Le paradis terrestre n’est plus un mythe… (cliquer Ici ou sur la photo). Des chercheurs américains viennent de découvrir les 10 clés qui ouvrent les portes de l’Éden, un paradis marin régi par 10 commandements…
Fini les petits coins de paradis... Ce lever de soleil sur le parc à huîtres au jusant, cette pirogue de pêcheurs dans la baie embrumée, cette plage de l’île des pins, ces villages lagunaires au fil de l’eau....
Plus de quoi rêver de tous ces petits coins de paradis...
Des chercheurs viennent de définir le paradis terrestre en modélisant 10 paramètres….
Les dix clés pour accéder au paradis terrestre
Benjamin Halpern (University of California) et ses collègues ont défini 10 critères à remplir, qui sont à la fois environnementaux et socio-économiques. Ils comprennent la protection des zones côtières, la qualité de l’eau, la biodiversité, la place de la pêche artisanale, l’utilisation durable des ressources marines par les pêcheries, la fourniture de nourriture, la valeur touristique, les capacités de séquestration du carbone ou la valeur culturelle des espaces (espèces emblématiques, lieux sacrés...). Ces 10 paramètres permettent de calculer l’Indice Santé de l’océan compris entre 0 et 100. L’indice 100 représente la "santé idéale" définie par les chercheurs et sert de point de référence....
C’est la première fois qu’un outil de mesure inclue à la fois l’état des océans et les services rendus (une notion de plus en plus développée dans la protection de la biodiversité). Les calculs des indices ne prennent en compte que les zones contrôlées par les Etats – 171 zones économiques exclusives (ZEE) au total - donc essentiellement les régions côtières. Cependant, ces ZEE représentent 40% des océans du monde, mais aussi l'essentiel de leurs ressources halieutiques, de leurs zones de loisir et des emplois que fournit la mer.
Les auteurs de ce travail, publié dans la revue Nature du 16 août 2012, souhaitent que cet indice soit un outil de travail pour les décideurs et qu’il facilite la gestion et la protection de ces poumons bleus de la planète – vitaux pour les humains pour respirer comme pour se nourrir. L’objectif est d’affiner l’indice à des micro-régions.
Cet indice ne serait-il pas la clé à la monétarisation des écosystèmes côtiers ? De l’indice de la Santé des Océans, à l’indice Boursier des littoraux....
Philippe Favrelière (d'après un article de Sciences et Avenir : La santé des océans résumée par un indice: un nouveau défi)
Autres articles :
- Que vaut un petit pêcheur face à la valeur inestimable de la nature ?
- Du développement durable à l'économie verte....
- De Rio à Nagoya, les enjeux de la biodiversité marine et côtière
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- Cartographie des impacts humains sur les océans
Illustration et carte : Ocean Health Index. La carte des indices pour 171 ZEE. (Ben Halpern and colleagues, NCEAS 2012)
Acidification des océans : une menace pour les Etats-Unis
L'acidification des océans est un problème majeur, lié au réchauffement climatique, qui menace la biodiversité des océans. Depuis la révolution industrielle, les océans ont absorbé un quart des émissions de CO2 liées à la combustion d'énergie fossile [1] (2.000 milliards de tonnes). Cet effet de "puits de carbone" limite l'impact du réchauffement climatique, du moins à court terme, mais augmente considérablement l'acidité des océans, qui atteint aujourd'hui des niveaux record. Plusieurs rapports, auxquels ont contribué de nombreux scientifiques américains, publiés au cours des dernières semaines, font état des mêmes résultats inquiétants sur les conséquences de l'acidification des océans. La côte Nord-Ouest des Etats-Unis, dont une partie de l'économie dépend fortement des ressources marines, est d'ores et déjà affectée par les conséquences de l'acidification des océans et la côte Est commence également à s'en inquiéter.
L'impact de l'acidification des océans sur les côtes du Nord-Ouest des Etats-Unis
Acidifying Waters Corrode Northwest Shellfish
Crédits : Reportage de la chaîne PBS
Source : BE USA
L'impact de l'acidification des océans sur les côtes du Nord-Ouest des Etats-Unis
Source : BE USA
Un phénomène inquiétant
Le premier volume du cinquième Rapport d'évaluation du GIEC [2] (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), publié fin septembre, décrit précisément ce phénomène et les changements observés dans la chimie des océans. L'Ocean Health Index [3], publié il y a quelques semaines, témoigne également des changements en cours dans les océans, de la nécessité d'une meilleure gestion pour les protéger et de mesures plus précises sur l'acidification. Cet index rend compte chaque année de l'état des services éco-systémiques liés aux océans. Il est dirigé par Ben Halpern, directeur du Center for Marine Assessment and Planning à l'Université de Californie à Santa Babara. Le rapport se base sur 10 services écosystémiques rendus par les océans pour établir leur "état de santé" comme par exemple le stockage du carbone, la propreté des eaux, la biodiversité, la protection des côtes, les économies de bords de mer ou encore le tourisme. Cette année, les chercheurs estiment que le facteur présentant le plus grand danger est la capacité des océans à répondre à nos besoins alimentaires. Enfin, la semaine dernière, State of the Ocean, une étude réalisée tous les deux ans dans le cadre du programme international sur l'état des océans [4], soulignait également les dangers de l'acidification croissante des océans.
Des impacts directs sur l'économie américaine
L'acidification des océans augmente aujourd'hui à un taux plus rapide qu'au cours des dernières 300 millions d'années [5], ce qui présente un danger majeur pour un grand nombre d'espèces. En effet, l'acidification rend plus difficile la construction des coquilles et des squelettes, à partir du carbonate de calcium (CaCO3). Aux Etats-Unis, les conséquences de l'acidification se font déjà sentir, comme le montre le reportage ci-dessus (anglais) réalisé par PBS, une chaîne nationale publique américaine, qui présente les conséquences de l'acidification des océans dans le Nord-Ouest américain, dont l'économie dépend fortement des fruits de mer, et les inquiétudes croissantes de la côte Est.
Des recherches sont nécessaires pour mieux comprendre le phénomène et évaluer son ampleur
L'acidification, la diminution de la concentration en oxygène et le réchauffement des eaux présentent un risque direct pour les coraux mais également pour les espèces qui construisent une coquille qui risque de devenir de plus en plus mince et de plus en plus fragile (comme les moules, les huîtres, les homards ou encore les crabes). Les scientifiques du laboratoire sur l'environnement marin du Pacifique de la NOAA [6] (National Oceanic and Atmospheric Administration) ont d'ailleurs récemment observé la dissolution des coquilles de ptéropodes, présents dans le Nord-Ouest du Pacifique et dans les eaux arctiques. La NOAA travaille également sur des projections de l'acidification des océans pour étudier leur impact sur l'industrie de la pêche au crabe, particulièrement développée en Alaska [7]. De nombreux organismes et écosystèmes dépendent également de ces espèces (oiseaux, baleines, poissons). Le cas du saumon rose est exemplaire : les ptéropodes représentent 60% de son alimentation.
La NOAA a lancé une nouvelle expédition au cours de l'été, rassemblant des chimistes et des biologistes, pour mieux comprendre les conséquences de l'acidification sur les différents organismes marins dans les eaux du Nord-Ouest des Etats-Unis [8].
Un prix lancé pour encourager le développement de capteurs plus performants et moins chers
S'il est clair que les océans s'acidifient de plus en plus à un niveau global, il reste de nombreuses incertitudes sur le niveau des changements selon les différentes régions et les niveaux de profondeurs. Obtenir des données plus précises permettrait de faire avancer les connaissances scientifiques et de mieux préparer les politiques de protection des océans. De nombreux tests ont été réalisés mais ils sont encore assez coûteux et difficiles.
Pour résoudre ce problème, un nouveau prix a été lancé en septembre dernier qui propose d'offrir une récompense d'un million de dollars à une équipe capable de développer un moyen de tester facilement et à moindres coûts l'acidité des océans (sans réétalonnage fréquent) et un autre million de dollars à l'équipe qui développera le détecteur le plus précis (pouvant fonctionner à plus de 3000 mètres de profondeur et capable de détecter une variation de pH de 0.002). L'objectif de ce prix est d'avoir des données sur l'acidité des océans similaires à celles que nous avons pour la température [9].
Le prix, qui porte le nom de son initiatrice, "Wendy Schmidt Ocean Health X PRIZE", a déjà connu un certain succès dans le secteur des océans ; par exemple en 2010, ce concours a permis le lancement d'une technologie capable d'accélérer le nettoyage des eaux de surface des océans suite à des déversements de pétrole [10]. Créé en 1995, l'ONG XPrize organise régulièrement des prix dans 5 catégories (énergie et environnement, exploration, développement sciences de la vie et apprentissage). Espérons que de nouveaux succès dans le domaine de la mesure du pH contribueront à la compréhension de l'évolution des océans, et à leur sauvegarde. Cliquer BE USA pour toutes informations
Les Îles et les milieux marins proches des côtes, constituent des écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de la population mondiale. En savoir plus sur l'importance des îles.
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22 mai. Journée internationale de la biodiversité
Thème 2014 : la diversité biologique insulaire
Journée internationale de la biodiversité 2014
Thème 2014 : la diversité biologique insulaire
Le
thème de la diversité biologique insulaire a été choisi pour coïncider
avec la décision de l'Assemblée générale des Nations Unies de désigner
2014 comme étant l’Année internationale des petits États insulaires en
développement.
Les
Îles et les milieux marins proches des côtes constituent des
écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et
animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part
ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces
écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également
essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité
culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de
la population mondiale.
La
Convention sur la diversité biologique traduit l’engagement de la
communauté internationale pour la conservation de la diversité
biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et
équitable des bienfaits découlant de l'exploitation des ressources
génétiques.
Les
produits et services essentiels offerts par notre planète sont fonction
de la variété et de la variabilité des gènes, des espèces, des
populations et des écosystèmes. En effet, les ressources biologiques
nous nourrissent et nous fournissent vêtements, logements, médicaments
et nourritures sprirituelles.
La
dégradation de la diversité biologique à laquelle nous assistons
actuellement est essentiellement la conséquence de l'activité humaine et
met gravement en péril le développement humain.
Le
20 décembre 2000, l'Assemblée générale a proclamé le 22 mai Journée
internationale de la diversité biologique (résolution 55/201) pour
commémorer l’adoption de la Convention sur la diversité biologique le 22
mai 1992 lors de la Conférence de Nairobi. Auparavant, la journée était
célébrée le 29 décembre (résolution 49/119 du 19 décembre 1994). Pour en savoir + : ONU
Journée internationale de la biodiversité 2014
Les Îles et les milieux marins proches des côtes, constituent des écosystèmes uniques, souvent composés de nombreuses espèces végétales et animales qui sont endémiques — et que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Héritage d'une histoire évolutive unique, ces écosystèmes sont des trésors irremplaçables. Ils sont également essentiels à la subsistance, à l'économie, au bien-être et à l'identité culturelle de 600 millions d’habitants insulaires — soit un dixième de la population mondiale. En savoir plus sur l'importance des îles.
Le
thème de la diversité biologique insulaire a été choisi pour coïncider
avec la décision e l'Assemblée générale des Nations Unies de désigner
2014 comme étant l’année Internationale des petits états insulaires en
développement. En outre, le thème a été choisi pour correspondre avec le
calendrier de la décision XI/15 alinéa 1(a) de la CdP qui vise « à
renforcer la mise en œuvre du programme de travail sur la diversité
biologique insulaire ».
Partenariat insulaire mondial (GLISPA)
Le
Partenariat insulaire mondial (GLISPA)(GLISPA en anglais) aide les îles
à aborder l’un des plus grands défis du monde: la conservation et
l'utilisation durable des ressources naturelles insulaires inestimables
qui permettent à des populations, à leurs cultures et modes de
subsistance, d’exister dans leurs îles respectives du monde entier.
Il
s'agit d'un partenariat qui englobe toutes les îles du monde, quelle
que soit leur taille ou leur statut politique, et qui les encourage à
prendre des mesures audacieuses en faveur d’une plus grande durabilité.
Le partenariat fournit une plateforme mondiale permettant aux îles de
travailler ensemble pour développer des solutions à des problèmes
communs, de prendre des engagements de haut niveau et de mener des
actions répondant à ces défis mondiaux.
Pour en savoir + : Cdb
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