Journée mondiale des pêcheurs artisans...
Le devenir des pêcheurs artisanaux ?
Le 21 novembre est la journée mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer depuis l’année 1997. Cette année là, les oubliés du secteur de la pêche, petits métiers, femmes transformatrices de poisson, employés de marée ou ouvriers d’usine de poisson étaient en réunion à Delhi en Inde.
Originaires de 33 pays, ces travailleurs et travailleuses du secteur de la pêche ont décidé de créer la journée mondiale ainsi que le forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche, en insistant sur l'importance du regroupement des pêcheurs artisans pour défendre leurs droits.
Cette nouvelle organisation vise à défendre et à promouvoir les intérêts des hommes et des femmes qui vivent de la pêche artisanale. Elle permet de mettre en valeur les liens de solidarités qui se sont noués entre les différentes organisations de pêcheurs artisans et de travailleurs de la pêche à travers le monde. Elle permet également de mettre en exergue des questions d’actualités essentielles pour l’avenir du secteur des pêches maritimes.
Les pêcheurs artisans ont besoin d'une réelle reconnaissance
Les petits pêcheurs doivent aujourd'hui faire face à une pression grandissante du tourisme, des industries polluantes et des accapareurs d'espaces maritimes...
La privatisation de la ressource halieutique sous couvert de protection des stocks est une menace pour la pêche artisanale.... La mise sous tutelle des pêcheurs artisans avec la création des Sustainable Fisheries Trusts (SFT) est une menace supplémentaire.
Découvrir le tableau ci-contre et lire : Blue Charity Business : OPA sur l'image de la pêche artisanale ?
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Au programme de la journée mondiale des pêcheurs 2012
- 21 novembre 2011 : France Culture à 11 h
Pêcher dans les eaux du monde (3/4) - Le devenir des pêcheurs artisanaux
Avec Alain Le Sann, secrétaire du collectif Pêche et Développement, auteur du rapport « OCEAN BUSINESS, Multinationales, fondations et ONGE : Les pêcheurs sous tutelle » (2012), Olivier Barbaroux, ancien océanographe de l'IFREMER, il a fait un tour du monde des petits bateaux de pêche en photo et Micheline Dion, vice-présidente de la Fédération nationale des coopératives de pêche artisanale en Côte d’Ivoire, présidente de l’association des vendeuses de poissons frais et fumés d’Abobo-Doumé (en direct d’Abidjan).
- 23 et 24 novembre 2012 : Journée mondiale des pêcheurs 2012 à Lorient
Vendredi 23 et samedi 24 novembre, le collectif Pêche et Développement organise à Lorient la Journée mondiale des pêcheurs 2012, en lien avec le comité des pêches du Morbihan.
Au programme des débats du vendredi : l’avenir des nouvelles générations et la nouvelle approche de la gestion et du contrôle scientifique des pêches. Le comité des pêches interviendra aussi sur la réforme des structures, la valorisation des coquillages et la pêche à la coquille Saint-Jacques.
Le samedi : débat sur la connaissance partagée sur les atteintes aux droits fondamentaux et sur la réforme de la politique commune des pêches.
Autres articles :
- Blue Charity Business : OPA sur l'image de la pêche artisanale ?
- L'accaparement des mers menace les pêcheries artisanales et les communautés de pêcheurs
- Imaginez la pêche française en 2020, après 7 années au régime QITs
- Dossier : Journée mondiale des pêcheurs (retour sur les années passées)
- Dossier : Blue Charity Business
Le rapport de la journée mondiale des pêcheurs 2012 est en ligne
La 15ème journée mondiale des pêcheurs, instituée par le Forum Mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche, a eu lieu les 23 et 24 novembre 2012 dans l’enceinte du port de pêche de Lorient.
Cette rencontre a été l’occasion d’échanger, de débattre avec les différents acteurs locaux et internationaux de la filière pêche sur l’avenir de la pêche artisanale française à travers la réforme de la politique Commune des Pêches.
Nous portons à votre connaissance le rapport qui relate les interventions et débats lors de ces deux journées.
Cliquer Ici pour accéder au rapport
Cette rencontre a été l’occasion d’échanger, de débattre avec les différents acteurs locaux et internationaux de la filière pêche sur l’avenir de la pêche artisanale française à travers la réforme de la politique Commune des Pêches.
Nous portons à votre connaissance le rapport qui relate les interventions et débats lors de ces deux journées.
Cliquer Ici pour accéder au rapport
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La Poissonnière d'Abidjan
Source : Rejoprao
Présent à Abidjan du 18 au 21 novembre 2012 à l'occasion de l'atelier sur le thème « Améliorer la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire : le rôle des femmes », et de la célébration de la journée mondiale de la pêche, le Réseau des journalistes pour une pêche responsable et durable (REJOPRAO) a réalisé un bulletin d'information baptisé "La Poissonnière d'Abidjan". En deux numéros de 4 pages chacun, ces bulletins très dense font le point des deux évèvenements.
Pour découvrir les bulletins, cliquez sur les liens ci-dessous.
Très bonne lecture à toutes et à tous! N'hésitez surtout pas à nous faire parvenir vos commentaires et observations pour améliorer nos productions futures. Merci d'avance
Poissonnière d'Abidjan n°1, cliquer Ici
Poissonnière d'Abidjan n°2, cliquer Ici
Edito 1. Quatre femmes pour un pêcheur
Impossible d’imaginer les activités de la pêche en Afrique sans les femmes !
Pour chaque pêcheur, quatre femmes interviennent dans différents maillons.
Celles-ci sont particulièrement importantes dans les activités de post-capture et assurent la transformation et la commercialisation des produits de pêche. Elles approvisionnent les marchés locaux et régionaux en produits riches en protéines. Ce sont elles qui permettent aux pêcheurs artisanaux de garder la tête hors de l’eau en valorisant leurs produits et parfois en préfinançant leurs activités. L’importance du rôle des femmes dans la contribution de la pêche à la sécurité alimentaire ne souffre donc d’aucun doute.
Mais ces femmes font face dans leur vie quotidienne à de nombreux problèmes qui freinent leur autonomie professionnelle. On peut citer entre autre la faiblesse du commerce intra africain, le manque d’infrastructures adéquates, le difficile accès au crédit, le manque de formation, les problèmes liés à l’énergie… bref un chapelet interminable. Les crises alimentaires successives en Afrique nous rappelle que plus que jamais, il est impérieux d’optimiser la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire. Cela passe par des mesures courageuses en faveur de l’amélioration des conditions de travail des femmes du secteur.
C’est en cela que pour nous la rencontre d’Abidjan sur le thème « Améliorer la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire: le rôle des femmes », constitue une source d’espoir, une source de vie !
Edito 2. Enrichir le panier de la ménagère !
Malgré ses richesses naturelles parmi lesquelles les ressources halieutiques, l’Afrique fait souvent face à des urgences alimentaires cycliques.
La surexploitation de ses ressources halieutiques à travers des conventions signées par les Etats et la faible intégration entre les pays, déjà exposés aux aléas climatiques conjugués à la marginalisation du rôle des femmes du secteur de la pêche concourent à la résurgence de telles crises.
Cette situation perverse de crises alimentaires affecte d’abord les pêcheurs artisans, mais aussi les femmes, représentant plus de 50% de la population sur le Continent.
Le panier de la ménagère est, en effet, fortement impacté par des politiques nationales qui restent extraverties du fait des recettes engendrées par des exportations exponentielles (captures, rejets, farine de poissons) et de la pêche INN. Dans ce cadre ''les femmes sont plus vulnérables à la mauvaise qualité des services et à la baisse des prises de poisson'', atteste la représentante de la FAO en Côte d’Ivoire.
Pire, les communautés d’acteurs de pêche africains ne sont pas toujours entendues ou consultées dans la prise de décisions qui affectent leur avenir.
Nonobstant cette réalité, ayant pour corollaire, le recul croissant d’approvisionnement pour la consommation humaine, les organisations de la société civile africaine, investies dans le secteur, continuent de caresser les espoirs nés de la tenue de la 30ème session du Comité des pêches, à Rome en juillet dernier, pour participer « activement à la concertation technique » sur les futures directives de la Fao en la matière.
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Le 10 mars 2013
Vendeuses à l'étal : ces femmes qui doivent garder la pêche
Vendeuses à l'étal : ces femmes qui doivent garder la pêche
Source : Semaine dans le boulonnais
Le vendredi 8 mars aura lieu la journée internationale de la femme. À cette occasion, la rédaction a rencontré des Boulonnaises qui ne manquent pas de courage.
Sur le port, Martine et Joëlle se lèvent tôt pour vendre des poissons fraîchement pêchés. Une vie en rose nuancée de gris. « Je suis désolée, ce matin, il n'y a pas de poisson », regrette Martine, 53 ans. Ce jeudi matin, 7 heures, cette vendeuse, qui travaille sur le port depuis 33 ans, s'est levée pour rien. Son patron a oublié de la prévenir qu'à cause du temps, les pêcheurs n'ont pas pu aller en mer. Du coup, repos forcé pour Martine. Elle avoue : « Ça va me faire du bien tout de même. Ça fait 30 jours que je travaille, sans aucun jour de repos ». Et ce n'est pas la seule. Joëlle, 57 ans, doyenne des vendeuses, ouvre tous les jours son stand depuis 35 ans. Femme de pêcheur, elle pourrait aspirer à la retraite mais il n'en est pas question.
« J'aime trop ça, s'enthousiasme-t-elle. Je n'ai aucune envie de laisser ce stand », avoue la femme de patron de pêche.
Un métier de passion
Pour ces commerçants, la vente est un gagne-pain certes, mais pas seulement. C'est une passion aussi. Martine a toujours travaillé dans ce milieu. « J'ai fait une petite parenthèse à un moment . J'ai ouvert une boutique de décoration dans le centre de Boulogne, c'était sympa, mais je n'ai pas tenu longtemps. Le métier de poissonnière me manquait » avoue t-elle. Il semble impossible de remplir sa tâche avec le sourire si c'est à contre-coeur. Le métier n'est pas facile tous les jours, il faut s'accrocher.
Des conditions difficiles
Les deux femmes ont leur stand côte à côte. Des petits locaux en béton, ouverts sur le devant. Le vent s'y engouffre facilement et provoque des courants d'air. L'hiver est la période la plus difficile de l'année. Le petit chauffage d'appoint n'est pas suffisant. Le froid, l'humidité et le manque de soleil sont des facteurs qui jouent beaucoup sur le moral des deux vendeuses.« C'est sûr qu'on aimerait voir le ciel bleu un peu plus souvent. C'est agréable d'arriver le matin lorsque tout est ensoleillé », raconte Joëlle. Malgré tout, elles gardent le sourire : les beaux jours arrivent, ce n'est qu'une question de temps. Mais il n'y a pas que la météo qui influe sur leur quotidien.
« Les conditions de travail se sont quand même améliorées depuis 35 ans, explique la doyenne des vendeuses. Avant, nous vendions le poisson dans un vulgaire bloc en béton entouré de bâches. Aujourd'hui, même s'il fait très froid, nous sommes un peu plus couverts. » Côté technique aussi Joëlle a connu des avancées : sa belle-fille lui a notamment offert une machine à écailler. Un gain de temps énorme pour la vente. Cet instrument lui permet d'aller plus vite et de moins se fatiguer.
En revanche, les relations entre vendeuses se sont dégradées. En 30 ans, les deux femmes le reconnaissent, l'ambiance a changé... La faute aux temps plus difficiles ? Tout le monde veut vendre mais les clients se font plus rares. C'est pourquoi la concurrence est plus rude et les relations se détériorent. « C'est de plus en plus dur, pour tout le monde», remarque Martine. Certaines se connaissent bien et s'entendent, ce qui permet tout de même aux deux femmes de passer un moment agréable au travail.« Ici, il faut faire sa vie et ne pas se préoccuper des autres. Sinon, on s'en sort pas. » explique la vendeuse.
Il est environ 13 heures lorsque les deux vendeuses commencent à remballer. La devanture en fer tombe, demain est un autre jour.
Amélie DAVID
Fort heureusement, Jean-Pierre, son mari est rentré à bon port le lendemain. Cette nuit-là restera gravée longtemps dans la mémoire du couple qui n'a pas beaucoup dormi. Aujourd'hui encore, Joëlle s'inquiète pour son fils lorsqu'il part en mer. Régulièrement, elle appelle sa belle-fille et vice versa pour avoir des nouvelles. « Même s'il a 36 ans et que c'est un bon marin, je me fais toujours du souci pour lui », s'amuse Joëlle, avant d'ajouter : « Je m'en ferai toujours. A n'importe quel âge, il reste mon enfant ! » Pour Martine, ses craintes ne sont pas en mer, mais bien sur la terre ferme. « Je ne suis même pas sûre d'avoir toujours mon travail avant ma retraite ! », s'exclame Martine. D'ailleurs, sa retraite aussi elle y pense. Son salaire est calculé en fonction des ventes, ce qui entraîne des fois une mauvaise surprise en fin de mois...
Travailler de la pêche, des lendemains peu sûrs
Vendeuse de poissons, femme de pêcheur, cette vie-là n'est pas de tout repos. Martine et Joëlle racontent leurs craintes quant à leur métier et leur avenir... « Un jour, mon mari est parti en bateau à Saint-Malo. Il y avait une tempête, je n'avais jamais vu ça. J'ai eu très peur. J'ai cru qu'il ne reviendrait pas », se remémore la femme de pêcheur.
Fort heureusement, Jean-Pierre, son mari est rentré à bon port le lendemain. Cette nuit-là restera gravée longtemps dans la mémoire du couple qui n'a pas beaucoup dormi. Aujourd'hui encore, Joëlle s'inquiète pour son fils lorsqu'il part en mer. Régulièrement, elle appelle sa belle-fille et vice versa pour avoir des nouvelles. « Même s'il a 36 ans et que c'est un bon marin, je me fais toujours du souci pour lui », s'amuse Joëlle, avant d'ajouter : « Je m'en ferai toujours. A n'importe quel âge, il reste mon enfant ! » Pour Martine, ses craintes ne sont pas en mer, mais bien sur la terre ferme. « Je ne suis même pas sûre d'avoir toujours mon travail avant ma retraite ! », s'exclame Martine. D'ailleurs, sa retraite aussi elle y pense. Son salaire est calculé en fonction des ventes, ce qui entraîne des fois une mauvaise surprise en fin de mois...
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