic a été remis aux commanditaires en juin 2013. Il porte notamment sur les enjeux de cette politique et l'organisation de l'administration de l'Etat pour y faire face.
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Stratégie maritime française : premières manœuvres avant le grand chamboulement
Stratégie maritime française : premières manœuvres avant le grand chamboulement
Un rapport ministériel estime que la gouvernance de la politique de la mer doit être profondément révisée. En creux se dessine une lutte de pouvoir entre le ministère de la Mer et Matignon qui se partagent aujourd'hui les principaux rôles.
"Evaluation de la politique maritime - Phase de diagnostic" Derrière ce titre abscond se cache un rapport commandé par Delphine Batho, alors ministre de l'Ecologie, afin d'établir un diagnostic portant, entre autres, sur "l'articulation des politiques publiques maritimes sectorielles entre elles" et "l'efficience des organisations actuelles".
Afin d'améliorer une situation peu satisfaisante, le rapport propose trois scénarios de gouvernance articulés autour de trois hypothèses : la création d'une grande Direction générale "mer" rattachée au ministère du même nom, un renforcement important de l'outil de coordination au sein du ministère de la Mer ou enfin le renforcement du Secrétariat général de la Mer (SG mer) rattaché à Matignon.
Rédigé par trois hauts fonctionnaires de l'Inspection générale de l'administration, du Conseil général de l'environnement et du développement durable et de l'Inspection générale des affaires maritimes, le document a été rédigé en juin 2013 et publié le 18 novembre.
Manque de clarté
En premier lieu, le rapport note que "la notion de politique maritime pose des interrogations de contenu et de périmètre". En effet, elle recouvre aussi bien des politiques sectorielles spécifiques à la mer, comme la politique de la pêche, et des politiques générales ayant des impacts sur la mer, comme le développement des énergies marines. De plus, si le code de l'environnement encadre la notion de gestion intégrée de la mer et du littoral, "une stratégie nationale de la mer et du littoral est [néanmoins] attendue par la plupart des acteurs, chacun y [voyant] souvent un contenu différent".
En effet, la protection et l'exploitation des milieux marins, objet d'"un équilibre souvent délicat", concernent de nombreux acteurs (entreprises, acteurs publics, institutions communautaires et internationales, etc.), traduisant le caractère "naturellement complexe" de la gouvernance de l'espace marin.
Pourtant, la politique maritime a fait l'objet de plusieurs documents stratégiques : le rapport Poséidon de 2006, le livre bleu des engagements du Grenelle de la mer et le livre bleu de la Stratégie nationale de la mer et des océans de 2009. Autant de rapports qui pointent "la nécessité de protéger et de gérer ce bien commun grâce à une croissance bleue respectant les trois piliers du développement durable", ainsi que le rôle essentiel de la connaissance du milieu marin et de la formation aux métiers de la mer. De même, la nécessité d'une "gouvernance à cinq" est systématiquement avancée. Las, "ces nombreux objectifs ne sont pas toujours priorisés, voire financés", déplore le rapport.
Multiplication des risques
En conséquence, "l'efficacité et l'efficience de l'action publique ne sont pas toujours optimales", note le document, soulignant que "cette politique, annoncée avec force, n'est pas toujours lisible « sur le terrain »". Ainsi, "parfois insuffisamment coordonnée", la politique maritime française "peut présenter un décalage par rapport à l'émergence de grands enjeux d'avenir".
C'est principalement les "risques à l'échelle mondiale" qui inquiètent ici les rapporteurs, compte tenu de l'étendue de l'espace maritime français. "Les océans pourraient constituer dans l'avenir un théâtre d'affrontements et de concurrence internationale", rappellent les auteurs du rapport, pointant la nécessité d'une mise en œuvre coordonnée de moyens d'action de l'Etat en mer.
Côté environnement, "l'action (…) est en plein essor, mais manque de lisibilité pour certains acteurs et requiert plus de financement". C'est le cas, notamment, de la politique de protection du milieu marin qui "doit se déployer à terre comme en mer et apparaît insuffisamment comprise".
Sur le plan économique, là aussi, la situation n'est pas idéale puisque les trois services ministériels appellent à développer une action "davantage ciblée sur les activités d'avenir". Par activité d'avenir, les auteurs entendent notamment le tourisme, le secteur parapétrolier et celui des énergies marines renouvelables.
Ministre de la Mer versus Premier ministre
Sur le plan organisationnel, le schéma déconcentré "est jugée trop complexe mais aucune option préférable n'émerge" et "l'utilité et le sens d'une évolution des structures déconcentrées ne font pas consensus". Dans ce contexte, "il n'apparaît donc pas opportun au plan technique d'engager de changement en la matière". En revanche, le rapport suggère trois pistes de réformes des services ministériels.
Premier scénario : la création d'une grande DG mer qui intégrerait des politiques sectorielles en lien avec la politique maritime (hors défense et sécurité nationale). "Il est essentiel" que cette DG intègre toutes les composantes "mer" du ministère de l'Ecologie et "un nombre significatif" de composantes extérieures (activité économique, recherche...), jugent les auteurs. Le ministère de la mer serait alors renforcé dans sa fonction, mais de nouvelles frontières apparaîtraient : énergie marine versus énergie, biodiversité marine versus biodiversité, construction navale versus industrie.
Une alternative proposée consiste à créer un état-major de coordination "mer" auprès du ministre de la Mer. Cette option consiste àfédérer les moyens de droit commun des différentes administrations dans le domaine de la mer sans pour autant les rassembler dans une même structure. Moins radical ce scénario préserve le SG mer du Premier ministre…
Enfin le troisième scénario "s'appuie sur une impulsion de haut niveau en matière de politique maritime, confiant au ministre chargé de la mer un mandat de coordination interministérielle, assuré avec un appui renforcé du SG mer". En clair, Matignon piloterait la stratégie maritime française et le ministère de la Mer coordonnerait son application…
Philippe Collet © Tous droits réservés Actu-Environnement
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La Commission propose une directive pour gérer durablement les zones marines et côtières
La Commission européenne propose de renforcer la réglementation afin de favoriser la gestion durable des ressources en mer. Au cœur du projet se trouve un renforcement de la planification du développement des activités économiques.
Mercredi 13 mars 2013, la Commission européenne a adopté un projet de directive afin d'améliorer la planification des activités maritimes en mer et la gestion des zones côtières "en vue de garantir une croissance durable des activités maritimes et côtières, ainsi qu'une utilisation durable des ressources en mer et sur les côtes", explique l'exécutif européen.
Cette directive vise à "concrétiser le potentiel que représente l'économie bleue de l'Europe en matière de croissance et d'emploi", explique la Commission qui rappelle que quelque 200 millions d'Européens vivent dans les régions côtières de l'Union.
Le Conseil de UE et le Parlement européen doivent encore valider cette proposition de directive.
Vers une planification de l'espace maritime
L'un des principaux objectifs du texte proposé est de coordonner le développement des activités humaines et économiques en zone maritime et littorale pour limiter la concurrence pour l'espace côtier disponible et la pression sur les ressources. La Commission évoque notamment une intensification de la production d'énergie éolienne en mer, de la pose de câbles et de réseaux de canalisations sous-marins, du transport maritime, de la pêche et de l'aquaculture.
Pour cela, l'exécutif européen souhaite "[imposer] aux États membres d'établir une cartographie de ces activités dans le cadre de programmes de planification de l'espace maritime (…) ainsi que de concevoir des stratégies de gestion des zones côtières permettant une coordination des mesures entre les différents domaines d'action dont relèvent les activités dans les zones côtières". Une planification du développement côtier qui doit viser "une exploitation plus efficace des mers".
Cette planification du développement économique de l'espace maritime devra "[soutenir] une croissance durable, tout en y associant les parties prenantes concernées et en coopérant avec les États voisins", ajoute la Commission précisant qu'il s'agit là des "exigences minimales figurant dans la proposition de directive".
Deux communications de la Commission sont à l'origine du projet de directive présenté mercredi, rappelle l'exécutif européen. Il s'agit de la communication intitulée "Feuille de route pour la planification de l'espace maritime: élaboration de principes communs pour l'Union européenne", publiée en 2008, et de celle intitulée "Planification de l'espace maritime dans l'UE – bilan et perspectives d'évolution", datant de 2010.
Réduire les charges administratives
Par ailleurs, le développement des activités maritimes ne doit pas être envisagé indépendamment de celui des activités terrestres, estime la Commission qui plaide pour une coordination des deux secteurs dans le cadre de la planification proposée. Cette coordination doit permettre "des effets bénéfiques dans des domaines tels que le raccordement des installations de production d'énergie éolienne en mer aux réseaux énergétiques à terre, ou les travaux d'infrastructure visant à protéger les franges côtières contre l'érosion et le changement climatique qui ont aussi une incidence sur les activités dans les eaux côtières". Il s'agit ici d'assurer un équilibre entre les différents intérêts en jeu et d'assurer "à un stade précoce" la protection des ressources naturelles et la prise en compte des risques liés aux changements climatiques et aux risques naturels.
Parmi les autres objectifs poursuivis figurent le renforcement de la sécurité pour les investisseurs et la réduction des charges administratives "tout en préservant les services écosystémiques". A ce sujet la Commission cite le développement des installations aquacoles qui, dans certains Etats membres nécessite l'obtention d'autorisations émises par huit services administratifs. "Le principe du guichet unique proposé dans la directive permettra de reléguer aux oubliettes cette complexité administrative et d'économiser du temps et de l'argent", défend la Commission qui compte notamment sur la généralisation du principe du guichet unique.
L'allègement des procédures administratives pourrait engendrer des avantages économiques estimés à 1,6 milliard pour l'ensemble de l'UE. De plus, "des études ont également montré que, par exemple, l'accélération des investissements dans les parcs d'éoliennes et les activités aquacoles pourrait générer, d'ici à 2020, entre 60 millions euros (dans le cas d'une accélération sur un an) et 600 millions euros (dans le cas d'une accélération sur trois ans)", avance la commission.
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Le 5 mars 2014
L'Europe de la croissance bleue anime les débats au niveau local...
Le continent européen est entouré d’un certain nombre de mers et d'océans, dont les océans Atlantique et Arctique, ainsi que la mer Méditerranéenne, la mer Baltique, la mer Noire, la mer du Nord, la mer Adriatique, la mer Egée et enfin la mer Ionienne.
Municipales au Tréport (Seine-Maritime) : les éoliennes au centre des débats
Comment concilier développement du tourisme, maintien de la pêche et essor économique ? C'est le défi des communistes qui gèrent Le Tréport depuis 37 ans
Source : France 3 Hte Normandie par Richard Plumet Publié le 03/03/2014 |
Reportage France 3 Haute-Normandie de Virginie Ducroquet et Karima Saïdi avec les interviews de :
- Alain Longuent, maire sortant et candidat (PC) sur la liste "Le Tréport, uni et solidaire"
- Jean-Jacques Louvel candidat (PS) sur la liste "Le Tréport, uni et solidaire"
Le Front National en embuscade ?
La liste du FN existe, bien que discrète. Elle est menée par Pierre-Etienne Lemaréchal, 23 ans et étudiant en BTS Paysagiste à Vernon (Eure). Thèmes de campagne : défendre la pêche et s'attaquer au Parti Communiste, qui selon le FN, conserve au Tréport "une position de monopole par défaut".
En face, le maire sortant (PC) reste confiant, fort d'une union avec le PS. Reste que le projet d'un grand parc d'éoliennes en mer au large de la commune (l'une des plus pauvres du département) divise et fait débat, surtout chez les pêcheurs.
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La Commission européenne s'interroge sur la « croissance bleue »
Les océans seraient une nouvelle source de croissance, selon la commissaire aux Affaires maritimes, Maria Damanaki. Mais la ruée vers l'or bleu pourrait avoir un lourd impact environnemental.
Source : Euractiv
L'océan regorge de matières premières inexploitées, comme les terres rares, et cache aussi des sources d'énergie qui pourraient faciliter la croissance économique. Selon la Commission, les mers et les océans disposent donc d’un énorme potentiel qui permettrait de créer de nombreux emplois sur terre comme sur mer.
L'exécutif européen estime que les ressources océaniques pourraient créer environ 5,4 millions d'emplois à l'intérieur de l'UE et quelque 500 milliards de chiffre d'affaires annuel.
Maria Damanaki, commissaire en charge des affaires maritimes et de la pêche, entrevoit d'ores et déjà cet essor.
« Alors que nous avons des difficultés à sortir de la récession et que nous arrivons à court de ressources terrestres, il est logique de nous tourner vers les océans », a-t-elle déclaré lors de la Conférence internationale sur les océans 2014 à San Francisco, en Californie. « La culture maritime ne requiert ni sol ni eau douce. Exploiter les vents et les vagues n’engendre aucun rejet de gaz à effet de serre.
Des études européennes montrent que les océans pourraient fournir trois quarts des besoins en énergie de l'Union d'ici 2030. Le mix énergétique maritime serait constitué de l'exploitation d’énergies provenant de différentes sources : les vagues (houlomotrice), les marées (marémotrice), la conversion des différences de température (thermique maritime) et les gradients de salinité (osmotique).
Le mois dernier, Maria Damanaki et le commissaire à l'énergie, Günther Oettinger, ont publié un « plan d'action » en vue de développer le secteur de l'énergie maritime.
Le plan a identifié les difficultés empêchant l'essor de l’économie bleue à cause des coûts élevés des technologies, des obstacles afférents aux infrastructures (connexion au réseau électrique et les infrastructures équipements portuaires, etc.) et des entraves administratives par exemple l’obtention d’autorisation.
« Promesses d'abondance et de richesse »
Mais l'exploitation des ressources maritimes soulève des questions environnementales. L’extension des voies et des infrastructures maritimes pourrait avoir des conséquences sur les fragiles écosystèmes océaniques.
Maria Damanaki, aussi responsable des questions liées à la pêche, a indiqué que l'exploitation des ressources océaniques ne devrait pas se transformer en une « ruée effrénée vers l'or ».
« N'oublions pas que les développements [technologiques et scientifiques] aujourd'hui, qu'ils soient bons ou mauvais, évoluent à très grande vitesse. Les promesses de nouvelles ressources précieuses ne doivent pas nous faire oublier les dangers et les conséquences [de nos actions] sur les générations futures, » a-t-elle prévenu.
L'UE a mis en place des réglementations en vue d'encadrer l'aménagement spatial maritime et côtier, ce qui, selon la commissaire, « accorde une légitimité sur le plan environnemental à la planification par le secteur public ainsi qu'une sécurité juridique aux investisseurs privés ». Elle s'est aussi exprimée en faveur de contrôles renforcés des couloirs de navigation.
Stephan Singer, directeur des politiques énergétiques à l'ONG WWF International, a affirmé, de son côté, que l'ONG soutenait la position de Maria Damanaki visant à établir une production d'énergie durable en milieu marin et « pour investir particulièrement dans l’éolien marin ».
« Ces politiques doivent mettre en place des dispositifs de suivi à tous les échelons politiques européens », a -t-il poursuivi.
Maria Damanaki a également expliqué que l'exploitation des ressources maritimes n'était pas sans danger pour les travailleurs du secteur, en raison de l'instabilité météorologique et des difficultés inhérentes au travail en mer.
« Il est certainement impossible d'éliminer tout risque dans le cadre du travail en mer. Cependant, nous devons prendre des mesures concrètes afin d'éviter des accidents, comme en 2010 avec Deepwater Horizon, et également des incidents de moindre envergure, tels que des éruptions incontrôlées (blow-outs), des explosions, et des défaillances structurales ainsi que d'autres contingences du même acabit », a-t-elle souligné. La plateforme de Deepwater avait explosé en pleine mer en 2010, provoquant une fuite de pétrole dans le golfe du Mexique équivalent à 4,9 millions de barils (780 millions de litres).
Le continent européen est entouré d’un certain nombre de mers et d'océans, dont les océans Atlantique et Arctique, ainsi que la mer Méditerranéenne, la mer Baltique, la mer Noire, la mer du Nord, la mer Adriatique et enfin la mer Ionienne.
D'ici 2020, 75 % de l'humanité devrait habiter dans les régions côtières.
L'intergroupe du Parlement européen sur le changement climatique, la biodiversité et le développement durable a commencé à travailler en vue de sensibiliser les acteurs investis dans le domaine aux enjeux liés à la conservation de l'habitat marin. Le groupe a abordé le mois dernier les questions liées à la campagne « Ocean literacy », lancée par Maria do Céu Patrão Neves, eurodéputée portugaise de centre droit et membre de la commission pêche.
Prochaines étapes :
2020 : l'initiative industrielle européenne pour l'énergie des océans devrait voir le jour
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La Commission européenne a présenté le 20 février 2014 une nouvelle stratégie visant à promouvoir le tourisme côtier et maritime en Europe. Reconnaissant le potentiel de ce secteur en matière de croissance durable et de création d'emplois, la stratégie présente 14 mesures de l'UE destinées à aider les régions côtières et leurs entreprises à relever les défis auxquels elles sont confrontées et renforcer la position du secteur en tant que moteur essentiel de l'économie bleue de l'Union européenne. Ces mesures concrètes s'accompagnent d'une répartition des tâches que les États membres, les régions et les acteurs du secteur peuvent réaliser pour compléter ces mesures de l'UE.
Page consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie: http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
Le tourisme côtier inclut le tourisme et les activités récréatives balnéaires (nage, surf, par exemple) et d'autres activités de loisirs dans les zones côtières (aquariums, par exemple). Le tourisme maritime couvre les activités aquatiques (navigation de plaisance, activités de croisière, sports nautiques, par exemple) et comprend l'exploitation des installations terrestres (affrètement, fabrication d’équipements et services).
En raison de son poids économique et de son incidence directe et indirecte sur les économies locales et régionales, le tourisme côtier et maritime présente un fort potentiel en matière d’emploi et de croissance, notamment pour les régions éloignées dans lesquelles l'activité économique est par ailleurs limitée. Toutefois, les destinations côtières sont confrontées à un certain nombre de défis qui ont une incidence sur la poursuite de leur développement. Bien que ces problèmes concernent aussi d’autres activités touristiques, ils sont accentués dans le cas du tourisme côtier et maritime :
Cette communication passe en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté et présente une nouvelle stratégie visant à relever ces défis.
La stratégie-cadre proposée offre une réponse cohérente aux défis auxquels le secteur est confronté en complétant les initiatives déjà mises en œuvre par les États membres, les régions et les autres parties prenantes et en y apportant une valeur ajoutée.
Le tourisme côtier et maritime, qui est le principal sous-secteur du tourisme et l’activité économique maritime unitaire la plus importante, constitue un moteur économique clé dans de nombreuses régions côtières et îles en Europe. Il emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183 milliards € pour le PIB de l'UE (chiffres de 2011 pour les 22 États membres de l’UE possédant un littoral, sans la Croatie).
Le développement du tourisme côtier et maritime contribue à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE de plusieurs façons :
6 : Source: Tourism 2020 Vision (OMT). Données disponibles pour tous les touristes et pas seulement pour les régions côtières.
Avant d'être président du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire, je suis surtout marin pêcheur donc vous comprendrez aisément ma supplique... La littérature et tout ce qui s'accompagne n'est pas mon corps de métier.
Paris, 7 mai 2014 (AFP)
L’innovation bleue : lever les obstacles aux investissements durables en faveur des mers
Le 5 mars 2014
La Commission présente une nouvelle stratégie européenne pour promouvoir le tourisme côtier et maritime
La Commission européenne a présenté le 20 février 2014 une nouvelle stratégie visant à promouvoir le tourisme côtier et maritime en Europe. Reconnaissant le potentiel de ce secteur en matière de croissance durable et de création d'emplois, la stratégie présente 14 mesures de l'UE destinées à aider les régions côtières et leurs entreprises à relever les défis auxquels elles sont confrontées et renforcer la position du secteur en tant que moteur essentiel de l'économie bleue de l'Union européenne. Ces mesures concrètes s'accompagnent d'une répartition des tâches que les États membres, les régions et les acteurs du secteur peuvent réaliser pour compléter ces mesures de l'UE.
Les
mesures proposées consistent notamment à faciliter une coopération et
un dialogue plus étroits en Europe entre tous les acteurs du tourisme
côtier, à favoriser les partenariats public-privé, à promouvoir les
compétences et l'innovation, à encourager l'écotourisme, et à créer un
guide en ligne concernant les possibilités de financement afin de
contribuer à stimuler l'investissement. Les États membres, les autorités
régionales et le secteur auront un rôle clé à jouer dans l'élaboration
et la mise en œuvre de ces mesures.
Mme
Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes
et de la pêche, a déclaré à ce propos: «Le tourisme côtier et maritime a
été défini dans notre stratégie en faveur de la “croissance bleue”
comme l'un des moteurs essentiels pour créer de la croissance et de
nouveaux emplois, notamment dans nos régions côtières qui connaissent
souvent un taux de chômage élevé. Ce secteur constituant la principale
activité économique maritime et la base de l'économie d'un grand nombre
de nos régions côtières, il est de notre responsabilité de l'aider à se
développer et à prospérer.»
M.
Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et
commissaire européen chargé de l'industrie, de l'entrepreneuriat et du
tourisme, a quant à lui déclaré: «Je considère le tourisme comme un
levier économique fondamental pour la croissance en Europe, autour
duquel nous devons articuler des politiques spécifiques, cohérentes et
intégrées. Une stratégie ciblée sur le tourisme côtier et maritime met
en évidence le potentiel de ce secteur important du tourisme et le rôle
qu'il peut jouer pour lutter contre le chômage, en particulier chez les
jeunes.»
Malgré
son incontestable potentiel, le secteur est confronté à un certain
nombre de défis que la stratégie s'emploie à relever. Il s'agit
notamment des lacunes en matière de données et de connaissances, de la
volatilité de la demande, de la forte saisonnalité, du manque de
compétences adéquates et d'innovation et des difficultés pour accéder au
financement. Les mesures définies dans la stratégie présentée
aujourd'hui visent à aider le secteur à surmonter ces obstacles et à
créer un environnement qui attirera l'investissement. Ces mesures
contribueront également à garantir la durabilité des activités du
secteur, à préserver le patrimoine naturel et culturel, à engranger
d'importants bénéfices économiques et avantages environnementaux et à
rendre le secteur plus compétitif au niveau mondial.
Contexte
Le
tourisme côtier et maritime, qui inclut le tourisme balnéaire et
nautique, le tourisme de croisière et de navigation, constitue un moteur
essentiel pour l'économie de nombreuses régions côtières et îles en
Europe.
Il
emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183
milliards € en valeur ajoutée brute pour l'économie de l'UE et
représente plus d'un tiers du produit brut de l'économie maritime. Le
tourisme est un secteur en plein essor: en 2013, le nombre de nuitées
passées dans des hôtels ou établissements similaires a atteint un niveau
record de 2,6 milliards dans l'UE-28, soit une augmentation de 1,6 %
par rapport à 20121.
L'exploitation
du potentiel qu'offrent les côtes et les mers contribuerait à la
prospérité et à la santé des régions côtières et de l'économie de l'UE
en général, tout en garantissant un développement durable et à long
terme de toutes les activités liées au tourisme.
La
stratégie présentée aujourd'hui sera examinée lors d'une conférence
organisée avec la collaboration de la présidence grecque le 10 mars à
Athènes; elle rassemblera des administrations et des entreprises ainsi
que d'autres parties intéressées. Les mesures concrètes seront mises en
œuvre dans les mois à venir.
Source : Europa - 20 février 2014
Source : Europa - 20 février 2014
Pour de plus amples informations :
Page consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie: http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/documentation/studies/documents/study-maritime-and-coastal-tourism_en.pdf
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Questions et réponses sur la stratégie européenne pour le tourisme côtier et maritime
Le tourisme côtier inclut le tourisme et les activités récréatives balnéaires (nage, surf, par exemple) et d'autres activités de loisirs dans les zones côtières (aquariums, par exemple). Le tourisme maritime couvre les activités aquatiques (navigation de plaisance, activités de croisière, sports nautiques, par exemple) et comprend l'exploitation des installations terrestres (affrètement, fabrication d’équipements et services).
Sur
le plan géographique, on entend par régions côtières les régions
situées en bordure de mer ou dont la moitié du territoire se trouve à
moins de 10 km de la côte1. Le tourisme côtier et maritime a été mis en
avant comme l'un des secteurs dotés d'un fort potentiel en matière de
croissance et d’emploi dans la stratégie de l'UE en faveur de la
croissance bleue.
Pourquoi la Commission se concentre-t-elle sur le secteur du tourisme côtier et maritime ?
En raison de son poids économique et de son incidence directe et indirecte sur les économies locales et régionales, le tourisme côtier et maritime présente un fort potentiel en matière d’emploi et de croissance, notamment pour les régions éloignées dans lesquelles l'activité économique est par ailleurs limitée. Toutefois, les destinations côtières sont confrontées à un certain nombre de défis qui ont une incidence sur la poursuite de leur développement. Bien que ces problèmes concernent aussi d’autres activités touristiques, ils sont accentués dans le cas du tourisme côtier et maritime :
- fragmentation du secteur avec une forte proportion de PME;
- accès au financement limité, voire inexistant;
- manque d’innovation et de diversification;
- accroissement de la concurrence mondiale;
- volatilité de la demande et caractère saisonnier;
- inadéquation des compétences et des qualifications;
- pressions environnementales croissantes.
En
2010, la Commission, avec le soutien du Conseil et du Parlement
européen, a publié la communication intitulée «l’Europe, première
destination touristique au monde», qui fait référence à la nécessité
d'élaborer une stratégie pour un tourisme côtier et maritime durable. La
stratégie en faveur de la croissance bleue2 adoptée en 2012 a fait
apparaître le tourisme côtier et maritime comme l’un des cinq domaines
prioritaires dans «l’économie bleue» pour stimuler l’emploi dans les
zones côtières.
Que propose la communication ?
Cette communication passe en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté et présente une nouvelle stratégie visant à relever ces défis.
La
Commission a défini 14 mesures qui peuvent aider le secteur à se
développer de manière durable et à donner une nouvelle impulsion aux
régions côtières de l’Europe. La Commission collaborera avec les États
membres, les autorités régionales et locales et le secteur pour mettre
en œuvre ces mesures.
Ainsi, la Commission propose :
- d'élaborer un guide en ligne concernant les principales possibilités de financement disponibles pour le secteur (en particulier pour les PME);
- de favoriser un dialogue paneuropéen entre les organisateurs de croisières, les ports et les acteurs du tourisme côtier;
- de mettre davantage l'accent sur la dimension côtière et maritime, le cas échéant, dans les initiatives touristiques de l'UE et notamment dans les campagnes de promotion et de communication;
- de soutenir le développement des partenariats transnationaux et interrégionaux, des réseaux3, des regroupements et des stratégies de spécialisation intelligente;
- d'encourager les systèmes de gestion novateurs au moyen des TIC4 et du portail des entreprises du tourisme;
- de s'efforcer d'améliorer la disponibilité et l'exhaustivité des données dans le secteur du tourisme côtier et maritime;
- de favoriser l'écotourisme et d'encourager l'établissement de liens avec d’autres actions en matière de durabilité;
- de promouvoir des stratégies en matière de prévention et de gestion des déchets ainsi que de déchets marins pour soutenir le tourisme côtier et maritime durable;
- d'entreprendre des activités de recherche pour déterminer comment améliorer la connectivité des îles et de concevoir en conséquence des stratégies touristiques innovantes pour les îles (éloignées);
- de recenser les pratiques innovantes pour le développement des ports de plaisance grâce à une étude spécifique.
Qu'attend-on des États membres, des parties prenantes, ainsi que des autorités locales et régionales ?
La stratégie-cadre proposée offre une réponse cohérente aux défis auxquels le secteur est confronté en complétant les initiatives déjà mises en œuvre par les États membres, les régions et les autres parties prenantes et en y apportant une valeur ajoutée.
Les
États membres, qui sont compétents au premier chef en matière de
tourisme, sont invités à élaborer et mettre en œuvre des stratégies
nationales et régionales, à utiliser les fonds disponibles et à échanger
les bonnes pratiques.
La
stratégie vise à promouvoir les partenariats transnationaux et
interrégionaux, le dialogue et la coopération, tout en intégrant les
questions liées au tourisme côtier et maritime dans les politiques et
les programmes existants.
Le
secteur et les parties intéressées sont invités à mettre au point de
nouveaux modèles d'exploitation, ainsi que des produits innovants et
diversifiés pour renforcer la capacité de réaction et le potentiel de
croissance du secteur. Les mesures proposées visent également à
améliorer l’accessibilité, la connectivité et la visibilité de l'offre
touristique et à promouvoir la durabilité en réduisant l’incidence des
activités touristiques sur l'environnement.
Quelle est l’importance économique du tourisme côtier et maritime ?
Le tourisme côtier et maritime, qui est le principal sous-secteur du tourisme et l’activité économique maritime unitaire la plus importante, constitue un moteur économique clé dans de nombreuses régions côtières et îles en Europe. Il emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183 milliards € pour le PIB de l'UE (chiffres de 2011 pour les 22 États membres de l’UE possédant un littoral, sans la Croatie).
Près
d'un tiers de toute l’activité touristique en Europe s'effectue dans
les régions côtières, et environ 51 % de la capacité hôtelière
européenne est concentrée dans les régions côtières.
En
2012, le tourisme de croisière a généré à lui seul un chiffre
d'affaires direct de 15,5 milliards € et a employé 333 000 personnes;
quant aux ports européens, ils ont accueilli 29,3 millions de voyageurs.
Au cours de ces 10 dernières années, la demande de croisière a
pratiquement doublé dans le monde et le secteur des croisières a connu
une expansion de plus de 10 % chaque année en Europe.
En
2012, le secteur nautique (constructeurs de bateaux, fabricants
d’équipements pour les bateaux et les sports aquatiques, commerce et
services tels que l’affrètement) comprenait plus de 32 000 entreprises
en Europe (UE sauf Croatie, Espace économique européen et Suisse), ce
qui représente 280 000 emplois directs.
Le
tourisme est en plein essor et l’Europe est la destination touristique
mondiale n° 1. En 2012, 534 millions d’arrivées de touristes ont été
enregistrées en Europe, ce qui représentait 17 millions de plus qu'en
2011 (52 % des arrivées au niveau mondial) et les recettes se sont
élevées à 356 milliards € (soit 43 % du total mondial)5.
Comment cette stratégie peut-elle contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE ?
Le développement du tourisme côtier et maritime contribue à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE de plusieurs façons :
la
stratégie peut aider le secteur à exploiter son potentiel en tant que
moteur de la croissance et de la création d’emplois, notamment pour les
jeunes et en particulier dans les régions côtières;
l’évaluation
des compétences professionnelles et des qualifications dans le secteur
offrira une meilleure vue d’ensemble de ses besoins et contribuera à
obtenir une formation et un enseignement plus ciblés pour créer une
main-d’œuvre plus mobile et qualifiée;
en
promouvant l'écotourisme et la prévention des déchets, la stratégie
peut aider le secteur à réduire ses incidences sur l’environnement.
Pour plus d’informations
Page
consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction
générale des affaires maritimes:
http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie : http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
Voir également IP/14/171
1 : Selon la définition donnée par Eurostat.
2 : COM(2012) 494 du 13.9.2012.
3
: Par exemple, le réseau Enterprise Europe Network. Une étude sur les
perspectives de création de groupements en Méditerranée a été lancée à
l’automne 2013.
4 : Parmi les outils informatiques concrets disponibles figurent l’observatoire virtuel du tourisme (http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/vto/index_fr.htm); la plateforme TOURISMlink (http://www.tourismlink.eu/tourism-link) et la plateforme eCalypso (http://www.ecalypso.eu/steep/public/index.jsf).
5 : Rapport annuel 2012 de l'OMT.
6 : Source: Tourism 2020 Vision (OMT). Données disponibles pour tous les touristes et pas seulement pour les régions côtières.
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Le 7 mai 2014
Que pèse la voix des pêcheurs dans les activités offshore ?
Les pêcheurs ont interpellé en vain Ségolène Royal, qui s'est pliée à la loi de l'équité Public-Privé
"Le gouvernement a attribué mercredi au consortium mené par GDF Suez la
totalité du 2e appel d'offres pour l'éolien en mer, faisant ainsi le
choix d'une "répartition équitable" entre les grands acteurs de la
filière, selon Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie et de
l'Energie."
6 mai 2014
Éolien offshore en Vendée : les pêcheurs interpellent Ségolène Royal
Éolien offshore en Vendée : les pêcheurs interpellent Ségolène Royal
L'attribution des deux parcs éoliens en Seine-Maritime et en Vendée représentent un contrat de 4 milliards d'euros.
Source : Economie Matin
C'est demain que deux parcs éoliens offshore seront attribués par Ségolène Royal. L'un en face du Tréport (Seine-Maritime), l'autre fiché entre l'île d'Yeu et celle de Noirmoutier (Vendée). Pour chacun de ces deux parcs, deux consortiums ont déposé un dossier. D'un côté EDF EN - Alstom - WPD, de l'autre GDF Suez - EDP Renovaveis - Neoen Marine - Areva. Les enjeux sont de taille puisqu'à eux deux, ces parcs représentent un investissement estimé à 4 milliards d'euros. Les pêcheurs, par la voix du Président du CRPEM des Pays de la Loire, dans une lettre adressée à la ministre, l'alertent sur les dangers de se passer de leur avis et de confier le projet au consortium mené par GDF Suez. La rédaction d'Économie Matin s'est procurée cette lettre.
Source : Economie Matin
C'est demain que deux parcs éoliens offshore seront attribués par Ségolène Royal. L'un en face du Tréport (Seine-Maritime), l'autre fiché entre l'île d'Yeu et celle de Noirmoutier (Vendée). Pour chacun de ces deux parcs, deux consortiums ont déposé un dossier. D'un côté EDF EN - Alstom - WPD, de l'autre GDF Suez - EDP Renovaveis - Neoen Marine - Areva. Les enjeux sont de taille puisqu'à eux deux, ces parcs représentent un investissement estimé à 4 milliards d'euros. Les pêcheurs, par la voix du Président du CRPEM des Pays de la Loire, dans une lettre adressée à la ministre, l'alertent sur les dangers de se passer de leur avis et de confier le projet au consortium mené par GDF Suez. La rédaction d'Économie Matin s'est procurée cette lettre.
Madame la Ministre
Avant toute chose je vous prie très sincèrement d'excuser ma démarche .
Avant d'être président du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire, je suis surtout marin pêcheur donc vous comprendrez aisément ma supplique... La littérature et tout ce qui s'accompagne n'est pas mon corps de métier.
Pour être synthétique et ne pas vous faire perdre de temps, je vais donc aller à l'essentiel.
Je
m'adresse à vous, madame la Ministre, au sujet du projet" Eolien en mer
des deux îles ". Je sais qu'entre les deux protagonistes EDF/WPD et
GDF/Neoen l'affaire n'est pas simple et nous en mesurons tous les
enjeux, mais surtout toutes les conséquences pour l'activité de pêche.
L'affaire ALSTOM n'arrange certainement en rien la prise de décision...
Mais pour nous autres pêcheurs, ces enjeux qui nous dépassent sont bien différents des nôtres.
Je
tiens juste à vous dire, et cela est un cri du cœur, qu'une décision a
été prise au sein de notre instance professionnelle le CRPEM Pays de la
Loire. Ce vote, en faveur du projet porté par EDF/WPD, a d'ailleurs bien
été transmis à notre Préfet de région .
Mais tout cela, vous devez évidemment le savoir. J'aimerai toutefois vous exposer les raisons de ce choix.
Ce
qui a motivé cette décision n'est pas un "on est pour EDF ou pour GDF",
non cela est beaucoup plus simple. Depuis 6 ans, une entreprise, WPD, a
décidé de construire un véritable projet de territoire. Et ce, en
totale transparence avec les marins pêcheurs. Nous avons mis 6 ans pour
dessiner ce projet avec WPD et la physionomie du parc a été influencée
par les différents métiers pratiqués sur la zone, essentiellement des
petits bateaux artisans qui comme vous le savez peinent terriblement à
exister aujourd'hui.
De
multiples réunions ont eu lieu, essayant de faire cohabiter les
immenses enjeux d'un tel projet et l'activité ancestrale de nos
pêcheurs, des liens humains se sont créés, mais pas uniquement.
La
pêche ligérienne n'est pas plus favorable que les autres régions
littorales à voir se développer des fermes éoliennes sur des zones
d'activités de pêche mais nos marins ont décidé de s'intégrer dans la
démarche de la transition énergétique. Ils ont décidé de partager
l'espace à condition de dessiner un parc respectueux de la pêche. Et ce,
afin de développer de nouvelles activités qui serviront à définir un
monde plus respectueux de l'environnement au sens noble du terme, un
cadeau pour nos enfants et nos petits enfants que nous avons grand peine
déjà à voir naître et même grandir !
Pour toutes ces raisons, Madame la Ministre, vous comprendrez et je crois que vous ressentirez mon émotion et ma démarche.
Les
pêcheurs ligériens ont choisi de s'inscrire dans une démarche
constructive, et ce afin de développer un véritable projet de
territoire, au cœur de la transition énergétique.
Nous
vous demandons donc de prendre en compte ce travail initié il y a 6 ans
et notre souhait de voir retenu NOTRE projet, celui construit avec le
consortium EDF/WPD !
Le
troisième appel d'offres éolien en mer se profile à l'horizon et il
serait préjudiciable pour le développement de cette filière que l'avis
de la pêche soit une nouvelle fois mis de coté. Cela risquerait de
totalement désolidariser les pêcheurs de toute discussion future sur ces
sujets comme tant d'autres ...
Autrement
dit, développer des projets fait par des intérêts pour des intérêts
pour le soit disant bien être de notre société, mais sans aucune
humanité ni respect de l'activité de pêche.
Veuillez excuser ma franchise mais le sujet nous tient à cœur.
Veuillez recevoir, Madame la Ministre, ma respectueuse considération.
Jose Jouneau
Président du CRPEM des Pays de la Loire
Vice-Président du CNPM
Paris, 7 mai 2014 (AFP)
Eolien en mer: le gouvernement choisit GDF Suez pour le 2e appel d'offres au nom de l'équité
Le
gouvernement a attribué mercredi au consortium mené par GDF Suez la
totalité du 2e appel d'offres pour l'éolien en mer, faisant ainsi le
choix d'une "répartition équitable" entre les grands acteurs de la
filière, selon Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie et de
l'Energie.
Source : Marine-Océans/AFP
Source : Marine-Océans/AFP
GDF
Suez, associé à Neoen Marine et au portugais EDP Renouvelables, avec
des éoliennes de 8 mégawatts fournies par Areva, a remporté les projets
de construction de deux parcs éoliens d'une capacité totale de 1.000
mégawatts (MW), l'un au large du Tréport (Seine-Maritime), l'autre au
large des îles d'Yeu et Noirmoutier (Vendée).
Ségolène
Royal, qui n'a pas souhaité préciser le coût supporté au final par le
consommateur pour la production de cette électricité, a estimé que cette
décision va permettre de créer "une véritable force de frappe
française" dans l'éolien offshore.
Le
consortium mené par GDF Suez était en concurrence avec un consortium
mené par EDF, associé à l'allemand WPD Offshore et qui devait s'équiper
d'éoliennes Alstom de 6 mégawatts.
Avec
cette décision, le gouvernement s'est donc rangé à la recommandation de
la Commission de régulation de l'énergie, qui avait, selon des
informations de presse, mis en tête le projet du consortium mené par GDF
Suez sur les deux parcs.
Gérard
Mestrallet, le PDG de GDF Suez, s'est dit "très fier" de remporter cet
appel d'offres, précisant que ces deux parcs éoliens permettront
d'alimenter 1,6 million de personnes à l'horizon 2027.
Il
a ajouté que les projets impliqueront la création de 1.000 emplois
pendant 20 ans dans les ports concernés pour l'entretien et la
maintenance des éoliennes.
Les
deux parcs en jeu doivent être mis en service à l'horizon 2023 et
compteront de 62 à 100 éoliennes chacun. Celui du Tréport aura une
superficie de 110 m³ et une capacité de 480,5 MW.
Lors
du premier appel d'offres, EDF avait remporté trois (Courseulles dans
le Calvados, Fécamp en Seine-Maritime et Saint-Nazaire en
Loire-Atlantique) des quatre parcs de 500 MW attribués. Le dernier,
celui de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), était revenu à l'espagnol
Iberdrola. Ces parcs devraient voir le jour entre 2016 et 2020.
- Retard français en Europe -
Ségolène
Royal a estimé que l'ensemble de ces projets devait "permettre à la
France de remplir ses objectifs en termes d'engagement sur le climat".
La
France vise officiellement 6.000 MW d'éolien offshore d'ici à 2020,
soit l'équivalent de quatre gros réacteurs nucléaires. Les six projets
attribués ou en cours d'attribution ne représentent en effet que 3.000
MW au total.
Mais le pays est en retard par rapport à ses voisins européens en matière d'éolien offshore.
Onze
pays voisins de la France se sont déjà lancés. 2.080 turbines sont déjà
installées en Europe dans 69 parcs offshore, selon le rapport
d'activité 2013 de l'Agence européenne des énergies éoliennes. La Grande
Bretagne exploite à elle seule plus de la moitié des turbines
installées au large du continent (1.082 pour 3.681 MW), devant le
Danemark (513 pour 1.271 MW) et la Belgique (135 pour 571 MW).
Par
ailleurs, la ministre a confirmé la prochaine identification de
nouvelles zones d'installation de parcs éoliens pour le lancement d'un
troisième appel d'offres "d'ici cet été".
Elle
a également confirmé le lancement, également d'ici à l'été, d'un appel
d'offres pour des installations photovoltaïques de grande capacité,
supérieure à 250 MW.
Bruxelles, le 8 mai 2014
L’innovation bleue : lever les obstacles aux investissements durables en faveur des mers
Mesdames et Messieurs, bonjour,
Je
suis heureuse d’être en compagnie de la commissaire Geoghegan-Quinn
aujourd'hui pour vous dévoiler nos plans visant à faire progresser
l’économie maritime européenne sur la voie de l’innovation.
Parce
que, si nous voulons que, demain, nos océans soient un moteur pour
l’emploi et la prospérité, nous devons être prêts dès aujourd'hui. C'est
de cela précisément dont traite le document.
Investiriez-vous
dans l'achat d'un terrain sans disposer d'une carte de ce qui l'entoure
et sans savoir exactement ce qui s'y trouve? Non, personne ne le
ferait.
De
même, il est très difficile d'investir dans nos mers - et d’examiner le
caractère durable de tels investissements - alors que le fond de la
Méditerranée recèle encore plus de mystères pour nous que la surface de
la Lune.
C'est
la raison pour laquelle je souhaite que nous nous concentrions sur
trois domaines en particulier: la collecte de données sur le milieu
marin, l'amélioration de la coopération entre les États membres et
l'acquisition de compétences.
1) Données sur le milieu marin
Pour
être prêts, il nous faut avant tout disposer de données sur le milieu
marin. Notre objectif est de dresser une carte des fonds marins
européens d’ici à 2020.
La
cartographie de nos fonds marins permettra tant aux entreprises privées
qu’aux pouvoirs publics de disposer des informations dont ils ont
besoin pour réduire les coûts des études et planifier leurs
investissements de manière plus efficace. Nous pensons qu'une telle
carte pourrait générer un avantage économique global d’au moins un
milliard d’euros par an.
2) Amélioration de la coopération
Le
deuxième défi à relever consiste à davantage coordonner les efforts des
pays de l'UE dans le domaine de la recherche maritime. Nous devons
également établir le lien entre les résultats de la recherche, d’une
part, et les investisseurs potentiels, d’autre part, pour que
l’innovation quitte les laboratoires pour se concrétiser sur le marché.
3) Compétences
Troisièmement,
il nous faut un marché du travail de première qualité. La technologie
sous-marine, les éoliennes modernes, l’utilisation des algues dans les
produits cosmétiques, sont autant de domaines pour lesquels nous avons
besoin d'ingénieurs, de biologistes et de soudeurs compétents. En
conséquence, nous avons élargi le programme Erasmus de l’UE afin de
permettre la création de partenariats transnationaux entre des
établissements œuvrant dans les secteurs de l'enseignement, de la
formation ou de la jeunesse.
En résumé...
...
ce que nous voulons, c’est lever tous les obstacles qui empêchent les
entreprises d’investir dans l’économie bleue — y compris les handicaps
tels que l’imprévisibilité, les lacunes dans les connaissances ou le
manque de compétences,
... mais il va sans dire que ce cadre devrait également protéger la mer contre tout préjudice causé par l'homme.
Je
suis bien consciente des dangers d'une ruée incontrôlée sur les
richesses de nos mers. Aussi permettez-moi d'être claire à ce sujet: il
serait totalement irresponsable à ce stade de favoriser une croissance
qui ne serait pas durable à 100 %.
Cela
fait quatre ans que je me bats pour une pêche durable en Europe. Je ne
suis donc pas disposée, après tant d'efforts, à tolérer le moindre
compromis environnemental dans l’économie maritime. Le plan d'action qui
vous est présenté aujourd'hui vise précisément à assurer une meilleure
coordination entre les pays de l'UE, sur la base de données communes,
afin de pouvoir contrôler nos activités et d'en connaître les
conséquences sur l'environnement.
Je cède maintenant la parole à Màire, qui va vous présenter les aspects du plan liés à la recherche.
Je vous remercie de votre attention.
Maria Damanaki
Membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche
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Bruxelles, le 8 mai 2014
L’innovation bleue : lever les obstacles aux investissements durables en faveur des mers
Mesdames et Messieurs, bonjour,
Je
suis heureuse d’être en compagnie de la commissaire Geoghegan-Quinn
aujourd'hui pour vous dévoiler nos plans visant à faire progresser
l’économie maritime européenne sur la voie de l’innovation.
Parce
que, si nous voulons que, demain, nos océans soient un moteur pour
l’emploi et la prospérité, nous devons être prêts dès aujourd'hui. C'est
de cela précisément dont traite le document.
Investiriez-vous
dans l'achat d'un terrain sans disposer d'une carte de ce qui l'entoure
et sans savoir exactement ce qui s'y trouve? Non, personne ne le
ferait.
De
même, il est très difficile d'investir dans nos mers - et d’examiner le
caractère durable de tels investissements - alors que le fond de la
Méditerranée recèle encore plus de mystères pour nous que la surface de
la Lune.
C'est
la raison pour laquelle je souhaite que nous nous concentrions sur
trois domaines en particulier: la collecte de données sur le milieu
marin, l'amélioration de la coopération entre les États membres et
l'acquisition de compétences.
1) Données sur le milieu marin
Pour
être prêts, il nous faut avant tout disposer de données sur le milieu
marin. Notre objectif est de dresser une carte des fonds marins
européens d’ici à 2020.
La
cartographie de nos fonds marins permettra tant aux entreprises privées
qu’aux pouvoirs publics de disposer des informations dont ils ont
besoin pour réduire les coûts des études et planifier leurs
investissements de manière plus efficace. Nous pensons qu'une telle
carte pourrait générer un avantage économique global d’au moins un
milliard d’euros par an.
2) Amélioration de la coopération
Le
deuxième défi à relever consiste à davantage coordonner les efforts des
pays de l'UE dans le domaine de la recherche maritime. Nous devons
également établir le lien entre les résultats de la recherche, d’une
part, et les investisseurs potentiels, d’autre part, pour que
l’innovation quitte les laboratoires pour se concrétiser sur le marché.
3) Compétences
Troisièmement,
il nous faut un marché du travail de première qualité. La technologie
sous-marine, les éoliennes modernes, l’utilisation des algues dans les
produits cosmétiques, sont autant de domaines pour lesquels nous avons
besoin d'ingénieurs, de biologistes et de soudeurs compétents. En
conséquence, nous avons élargi le programme Erasmus de l’UE afin de
permettre la création de partenariats transnationaux entre des
établissements œuvrant dans les secteurs de l'enseignement, de la
formation ou de la jeunesse.
En résumé...
...
ce que nous voulons, c’est lever tous les obstacles qui empêchent les
entreprises d’investir dans l’économie bleue — y compris les handicaps
tels que l’imprévisibilité, les lacunes dans les connaissances ou le
manque de compétences,
... mais il va sans dire que ce cadre devrait également protéger la mer contre tout préjudice causé par l'homme.
Je
suis bien consciente des dangers d'une ruée incontrôlée sur les
richesses de nos mers. Aussi permettez-moi d'être claire à ce sujet: il
serait totalement irresponsable à ce stade de favoriser une croissance
qui ne serait pas durable à 100 %.
Cela
fait quatre ans que je me bats pour une pêche durable en Europe. Je ne
suis donc pas disposée, après tant d'efforts, à tolérer le moindre
compromis environnemental dans l’économie maritime. Le plan d'action qui
vous est présenté aujourd'hui vise précisément à assurer une meilleure
coordination entre les pays de l'UE, sur la base de données communes,
afin de pouvoir contrôler nos activités et d'en connaître les
conséquences sur l'environnement.
Je cède maintenant la parole à Màire, qui va vous présenter les aspects du plan liés à la recherche.
Je vous remercie de votre attention.
Maria Damanaki
Membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche
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Audience : Toute organisation, publique ou privée, ayant des idées de projets s’inscrivant dans le cadre du Plan d’Action Atlantique.
Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique
Le 20 Mai 2015
Croissance Bleue Atlantique
Evénement national français pour la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique
Le 8 juin 2015 à La Rochelle
Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique et Communauté d’Agglomération de La Rochelle, en liaison avec le Secrétariat Général de la Mer et la DG MARE de la Commission Européenne.
Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique et Communauté d’Agglomération de La Rochelle, en liaison avec le Secrétariat Général de la Mer et la DG MARE de la Commission Européenne.
Audience : Toute organisation, publique ou privée, ayant des idées de projets s’inscrivant dans le cadre du Plan d’Action Atlantique.
Il s’agit d’un événement à caractère national dédié à la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique.
La mission de l’Equipe de soutien du Plan d’Action Atlantique consiste essentiellement à :
- informer les porteurs de projets des services fournis par l’Equipe de soutien au Plan d’Action Atlantique et de ses fonctions (fournir aux porteurs de projets tout l’aide requise pour trouver des financements, des opportunités de projets dans la zone atlantique.)
- favoriser l’émergence et recueillir des idées de projets ciblés sur les priorité du Plan d’Action Atlantique et aider à leur mise en œuvre.
Une matinée destinée à une information des participants, sur :
- la mise en œuvre du Plan d’Action Atlantique avec la DG MARE de la Commission Européenne, le Secrétariat Général de la Mer qui y est étroitement associé, et l’Équipe de Soutien au Plan d’Action Atlantique (cabinet Kantor Qwentes de Bruxelles, coordonnateur de l’Équipe de Soutien, et le Technopole Brest Iroise, Focal point pour la France).
- les sources de financements mobilisables au niveau européen, national et local (Fonds Structurels et Investissements Européens, Interreg, LIFE, Horizon2020, etc)
Une après
midi à la présentation et recueil d'idées de projets s'inscrivant dans
le Plan d'Action Atlantique en matière de thématiques (relevant des
quatre grandes priorités du Plan) et de dimension géographique (la
façade Atlantique de l'UE, du nord de l’Écosse au détroit de Gibraltar).
Nom de la personne de contact et coordonnées :
Gildas BOREL
Tél : 00 33 (0)2 98 05 63 16
Email : focalpoint@atlanticstrategu.eu
More info:
Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique
Copie d'écran de la page Croissance bleue de la Commission européenne
Nous
devons collaborer avec des partenaires de recherche internationaux afin
de comprendre, de protéger et de développer durablement nos océans pour
l'avenir; tel a été le message principal du commissaire Moedas lors
d'une récente conférence sur l'Atlantique.
Source : Cordis
Une coopération de recherche internationale pour l'Atlantique
S'exprimant
lors de la conférence The Atlantic – Our Shared Resource: Making the
Vision Reality à Bruxelles, Carlos Moedas, commissaire en charge de la
recherche, de la science et de l'innovation, a souligné l'importance de
l'océan Atlantique et autres océans comme ressources indispensables à la
vie et a réitéré notre responsabilité de les protéger et d'exploiter
leurs richesses. Il a également mis l'accent sur l'élan international
quant à la recherche atlantique transfrontalière qui a été formalisée il
y a deux ans avec la signature de la déclaration de Galway sur la
coopération de l'océan Atlantique.
Illustration extraite de l'infographie de la Commission européenne : Blue Growth
Afin de garantir des océans propres et prospères aux générations présentes et à venir, nous devons faire d'importants efforts en termes de recherche; par exemple améliorer les procédures d'observation des océans et la capacité de prévision, les connaissances de dynamique des océans et la capacité à diffuser les connaissances sur les océans au public. D'après le commissaire, la déclaration de Galway, qui a lancé une alliance de recherche sur l'Atlantique entre l'UE, les États-Unis et la Canada, sera un outil puissant pour compléter ce processus.
Afin de garantir des océans propres et prospères aux générations présentes et à venir, nous devons faire d'importants efforts en termes de recherche; par exemple améliorer les procédures d'observation des océans et la capacité de prévision, les connaissances de dynamique des océans et la capacité à diffuser les connaissances sur les océans au public. D'après le commissaire, la déclaration de Galway, qui a lancé une alliance de recherche sur l'Atlantique entre l'UE, les États-Unis et la Canada, sera un outil puissant pour compléter ce processus.
Néanmoins,
comme l'a fait remarquer le commissaire, la déclaration peut évoluer
davantage et inclure nos voisins atlantiques au Sud dont le Brésil,
l'Afrique du Sud et le Cap Vert. «Comme l'océan lui-même, la communauté
de recherche océanique ne connaît pas de limites … Une réelle
coopération transatlantique sur l'océan atlantique ne peut être confinée
à ses rivages au Nord. La réussite de cette initiative est
intrinsèquement liée à son expansion depuis l'Arctique à l'Antarctique;
ce n'est qu'après que nous pouvons comprendre les risques, les défis et
les opportunités qui se profilent devant nous. Pour ces raisons,
j'estime que l'extension de l'accord de recherche atlantique à
l'Atlantique Sud devrait être une priorité pour les cinq années à
venir.»
En
s'appuyant sur le succès de l'accord existant, le commissaire a avancé
que nous pourrions atteindre des objectifs de recherche spécifiques tels
que le développement d'une nouvelle capacité de prévision pour les
risques et changements majeurs de l'océan nord-atlantique et du système
de circulation et des zones critiques de cartographies des fonds
océaniques atlantiques afin d'améliorer la précision de nos modèles
prédictifs. Ce progrès de la recherche et plus seront essentiels non
seulement pour protéger notre peuple et notre planète mais pour garantir
également une «économie bleue» prospère à l'avenir. Actuellement,
l'économie bleue représente environ 5,4 millions d'emplois et possède
une valeur ajoutée brute de presque 500 milliards d'euros par an. D'ici
2020, selon les prévisions du commissaire, cela pourrait augmenter pour
atteindre 1,6 million de postes avec une valeur ajoutée d'environ 600
milliards d'euros. Les secteurs principaux iront de la biotechnologie et
l'énergie renouvelable à l'aquaculture et aux ressources minérales.
Le
programme d'Horizon 2020 soutient la recherche bleue pour une
croissance bleue en consacrant 145 millions d'euros pour ce domaine pour
2014 et 2015. Le programme de travail de la Commission pour 2016 et
2017 effectuera encore plus de recherches, notamment pour rapprocher la
recherche marine du marché. En effet, une myriade de projets Horizon
2020 récemment lancés ont été présentés lors d'une conférence sur deux
jours.
Comme
a conclu le commissaire Moedas, la question n'est plus de savoir ce qui
se trouve au-delà de l'horizon ou qui peut arriver en premier. La
question désormais est la suivante: comment pouvons-nous au mieux
travailler ensemble pour protéger notre plus grande ressource naturelle,
tout en savourant les merveilles qu'elle peut nous offrir?
Pour plus d'informations, veuillez consulter:
Horizon 2020 :
Sécurité alimentaire, agriculture durable et sylviculture, recherche
marine, maritime et dans le domaine des eaux intérieures et la
bio-économie
Source: D'après une couverture de l'évènement intitulé «The Atlantic - Our Shared Resource: Making the Vision Reality.»
"Exploiter le potentiel de création d'emplois et de croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"
Exposé des motifs
La mer est connue comme pourvoyeuse de ressources depuis l'Antiquité classique.
Le
transport maritime est resté le principal moyen de transport des
personnes et des marchandises, sur de courtes, moyennes et longues
distances, jusqu'à la fin du XIXe siècle. La pêche a été et demeure une
importante source d'alimentation pour les populations côtières. Il faut y
ajouter les activités liées (en amont ou en aval) qui se déroulent à
terre: la construction et la réparation navales, la construction et
l'entretien des ports, la fabrication des engins de pêche, l'assurance
et l'activité bancaire, parmi beaucoup d'autres.
Le
dernier demi-siècle a été témoin de grands changements qualitatifs dans
la relation entre l'homme et la mer, et notamment: la baisse du
transport des passagers (au profit du transport aérien); l'importance
croissante des activités de loisir; l'exploration et l'exploitation des
ressources énergétiques fossiles (pétrole et gaz naturel en eaux
toujours plus profondes) en raison de leur raréfaction dans les terres;
la prospection (encore naissante ) et les perspectives d'exploitation
des minéraux existants dans les fonds marins; les perspectives de mise
en valeur du potentiel énergétique contenu dans les vagues, les marées,
les courants ou la biomasse (algues) pour la production d'électricité;
la production éolienne offshore; le développement des biotechnologies
liées à la mer.
Bon
nombre des grands défis sociétaux auxquels l'humanité est confrontée
aujourd'hui pourraient trouver une réponse dans une meilleure
connaissance du milieu marin et une meilleure capacité à utiliser, gérer
et conserver les ressources de nos mers, océans et zones côtières.
Le
concept d'économie bleue englobe un vaste éventail de secteurs
d'activités économiques liées aux mers et aux océans, touchant des
secteurs traditionnels ou émergents, tels que ceux qui suivent: pêche,
aquaculture, transports maritimes et fluviaux, ports et logistique,
tourisme et navigation de plaisance et de croisière, construction et
réparation navales, ouvrages maritimes et de défense du littoral,
exploration et exploitation de ressources minérales (offshore),
exploration et exploitation de ressources énergétiques (offshore),
biotechnologie, entre autres.
Même
si certains secteurs émergents recèlent un potentiel énorme, les
secteurs traditionnels conservent leur importance dans différents États
membres et ne doivent pas être oubliés. Il ne faut pas croire que
l'innovation se destine exclusivement aux secteurs émergents. Il importe
tout autant et de manière essentielle d'associer innovation et secteurs
traditionnels. Par exemple, face aux grandes difficultés qu'a
rencontrées l'industrie navale européenne au cours des trente dernières
années, certains États membres ont réussi à contrer et à renverser la
tendance générale au déclin en pariant sur des processus hautement
spécialisés qui se sont clairement traduits par des gains de valeur
ajoutée et ont, par conséquent, placé cette industrie dans un contexte
de concurrence moindre où elle a pu rivaliser avec les puissantes
industries navales d'Extrême-Orient. La pêche est un secteur qui doit,
lui aussi, relever d'immenses défis: la durabilité de ses activités,
l'amélioration de la sélectivité des engins de pêche, la lutte contre la
pêche illégale, non réglementée et non déclarée, n'en sont que quelques
exemples.
S'il
est vrai que les secteurs émergents, notamment l'exploration et
l'exploitation de ressources minérales (offshore), l'exploration et
l'exploitation de sources d'énergie (offshore) et la biotechnologie,
entre autres, possèdent un très grand potentiel, il convient également
de tenir compte de la vulnérabilité des écosystèmes marins, des
fonctions environnementales, écologiques et sociales des mers et des
océans, qui requièrent que les États jouent un rôle fort dans la gestion
durable et la préservation des ressources, comme manière de garantir la
prééminence de l'intérêt commun, du bien public, sur les intérêts
partiels, sectoriels ou individuels. Il faut éviter de reproduire dans
nos mers et océans les erreurs commises dans nos terres; il ne faut pas
appliquer des schémas d'utilisation des ressources conduisant rapidement
à leur épuisement et à leur manque de durabilité (ainsi qu'à la
concentration des gains de leur exploitation dans quelques mains).
Il
convient de lutter contre l'opacité en ce qui concerne les informations
au sujet des campagnes et des projets de recherche développés dans les
mers et les océans, notamment ceux financés par des fonds publics.
L'enseignement
et la formation, la recherche et le développement, sont des éléments
fondamentaux pour le développement durable de l'économie bleue. Il est
important d'évaluer l'adéquation entre les programmes et mesures en
vigueur (y compris sur le plan du financement) et les objectifs de
développement de l'économie bleue, l'interaction entre les différentes
structures et les programmes existants, ainsi que leurs résultats.
Références :
16.3.2015
PROJET
DE RAPPORT sur "Exploiter le potentiel de création d'emplois et de
croissance de la recherche et de l'innovation dans l'économie bleue"
(2014/2240(INI))
Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie
Rapporteur: João Ferreira
2014 – 2019
Committee on Fisheries
2014/2240(INI)
11.5.2015
OPINION
of the Committee on Fisheries for the Committee on Industry, Research
and Energy on untapping the potential of Research and Innovation in the
Blue Economy to create Jobs and Growth (2014/2240(INI))
Rapporteur : Isabelle Thomas
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