Législatives 2012. A La Rochelle, ils creusent la tombe de la pêche dans leurs marigots…

Législatives. En Charente-Maritime, ils creusent la tombe des pêcheurs et des conchyliculteurs dans leurs marigots…

Falorni, Royal, « Fountaine », Bussereau,…

En Charente-Maritime, dans le plus grand département halieutique de l’hexagone (avec le Finistère), on ne peut pas dire que la pêche et la conchyliculture sont les priorités des candidats aux élections législatives… Dans la 1e circonscription du département (Zone La Rochelle-Ré), les candidats ont tous évité de parler de l’agrandissement du port de plaisance des Minimes : Ce marigot plein de vases contaminées dans lequel tous ces candidats creusent la tombe des pêcheurs et des conchyliculteurs de tout un département tourné vers le tourisme et la plaisance (dont Jean-François Fountaine, directeur de campagne d'Olivier Forlani, est le porte-drapeau avec son chantier nautique "Fountaine-Pajot").

En Bretagne ou en Normandie où les grands établissements ostréicoles charentais élèvent leurs huîtres, les candidats aux élections législatives ont battu campagne autour des activités halieutiques…

Lisez le programme des candidats, Bernard Tréhet et Jean-Marc Julienne, de la Manche, le département où les célèbres maisons de Marennes-Oléron, "Papin" ou "Gillardeau", grossissent leurs huîtres bien en chair…

et comparez avec le programme d'Olivier Falorni, le candidat rochelais pure souche... qui aurait pu s'inspirer des propositions du futur Parc Naturel Marin des Pertuis Charentais et de l'Estuaire de la Gironde

Charente-Maritime, 1e département halieutique en France




Pêche : une priorité pour la France

Bernard Tréhet et Jean-Marc Julienne connaissent bien la « presqu’île » de la Manche et ses 350 km de côte, ils y sont nés. Jean-Marc Julienne, conseiller général de Granville défend les pêcheurs depuis de nombreuses années et travaille pour la réussite du projet d’extension du port de Granville, premier port coquillier de France (praire, bulot, coquille Saint-Jacques, seiche, amande, dorade grise, sole,… ). Bernard Tréhet quant à lui est président du Syndicat Mixte pour l’équipement du Littoral - SMEL - qui travaille activement pour promouvoir l’expansion des activités économiques liées aux ressources vivantes marines, intervient à toutes les étapes des filières des produits de la mer : développer les richesses naturelles, leur production, leur exploitation et leur valorisation.

Tous deux savent que la conchyliculture et la pêche, fleurons de l’économie manchoise, rencontrent des difficultés qui rendent incertain l’avenir des travailleurs de la mer et celui des ports de Basse Normandie. La mortalité des huitres, le déclassement des zones conchylicoles, les décisions européennes, notamment la privatisation des ressources halieutiques par la mise en place de quotas individuels transférables (QIT) , fragilisent un pan de l’économie de la Manche et de la Basse Normandie, 1ère et 2ème région coquillère et conchylicole de France. Tous deux ont pleinement conscience que la vision macro économique de l’Europe n’est aujourd’hui pas satisfaisante pour la pêche française. D’une manière générale, la globalisation des analyses politiques fragilise les économies artisanales, confinées sur de petits territoires qui sont oubliés à l’échelle européenne :

« La pêche est un pan de l’économie française fortement pénalisé par les augmentations du gaz-oil qui risquent d’ajouter à la fragilité du secteur de manière irréversible. Ce secteur doit être aidé et accompagné pour trouver des solutions durables dans la transformation des modes de pêche et le renouvellement de sa flotte. Localement, nous n’avons pas attendu pour agir en ce sens. Par exemple, les marins pêcheurs de Granville et Ouest Cotentin ont lancé en septembre 2009 des opérations d’ensemencement de coquilles Saint Jacques au Sud de Chausey. Ces opérations ont déjà porté leurs fruits et permettent d’envisager de généraliser cette expérimentation pour mieux maîtriser la dépense en carburant et mieux gérer la ressource. Les pêcheurs du Sud-Manche savent que la qualité de leurs produits, leur toute première position sur le plan national - 6ème port de pêche français - et la polyvalence de leurs métiers sont autant d’atouts pour faire face aux menaces que sont les fluctuations de ressources ou de dynamisme marché, l’augmentation du prix des carburants mais aussi l’inadéquation des directives européennes vis-à-vis de la pêche côtière artisanale. Ils savent aussi qu’il faut anticiper et agir pour consolider la filière locale qui a impérieusement besoin de moderniser ses structures coopératives, développer localement le secteur aval de la transformation et surtout, trouver les moyens de renouveler sa flottille vieillissante. Bernard Tréhet et moi-même nous nous sentons investis pour faire aboutir ces investissements qui sont conditionnés par l’obtention d’aides qui doivent être défendues bec et ongles au niveau de Bruxelles mais aussi au niveau du Conseil régional, du Conseil général,…

Si certains se félicitent des 11 milliards d’excédent de l’agro-alimentaire dans la balance commerciale de la France, c’est oublier que la pêche et l’aquaculture représentent tout de même un déficit de 3 milliards, qui pour être résorbé, doit être soutenu de manière prioritaire, notamment pour notre Sud-Manche. Bernard Tréhet et moi-même estimons qu’il est urgent de mobiliser l’énergie et les moyens nécessaires pour aider ce secteur économique vital à la fois pour notre balance commerciale et pour nos ports français. »

C’est d’abord par la vitalité de notre commerce extérieur que la France pourra relever la tête !

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