Marché du poisson court-circuité !
Le WWF développe un outil pour promouvoir la commercialisation en circuits courts des produits de la pêche
Le WWF développe un outil pour promouvoir la commercialisation en circuits courts des produits de la pêche
Suite au questionnaire adressé par le WWF aux pêcheurs (cf article de l'Encre de Mer : Les pêcheurs s’inquiètent de la réorganisation du marché par des ONG comme le WWF)...
Didier Ranc, prud’homme pêcheur de La Seyne-sur-mer dans le Var fait la réponse ci-après :
Didier Ranc, prud’homme pêcheur de La Seyne-sur-mer dans le Var fait la réponse ci-après :
Madame la Présidente,
Votre brochure attire pour moi quelques remarques :
Je pense quelle s’adresse tout d’abord à la petite pêche côtière, (bateau de moins de 12 m, qui sortent quelques heures en mer par jour, et qui vendent le produit de leur pêche dès qu’ils sont à quai). C’est mon cas !
La petite pêche côtière pour vivre et maintenant pour survivre doit être tout ce qu’il y a de plus polyvalent.
A travers les mesures que la Commission Européenne a prise, à la demande du WWF et d’autres organisations écologiques, plus de 50% des engins de pêche utilisés par la petite pêche côtière de Méditerranée, depuis la nuit des temps, ont été interdits.
Quelques exemples :
- La thonaille et tous les autres filets maillant dérivants jusqu’à celui qui sert à pêcher des sardines (!)
- Les petits filets côtiers qui servaient à pêcher le thon ainsi que la mise hors normes de tous les filets de poste les rendant en partie inutilisables.
- Le passage avant la fin de l’année 2012 de la maille du GANGUIS à 40 mm au carré ou 50 mm étiré assimilant cet engin à un chalut, ce qui va entrainer la disparition de ce métier.
Il reste pour travailler aux petits pêcheurs les filets de fond (trémails), les palangres, et les casiers qui servent à exploiter les mêmes espèces sur les mêmes zones de pêche, en clair à surexploiter et à commercialiser le peu de ressource ciblée qui reste disponible dans la mer.
Le WWF avec d’autres ONG à, en outre, fait pression sur les GMS, pour boycotter certaines espèces comme le THON ROUGE faisant perdre principalement le bénéfice du circuit court de cette clientèle à la petite pêche côtière.
Le WWF veut maintenant promouvoir ce qui nous reste à pêcher en développant les circuit courts ?
Les petits métiers de Méditerranée n’ont pas attendu le WWF pour avoir depuis toujours occupé l’espace « circuit court ».
Faire la promotion, c’est une nouvelle fois organiser le pillage de ce qui reste autorisé à pêcher, hors quota, pour je vous cite: « goûter un monde meilleur ».
Si le WWF veut aider les petits pêcheurs à vivre décemment de leur métiers, il doit tout d’abord revoir sa position quant au QIT*, à l’aquaculture et à la pêche minotière.
Il doit aussi et surtout œuvrer pour rétablir la POLYVALENCE de la petite pêche dans son INTEGRALITE et promouvoir en particulier les espèces oubliées.
En ce qui concerne la valorisation du métier de petit pêcheur, et de pêcheur en général, il faut faire très vite, l’espèce est en voie de disparition, il reste bien encore quelques individus qui détiennent « le savoir faire », mais ils sont vieux et le temps est compté.
Le consommateur serait à la recherche de produits sains, bons, à des prix abordables....
Suite sur l'Encre de Mer : Réponse d’un prud’homme pêcheur au WWF
Autres articles :
Pour aller plus loin...
Le 30 Avril 2014
Suivi du dossier de Florence Humbert sur les Produits de la mer
Sauvage ou élevage
Quels poissons mangerons-nous pour demain ?
Autres articles :
- Blue Charity Business : OPA sur l'image de la pêche artisanale ?
- Thon rouge : Le retour ! - Le thon rouge pêché à la ligne revient sur les étals...
- Parc National des Calanques : En finir avec plus de 250 000 années d'histoire halieutique...
Pour aller plus loin...
Le 30 Avril 2014
Bien choisir son poisson
Poisson
sauvage ou d'élevage, en filet ou entier... Le choix est vaste face à
l'étal du poissonnier.
Source : UFC Que Choisir par Florence Humbert
10 points clés pour bien choisir son poisson.
Source : UFC Que Choisir par Florence Humbert
10 points clés pour bien choisir son poisson.
1. Achetez de préférence des poissons sauvages
Ils
vivent dans la nature et ne grandissent pas dans des cages surpeuplées
comme la plupart des produits d’élevage. Seul point noir : ils sont
parfois contaminés par des résidus toxiques, méthylmercure et PCB. Pour
éviter les risques liés à ces substances, l’Agence nationale de sécurité
sanitaire de l’alimentation (Anses) recommande de consommer du poisson
deux fois par semaine en associant un poisson à forte teneur en oméga 3
et un poisson maigre.
2. Consommez local
Privilégiez
les poissons issus de la pêche française. Ils sont plus frais, car ils
n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres avant de parvenir dans
votre assiette. De plus, vous contribuez à soutenir une filière souvent
artisanale et à maintenir l’emploi sur nos côtes.
3. Respectez les saisons
Comme
pour les fruits et les légumes, la saisonnalité est un critère de
qualité et de durabilité important. Poissons, coquillages et crustacés
sont bien plus goûteux et moins chers durant leur pleine saison.
4. Évitez les crevettes tropicales
Pour
répondre à une demande croissante, leur élevage s’est intensifié dans
les pays du sud-est asiatique ainsi qu’au Brésil, au Mexique et en
Équateur, dans des conditions environnementales et sociales le plus
souvent déplorables. Il existe toutefois quelques productions plus
responsables. Elles sont essentiellement originaires de Madagascar.
5. Sélectionnez des poissons entiers plutôt qu’en filets
Ils
sont moins chers et c’est le seul moyen de s’assurer de leur fraîcheur
(œil clair et transparent, peau tendue, écailles brillantes, etc.).
6. Variez vos menus
Plusieurs
centaines d’espèces fréquentent les eaux européennes. Une diversité qui
ne se retrouve pas dans nos assiettes où l’on privilégie le plus
souvent le saumon, le cabillaud ou les crevettes importées. Dommage, car
en élargissant ses choix à des poissons méconnus (tacaud, sébaste,
plie, chinchard, maigre, congre, etc.), on peut contribuer à une
exploitation plus équilibrée des ressources marines.
7. Profitez des « bonnes occasions »
Il
en existe chez tous les poissonniers en fonction des saisons et des
arrivages. On peut se faire plaisir à moindre coût, pour peu que l’on ne
se cantonne pas aux espèces nobles. N’hésitez pas à congeler une partie
de vos achats, pour profiter au mieux des cours lorsqu’ils sont à la
baisse.
8. Fournissez-vous plutôt chez les poissonniers, en boutiques ou sur les marchés
Ce
sont des professionnels et leur approvisionnement en flux tendu leur
permet de suivre étroitement la qualité et la fraîcheur de leurs
produits au rythme des arrivages et des marées.
9. N’oubliez pas les huîtres, moules et autres mollusques
L’homme
a appris de longue date à les élever sans intrants, en s’appuyant sur
la ressource naturelle que lui prodigue le milieu marin.
10. Ne vous fiez pas aveuglément aux guides pour acheter des poissons « durables »
Souvent
publiés par des organisations environnementales, la plupart distinguent
les espèces menacées, et donc à éviter, de celles que l’on peut
consommer sans risque. En réalité, les choses ne sont pas si simples.
Une espèce donnée peut être surexploitée dans un secteur alors que les
stocks sont abondants dans une autre zone.
Sauvage ou élevage
Quels poissons mangerons-nous pour demain ?
Les
réserves en poissons ne sont pas inépuisables. Telle est la prise de
conscience de ces dernières années. Certaines des mesures prises face à
la raréfaction de la ressource commencent à porter leurs fruits. Mais
les avis divergent sur les solutions à adopter pour des productions
durables.
Suite de l'article sur le site de Que choisir
Ou cliquer Ici pour lire l'article dans le numéro de mai 2014 de Que Choisir Mensuel
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Le 19 Mai 2014
Commercialiser la pêche locale
Cette
publication présente quelques-unes des pistes et outils que les
pêcheurs et autres acteurs locaux peuvent utiliser pour améliorer la
commercialisation de la pêche locale avec l’aide de leur Groupe d’action
locale pêche (FLAG). Nous allons commencer par examiner pourquoi la
commercialisation des produits issus de la pêche locale doit être
améliorée ainsi que quelques-uns des avantages qui en découleront. Nous
nous pencherons ensuite sur le rôle spécifique des FLAG et sur l’aide
qu’ils peuvent apporter au développement de projets de
commercialisation.
Pour
terminer, nous présenterons deux approches innovantes pour améliorer de
la commercialisation à l’échelon local (la vente directe et les CSF –
Pêcheries soutenue par la communauté/Community Supported Fisheries)
ainsi que trois outils pratiques qui peuvent être utilisés pour
améliorer l’efficacité de la stratégie de commercialisation : les outils
numériques, les activités axées sur l’expérience ainsi que les labels et les marques.
Les
différents thèmes développés dans la présente publication ont été
identifiés dans le cadre de la préparation du séminaire FARNET
« Commercialiser la pêche locale » organisé en juin 2013 à Stockholm.
Avant l’évènement, les FLAG participants ont en effet été interrogés via
une enquête visant à identifier les différents thèmes des groupes de
travail du séminaire. Les discussions et les conclusions de ces groupes
de travail ont alimenté une grande partie de la présente publication.
Sommaire
Sommaire
En bref ..... 3
Comment utiliser ce guide ? ..... 3
1. Pourquoi améliorer la commercialisation de la pêche locale ? ..... 4
2. Quel soutien les FLAG peuvent-ils apporter ? ....... 6
3. Pistes, astuces et conseils : cinq boîtes à outils ........ 11
3.1 ● Vente directe, les bases ........ 12
3.2 ● Circuits courts : pêcheries soutenues par la communauté et « paniers de poissons» » .... 24
3.3 ● Le marché numérique ...... 32
3.4 ● Les zones de pêche et l’économie de l’expérience ...... 40
3.5 ● Marques et labels au niveau local ...... 46
Cliquer Ici pour télécharger le document "Commercialiser la pêche locale"
Bienvenue dans FARNET, le réseau européen des zones de pêche
FARNET
est le réseau européen des zones de pêche soutenues par l'Axe 4 du
Fonds européen de la pêche (FEP). Grâce à des échanges approfondis
d’informations et à une cellule d’appui spécialisée, le réseau vise à
soutenir les différents acteurs impliqués dans le développement durable
des zones de pêche au niveau local, régional, national et européen.
Le
cœur du réseau est composé de quelque 300 Groupes d’action locale pêche
(Fisheries Local Action Groups / FLAG). Ces partenariats public-privé
constitués au niveau local travaillent ensemble au développement durable
de leur territoire. Basés dans 21 Etats membres, les FLAG gèrent chacun
leur budget pour animer une série de projets proposés et réalisés par
un ensemble varié d’intervenants locaux.
Pour en savoir + : Farnet
Pour en savoir + : Farnet
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Consommations et pratiques alimentaires durables
Analyse de données nationales issues d’enquêtes d’opinion
CEP - Centre d'études et de prospective
Analyse n° 69 - mai 2014
Les
pratiques alimentaires durables dépendent des préoccupations des
consommateurs, liées à la protection de l’environnement, aux enjeux
éthiques, à la recherche de proximité ou de bien-être personnel.
Les tendances nationales de ces pratiques indiquent cependant un recul de la prise en considération de la dimension environnementale de la durabilité au profit des aspects économiques et sociaux, en lien avec le contexte économique et financier actuel. Les choix alimentaires apparaissent davantage influencés par les préoccupations autour du pouvoir d’achat, de la santé, avec une montée en puissance de l’intérêt pour les produits de proximité et les circuits courts.
Sur un plan méthodologique, au-delà des informations déclaratives recueillies par les enquêtes d’opinion, les données sur les consommations réelles font souvent défaut. Source : Ministère de l'Agriculture
Les tendances nationales de ces pratiques indiquent cependant un recul de la prise en considération de la dimension environnementale de la durabilité au profit des aspects économiques et sociaux, en lien avec le contexte économique et financier actuel. Les choix alimentaires apparaissent davantage influencés par les préoccupations autour du pouvoir d’achat, de la santé, avec une montée en puissance de l’intérêt pour les produits de proximité et les circuits courts.
Sur un plan méthodologique, au-delà des informations déclaratives recueillies par les enquêtes d’opinion, les données sur les consommations réelles font souvent défaut. Source : Ministère de l'Agriculture
Cliquer ici
pour télécharger "Analyse n° 69 - mai 2014 Consommations et pratiques
alimentaires durables : analyse de données nationales issues d’enquêtes
d’opinion"
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