Protection sociale comme bouée de sauvetage des pêcheurs...

Protection sociale du pêcheur et des membres de sa famille pour la sécurité alimentaire...

En France, tous les marins bénéficient d'une protection sociale... Merci M. Colbert !

C'est loin d'être le cas dans de nombreux pays et tout particulièrement dans les pays du Sud...

Lors de sa 39e session, le Comité de Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) réuni du 15 au 20 octobre 2012 au siège de la FAO (à Rome), a décidé de mettre l'accent sur la protection sociale et l'adaptation au changement climatique...

En préambule : La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

Recommandations en matière de protection sociale...

La table ronde sur la protection sociale pour la sécurité alimentaire a recommandé l'adoption du principe selon lequel les personnes défavorisées sont déjà pénalisées. Les Gouvernements devraient mettre en place des programmes de protection de la sécurité alimentaire et de la nutrition des individus les plus vulnérables, notamment durant les 1 000 premiers jours suivant la conception.

En octobre 2010, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) des Nations Unies, récemment réformé, a demandé à son Groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition de réaliser une étude sur la protection sociale et d'évaluer en particulier « la manière de réduire la vulnérabilité en instaurant des politiques et des programmes de protection aux niveaux social et productif, qui tiennent compte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que des divers contextes propres aux pays et aux régions. L’étude comprend un examen de l’incidence des politiques existantes sur l’amélioration des conditions de vie et de la capacité d’adaptation des populations vulnérables, en particulier les petits exploitants agricoles (y compris les petits pêcheurs), les pauvres des villes et des campagnes, ainsi que les femmes et les enfants. Elle prend également en compte les avantages procurés par l’amélioration de la production locale, des moyens d’existence et de la nutrition ».

Dans cette optique, le rapport "La protection sociale pour la sécurité alimentaire" porte sur la manière dont la protection sociale peut servir à atténuer et, chaque fois que possible, à éliminer l’insécurité alimentaire et la faim à l’échelle des ménages et de chacun de leurs membres. Il a donc une double fonction. D’une part, il passe en revue, en s’appuyant sur des données factuelles, les interventions de protection sociale ayant pour résultat ou pour finalité la sécurité alimentaire. De l’autre, il contribue aux efforts mis en oeuvre pour inscrire la protection sociale en faveur de la sécurité alimentaire dans le cadre des règles, principes et procédures internationaux relatifs aux droits de l’homme, et en particulier aux droits économiques, sociaux et culturels que sont le droit à une alimentation adéquate, le droit d’être à l’abri de la faim et le droit à la sécurité sociale.

Ce rapport paraît à un moment où des menaces inédites mettent la sécurité alimentaire en péril, mais également où s’ouvrent des perspectives nouvelles. De mémoire d’homme, l’incertitude et l’instabilité n’ont jamais autant caractérisé l’économie mondiale. La crise planétaire récente causée par la flambée des prix des produits alimentaires, la crise financière en cours dans la zone euro, le changement climatique, l’accaparement des terres et la production d’agrocarburants qui empêchent souvent les petits producteurs d’accéder à la terre pour en tirer des cultures vivrières et de rapport sont autant de facteurs qui ont une incidence sur la sécurité alimentaire mondiale et individuelle, de manière à la fois directe et indirecte.

Dans la plupart des régions, les inégalités progressent au sein des pays et entre eux. Ces évolutions rapides ont néanmoins un aspect positif – la croissance économique soutenue que connaissent l’Asie, l’Amérique latine ainsi que certains pays africains, où la pauvreté recule rapidement. Cette croissance a un effet positif sur les recettes fiscales et, dans la mesure où elle est inégalement répartie et où la pauvreté et l’insécurité alimentaire demeurent, voire progressent, ces gains accrus permettent de financer des interventions correctives, notamment la protection sociale. D'après le communiqué du CSA : Principes d’investissement responsable dans l’agriculture / Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale approuve un processus sur deux ans

Pour télécharger le rapport :  La protection sociale pour la sécurité alimentaire - Un rapport du groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (CSA - Juin 2012)

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Ces recommandations sur la protection sociale pour la sécurité alimentaire s'inscrivent dans le prolongement des directives pour les droits d'accès aux ressources halieutiques...



Sécurité alimentaire : Directives pour les droits d’accès aux ressources halieutiques

Consensus sur les directives pour la tenure foncière et l’accès aux pêches et forêts

13 mars 2012, Rome - Le processus de négociations entamé la semaine dernière au siège de la FAO pour finaliser le projet de directives volontaires mondiales sur la gouvernance de la tenure foncière et des droits d'accès aux ressources foncières, halieutiques et forestières s'est conclu avec succès.

Le projet de directives sera maintenant soumis à l'approbation finale du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) lors d'une session spéciale convoquée à Rome à la mi-mai.

"Une fois approuvées, les directives seront volontaires, mais compte tenu de leur processus d'élaboration exhaustif et inclusif et de la perception commune qu'un cadre de ce type est indispensable, nous estimons qu'elles serviront de référence aux décideurs", a indiqué Yaya Olaniran, président en exercice du CSA. "En effet, des gouvernements sont déjà en train de s'efforcer d'aligner leurs politiques et leurs pratiques sur les directives", a-t-il ajouté.

Les Directives volontaires sur la gouvernance responsable de la tenure foncière, halieutique et forestière dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale énoncent les principes et pratiques susceptibles d'aider les gouvernements et autres acteurs à administrer les droits fonciers, halieutiques et forestiers dans l'intérêt de leurs populations et de promouvoir la sécurité alimentaire et le développement rural.

Mis au point ces trois dernières années dans le cadre d'un processus de consultation inclusif de grande envergure faisant intervenir les gouvernements et les organisations de la société civile, les organismes à but non lucratif, les associations d'agriculteurs et le secteur privé, le projet de directives s'inscrit dans le cadre de la compétition accrue pour la terre et les autres ressources naturelles, compétition due à divers facteurs comme la croissance démographique, l'urbanisation et les acquisitions à grande échelle de terres agricoles dans le monde en développement tant par les investisseurs étrangers que nationaux.

Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a félicité le groupe de travail pour cette "réalisation marquante". Et d'ajouter: «Les Directives volontaires joueront un rôle important pour éliminer la faim et garantir la sécurité alimentaire de chaque enfant, de chaque femme et de chaque homme dans une optique économiquement, socialement et écologiquement durable».

Les directives portent sur un vaste éventail de thèmes, dont la promotion de l'égalité des droits des femmes à obtenir des titres fonciers, la création de systèmes de registres transparents accessibles aux ruraux pauvres, la corruption dans l'administration des droits fonciers, et la protection des droits informels, traditionnels à la terre, aux forêts et aux pêches.

Une fois officiellement approuvées par le CSA, elles serviront de référence aux administrations nationales dans l'élaboration des lois et des politiques sur les droits d'accès et de propriété relatifs aux ressources foncières, halieutiques et forestières. Les directives ont également pour but de fournir aux investisseurs et aux planificateurs des indications claires sur les meilleures pratiques, et de doter les groupes de défense des droits fonciers des communautés rurales de critères utiles.

Vers l'approbation finale

Quatre-vingt-seize pays (plus l'Union européenne en tant qu'organisation membre de la FAO), des ONG, organisations de la société civile, organismes des Nations Unies et autres organisations internationales, associations d'agriculteurs et représentants du secteur privé ont pris part à plusieurs cycles de négociation sur le texte des directives sous l'égide d'un Groupe de travail ouvert créé par le CSA. La dernière série de négociations vient de s'achever au siège de la FAO à Rome du 5 au 9 mars.

"Ces négociations menées de façon participative par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale méritent des éloges. Nous nous félicitons de ce dialogue, qui est important pour les Directives volontaires et nécessaire pour répondre à d'autres enjeux liés à la sécurité alimentaire et au développement rural", a déclaré M. Graziano da Silva.

Le Secrétariat du CSA publiera le texte des directives convenues par le Groupe de travail sur son site internet. Le CSA examinera ensuite le texte pour approbation finale lors d'une session spéciale provisoirement fixée au 18 mai à Rome.

Le CSA est la plateforme internationale qui rassemble les partenaires s'occupant des politiques de sécurité alimentaire et de nutrition mondiales. Il est constitué de gouvernements, d'organismes des Nations Unies, d'organisations de la société civile, de réseaux de recherche agricole, d'institutions financières, d'associations du secteur privé et de fondations philanthropiques. Le Secrétariat du CSA comprend des membres de la FAO, du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et du Programme alimentaire mondial (PAM).

Source : Fao

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