Maartje Theodora : Super chalutier en mauvaise posture...

Maartje Theodora : Un chalutier géant en position délicate.... (1)

Ce chalutier géant pris dans les mailles de la police des pêches française est un très très gros poisson de la pêche durable !

Depuis son arraisonnement le 11 décembre 2012 à quelques encablures des côtes normandes, le Maartje Theodora fait partie de la liste des bateaux de la pêche pirate... (pour tous les détails sur le contrôle des agents du patrouilleur des affaires maritimes « Thémis » et les infractions - au nombre de 3 - à la législation sur la pêche aller en bas de page)

Dérouté par les Affaires Maritimes vers le port de Cherbourg, le chalutier "pirate" fait l'objet d'une procédure de saisie depuis le vendredi 14 décembre 2012.

Une situation fort embarrassante à plus d'un titre que ce changement de statut....

Ce qui expliquerait les tractations en coulisse et l'issue incertaine des poursuites judiciaires à l'égard du Maartje Theodora et de son butin de plusieurs millions d'euros - Quelques 4000 tonnes de poisson à son bord dont près de la moitié relève de captures illégales (2) - ainsi que la crainte des acteurs de la pêche française de voir ce bateau pris la main dans le sac dans de leur zone de pêche en Manche Est, se volatiliser en toute impunité...

Ce super chalutier appartient à la pêcherie néerlandaise Parlevliet & Van der Plas, une société de pêche tentaculaire dans l’Europe Bleue. Cette société possède notamment des intérêts directs dans deux grands armements industriels français : Compagnie de Saint-Malo et Euronor à Boulogne. (3)

D'autre part, Parlevliet & Van der Plas (P&P) est le principal membre de la puissante organisation Pelagic Freezer-trawler Association (PFA) qui regroupe 27 super chalutiers (liste dans le tableau ci-dessous). Acteur majeur sur les ressources de petits pélagiques partout dans le monde, PFA met tout son poids dans les accords de pêche en Afrique de l'Ouest, dans le Pacifique Sud et en Atlantique Nord-Est, et agit de toute son influence dans la réforme de la politique commune de la pêche ainsi que dans les politiques de pêche durable aux côtés des plus grandes ONGE (4). Actuellement, Gerard van Balsfoort, président de Pelagic Freezer-trawler Association, est associé à l'article d'Euronews relatant la campagne du WWF contre la surpêche : une pétition regroupant 150.000 signatures appelle le Parlement européen à se battre pour réformer la PCP en profondeur : Arrêtons de mettre nos océans en faillite (Stop Bankrupting Our Oceans)

Comment lutter contre la surpêche ?

Les prévisions alarmistes sont devenues réalité : les stocks mondiaux de poissons s’effondrent, notamment sous l’action des super-chalutiers bénéficiant souvent d’argent public. Les subventions européennes versées dans le cadre de la politique commune de la pêche (PCP) ont modernisé la flotte dans l’Union. Mais ces bateaux sont en partie, responsables de la surpêche qui ravage des éco-systèmes régionaux.

Une pétition lancée par le WWF et regroupant 150.000 signatures appelle le Parlement européen à se battre pour réformer la PCP en profondeur. D’après une étude commandée par l’ONG, les prises de poissons baisseraient de 30% d’ici dix ans dans l’Union européenne si aucune réforme radicale n‘était mise en oeuvre. Ce déclin entraînerait la suppression de 50.000 emplois.

Que faut-il faire pour sauver le secteur de la pêche en Europe et dans le monde ? L’Union européenne peut-elle influencer la politique mondiale de la pêche avant qu’il ne soit trop tard ?

Le ver ne serait-il pas dans le fruit ou bien les voyous au commande de l'Europe bleue ?

Pour l'eurodéputé breton Alain Cadec : "Il faut en finir avec les voyous !"

Alors que les députés européens s'apprêtent à voter la réforme de la politique commune de la pêche, l'affaire du chalutier-usine néerlandais Maartje Theodora, soupçonné de pêche illégale, révèle l'urgence de prendre des mesures fortes.

"Les pratiques du Maartje Theodora sont inadmissibles. Nous sommes face à des voyous qui pillent sans scrupules nos océans et violent ouvertement les règles européennes. Par ailleurs, ce genre de pratiques salit une profession dont les efforts en matière de durabilité sont reconnus", s'indigne le député européen Alain Cadec.

"Cette affaire très grave en cache certainement d'autres malheureusement non contrôlées faute de moyens suffisants. En ma qualité de rapporteur pour le Parlement européen sur le futur Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), je propose un budget pour renforcer les moyens de contrôle de l'Union européenne et des Etats membres."

Cela révèle également la nécessité d'une définition de la pêche industrielle et de ses limites. "Plutôt que de tenter de définir la pêche artisanale, ce qui est impossible compte tenu de l'hétérogénéité de cette pêche en Europe, je propose une définition de la pêche industrielle ainsi qu'un encadrement de ses pratiques."

"Je soutiens un modèle de pêche européen responsable. L'immense majorité des pêcheurs européens pratique une pêche durable et respectueuse de la ressource et je me bats pour préserver ce modèle." (Source : Le Télégramme)

(1) Maartje Theodora est un chalutier-congélateur de 141 mètres de longueur qui cible les petits pélagiques : maquereau, chinchard, hareng, sardine,.... pour la consommation humaine. 57 marins d'origines diverses (Lituanie, Portugal, Estonie, Amérique du Sud...) travaillent à bord. Le capitaine est lui allemand.
(2) Une cargaison de petits pélagiques (maquereau, chinchard,...) évaluée à 4000 tonnes, ce qui représente le tonnage annuel des débarquements de nombreux ports français. Par exemple : La Cotinière (Île d'Oléron), 6e port de pêche de l'hexagone (en valeur), "pèse" 5000 tonnes de poisson pour une flottille de près d'une centaine de bateaux de pêche (dont la taille est comprise entre 6 à 18 mètres)
(3) Parlevliet & Van der Plas (P&P) est "propriétaire" des armements, boulonnais et malouin, Euronor et Compagnie des Pêches, à travers sa filiale UK Fisheries...
(4) Pelagic Freezer-trawler Association (PFA) est labellisé Pêche durable "MSC" pour sa pêcherie de maquereau en Atlantique Nord-Est. Ce programme de certification est soutenu par le WWF !

Philippe Favrelière (modifié le 16 décembre 2012)

Lire le dossier : Blue Charity Business. Alerte : Une réforme de la pêche sous influence

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Déroutement d’un chalutier allemand par le patrouilleur des affaires maritimes « Thémis »


Le 11 décembre 2012 vers 16h45, une équipe de contrôle constituée de deux agents du patrouilleur des affaires maritimes « Thémis » a procédé à l’inspection du chalutier pélagique allemand « Maartje Theadora », à environ 32 milles au nord-est de la pointe de Barfleur, dans les eaux sous juridiction française, en zone CIEM VIId.

Lors du contrôle de ce navire de pêche industrielle de 141m avec 57 marins à bord, détenant à bord près de 4 000 tonnes de maquereau, chinchard et hareng, trois infractions à la réglementation européenne des pêches ont été relevées :
  • pourcentage de ces espèces cibles incompatible avec le maillage du chalut utilisé ;
  • usage, depuis le début de la campagne de pêche le 15 novembre, de deux chaluts n’appartenant pas à la même fourchette de maillage ;
  • mauvaise tenue du journal de captures électronique.
A l’issue du contrôle et du fait de ces infractions, les agents du « Thémis » ont procédé à l’appréhension du navire et des produits de la pêche. Contactée par le centre national de surveillance des pêches implanté au CROSS Etel (Morbihan), la direction départementale des territoires et de la mer (délégation à la mer et au littoral) de la Manche a décidé à 20h55 de dérouter le navire vers le port de Cherbourg.

Lors du trajet vers Cherbourg, d’autres agents du « Thémis » ont pris le relais de l’équipe de contrôle pour surveiller son bon déroulement.

Des vérifications complémentaires et l’audition du patron du chalutier par la gendarmerie maritime ont eu lieu après l’arrivée à quai à Cherbourg. Le Procureur de la République a été saisi de la procédure pour laquelle l’avocat de l’armateur a au demeurant pris contact.

Le Thémis

Mis en service en 2004, le patrouilleur des Affaires maritimes « Thémis » (L : 52,5 m , l : 9 m, 498 GT, P : 4640 kW, Vmax : 21 nds, autonomie : 3 000 milles à 12 nds) est basé à Cherbourg. Il est chargé principalement de la police des pêches en Manche / mer du Nord mais effectue également des missions en Atlantque. Il est armé par deux équipages de 17 personnes qui se relaient par quinzaine. Il effectue environ 300 contrôles de navires de pêche, français et étrangers par an . Toutefois, le contrôle du « Maartje Theadora » est exceptionnel compte tenu de la taille de ce chalutier et des quantités en cause.

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Mardi 18 décembre 2012

Amende réglée, le Maartje Theadora a repris la mer vers 19 h 




L'armateur allemand d'un des plus gros chalutiers du monde, retenu à Cherbourg, a été condamné mardi à payer 595.000 euros pour la plus grosse infraction de pêche jamais relevée en France métropolitaine, en plein débat sur la pêche à Bruxelles.

Le capitaine allemand du bateau, âgé de 36 ans, a reconnu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg les faits qui lui étaient reprochés dans le cadre d'une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité.

Appréhendé au large d'Antifer (Seine-Maritime), le Maartje Theadora, un navire de 141 mètres de long avec 57 personnes à bord, est à quai depuis six jours à Cherbourg où il a été dérouté.

Sur les 4.000 tonnes de poissons congelés à son bord, 1.585 tonnes ont été pêchées de façon non conforme à la réglementation, selon l'Etat français qui estime à 1,2 million d'euros la valeur des prises illégales.

"Parti pour pêcher du maquereau, il a changé de filet en cours de route pour pêcher du chinchard. Or vous n'avez pas le droit de changer sur une même campagne de pêche", a expliqué le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard, en marge de l'audience.

Selon l'avocat de l'armateur, Me Bruno Khajat, le capitaine était de "bonne foi" et ne savait qu'il n'avait pas le droit de changer de filet.

L'amende de 580.000 euros et les 15.000 euros de dommages et intérêts accordés au comité régional des pêches ont été réglés dans l'après-midi par le propriétaire du chalutier géant, l'Allemand Westbank Hochseefischerei, filiale à 100% de l'armateur allemand Doggerbank Seefischerei, lui-même filiale du Néerlandais Parlevliet & Van Der Plas, poids lourds de la pêche industrielle dont le PDG était à l'audience.

Ce paiement acquitté, le bateau a pu quitter le port de Cherbourg peu avant 19H00, a constaté un correspondant de l'AFP.

Cette procédure annule la décision du juge des libertés qui avait fixé lundi à 1,2 million d'euros la caution à payer par le bateau avant de reprendre la mer en attendant un jugement sur le fond plus tard.

A la barre, l'avocat de l'armateur a fait valoir que son client avait perdu "1,065 million d'euros" en six jours d'immobilisation du bateau.

Le PDG de Parlevliet & Van Der Plas, Diederik Parlevliet, s'est dit "pas du tout satisfait" de cette condamnation pour infraction qu'il a qualifiée de "petite erreur administrative".

Dans un communiqué, l'armateur allemand Doggerbank Seefischerei a dénoncé une "sanction disproportionnée". "A ce jour, jamais une amende aussi élevée n'avait été prononcée dans l'Union européenne pour une infraction de ce type", a relevé son dirigeant, Uwe Richter.

"Les sanctions importantes dont sont frappées en France même les infractions les plus mineures sont une cause substantielle d'insécurité pour les pêcheurs européens opérant au large des côtes françaises", ajoute l'armateur, soulignant que son navire possédait un permis de pêche pour "toutes les espèces pêchées".

Le président du comité régional des pêches de Basse-Normandie, Daniel Lefèvre, qui réclamait 150.000 euros de dommages et intérêts, a relevé que les 595.000 euros prononcés représentent "une somme conséquente, quand même!".

Toutefois, "il faut revoir la réglementation européenne qui autorise ces bateaux surdimensionnés en Manche", a-t-il ajouté. "La pêche industrielle a sa place en Europe là où il y a 5.000 mètres de fond mais pas en Manche où on a 80 m de fond et où ce genre de bateau tue la pêche artisanale."

"Comment voulez vous que notre flottille vive. Les pêcheurs bas-normands ont un quota de 1.600 tonnes de maquereau par an et eux ils prennent ça" en moins d'une campagne, s'est encore exclamé M. Lefèvre.

Les plus grands bateaux bas-normands font 25 mètres de long, selon lui.

Greenpeace a de son côté estimé que "l'exemplarité" de cette condamnation "n'était pas à la hauteur" de l'infraction.

"Nous dénonçons plus que jamais cette pêche industrielle qui n'hésite pas à pratiquer la pêche illégale. L'Europe doit se réorienter vers une pêche artisanale", a déclaré à l'AFP François Chartier, chargé de campagne "océan" de l'ONG.

Les pays membres de l'Union européenne négocient mardi et mercredi à Bruxelles leurs quotas de pêche.

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L'armateur allemand du chalutier géant Maartje Theadora, soupçonné de la plus grosse infraction à la législation sur la pêche jamais constatée en France métropolitaine, a été condamné mardi à payer 580.000 euros d'amende par le tribunal de Cherbourg.

Une somme à laquelle il faut ajouter les 1,245 million d'euros de caution requis lundi par le juge des libertés de Cherbourg. Un montant correspondant à la valeur estimée de la cargaison frauduleuse, soit 1.585 tonnes de poisson.

La Westbank Hochseefischerei GmbH devra aussi payer 15.000 euros de dommages et intérêts au comité régional des pêches de Basse-Normandie. La décision du tribunal met fin à la procédure et le navire devrait pouvoir repartir, une fois l'argent versé, vraisemblablement mercredi selon son propriétaire.

"Dans d'autres pays, on aurait payé 25 à 30.000 euros maximum"

Un accord a finalement été trouvé entre l'avocat de l'armateur - qui a opté pour une procédure de plaider-coupable - et le parquet de Cherbourg, puis validé mardi matin par le juge, avant une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.  L'accord de mardi évite au propriétaire un procès qui serait intervenu en mars et annule la caution.

Diederik Parlevliet, le PDG de la maison-mère néerlandaise Parlevliet & Van Der Plas, a affirmé mardi qu'il n'était cependant pas satisfait : "Dans d'autres pays, on aurait payé 25 à 30.000 euros maximum", a-t-il affirmé.

Pêche du chinchard non déclarée

Appréhendé mercredi au large d'Antifer (Seine-Maritime), le Maartje Theadora, un navire de 141 mètres de long avec 57 personnes à bord, a été dérouté vers Cherbourg où il fait l'objet d'une saisie de la part de la Direction départementale de la mer. Le chalutier est suspecté d'avoir commencé à pêcher du maquereau, comme il l'avait déclaré, puis de s'être mis à pêcher du chinchard sans le signaler. Les enquêteurs cherchent la raison de cette dissimulation présumée.

Il lui est en outre reproché d'avoir combiné deux filets de pêche pour augmenter ses prises.

Rédac web avec AFP

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Le capitaine du chalutier géant, à quai depuis une semaine à Cherbourg, a été condamné à verser 580 000 € d’amende. Une fois l’argent versé, le Maartje Theadora va reprendre la mer.

Condamné, hier, par le tribunal de grande instance de Cherbourg à payer une caution de 1,245 million d’euros pour pouvoir lever la sequestre de son bateau, l’armement du chalutier allemand de 57 m Maartje Theadora, arraisonné la semaine passée, a soldé ce mardi matin les poursuites pénales. Il a choisi de reconnaître les faits reprochés dans le cadre d'une procédure inhabituelle dans ce type de délt, la reconnaissance péalable de culpabilité.

Le capitaine du chalutier a plaidé coupable et accepté de payer 580 000 € d’amende. Ce qui, du coup, ne rend plus nécessaire le paiement de la caution à laquelle il a été condamné hier pour pouvoir reprendre la mer. Rappelons qu'une caution n'est pas une condamnation. C'est l'immobilisation d'une somme d'argent versée par l'armement pour garantir qu'il se présentera devant la justice lors de son jugement.

Instruments non conformes et 2 000 tonnes hors taille

Cette reconnaissance préalable de culpabilité (le terme français exact) équivaut à un jugement définitif et met un terme aux poursuites engagées par le Parquet de Cherbourg. Une fois l'argent versé, le chalutier peut reprendre la mer et son capitaine et son armement ne peuvent plus être poursuivis. Pour l'armement, cette solution est la meilleure financièrement. L’immobilisation du navire, depuis une semaine à Cherbourg, lui a coûté un million d’euros.

Rappelons que ce chalutier avait été contrôlé en action de pêche dans les eaux françaises du Pas-de-Calais en début de semaine dernière par le patrouilleur des Affaires maritimes Thémis.

Le chalutier utilisait des instruments de pêche non conformes et détenait dans ses cales 2 000 tonnes de poisson ne faisant pas la taille réglementaire. Il avait été contraint de rejoindre le port de Cherbourg où il était consigné depuis mardi.

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Outre la condamnation à 580 000 € d’amende, le Maartje Theadora devra verser 15 000 € de dommages et intérêts au Comité régional des pêches de Basse-Normandie, qui s’était porté partie civile devant le tribunal.

Son président, Daniel Lefèvre, dénonce « le pillage permanent de la Manche par ces flottes-là, au détriment de nos flottilles artisanales. Ces gros bateaux-là n’ont pas leur place en Manche ».

Daniel Lefèvre déplore que le droit communautaire impose la liberté de pêche en Manche pour 85 % des espèces qui y vivent. « Il faut protéger la Manche avant qu’elle devienne un désert. »



"Ce genre de bateau tue la pêche artisanale"

"Il faut revoir la réglementation européenne qui autorise ces bateaux surdimensionnés en Manche, a rétorqué le président du comité régional des pêches de Basse-Normandie, Daniel Lefèvre. La pêche industrielle a sa place en Europe là où il y a 5 000 mètres de fond mais pas en Manche où on a 80 mètres de fond et où ce genre de bateau tue la pêche artisanale."

"Comment voulez-vous que notre flottille vive. Les pêcheurs bas-normands ont un quotas de 1 600 tonnes de maquereau par an et eux ils prennent ça" en moins d'une campagne, s'est encore exclamé M. Lefèvre, rappelant que les plus grands bateaux bas-normands font 25 mètres de long.

"Sanction disproportionnée"

A la barre, l'avocat de l'armateur a fait valoir que son client avait perdu "1,065 million d'euros" en six jours d'immobilisation du bateau. Diederik Parlevliet, le PDG de la maison mère néerlandaise Parlevliet & Van Der Plas, a déclaré mardi qu'il n'était cependant pas satisfait : "Dans d'autres pays, on aurait payé 25 000 à 30 000 euros maximum."

Dans un communiqué, l'armateur allemand a dénoncé une "sanction disproportionnée". "A ce jour, jamais une amende aussi élevée n'avait été prononcée dans l'Union européenne pour une infraction de ce type", a relevé son dirigeant, Uwe Richter.


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Campagne du WWF lancée en octobre 2012 : Arrêtons de mettre nos océans en faillite



Depuis 30 ans, les Ministres européens de la Pêche ont pris de mauvaises décisions qui ont abouti à la surpêche et au déclin du secteur de la pêche. En continuant sur cette voie, nous mettrons en faillite nos océans et l'économie liée à la pêche.

Ce mois-ci tout pourrait changer! Des votes décisifs auront lieu pour l'avenir de nos océans dans les prochaines semaines à la Commission Pêche du Parlement européen. Une opportunité s'offre à nos eurodéputés pour corriger des décennies de mauvaise gestion. Faites-leur savoir que leur vote est essentiel.

Nous avons besoin d’engagements politiques pour construire un avenir durable. Nous avons besoin de leaders politiques pour sortir l’Europe du chemin de la faillite. Nous avons besoin de décisions qui permettent de protéger nos ressources et nos richesses, tout en assurant un avenir au secteur de la pêche.

Pour agir, envoyez cet e-mail aux eurodéputés français de la Commission Pêche et demandez-leur d'assurer un avenir aux océans, aux poissons, aux pêcheurs, à la vie marine et aux communautés littorales qui en dépendent afin de pouvoir garder du poisson au menu !


Maintenant il faut agir....

Demandez au WWF d'arrêter de soutenir les bateaux de la pêche pirate qui se camouflent derrière le programme de labellisation "Pêche durable" du Marine Stewardship Council (MSC)

en ajoutant  un commentaire au bas de la page : StopBankrupting Our Oceans

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Samedi 15 décembre 2012. Pêche illégale : les réactions se multiplient

Source : Ouest France

Le « Maartje Theadora » est bloqué jusqu'à nouvel ordre à Cherbourg.

La semaine prochaine, le tribunal de Cherbourg se prononcera dans l'affaire du chalutier usine, soupçonné de pêche illégale.

Toute la journée d'hier, les réactions n'ont cessé de tomber dans l'affaire du Maartje Theadora, ce chalutier usine soupçonné d'avoir pêché illégalement plus de 2 000 tonnes de poisson en baie de Seine.

Très remontés, les pêcheurs professionnels, qui se battent toute l'année pour obtenir des quotas de pêche dans la zone, voulaient organiser une action pour empêcher le navire de quitter le port. C'était avant de connaître le montant de l'amende proposée par le parquet : 1, 5 millions d'euros. Amende refusée par l'amateur. En attendant le jugement, le comité régional des pêches a donc décidé de se porter partie civile.


Pêche illégale

Ce sera le cas aussi de l'organisation Greenpeace. Le chargé de campagne Océans, François Chartier, considère que cette « prise » des affaires maritimes est positive, mais trop rare. « La politique commune des pêches ne permet pas actuellement aux autorités d'effectuer des contrôles efficaces face à ces grands bandits des océans. De la pêche illégale il y en a tous les jours et en quantité industrielle » dit-il.

Le 18 décembre, à Bruxelles, la commission européenne se réunit pour fixer la politique des pêches et les quotas pour 2013. Greenpeace demande aux responsables politiques européens « de choisir un modèle de pêche durable, notamment en réduisant le nombre de bateaux et leur capacité de pêche, en attribuant les quotas d'abord à ceux qui ont les pratiques les plus durables d'un point de vue environnemental et social et en mettant fin aux rejets en mer ».

Un discours auquel le vice-président de la commission européenne de la pêche, Alain Cadec, est sensible : « Les pratiques du Maartje Theadora sont inadmissibles. Nous sommes face à des voyous qui pillent sans scrupule nos océans et violent ouvertement les règles européennes. Par ailleurs, ce genre de pratique salit une profession dont les efforts en matière de durabilité sont reconnus... Cette affaire très grave en cache certainement d'autres malheureusement non contrôlées faute de moyens suffisants. » Et le parlementaire propose « une définition de la pêche industrielle ainsi qu'un encadrement de ses pratiques. »

Reportage de Sylvain Rouil et Florine Ebbhah - France 3 Basse Normandie



Ce chalutier immatriculé en Allemagne à Rostock a été dérouté depuis la Baie de Seine par les autorités Françaises car il pêchait avec des filets non-conforme à la réglementation européenne. Visiblement ce bateau de 140 mètres de long n’en est pas à sa première infraction...

Ressource pillée

« Désormais, les chalutiers océaniques européens pillent les poissons au large de la baie de Seine comme ils le font depuis longtemps au large de l'Afrique » note pour sa part l'association Robin des Bois. Elle relève aussi que la prise de conscience sur les problèmes posés par la pêche industrielle devient internationale.

Le plus gros bateau de la flotte communautaire, l'Abel Tasman, 142 mètres de long, armé par le même armateur hollandais, a également des problèmes. En septembre, il a été prié de quitter les eaux australiennes. Le temps de vérifier l'impact réel de ses activités sur la ressource, et notamment sur les captures annexes. Le résultat de cette étude ne sera pas connu avant deux ans.

Thierry DUBILLOT.  Ouest-France



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Le 17 décembre 2012


Pour Daniel Lefèvre, président du CRPM de Basse-Normandie, « la Manche n’a que trop souffert du pillage de ses ressources par des flottilles démesurées ».

Le comité régional des pêches de Basse-Normandie a décidé de se constituer partie civile dans l’affaire de l’arraisonnement du chalutier pélagique allemand Maartje Theadora.

Son président, Daniel Lefèvre, a exprimé dans un communiqué du samedi 15 la colère des pêcheurs de sa région « avec ses 2 000 tonnes de maquereaux pêchés illégalement alors que pour l’ensemble de notre flottille nous n’en disposons que de 1 600 tonnes ».

Il en a profité pour revendiquer que, dans le cadre d’une réforme de la politique commune de la pêche, « la Manche soit considérée comme une entité géographique à part entière comme les autres mers (mer du Nord, mer Celtique, golfe de Gascogne…). (…) La Manche n’a que trop souffert du pillage de ses ressources par des flottilles démesurées qui n’ont pas leur place dans ses eaux ».

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Une audience aura lieu aujourd'hui au tribunal dans l'affaire du chalutier usine. Mais c'est bien la politique européenne des pêches qui est pointée du doigt.

Dans l'affaire du Maartje Theadora, l'armateur hollandais livre sa version des faits. Selon Parlevliet Van der Plas, son capitaine aurait tout au plus commis une « erreur administrative ». Et noté un « maillage erroné »dans son carnet de bord. C'est l'argument qui sera développé aujourd'hui par les avocats de l'armateur. Le tribunal de Cherbourg doit en effet se prononcer sur le montant de l'amende que le chalutier usine devra payer pour quitter le port.

Samedi, Parlevliet Van Der Plas a donné par l'intermédiaire d'un porte-parole, des précisions sur l'activité du chalutier, depuis le départ de son port d'attache Ljmuiden en Hollande. « L'ensemble de ces prises sont enregistrées en accord avec les quotas alloués au bateau. Ce dernier et les propriétaires disposent d'ailleurs des quotas suffisants pour couvrir l'ensemble de ces prises. Il est assez normal pour ce type de chalutier de pécher plusieurs types de poissons au cours d'une pêche dont chacune dure généralement de 3 à 4 semaines. »

Pêche de maquereaux
Le Maartje Theadora a commencé par pêcher du maquereau dans les eaux à l'ouest des îles Shetland. La réglementation européenne autorise l'utilisation de filets pour les maquereaux avec des mailles comprises entre 55 mm et 69 mm maximum. « Ce chalutier utilisait des filets de 58 mm, soit une taille conforme à la réglementation européenne. »

Pêche de chinchards
Le chalutier a par la suite poursuivi sa pêche avec du chinchard dans les eaux au large de l'Irlande. Pour ce type de pêche, la réglementation européenne autorise l'utilisation de filets pour les chinchards avec des mailles comprises entre 32 mm et 54 mm maximum. Ce chalutier utilisait des filets de 52 mm. « Seulement, le capitaine a enregistré une taille erronée des mailles du filet de pêche utilisé par le chalutier dans le carnet de bord, en notant que ceux-ci étaient de 55 mm et non de 52 mm comme c'était le cas. Il s'agit donc d'une erreur administrative. »

Pêche de harengs
« Dans les jours qui suivirent, le chalutier a poursuivi sa pêche avec des prises de harengs dans la Manche. Pour ce type de pêche, la réglementation européenne autorise l'utilisation de filets avec des mailles comprises entre 32 mm et 54 mm maximum. Ce chalutier utilisait des filets de 45 mm, soit une taille également conforme à la réglementation européenne. »

Parties civiles
Dans cette affaire, l'association Greenpeace se porte partie civile, de même que le comité régional des pêches de Basse-Normandie. Dans un communiqué, ce dernier explique qu'aujourd'hui, 85 % des ressources halieutiques de la Manche restent libres d'accès à toutes les flottilles communautaires sans aucune restriction. Le comité fait ainsi une comparaison entre les 2 000 tonnes de maquereaux pêchés illégalement et les 1 600 tonnes dont dispose l'ensemble de la flotille bas normande chaque année. « Cette situation n'a que trop duré. La Manche n'a que trop souffert du pillage de ses ressources par des flottilles démesurées qui n'ont pas leur place dans ses eaux. Il est urgent que les accès à cette zone soient repensés et que les 85 % de ces ressources non communautaires soient préservées des appétits extérieurs, faute de quoi la notion de pêche durable et responsable tombe à l'eau. »

Thierry DUBILLOT.

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(Communiqué Greenpeace)

Greenpeace étudie les possibilités de porter plainte pour pêche illégale contre l’armateur hollandais du Maartje Theodora et son propriétaire allemand. Ce navire, un des plus gros chalutiers d’Europe, a été pris en flagrant délit de pêche illégale dans les eaux françaises. Au large de la Normandie, le Maartje Theodora a été contrôlé avec 2000 tonnes de maquereau pêchées illégalement, un butin évalué à 1,2 million d’Euros.

“Le fait qu’un monstre des mers comme celui-là se fasse attraper la main dans le sac est positif. Les pillards vont enfin devoir répondre de leurs actes“, analyse François Chartier, chargé de campagne Océans pour Greenpeace. “Malheureusement, c’est beaucoup trop rare. La politique commune des pêches ne permet pas actuellement aux autorités d’effectuer des contrôles efficaces face à ces grands bandits des océans. De la pêche illégale il y en a tous les jours et en quantité industrielle.”

Mardi 18 décembre, à Bruxelles, s’ouvrent à la fois un vote sur les orientations de la réforme de la politique commune des pêches et une réunion pour fixer les quotas de pêche pour 2013. Greenpeace demande aux responsables politiques européens, au premier rang desquels M. Cuvillier, ministre de la Pêche, de choisir un modèle de pêche durable, notamment en réduisant le nombre de bateaux et leur capacité de pêche, en attribuant les quotas d’abord à ceux qui ont les pratiques les plus durables d’un point de vue environnemental et social et en mettant fin aux rejets en mer.

Ce qui se joue à Cherbourg pour le Maartje Theodora

Une négociation est en cours entre le parquet de Cherbourg et les avocats du navire. L’enjeu : une amende pénale d’un montant maximal de 22 500 Euros et une amende civile équivalente à la valeur de la cargaison illégale, soit 1,2 millions d’Euros. Si un accord est trouvé dans la journée le bateau pourra reprendre la mer dés aujourd’hui. Toute autre décision que des condamnations civiles et pénales aux montants maximum des amendes serait un mauvais signal envoyé par la justice française.

“Qu’ils se soient fait arrêter, est une bonne chose mais si ce n’est pas assorti d’une lourde sanction, c’est inutile”, commente François Chartier. “Nous attendons de la fermeté de la part de la justice dans cette affaire. C’est à ce prix que l’honnête pêche artisanale française à une (petite) chance de survivre.”

Ces monstres des mers surexploitent les océans

Le Maartje Theodora, prédateur de 140 mètres de long et qui peut prendre 40 000 tonnes de poissons en un an, est emblématique de la surcapacité, l’obésité de la pêche européenne. La flotte possède trop de bateaux, trop puissants, par rapport à ce que peut fournir la mer. Certains segments des flottes européennes sont aujourd’hui en mesure de prendre 2 à 3 fois le niveau qui serait durable pour les océans, alors que 60% des poissons présents sur nos étals sont menacés.

Il y a pourtant des pêcheurs dont les pratiques respectent l’environnement : les pêcheurs artisans. Ils représentent 80% des embarcations et la moitié des emplois du secteur en France, et souffrent de la raréfaction des ressources. Greenpeace travaille à leurs côtés pour lutter contre la surpêche dans les océans, dont les premiers responsables sont les bateaux de pêche industrielle.

“On ne peut continuer à piller les mers si on veut un futur pour les pêcheurs“, souligne Anne Marie Vergez, co-présidente de la plate-forme pour la petite pêche artisanale. “Entre pêche artisanale et industrielle, ce sont deux logiques différentes : le pêcheur artisan travaille sur son bateau, et cherche à vivre de son métier, simplement, alors que dans la pêche industrielle, les armateurs ne sont pas des pêcheurs mais des hommes d’affaires, qui cherchent à faire le maximum de profits.”



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Une analyse du WWF intitulée « De la surpêche légale ! » parue le 14 décembre, révèle que sur les 9 dernières années, les ministres européens de la pêche n’ont suivi les recommandations scientifiques que pour 13% de leurs décisions et ont ainsi fixé des quotas en moyenne 45% au dessus de ces mêmes recommandations. Les ministres des pêches ont autorisé la pêche de 6,2 millions de tonnes de poissons supplémentaires par rapport aux avis scientifiques. Les ministres européens de la pêche ont ainsi légalisé la surpêche.

Cette analyse du WWF dresse un tableau alarmant sur la légalisation de la surpêche par les gouvernements de l’Union européenne, et ce à quelques jours du vote de la commission PECHE du Parlement européen (groupe restreint d’eurodéputés suivant de près la réforme de la Politique Commune de la Pêche).

« Le Parlement européen doit maintenant se rendre compte des conséquences des décisions prises par les ministres de la pêche ces 10 dernières années. Un des exemples les plus flagrants étant celui de la sole en 2008. L’écart entre le Total Autorisé de Capture (TAC) de la sole fixé par les ministres et les avis scientifiques était de 264% ! Le 18 décembre prochain, les députés européens de la Commission PECHE auront une opportunité unique pour inverser la tendance. Le message est simple : permettre aux stocks de se reconstituer en respectant les avis scientifiques» a déclaré Tony Long, Directeur du bureau WWF des politiques européennes. 

Au-delà du non respect des recommandations scientifiques s’ajoute le problème de la définition même des quotas. Ces derniers étant basés sur la quantité débarquée au port et non sur la quantité de captures réelles. Ils ne tiennent pas compte du nombre de poissons rejetés à la mer qui n’apparaissent donc pas dans les déclarations de capture. Pour exemple, entre 2003 et 2005, la pêcherie de cabillaud en Mer du nord a rejeté à la mer 18 000 tonnes de poissons, ce qui représente une capacité équivalente à 1 300 camions poubelle de taille moyenne.


Dans les eaux de l’Atlantique Nord Est exploitées par l’Union Européenne, près de la moitié des stocks de poissons sont surpêchés. En Méditerranée ce chiffre s’élève à 80%. Les flottes de l’Union européenne pillent les eaux communautaires depuis trop longtemps. Continuer à cette cadence portera atteinte non seulement aux stocks de poissons mais, à long terme, finira également par détruire le secteur de la pêche en provoquant le déclin des profits de la pêche et des revenus des pêcheurs. Cette spirale peut-être inversée, pour cela les décideurs politiques européens ont le devoir d’établir une Politique Commune de la Pêche qui permette une restauration des stocks de poisson et une gestion durable de la pêche européenne.


« Pour enfoncer le clou, en ne respectant pas les avis scientifiques, les ministres de la pêche non seulement autorisent le pillage d’un « bien public » qu’est le poisson, mais ils encouragent également le gaspillage du poisson par le rejet de celui-ci à la mer et le gaspillage de l’argent des citoyens européens. Entre 2003 et 2012, l’Union européenne a payé près de 7,5 millions d’euros au CIEM pour un conseil scientifique dont les ministres de la pêche ne tiennent absolument pas compte dans leur prise de décision. Il est temps que cela change » poursuit Tony Long.


Une tendance positive a été observée sur quelques stocks ces dernières années. Malheureusement ce ne sont que quelques exceptions et non la règle. La situation doit changer et la nouvelle PCP doit établir un cadre solide pour mettre fin à la surpêche et permettre la restauration et le maintien des stocks de poissons à des niveaux durable. La situation des stocks de poissons et de la pêche ne s’améliorera que lorsque les bonnes décisions politiques seront prises.

« La gestion de la pêche, pour être durable, doit aller de paire avec une vision à long terme. Le rythme biologique des espèces ne s’accorde pas avec les calendriers politiques et électoraux. Il est temps que les décideurs politiques, Ministres et eurodéputés, respectent les avis scientifiques et offrent une vision à long terme pour le bien des poissons et des pêcheurs » affirme Elise Pêtre, chargée du projet pêche durable au WWF France.


> Rapport WWF : « De la surpêche légale ! » 

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Le 18 décembre 2012




L'armateur allemand du chalutier géant soupçonné de la plus grosse infraction à la législation sur la pêche jamais constatée en France métropolitaine devra payer une caution record de 1,245 million d'euros pour pouvoir quitter le port de Cherbourg où il est retenu, a décidé lundi le juge des libertés de Cherbourg.



"1,245 million pour une petite erreur administrative, c'est pas normal"



Le procureur de la République avait requis, lors de l'audience à huis clos, une consignation de 1,2 million d'euros à l'encontre de l'armateur allemand, la Westbank Hochseefischerei GmbH, pour permettre au navire de quitter Cherbourg, en attendant d'être jugé sur le fond, vraisemblablement en mars selon le parquet.

"1,245 million pour une petite erreur administrative, c'est pas normal", a réagi, après la lecture de la décision, Diederik Parlevliet, le pdg de la maison-mère néerlandaise Parlevliet & Van Der Plas B.V, qui a assisté à l'audience au côté du capitaine du chalutier. Il a également déclaré "réfléchir" à un éventuel appel de cette décision, pour lequel il dispose de cinq jours.


1.500 tonnes de poisson frauduleux

Le procureur de la République de Cherbourg Eric Bouillard avait précisé que le montant de la caution requise correspondait à la valeur estimée de la cargaison frauduleuse, soit 1.585 tonnes de poisson sur un total de 4.000 tonnes à bord. L'avocat de l'armateur, Me Bruno Khayat, avait plaidé la nullité de la procédure et la "bonne foi" de son client, estimant qu'il n'y avait eu "aucune intention de fraude".

Appréhendé mercredi au large d'Antifer (Seine-Maritime), le Maartje Theadora, un navire de 141 mètres de long avec 57 personnes à bord, a été dérouté vers Cherbourg où il fait l'objet d'une saisie de la part de la Direction départementale de la mer. Le chalutier est suspecté d'avoir commencé à pêcher du maquereau, comme il l'avait déclaré, puis de s'être mis à pêcher du chinchard sans le signaler. Les enquêteurs cherchent la raison de cette dissimulation présumée. Il lui est en outre reproché d'avoir combiné deux filets de pêche pour augmenter ses prises.

Le propriétaire du chalutier géant, l'Allemand Westbank Hochseefischerei GmbH, est une filiale à 100% de l'armateur allemand Doggerbank Seefischerei GmbH, elle-même filiale du Néerlandais Parlevliet & Van Der Plas B.V.


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Le chalutier est accusé de pêche illégale pour une quantité évaluée à 1585 tonnes de poissons



Le Maartje Theadora, un navire de 141 mètres de long, et ses 57 membres d'équipage devraient être fixés sur leur sort dans la soirée. Appréhendé mardi au large d'Antifer, en Seine-Maritime, le chalutier est accusé de pêche illégale, une pêche évaluée à 1585 tonnes. Une accusation que réfute son armateur, le groupe néerlandais Parlevliet & Van Der Plas B.V. Ce dernier avait refusé la caution proposée en fin de semaine dernière par le Parquet de Cherbourg, préférant venir s'expliquer au tribunal. L'audience se déroule ce lundi. Le procureur de la République a requis une amende d'1,2 millions d'euros.


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Le 23 décembre 2012

Afrique du Nord Ouest : Vers des politiques régionales pour une pêche durable des petits pélagiques


Sénégal, Gambie, Mauritanie, Maroc

Dans la région Nord Ouest Africaine, les petits pélagiques représentent, les principales ressources vivantes exploitées. Les débarquements annuels varient entre 600 000 à 1 400 000 tonne, jouant ainsi un rôle social et économique majeurs en dépit de leur faible valeur commerciale.

Ces espèces constituent plus de 80% des captures globales et représentent 23% de la valeur des exportations de produits halieutiques des pays membres de la CSRP (Commission Sous-Régionale des Pêches)

L’intérêt socio-économique grandissant de ces pêcheries, confère à leur gestion durable un rôle déterminant dans les efforts des gouvernements visant la gestion durable des petits pélagiques pour en tirer de meilleurs profits (contribution à la sécurité alimentaire, équilibre de la balance des paiements).

Ces pêcheries sont connues pour leur complexité tant au niveau des ressources exploitées que du mode d’exploitation. Cette complexité se double d’une difficulté de suivi des flottilles étrangères industrielles ; qui ne sont pas soumises à l’obligation de débarquement dans les ports des pays riverains ; d’où une qualité de statistiques souvent douteuse qui ne facilite pas la promotion d’une pêche responsable.

C’est dans ce contexte que s’inscrivent les efforts déployés par la CSRP à travers le projet « Vers des politiques régionales pour une pêche durable des petits pélagiques en Afrique du Nord Ouest ». 

Pour la mise en œuvre du composant pays (Sénégal), un plan d’actions nationales a été adopté en plus de la création par arrêté ministériel d’un Comité national de gestion des petits pélagiques. Le présent rapport vise en rendre compte du déroulement, des principaux résultats et recommandations  de l’atelier de formation  en cogestion, communication, plaidoyer et de restitution d’un certain nombre d’études visant à améliorer l’état de connaissance sur les petits pélagiques.


L’atelier s’est tenu les 25, 26 et 27 septembre 2012 à l’Hôtel Faidherbe de Dakar, sous la Présidence du Directeur des Pêches maritimes du Sénégal. Les participants sont venus des différentes structures socio-professionnelles impliquées dans la problématique de gestion durable des pêcheries de petits pélagiques en plus des membres du comité national de gestion des petits pélagiques.

Il s’articule autour de trois parties (i) le rappel du contexte de l’atelier ; (ii) rappel des objectifs et résultats attendus de l’atelier et enfin (iii) des  principales recommandations à retenir de l’atelier.

Le rapport de l’atelier restitue la formation en cogestion, communication et plaidoyer ainsi que les études faite sur les petits pélagiques. La formation en cogestion, communication et plaidoyer contribue à une meilleure connaissance de la cogestion des pêcheries artisanales en vue de promouvoir une gestion durable des petits pélagiques. Plus ...

Pour en savoir plus :


The sardinella of northwest Africa

Fisheries, stock assessment and management

Ad Corten
Asberr Natoumbi Mendy
Hamady Diop

Octobre 2012

CSRP / AFD


Synthèse des connaissances sur les sardinelles : 

ce rapport présente les résultats de l’atelier sur « Les lacunes dans la connaissance des sardinelles », organisé par la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP) à Dakar du 19 au 21 juin 2012. 

Le but de cet atelier était de considérer les données actuelles disponibles sur la sardinelle et d’identifier les données additionnelles requises pour une gestion régionale adéquate de cette importante ressource.

Pour télécharger le rapport, cliquer CSRP 

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Mars / Avril 2013

Dans le Golfe de Gascogne, le maquereau est source de conflit entre métier

Un conflit de métiers à la pêche

Source : Sud Ouest par Philippe Baroux

Les pêcheurs côtiers oléronnais se retrouvent face aux grands chalutiers du nord.
Nicolas Massé, patron de pêche oléronnais, surpris de découvrir un chalutier de 85 mètres au large de son île.

Au large de La Cotinière, deux catégories de chalutiers travaillent une même espèce de poisson. D’un côté, les unités côtières du port oléronnais, des navires de dix à vingt mètres de longueur. De l’autre, de grands chalutiers du nord de la France, quatre fois plus longs, mesurant jusqu’à 80 mètres. Au cœur de la convoitise de tous, il y a le maquereau, ce petit migrateur bleu qui arrive dans les eaux charentaises à la sortie de l’hiver, et reste accessible aux professionnels de la pêche jusqu’à la fin de l’été.

Le maquereau qui termine sur le grill du barbecue, en boîte, ou congelé. Simple sur le papier. Sauf que l’accès à cette ressource est contingenté par des quotas de pêche. Et qu’en mer, les Cotinards ont eu la surprise de voir débouler ces grandes unités du nord il y a quelques jours.

Patron de pêche à bord du « Te-Ti-Tan », Nicolas Massé chalutait à une quinzaine de milles du port (près de 30 kilomètres) quand il s’est retrouvé face aux 85 mètres du « Sandettié », immatriculé à Fécamp. Coup de fil surpris à l’Organisation de producteurs de La Cotinière, dont il relève. Le directeur Eric Renaud veut en avoir le cœur net, il ouvre sur son ordinateur le dispositif AIS qui permet de tracer les navires équipés de ce positionneur. Le « Sandettié » est bien présent sur l’écran, au large de La Cotinière. S’y trouvent aussi le « Prins Bernhard » (88 mètres), et trois autres unités de même jauge.

15 kilos par marée

Évidemment, les Cotinards ne sont pas « propriétaires » des zones de pêche situées au large d’Oléron. Mais, la présence de ces navires du nord fait grincer des dents. Parce qu’à chaque coup de chalut, « ils remontent entre 300 et 400 tonnes de poisson », déplore Nicolas Massé qui évoque à sa manière une forme de face-à-face entre David et Goliath.

Éric Renaud ajoute: « le problème est double. Ces navires sont arrivés alors que l’Organisation de producteurs de La Cotinière venait tout juste de restreindre (cinq jours plus tôt), l’autorisation de pêche du maquereau à 15 kilos par bateau et par marée. Explication: le quota annuel de 35 tonnes qui nous est attribué, pour 110 unités, est très faible. »

« Ce qui nous gêne, aussi, c’est que ces bateaux du nord, taillés pour la très grosse mer, ne travaillent pas assez au large. Des bateaux comme celui de Nicolas Massé, plus petits, ne peuvent pas y aller. »

Dans la version cotinarde, il y aurait donc de la place pour tous, mais à condition que chacun chalute dans des eaux accessibles aux capacités nautiques de ses unités. Ce qui heurte aussi les Cotinards, c’est le décalage qu’introduit la présence de ces grands chalutiers avec les efforts de gestion des pêcheries entrepris localement. « D’accord, il faut du maquereau pour l’industrie, souligne Nicolas Massé. Mais la disproportion est trop grande. Un bateau comme ça casse tout, le chalut capture les juvéniles, alors que nous équipons nos chaluts pour permettre à ces petits poissons de s’échapper. »

60 tonnes dans le chalut

Le maquereau est bien au centre d’un conflit de métiers. Armateur du « Sandettié » et du « Prins Bernhard », Antoine Dhellemmes confirme la présence de ses deux navires dans le golfe de Gascogne. Le « Prins » y a travaillé la semaine du 11 mars et une partie de la précédente. Le « Sandettié », lui, est encore dans le secteur. « Nous étions sur le chinchard. Quand nous avons voulu trouver le maquereau, comme d’habitude dans le sud-ouest de l’Irlande, nous avons eu la surprise de voir que, cette année, la migration du poisson s’est faite plus vers le sud, plus tôt dans la saison, et à une vitesse vertigineuse. Nous avions deux solutions : le suivre, ou rentrer au port. D’ordinaire à cette époque, nous ne sommes jamais plus au sud que Concarneau. Sauf une fois sur le chinchard, mais à l’époque, ce sont les Espagnols qui s’étaient étonnés de notre présence. »

À propos des quantités pêchées, Antoine Dhelemmes parle, pour le maquereau, de coups de chaluts de 60 tonnes. Quant au travail à proximité de la côte, il précise que la réglementation autoriserait ses capitaines à aller jusqu’à 12 milles (24 km) de la plage. L’armateur affirme travailler dans la légalité, et souligne qu’il est « important que chaque bateau respecte son quota et ne pêche pas celui de son voisin.Ce que nous faisons. Il ne faut pas se focaliser sur la taille du bateau », tente-t-il de dédramatiser. Et de souligner que les unités côtières pêchent pour le marché du frais, et les siennes pour la congélation et l’exportation. Pas certains qu’il convainc les Cotinards.

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Mis en cause par les Cotinards, le capitaine du chalutier « Sandettie » livre sa version des faits.

Pour le capitaine du « Sandettie », les allégations des Cotinards à propos du maquereau sont délirantes.

Dans notre édition datée de samedi dernier, nous nous faisions l’écho d’un conflit de métiers à la pêche, au large d’Oléron. Des pêcheurs cotinards, dont Nicolas Massé, le patron du « Te-Ti-Tan », artisans travaillant sur des chalutiers d’une dizaine à une vingtaine de mètres, s’émouvaient de la présence à une quinzaine de milles du port (une trentaine de kilomètres), de chalutiers pratiquant comme eux la pêche au maquereau, mais à une échelle industrielle. Nicolas Massé, repris en écho par le directeur de l’Organisation de producteurs Éric Renaud, évoquait en particulier le « Sandettie », navire de 85 mètres, immatriculé à Fécamp. Dans les griefs soulevés, deux points principaux : d’une part la proximité de ce navire avec la côte ; d’autre part le caractère non sélectif de sa pratique de pêche.

Le respect des quotas

Le capitaine du « Sandettie » répond. Vincent Le Breton peut « comprendre que [notre] présence au large d’Oléron puisse poser des questions à d’autres pêcheurs, surtout s’ils ne nous ont jamais vu auparavant et que nous ne venons pas souvent le reste de l’année. Mais nous avons en mer le canal de sécurité (NDLR , la radio VHF) toujours en veille et nous répondons toujours lorsqu’on nous y appelle. »

Cette question de forme évacuée, Vincent Le Breton ne « veut pas laisser dire » que le bateau qu’il commande « détruit tout », et qu’il « pêche le poisson des autres ».

« Nous sommes soumis comme tous les pêcheurs aux quotas de pêche décidés par l’Europe. La répartition en France du quota alloué est ce qu’elle est, ce n’est pas de mon niveau. Mais ce qui est sûr, c’est que jamais, et j’insiste sur ce mot, nous ne dépassons le quota qui nous est attribué. »

Sur la question de la proximité du bateau avec la côte oléronnaise, le capitaine du « Sandettie » confirme être « venu près des côtes, mais pas du tout pour y mettre en pêche, puisque nous avions assez de poisson à travailler jusqu’au lendemain matin. Le maquereau que nous pêchons, nous le pêchons beaucoup plus au large, plutôt au bord du plateau continental. Il est de plus grosse taille et c’est celui qui a la valeur marchande qui nous intéresse. »

Au directeur de l’Organisation de producteurs Éric Renaud, lequel exprimait avoir confirmé la présence du « Sandettie » sur le dispositif de localisation de navires, l’AIS, le patron du « Sandettie » précise: « Ce monsieur ne parle pas de notre vitesse. S’il a quelques notions de pêche, et s’il avait été jusqu’au bout de l’information, il aurait vu que nous ne pouvions pas être en pêche, puisque notre vitesse était de huit à neuf nœuds. »

« Complètement délirant ! »

Quand Nicolas Massé parle de coups de chalut de 300 à 400 tonnes, Vincent Le Breton lui répond : « Comment imaginer de tels coups de chalut, alors que le « Sandettie » peut congeler au maximum un peu plus de 100 tonnes de maquereau par jour. Pourquoi ne pas dire que nous chargeons le bateau en trois ou quatre coups de chalut pendant qu’on y est ! Quant aux affirmations sur les prises accessoires, les tailles du chalut, et tout le reste : c’est complètement délirant. Les tonnages que nous travaillons peuvent paraître démesurés pour qui ne connaît pas ce métier et pourtant, ayant plus de quinze ans d’expérience à cette pêche, je peux dire qu’il y a encore de la ressource, y compris dans le golfe de Gascogne ».

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Ce grand navire de Fécamp avait été aperçu trop près des côtes au goût des professionnels d'Oléron
Le maquereau, l'espèce au coeur de la polémique

Vendredi dernier, nous nous faisions l’écho d’un conflit de métiers à la pêche, au large d’Oléron. Des pêcheurs cotinards, dont Nicolas Massé, le patron du «Te-Ti-Tan», artisans travaillant sur des chalutiers d’une dizaine à une vingtaine de mètres, s'émeuvaient de la présence à une quinzaine de milles du port (une trentaine de kilomètres), de chalutiers pratiquant comme eux la pêche au maquereau, mais à une échelle industrielle.

Dans les griefs soulevés, deux points principaux : d’une part la proximité de ce navire avec la côte; d’autre part le caractère non sélectif de sa pratique de pêche.

Le capitaine du «Sandettie», mis en cause, répond. Vincent Le Breton peut «comprendre que [notre] présence au large d’Oléron puisse poser des questions à d’autres pêcheurs, surtout s’il ne nous ont jamais vu auparavant et que nous ne venons pas souvent le reste de l’année. Mais nous avons en mer le canal de sécurité (ndlr , la radio VHF) toujours en veille et nous répondons toujours lorsqu'on nous y appelle.»

Il ne «veut pas laisser dire» que le bateau qu’il commande «détruit tout», et qu’il «pêche le poisson des autres».

«Nous sommes soumis comme tous les pêcheurs aux quotas de pêche décidés par l’Europe. La répartition en France du quota alloué est ce qu’elle est, ce n’est pas de mon niveau. Mais ce qui est sûr, c’est que jamais, et j’insiste sur ce mot, nous ne dépassons le quota qui nous est attribué.»

Sur la question de la proximité du bateau avec la côte oléronnaise, le capitaine du «Sandettie» confirme être «venu près des côtes, mais pas du tout pour y mettre en pêche, puisque nous avions assez de poisson à travailler jusqu’au lendemain matin. Le maquereau que nous pêchons, nous le pêchons beaucoup plus au large, plutôt au bord du plateau continental."

Quand Nicolas Massé parle de coups de chalut de 300 à 400 tonnes, Vincent Le Breton lui répond : «comment imaginer de tels coups de chalut, alors que le ”Sandettie” peut congeler au maximum un peu plus de 100 tonnes de maquereau par jour. Pourquoi ne pas dire que nous chargeons le bateau en trois ou quatre coups de chalut pendant qu'on y est ! Quant aux affirmations sur les prises accessoires, les tailles du chalut, et tout le reste: c’est complètement délirant.Les tonnages que nous travaillons peuvent paraître démesurés pour qui ne connaît pas ce métier et pourtant, ayant plus de quinze ans d’expérience à cette pêche, je peux dire qu'il y a encore de la ressource, y compris dans le golfe de Gascogne».

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Stocks de poissons. Le Tridens en opération comptage

Source : Le Télégramme 17 juin 2013

Le Tridens, navire de recherches du ministère des Pêches et de l'Environnement néerlandais, fait escale au troisième éperon du port de commerce jusqu'à aujourd'hui. Depuis le 6 mai, le navire de recherches halieutiques effectue une campagne d'évaluation des stocks de maquereaux et de chinchards, dans une vaste zone le long des côtes européennes, qui s'étend du Portugal à l'Islande. Cette campagne se déroule tous les trois ans ? le Tridens était déjà venu en 2010 à Brest dans ce cadre ? et implique dix instituts spécialisés de neuf pays européens. À l'aide de filets très fins, les oeufs de poissons sont recueillis et comptés.

Stabilité des réserves de maquereaux

De même, le Tridens qui est équipé de chaluts peut pêcher des poissons, les oeufs portés par les femelles étant alors comptabilisés. Les éléments recueillis sont transmis à un institut au Danemark qui les communique alors aux autorités concernées au parlement européen. La mission est conduite par Cindy Van Damme qui travaille à bord, en compagnie de deux chercheurs néerlandais. L'équipe comprend également un observateur irlandais ainsi que deux étudiants. Selon les premiers éléments recueillis, il semblerait que les stocks de maquereaux soient stables. La campagne 2013 du maquereau touche à sa fin, celle-ci étant prévue pour jeudi.

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Le 9 octobre  2013

Le maquereau de l’Atlantique nord-est se porte bien

Le Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem) a publié le vendredi 4 octobre son avis sur plusieurs espèces pélagiques de l’Atlantique nord-est. Il préconise une forte hausse du total autorisé de captures pour le maquereau et le merlan bleu.

Source : Le Marin

Pour le maquereau, le Ciem propose de prendre comme base la moyenne des captures des trois dernières années, soit 889 886 tonnes pour 2014. C’est en fait une augmentation de 64 % par rapport à la recommandation de l’année dernière. Car, depuis la décision de l’Islande et des Féroé, en 2010, de s’attribuer une part du Tac supérieure à celle des années précédentes, aux dépens de l’Union européenne et de la Norvège, les captures réelles ont été supérieures aux préconisations scientifiques.

Cette nouvelle évaluation signifie donc que les estimations précédentes étaient sans doute trop prudentes. Il va donc retravailler en 2014 les données et modèles utilisés.


Pour les autres espèces, on notera l’augmentation substantielle pour le merlan bleu : 948 950 tonnes, soit 48 % qu’en 2013. Cette espèce est la matière première de la compagnie des Pêches Saint-Malo, pour la fabrication de surimi à bord du Joseph Roty 2.

Le Ciem propose en revanche de fortes baisses pour le hareng atlanto-scandien (-32 %) et le chinchard (-40 %).


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Commentaires

Hippolyte a dit…
J'ai soumis à un traducteur automatique le communiqué que l'on peut lire sur le site de la "Parlevliet & Van der Plas". Le texte est en hollandais. Comme je ne veux pas courir de risque, je donne la traduction comme elle est sortie, n'apportant que des corrections mineures de mise en forme qui ne peuvent en aucun cas altérer le sens du message original.

La page du site en question, où se trouve le communiqué, est la suivante :
http://www.parlevliet-vanderplas.nl/index.php/news

Le traducteur automatique utilisé est celui-ci :
http://www.magazine-voyage.com/traduction-hollandais-francais.htm

Voilà ce que cela donne :


L'arrestation "Maartje de Theadora" est malentendu administratif

Katwijk, le 14 décembre 2012 - Autorités françaises mardi 11 décembre dernier le vistrawler « Maartje Theadora » arrêté et porté au port de Cherbourg. Le bateau est possédé par le groupe de Doggerbank, une filiale allemande de la société Katwijkse Parlevliet & Van der Plas. Les autorités françaises sont une enquête juridique commencée en raison d'une violation alléguée des droits de pêche.

La raison de la recherche semble être une liste négligente dans les carnets

La société fournira toute l'aide aux autorités françaises et attendra les résultats. Le groupe de Doggerbank n'a actuellement aucune indication d'une violation sérieuse des droits de pêche.
La raison de la recherche française semble se situer dans une vue administrative négligente dans les carnets des filets employés par le bateau et leur grosseur de maille. Probablement en raison de l'erreur humaine. La société soumet à une contrainte que tous les attirails de pêche employés en le bateau rencontrent les règlements internationaux rigoureux. En outre, tout le poisson pêché à bord est entièrement pêché dans le quota permis. Contre le propriétaire du bateau n'est jusqu'à présent aucun frais classé.

Sur le groupe de Doggerbank

Le groupe de Doggerbank est une société 100% de fille du Katwijkse Parlevliet & Van der Plas. Le groupe de Doggerbank comprend le « Doggerbank-Seefischering par exemple » (Bremerhaven et Rostock) et les poissons Euro-baltiques Verarbeitungs par exemple (Rügen), un des plus moderne avec des processeurs de poissons basés dans le monde. Au total il y a travail d'approximativement 700 personnes pour le groupe de Doggerbank en Allemagne.
Aquablog a dit…
Bonjour,

Avant la version du gestionnaire hollandais de l'usine flottante, celle relatée par Mer et Marine...

Des informations plus précises sur les raisons du déroutement dans Mer et Marine

Précisions sur le déroutement du chalutier Maartje Theadora
14/12/2012

Suite au déroutement, mardi dernier, du chalutier pélagique allemand Maartje Theadora au nord de la pointe de Barfleur par le patrouilleur des affaires maritimes Thémis, des précisions ont été apportées quant aux infractions relevées à bord. Le bateau, au moment de son contrôle, avait 4000 tonnes de maquereau, chinchard et hareng à bord. Trois infractions à la réglementation européenne des pêches ont été relevées : le pourcentage de ces espèces cibles était incompatible avec le maillage du chalut utilisé , deux chalut n'appartenant pas à la même fourchette de maillage avaient été utilisés depuis le début de la campagne de pêche et le journal électronique de capture du bord avait été mal tenu.

A l'issue du contrôle et du fait de ces infractions, les agents du Thémis ont procédé à l'appréhension du navire et des produits de la pêche. Contactée par le centre national de surveillance des pêches implanté au CROSS Etel, la direction départementale des territoires et de la mer de la Manche a décidé de dérouter le navire vers le port de Cherbourg. Lors du trajet vers Cherbourg, d'autres agents du « Thémis » ont pris le relais de l'équipe de contrôle pour surveiller son bon déroulement. Des vérifications complémentaires et l'audition du patron du chalutier par la gendarmerie maritime ont eu lieu après l'arrivée à quai à Cherbourg. Le procureur de la République a été saisi de la procédure.
http://www.meretmarine.com/fr/content/precisions-sur-le-deroutement-du-chalutier-maartje-theadora
Hippolyte a dit…
"Il faut en finir avec les voyous". Ah que voilà une belle phrase ! Une de ces phrases rassurantes qui montre toute la détermination de celui qui la prononce … Du même style qu'une célèbre phrase où il était question de "racailles". Où encore de certaines phrases bien senties où il était question de patrons-voyous ! Et puis après ?

Dans le cas présent, je remarque tout d'abord que l'affaire est entre les mains de la justice et que le navire est pour le moment "soupçonné de pêche illégale". Les termes de "voyous" ou de "pirates" me semblent donc prématurés.

Au-delà des discours démagogiques, il faut se poser deux questions.

Premièrement, est-ce que l'Union européenne a interdit ou condamné l'utilisation de tels navires-usines ? Il me semble que non et que même, au contraire, elle a été en partie responsable de leur prolifération. Si elle veut les interdire ou limiter leurs activités, elle peut le faire. Mais ça passe par des votes, pas par des paroles !

Deuxièmement, dans la mesure où l'Union européenne accepte l'existence de tels navires, est-ce qu'elle prend toutes les mesures possibles pour lutter contre leurs éventuelles pratiques illégales ? Je ne le crois pas. Par exemple, à ma connaissance, la vidéosurveillance des opérations effectuées à bord de ces navires, que certains proposent depuis plusieurs années, ne me semble pas avoir encore été imposée. Qu'attend-t-on ?

En résumé, il ne faudrait pas que le lynchage médiatique auquel on assiste à propos du Maartje Theodora puisse servir de diversion. Une diversion utilisée pour éviter d'avoir à s'attaquer aux véritables problèmes que posent ces navires géants.
Aquablog a dit…
Tout à fait d'accord avec vous...

d'autant plus que ces armements industriels connaissent tous les rouages pour passer entre les mailles des filets...

Caméras, déclarations et autres tracasseries administratives sont pour les autres bateaux...

Quand on peut prévaloir de la pêche durable avec la bienveillance des plus grandes ONGE, tout est permis...

Gouvernance des pêches en question !!!

Si la gestion des pêcheries était assurée au niveau régional, tous ces problèmes seraient réglés (accord ou non pour des navires usines ?
si oui, pour quelle contrepartie ?

Cette usine flottante dont l'importance est comparable à celle d'un port de pêche avec toute sa flottille, représente une forme de délocalisation des activités halieutiques (marins étrangers, marché international,...)
Anonyme a dit…
Monsieur,

je ne comprends pas bien le sens de votre argumentation.

Vous dénoncez la collusion entre ONGs et pêche industrielle, entre MSC et pêche industrielle

Mais vous ne commentez pas les déclarations très claires de Greenpeace (il y en peut être d'autres, je ne sais pas) contre ces criminels.

Je trouve votre logique d'argumentation trop "orientée" et partiale, ce qui en rend la lecture assez désagréable.


Anonyme a dit…
Autre point, les infractions constatées sont :
•pourcentage de ces espèces cibles incompatible avec le maillage du chalut utilisé ;
•usage, depuis le début de la campagne de pêche le 15 novembre, de deux chaluts n’appartenant pas à la même fourchette de maillage ;
•mauvaise tenue du journal de captures électronique

... on crie vite et fort mais on n'explique pas beaucoup et je suis désolé mais ces infractions semblent bien complexes.

Question 1 : Quel impact sur les ressources ont ces infractions?

Question 2 : combien de bateaux de pêche français ont été contrôlés avec des infractions identiques?

Question 3 : Quel impact total pour les ressources (et l'environnement, car le chalutage, ce n'est pas de la dentelle que je sache) si de telles infractions sont vraiment répandues parmi les pêcheurs français (et autres)
Anonyme a dit…
Dernier point,

En furetant sur les articles sur le sujet, j'ai noté les positions des ONG Robin des bois et Greenpeace contre ce chalutier et ses puissants armateurs. Une autre déclaration venait de la part d'Anne Marie Vergez, co-présidente de la plate-forme pour la petite pêche artisanale. Laquelle semble avoir été créée avec les ONG(E comme vous dites) Greenpeace et WWF...

Ce qui ne colle pas vraiment avec vos attaques acerbes contre ces ONG...

...Pour qui travaillez vous vraiment?
Aquablog a dit…
Monsieur ?

Je vous invite à lire notre étude "Blue Charity Business" et vous comprendrez mieux les enjeux autour de la pêche...

http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/p/blog-page.html

Concernant la petite pêche, lisez aussi cet article :

OPA sur l'image de la pêche artisanale


http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2012/11/opa-image-peche-artisanale-onge.html

Sinon bonne lecture Monsieur X

Philippe Favrelière

Collectif Pêche et Développement

Aquablog a dit…
Pour la partie technique...

Vous faites une confusion avec le chalutage de fond...

Dans le cas présent, il s'agit d'un chalutier pélagique qui ne racle pas les fonds, mais qui "écume" la mer... avec des pompes aspirantes pour remplir les cales...

Ce type de navire-usine représente en tonnage plus que la plupart des ports de pêche de l'hexagone...

Voyez ce qu'en pense les pêcheurs normands

http://www.finemaree.com/news/index.php?2012/12/16/104-laspiateur-a-poisson-comme-les-ecossais-dehors

Anonyme a dit…
Ahh d'accord,

Alors qu'est ce qui est le mieux? le chalutier pélagique ou le chalutier de fond?

Et pour la question sur les infractions ?

Pourquoi ces réglements? les pêcheurs français les respectent tous ?
Aquablog a dit…
Monsieur l'Anomyme

Vous mesurez ce que vous dites...

Il faut comparer ce qui est comparable

ce navire usine a la capacité de pêcher en une année le quart des captures débarquées dans l'ensemble des criées françaises, soit 50.000 tonnes de poissons pélagiques (maquereau, hareng, chinchard,...)


http://lemarin.fr/articles/detail/items/le-maartje-theadora-attise-la-colere-des-pecheurs-normands.html
Le « Maartje Theadora » attise la colère des pêcheurs normands le 17/12/2012
Pour Daniel Lefèvre, président du CRPM de Basse-Normandie, « la Manche n’a que trop souffert du pillage de ses ressources par des flottilles démesurées ». (Jean Lavalley)

Le comité régional des pêches de Basse-Normandie a décidé de se constituer partie civile dans l’affaire de l’arraisonnement du chalutier pélagique allemand Maartje Theadora.

Son président, Daniel Lefèvre, a exprimé dans un communiqué du samedi 15 la colère des pêcheurs de sa région « avec ses 2 000 tonnes de maquereaux pêchés illégalement alors que pour l’ensemble de notre flottille nous n’en disposons que de 1 600 tonnes ».

Il en a profité pour revendiquer que, dans le cadre d’une réforme de la politique commune de la pêche, « la Manche soit considérée comme une entité géographique à part entière comme les autres mers (mer du Nord, mer Celtique, golfe de Gascogne…). (…) La Manche n’a que trop souffert du pillage de ses ressources par des flottilles démesurées qui n’ont pas leur place dans ses eaux ».
jonaas17 a dit…
En réponse à la remarque "Ce qui ne colle pas vraiment avec vos attaques acerbes contre ces ONG..." de "Anonyme" du dim. 17/12/12: l'article de ce site semble apporter des éléments montrant qu'il y aurait des relations "troubles" entre certaines labellisations "durables" , ici "Pêche durable" du Marine Stewardship Council (MSC) soutenus par certaines ONG ici W.W.F., -et non pas "toutes" les ONG-, et l'armateur néerlandais Parlevliet & Van der Plas par le biais de l'organisation Pelagic Freezer-trawler Association (PFA) semblant être soutenu par le WWF.

Ceci n'est pas nouveau. Oui l'une des meilleures études résumant ces faits, trop peu connus, se trouve dans "Blue Charity Business dans les pêcheries européennes" visible sur le site de "Pêche & développement" à :
http://www.peche-dev.org/spip.php?article685

En cela, aussi , l'affaire du "Maartje Theadora" semble un concentré de toutes les dérives en "gestion -?- des pêches". A suivre donc !
6 mois après la disparition d'Elinor Ostrom, 3 ans après son attribution du Prix Nobel d'économie (1e femme et "marginale" à l'obtenir…), l'Europe Bleu, etc… sont encore loin d'appliquer les recommandations de son magistral "Governing the Commons", tant inspiré par des exemples de l' "intelligence durable" des communautés de pêcheurs artisanaux de part le monde…!

Bravo pour cette article !

Hervé GIGAROFF
enseignant/formateur en aquaculture-pêche,
"CyberPêche" ou "Jeu de la pêche"…
jonaas17 a dit…
En réponse à la remarque "Ce qui ne colle pas vraiment avec vos attaques acerbes contre ces ONG..." de "Anonyme" du dim. 17/12/12: l'article de ce site semble apporter des éléments montrant qu'il y aurait des relations "troubles" entre certaines labellisations "durables" , ici "Pêche durable" du Marine Stewardship Council (MSC) soutenus par certaines ONG ici W.W.F., -et non pas "toutes" les ONG-, et l'armateur néerlandais Parlevliet & Van der Plas par le biais de l'organisation Pelagic Freezer-trawler Association (PFA) semblant être soutenu par le WWF.

Ceci n'est pas nouveau. Oui l'une des meilleures études résumant ces faits, trop peu connus, se trouve dans "Blue Charity Business dans les pêcheries européennes" visible sur le site de "Pêche & développement" à :
http://www.peche-dev.org/spip.php?article685

En cela, aussi , l'affaire du "Maartje Theadora" semble un concentré de toutes les dérives en "gestion -?- des pêches". A suivre donc !
6 mois après la disparition d'Elinor Ostrom, 3 ans après son attribution du Prix Nobel d'économie (1e femme et "marginale" à l'obtenir…), l'Europe Bleu, etc… sont encore loin d'appliquer les recommandations de son magistral "Governing the Commons", tant inspiré par des exemples de l' "intelligence durable" des communautés de pêcheurs artisanaux de part le monde…!

Bravo pour cette article !

Hervé GIGAROFF
enseignant/formateur en aquaculture-pêche,
"CyberPêche" ou "Jeu de la pêche"…
Hippolyte a dit…
Suite aux messages de la personne n'ayant pas affiché de nom ou de pseudo, et surtout suite aux réponses qui lui ont été apportées, notamment par le dernier intervenant, je voudrais à mon tour dire ce qui me gène dans certaines remarques qui sont faites à propos de certaines ONG environnementales.

Il est trop facile d'essayer de discréditer une personne ou un organisme qui porte un message qui déplait. C'est une méthode vieille comme le monde. Ce qui compte c'est le message, pas celui qui le porte.

Ainsi, il m'importe peu de savoir d'où vient le financement de telle ou telle organisation, ou de connaître l'identité de telle ou telle personne qui donne des informations ou exprime un point de vue. Je m'efforce simplement d'écouter et de lire ce qui est dit, de vérifier à la source les informations données, et de me forger ensuite ma propre opinion.

Le coup des relations "troubles" entre certaines ONG et certains groupes industriels a, par exemple, été utilisé depuis longtemps, dans de nombreux débats, par des gens qui n'avaient pas d'arguments valables à opposer aux dires de ces ONG. En ce qui me concerne, ce coup là, on ne me le fait plus. Si une ONG donne des informations erronées ou porte des jugements non étayés, il suffit de le démontrer et alors elle sera plus efficacement discréditée qu'en essayant de démontrer qu'elle est financée par des gens qui orientent ses déclarations.

Cordialement