Monaco Blue Initiative. « Sous les yacths... L'ivresse des profondeurs ! »
Pour la création d'une aire marine protégée aux portes de Monaco....
Pour la création d'une aire marine protégée aux portes de Monaco....
L’Institut océanographique et la Fondation Prince Albert II de Monaco organiseront le 4 juin 2012 la 3e édition de la Monaco Blue Initiative. Au cours de la journée, experts, scientifiques, acteurs économiques, décideurs politiques et représentants de la société civile plancheront sur la préservation de l’environnement marin : Comment faire des aires marines protégées de véritables projets de développement durable en mer, conciliant préservation de l’environnement et développement économique.
En ouverture du Programme de Monaco Blue Initiative, le film "Océans" de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud présente le monde fascinant des océans...
« Les aires marines protégées sont un excellent outil pour envisager la préservation des écosystèmes marins. Celle-ci est indispensable pour assurer la pérennisation d’activités existantes au premier rang desquelles la pêche, ou le développement d’activités nouvelles telles que l’écotourisme, l’aquaculture, les énergies renouvelables…
Les projets d’aires marines protégées doivent ainsi être l’occasion de repenser chaque activité, mais aussi de les intégrer dans un projet local compris et approprié par les acteurs économiques locaux, qui doivent trouver leur intérêt à respecter ce nouveau cadre, » explique Robert Calcagno, directeur de l’Institut océanographique (in NouvelObs : Ecologie : il est urgent de repenser notre gestion des océans)
« Il est urgent de repenser notre relation à la mer, ainsi que la façon dont nous organisons et conduisons nos activités. Nous devons passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océan, » ajoute Robert Calcagno.
En effet, il est urgent de créer une aire marine protégée autour du port de Monaco pour interdire l'accès à tous les acteurs "pollueurs" du film « Sous les yacths... L'ivresse des profondeurs ! » Ne va-t-on pas interdire aux pêcheurs l'accès à leurs zones de travail aux portes de Marseille dans le Parc National des Calanques : En finir avec plus de 250.000 années d'histoire halieutique !
... En arrière-plan de Monaco Blue Initiative, le film « Sous les yacths... L'ivresse des profondeurs ! », une visite guidée des fonds marins de Monaco, présenté en avant première au festival de Cannes par l'Expédition Méditerranée en danger (MED). « L'image écolo de la Principauté en prend un coup. Sous les coques des yachts, un tapis de déchets, et une forte concentration de bouteilles de Champagne. Sans doute les propriétaires de ces navires de luxe manquent-ils de budget pour les équiper de poubelles.... »
A quelques encablures... Expédition MED a fait un tabac avec les « Dessous de Cannes »
Festival de Cannes. Les images sont sidérantes. À quelques encablures des palaces de Cannes et du Palais des festivals, le fond de la Méditerranée est jonché de détritus en tous genres. Canettes, bouteilles en plastique, mégots, paquets de cigarettes... Un inventaire à la Prévert à faire rugir le poète amoureux de la nature. Filmés à une centaine de mètres de la plage, des clips vidéos intitulés Les dessous de Cannes, sont diffusés par le collectif de l'Expédition Méditerranée en danger (MED). Ils font un tabac sur le web.
Bouteilles de champagne
« Nous avons voulu attirer l'attention sur la multiplication dramatique des déchets de plastiques qui étouffent petit à petit la Méditerranée », explique Bruno Dumontet, responsable de l'expédition. La mairie tente bien d'envoyer des plongeurs pour faire le ménage, mais ces efforts sont insignifiants face à l'étendue des dégâts. « Cannes n'est pas seule en cause. Nous avons aussi promené nos caméras dans le port de Monaco. ».... Suite de l'article d'Ouest-France : Les dessous de Cannes : une mer de déchets
Philippe Favrelière (modifié le 21 mai 2012)
Autres articles :
- Les Aires Marines Protégées : Efficaces à des fins halieutiques ?
- Parc National des Calanques : En finir avec plus de 250.000 années d'histoire halieutique !
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- Le plancton et le thon rouge
- Gérard Carrodano. Pêcheur de poissons vivants
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Le 11 mai 2013
Monaco, un éco-quartier entre corail rouge et herbier à posidonies !
Monaco veut s'agrandir de 6 hectares sur la mer... et lance un appel à candidatures
Source : Le Monde.fr avec AFP | 06.05.2013
A Monaco, le secret bancaire est de mise : contrairement aux banques françaises, les banques monégasques sont dispensées de centraliser toutes les ouvertures de comptes, avec identité des titulaires ou mandataires dans un fichier central, comme le système français FICOBA qui permet aux autorités fiscales et judiciaires d'obtenir les caractéristiques de tous les comptes. bancaires détenus sous un même nom.
La principauté de Monaco a officiellement lancé un appel à candidatures pour son projet d'extension territoriale de 6 hectares gagnés sur la mer, dont la première étape sera la construction d'une immense "dalle" sous-marine d'un coût d'un milliard d'euros, a détaillé, lundi 6 mai, le gouvernement monégasque.
L'équation est compliquée pour un Etat très à l'étroit dans ses 2 km2 : construire de nouveaux logements de luxe pour attirer une clientèle internationale fortunée, et préserver l'environnement marin défendu dans ses discours par le souverain Albert II.
Sur une carte du littoral monégasque, le gouvernement a délimité une surface d'une dizaine d'hectares où pourra se loger le nouveau quartier de six hectares. Cet espace est actuellement situé en face d'un jardin japonais et de la salle de spectacles et de congrès Grimaldi Forum.
A seulement vingt mètres de là, sur la droite du futur quartier, démarre la réserve marine du Larvotto, fierté de la principauté avec sa riche biodiversité, ses posidonies, ses grandes nacres et ses mérous bruns. A quarante mètres sur la gauche se situe le "tombant des Spélugues", avec ses cavernes sous-marines tapissées de corail.
Un socle à 20 mètres de fond
Entre ces deux univers protégés doit surgir dans une dizaine d'années un nouveau quartier d'immeubles de 6 à 10 étages, comprenant logements de grand luxe, parkings sous-marins, commerces, bureaux et une marina d'une quarantaine d'anneaux.
Au préalable, le constructeur retenu devra préparer à vingt mètres de fond un socle pouvant soutenir toutes ces constructions, pour un coût estimé à un milliard d'euros. Différentes techniques sont possibles, comme le remblaiement avec de la terre ou la pose de caissons flottants acheminés par la mer puis immergés (solution qui pourrait être privilégiée car elle est moins violente pour l'environnement marin).
En échange de cet investissement colossal, l'opérateur disposera de droits à construire, même s'il devra rétrocéder à l'Etat certaines surfaces bâties ou non bâties. Les dossiers peuvent être déposés jusqu'au 23 juillet. Dix postulants au maximum seront sélectionnés, puis trois après des auditions. Le premier de la liste disposera de douze mois de négociations avec l'Etat pour finaliser son offre globale. Le projet d'extension pourrait ainsi voir le jour vers 2024.
"La protection de l'environnement" figure en bonne place dans l'appel public, qui parle aussi "d'éco-quartier" et de la réalisation "d'études d'impact". Les candidats devront aussi pouvoir avancer de sérieuses garanties financières.
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Les pression que subissent les océans sont telles qu’il est primordial de faire passer la protection des océans bien avant les profits provenant des industries d’extraction pétrolière, minières ou encore de la pêche. (Et le bétonnage ! NDLR)
Avec ses 2 km2, Monaco est le second plus petit État, après le Vatican. Avec plus de 16 000 habitants au km2, la Principauté monégasque détient le record du monde de la densité de population. Monaco est (très) à l’étroit sur son rocher et ça se voit : les gratte-ciel poussent ci et là, tentant depuis des décennies de repousser l’espace et de loger une population croissante.
Source : Consoglobe
Depuis, les idées d’extension n’ont cessé de germer dans les esprits. Ainsi, en 2008, le Prince Albert lance un projet d’agrandissement du territoire d’une dizaine d’hectares. Mais ce dernier est vite retoqué.
L’extension sur la mer : l’impact écologique
D’ici une dizaine d’années, vers 2024, Monaco devrait compter sur un nouveau quartier et sur une place accrue de son territoire.
Mais tout est-il aussi vert qu’on voudrait nous le faire croire ?
Extension de la ville de Monaco – Une avancée qui a un coût
Pour l’instant, un seul chiffre est avancé. Le coût estimé des infrastructures s’élèverait environ à 1 milliard d’euros.
John Micklethwait, Editor-in-Chief, The Economist
Pour plus d'informations et inscription : World Ocean Summit 2014
- The ocean as the new economic frontier
HSH Prince Albert II, Principality of Monaco
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Le 10 Février 2014
Protégez les océans ! Nous, on les bétonne...
Protégez les océans ! Nous, on les bétonne...
La protection des océans doit être du ressort du “devoir moral” pour l’industrie et les gouvernements a déclaré le Prince Albert II de Monaco.
Protéger les Océans est un enjeu encore plus primordial que l’argument économique
Source : Fish2Fork
Source : Fish2Fork
Cet appel a été lancé par le prince Albert lors d’un discours encourageant un rapprochement dans le dialogue entre les industries exploitant les océans et les organisations de défense de l’environnement.
Le prince, qui a fait de l’environnement une de ses missions principales depuis son accession au trône en 2005, affirme en effet qu’il est temps d’accorder aux mers et océans un niveau de protection approprié face aux menaces auxquelles ils sont confrontés. S’adressant à un public constitué de représentants d’organisations environnementales et de réalisateurs, lors d’un festival cinématographique, le prince identifia quelques-unes des menaces pesant sur l’environnement marin telles que la surpêche, la pollution sans oublier le massacre de baleines.
Il faut dit-il, prendre en compte les intérêts économiques et stratégiques de chacun mais sans oublier l’élément essentiel: l’importance de l’environnement, cette ressource commune qu’il nous faut aujourd’hui préserver en lui accordant un statut à part entière. « Il s’agit ici d’un devoir moral et d’un besoin vital et urgent. Car les risques encourus par les mers et océans de la planète sont énormes. C’est pour cette raison que je m’engage en mon nom personnel mais aussi pour la principauté pour la cause des océans. » dit le prince.
Debbie Kinder, Directrice du festival cinématographique “Blue Ocean” qui s’est tenu récemment à Monaco, a elle aussi plaidé pour la protection des mers qui ont subi des décennies d’abus. Elle déclare notamment : « On a souvent l’habitude de parler de sauvegarde des mers et océans pour les générations futures. Nous semblons enfin comprendre que c’est aussi pour notre propre futur qu’il nous faut nous mobiliser.
Monaco veut marcher sur les eaux
Avec ses 2 km2, Monaco est le second plus petit État, après le Vatican. Avec plus de 16 000 habitants au km2, la Principauté monégasque détient le record du monde de la densité de population. Monaco est (très) à l’étroit sur son rocher et ça se voit : les gratte-ciel poussent ci et là, tentant depuis des décennies de repousser l’espace et de loger une population croissante.
Source : Consoglobe
Mais, les terrains vacants se font de plus en plus rares. C’est pour cela que la Principauté a décidé d’agrandir son territoire, grâce à une avancée sur la mer. Enquête sur un projet pharaonique et ambitieux sur lequel consoGlobe a pu interroger Marie-Pierre Gramaglia, Conseiller de Gouvernement pour l’Equipement, l’Environnement et l’urbanisme de Monaco.
Un projet ambitieux : gagner 5 à 6 hectares de terre
Un projet ambitieux : gagner 5 à 6 hectares de terre
Agrandir un territoire exigu comme Monaco n’est pas chose aisée. Et pourtant, dans les années 60, le prince Rainier lançait le premier projet d’extension sur la mer, le plus ambitieux, visant à agrandir la principauté.
Ainsi, un quartier entier était construit sur la méditerranée : le quartier d’affaires et d’habitations de Fontvieille, situé à l’ouest du pays. Il représentait un gain de 22 hectares (l’équivalent de 15 terrains de football) et a valu au prince Rainier le titre de «Prince bâtisseur».
Cette 1ère extension, qui aura mis quelques 8 années à sortir de mer, est aujourd’hui un quartier qui comprend port de plaisance, plus de 600 logements, auxquels s’ajoutent des équipements collectifs tels que le Stade Louis II construit en 1985.
Selon René Bouchet, ingénieur conseil, il s’agirait là d’une véritable prouesse car «les contraintes sont considérables à Monaco si bien qu’on est appelé à réaliser – en matière de chantiers souterrains ou maritimes – des travaux qui sortent de l’ordinaire ». Pour lui, « Aucun pays au monde n’a encore fait de travaux comparables à ceux que nous devons réaliser à Monaco».
Depuis, les idées d’extension n’ont cessé de germer dans les esprits. Ainsi, en 2008, le Prince Albert lance un projet d’agrandissement du territoire d’une dizaine d’hectares. Mais ce dernier est vite retoqué.
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L’extension sur la mer : l’impact écologique
On l’annonce comme un éco-quartier où verdure, calme et développement durable seront les maîtres mots.
D’ici une dizaine d’années, vers 2024, Monaco devrait compter sur un nouveau quartier et sur une place accrue de son territoire.
Mais tout est-il aussi vert qu’on voudrait nous le faire croire ?
A seulement 20 mètres sur la droite de la future avancée sur la mer, on trouve la réserve marine du Larvotto.
Cette dernière abrite une biodiversité très riche, avec notamment des espèces comme les mérous bruns, les posidonies ou encore les grandes nacres, à préserver. De l’autre côté, à gauche de l’avancée, se situe le tombant des Spélugues. Dans de nombreuses cavernes sous-marines, y vit et s’y épanouit un corail, qui a grand besoin d’oxygénation.
Alors, cette « agression » terrestre sur la mer ne va-t-elle pas forcément avoir un impact négatif sur cette faune et flore à protéger ?
Pour que cette extension soit possible, il y a un préalable : installer à 20 mètres de fond, un socle visant à soutenir toutes les futures constructions. Plusieurs techniques sont envisageables : le remblaiement ou la pose de caissons flottants acheminés par la mer, puis immergés. Cette dernière solution serait la moins violente pour la circulation des courants marins.
Le projet spécifie également qu’une étude d’impact complète devra être effectuée par le lauréat, sur l’ensemble des phases du projet. Qui plus est, le nouvel éco-quartier devra intégrer une gestion durable des déchets et de l’énergie. Les véhicules à moteur pourront accéder à cette avancée, mais elle restera un endroit privilégié pour l’usage piétonnier et les « modes doux » de circulation.
Ces prospections ne sont-elles pas déjà le moyen de se dédouaner de futurs impacts écologiques de cette avancée sur la mer ? La question reste en suspens.
Extension de la ville de Monaco – Une avancée qui a un coût
Pour l’instant, un seul chiffre est avancé. Le coût estimé des infrastructures s’élèverait environ à 1 milliard d’euros.
Un montant qui paraît bien trop faible. Sans compter la superstructure qui sera construite dessus, dont l’estimation n’est pas encore connue. Ainsi, le candidat qui emportera la mise devra être dans l’obligation de présenter des garanties financières sérieuses.
Si les négociations vont bon train et se finalisent rapidement, le projet pourrait être lancé à l’horizon 2015. Quant à sa réalisation, elle devrait durer une dizaine d’années avant d’être finalement achevée. A surveiller de près.
World Ocean Summit 2014
The oceans are "a natural subject" for a global publication that seeks to apply the tools of economics to policy problems: "Oceans issues affect billions of people, in ways that bring together business, politics, academia and science"
John Micklethwait, Editor-in-Chief, The Economist
Pour plus d'informations et inscription : World Ocean Summit 2014
The Economist continues its global ocean sustainability initiative with the second World Ocean Summit. Taking place in San Francisco from and chaired by John Micklethwait, Editor-in-Chief of The Economist, the summit will convene global leaders from government, business, international organisations, NGOs, think-tanks and academia to continue the unique outcome driven dialogue first established at the 2012 summit.
The World Ocean Summit 2014 will offer delegates the opportunity to better understand the risks bought about by ocean degradation and help shape debate about governance of the ocean.
Key themes to be discussed:
- The ocean as the new economic frontier
- Sustainable strategies for business operating in and around the ocean
- Governance of coastal areas and the high-seas
- Managing fisheries sustainably
Featured speakers include:
HSH Prince Albert II, Principality of Monaco
Aníbal Cavaco Silva, President, Portuguese Republic
Ali Bongo Ondimba, President, Gabonese Republic
Sri Mulyani, Managing Director, World Bank
Rupert Thomas, Vice President Environment, Royal Dutch Shell
José María Figueres, former President, Republic of Costa Rica and Co-chair, Global Ocean Commission
Maria Ignacia Benitez Pereira, Minister of the Environment, Republic of Chile
Sharif Sutardjo, Minister of Marine Affairs and Fisheries, Republic of Indonesia
Frits van Paasschen, Chief Executive Officer, Starwood Hotels and Resorts
Masamichi Morooka, President and Chief Executive Officer, NYK-Hinode Line, Chairman, International Chamber of Shipping
Trevor Manuel, Minister in the Presidency responsible for the National Planning Commission, Republic of South Africa, and Co-chair, Global Ocean Commission
Maria Damanaki, Commissioner for Maritime Affairs and Fisheries, European Commission
Achim Steiner, Executive Director, United Nations Environment Programme and Under-Secretary-General, United Nations
Cliquer Ici pour la liste des intervenants au World Ocean Summit 2014
Etude des microplastiques flottants et de la biodiversité marine en Méditerranée
Ces campagnes en mer visent à étudier la pollution par le microplastique flottant en Méditerranée, à évaluer son impact et son évolution. Elles contribuent également à des études associées sur la biodiversité marine. Les missions qui se déroulent en voilier durent sept jours et sont encadrés par une équipe scientifique et un skipper. Aucune compétence particulière n’est nécessaire pour y participer.
Présentation :
Les campagnes de l’Expédition MED sur les microplastiques et la biodiversité sont proposées aux éco-volontaires dans le cadre des sciences participatives et grâce à leur présence, elles pourront se poursuivre chaque année. Les informations collectées en mer par l’Expédition MED tout au long des premières campagnes ont déjà servi dans plusieurs études et publications scientifiques et ont ainsi permis de mettre en évidence l’impact de cette pollution.
En vous joignant à ces expéditions en mer, vous aurez l’opportunité de contribuer à la protection de l’environnement marin et de la biodiversité en Méditerranée. Pour ce programme scientifique, les éco-volontaires sont encadrés par l’équipe de l’Expédition MED et auront l’opportunité de participer à une expérience enrichissante en mer, dans une atmosphère amicale et chaleureuse.
Les missions 2012 auront lieu en mer liguro-provençale et vous participerez aux différentes phases des protocoles de recherche, depuis les prélèvements d’échantillons jusqu’à l'acquisition des données (observations, comptages,…), ainsi que d'autres protocoles associés concernant les méduses et les cétacés. Le programme de navigation dépend du programme d’échantillonnage, des conditions météorologiques et des impératifs scientifiques. Généralement le voilier navigue du lever au coucher du soleil. Une ou plusieurs nuits en pleine mer sont à prévoir.
La durée de chaque mission est de 7 jours.
Engagement :
Les éco-volontaires assistent les scientifiques dans leurs travaux de recherche et ils aident également aux manœuvres du bateau ou aux quarts de barre. Sous encadrement, vous collaborerez aux différents protocoles de prélèvements et assisterez le travail scientifique :
- Assistance aux prélèvements des échantillons de microplastiques et de myctophidés.
- Prises de notes (position GPS, météo, …)
- Observations visuelles : suivi et comptages des méduses
- Assistance au protocole de mise à l’eau de la Web Cam
- Saisie informatique des données collectées
- Assistance au protocole A.E.C, Acoustique Embarquée pour la Cétologie
Vie à bord :
Les éco-volontaires participent intégralement à la vie à bord, cuisine, ménage et des quarts sont prévus tout au long de la semaine pour la préparation des repas et la vaisselle. Une fois les travaux de recherche quotidiens terminés et selon l'itinéraire prévu, vous aurez éventuellement l’opportunité de nager en pleine mer ou au mouillage. Vous devrez demander au préalable l’autorisation aux responsables de la campagne. La baignade est à votre propre risque et il n'y a aucune surveillance particulière. Le matériel (palme, masque, tuba) n'est pas fourni à bord.
Déroulement :
Les campagnes commencent et finissent au port précisé et le rendez-vous à lieu au bateau, le samedi matin du premier jour avec les responsables de la campagne. Le départ en mer, si les conditions météo le permettent, a lieu l’après midi du jour de rendez-vous et le retour au port, 7 jours plus tard, le vendredi en fin de matinée.
Pour plus d'informations, cliquer Expédition Med
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Revue de Presse
Le 7 juin 2012
La Monaco Blue Initiative est une initiative de la Fondation Albert Ier Prince de Monaco et la Fondation Prince Albert II animée par l'Institut océanographique qui mobilise politiques, scientifiques et industriels. La 3ème édition vient de se tenir à Yéosu en Corée du Sud pendant l'Exposition Internationale.
Le pavillon Monaco à Yéosu et les participants à la Monaco Blue Initiative.
Il y a été établi un rapport sur les grands fonds marins et les aires marines protégées qui sera présenté par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco aux chefs d'Etat réunis à Rio+20, du 19 au 21 juin.
Créer plus d'Aires Maritimes Protégées
La Monaco Blue Initiative lance un appel pour une nouvelle dynamique de création d'Aires Marines Protégées, en soulignant, à partir d'expériences déjà concluantes, le potentiel de cette démarche pour jeter les bases d'un développement des activités économiques en mer. Elle invite tant les décideurs politiques que les acteurs économiques (hôteliers, restaurateurs, professionnels du tourisme…) à s'approprier cette démarche.
Nous sommes face au double défi d'arrêter la dégradation continue des écosystèmes marins, tout en obtenant toujours plus des océans en termes de sécurité alimentaire, d'énergie, mais aussi de cadre de vie et d'espace de loisirs. Nous devons donc repenser notre relation aux océans et revoir la façon dont nous menons nos activités autour de la mer. La bonne santé des écosystèmes marins est la condition essentielle pour espérer durablement profiter des services rendus par les océans.
Associer localement l'ensemble des secteurs d'activité
Pour la Monaco Blue Initiative, les Aires Marines Protégées peuvent être des outils efficaces pour lutter contre la surpêche et permettre une reconstitution des stocks halieutiques, en régulant la pêche autour de réserves sans prélèvement et en privilégiant les techniques respectueuses de l'environnement. Des activités comme l'écotourisme trouvent tout leur sens dans ces environnements préservés.
La création d'Aires Marines Protégées est l'occasion d'associer localement l'ensemble des secteurs d'activité pour qu'ils exposent leurs intérêts et proposent les "bonnes pratiques" qu'ils développent.
La Monaco Blue Initiative promeut ainsi une vision large des Aires Marines Protégées, articulant des zones très préservées couvrant notamment les écosystèmes les plus significatifs, coeurs de vie autour desquels les activités économiques peuvent trouver leur place et bénéficier d'un environnement préservé, sous réserve d'être bien gérées.
Le 15 avril 2014
Une épave transformée en squat pour les poissons
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Le 15 avril 2014
A Monaco, un ancien remorqueur a été immergé pour devenir un abri pour les espèces marines…
Le port de Monaco compte habituellement beaucoup plus de yachts clinquants que d’épaves. Pourtant, l’événement de ce dimanche sur le Rocher était l’inauguration d’une épave située sous la mer au pied du Musée océanographique: le remorqueur «Le Toulonnais», immergé à 30m de profondeur, deviendra un récif artificiel pour les espèces marines.
Les mérous, murènes, éponges et langoustes devraient trouver sur l’épave un lieu d’accueil favorable à leur développement. Installée depuis quelques jours, elle accueille déjà des petits poissons, témoigne le directeur du Musée océanographique de Monaco, Robert Calcagno: «Il y aura certainement de gros mérous qui vont bientôt s’installer», espère-t-il.
Les récifs artificiels, dont les socles d’éoliennes en mer sont les représentants involontaires, contribuent à augmenter la biodiversité en offrant des abris aux coquillages, crabes, algues et crustacés qui à leur tour attirent les poissons qui s’en nourrissent. Les plongeurs de loisir et scientifiques pourront profiter du récif artificiel monégasque pour étudier des espèces marines parfois difficiles à approcher. L’évolution du récif sera suivie pendant 300 jours avec des photos et des vidéos.
Source : 20 Minutes par Audrey Chauvet
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Le 17 juin 2014
Discours de clôture par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco
Pour en savoir + : Monaco Blue Initiative
Le 25 Août 2014
Ces bateaux qui font couler de l’ancre
Un bon mouilleur choisit le sable
Les motivations de ce refus? « La création de cet établissement ne respecte par notre charte et mettrait à mal l’équilibre de la faune et la flore« . Mais aussi celui des riverains, angoissés et très remontés à l’idée qu’une nouvelle Maronaise – du nom de la célèbre discothèque des Goudes détruite en 2009 par injonction de justice – ne vienne troubler leur quiétude.
Une ambition appuyée à mots couverts par le maire UMP du 6e/8e, Yves Moraine,regrettant l’actuel « désert nocturne » pour mieux justifier sa position de ne pas « rejeter par principe ce genre de projet… À condition que les choses se fassent dans les règles« . C’était sans compter avec le veto du Parc. Qui n’imagine pas que les propriétaires passent outre: « Ils ont fait la demande en bonne et due forme. Elle a reçu un avis défavorable. Les travaux doivent s’arrêter. Point. S’ils devaient continuer, une plainte serait déposée devant le procureur de la République« , prévient Didier Reault.
Des vidéos (à visionner ici ou là) à vous couper définitivement l'envie de vous mettre à l'eau. C'est la façon choisie par les adeptes de la chasse sous-marine pour exprimer leur peur de se faire découper en deux par un bateau à moteur.
Président de la Fédération de Chasse Sous-Marine Passion (FCSMP), l'Ollioulais Pascal Mathieu est catégorique : «Dans le Var, comme dans les Alpes-Maritimes, où qu'on plonge, après 9 heures du matin, on est en danger !»
Ferré par des leurres
La faute à un trop grand nombre de plaisanciers. Notamment l'été. La faute surtout à leur méconnaissance de la réglementation en matière de navigation à proximité d'une bouée signalant la présence de plongeurs.
Ne lésinant pas sur les moyens - «je pêche toujours avec deux bouées, plus mon embarcation semi-rigide» -, Pascal Mathieu ne compte pourtant plus le nombre de fois où il a frôlé l'accident. «Une fois, un plaisancier a failli me couper le bateau en deux. Une autre, un voilier m'a emporté une bouée. J'étais à moins de 15 mètres de distance. Quant aux pêcheurs à la traîne, plusieurs fois leurs leurres m'ont accroché la combinaison !»
Mais la palme revient sans doute aux pilotes de scooters des mers. «Certains se servent des bouées de chasseurs sous-marins pour effectuer des virages serrés», affirme Pascal Mathieu.
Face aux multiples dangers qu'ils encourent désormais, les chasseurs sous-marins se sont adaptés. «Quand on pêche au large, on essaye, dans la mesure du possible, de laisser quelqu'un à bord du bateau afin qu'il surveille les plaisanciers alentours».
Ils ont surtout renoncé à se mettre à l'eau à certains endroits trop fréquentés par les plaisanciers.
L'autoroute tropézienne
«L'été, on ne va plus pêcher à la pointe de La Cride à Sanary. Que ce soit pour aller à Bandol ou à La Ciotat, tous les bateaux naviguent à raser la balise cardinale. Quant aux secs (un haut-fond, NDLR) au large des Embiez, c'est encore plus dangereux», dénonce le président de la FCSMP.
Et que dire du golfe de Saint-Tropez ? «Avec les basses du Né, du Verhuge ou de Can, c'est un endroit propice pour la pêche aux espèces pélagiques. Mais c'est aussi une véritable autoroute. Bien que parfaitement signalés, je connais des pêcheurs sous-marins à qui les gendarmes maritimes ont demandé de partir. Au prétexte que c'était trop dangereux du fait du trafic», lâche Pascal Mathieu.
Et de conclure, avec fatalité, «Finalement, c'est dans la bande des 300 mètres où l'on se sent le plus en sécurité. Rien d'anormal : les plaisanciers connaissent mieux la réglementation qui y est appliquée.»
Le 17 juin 2014
5ème édition de la Monaco Blue Intiative
La 5ème édition de la Monaco Blue Intiative se tiendra cette année au Chili....
Conférence de presse de lancement
Le mercredi 18 juin à 15h30
A la Maison des Océans
Robert
Calcagno, Directeur Général de l’Institut Océanographique et Bernard
Fautrier, Vice-Président de la Fondation Albert II de Monaco vous
présenteront les enjeux de cette 5ème édition, dont :
- Aquaculture
Fort de l’exemple chilien et de la
croissance de la part de l’aquaculture dans la pêche mondiale : Comment
développer une aquaculture responsable ? (véritable enjeu lorsque l'on
sait que l'aquaculture représentait 13,4% des poissons extraits des
océans en 1990, et plus de 40% actuellement.)
- Financement des Aires Marines Protégées
Comment concilier fonds publics et privés pour faire avancer des projets de financement.
- Gouvernance des espaces en haute mer
Quel cadre juridique, dispositifs de contrôle, mesures de protection pour ces zones exploitées librement et non surveillées ?
Ce que dit le Tribunal International du Droit de la Mer...
La haute mer, bien qu’elle ne soit soumise à la souveraineté d’aucun Etat, est néanmoins soumise au droit des nations. L’ordre juridique en haute mer est créé “par la coopération entre le droit des nations et les lois nationales des Etats qui possèdent un pavillon maritime”. En ce qui concerne la pêche INN dans la ZEE, l’Etat du pavillon a des obligations envers l’Etat côtier, qui porte la responsabilité principale en matière de conservation et de gestion des ressources biologiques dans la ZEE. En haute mer, les organisations régionales de gestion des pêches jouent ce rôle dans une mesure croissante....
Pour en savoir plus sur la gestion des pêcheries en Haute Mer :
lire cet avis du Tribunal International du Droit de la Mer
La haute mer, bien qu’elle ne soit soumise à la souveraineté d’aucun Etat, est néanmoins soumise au droit des nations. L’ordre juridique en haute mer est créé “par la coopération entre le droit des nations et les lois nationales des Etats qui possèdent un pavillon maritime”. En ce qui concerne la pêche INN dans la ZEE, l’Etat du pavillon a des obligations envers l’Etat côtier, qui porte la responsabilité principale en matière de conservation et de gestion des ressources biologiques dans la ZEE. En haute mer, les organisations régionales de gestion des pêches jouent ce rôle dans une mesure croissante....
Pour en savoir plus sur la gestion des pêcheries en Haute Mer :
lire cet avis du Tribunal International du Droit de la Mer
Les obligations de l’Etat du pavillon en matière de pêche
INN en haute mer..... 70
A. Les obligations de l’Etat du pavillon en vertu du droit
conventionnel........ 70
1. La CNUDM...... 72
2. L’Accord des Nations Unies sur les stocks de
poissons.....76
3. L’Accord d’application de la
FAO................................ 78
4. La pratique des traités régionaux............ 80
B. Les obligations de l’Etat du pavillon en vertu du droit
international coutumier et des principes généraux de droit ; et les sources
subsidiaires pertinentes pour cet aspect de la question 2.................81
Source : Tribunal international du droit de la mer
Demande d’avis consultatif soumise par la commission
sous-régionale des pêches exposé écrit du mécanisme des pêches des Caraïbes
5ème édition de la Monaco Blue Intiative
La
Monaco Blue Initiative est une plateforme de discussion co-organisée
par la Fondation Prince Abert II de Monaco et l'Institut
Océanographique, Fondation Albert 1er, Prince de Monaco, sous la
présidence de S.A.S le Prince Albert II de Monaco. Chaque année, ses
membres se réunissent afin de débattre des défis mondiaux de la
protection des océans. La Monaco Blue Initiative est une plateforme
efficace pour la communication et l’échange entre les différents
secteurs d’activité. Elle cherche à analyser et promouvoir les synergies
possibles entre la protection des écosystèmes marins et le
développement socio-économique.
Les
derniers mois, et notamment au regard du 3ème Congrès International des
Aires Marines Protégées (IMPAC3), ont plus que jamais mis en avant
l’importance d’un travail commun des mondes économique, scientifique,
politique et environnemental pour la protection et la gouvernance des
océans. La 5ème édition poursuivra cet effort en accordant une attention
particulière à des thématiques spécifiques au Chili, ainsi qu’à des
enjeux mondiaux actuels. Les retours d’expérience du développement de
l’aquaculture et des pêcheries au Chili permettront de traiter du
déploiement des activités maritimes dans le cadre de la conservation de
la biodiversité marine et plus largement de la mise en place de réseaux
d’Aires Marines Protégées (AMP). Ces thèmes seront également l’occasion
d’introduire les questions de création de mécanismes de financement pour
le développement et la gestion des AMP, ainsi que de gouvernance des
espaces en haute-mer. . Ces discussions permettront aussi de préparer
des éléments de réflexion pour le prochain congrès IMPAC4 qui se tiendra
au Chili en 2017.
2 juillet 2014
08:30 - 09:00 Arrivée des participants
09:00 - 09:45 Opening addresses Représentants officiels
Discours d'ouverture de S.E.M. Bernard Fautrier et M. Robert Calcagno
09:45 - 11:15 Sustainable aquaculture in America: current status and feedback
La
pêche industrielle ciblée pour l'alimentation et l'aquaculture joue un
rôle majeur dans l'économie maritime. Avec la croissance du marché
mondial pour les ressources à base de poisson, que pouvons-nous
apprendre du système en place actuellement et en développement au Chili?
Quels sont les retours d’expérience d’autres pays et organisations
internationales?
11:15 - 11:45 Pause café
11:45
- 13:00 Développement économique et social autour des Aires Marines
Protégées Un nombre croissant de zones de grande importance biologique
reçoivent un statut d’aire protégée sur le ‘papier’. Cependant, ces
sites ne prennent parfois pas suffisamment en compte l'économie et les
collectivités locales. Aujourd'hui l’importance de la participation des
communautés locales dans tous les aspects des plans de gestion est
fortement mise en avant. Comment pouvons-nous améliorer la relation
entre l’environnement et le développement des activités économiques tel
que l’écotourisme ou les énergies marines?
13:00 - 14:30 Déjeuner
14:30
- 16:00 Mécanismes de financement des Aires Marines Protégées Avec
l'annonce conjointe en 2013 par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et
les autorités françaises de la création d'un Fonds fiduciaire
méditerranéen pour améliorer la gestion et le développement des Aires
Marines Protégées, le besoin de mécanismes de financement durable a
rencontré un écho international. Comment rassembler des fonds privés et
publics pour la protection et le développement d'une économie de
l'environnement? Quels sont les différents modèles développés à ce jour?
16:00 - 16:30 Pause café
16:30
- 18:00 Gouvernance des espaces maritimes en Haute Mer La haute mer a
toujours été une cible importante pour les chalutiers et l'exploitation
non réglementée; si nous prenons le cas de l'Antarctique et compte tenu
de la position stratégique du Chili et l’absence de vrai changement lors
de la réunion de la CCAMLR, quelles améliorations et mesures doivent
être définies pour gérer la haute mer aujourd'hui?
18:00 - 18:30 Conclusions
Synthèses des modérateurs
Discours
de Marcelo Mena, Vice-ministre chilien pour l’environnement, pour
présenter les grandes lignes de la quatrième édition d’IMPAC prévue à
Santiago en 2017
Pour en savoir + : Monaco Blue Initiative
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Le 25 Août 2014
Ces bateaux qui font couler de l’ancre
Considérés
de manière souvent abusive comme un espace de totale liberté, la mer et
les fonds marins souffrent chaque été d’une surfréquentation des
mouillages forains ; ces parties de plans d’eau naturellement protégées
des vents dominants où les bateaux de plaisance viennent jeter l’ancre,
parfois pendant plusieurs jours.
Source : La Provence
Cette
affluence est particulièrement sensible en haute saison dans le coeur
marin du Parc national des Calanques où selon les derniers comptages
(août 2013), près de 1 200 bateaux peuvent stationner simultanément sur
un même site. Avec des effets dommageables pour l’environnement qui se
manifestent non seulement en surface (rejets d’eaux usées et de déchets
solides) mais aussi et surtout sur le fond (labourage dévastateur du
coralligène et de l’herbier de posidonies par les ancres et leur
chaîne).
Le
week-end du 15 août n’a pas dérogé à la règle, attirant des centaines
de bateaux à moteur et de voiliers dans les secteurs les plus
emblématiques que sont les calanques de Sormiou et de Morgiou et les
deux archipels du Frioul et de Riou.
Une
situation préoccupante à laquelle l’établissement public gestionnaire
du site classé entend remédier au plus vite en multipliant notamment les
« mouillages organisés ». Ces amarrages collectifs dont les premiers
exemplaires ont été mis en place au début de la décennie, permettent en
effet de réguler la fréquentation en limitant à la fois le nombre de
bateaux et la durée de leur stationnement, avec notamment la possibilité
de rendre ce dernier payant.
Selon
les sites concernés, ces points d’amarrage sont constitués de bouées de
surface (identifiables à leur couleur blanche), de bouées immergées
entre deux eaux ou encore d’arceaux sous-marins directement fixés à la
roche. Mais si cette technique a fait la preuve de son efficacité, sa
diffusion reste lente. Une cinquantaine de mouillages organisés sont
aujourd’hui installés ou en passe de l’être entre le Frioul et La Ciotat
mais la plupart restent concentrés autour de l’Ile Verte et de la
calanque de Port Miou, alors que l’on dénombre près d’une centaine de
mouillages forains en coeur de parc.
«
Définir une politique d’organisation des mouillages est l’un des grands
chantiers qui figurent dans la charte du parc, tient à rappeler Émilie
Drunat, coordinatrice du Pôle usages et activités de l’établissement
public. Mais cela ne peut se faire qu’en concertation avec les autres
services de l’État comme la DDTM ou la préfecture maritime, les communes
concernées, les plaisanciers et les professionnels du nautisme. Nous
devons déterminer avec eux les conditions de gestion et d’utilisation de
ces mouillages (s’ils doivent rester gratuits ou devenir payants) mais
aussi nous assurer que la pression touristique que nous retirerons d’un
site, ne viendra pas se reporter sur un autre jusque-là épargné. Et pour
cela, il est nécessaire de mieux connaître et comprendre la
fréquentation des calanques ».
En
attendant, le Parc multiplie les campagnes de prévention auprès des
usagers. Un effort de pédagogie qui mobilise une grande part de ses
moyens humains. Or ces derniers restent limités, notamment les écogardes
qui sont alors détournés d’autres missions au moins aussi importantes.
Un bon mouilleur choisit le sable
«
Jeter l’ancre » ne consiste pas à faire passer par-dessus bord
l’ensemble du mouillage d’un bateau. Afin de préserver l’environnement
marin et sous-marin, la manoeuvre doit en effet s’effectuer en douceur
et avec précaution, en s’assurant que l’opération est réalisée sur un
fond de sable (identifiable depuis la surface par sa couleur claire) et
non sur un fragile herbier de posidonies (tache de couleur sombre).
Concernant la remontée, elle doit s’effectuer en faisant avancer
lentement le bateau jusqu’à ce que celui-ci se retrouve à l’aplomb de
l’ancre afin de pouvoir hisser cette dernière à la verticale.
Deux
seules mesures concernent l’interdiction faite aux embarcations à
moteur d’entrer -et donc de mouiller- dans les fonds de calanques, entre
les bouées jaunes qui délimitent la zone de baignade et le rivage, et
d’autre part aux navires de plus de 20 m de long de pénétrer à
l’intérieur des calanques d’En Vau et Port Pin. Quant aux bouées de
mouillage organisé, on en dénombre actuellement une cinquantaine déjà
implantée ou en cours d’installation. Le prix du stationnement pour une
nuit en haute saison varie ainsi de 9,20 euros pour un petit bateau de 5
mètres, à 52,05 euros pour une unité de 16 mètres. De jour, le tarif
est de 5 euros pour une unité de moins de 10 mètres et de 10 euros pour
un bateau d’une taille supérieure.
A terre, la charte s’applique : aux Goudes, le bar musical s’est fait « pointer » !
Un
niet ferme et (a priori) définitif. En plein cœur de l’été, le Parc des
Calanques, via son directeur François Blanc, vient de prendre une
décision qui met fin à des années de polémique et sonne comme un énorme
soulagement pour les habitants des Goudes. Non, la discothèque ou le bar
musical – selon les versions – en construction dans un ancien blockhaus
de la Seconde Guerre mondiale et sur le terrain afférent, ne pourra pas
ouvrir ses portes à la jeunesse dorée de la cité phocéenne. Du moins
sous cette forme…
«
Après consultation de son conseil scientifique et du conseil économique
social et culturel, le Parc des Calanques a en effet décidé la
suspension des travaux et a refusé toute autorisation à une nouvelle
activité utilisant de la musique amplifiée« , tranche Didier Reault
(UMP), le président du Conseil d’administration du Parc national,
confirmant nos informations.
Les motivations de ce refus? « La création de cet établissement ne respecte par notre charte et mettrait à mal l’équilibre de la faune et la flore« . Mais aussi celui des riverains, angoissés et très remontés à l’idée qu’une nouvelle Maronaise – du nom de la célèbre discothèque des Goudes détruite en 2009 par injonction de justice – ne vienne troubler leur quiétude.
Une
première fois, en mai dernier, prévenu par des inspecteurs du Parc,
Didier Réault avait fait stopper le chantier. Qui avait repris quelques
semaines plus tard… Alors, le propriétaire, Jean Levakis, réaffirmait
son intention d’aménager « une salle de mariage et un parking » et se
prévalait d’une autorisation des services de l’urbanisme de la Ville,
accordé en 2008 sur le domaine maritime, pour « l’ouverture d’un
restaurant« . Ou plutôt, dixit Jean-Claude Mendossa, directeur de la
discothèque le Bazar et futur locataire du lieu, »d’un bar musical qui
fermera à 2 heures du matin« .
Une ambition appuyée à mots couverts par le maire UMP du 6e/8e, Yves Moraine,regrettant l’actuel « désert nocturne » pour mieux justifier sa position de ne pas « rejeter par principe ce genre de projet… À condition que les choses se fassent dans les règles« . C’était sans compter avec le veto du Parc. Qui n’imagine pas que les propriétaires passent outre: « Ils ont fait la demande en bonne et due forme. Elle a reçu un avis défavorable. Les travaux doivent s’arrêter. Point. S’ils devaient continuer, une plainte serait déposée devant le procureur de la République« , prévient Didier Reault.
Une
justice déjà passablement échaudée par l’identité de l’acquéreur d’une
partie des parts de la société civile immobilière, propriétaire du
terrain. Un certain Jean-Claude Pietrotti, mis en examen en 2010 par le
juge Duchaine – notamment pour extorsion de fonds et blanchiment en
bande organisée – dans l’un des volets de l’affaire Guérini.
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Malgré
les bouées signalant leur présence, les adeptes de la chasse
sous-marine ne se sentent plus en sécurité dans la mer. Vidéo à l’appui,
ils dénoncent l’attitude irresponsable des plaisanciers.
Source : Var matin
Source : Var matin
Des vidéos (à visionner ici ou là) à vous couper définitivement l'envie de vous mettre à l'eau. C'est la façon choisie par les adeptes de la chasse sous-marine pour exprimer leur peur de se faire découper en deux par un bateau à moteur.
Président de la Fédération de Chasse Sous-Marine Passion (FCSMP), l'Ollioulais Pascal Mathieu est catégorique : «Dans le Var, comme dans les Alpes-Maritimes, où qu'on plonge, après 9 heures du matin, on est en danger !»
Ferré par des leurres
La faute à un trop grand nombre de plaisanciers. Notamment l'été. La faute surtout à leur méconnaissance de la réglementation en matière de navigation à proximité d'une bouée signalant la présence de plongeurs.
Ne lésinant pas sur les moyens - «je pêche toujours avec deux bouées, plus mon embarcation semi-rigide» -, Pascal Mathieu ne compte pourtant plus le nombre de fois où il a frôlé l'accident. «Une fois, un plaisancier a failli me couper le bateau en deux. Une autre, un voilier m'a emporté une bouée. J'étais à moins de 15 mètres de distance. Quant aux pêcheurs à la traîne, plusieurs fois leurs leurres m'ont accroché la combinaison !»
Mais la palme revient sans doute aux pilotes de scooters des mers. «Certains se servent des bouées de chasseurs sous-marins pour effectuer des virages serrés», affirme Pascal Mathieu.
Face aux multiples dangers qu'ils encourent désormais, les chasseurs sous-marins se sont adaptés. «Quand on pêche au large, on essaye, dans la mesure du possible, de laisser quelqu'un à bord du bateau afin qu'il surveille les plaisanciers alentours».
Ils ont surtout renoncé à se mettre à l'eau à certains endroits trop fréquentés par les plaisanciers.
L'autoroute tropézienne
«L'été, on ne va plus pêcher à la pointe de La Cride à Sanary. Que ce soit pour aller à Bandol ou à La Ciotat, tous les bateaux naviguent à raser la balise cardinale. Quant aux secs (un haut-fond, NDLR) au large des Embiez, c'est encore plus dangereux», dénonce le président de la FCSMP.
Et que dire du golfe de Saint-Tropez ? «Avec les basses du Né, du Verhuge ou de Can, c'est un endroit propice pour la pêche aux espèces pélagiques. Mais c'est aussi une véritable autoroute. Bien que parfaitement signalés, je connais des pêcheurs sous-marins à qui les gendarmes maritimes ont demandé de partir. Au prétexte que c'était trop dangereux du fait du trafic», lâche Pascal Mathieu.
Et de conclure, avec fatalité, «Finalement, c'est dans la bande des 300 mètres où l'on se sent le plus en sécurité. Rien d'anormal : les plaisanciers connaissent mieux la réglementation qui y est appliquée.»
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Le 20 Septembre 2014
Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer
Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
Source : Institut Océanographique de Monaco
La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.
Cliquer Ici pour accéder au document intégral
Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains
La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].
Les étapes pour atteindre cet objectif incluses dans le programme de travail sur les aires protégées sont les suivantes :
Source : CDB
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Le 20 Septembre 2014
Il est urgent de créer des aires marines protégées en haute mer
Par Giulio Relini - Professeur, Dipartimento delle Scienze della Terra, Ambiente e Vita (DISTAV), Università di Genova, Italie Vice-président du Conseil scientifique de l’Institut océanographique, Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
Source : Institut Océanographique de Monaco
La préoccupation de la communauté internationale pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des limites des juridictions nationales (ZJN) croît avec l'augmentation des menaces (surexploitation des ressources biologiques, pratiques de pêche destructrices, pollution, élimination des déchets, acidification, forage en haute mer et exploitation minière, activités de géo-ingénierie, câbles, tourisme, transport maritime), ainsi qu’avec les difficultés à parvenir à des accords internationaux sur la gouvernance et la protection. Plus de 30 ans après l’adoption de la CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer, 1982), est émis le doute que les propositions ambitieuses en matière de conservation des ressources biologiques, de protection et de préservation du milieu marin aient été atteintes, en particulier celles traitant de la gouvernance de la biodiversité marine dans les ZJN. Malheureusement, il n’existe pas de consensus général. Un grand nombre d'États reconnaissent la nécessité d'un nouvel accord, tandis que d'autres considèrent qu’il suffit d’améliorer les règles existantes pour maintenir une exploitation durable de la biodiversité marine dans les ZJN.
Selon
la CNUDM, les ZJN englobent la haute mer et la Zone qui est définie
dans l'article 1 (1) de la Convention, comme étant : « les fonds marins
et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale ».
D’après l'article 86, la haute mer renferme « toutes les parties de la
mer qui ne sont comprises ni dans la zone économique exclusive, la mer
territoriale ou les eaux intérieures d'un État, ni dans les eaux
archipélagiques d'un État archipel. » Ces deux zones représentent
ensemble environ 50 % des surfaces de la Terre et accueillent un
pourcentage important de sa biodiversité. Elles comprennent la colonne
d'eau et les fonds marins au-delà de la juridiction nationale, ainsi que
certaines des régions les plus profondes, les plus montagneuses et les
plus actives au niveau hydrothermal de l'océan.
Elles
sont parmi les domaines les moins explorés et étudiés de notre planète,
et renferment certains des environnements les plus intensément
exploités et les plus fortement dégradées. Elles ont besoin de toute
urgence de mesures de gouvernance et de protection....
Cliquer Ici pour accéder au document intégral
Les autochtones exclus de la conservation du patrimoine marin
Illustration de Médiation environnementale : Parc marin des Chagos et droits humains
La création de « zones de protection marine », telles que les sanctuaires côtiers ou les réserves, participe au phénomène d’accaparement des mers. L’accès à ces zones est interdit ou restreint pour les pêcheurs artisanaux dans un but de « conservation » de la nature. C’est ce qui s’est passé en Tanzanie par exemple, avec la création du parc marin de l’île de Mafia. « Des entreprises touristiques étrangères se sont implantées, bannissant l’accès aux sites terrestres et littoraux, y compris les récifs coralliens les plus productifs, les forêts de mangrove et les plus belles plages – qui étaient auparavant sous les régimes de propriété traditionnelle des communautés locales », souligne le rapport. D’ici 2020, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique prévoit qu’au moins 10% des aires marines et côtières soient conservées [5].
Des
zones côtières sont également privatisées. En Ouganda, le gouvernement a
alloué une partie des terres côtières du lac Victoria à des
investisseurs dans le tourisme et l’aquaculture. A peine remis du
tsunami de 2004, des communautés de pêcheurs sri-lankais ont subi la
mise en œuvre de nouveaux plans d’urbanisme. Des centres touristiques de
luxe sont sortis de terre sur un quart de la péninsule de Kalpitiya où
vivent quelques 13 000 pêcheurs. Plus de 2 500 familles ont été
expulsées de leurs terres et se sont vues refuser l’accès aux zones de
pêche. « Les pêcheurs peuvent même être poursuivis pour intrusion
illégale. Par exemple, les clôtures de fil de fer barbelé érigées le
long de la bande côtière par l’hôtel Bay Watch Eco de l’entreprise Hasan
Gaate les empêchent d’accéder à la bande côtière pour pêcher »,
témoigne un pêcheur. Sur place, le Mouvement national de solidarité pour
la pêche lutte pour récupérer leurs terres et regagner l’accès aux
zones de pêche.
(5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
(5) CDB : Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
Extrait de l'article de Sophie Chapelle dans Bastamag : Biens communs. Comment marchés financiers et multinationales accaparent aussi les mers et les océans
Convention sur la Diversité Biologique
Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
Objectif 11 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)
But
stratégique C : Améliorer l’état de la diversité biologique en
sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique
Objectif
11 : D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux
intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones
qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et
les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de
réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées
gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation
effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre
et marin.
Justificatif
technique : Les aires protégées bien gouvernées et efficacement gérées
constituent une méthode éprouvée pour protéger à la fois les habitats et
les populations d'espèces et pour fournir des services écosystémiques
importants.37,38,39,40,41 À l'heure actuelle, environ 13% des surfaces
terrestres et 5% des zones côtières sont protégées, mais très peu des
zones de haute mer le sont. L'objectif actuel de 10 pour cent de
protection pour chaque région écologique a été atteint pour environ 55
pour cent de toutes les écorégions terrestres.42 Pour atteindre
l’objectif proposé, il conviendra d'augmenter modérément les zones
terrestres protégées à l’échelle mondiale, en mettant davantage l'accent
sur la représentativité et l'efficacité de la gestion.43 Il implique en
outre que des efforts importants pour élargir les aires marines
protégées soient mobilisés. Mettre davantage l'accent mis sur la
représentativité est crucial puisque les réseaux actuels d'aires
protégées ont des lacunes, et certains ne parviennent pas à offrir une
protection adéquate pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Ces
lacunes comprennent de nombreux sites de haute valeur en biodiversité,
comme les sites de l'Alliance for Zero Extinction et les Zones
importantes pour la conservation des oiseaux44,45,46. Une attention
particulière est nécessaire pour protéger les écosystèmes critiques
comme les récifs coralliens tropicaux, les herbiers marins, les récifs
coralliens d'eau froide profonde, les monts marins, les forêts
tropicales, les tourbières, les écosystèmes d'eau douce et des zones
humides côtières.
Mise
en œuvre : Les aires protégées devraient être intégrées dans l'ensemble
du paysage terrestre et marin, en tenant compte de l’importance de la
complémentarité et de la configuration spatiale. L’approche par
écosystème devrait être appliquée en tenant compte de la connectivité
écologique et du concept de réseaux écologiques, y compris la
connectivité pour les espèces migratrices (par le biais, par exemple,
d'axes migratoires pour les oiseaux migrateurs). Les aires protégées
devraient être définies et gérées en étroite collaboration avec les
communautés autochtones et locales et les populations vulnérables, dans
le cadre de processus équitables qui reconnaissent et respectent les
droits de ces communautés.47 Ces communautés doivent être pleinement
engagées dans la gouvernance et la gestion des aires protégées en
fonction de leurs droits, leurs connaissances, leur capacités et leurs
institutions, doivent partager équitablement les avantages tirés des
aires protégées et ne doivent pas supporter des coûts inéquitables. Les
Lignes directrices de l'UICN pour l'application de catégories de gestion
d'aires protégées reconnaissent quatre grands types de gouvernance
d'aires protégées, pouvant tous être associés à un objectif de gestion.
Ces catégories comprennent la gouvernance par le gouvernement, la
gouvernance partagée, la gouvernance privée et la gouvernance par les
peuples autochtones et les communautés locales. Celles-ci recoupent
toutes les catégories d'aires protégées. D’autres mesures de
conservation effectives par zone pourraient inclure des restrictions
imposées aux activités nuisibles à la diversité biologique, ce qui
permettrait de protéger des sites dans des zones situées au-delà des
limites de la juridiction nationale conformément au champ d’application
de la Convention énoncé à l’article 4. Les travaux vers cet objectif
pourraient également être liés à des objectifs plus spécifiques dans le
cadre du programme de travail sur les aires protégées et de la Stratégie
mondiale pour la conservation des plantes. Le Congrès mondial sur les
parcs naturels est une ressource supplémentaire pouvant être utilisée
lors de la prise de mesures pour atteindre cet objectif. Les aires
protégées pourraient être complétées par des limites aux processus et
aux activités nuisibles à la biodiversité qui sont sous la juridiction
ou le contrôle des Parties, y compris dans les zones au-delà de la
juridiction nationale, tout en assurant que ces limites n'empiètent pas
sur les droits des communautés autochtones ou locales, ou des
populations vulnérables.
Indicateurs
et informations de base : Les indicateurs pertinents de mesure des
progrès réalisés vers cet objectif sont les sites d’importance pour la
diversité biologique couverts par des aires protégées et la connectivité
ou fragmentation des écosystèmes. D'autres indicateurs possibles
comprennent les tendances de l'étendue de biomes, d'écosystèmes et
d'habitats sélectionnés, l'Indice trophique marin, le recouvrement des
aires protégées par des écorégions, la gouvernance et l'efficacité de la
gestion des aires protégées, et la qualité de l'eau dans les
écosystèmes aquatiques. Il existe déjà des données de références solides
pour ces indicateurs, provenant de sources telles que la Base de
données mondiale sur les aires protégées, l'Alliance for Zero
Extinction, l'Outil d'évaluation intégré de la biodiversité, la Liste
Rouge des espèces menacées d'extinction de l'UICN et la Commission
mondiale des aires protégées de l'UICN.
Les étapes pour atteindre cet objectif incluses dans le programme de travail sur les aires protégées sont les suivantes :
- D'ici à 2012, pour les aires marines, un réseau mondial complet de systèmes nationaux et régionaux d’aires protégées écologiquement représentatives et gérées efficacement est établi;
- En 2012, toutes les aires protégées sont gérées efficacement et équitablement, en s'appuyant sur des processus participatifs et scientifiques de planification des sites qui comprennent des objectifs, des cibles, des stratégies de gestion et des programmes de suivi et d'évaluation clairs en matière de diversité biologique;
- D'ici à 2015, toutes les aires protégées et les systèmes d'aires protégées sont intégrés dans les paysages terrestres et marins plus vastes et dans les secteurs pertinents, en appliquant l'approche par écosystème et en tenant compte de la connectivité écologique, des impacts probables des changements climatiques et, s'il y a lieu, du concept de réseaux écologiques.
Source : CDB
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Commentaires
Nous sommes là en présence d'une approche que je qualifierai de pointilliste, qui part du postulat qu'il est possible de créer, au sein des océans, des îlots de nature échappant aux influences anthropiques néfastes, à partir desquels pourrait s'effectuer la restauration des milieux environnants.
Mais quelles sont justement ces influences anthropiques supposées néfastes pour le milieu marin ? Dans ce domaine, il serait intéressant de dresser une sorte de classement, en se basant si possible sur des travaux scientifiques sérieux.
Mon intuition personnelle est que les bouteilles de champagne qui s'accumulent sous les yachts du port de Monaco ne constituent pas une très grave menace pour la biodiversité de la Méditerranée. Le verre, c'est de la silice, plus dense que l'eau. En dehors des zones confinées que constituent les ports, le verre finit inévitablement sa carrière sous forme de grains de sables, semblables aux grains de quartz naturels.
Mon intuition personnelle est que la pollution par les plastiques est autrement plus préoccupante. De mon point de vue, c'est la principale pollution de nos océans. Et de loin ! Elle a déjà commencé à perturber la vie marine sous toutes ses formes. Même si on arrête sa progression, ses effets ne disparaîtront pas avant de nombreuses décennies. Et il serait illusoire de croire que les réserves marines y échapperont.
La dangerosité du plastique est essentiellement liée à sa densité voisine de celle de l'eau. Réduit à l'état de fragments minuscules, il flotte entre deux eaux et constitue une sorte de plancton inerte qui se mêle au phytoplancton et au zooplancton dont se nourrissent de très nombreux animaux marins, au cours de leur stade juvénile. Ces jeunes animaux, notamment les poissons, ne sont pas plus aptes que les mouettes ou les tortues à distinguer la matière plastique (substance organique inerte, sans valeur nutritive) d'une substance organique naturelle ayant une valeur nutritive. On oublie trop souvent que le plastique est une invention humaine, qui date d'environ une centaine d'année. A l'échelle du développement de la vie sur terre, même limitée à la présence de l'Homme sur cette planète, il est clair qu'on est là en présence d'un phénomène biologique tout à fait nouveau.
Des microparticules de plastique, il y en a maintenant partout dans les eaux et les sédiments marins. On commence seulement à s'en apercevoir. Je ne suis pas sûr qu'on ait commencé à prendre la mesure des dégâts qu'elles occasionnent à la vie marine, dans son ensemble.
1) Les coquilles Saint-Jacques fraîches et entières sont de plus en plus souvent interdites d'exploitation à cause de la toxine amnésiante (acide domoïque) qu'elles accumulent dans leur glande digestive, suite à la prolifération de certaines diatomées, dans certaines conditions particulières.
2) Les huîtres de certains bassins, comme celui d'Arcachon, sont de plus en plus souvent interdites à la vente, à cause des toxines diarrhéiques, liées à la prolifération d'algues du genre dinophysis.
3) Sur l'ensemble des côtes françaises, les huîtres creuses sont elles-mêmes victimes d'agents pathogènes, devenus subitement virulents, qui déciment les naissains.
4) Plusieurs espèces de poissons sont régulièrement interdites de pêche, à proximité de certains estuaires, en particulier en Baie de Seine, à cause de leur contamination par les PCB.
5) Et puis, il y a les teneurs en mercure inquiétantes des poissons prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire. Et il y a aussi, dans les eaux côtières, la présence de nombreux perturbateurs endocriniens, susceptible d'affecter gravement les possibilités de reproduction des animaux marins.
Tout cela est lié à la dégradation générale des eaux côtières. Or, c'est justement dans ces eaux côtières que de nombreuses espèces de poissons passent leur vie larvaire et juvénile. Pendant cette période initiale de la vie des poissons, la mortalité, extrêmement élevée, dépend essentiellement de la qualité du milieu. La qualité du milieu joue donc un rôle important dans ce qu'on appelle le recrutement des poissons (arrivée de nouveaux individus dans les populations exploitées).
Quand un stock de poisson s'effondre, avant d'accuser la surpêche, il faut d'abord s'efforcer de savoir si l'effondrement du recrutement est antérieur ou postérieur à l'effondrement de la biomasse des reproducteurs. Si l'effondrement du recrutement précède l'effondrement du stock de reproducteur, c'est alors à l'évidence une modification des conditions environnementales qui est à l'origine de cette évolution.
Certaines de ces modifications sont dues à des activités humaines qu'il est possible de faire évoluer (celles qui entraînent des pollutions physico-chimiques de l'eau). D'autres sont dues à des causes plus ou moins complexes, pour lesquelles la part de responsabilité de l'Homme est difficile à cerner et les possibilités d'action limitées (par exemple, le réchauffement climatique).
En tout cas, la surpêche ne suffit pas à tout expliquer !
Il s'agit d'un problème international qu'on essaie de camoufler derrière la surpêche...
Aujourd'hui 22 mai 2012, c'est la journée internationale de la biodiversité : Biodiversité marine et côtière....
Le Forum des pêcheurs indiens qui regroupe des dizaines de milliers de professionnels de la mer, lance un appel à la mobilisation pour la préservation des écosystèmes côtiers...