« Halte là ! Ne bougez pas ! » Fusils pointés sur nos visages, des gardes forestiers sortis d’un fourré nous mitraillent du regard !.... Souvenir mémorable du Rwanda à l’intérieur du Parc National des Volcans, Réserve entrée dans la célébrité avec Dian Fossey et le film « Gorille dans la brume ».
« Halte là ! Ne bougez pas ! » Pan Pan... Evènement tragique au Sénégal quand Moustapha Sarr, jeune pêcheur du port de Soumbédioune, est abattu en 2010 pour avoir ramassé des moules dans le Parc national des îles de la Madeleine au large de Dakar...
« Gabon bleu. » (1) Evènement d’aujourd’hui quand les pêcheurs gabonais sont interdits de mer depuis le 1 janvier 2013 avec le lancement de « Gabon bleu ». Ce programme national veut remettre à plat les conditions d’exploitation des ressources halieutiques du Pays. « Gabon bleu » proclamé 4e pilier du développement national, a été initié par Lee White et est dirigé par Mike Fay, deux américains de la prestigieuse Wildlife Conservation Society (WCS), organisation propriétaire du zoo de New York et de nombreuses réserves naturelles partout dans le monde (Madagascar, Congo, Amérique Latine....)
Au de nom de la biodiversité, des populations sont déplacées, intimidées, paupérisées et même tuées...
Réserves marines : une autre forme d’apartheid ?
En expliquant les fondements idéologiques des réserves, et en revenant sur ce qui s’est passé pour la création des réserves terrestres, Alain Le Sann permet de mieux comprendre les processus mis en œuvre pour les réserves marines.
L’Australie vient de créer le plus grand réseau de réserves au monde, (2,3 millions de km2)
« Depuis une vingtaine d’années (Sommet de la Terre de Rio en 1992), de nombreux biologistes et ONGE, avec le soutien de fondations, d’organisations internationales, d’agences publiques, de dons privés mais aussi de plus en plus de sociétés multinationales, imposent l’idée que l’un des meilleurs moyens de préserver la biodiversité marine et les ressources de pêche est de multiplier les réserves intégrales et les Aires marines Protégées (AMP). Après avoir imposé ce modèle à terre en réclamant sans cesse une extension des réserves terrestres (objectif 17% adopté, avec un objectif de 25% plus tard), les ONGE ont obtenu à Johannesburg en 2002 l’établissement d’AMP sur 20% des océans, dont la moitié en réserves intégrales. En réalité, pour beaucoup, ce n’est qu’une étape, et Greenpeace revendique déjà des réserves sur 40% des océans. Pour le grand public, sensibilisé par des discours et des films catastrophistes ou d’autres exaltant la beauté des réserves marines (Planète Océan de Yann Arthus Bertrand), cette demande est simple et évidente. Pourtant, les réserves intégrales en particulier, soulèvent d’énormes questions et problèmes. Elles ne permettent pas toujours de résoudre les problèmes d’érosion de la biodiversité et elles posent de sérieux problèmes d’exclusion bien analysés et documentés à terre et déjà sensibles en mer.
Il ne s’agit pas pour autant de diaboliser l’action et encore moins les objectifs des ONGE. Parmi celles qui sont engagées sur le terrain de la conservation par les réserves, il y a des pratiques très diverses ; certaines sont parfois très respectueuses des droits humains dans leur action et pas seulement dans leurs déclarations. Au sein même d’une ONGE qui se contente d’afficher ses objectifs environnementaux sans se préoccuper des impacts sociaux de ses programmes, les professionnels engagés sur le terrain peuvent avoir de bonnes relations avec les populations concernées. Il ne s’agit donc pas de condamner par principe les réserves intégrales, ni les objectifs respectables des ONGE, mais de montrer qu’au sein même du mouvement conservationniste, beaucoup de scientifiques, d’écologistes s’interrogent sur les méthodes, les résultats et les conséquences sociales parfois dramatiques de mise en réserve de territoires terrestres et marins.
Cependant les dirigeants des ONGE et des fondations qui les soutiennent ont plutôt tendance à ne pas divulguer le contenu des débats internes qui pourrait ternir leur image de « sauveurs de la planète »[1]. Malgré la capacité de grosses ONGE à monopoliser les médias, il existe un vrai débat sur la pertinence de leurs méthodes et de leurs objectifs, et sur leur compatibilité avec les droits humains.
Les fondements idéologiques
Les réserves ont entraîné la dépossession de millions de gens.
Les éco-conquérants des mers
Pour accéder au texte intégral d'Alain Le Sann, cliquer L'Encre de Mer
(1) Gabon review : Gabon bleu : des couacs dès le berceau
Autres articles :
- Brésil. Avec l'économie verte, le paradis est devenu un enfer vert !
- Parc Naturel Marin d'Iroise : Cap sur la pêche et l'aquaculture !
- L'accaparement des mers menace les pêcheries artisanales...
- Afrique de l'Ouest. Réserves marines sous contrôle étranger !
- L'appel des pêcheurs indiens : "Sauvons l'eau, sauvons la côte, sauvons les gens de la côte !"
- Que vaut un petit pêcheur face à la valeur inestimable de la nature ?
- L'aquaculture, compatible avec Natura 2000 en mer
- Aires Marines Protégées : Efficaces à des fins halieutiques ?
- Wikileaks. Parc marin des Chagos, comme arme politique ?
Pour aller plus loin
Le 12 février 2014
Opération « classes écologiques » au Costa Rica
En juillet 2014, des instituteurs US, originaires du Mississippi, Texas, Californie et Illinois, vont voyager pendant 10 jours au Costa Rica. Ils s'y ressourceront dans les forêts protégées par des intérêts étatsuniens... En effet, la puissante ONG environnementale Conservation International s’est alliée avec un géant de l’armement, Northrop Grumman, pour organiser des « classes écologiques » dans ce petit Etat d'Amérique centrale. La protection de la biodiversité vaut-elle quelques bombes ? s'interroge Simon Gouin dans Bastamag : Quand industrie de l’armement et défenseurs de la biodiversité font bon ménage
Retour en 2012...
La
fondation de Northrop Grumman, la 4e entreprise d’armement du monde
[1], a signé un partenariat avec Conservation International (CI), une
puissante ONG états-unienne de protection de l’environnement et de la
biodiversité [2]. Ensemble, elles vont créer « une salle de classe
écologique » (ECO-Classroom).
L’entreprise
américaine, qui fabrique l’avion bombardier B2 – un avion utilisé par
les forces armées américaines depuis la guerre du Kosovo, en 1999,
jusqu’à celle de Libye, en 2011 (en photo) –, financera le voyage de 16
professeurs de collèges et de lycées américains, cet été, dans la
station biologique de La Selva et dans le parc national du Braulio
Carrillo, au Costa Rica, où CI mène des recherches scientifiques. De
retour aux États-Unis, les professeurs susciteront ainsi des vocations
auprès de leurs étudiants. Ces derniers s’engageront ensuite dans la
science ou la technologie, afin de sauver la planète.
«
Nous attendons de ce programme qu’il aide à cultiver la prochaine
génération de stewards de l’environnement », explique Sandy Andelman,
vice-présidente de CI. Une petite goutte de sensibilisation qui
suscitera peut-être quelques vocations ici ou là. Mais une belle
opération de communication pour Northrop Grumman, qui a placé
l’ECO-Classroom en première page de son site Internet.
Liaisons plus que dangereuses
Ce
partenariat entre défenseurs de la biodiversité et industrie de
l’armement est-il étonnant ? Pas vraiment. Wes Bush, le PDG de Northrop
Grumman, est membre du conseil d’administration de CI. À l’instar des
dirigeants de Wal Mart, Intel, Unilever, Starbucks, etc. L’ONG est
d’ailleurs connue pour ses partenariats avec des entreprises peu
exemplaires dans la protection de l’environnement. Interrogée par Basta !
en juin 2011, Christine MacDonald, ancienne salariée de CI, décrit
comment l’ONG et ses consœurs « ont perdu de vue leur mission dans la
compétition qu’elles se mènent pour récolter des dons d’entreprises ».
À
l’époque, CI venait d’être piégée par le magazine anglais Don’t Panic.
Ses journalistes s’étaient fait passer pour des représentants de
Lockheed Martin, une entreprise d’armement états-unienne. Un mauvais coup de pub pour CI. Qui ne l’empêche pas, un an plus
tard, de passer un « véritable » partenariat, cette fois, avec un autre
géant de l’armement.
Simon Gouin
Notes
[1] D’après le Stockholm International Peace Research Institute
[2] Près de 80 millions de dollars de budget en 2010.
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Le 15 juin 2013
Pêcheurs : les nouveaux réfugiés de la conservation
Pêcheurs : les nouveaux réfugiés de la conservation
Extraits traduits du site « Centre for environmental and marine sciences » University of Hull de Magnus Johnson
Source : L'Encre de Mer
«
Les pêcheurs sont un peu comme les peuples indigènes. Ils vivent en
quelque sorte en marge de la société, ils travaillent à des heures
irrégulières, ont leurs propres codes sociaux, peuvent parfois être
considérés comme des rustres, faisant des choses que la plupart des gens
ne comprennent pas, et sont considérés par beaucoup comme des
prédateurs, s’emparant des ressources communes sans payer en retour. La
plupart des organismes de conservation semblent trouver commode
d’ignorer le fait que les pêcheurs ont travaillé en mer pendant des
centaines ou des milliers d’années (sans ajout de tonnes de pesticides,
d’engrais ou utilisation d’OGM). En passant, vous pourriez aimer
regarder comment un scientifique de la pêche de renommée mondiale (Ray
Hilborn) compare les impacts écologiques de la pêche à ceux de
l’agriculture…Quatorze millions de personnes autochtones ont été
chassées de leur terre par des activités de conservation. Les peuples
autochtones ont vécu sur leurs terres pendant des générations et leur
comportement a généralement été déterminé par des normes plutôt que par
des lois, et ce qu’ils avaient à faire pour survivre. Les gestionnaires
des aires protégées sont financés par les ONG occidentales dont le
comportement est déterminé par l’économie, les lois, l’idéalisme et une
science superficielle. Souvent, la pauvreté est utilisée comme un
argument pour « améliorer » la vie des peuples primitifs.
Brockington
signale : « Un problème auquel sont confrontés les acteurs de la lutte
contre la pauvreté est la façon dont la pauvreté est quantifiée. Le
revenu personnel est la référence. Il semble impossible pour les
économistes de comprendre que les gens qui vivent dans l’absence totale
d’argent peuvent être beaucoup plus riches que leurs proches voisins qui
vivent à la lisière de l’économie locale (et mondiale). Les peuples
autochtones qui gagnent zéro dollar par jour, mais qui ont un régime
alimentaire équilibré, riche en protéines, de l’eau potable, une
protection contre les éléments, des médecines traditionnelles et une
culture forte, ne devraient pas être placés sous ou même sur un pied
d’égalité avec les personnes qui gagnent quelques dollars par semaine à
des tâches subalternes, mais qui ont des durées de vie courtes, une
mauvaise santé, qui sont sous-alimentés, n’ont pas accès aux
médicaments, et ont une culture fruste. »
Les
peuples autochtones sont généralement considérés avec dégoût dans leur
pays d’origine. Considérons par exemple comment le citoyen moyen au
Royaume-Uni considère les gitans, comment les Indonésiens voient les
Bajo, la maltraitance des Inuits en Amérique du Nord et le mauvais
traitement des Aborigènes par les Australiens. Une grande partie de cela
est lié à la façon d’évaluer les biens. Les peuples autochtones qui
vivent souvent en petits groupes, survivent grâce à la responsabilité
sociale et la réciprocité, un système de valeurs souvent facilité par
des liens familiaux étroits.
Les
conservationistes aiment le mot SCIENCE. Suite dans L'Encre de Mer
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Le 13 juin 2013
En Thaïlande, les "gitans" de la mer menacés par le boom touristique
Les "gitans" de la mer vivent face à la mer Andaman depuis des générations et n'envisagent pas qu'il en soit autrement. Les "gitans" thaïlandais de la mer risquent pourtant d'être chassés de leurs terres par l'avancée inexorable des complexes touristiques. Ils représentent environ 12.000 personnes en trois groupes ethniques distincts (Moken, Moklen et Urak Lawoi). Certains, apatrides, n'ont pas accès aux soins ni aux services publics. Et l'école les assimile à la culture thaïlandaise dominante, faisant fi de leurs propres racines.
Source : AFP
Avec
la création de réserves naturelles marines, la diminution des stocks de
poissons et la frénésie des constructions, les "Chao Lay" ou "gens de
la mer" ont de plus en plus de mal à perpétuer leurs traditions
ancestrales. Un exemple parmi d'autres de la pression que subissent les
minorités autochtones dans un pays qui a vu le nombre de touristes
atteindre un niveau record de 22 millions l'an dernier. Même dans l'eau, les Chao Lay sont en danger. Des entrepreneurs peu
scrupuleux les paient pour pêcher à la dynamite et les compresseurs et
tuyaux qu'ils utilisent pour rester sous la surface les exposent aux
accidents mortels de décompression.
"Je vivais déjà ici quand c'était la jungle", lance Nang Miden, 78 ans, assis à l'extérieur de sa bicoque du village de Rawai, où vivent quelque 2.000 gitans de la mer. Ses ancêtres s'étaient appropriés cette langue de terre, sur l'île de Phuket, bien avant qu'elle ne devienne l'une des destinations touristiques les plus populaires du royaume. "Je n'ai nulle part ailleurs où aller".
Les gitans de la mer menacés par le boom touristique thaïlandais
Et
le combat pour rester s'annonce compliqué. De nombreux Chao Lay ne
savent ni lire, ni écrire. Le concept de propriété leur est étranger.
Ils ignoraient donc qu'ils pouvaient enregistrer la terre à leur nom et
beaucoup d'entre eux n'ont aujourd'hui aucun titre de propriété. Du
coup, d'autres se sont engouffrés dans la brèche. Un promoteur
immobilier est ainsi devenu le propriétaire du terrain sur lequel il
vit, et veut déplacer plusieurs familles vers l'intérieur des terres.
Descendant de riverains de la plage, désormais parcourue d'une suite ininterrompue de constructions, Nang est menacé d'expulsion. En février dernier, la justice a ordonné à sept familles de partir. Elles ont décidé de faire appel, dans une procédure qui risque de prendre des années. En attendant, ils vivent presque tous sans eau courante, ni électricité.
Peu à peu, chaque caractéristique de leur existence est menacée. Jadis nomades, vendant poissons, concombres de mer et autres richesses de l'océan, ils se sont sédentarisés ces dernières décennies et font face aux menaces d'arrestation et de saisie de leurs bateaux en pêchant dans les parcs nationaux. Sans oublier les tensions avec les plongeurs qui sabotent parfois leurs nasses. "Les endroits où nous pouvons travailler se sont réduits de plus en plus. Quoi que nous fassions, ça ne va pas", dénonce Nirun Hyangpan, représentant de la communauté de Rawai.
"Les enfants de la mer"
Mais malgré leur exposition croissante au monde moderne, les Chao Lay conservent leur lien indissoluble avec la mer. Certains affirment ne pas pouvoir s'endormir sans le bruit des vagues. "Ces gens ont besoin d'une zone en front de mer où ils peuvent amarrer leur bateau et aller chercher de la nourriture. Ce n'est pas seulement spirituel, c'est leur façon de vivre", constate Narumon Arunotai, anthropologue à l'université Chulalongkorn de Bangkok. Même si la pêche traditionnelle ramène de moins en moins de poissons, "ils se sentent toujours les enfants de la mer".
Redonnant espoir à la communauté de Rawai, le gouvernement a décidé d'analyser de vieilles photographies aériennes ainsi que des os recueillis dans la zone. "S'il est vrai que ce sont eux qui ont vécu là le plus longtemps, ils devraient avoir plus de droits sur les titres de propriété", estime Prawut Wongseenin, du Département des enquêtes spéciales du ministère de la Justice. Mais "pour gagner leur appel, ils ont besoin de preuves scientifiques". En 2010, le gouvernement a adopté une résolution censée protéger leur mode de vie. Mais cela ne suffira pas.
"Si le tourisme continue d'exploser avec plus d'hôtels, de spas et de complexes sur les plages, le mode de vie des gitans de la mer va continuer à disparaître", se désespère Nirun.
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"Gabon bleu" c'est d'abord un accord de pêche thonier avec l'UE
Un nouvel accord de pêche avec l'UE dans le cadre du nouveau plan stratégique dénommé « Gabon Bleu », pour une meilleure gouvernance des pêches, de la protection des ressources halieutiques et du contrôle des eaux territoriales gabonaises.
Gabon : Plus de 93 milliards de FCFA pour booster la pêche du « thon »
Source : Infos Gabon – 13 mai 2013
Le Gabon et l’Union Européenne ont décidé de trouver un arrangement pour la pêche au thon qui durera trois ans. Le partenariat conclu...
Libreville,
13 Mai 2013 (Infos Gabon) – Le Gabon et l’Union Européenne ont décidé
de trouver un arrangement pour la pêche au thon qui durera trois ans. Le
partenariat conclu entre l’UE et la direction générale de la Pêche et
de l’Aquaculture d’une valeur de 93,152 milliards de francs Cfa, devrait
permettre d’augmenter la capture de ce poisson et d’autres espèces.
93,152
milliards de francs Cfa, (environ 143 millions d’euros), c’est le
montant de l’accord conclu dernièrement à Libreville entre la direction
générale de la Pêche et de l’Aquaculture et l’Union Européenne (UE) pour
la pêche au thon dans les eaux gabonaises et d’autres espèces
halieutiques.
Cet
accord de trois ans a pour but d’augmenter de 11 à 20 mille tonnes la
capture du poisson « thon » ainsi que d’autres espèces.
Toutefois,
cet accord qui s’inscrit dans le cadre de l’agenda stratégique de
planification des activités de pêche, prévoit dans la politique
d’optimisation du secteur et du programme d’aménagement des pêcheries
que les paludiers (?) ne feront plus partie de la flotte dans le but de
réduire l’impact écologique sur le thon.
Le
nouvel accord donne également la possibilité à 27 thoniers senneurs et 8
canneurs de pêcher le thon et d’autres espèces qui migrent dans les
eaux gabonaises, sur la base d’un tonnage de référence de 20 mille
tonnes.
En
contre partie, l’UE versera une rémunération de 1,35 millions d’euros,
dont 450 mille d’euros sont destinés au soutien de la politique de la
pêche au Gabon.
L’accord prévoit en outre, une augmentation des frais pour les propriétaires européens de navires.
Notons
que la signature de ce nouvel accord s’inscrit dans le cadre du nouveau
plan stratégique dénommé « Gabon Bleu », pour une meilleure gouvernance
des pêches, de la protection des ressources halieutiques et du contrôle
des eaux territoriales gabonaises.
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Le 16 mai 2013
Gabon : le WWF met en place un système de surveillance satellitaire pour contrôler la pêche illégale
Dans l'objectif de sécuriser les eaux gabonaises qui deviennent de plus en plus pillées par des bâtiments de pêche étrangers, le WWF (Fonds mondial pour la nature) vient de mettre en place un système de surveillance de la pêche par satellite, une grande première en Afrique centrale, a-t-on appris de cette institution mercredi à Libreville.
Ce
dispositif a pour but de lutter contre la pêche illégale et de protéger
les ressources halieutiques dans la région. Ce système de surveillance
livre, par satellite et en temps réel, l'identité du navire, sa
position, sa route et sa vitesse.
Selon
le responsable des opérations, le système de contrôle satellitaire a pu
fonctionner avec 111 navires industriels pêchant au large des côtes de
l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
L'analyse
des données permettra de procéder à une vérification du respect des
quotas de pêche octroyés à chaque navire, a-t-il expliqué.
La
mise en place d'un système de suivi et d'évaluation permettra de
réguler une gestion rationnelle de la ressource dans le monde entier.
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Biodiversité et écotourisme dans les pays du centre du golfe de Guinée
Prétourisme dans une unité géopolitique instable
Jean Rieucau
p. 417-452
Résumé
L’Afrique
équatoriale constitue une importante réserve de biodiversité dans ses
forêts denses humides dont la préservation mobilise, depuis plusieurs
décennies, les organismes internationaux de défense de l’environnement.
Depuis dix ans, ces mêmes organisations tentent de sauvegarder les
écosystèmes marins plus méconnus et moins protégés. La mise en place
d’espaces réglementés (réserves naturelles, parcs nationaux…), sous
l’égide d’instances internationales, se heurte, de façon croissante, aux
ambitions économiques et aux prérogatives de souveraineté des Etats.
L’instauration d’aires protégées (flore, faune) permet la conservation
de certaines espèces animales menacées (éléphant, gorille, tortue
marine…), assure les fondements du développement de l’écotourisme,
contribue également à la sécurisation d’espaces frontaliers continentaux
ou marins disputés par plusieurs Etats. Dans le centre du golfe de
Guinée, la protection de quatre espèces de tortues marines (tortue
verte, tortue caret, tortue luth, tortue olivâtre), par la
réglementation de la pêche et l’interdiction de l’artisanat de
l’écaille, constitue un enjeu écologique international.
Plan
D’importants stocks de biodiversité terrestre et marine dans les pays du centre du golfe de Guinée
Une forte diversité biologique des milieux forestiers au Gabon
Un intérêt international récent pour les écosystèmes marins du golfe de Guinée
Le golfe de Guinée, espace maritime disputé
L’instabilité géopolitique du golfe de Guinée 1980-2000
Les îles de l’embouchure du río Muni : un contentieux maritime équato guinéo-gabonais
Sauvegarde et valorisation des milieux littoraux et insulaires par l’écotourisme
Prétourisme au Gabon
Organismes internationaux, ONG, programmes de protection de l’envi-ronnement marin
Protection de l’environnement et tourisme de nature entraînent l’instauration d’espaces réglementés
Acteurs et programmes de sauvegarde des espèces animales face au fonctionnement des communautés autochtones
Faiblesse de l’élevage et chasse commerciale dans les forêts tropicales denses humides africaines
Les tortues marines, sources de protéines animales en Guinée équatoriale et au Gabon
Reconversion des communautés autochtones : de la recherche exclusive de protéines à l’écotourisme, l’agriculture, l’artisanat
La
réserve naturelle de Corisco et des îles Elobeys : reconvertir les
Benga de la capture des tortues marines à leur mise en vision
La
République de São Tomé et Principe, l’île de Bioko : de l’artisanat de
l’écaille de tortue, au tourisme, à la pêche, à l’agriculture
Cliquer Ici pour accéder au Texte intégral
Extraits traduits du site « Centre for environmental and marine sciences » University of Hull de Magnus Johnson
Source : L'Encre de Mer
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Le 15 juin 2013
Pêcheurs : les nouveaux réfugiés de la conservation
Pêcheurs : les nouveaux réfugiés de la conservation
Extraits traduits du site « Centre for environmental and marine sciences » University of Hull de Magnus Johnson
Source : L'Encre de Mer
«
Les pêcheurs sont un peu comme les peuples indigènes. Ils vivent en
quelque sorte en marge de la société, ils travaillent à des heures
irrégulières, ont leurs propres codes sociaux, peuvent parfois être
considérés comme des rustres, faisant des choses que la plupart des gens
ne comprennent pas, et sont considérés par beaucoup comme des
prédateurs, s’emparant des ressources communes sans payer en retour. La
plupart des organismes de conservation semblent trouver commode
d’ignorer le fait que les pêcheurs ont travaillé en mer pendant des
centaines ou des milliers d’années (sans ajout de tonnes de pesticides,
d’engrais ou utilisation d’OGM). En passant, vous pourriez aimer
regarder comment un scientifique de la pêche de renommée mondiale (Ray
Hilborn) compare les impacts écologiques de la pêche à ceux de
l’agriculture…Quatorze millions de personnes autochtones ont été
chassées de leur terre par des activités de conservation. Les peuples
autochtones ont vécu sur leurs terres pendant des générations et leur
comportement a généralement été déterminé par des normes plutôt que par
des lois, et ce qu’ils avaient à faire pour survivre. Les gestionnaires
des aires protégées sont financés par les ONG occidentales dont le
comportement est déterminé par l’économie, les lois, l’idéalisme et une
science superficielle. Souvent, la pauvreté est utilisée comme un
argument pour « améliorer » la vie des peuples primitifs.
Brockington
signale : « Un problème auquel sont confrontés les acteurs de la lutte
contre la pauvreté est la façon dont la pauvreté est quantifiée. Le
revenu personnel est la référence. Il semble impossible pour les
économistes de comprendre que les gens qui vivent dans l’absence totale
d’argent peuvent être beaucoup plus riches que leurs proches voisins qui
vivent à la lisière de l’économie locale (et mondiale). Les peuples
autochtones qui gagnent zéro dollar par jour, mais qui ont un régime
alimentaire équilibré, riche en protéines, de l’eau potable, une
protection contre les éléments, des médecines traditionnelles et une
culture forte, ne devraient pas être placés sous ou même sur un pied
d’égalité avec les personnes qui gagnent quelques dollars par semaine à
des tâches subalternes, mais qui ont des durées de vie courtes, une
mauvaise santé, qui sont sous-alimentés, n’ont pas accès aux
médicaments, et ont une culture fruste. »
Les
peuples autochtones sont généralement considérés avec dégoût dans leur
pays d’origine. Considérons par exemple comment le citoyen moyen au
Royaume-Uni considère les gitans, comment les Indonésiens voient les
Bajo, la maltraitance des Inuits en Amérique du Nord et le mauvais
traitement des Aborigènes par les Australiens. Une grande partie de cela
est lié à la façon d’évaluer les biens. Les peuples autochtones qui
vivent souvent en petits groupes, survivent grâce à la responsabilité
sociale et la réciprocité, un système de valeurs souvent facilité par
des liens familiaux étroits.
Les
conservationistes aiment le mot SCIENCE. Brockington et Igoe soulignent
que, généralement, les organisations revendiquent ce mot quand elles
s’efforcent d’acquérir le pouvoir et le prestige, et pour supprimer
toute opposition. Le public a du mal à remettre en question les « faits
scientifiques » et diverses techniques sont employées par des
organisations de conservation : choix sélectif des faits à utiliser,
utilisation des faits non pertinents mais qui semblent impressionnants,
et ignorance des vérités dérangeantes.
Les
pêcheurs sont un peu comme les peuples indigènes. Ils vivent en quelque
sorte en marge de la société, ils travaillent à des heures
irrégulières, ont leurs propres codes sociaux, peuvent parfois être
considérés comme des rustres, faisant des choses que la plupart des gens
ne comprennent pas, et sont considérés par beaucoup comme des
prédateurs, s’emparant des ressources communes sans payer en retour. La
plupart des organismes de conservation semblent trouver commode
d’ignorer le fait que les pêcheurs ont travaillé en mer pendant des
centaines ou des milliers d’années (sans ajout de tonnes de pesticides,
d’engrais ou utilisation d’OGM). En passant, vous pourriez aimer
regarder comment un scientifique de la pêche de renommée mondiale (Ray
Hilborn) compare les impacts écologiques de la pêche à ceux de
l’agriculture…
La pêche est sans doute l’un des derniers métiers où l’on peut réussir uniquement à force de travail acharné et de ténacité.
Récemment,
nous avons vu l’application de haut niveau de la pseudo-science au
monde de la pêche par un cuisinier. Oseriez-vous demander à un pêcheur
comment couper les légumes ? Hugh Fearnley Whittingstall se fait
d’énormes quantités d’argent par sa harangue publique contre la pêche
(Fishfight n’est pas un organisme de bienfaisance). Avec sa première
campagne contre les rejets en mer, j’ai juste senti une légère
irritation en voyant que quelqu’un qui coupe les légumes et cuit la
viande a pu aller plus loin que les scientifiques, des halieutes, qui se
battent pour résoudre le problème des rejets depuis des années. Plus
récemment, cependant, il a sauté dans le train en marche de la création
de réserves marines. Quelque chose que les riches organisations de
propagande telles que Conservation International et Greenpeace ne sont
que trop heureuses de soutenir. Je recommande d’écouter Ray Hilborn pour apporter un peu d’équilibre face à ce déluge d’informations erronées grassement financées.
Le
fait qu’il n’y a pratiquement aucune preuve pour étayer l’idée que les
réserves fonctionnent dans des zones tempérées, en particulier sur des
sédiments mous, semble avoir été complètement ignorée. Le gouvernement
et les gens les plus éclairés s’accordent pour dire qu’il y a un manque
total de preuves pour soutenir la mise en place de la plupart des
réserves proposées et certains travaux qui suggèrent leur prédominance
en tant que paradigme de l’écologie de conservation est fonction de
l’idéologie plutôt que de la science à l’état pur. Les gens ordinaires
aiment croire que si vous laissez faire, les choses iront mieux et le
monde retournera à un état mythique d’Eden – « l’illusion du paradigme
de l’équilibre ».
La
conservation réelle et positive / la gestion de la ressource, nous
obligent à examiner les choses plus globalement plutôt que de
s’intéresser à des espèces particulières et de tracer des courbes sur
des graphiques . Comme Ostrom le disait , les situations complexes
exigent des solutions complexes- il n’existe pas de solution unique, pas
de solution miracle. Comme Beth Fulton l’a dit lors du dernier Congrès
Mondial des Pêches, « nous devons avancer avec prudence et à grands pas
».
Chasser
les pêcheurs des zones où ils ont pêché pendant des générations, afin
de soulager les consciences de la classe moyenne, d’intellectuels
hippies en sandales, n’est pas la réponse. Regardez cette carte (fournie
par Marc Cohen, de Holderness Fishing Industry Group) et voyez sur
quelle étendue cette zone sera interdite aux pêcheurs. En conséquence,
on pêchera de plus en plus sur une zone réduite, de manière non durable,
étant donné que la pêche est de plus en plus étranglée. Il n’existe
aucune preuve d’un effet réserve (spillover effect) susceptible de se
produire dans ce secteur. Notez comment les réserves contournent les
exigences de l’industrie énergétique (nouveaux acteurs sur le terrain)
mais pas celles des pêcheurs « arriérés ». Les pêcheurs sont
susceptibles d’être les nouveaux réfugiés de la conservation, et si les
extrémistes arrivent à leurs fins, il y aura une plus grande
marginalisation, des pertes d’emploi, et la pauvreté dans les villes et
les villages côtiers au Royaume Uni. Dans les plus jolies, il y aura les
résidences secondaires de la classe moyenne fuyant la ville, envahies
l’été, couvertes de plantes sauvages, et dont les magasins seront fermés
en hiver.
Bien
que mes ancêtres étaient pêcheurs et chasseurs de baleines, je ne suis
pas aveuglément pro-pêche, et je ne suis pas anti-écologiste. Je suis
juste anti-bêtise. »
Dr Magnus Johnson est biologiste marin au « Centre for Environmental and Marine Sciences ». Son texte n’engage que lui.
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Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s’opposer aux mécanismes de compensation biodiversité
Le contexte
La compensation pour perte de biodiversité, c’est la promesse de remplacer ce qui est détruit dans la nature à un endroit par de la nature ailleurs. De même que dans le cas des mécanismes de développement propre (Clean Development Mechanisms, CDM) et de réduction des émissions suite à la déforestation et la dégradation des forêts (Reduce Emissions from Deforestation and Forest Degradation, REDD), la compensation pour perte de biodiversité se base sur l’avis d’‘experts’ pour faire croire qu’un morceau de la planète est équivalent à un autre.
À qui profite le crime?
Introduire ces compensations permet, voire encourage, la destruction de l’environnement en faisant croire qu’un habitat peut être recréé ailleurs. Tout bénéfice pour les entreprises responsables de dégradation, puisqu’elles peuvent se présenter comme si elles investissaient dans la protection de l’environnement, donnant ainsi un vernis écologique à leurs produits et services.
Cela crée également des ouvertures pour de nouveaux intermédiaires : des consultants en conservation du biotope pour évaluer ce qui est perdu, des banquiers pour le transformer en crédits, des traders pour spéculer dessus sur de nouveaux marchés spécialisés et des investisseurs qui veulent tirer profit de ce ‘capital vert’. “Le capital naturel” est un concept artificiel reposant sur des hypothèses économiques boiteuses et non sur des valeurs écologiques, un concept qui permet la marchandisation de la nature.
Et ceci se produit avec l’appui de gouvernements qui font en sorte que des droits de propriété sur des éléments naturels comme le carbone ou la biodiversité puissent être transférés à des sociétés et des banques.
La nature est unique et complexe. Il est impossible de mesurer la biodiversité, il est donc trompeur de suggérer qu’il est possible de trouver des zones équivalentes. Il faut à certains écosystèmes des centaines sinon des milliers d’années pour devenir ce qu’ils sont – or ces compensations font semblant qu’il est possible de trouver des remplacements. [2]
Ces compensations vont faire du tort aux communautés
La compensation en matière de biodiversité a comme conséquence que la protection de l’environnement n’est plus qu’un sous-produit d’un projet commercial, marginalisant les communautés et menaçant leur droit à la vie. La nature joue un rôle important pour les communautés locales, que ce soit du point de vue social, spirituel ou de leur subsistance. Ces valeurs ne peuvent pas plus être mesurées, estimées ou compensées que ces communautés ne peuvent aller vivre ailleurs.[3]
La compensation en matière de biodiversité sépare les gens du milieu où ils ont grandi, où s’enracine leur culture, où leur activité économique se déroule depuis des générations.
La compensation en matière de biodiversité pourrait accélérer la perte de biodiversité
Une série de cas démontrent que ces compensations accélèrent l’exploitation des ressources naturelles et sont préjudiciables aux droits des communautés à protéger et gérer leurs biens communs. Parmi ces exemples, citons :
Il est impossible compenser de grands projets d’infrastructure et d’extraction. Une fois qu’un écosystème est détruit, il est impossible de le récréer ailleurs. Là où la compensation de biodiversité est permise, elle entraîne souvent l’affaiblissement des lois qui doivent empêcher la destruction de l’environnement. Si les compensations se couplent de quota échangeables (comme pour le carbone), la voie est libre pour la spéculation financière qui menace la nature et les droits des communautés qui en dépendent.
Sept ans de compensation carbone n’ont pas réduit les émissions de carbone,[4] alors ne laissons pas les compensations de biodiversité ouvrir la voie à des destructions qui auraient sinon été déclarées illégales ou contraires aux critères de protection de l’environnement.
Pour ces raisons, nous rejetons toute tentative de faire figurer des mécanismes de compensation en matière de biodiversité dans des lois, critères ou politiques publiques, qui auraient pour effet de créer de nouveaux marchés y of où la nature est devenue marchandise.
Annexe : quelques exemples de politiques et de projets de compensation
1. Le gouvernement britannique envisage d’introduire ces mécanismes de compensation (consultation jusqu’au 7 novembre 2013 (http://www.fern.org/UKbiodiversityconsultation). Des cas de compensation montrent que la promesse de compenser la perte est préjudiciable à l’application de lois qui empêcheraient la destruction de l’environnement, affaiblissant ainsi le processus démocratique et l’attention portée aux communautés affectées.[5]
2. Notre Dame des Landes, en France : depuis une quarantaine d’années, il est question de construire un aéroport sur plus de 1000 hectares de terres où les agriculteurs ont préservé biodiversité et paysage traditionnel. Les lois françaises sur l’eau et la biodiversité exigeaient des compensations. ‘Biotope’ a mis au point une nouvelle méthodologie basée sur des ‘fonctions’ et non des ‘hectares’, ce qui aboutit à compenser seulement pour 600 ha. La résistance locale a réussi jusqu’à present à bloquer le projet. La Commission européenne va s’en mêler.
3. Stratégie de l’UE sur la biodiversité à l’horizon 2020 – l’UE envisage de légiférer sur les compensations en matière de biodiversité, y compris une “banque d’habitats” qui permettrait de compenser les pertes d’espèces et d’habitats partout dans l’Union. L’objectif est d’éviter une perte nette de biodiversité, ce qui n’est pas la même chose que pas de perte.
4. La Banque mondiale finance un projet d’extraction de nickel et de cobalt en Indonésie. Il est dirigé par la société française Eramet (http://wedabaynickel.com/), qui fait partie de BBOP (Business and Biodiversity Offsets Program: http://www.business-biodiversity.eu/default.asp?Menue=133&News=43). Le projet a déjà reçu l’aval de MIGA (la branche de la Banque mondiale qui s’occupe de couvrir les risques économiques et politiques des investisseurs) et doit être financé par la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique, la banque japonaise pour la coopération internationale (JPIC), Coface et l’Agence française du développement (AFD) en ce qui concerne le volet compensations. Les conséquences pour les habitants et les sols sont très graves et la société civile se mobile pour combattre le projet, tant au niveau international qu’en Indonésie.
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Le 30 avril 2014
OMD : Augmenter la couverture des zones marines protégées...
OMD comme Objectifs du millénaire pour le développement
"Assurer un environnement durable" est l'un des huit objectifs que s'est fixé le programme onusien de lutte contre la pauvreté : Objectifs du millénaire pour le développement
Réduction de la perte de biodiversité comme moyen de lutte contre la pauvreté !!!
La surexploitation des stocks de poissons conduit à une diminution des rendements
Cliquer Ici pour télécharger le rapport
Le 30 décembre 2013
Biodiversité. La nature n’est pas à vendre !
Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s’opposer aux mécanismes de compensation biodiversité
En
réaction au Forum Mondial sur le Capital Naturel qui s’est tenu à
Edimbourg (Ecosse), du 21 au 22 novembre 2013, 136 organisations ont
publié une déclaration pour s’opposer au principe de compensation biodiversité et ont organisé un contre-forum sur les biens communs.
Alors
que les marchés du carbone ont montré leur inefficacité à faire
diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises et les
gouvernements proposent désormais d’étendre ce type de mécanisme à la
biodiversité et aux écosystèmes.
Source : Cdurable
Le contexte
Le
principe est qu’une entreprise ayant un projet entrainant une
destruction ou une dégradation d’un espace naturel puisse payer un
intermédiaire pour compenser ses impacts en restaurant ou en protégeant
un autre espace. Or, comme l’explique Hannah Mowat de FERN : « La
biodiversité n’est pas un produit de supermarché que l’on peut acheter
ou échanger. Elle est liée aux paysages humains et culturels et sa
destruction à un endroit ne peut être compensée par une action plus loin
».
De
plus, le risque associé à ce type de mécanisme est d’ouvrir un nouveau
marché pour les acteurs financiers qui peuvent se placer dans la chaine
des intermédiaires, et spéculer, comme l’explique Lucie Pinson, chargée
de campagne pour les Amis de la Terre : « Avec les incertitudes autour
de la crise économique, les banques cherchent de nouveaux
investissements : la crise écologique s’accélérant, avec une demande en
ressources naturelles et en énergie croissante, les banques voient dans
les mécanismes de compensation biodiversité un nouveau marché florissant
».
Si
les entreprises soutiennent les mécanismes de compensation, c’est
également parce qu’ils permettent d’éviter des législations plus
contraignantes ou de saper la contestation locale contre un projet comme
l’explique Maxime Combes d’ATTAC : « L’extension
des mécanismes de compensation biodiversité est clairement au cœur des
projets de gestion de la nature que veulent mettre en œuvre des acteurs
financiers pour maintenir coûte que coûte un modèle insoutenable. Le
Parlement français, qui sera saisi d’une loi biodiversité au printemps
2014, devra choisir entre ouvrir les vannes de la compensation
biodiversité ou alors renforcer les cadres qui permettent de bloquer les
petits et grands projets inutiles destructeurs de biodiversité et
d’écosystème ». Une dizaine d’organisations françaises, notamment des
associations locales impliquées dans la lutte contre des projets
controversés, sont ainsi signataires de la déclaration.
L’extension
des mécanismes de compensation est un phénomène mondial : « Au Brésil,
le gouvernement procède à une réforme des politiques publiques pour
permettre aux entreprises de « compenser » l’impact plutôt que de
prévenir les dégâts. La banque de développement brésilienne, BNDES,
subventionne les Etats pour qu’ils adoptent des lois locales sur les
compensations carbone et biodiversité. Bien que cela soit contesté par
le procureur public, ces politiques sont à l’origine de violations
dramatiques des droits des peuples autochtones », explique Lucia Ortiz,
des Amis de la Terre Brésil.
Pour
faire face, et dénoncer, les mécanismes de compensation biodiversité,
les organisations signataires de la déclaration proposent de renforcer
l’idée de bien commun comme l’explique Nick Dearden, directeur du
Mouvement mondial pour le développement et co-organisateur du Forum sur
les Biens Communs : « La nature est un bien commun qui appartient à tous
et dont chacun est responsable. Elle doit être gérée démocratiquement,
en renforçant en priorité les droits des communautés locales qui en
dépendent selon le principe de bien commun et non de marché. »
Déclaration complète : La nature n'est pas à vendre !
Partout
dans le monde, les écosystèmes (et donc les communautés qui en
dépendent) sont mis à mal par de grands projets d’infrastructure, les
sites d’extraction et les marchés financiers.[1] Afin de faciliter ces
activités, des entités tant publiques que privées mettent sur pied des
mécanismes pour ‘compenser’ leur impact sur l’environnement. Ces
mécanismes pourraient aggraver la situation, et plus inquiétant encore,
ils font de la nature une marchandise. C’est pourquoi les organisations
signataires mettent en garde contre les effets de cette fausse solution
et refusent les mécanismes de compensation pour perte de biodiversité.
Cliquer Ici pour accéder au site de la déclaration avec la liste des signataires
Cliquer Ici pour accéder au site de la déclaration avec la liste des signataires
La compensation pour perte de biodiversité, c’est la promesse de remplacer ce qui est détruit dans la nature à un endroit par de la nature ailleurs. De même que dans le cas des mécanismes de développement propre (Clean Development Mechanisms, CDM) et de réduction des émissions suite à la déforestation et la dégradation des forêts (Reduce Emissions from Deforestation and Forest Degradation, REDD), la compensation pour perte de biodiversité se base sur l’avis d’‘experts’ pour faire croire qu’un morceau de la planète est équivalent à un autre.
À qui profite le crime?
Introduire ces compensations permet, voire encourage, la destruction de l’environnement en faisant croire qu’un habitat peut être recréé ailleurs. Tout bénéfice pour les entreprises responsables de dégradation, puisqu’elles peuvent se présenter comme si elles investissaient dans la protection de l’environnement, donnant ainsi un vernis écologique à leurs produits et services.
Cela crée également des ouvertures pour de nouveaux intermédiaires : des consultants en conservation du biotope pour évaluer ce qui est perdu, des banquiers pour le transformer en crédits, des traders pour spéculer dessus sur de nouveaux marchés spécialisés et des investisseurs qui veulent tirer profit de ce ‘capital vert’. “Le capital naturel” est un concept artificiel reposant sur des hypothèses économiques boiteuses et non sur des valeurs écologiques, un concept qui permet la marchandisation de la nature.
Et ceci se produit avec l’appui de gouvernements qui font en sorte que des droits de propriété sur des éléments naturels comme le carbone ou la biodiversité puissent être transférés à des sociétés et des banques.
Les compensations ne vont pas empêcher la perte de biodiversité
La nature est unique et complexe. Il est impossible de mesurer la biodiversité, il est donc trompeur de suggérer qu’il est possible de trouver des zones équivalentes. Il faut à certains écosystèmes des centaines sinon des milliers d’années pour devenir ce qu’ils sont – or ces compensations font semblant qu’il est possible de trouver des remplacements. [2]
Ces compensations vont faire du tort aux communautés
La compensation en matière de biodiversité a comme conséquence que la protection de l’environnement n’est plus qu’un sous-produit d’un projet commercial, marginalisant les communautés et menaçant leur droit à la vie. La nature joue un rôle important pour les communautés locales, que ce soit du point de vue social, spirituel ou de leur subsistance. Ces valeurs ne peuvent pas plus être mesurées, estimées ou compensées que ces communautés ne peuvent aller vivre ailleurs.[3]
La compensation en matière de biodiversité sépare les gens du milieu où ils ont grandi, où s’enracine leur culture, où leur activité économique se déroule depuis des générations.
La compensation en matière de biodiversité pourrait accélérer la perte de biodiversité
Une série de cas démontrent que ces compensations accélèrent l’exploitation des ressources naturelles et sont préjudiciables aux droits des communautés à protéger et gérer leurs biens communs. Parmi ces exemples, citons :
- Le nouveau code forestier au Brésil qui permet aux propriétaires de détruire des forêts s’ils achètent des ‘certificats de réserves environnementales’ émis par l’état et échangé à la bourse des produits verts récemment créée par le gouvernement brésilien.
- La législation de l’UE sur les compensations en matière de biodiversité (dite ‘initiative de perte nette nulle’) qui pourrait vider les directives existantes de leur substance.
- Des institutions financières publiques comme la Banque mondiale, la Société financière international (SFI, la branche de la BM pour le privé) et la Banque d’investissement européenne (BIE) ont integer les compensations en matière de biodiversité dans leurs norms, ce qui leur permet de financer des projets qui détruisent l’environnement.
Il est impossible compenser de grands projets d’infrastructure et d’extraction. Une fois qu’un écosystème est détruit, il est impossible de le récréer ailleurs. Là où la compensation de biodiversité est permise, elle entraîne souvent l’affaiblissement des lois qui doivent empêcher la destruction de l’environnement. Si les compensations se couplent de quota échangeables (comme pour le carbone), la voie est libre pour la spéculation financière qui menace la nature et les droits des communautés qui en dépendent.
Sept ans de compensation carbone n’ont pas réduit les émissions de carbone,[4] alors ne laissons pas les compensations de biodiversité ouvrir la voie à des destructions qui auraient sinon été déclarées illégales ou contraires aux critères de protection de l’environnement.
Pour ces raisons, nous rejetons toute tentative de faire figurer des mécanismes de compensation en matière de biodiversité dans des lois, critères ou politiques publiques, qui auraient pour effet de créer de nouveaux marchés y of où la nature est devenue marchandise.
Annexe : quelques exemples de politiques et de projets de compensation
1. Le gouvernement britannique envisage d’introduire ces mécanismes de compensation (consultation jusqu’au 7 novembre 2013 (http://www.fern.org/UKbiodiversityconsultation). Des cas de compensation montrent que la promesse de compenser la perte est préjudiciable à l’application de lois qui empêcheraient la destruction de l’environnement, affaiblissant ainsi le processus démocratique et l’attention portée aux communautés affectées.[5]
2. Notre Dame des Landes, en France : depuis une quarantaine d’années, il est question de construire un aéroport sur plus de 1000 hectares de terres où les agriculteurs ont préservé biodiversité et paysage traditionnel. Les lois françaises sur l’eau et la biodiversité exigeaient des compensations. ‘Biotope’ a mis au point une nouvelle méthodologie basée sur des ‘fonctions’ et non des ‘hectares’, ce qui aboutit à compenser seulement pour 600 ha. La résistance locale a réussi jusqu’à present à bloquer le projet. La Commission européenne va s’en mêler.
3. Stratégie de l’UE sur la biodiversité à l’horizon 2020 – l’UE envisage de légiférer sur les compensations en matière de biodiversité, y compris une “banque d’habitats” qui permettrait de compenser les pertes d’espèces et d’habitats partout dans l’Union. L’objectif est d’éviter une perte nette de biodiversité, ce qui n’est pas la même chose que pas de perte.
4. La Banque mondiale finance un projet d’extraction de nickel et de cobalt en Indonésie. Il est dirigé par la société française Eramet (http://wedabaynickel.com/), qui fait partie de BBOP (Business and Biodiversity Offsets Program: http://www.business-biodiversity.eu/default.asp?Menue=133&News=43). Le projet a déjà reçu l’aval de MIGA (la branche de la Banque mondiale qui s’occupe de couvrir les risques économiques et politiques des investisseurs) et doit être financé par la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique, la banque japonaise pour la coopération internationale (JPIC), Coface et l’Agence française du développement (AFD) en ce qui concerne le volet compensations. Les conséquences pour les habitants et les sols sont très graves et la société civile se mobile pour combattre le projet, tant au niveau international qu’en Indonésie.
Notes
[1]
Les méga-projets dans l’industrie minière, l’énergie, l’exploitation
forestière, les transports et les monocultures entraînent
l’expropriation de terres et des changements dans l’utilisation des
sols, y compris la conversion de forêts à de l’agriculture à échelle
industrielle. Dans le même temps, au nom de la sécurité énergétique,
c’est sur grande échelle que se développent l’extraction de carburants
fossiles conventionnels et non-conventionnels comme les sables bitumeux
et le gaz de schiste.
[3]
Ceci illustre le fardeau disproportionné que doivent supporter des
communautés qui ne sont en rien responsables de la destruction de
l’environnement et dont la survie dépend d’un environnement en bonne
santé.
[6] Voir la note des Amis de la Terre : http://www.amisdelaterre.org/Mine-de-nickel-Weda-Bay-d-Eramet.html
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Le 30 avril 2014
OMD : Augmenter la couverture des zones marines protégées...
OMD comme Objectifs du millénaire pour le développement
"Assurer un environnement durable" est l'un des huit objectifs que s'est fixé le programme onusien de lutte contre la pauvreté : Objectifs du millénaire pour le développement
Réduction de la perte de biodiversité comme moyen de lutte contre la pauvreté !!!
La surexploitation des stocks de poissons conduit à une diminution des rendements
En
2009, 30 % des stocks de poissons étaient surexploités et en danger
pour des raisons biologiques, à comparer à 10 % en 1974. Cela signifie
que les stocks mondiaux de poissons sont actuellement en dessous du
niveau auquel ils peuvent produire des rendements maximaux durables.
Durant les 40 dernières années, la condition globale des pêcheries
mondiales a décliné en dépit des actions entreprises par les états
côtiers en termes de développement de politiques et de gestion de la
pêche. De plus en plus de stocks sont surexploités du fait de
l’expansion continue de l’industrie de la pêche dans de nombreux pays.
La
plus grande proportion de stocks surexploités est enregistrée dans les
principales régions de l’océan Atlantique, de la Méditerranée et de la
mer noire, où 50 % ou plus des stocks de poissons sont en dehors de
leurs limites biologiques de sécurité. La plus petite proportion (10 %
environ) de stocks surexploités setrouve dans les parties centre-est,
nord-est et sud-est de l’océan Pacifique.
La
surexploitation réduit la productivité des stocks de poissons. En
conséquence, le total des prises en mer débarquées à terre (connu sous
l’expression « prises débarquées ») a diminué dans le monde depuis son
pic de 87,7 millions de tonnes en 1996. La reconstitution des stocks de
poissons par des plans stricts de gestion rétablira leur productivité.
En même temps, cela améliorera l’efficacité économique du secteur de la
pêche, ainsi que la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes
marins.
Des
progrès significatifs ont été réalisés depuis 1990 pour augmenter la
couverture des zones protégées. Ces zones sont dédiées à la sauvegarde
et au maintien de la diversité biologique et des ressources naturelles
ainsi qu’à la valeur culturelle qui leur est associée. De 1990 à 2012,
les zones terrestres protégées ont augmenté, passant de 8,9 % à 14,6 %
de la surface terrestre mondiale. Sur la même période, la protection
marine a plus que doublé dans les eaux côtières, jusqu’à 12 milles
nautiques, de 4,6 % à 9,7 %. La protection des zones marines de
juridictions nationales potentielles (allant de la côte jusqu’à 200
milles nautiques) a augmenté, passant de 1,2 % à 5,3 %. Les zones
protégées ont pour but de conserver et d’encourager la diversité
biologique. Elles produisent aussi d’importants biens et services
fournis par les écosystèmes dont bénéficient les économies locales,
nationales et mondiales. En fait, une part importante de la population
mondiale dépend des zones protégées pour ses moyens d’existence. Ayant
reconnu l’importance de la biodiversité et des services écosystémiques,
la convention sur la diversité biologique cherche à conserver au moins
17 % des zones terrestres du monde et 10% des zones côtières et marines
d’ici à 2020 à travers un réseau mondial de zones protégées qui soit
géré efficacement et équitablement, et qui soit écologiquement
représentatif des ressources naturelles de la terre.
L’Amérique
latine montre la voie dans la conservation de ses terres et de ses
côtes, avec 21,3% de ses zones terrestres et 15,4 % de ses zones marines
qui sont protégées. Les autres régions sont bien loin derrière. Des
efforts continus sont nécessaires pour améliorer la couverture et, en
particulier, l’efficacité du réseau mondial de zones protégées.
Source :
Objectifs du millénaire pour le développement : rapport de 2013
Objectifs du millénaire pour le développement : rapport de 2013
Objectif 7 : Assurer un environnement durable
Intégrer
les principes du développement durable dans les politiques et
programmes nationaux et inverser la tendance à la déperdition des
ressources environnementalesCliquer Ici pour télécharger le rapport
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Les Îles et les milieux marins proches des côtes, constituent des écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de la population mondiale. En savoir plus sur l'importance des îles.
Le 20 Mai 2014
22 mai. Journée internationale de la biodiversité
Thème 2014 : la diversité biologique insulaire
Journée internationale de la biodiversité 2014
Thème 2014 : la diversité biologique insulaire
Le
thème de la diversité biologique insulaire a été choisi pour coïncider
avec la décision de l'Assemblée générale des Nations Unies de désigner
2014 comme étant l’Année internationale des petits États insulaires en
développement.
Les
Îles et les milieux marins proches des côtes constituent des
écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et
animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part
ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces
écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également
essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité
culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de
la population mondiale.
La
Convention sur la diversité biologique traduit l’engagement de la
communauté internationale pour la conservation de la diversité
biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et
équitable des bienfaits découlant de l'exploitation des ressources
génétiques.
Les
produits et services essentiels offerts par notre planète sont fonction
de la variété et de la variabilité des gènes, des espèces, des
populations et des écosystèmes. En effet, les ressources biologiques
nous nourrissent et nous fournissent vêtements, logements, médicaments
et nourritures sprirituelles.
La
dégradation de la diversité biologique à laquelle nous assistons
actuellement est essentiellement la conséquence de l'activité humaine et
met gravement en péril le développement humain.
Le
20 décembre 2000, l'Assemblée générale a proclamé le 22 mai Journée
internationale de la diversité biologique (résolution 55/201) pour
commémorer l’adoption de la Convention sur la diversité biologique le 22
mai 1992 lors de la Conférence de Nairobi. Auparavant, la journée était
célébrée le 29 décembre (résolution 49/119 du 19 décembre 1994). Pour en savoir + : ONU
Journée internationale de la biodiversité 2014
Les Îles et les milieux marins proches des côtes, constituent des écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de la population mondiale. En savoir plus sur l'importance des îles.
Le
thème de la diversité biologique insulaire a été choisi pour coïncider
avec la décision e l'Assemblée générale des Nations Unies de désigner
2014 comme étant l’année Internationale des petits états insulaires en
développement. En outre, le thème a été choisi pour correspondre avec le
calendrier de la décision XI/15 alinéa 1(a) de la CdP qui vise « à
renforcer la mise en œuvre du programme de travail sur la diversité
biologique insulaire ».
Partenariat insulaire mondial (GLISPA)
Le
Partenariat insulaire mondial (GLISPA)(GLISPA en anglais) aide les îles
à aborder l’un des plus grands défis du monde: la conservation et
l'utilisation durable des ressources naturelles insulaires inestimables
qui permettent à des populations, à leurs cultures et modes de
subsistance, d’exister dans leurs îles respectives du monde entier.
Il
s'agit d'un partenariat qui englobe toutes les îles du monde, quelle
que soit leur taille ou leur statut politique, et qui les encourage à
prendre des mesures audacieuses en faveur d’une plus grande durabilité.
Le partenariat fournit une plateforme mondiale permettant aux îles de
travailler ensemble pour développer des solutions à des problèmes
communs, de prendre des engagements de haut niveau et de mener des
actions répondant à ces défis mondiaux.
Pour en savoir + : Cdb
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Le 20 Septembre 2014
Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer
Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
Source : Institut Océanographique de Monaco
La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.
Cliquer Ici pour accéder au document intégral
Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains
La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].
Les étapes pour atteindre cet objectif incluses dans le programme de travail sur les aires protégées sont les suivantes :
Source : CDB
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Le Chef de l’État gabonais a fait part de la volonté du Gabon de créer un réseau de parcs marins au sein desquels aucune pêche commerciale ne sera autorisée, selon une information de la présidence de la république, à l’occasion du 6e congrès mondial des parcs, qui se tient actuellement à Sydney.
Source : Africatime
Un nouveau rapport "Parks need peoples (Parcs ou peuples ?)" lancé par Survival International – le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes – révèle comment la conservation a conduit à l’expulsion de millions d’autochtones de ‘zones protégées’.
Plusieurs organisations de conservation parmi les plus importantes au monde, telles que le WWF et The Nature Conservancy sont impliquées dans ce scandale. Et United for Wildlife, l’organisation fondée par le prince William et le prince Harry, ignore les appels qui lui ont été lancés visant à garantir les droits des peuples indigènes à vivre sur leurs terres ancestrales et à y pratiquer la chasse de subsistance.
Le lancement du rapport ‘Parcs ou peuples?’ coïncide avec la Conférence mondiale des parcs naturels qui a lieu à Sydney, une conférence sur la conservation des aires protégées qui se tient chaque décennie et qui prècède le lancement de United for Wildlife par le Prince William et sa femme Kate aux États-Unis le mois prochain.
Le rapport de Survival montre que la plupart des zones protégées sont, ou ont été, les terres ancestrales de peuples indigènes qui en dépendent et qui les gèrent depuis des millénaires. En dépit de cela, au nom de la ‘conservation’ :
Si les autochtones ont été expulsés de leurs terres, on y accueille les touristes, et même dans certains cas, des chasseurs de gros gibier.
Le rapport ‘Parcs ou peuples?’ examine les cas d’expulsion en cours, tels que ceux des Pygmées baka du Cameroun, des Bushmen du Botswana et des tribus des réserves de tigres en Inde. Ce modèle de conservation s’apparente à la création, au XIXe siècle, des parcs nationaux de Yellowstone et de Yosemite aux Etats-Unis, qui conduisit à l’éviction brutale de tribus amérindiennes.
Dauqoo Xukuri, un Bushman de la Réserve naturelle du Kalahari central au Botswana a dit : ‘Je m’assois et regarde l’horizon autour de moi. Partout où il y a des Bushmen, il y a du gibier. Pourquoi? Parce que nous savons comment prendre soin de la faune’.
Le rapport de Survival conclut que le modèle actuel de conservation nécessite un changement radical. La conservation doit se conformer au droit international, elle doit protéger les droits territoriaux des peuples indigènes, être à leur écoute quant au type d’aide dont ils ont besoin pour protéger leurs terres et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur survie.
Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Des millions sont dépensés chaque jour par les écologistes en dépit de la crise environnementale que nous connaissons. Il est temps de se réveiller et de se rendre à l’évidence qu’il existe une autre voie bien meilleure. Tout d’abord, les droits des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés. Ensuite, ils doivent être traités comme les meilleurs défenseurs de leurs propres terres. Les écologistes devraient admettre qu’ils sont leurs partenaires privilégiés dans cette affaire’.
Notes aux rédactions :
Cameroun: le WWF accusé par une ONG de fermer les yeux sur de "graves abus" commis sur les Pygmées
Les Pygmées sont régulièrement victimes de "graves abus" de la part de brigades anti-braconnage "soutenues et financées" par le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans le sud-est du Cameroun, a dénoncé lundi une ONG de défense des peuples indigènes.
Source : AFP
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Le 20 Septembre 2014
Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer
Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
Source : Institut Océanographique de Monaco
La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.
Selon
la CNUDM, les ZJN englobent la haute mer et la Zone qui est définie
dans l'article 1 (1) de la Convention, comme étant : « les fonds marins
et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale ».
D’après l'article 86, la haute mer renferme « toutes les parties de la
mer qui ne sont comprises ni dans la zone économique exclusive, la mer
territoriale ou les eaux intérieures d'un État, ni dans les eaux
archipélagiques d'un État archipel. » Ces deux zones représentent
ensemble environ 50 % des surfaces de la Terre et accueillent un
pourcentage important de sa biodiversité. Elles comprennent la colonne
d'eau et les fonds marins au-delà de la juridiction nationale, ainsi que
certaines des régions les plus profondes, les plus montagneuses et les
plus actives au niveau hydrothermal de l'océan.
Elles
sont parmi les domaines les moins explorés et étudiés de notre planète,
et renferment certains des environnements les plus intensément
exploités et les plus fortement dégradées. Elles ont besoin de toute
urgence de mesures de gouvernance et de protection....
Cliquer Ici pour accéder au document intégral
Les autochtones exclus de la conservation du patrimoine marin
Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains
La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].
Des
zones côtières sont également privatisées. En Ouganda, le gouvernement a
alloué une partie des terres côtières du lac Victoria à des
investisseurs dans le tourisme et l’aquaculture. A peine remis du
tsunami de 2004, des communautés de pêcheurs sri-lankais ont subi la
mise en œuvre de nouveaux plans d’urbanisme. Des centres touristiques de
luxe sont sortis de terre sur un quart de la péninsule de Kalpitiya où
vivent quelques 13 000 pêcheurs. Plus de 2 500 familles ont été
expulsées de leurs terres et se sont vues refuser l’accès aux zones de
pêche. « Les pêcheurs peuvent même être poursuivis pour intrusion
illégale. Par exemple, les clôtures de fil de fer barbelé érigées le
long de la bande côtière par l’hôtel Bay Watch Eco de l’entreprise Hasan
Gaate les empêchent d’accéder à la bande côtière pour pêcher »,
témoigne un pêcheur. Sur place, le Mouvement national de solidarité pour
la pêche lutte pour récupérer leurs terres et regagner l’accès aux
zones de pêche.
(5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
(5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
Extrait de l'article de Sophie Chapelle dans Bastamag : Biens communs. Comment marchés financiers et multinationales accaparent aussi les mers et les océans
Convention sur la Diversité Biologique
Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
But
stratégique C : Améliorer l’état de la diversité biologique en
sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique
Objectif
11 : D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux
intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones
qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et
les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de
réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées
gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation
effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre
et marin.
Justificatif
technique : Les aires protégées bien gouvernées et efficacement gérées
constituent une méthode éprouvée pour protéger à la fois les habitats et
les populations d'espèces et pour fournir des services écosystémiques
importants.37,38,39,40,41 À l'heure actuelle, environ 13% des surfaces
terrestres et 5% des zones côtières sont protégées, mais très peu des
zones de haute mer le sont. L'objectif actuel de 10 pour cent de
protection pour chaque région écologique a été atteint pour environ 55
pour cent de toutes les écorégions terrestres.42 Pour atteindre
l’objectif proposé, il conviendra d'augmenter modérément les zones
terrestres protégées à l’échelle mondiale, en mettant davantage l'accent
sur la représentativité et l'efficacité de la gestion.43 Il implique en
outre que des efforts importants pour élargir les aires marines
protégées soient mobilisés. Mettre davantage l'accent mis sur la
représentativité est crucial puisque les réseaux actuels d'aires
protégées ont des lacunes, et certains ne parviennent pas à offrir une
protection adéquate pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Ces
lacunes comprennent de nombreux sites de haute valeur en biodiversité,
comme les sites de l'Alliance for Zero Extinction et les Zones
importantes pour la conservation des oiseaux44,45,46. Une attention
particulière est nécessaire pour protéger les écosystèmes critiques
comme les récifs coralliens tropicaux, les herbiers marins, les récifs
coralliens d'eau froide profonde, les monts marins, les forêts
tropicales, les tourbières, les écosystèmes d'eau douce et des zones
humides côtières.
Mise
en œuvre : Les aires protégées devraient être intégrées dans l'ensemble
du paysage terrestre et marin, en tenant compte de l’importance de la
complémentarité et de la configuration spatiale. L’approche par
écosystème devrait être appliquée en tenant compte de la connectivité
écologique et du concept de réseaux écologiques, y compris la
connectivité pour les espèces migratrices (par le biais, par exemple,
d'axes migratoires pour les oiseaux migrateurs). Les aires protégées
devraient être définies et gérées en étroite collaboration avec les
communautés autochtones et locales et les populations vulnérables, dans
le cadre de processus équitables qui reconnaissent et respectent les
droits de ces communautés.47 Ces communautés doivent être pleinement
engagées dans la gouvernance et la gestion des aires protégées en
fonction de leurs droits, leurs connaissances, leur capacités et leurs
institutions, doivent partager équitablement les avantages tirés des
aires protégées et ne doivent pas supporter des coûts inéquitables. Les
Lignes directrices de l'UICN pour l'application de catégories de gestion
d'aires protégées reconnaissent quatre grands types de gouvernance
d'aires protégées, pouvant tous être associés à un objectif de gestion.
Ces catégories comprennent la gouvernance par le gouvernement, la
gouvernance partagée, la gouvernance privée et la gouvernance par les
peuples autochtones et les communautés locales. Celles-ci recoupent
toutes les catégories d'aires protégées. D’autres mesures de
conservation effectives par zone pourraient inclure des restrictions
imposées aux activités nuisibles à la diversité biologique, ce qui
permettrait de protéger des sites dans des zones situées au-delà des
limites de la juridiction nationale conformément au champ d’application
de la Convention énoncé à l’article 4. Les travaux vers cet objectif
pourraient également être liés à des objectifs plus spécifiques dans le
cadre du programme de travail sur les aires protégées et de la Stratégie
mondiale pour la conservation des plantes. Le Congrès mondial sur les
parcs naturels est une ressource supplémentaire pouvant être utilisée
lors de la prise de mesures pour atteindre cet objectif. Les aires
protégées pourraient être complétées par des limites aux processus et
aux activités nuisibles à la biodiversité qui sont sous la juridiction
ou le contrôle des Parties, y compris dans les zones au-delà de la
juridiction nationale, tout en assurant que ces limites n'empiètent pas
sur les droits des communautés autochtones ou locales, ou des
populations vulnérables.
Indicateurs
et informations de base : Les indicateurs pertinents de mesure des
progrès réalisés vers cet objectif sont les sites d’importance pour la
diversité biologique couverts par des aires protégées et la connectivité
ou fragmentation des écosystèmes. D'autres indicateurs possibles
comprennent les tendances de l'étendue de biomes, d'écosystèmes et
d'habitats sélectionnés, l'Indice trophique marin, le recouvrement des
aires protégées par des écorégions, la gouvernance et l'efficacité de la
gestion des aires protégées, et la qualité de l'eau dans les
écosystèmes aquatiques. Il existe déjà des données de références solides
pour ces indicateurs, provenant de sources telles que la Base de
données mondiale sur les aires protégées, l'Alliance for Zero
Extinction, l'Outil d'évaluation intégré de la biodiversité, la Liste
Rouge des espèces menacées d'extinction de l'UICN et la Commission
mondiale des aires protégées de l'UICN.
Les étapes pour atteindre cet objectif incluses dans le programme de travail sur les aires protégées sont les suivantes :
- D'ici à 2012, pour les aires marines, un réseau mondial complet de systèmes nationaux et régionaux d’aires protégées écologiquement représentatives et gérées efficacement est établi;
- En 2012, toutes les aires protégées sont gérées efficacement et équitablement, en s'appuyant sur des processus participatifs et scientifiques de planification des sites qui comprennent des objectifs, des cibles, des stratégies de gestion et des programmes de suivi et d'évaluation clairs en matière de diversité biologique;
- D'ici à 2015, toutes les aires protégées et les systèmes d'aires protégées sont intégrés dans les paysages terrestres et marins plus vastes et dans les secteurs pertinents, en appliquant l'approche par écosystème et en tenant compte de la connectivité écologique, des impacts probables des changements climatiques et, s'il y a lieu, du concept de réseaux écologiques.
Source : CDB
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Le 15 Novembre 2014
Croissance économique, énergie et environnement
Les
États-Unis entreprendront un partenariat avec la Chine et les pays
d'Afrique pour éradiquer la menace du braconnage, a déclaré lundi un
haut responsable des États-Unis, en visite.
Source : Xinhua - Africatime
Source : Xinhua - Africatime
Catherine
A. Novelli, sous-secrétaire d'État à la croissance économique, à
l'énergie et à l'environnement, a déclaré à Xinhua lundi que Washington
offrirait une assistance matérielle et technique pour apporter une
nouvelle impulsion à la lutte contre les crimes contre l'environnement
en Afrique.
"La
faune est un trésor naturel qui doit être protégé contre le crime
organisé. La contribution des États-Unis à la protection de la nature en
Afrique restera inflexible", a déclaré Mme Novelli à Nairobi.
Les
délégués de huit pays d'Afrique, de la Chine et des États- Unis ont
assisté la semaine dernière à une conférence sur le trafic de produits
de la faune à Arucha en Tanzanie, pour explorer de nouvelles
stratégies afin d'endiguer ces crimes contre l' environnement,
a-t-elle indiqué. Elle a déclaré que Washington établirait un
partenariat avec la Chine pour renforcer la réponse aux crimes contre
la faune en Afrique, soulignant que la Chine avait répondu
positivement à une requête des États-Unis de soutenir la guerre contre
le braconnage d'éléphants africains et de rhinocéros.
"Il
est encourageant de constater qu'une délégation importante de
responsables chinois assistent à la conférence sur le trafic d'espèces
protégées en Tanzanie. Nos collègues chinois répondent positivement à
notre message de lutte contre le braconnage", a déclaré Mme Novelli.
L'Amérique
et la Chine ont convenu d'une série d'interventions destinées à
mettre fin au trafic de produits de la faune en Afrique, a-t-elle fait
savoir, précisant que les deux pays s'étaient unis pour soutenir des
campagnes de sensibilisation ciblant les touristes, les entreprises et
les particuliers.
"Nous
explorons un partenariat avec les compagnies de transport, les
compagnies aériennes et les ports pour briser les chaînes
d'approvisionnement en ivoire", a déclaré Mme Novelli.
L'administration
du président Barack Obama fournira des fonds supplémentaires pour
soutenir des interventions qui réduisent le braconnage de mammifères
africains, a indiqué Mme Novelli, ajoutant que les États-Unis étaient
préoccupés par l'escalade de ces crimes contre l'environnement qui
menacent le tissu socioéconomique de l'Afrique.
"Nous
avons versé cette année une contribution de 60 millions de dollars
pour financer des initiatives de lutte contre le braconnage en Afrique.
Le département d'État fournira 15 millions supplémentaires à des fins
de formation et de développement de capacités", a révélé Mme Novelli.
"Le
président Obama a émis un ordre exécutoire pour impliquer 18 agences
d'État américaines dans des activités de lutte contre le braconnage en
Afrique sub-saharienne", a déclaré Mme Novelli.
Congrès mondial des Parcs
6ème Congrès mondial des parcs nationaux : et l’Afrique ?
Le 6ème Congrès mondial des parcs nationaux
se déroule actuellement à Sydney. Organisé par l’UICN, il réunit tous
les 10 ans les spécialistes mondiaux de la conservation, et définit les
politiques à adopter dans les aires protégées. Ali Bongo est le parrain
de cet événement. Où en sont ces espaces en Afrique ?
Source et dossier de RFI Par Anne-Cécile Bras
Ali Bongo annonce la création des parcs marins
Le Chef de l’État gabonais a fait part de la volonté du Gabon de créer un réseau de parcs marins au sein desquels aucune pêche commerciale ne sera autorisée, selon une information de la présidence de la république, à l’occasion du 6e congrès mondial des parcs, qui se tient actuellement à Sydney.
Source : Africatime
La
gestion durable du territoire océanique, ce sanctuaire du Gabon Bleu,
mérite tout autant d’attention que les vastes forêts vertes.
S’adressant aux centaines de hauts responsables politiques et
scientifiques réunis dans la capitale économique australienne, Ali
Bongo Ondimba annonce la délimitation de parcs marins qui feront passer
de 1% à 23% des eaux territoriales et de la ZEE la surface du
territoire océanique protégé. Une décision qui répond aux
recommandations des biologistes marins pour le maintien de la
biodiversité. « Au sein de ce réseau, souligne l’hôte de marque du
congrès, aucune pêche commerciale ne sera autorisée. Cela inclut une
extension de 27.000 kilomètres carrés du parc national de Mayumba,
l’étendant jusqu'à la limite de notre zone économique exclusive ».
Un
équilibre délicat est à trouver. « Le reste de la zone économique
exclusive, poursuit le Président de la République, sera divisé en zones
de pêche communautaires et commerciales et en zones d'exclusion
pétrolières, où la pêche industrielle ne sera pas autorisée près des
infrastructures économiques stratégiques. Nous avons déjà pris des
mesures pour éliminer la pêche illicite dans nos eaux territoriales.
Nous planifions actuellement d'étendre ces actions dans les limites de
notre zone économique exclusive».
En
présence des principaux acteurs de la conservation et du développement
réunis pour l’ouverture de cette conférence internationale, le
Président de la République a encore précisé que l’objectif consistait «
à gérer des portions représentatives de toutes les unités terrestres
distinctes du Gabon, afin de protéger toutes les espèces sauvages dont
la conservation est préoccupante ». Ainsi, aux treize parcs existants
s’ajoutent six sites RAMSAR (Convention relative aux zones humides
d'importance internationale), portant la couverture totale des aires
protégées à 21% du territoire gabonais.
Le
plan climat, la lutte contre le braconnage, la création d’un
département chargé du développement durable dans chaque département
ministériel, la mise en place d'un plan national d'affectation des
terres, le lancement du Gabon Bleu, l'Initiative de protection de
l'éléphant - et très récemment l’« Initiative climat du Sud » prévue en
mars 2015 - témoignent d’un engagement au plus haut niveau de l’État.
Ali
Bongo Ondimba a enfin rappelé l’urgente nécessité de « soutenir les
femmes et les hommes qui consacrent leur vie à la protection de nos
parcs » afin d’atteindre les objectifs internationaux de protection de
la biodiversité et de « préserver l'intégrité de la planète ».
Gardiens ou braconniers ?
Gardiens ou braconniers ?
Gardiens
Dans le monde entier, les peuples indigènes se sont toujours défendus contre l’invasion étrangère, se considérant comme les gardiens de leur territoire pour les générations futures.
Dans le monde entier, les peuples indigènes se sont toujours défendus contre l’invasion étrangère, se considérant comme les gardiens de leur territoire pour les générations futures.
Bien
avant l’apparition du terme ‘conservation’, les peuples indigènes
avaient déjà développé des techniques très efficaces pour maintenir
l’équilibre écologique de leurs terres. Leurs méthodes de préservation
de l’environnement comprennent des ‘tabous’, ou interdits alimentaires,
le système de rotation des cultures, la régulation de chasse
saisonnière ou bien le respect des sites sacrés. S’ils pillent leurs
terres, y prélèvent plus qu’ils ne devraient, pêchent trop abondamment
dans leurs rivières ou surexploitent leurs forêts, ils en pâtiront
ainsi que les esprits qu’ils vénèrent.
Pour plus d'informations : Survival France
Les
tabous sont profondément ancrés dans de nombreuses sociétés indigènes,
ils sont à la fois nécessaires au maintien de l’équilibre social et à
la protection des ressources dont ils dépendent. Le résultat de ces
interdits est une gestion efficace des ressources locales, donnant tout
le temps et l’espace nécessaires à l’épanouissement d’une riche
biodiversité.
Pour plus d'informations : Survival France
Braconniers
Un nouveau rapport révèle la face cachée de la conservation
Les
peuples indigènes sont les meilleurs gardiens du monde naturel. Le
nouveau rapport de Survival révèle que les plus grandes organisations de
préservation de la nature sont impliquées dans leur expulsion de 'zones
protégées'.
Source : Survival France
Source : Survival France
Lancement de la campagne ‘Parcs ou peuples ?’ à l’occasion du Congrès mondial des parcs naturels
Un nouveau rapport "Parks need peoples (Parcs ou peuples ?)" lancé par Survival International – le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes – révèle comment la conservation a conduit à l’expulsion de millions d’autochtones de ‘zones protégées’.
Plusieurs organisations de conservation parmi les plus importantes au monde, telles que le WWF et The Nature Conservancy sont impliquées dans ce scandale. Et United for Wildlife, l’organisation fondée par le prince William et le prince Harry, ignore les appels qui lui ont été lancés visant à garantir les droits des peuples indigènes à vivre sur leurs terres ancestrales et à y pratiquer la chasse de subsistance.
Le lancement du rapport ‘Parcs ou peuples?’ coïncide avec la Conférence mondiale des parcs naturels qui a lieu à Sydney, une conférence sur la conservation des aires protégées qui se tient chaque décennie et qui prècède le lancement de United for Wildlife par le Prince William et sa femme Kate aux États-Unis le mois prochain.
Le rapport de Survival montre que la plupart des zones protégées sont, ou ont été, les terres ancestrales de peuples indigènes qui en dépendent et qui les gèrent depuis des millénaires. En dépit de cela, au nom de la ‘conservation’ :
- Des peuples indigènes sont illégalement expulsés de ces terres.
- Ils sont accusés de ‘braconnage’ parce qu’ils chassent pour se nourrir.
- Ils sont confrontés aux arrestations, aux coups, à la torture et à la mort aux mains de brigades anti-braconnage.
Si les autochtones ont été expulsés de leurs terres, on y accueille les touristes, et même dans certains cas, des chasseurs de gros gibier.
Les Bushmen du Botswana sont confrontés aux arrestations, aux coups et à la torture au nom de la conservation.
Le rapport ‘Parcs ou peuples?’ examine les cas d’expulsion en cours, tels que ceux des Pygmées baka du Cameroun, des Bushmen du Botswana et des tribus des réserves de tigres en Inde. Ce modèle de conservation s’apparente à la création, au XIXe siècle, des parcs nationaux de Yellowstone et de Yosemite aux Etats-Unis, qui conduisit à l’éviction brutale de tribus amérindiennes.
Dauqoo Xukuri, un Bushman de la Réserve naturelle du Kalahari central au Botswana a dit : ‘Je m’assois et regarde l’horizon autour de moi. Partout où il y a des Bushmen, il y a du gibier. Pourquoi? Parce que nous savons comment prendre soin de la faune’.
Le rapport de Survival conclut que le modèle actuel de conservation nécessite un changement radical. La conservation doit se conformer au droit international, elle doit protéger les droits territoriaux des peuples indigènes, être à leur écoute quant au type d’aide dont ils ont besoin pour protéger leurs terres et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur survie.
Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Des millions sont dépensés chaque jour par les écologistes en dépit de la crise environnementale que nous connaissons. Il est temps de se réveiller et de se rendre à l’évidence qu’il existe une autre voie bien meilleure. Tout d’abord, les droits des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés. Ensuite, ils doivent être traités comme les meilleurs défenseurs de leurs propres terres. Les écologistes devraient admettre qu’ils sont leurs partenaires privilégiés dans cette affaire’.
Notes aux rédactions :
- Télécharger le rapport ‘Parcs ou peuples?’ (en anglais)
- Visitez la page de la campagne ‘Parcs ou peuples’ de Survival pour plus d’informations.
Chasseurs ou braconniers ?
Survival, les Baka et le WWF
Survival, les Baka et le WWF
Vouloir protéger la forêt tropicale semble être une bonne chose, non ?
Le
problème est que ce modèle de conservation – la conversion des
territoires indigènes en parcs nationaux - réduit en criminels ceux-là
mêmes qui ont su protéger la forêt pendant des siècles. Ils sont souvent
expulsés de leurs foyers et interdits de chasse et de cueillette. Dans
le meilleur des cas, ces activités sont fortement limitées. Ils ne
sont donc plus capables de se nourrir et finissent en bas de l’échelle
sociale, avec tous les fléaux que cette situation entraîne : misère,
graves problèmes sociaux, etc. – un état des choses que nous avons pu
constater maintes et maintes fois dans les réserves indiennes
nord-américaines ou dans des communautés aborigènes d’Australie.
Comment le WWF est-il impliqué ?
Le
WWF qui a été un farouche partisan de la création de ces parcs finance
depuis l’an 2000 des brigades qui patrouillent la région et appliquent
les lois anti-braconnage. Et il a collaboré comme consultant à une
société d'exploitation forestière qui opère aussi dans les forêts des
Baka.
Extrait du document : Chasseurs ou braconniers ? Survival, les Baka et le WWF
Extrait du document : Chasseurs ou braconniers ? Survival, les Baka et le WWF
Cameroun: le WWF accusé par une ONG de fermer les yeux sur de "graves abus" commis sur les Pygmées
Les Pygmées sont régulièrement victimes de "graves abus" de la part de brigades anti-braconnage "soutenues et financées" par le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans le sud-est du Cameroun, a dénoncé lundi une ONG de défense des peuples indigènes.
Source : AFP
Les
Pygmées Baka "sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales
au nom de la conservation (de l'environnement, ndlr), la plus grande
partie de leur territoire étant transformée en +zones protégées+, dont
des zones de chasse au trophée", affirme Survival International dans un
communiqué.
"Plutôt
que de s'en prendre aux puissants individus qui se cachent derrière ce
braconnage organisé, les gardes forestiers et les soldats poursuivent
les Baka qui pratiquent une chasse de subsistance", poursuit l'ONG.
"Le
ministère camerounais des Forêts et de la Faune, qui emploie les
gardes forestiers, est financé par le WWF qui apporte également à ces
derniers une assistance technique, logistique et matérielle", poursuit
l'ONG, affirmant que "le WWF continue de leur apporter son soutien bien
qu'il ait été prouvé que les brigades anti-braconnage ont bel et bien
violé les droits des Baka".
Les
Baka "accusés de braconnage risquent la détention, les coups et la
torture. Ils font état de nombreux morts parmi eux suite à ces
expéditions punitives", soutient Survival International.
D'autre
part, l'ONG affirme avoir constaté une dégradation de l'état de santé
des Baka et l'augmentation de maladies comme le paludisme et le sida
dues "à la perte de leur territoire et de leurs ressources".
"La
forêt appartenait aux Baka mais ce n'est plus le cas. Nous circulions
dans la forêt au gré des saisons mais maintenant nous avons peur de le
faire. Pourquoi ont-ils le droit de nous interdire de pénétrer dans la
forêt? Nous ne savons pas vivre autrement. Ils nous battent, nous tuent
et nous obligent à fuir et à nous réfugier au Congo", a affirmé un
Baka, cité dans le communiqué de Survival International.
Contacté
par l'AFP, le WWF Cameroun a indiqué qu'une "enquête indépendante"
était en cours pour déterminer la véracité de ces accusations.
"Nous
sommes préoccupés car nous apportons notre soutien financier à la
lutte anti-braconnage, mais cela n'inclut évidemment pas la violation
des droits humains", a assuré le directeur de la conservation à WWF
Cameroun, Rolf Sprung.
Pour plus d'informations sur Survival France :
Pour aller plus loin :
Courrier International : L’envers des Parcs naturels : Les tribus victimes de l’écologie
Sur
tous les continents, des millions de personnes ont été chassées de
leurs terres au nom de la conservation des espèces. La misère de ces
populations déplacées suscite à présent une prise de conscience.
Anne Muller - 22 février 2007
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Le 14 Novembre 2014
Des pêcheurs au coeur de la biodiversité
Liste verte des espaces protégés de l’IUCN : le Parc naturel marin d’Iroise distingué
Adaptation du document des Aires Marines : Parc Naturel Marin d'Iroise
A
l’occasion du Congrès mondial des Parcs, qui se tient actuellement à
Sydney, l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) a
dévoilé la liste des 23 sites inscrits au titre de la « liste verte des
aires protégées ». Liste sur laquelle est inscrit le Parc naturel marin
d’Iroise, aux côtés de 4 autres sites français.
Source : Agence des Aires Marines Protégées - 14/11/2014
La
liste verte des aires protégées est un nouveau système de labellisation
de la qualité de la gestion et de la gouvernance des aires protégées,
sur la base de critères définis à l’échelle mondiale. Elle vise à
reconnaître, encourager et célébrer les aires protégées qui réalisent
une conservation efficace de la nature, des écosystèmes et des valeurs
culturelles associés.
Ce sont 23 espaces de 8 nationalités différentes qui sont inscrits sur cette liste verte dont 5 sites français que sont :
• Le Parc naturel marin d’Iroise ;
• Le Parc national des Pyrénées ;
• Le Parc national de Guadeloupe ;
• La réserve naturelle nationale de Cerbère Banyuls ;
• L’espace naturel sensible Marais d’Episy.
La biodiversité au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition
Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture : Diversité aquatique
Les
ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture ont non
seulement une réelle importance mais aussi un potentiel formidable pour
la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence. Et
pourtant, la biodiversité, et en particulier la diversité génétique,
disparaît à un rythme alarmant.
La
Commission constitue la seule instance permanente où les gouvernements
peuvent examiner et négocier des questions spécifiquement liées à la
diversité biologique pour l’alimentation et l’agriculture. Ses
principaux objectifs sont de garantir la conservation et l’utilisation
durable des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture,
et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur
utilisation au profit des générations présentes et futures.
La diversité génétique est un bien précieux dont nous devons prendre le plus grand soin !
Source : FAO - 29 Oct 2014
La
biodiversité pour l'alimentation et l'agriculture est l'une des
ressources les plus importantes de la planète. Qu'il s'agisse des
insectes pollinisateurs, des bactéries microscopiques utilisées pour
faire le fromage, des races d'animaux d'élevage qui permettent à des
populations de subsister dans des environnements hostiles, des milliers
d'espèces de poissons et d’espèces aquatiques présentes dans les lacs,
les rivières et les océans ou encore des milliers de variétés végétales
qui garantissent la sécurité alimentaire à travers le monde, la
biodiversité est indispensable. Les ressources génétiques sont la
matière première dont les communautés locales et les chercheurs ont
besoin pour améliorer la production alimentaire, en qualité et en
quantité.
La
biodiversité et les ressources génétiques contribuent de manière
essentielle à la diversification nutritionnelle – c'est-à-dire la
disponibilité d'un assortiment d'aliments variés – qui est essentielle
pour la santé et le développement du corps humain. Cependant, la
biodiversité et les ressources génétiques s'appauvrissent à un rythme
inquiétant.
Voici quelques faits concrets à cet égard :
- Selon les chiffres communiqués par les pays à la FAO en 2013-14, 17 pour cent des races d’animaux d’élevage sont considérées en danger d'extinction.
- La moitié des 8 000 espèces d'arbres sur lesquelles porte l’édition 2014 de l'État des ressources génétiques forestières dans le monde sont menacées ou en proie à l’érosion génétique.
- L'érosion génétique des ressources phytogénétiques est probablement la plus marquée dans le cas des céréales, suivies des légumes, des fruits et des noix, et des légumineuses alimentaires.
- Les utilisations non durables, telles que la surexploitation des ressources halieutiques et la déforestation, contribuent à la perte de la diversité génétique. À titre d’exemple, environ 29 pour cent des stocks de poissons marins commercialement importants contrôlés par la FAO sont surexploités.
C'est
grâce à leur variabilité génétique que les plantes, les animaux, les
micro-organismes et les invertébrés sont capables de s'adapter et de
survivre à l'évolution de leur environnement. Dans le contexte du
changement climatique et de la pression humaine croissante sur les
ressources naturelles, la conservation et l’utilisation durable de la
diversité génétique prennent une importance sans précédent. La perte de
biodiversité réduit la capacité de l'agriculture à répondre aux
nouvelles conditions socio-économiques et environnementales.
Le
maintien de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture,
notamment des ressources génétiques, est une responsabilité mondiale.
La
FAO a créé en 1983 la Commission des ressources génétiques pour
l'alimentation et l'agriculture, qui reste à ce jour la seule tribune
intergouvernementale qui traite spécifiquement de toutes les composantes
de la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture.
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Infographies sur la Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2014
Télécharger Ici le document de la FAO : La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2014
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Commentaires
par exemple Hyppolite Beaucher, ou autre.
De nouveau, il me semble important qu'il y a des précautions de lecture prise par l'auteur de ce texte et qu'il faut les rappeler. Il ne s'agit pas d'une condamnation en bloc d'un outil potentiel de gestion (une forme ou l'autre d'AMP), mais la dénonciation de l'utilisation systématique de l'outil sans respect des gouvernances qui doivent normalement associer les usagers d'un espace.
Ces gens venus d'ailleurs seraient les groupes industriels qui aménagent l'environnement côtier, dans l'intérêt de populations qui ne sont pas toutes autochtones, aidées en cela par les décideurs politiques du pays, et de plus en plus souvent sous le couvert d'une philosophie propagée par les ONG environnementales. Dans cette affaire, la philosophie des ONG environnementales serait utilisée à l'encontre des pêcheurs comme la religion à été utilisée jadis par les colonisateurs, pour asservir les populations autochtones envahies. Et en plus, avec la complicité des scientifiques…
Comparaison n'est pas raison, même si la comparaison est dialectiquement séduisante.
Des victimes de la civilisation, il y en a partout et pas seulement chez les pêcheurs. Et les pêcheurs français ne sont pas un peuple différent des non-pêcheurs français. La mer leur appartient comme elle appartient aux autres citoyens. Les conflits d'usages doivent être réglés par la société, dans son ensemble. Les pêcheurs ont leur mot à dire. Les ONG environnementales aussi.
Si on accepte ces prémices… alors on peut tomber d'accord sur le reste.
Il est clair que les aires marines protégées peuvent constituer de relatives réserves de biodiversité. Mais leur utilité pour les pêcheurs est loin d'être évidente. Ca, je le comprends.
C'est une idée beaucoup trop simpliste que celle qui consiste à croire que les aires marines protégées pourraient constituer des conservatoires de l'ensemble de la biodiversité actuelle, capables de réensemencer en permanence l'ensemble de l'espace marin. Je ne sais même pas s'il existe un seul biologiste pour soutenir qu'une telle éventualité est envisageable.
L'envahissement par les microparticules de plastiques, l'eutrophisation et toutes les sortes de pollution des eaux marines ne connaissent pas de frontière. Ce n'est pas comme le nuage de Tchernobyl ! L'interdiction totale ou partielle de certaines activités de pêche, dans ces aires marines, peut certainement contribuer à la restauration partielle des écosystèmes de ces aires marines, mais certainement pas à restaurer l'ensemble des écosystèmes marins.
ou qui que vous soyez mais clairement à la manoeuvre dans une ONGE, puisqu'il devient clair depuis vos 10 derniers commentaires que vous n'êtes pas ce prétendu amateur éclairé. pourquoi ne pas s'exprimer au grand jour ?
Je trouve vos commentaires en général trop alambiqués, mélange d'éléments de langage, de communiqué de presse et peut-être de conviction personnelle. Celui-ci mérite lui aussi une clarification sur sa dernière partie.
sur la première partie, les éléments pointés par l'article d'Alain Le Sann sont des faits objectifs, clairement renseignés. Comme ceux de Blue Charity. Persister à ramener cela à des éléments de langage ne grandit pas le débat. Nous ne sommes pas dans ces stratégie ou ces outils de communicant. Vous n'avez d'ailleurs jamais répondu sur ces faits. Je suis sûr que vous avez
un point de vue sur ces éléments et que vous pourriez nous apporter des éléments intéressants, qui permettraient d'affiner le débat.
"Les conflits d'usage doivent être réglés par la société dans son ensemble". Sous réserve que celle-ci soit effectivement bien informée et renseignée sur les tenants et les aboutissants. Sous réserve que les éléments de diagnostic existent et soient partagés, etc. Sous réserve que les questions de gouvernance soient clarifiées et clairement consolidées. On sait tous, et sans tomber dans la théorie du complot, que soumettre des décisions à l'ensemble de la société, si elle n'est clairement pas informée ou au courant de toutes les incertitudes, conduit à un simulacre de démocratie. Et c'est la porte ouverte à tous les guidages d'opinions publiques au travers de sociétés spécialisées telles que "Communications inc." ou de lynchage médiatique.
Vous ne répondez pas sur la dérive
technocratique, désignée par Mark Dowie et d'autres auteurs sous l'appellation phylantocraty. Elle n'a rien de démocratique. Elle est clairement renseignée. Et on pourrait aussi parler du rôle de représentant de la société civile que les ONGE estiment/souhaitent assumer parce que justement les conflits d'usage ne peuvent être résolue concrêtement par toute la société civile.
"Représenter la société civile" car celle-ci ne peut pas participer à ces débats très techniques. Le fait de porter une conviction aussi forte que celle d'une forme européanisée du wilderness - nature vierge - ne fait pas de ces ONGE des représentants de la société civile, mais les représentants de leur groupe, au même titre qu'un partie politique, un syndicat ou une institution religieuse.
Il me semble justement que la menace d'accaparement des mers est bien réelle car justement les conditions de la gouvernance des mers n'est pas réglée, comme celle des terres en Afrique.
Vous me semblez vouloir transformer un débat d'idées en un conflit de personnes. Vous sentiriez vous aussi démuni au niveau des idées que vous en seriez réduit à vous en prendre aux personnes ? Ne comptez pas sur moi pour vous suivre sur ce terrain.
Mais puisque je vous vois en peine de porter un jugement sur des écrits sans savoir à qui ils sont dus et que vous dépensez visiblement plus d'énergie à chercher quelle étiquette vous pourriez mettre sur vos interlocuteurs plutôt que d'essayer de les lire de façon objective, en vous disant qu'on s'enrichit toujours au contact des idées qui ne sont pas les nôtres… eh bien, je vais vous dire qui je suis.
Je suis un quidam.
Cela dit, ma pratique de la pêche sportive me pousse à m'intéresser à tout ce qui touche à la préservation des ressources halieutiques. Et ma formation de biologiste me permet de porter un regard relativement compétent sur certains sujets qui s'y rapportent. Je ne fais partie d'aucune institution professionnelle qui soit concerné de prêt ou de loin par la pêche ni d'aucune association, organisation ou fédération qui s'occupe de pêche ou de défense de l'environnement. Je vous l'ai dit : je suis un quidam !
Mais les quidams ont le droit d'être passionnés par les sujets de société, tout autant que ceux qui s'y intéressent pour défendre leurs intérêts privés !
Et si vous le voulez bien, revenons au débat d'idées.
Je fais partie de ces gens qui pensent que les aires marines protégées seraient totalement inutiles si les activités anthropiques étaient partout respectueuses de notre environnement. C'est notamment vrai pour la pêche. C'est faute d'arriver à imposer partout ces règles de respect de l'environnement qu'on en est arrivé à cette idée d'aires marines protégées : pour essayer de limiter les dégâts. En augmentant petit à petit les surfaces couvertes par ces zones de protection, certains se sont dits qu'on diminuerait d'autant les surfaces où les pratiques condamnables continuent de s'exercer. C'est triste d'en arriver là. Mais cherchons bien à qui revient la faute…
Compte tenu du peu d'empressement des pêcheurs professionnels à accepter les réformes qui modifieraient leurs pratiques actuelles, je pense qu'on peut prédire que les aires marines protégées auront de plus en plus de partisans dans les années à venir. Le grand public n'est pas si mal informé que vous voulez bien le dire.
Et si le quidam éclairé que vous revendiquez être dispose d'informations concernant ces faits là, nous serons heureux de pouvoir aussi enrichir le débat à partir de cela.
Je ne me sens pas tenu de faire l'exégèse de textes de nature idéologique tel que celui qui est rapporté ici. Mes compétences se situent dans le domaine scientifique.
Je sais bien que pour certains idéologues "tout est dans tout" et qu'on ne peut pas dissocier le scientifique, de l'économique et du social. En ce qui me concerne, je considère que l'expertise scientifique ne doit pas être entachée de considérations idéologiques. Je n'ai d'ailleurs aucune indulgence pour les scientifiques qui ne respectent pas cette exigence fondamentale dans la pratique de leur métier. S'ils veulent exprimer leurs opinions personnelles, c'est en dehors de leur exercice professionnel qu'ils doivent le faire, et en n'impliquant pas l'organisme auquel ils appartiennent.
Ce qui me choque le plus, dans ces textes de nature idéologique, c'est la propension qu'on leurs auteurs à essayer de discréditer ceux qui ne pensent pas comme eux, à l'aide d'arguments qui n'ont rien à voir avec le sujet traité. C'était particulièrement flagrant dans le débat qui a opposé naguère ceux qui prétendaient démontrer la nature cosmique du réchauffement climatique à ceux qui prétendaient en démontrer la nature anthropique. Certains scientifiques ne sont pas sortis grandis de ce débat.
Eh bien, je suis également choqué de voir dans cet article comment on essaie de discréditer une théorie (la tragédie des communs) en rapportant des propos tenus par son auteur mais qui n'ont rien à voir avec la théorie.
Je n'ai pas besoin de savoir qui était Darwin pour juger de l'exactitude de sa théorie de l'évolution. Si certains biologistes la remettent actuellement en question, sur certains points de détail, ce n'est pas à cause de propos que Darwin aurait tenu par ailleurs mais à cause de découvertes récentes de la biologie moléculaire.
Voilà, je n'ai rien d'autre à dire à propos des écrits dont il est question ici.
Cordialement