Avec l’empreinte génétique du maquereau, l’Islande dégaine l’arme qui tue, dans une guerre qui l’oppose à l’Union Européenne et à la Norvège.
Le maquereau est devenu l’enjeu d’un conflit qui oppose la Norvège et l’Union européenne d’une part, à l’Islande et aux îles Féroé de l’autre, accusées d’avoir allègrement dépassé les quotas convenus en Atlantique nord-est. En 2010, ces deux petits pays ont décidé de relever unilatéralement leurs quotas en arguant que ces poissons avaient migré plus au nord en raison du réchauffement climatique. L'Islande a augmenté son quota de pêche de maquereaux à 130.000 tonnes, contre 2.000 tonnes précédemment, tandis que les îles Féroé portaient leur quota à 85.000 tonnes, trois fois plus que le quota prévu dans les accords internationaux.
En 2010, les quotas de pêche s'élevaient à un total de 930.000 tonnes contre un avis des scientifiques du CIEM de 572.000 tonnes. Avec des captures de près de 1 million de tonnes, le maquereau se place dans le peloton de tête des espèces les plus pêchées de l'Atlantique nord-est, en compagnie du hareng (en diminution) et du cabillaud (en forte hausse). (1)
En 2012, les îles Féroé ont pris la décision d'augmenter leur quota à 148.000 tonnes.
Le chinois Pacific Andes se taille la part du lion...
Alors que les européens bataillent ne sachant toujours pas comment se répartir les ressources en maquereau de l'Atlantique nord-est, la multinationale Pacific Andes a pris ses quartiers dans la région Arctique entre Groenland, Islande et Féroé. Et, elle va se tailler la part du lion dans le stock de maquereau si convoité...
D'après une source islandaise (2), les "chinois" auraient "acheté" la quasi totalité de la pêcherie féroïenne. Une armada de l'Empire du milieu est en effet arrivée sur zone, mi-août. En provenance d'Uruguay, le Lafayette, plus grand bateau-usine au monde accompagné de deux chalutiers géants, Kai Yu et Li Kai, a fait escale le 17 août 2012 dans le port féroïen de Runavik. Il se trouverait actuellement dans une zone comprise entre Islande / Féroé / Groënland. Cliquer Ici.
Après deux ans de conflits et de négociations avortées, la « guerre du maquereau » entre dans une nouvelle phase et la menace de représailles communautaires se précise. Plusieurs pays, menés par l'Irlande, ont appelé en juillet 2012 l'Union européenne à sanctionner l'Islande dans le cadre de la guerre du maquereau, considérant que les pêcheurs islandais prélevaient des quantités trop importantes de poisson qui risquent de mettre en danger les stocks. L'Irlande, soutenue par le Portugal, l'Espagne et la France, a demandé à la Commission européenne des informations sur les mesures commerciales potentielles qu'elle pourrait mettre en œuvre à l'encontre des pêcheurs d'Islande et des îles Féroé.
L’Islande est à court de munitions face aux velléités répétées des Etats membres. Après le réchauffement climatique, l’Islande sort en désespoir de cause une arme nouvelle, l’empreinte génétique du maquereau islandais et le « Droit du sang » qui va avec.
A savoir que les maquereaux des côtes islandaises auraient une empreinte génétique spécifique.
Dans l’attente d’analyses complémentaires menées par les autorités vétérinaires (Icelandic Food and Vetinary Authority), l’Islande prétend que si l’affaire est confirmée, il y aurait alors deux stocks de maquereaux bien distincts en Atlantique nord-est. Le stock de maquereau « islandais » serait alors exempt de tout accord de quotas avec l'UE et la Norvège.
Cependant, Bruxelles et Oslo réfutent un tel argument ; ils opposeront tout naturellement le « droit du sol » !
Si l’Islande obtenait gain de cause, cela remettrait en question toute la gestion d’une pêcherie sur un territoire. Chaque pays pourrait alors faire valoir ses droits sur son merlu, sa sole, son cabillaud génétiquement différents... avec un TAC particulier, lequel n’entrerait plus dans la répartition commune des quotas de pêche...
Philippe Favrelière (actualisé le 23 août 2012 d’après l’article de Fishupdate : Iceland claim their mackerel has different genetic footprint)
(1) Lire la thèse d'un étudiant danois, Ingibjooern Johannesen (2011) : The Sharing of Mackerel in the North East Atlantic.
Autres articles :
Le maquereau est devenu l’enjeu d’un conflit qui oppose la Norvège et l’Union européenne d’une part, à l’Islande et aux îles Féroé de l’autre, accusées d’avoir allègrement dépassé les quotas convenus en Atlantique nord-est. En 2010, ces deux petits pays ont décidé de relever unilatéralement leurs quotas en arguant que ces poissons avaient migré plus au nord en raison du réchauffement climatique. L'Islande a augmenté son quota de pêche de maquereaux à 130.000 tonnes, contre 2.000 tonnes précédemment, tandis que les îles Féroé portaient leur quota à 85.000 tonnes, trois fois plus que le quota prévu dans les accords internationaux.
En 2010, les quotas de pêche s'élevaient à un total de 930.000 tonnes contre un avis des scientifiques du CIEM de 572.000 tonnes. Avec des captures de près de 1 million de tonnes, le maquereau se place dans le peloton de tête des espèces les plus pêchées de l'Atlantique nord-est, en compagnie du hareng (en diminution) et du cabillaud (en forte hausse). (1)
En 2012, les îles Féroé ont pris la décision d'augmenter leur quota à 148.000 tonnes.
Le chinois Pacific Andes se taille la part du lion...
Alors que les européens bataillent ne sachant toujours pas comment se répartir les ressources en maquereau de l'Atlantique nord-est, la multinationale Pacific Andes a pris ses quartiers dans la région Arctique entre Groenland, Islande et Féroé. Et, elle va se tailler la part du lion dans le stock de maquereau si convoité...
D'après une source islandaise (2), les "chinois" auraient "acheté" la quasi totalité de la pêcherie féroïenne. Une armada de l'Empire du milieu est en effet arrivée sur zone, mi-août. En provenance d'Uruguay, le Lafayette, plus grand bateau-usine au monde accompagné de deux chalutiers géants, Kai Yu et Li Kai, a fait escale le 17 août 2012 dans le port féroïen de Runavik. Il se trouverait actuellement dans une zone comprise entre Islande / Féroé / Groënland. Cliquer Ici.
Après deux ans de conflits et de négociations avortées, la « guerre du maquereau » entre dans une nouvelle phase et la menace de représailles communautaires se précise. Plusieurs pays, menés par l'Irlande, ont appelé en juillet 2012 l'Union européenne à sanctionner l'Islande dans le cadre de la guerre du maquereau, considérant que les pêcheurs islandais prélevaient des quantités trop importantes de poisson qui risquent de mettre en danger les stocks. L'Irlande, soutenue par le Portugal, l'Espagne et la France, a demandé à la Commission européenne des informations sur les mesures commerciales potentielles qu'elle pourrait mettre en œuvre à l'encontre des pêcheurs d'Islande et des îles Féroé.
L’Islande est à court de munitions face aux velléités répétées des Etats membres. Après le réchauffement climatique, l’Islande sort en désespoir de cause une arme nouvelle, l’empreinte génétique du maquereau islandais et le « Droit du sang » qui va avec.
A savoir que les maquereaux des côtes islandaises auraient une empreinte génétique spécifique.
Dans l’attente d’analyses complémentaires menées par les autorités vétérinaires (Icelandic Food and Vetinary Authority), l’Islande prétend que si l’affaire est confirmée, il y aurait alors deux stocks de maquereaux bien distincts en Atlantique nord-est. Le stock de maquereau « islandais » serait alors exempt de tout accord de quotas avec l'UE et la Norvège.
Cependant, Bruxelles et Oslo réfutent un tel argument ; ils opposeront tout naturellement le « droit du sol » !
A savoir que les ressources de maquereaux sont rattachées à un territoire, celui de l’Atlantique nord-est et que les quotas de maquereau fixés par pays ne peuvent pas être répartis de façon unilatérale....
Si l’Islande obtenait gain de cause, cela remettrait en question toute la gestion d’une pêcherie sur un territoire. Chaque pays pourrait alors faire valoir ses droits sur son merlu, sa sole, son cabillaud génétiquement différents... avec un TAC particulier, lequel n’entrerait plus dans la répartition commune des quotas de pêche...
Philippe Favrelière (actualisé le 23 août 2012 d’après l’article de Fishupdate : Iceland claim their mackerel has different genetic footprint)
(1) Lire la thèse d'un étudiant danois, Ingibjooern Johannesen (2011) : The Sharing of Mackerel in the North East Atlantic.
Autres articles :
- Avec Pacific Andes, c'est un géant chinois qui se dresse dans l'Europe Bleue
- En Islande, la baleine et le poisson vont payer !
- Pêche industrielle : Si tu ne viens pas à Lafayette, Lafayette viendra à toi....
- Pêche Atlantique nord-est : Europe bleue recule... France capitule....
- Tac et quotas 2012 : Le grand gaspillage !
Image : Maquereau commun, Scomber scombrus, Atlantic mackerel (Wikipedia / Hans Hillewaert)
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En 2012. Maquereau en état de surexploitation selon l’Ices
Actuellement, les captures de maquereau dépassent le niveau conseillé par l’Ices. En 2012, le TAC fixé par l’ensemble des parties prenantes est de 930.000 tonnes contre un avis des scientifiques compris entre 586.000 et 639.000 tonnes.
Pour plus de détails : Avis de l’Ices sur la ressource de maquereau en Atlantique Nord-Est (Septembre 2012)
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Pour le maquereau, le Ciem propose de prendre comme base la moyenne des captures des trois dernières années, soit 889 886 tonnes pour 2014. C’est en fait une augmentation de 64 % par rapport à la recommandation de l’année dernière. Car, depuis la décision de l’Islande et des Féroé, en 2010, de s’attribuer une part du Tac supérieure à celle des années précédentes, aux dépens de l’Union européenne et de la Norvège, les captures réelles ont été supérieures aux préconisations scientifiques.
Pour les autres espèces, on notera l’augmentation substantielle pour le merlan bleu : 948 950 tonnes, soit 48 % qu’en 2013. Cette espèce est la matière première de la compagnie des Pêches Saint-Malo, pour la fabrication de surimi à bord du Joseph Roty 2.
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En 2013. Le maquereau de l’Atlantique nord-est se porte bien
Le
Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem) a publié le
vendredi 4 octobre son avis sur plusieurs espèces pélagiques de
l’Atlantique nord-est. Il préconise une forte hausse du total autorisé
de captures pour le maquereau et le merlan bleu.
Source : Le Marin le 8 octobre 2013
Source : Le Marin le 8 octobre 2013
Pour le maquereau, le Ciem propose de prendre comme base la moyenne des captures des trois dernières années, soit 889 886 tonnes pour 2014. C’est en fait une augmentation de 64 % par rapport à la recommandation de l’année dernière. Car, depuis la décision de l’Islande et des Féroé, en 2010, de s’attribuer une part du Tac supérieure à celle des années précédentes, aux dépens de l’Union européenne et de la Norvège, les captures réelles ont été supérieures aux préconisations scientifiques.
Cette
nouvelle évaluation signifie donc que les estimations précédentes
étaient sans doute trop prudentes. Il va donc retravailler en 2014 les
données et modèles utilisés.
Pour les autres espèces, on notera l’augmentation substantielle pour le merlan bleu : 948 950 tonnes, soit 48 % qu’en 2013. Cette espèce est la matière première de la compagnie des Pêches Saint-Malo, pour la fabrication de surimi à bord du Joseph Roty 2.
Le Ciem propose en revanche de fortes baisses pour le hareng atlanto-scandien (-32 %) et le chinchard (-40 %).
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Le 7 octobre 2012
La course au maquereau en Mer du Nord
Les plus grands chalutiers pélagiques de l'UE et de la Norvège sont en pêche....
Parmi toute cette flottille de pélagiques de 40 à 120 mètres de longueur, un navire sous pavillon français, le Sandettie, un chalutier pélagique (80 m) de l'armement France Pélagique...
Pour suivre cette flottille, allez sur Marine Traffic
France Pélagique : Cap à l'international
Dans l'Express / Georges Dupuy, publié le 06/07/2009
Antoine Dhellemmes a choisi la très haute mer, l'international. Avec la crise qui frappe les criées françaises, le patron de France Pélagique ne regrette surtout pas de s'être d'emblée associé au groupe néerlandais Vrolijk. " Sans eux, nous n'aurions pas créé cette filière ", dit ce fils et petit-fils d'armateurs à la pêche de Concarneau. Il vante la connaissance des marchés de son partenaire, auquel il vend ses maquereaux et ses harengs, et les économies qu'il lui fait réaliser. Pour mieux défendre ses intérêts, il a aussi rejoint cinq autres armateurs pélagiques européens au sein de The Group, une association de communication et de lobbying.
Si son bureau se situe du côté de l'Etoile, à Paris, si ses trois chalutiers pélagiques - qui partent pour trois semaines - battent pavillon français et si ses marins sont des Fécampois pur sucre, pas un kilo de ses 50 000 tonnes annuelles de captures ne débarque en France. Ses ports se situent aux Pays-Bas ou aux Canaries. Ses concurrents frontaux sont les Ecossais, les Danois, les Irlandais et, surtout, les Norvégiens.
La perspective des quotas individuels et transférables ne lui fait pas peur. Même si le citoyen Antoine estime que cela risque de freiner l'installation des jeunes, le patron Dhellemmes y voit une opportunité de développement pour sa société. Il rêve de chalutiers disposant de droits de pêche multinationaux. Aura-t-il les moyens de ses ambitions et, surtout, où les trouvera-t-il ? " Si la pêche devient un marché financier, ce sera inquiétant ", reconnaît-il.
Le 6 octobre 2012 : Plus au Nord, Pacific Andes se taille la part du lion....
Pêcherie de maquereau en Atlantique Nord. Le Lafayette en opération de pêche dans les eaux féroïennes (?) en limite de la ZEE norvégienne, le 4 octobre 2012
La multinationale Pacific Andes qui arme le Lafayette, aurait "acheté" la quasi totalité du quota de maquereau des Îles Féroé soit plus de 140.000 tonnes, lire : La guerre du maquereau
Pour plus d'informations :
Pour plus d'informations :
- Positionnement du Lafayette dans les derniers jours, cliquer Marine Traffic
- Pour connaitre les caractéristiques du Lafayette, plus gros bateau-usine au monde, cliquer Marine Traffic
- Sinon si vous pointez le Lafayette sur la carte de Marine Traffic, vous remarquerez la présence d'une importante flottille islandaise non loin du bateau-usine de Pacific Andes (à la date du 6 octobre 2012)
Le 13 décembre 2012
Après sa campagne de maquereau dans les eaux de l'archipel des Féroé...
Le Lafayette arrive à Shidao (Chine) le 13 décembre 2012 selon Marine Traffic
2012 December 2nd, 19:00:26 UTC Las Palmas
2012 October 15th, 11:30:18 UTC Gibraltar
2012 August 31st, 11:30:08 UTC Ccfaeroe Islands
2012 August 31st, 11:30:04 UTC Faeroe Islands
2012 August 16th, 12:00:58 UTC Faroe Islands
2012 January 24th, 19:00:33 UTC Nouadhibou
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Le 4 mars 2013
La pêche islandaise non touchée par les sanctions
Les menaces de sanctions de l'UE contre l'Islande suite au conflit du maquereau en Atlantique Nord ont eu peu d'effet sur l'industrie de la pêche islandaise....
Les produits halieutiques islandais et des îles Féroé devaient être interdits de débarquements dans les ports de l'UE suite à des accusations de surpêche dans leurs eaux territoriales.
Bien que les fonctionnaires européens ont officiellement approuvé un ensemble de sanctions, de nombreuses entreprises continuent leurs affaires comme d'habitude. Selon un reportage de la BBC publié le lundi 11 Février, les responsables de la société HB Grandi à Reykjavik indiquent avoir adopté d'autres stratégies d'exportation sans que la production ne s'arrête.
Comme la plupart des entreprises de pêche islandaises, la grande majorité des produits de la société sont exportés ; surtout en Russie, et près de 11% au Royaume-Uni. Vilhjalmur Vilhjalmsson, directeur de HB Grandi, a déclaré aux journalistes : « Le Royaume-Uni devrait importer la morue à partir d'autres pays pour répondre à la demande. Que la morue viendrait par d'autres voies, et nous passerons par ces canaux », rapporte la BBC.
Pendant ce temps, Arni Finnsson, président de l’association de Conservation de la Nature en Islande, dit qu'il est probable que les sanctions ne seront jamais mises en œuvre. Il a déclaré dans un communiqué, « sanction économique est quelque chose que vous faites contre la Syrie ou l'ancien gouvernement de la Libye. L'Islande est un pays maritime, une nation amie. C’est peu probable. »
Reykjavik a récemment annoncé une réduction des quotas de 15% en 2013. Cependant, l'Europe et la Norvège ont jugé que c’était insuffisant. D’après : Icelandic fishing industry unaffected by sanctions
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L'Espagne de nouveau sanctionnée par l'UE pour surpêche de maquereau
L'Espagne a été de nouveau sanctionnée par la Commission européenne pour une surpêche de maquereau de 79.728 tonnes en 2009, et cette amende va s'ajouter à celle imposée pour surpêche de ce poisson en 2010, a indiqué samedi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Le montant de la nouvelle sanction n'a pas été précisé mais le ministère indique dans un communiqué que la précédente est équivalente à une réduction de 9.747 tonnes annuelles pêchées sur les trois années à venir. Le ministère n'était pas joignable samedi dans l'après-midi. "Selon la Commission européenne, cette surpêche s'élève à 79.728 tonnes" par rapport au quota accordé de 25.525 tonnes, indique le communiqué du ministère qui ajoute que ce chiffre pourrait être revu à la hausse. Le ministère, qui rejette la faute sur l'ancien gouvernement socialiste (2003-2011) "rappelle son ferme engagement à contrôler l'activité de pêche comme unique moyen de rendre crédible nos revendications auprès de l'Union Européenne". Les députés européens ont donné leur feu vert le 12 septembre à une proposition de la Commission européenne visant à imposer des sanctions aux pays qui surpêchent le maquereau, visant aussi l'Islande, les Iles Féroé ou la Norvège. En juillet 2012, l'UE a imposé des réductions de quotas de pêche à plusieurs pays, au premier rang desquels figure l'Espagne avec 27 déductions sur 71, et la majorité des tonnages, notamment pour le chinchard (-12.406 tonnes) mais aussi l'anchois (-962 tonnes), le merlan bleu (-325 tonnes) et la baudroie (-193 tonnes). Source : RTL.be
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Le 17 avril 2013
Elles explosent leurs quotas de maquereau : Islande et Féroé en ligne de mire
Source : Ouest France
Les Îles Féroé et l’Islande s’octroient des quotas énormes et sont accusées de mettre en cause la gestion des stocks.
Quotas multipliés par 23
Les députés européens. Isabelle Thomas (PS) et Alain Cadec (UMP) montent au créneau pour dénoncer l’attitude « irresponsable » de ces deux états. « Les Îles Féroé ont quintuplé leurs quotas entre 2009 et 2012. L’Islande a multiplié celui de 2006 par 23 ! Ces exigences ne sont pas justifiées », s’indigne le vice-président de la Commission de la pêche. Le conflit a débuté en 2009 lorsque l’Islande et les Îles Féroé ont augmenté de manière unilatérale et exponentielle leurs quotas de maquereau dans le cadre de l’accord entre états côtiers du Nord.
Biomasse menacée
« Cet accord permet à ces deux états et à l’Union européenne de gérer de manière commune un stock qui ne connaît pas de frontière. Cette augmentation unilatérale risque de mener rapidement à une exploitation non durable du maquereau dans l’Atlantique Nord », estime Alain Cadec. Les deux députés européens sont d’autant plus agacés que « les efforts consentis par les pêcheurs européens sur le maquereau pendant de nombreuses années, peuvent être qualifiés d’exemplaires. Dès 2006 on a pu noter que les stocks de maquereau retrouvaient des niveaux historiquement hauts » souligne Isabelle Thomas. « Malheureusement, les fruits de ces efforts n’auront pas bénéficié à ceux qui les ont accomplis. » La ruée des pêcheurs islandais et féringiens sur le maquereau n’a pas été sans conséquence sur la biomasse.
Pêcheurs européens en difficulté
Elle a aussi entraîné, par ricochet, « la baisse des quotas européens. Et, aujourd’hui, la situation économique des pêcheurs de l’Union européenne est compromise. Tout le secteur pélagique est concerné. » En France, 1 200 navires ciblent le maquereau ou le pêchent de manière accessoire. « Si l’Islande et les Îles Féroé persistent à ignorer l’état de la biomasse, les pêcheurs de l’Union deviendront la variable d’ajustement de l’atteinte du RMD (Rendement maximum durable) auquel ils seront les seuls à contribuer. Il ne s’agit plus de suivre la situation de près ni de se contenter de communiquer » se fâche la députée malouine.
Sanctions
« Il est urgent que les institutions européennes jouent leur rôle de régulateur et que ces comportements irresponsables sur le plan écologiques et économiques soient sanctionnés. » Alain Cadec est sur la même longueur d’onde. « Le règlement sur la pêche non durable permet la mise en œuvre de sanctions pour les états non-coopérants à la gestion d’un stock commun. »
Ce règlement permet, notamment, la restriction des importations de poisson et des restrictions d’utilisation des ports. « Qu’attend la Commission pour adopter des sanctions afin que l’Islande et les Îles Féroé reviennent à la raison ? » questionne le Costarmoricain. « Ce n’est pas en persévérant dans cette attitude provocatrice que l’Islande se rapproche d’une entrée dans l’Union européenne. »
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