The End of the Line : Avis de forte tempête médiatique sur la pêche française !

Avis de forte tempête sur la pêche française ! (premier titre)

Plus bas dans l'annexe, le kit de survie préparé par les pêcheurs britanniques...

Une forte tempête est annoncée sur la pêche française le mercredi 6 juin 2012, jour du passage de « The End of the Line » sur Planète +.

Une dépression suivie de fortes rafales....

Les fortes rafales qui ont soufflé sur la pêche française ces derniers jours, vont s’accentuer…

Mercredi 16 mai : Dépression des pêcheurs avec l’annonce du gouvernement Ayrault : Frédéric Cuvillier, ministre délégué à l’économie maritime sous tutelle écologique…

Mardi 22 mai : "Ocean 2012" annonce la fin du poisson français sur les étals…

Mardi 29 mai 2012 : "Paris Match" met en scène les People de la surpêche et le moussaillon de service dans La mer épuisée… (voir le casting (1))

Mardi 29 mai 2012 : Lancement du film choc contre la surpêche : The End of the Line. L'océan en voie d'épuisement avec d'autres People… Ce 29 mai à Paris, Mélanie Laurent, Jose Garcia, Isabelle Doval et Charles Clover ont lancé la campagne du film « The End of the Line, L'Océan en voie d'épuisement », plaidoyer pour une pêche durable. Le film sera diffusé à l'occasion de la journée internationale des océans sur Planète+, le mercredi 6 juin à 20h40, et sortira en DVD à partir du 18 juin.

Le calme avant la tempête…

Mercredi 30 mai : A Paris, lors des assises de la filière pêche et des produits de la mer, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports et à l'économie maritime, calme les pêcheurs…

Mercredi 6 juin à 20h40 sur Planète + : la tempête déferle sur la pêche française....

The End of the Line : l'océan en voie d'épuisement

Documentaire canadien réalisé par Rupert Murray en 2009.


Enquête aux quatre coins du monde sur les effets de la surpêche sur la population des océans : à ce rythme, elle pourrait avoir disparu en 2050.

(1) Dans les rôles de capitaines de la surpêche : Daniel Pauly (UBC), Philippe Cury (IRD), Claire Nouvion (Bloom), et l'Ifremer réduit à un rôle de moussaillon avec Alain Biseau... En effet, "Paris Match" assure que l'Ifremer (Institut de recherche pour l'exploitation de la mer) est beaucoup moins alarmiste, et souhaite relativiser. Mais le magazine souligne aussi que l'Ifremer reste là dans son rôle de chercheur "pour l'exploitation" des ressources océanes, plus que pour leur protection. Et rappelle qu'une mer sans poissons est loin d'être de la pure science-fiction…. (Cathy Lafon : "Erika", justice, pollutions, surpêche... la longue liste des maux de la mer Sud-Ouest)

Philippe Favrelière (modifié le 4 juin 2012)

Autres articles :


Dans l'annexe, le kit de survie
préparé par les pêcheurs britanniques

En juin 2009, au moment de la sortie du film "The End of the Line" outre-manche, les pêcheurs britanniques avaient du affronter la tempête médiatique... Ils avaient fortement réagi.... en publiant : le Petit kit de débutant à l'usage des journalistes paresseux

A tous les journalistes : Un post des pêcheurs anglais bien british !

No tuna, no salmon. No oysters, no skate. No cod and chips

Imagine a world without seafood for supper. It's nearer than you think.

Pas de thon, pas de saumon. Pas d'huîtres, Pas de raie. Pas de morue avec les chips

Imaginez un monde sans produits de la mer pour le souper. C'est plus proche que vous ne le pensez.


Has Cod Had its Chips ?
La morue a-t-elle eu ses Chips ?

Who Ate All the Fish ?
Qui a mangé tout le poisson ?

Les pêcheurs anglais commencent à perdre leur sang froid. Harcelés de toute part, notamment par les journalistes, ils répondent à leurs détracteurs par un petit billet qui ne manque pas de sel : Petit kit de débutant à l'usage des journalistes paresseux.

« La vague de récits superficiels et sensationnalistes qui a récemment déferlé dans les médias a conduit la NFFO (National Federation of Fishermen’s Organisations / Fédération Nationale des Organisations de Pêcheurs) à préparer un « kit du débutant » à l’intention des journalistes trop paresseux pour s’efforcer de comprendre le secteur de la pêche professionnelle. »
Ce « kit » se présente sous forme de « A faire » et « A ne pas faire »....

Lire la suite du message des pêcheurs britanniques de la NFFO (en anglais) et la traduction en français sur le site du Comité Régional des Pêches Maritimes d'Aquitaine (en français)

Bon Appétit !

Photographies : (haut) NFFO et (bas) Romas Foord - The Guardian

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Pour aller plus loin....

Le 4 juin 2012

Matignon tenté par la pêche durable !

En France, selon Charles Clover, le chef cuisinier de Matignon lui aurait promis de ne préparer au Premier ministre et à ses invités que des plats de poissons issus de la pêche durable.

Charles Clover est le journaliste britannique qui a mené l'enquête à l’origine du documentaire apocalyptique « The End of the Line ». Si rien n'est fait d'ici 2050 il n'y aura peut-être plus une seule espèce de poisson comestible dans nos océans : l'avertissement lancé par The end of the line du réalisateur Britannique Rupert Murray sera diffusé en version française (L'Océan en voie d'épuisement) le 6 juin sur Planète+ à 20h40.

Les experts interrogés dans le film sont unanimes : il est urgent d'agir pour stopper la disparition des espèces halieutiques. Pour la seule zone Atlantique Nord-Est, près de 80% des stocks sont surexploités et plus de 15% épuisés.

La modernisation des techniques de pêche, avec des dragues qui ratissent les fonds marins et les sennes coulissantes qui capturent toutes sortes d'espèces non ciblées comme les dauphins, conduisent à la pêche accidentelle de 7 millions de tonnes de créatures marines par an dans le monde. Elles sont en général rejetées par dessus bord pour aller mourir dans l'océan....

Il est temps de prendre conscience du désastre et de le réparer, a lancé l'actrice Mélanie Laurent, narratrice de la version française du documentaire financé par la fondation Akuo. Parrainée par l'acteur José Garcia, celle-ci s'est engagée à offrir des exemplaires du DVD (sortie prévue le 18 juin) à des écoles pour sensibiliser les jeunes à la protection des écosystèmes marins. D'après AFP : Surpêche: un film alerte sur la surexploitation des océans sur Planète+

A propos de la Fondation Akuo :

La Fondation Akuo a été créée par le groupe Akuo Energy, un producteur indépendant d’énergies renouvelables à dimension internationale, spécialisé dans la mise en œuvre d’unités de production d’électricité à partir de ressources renouvelables : éolien, solaire, hydraulique, biomasse et biogaz.

Le développement durable est au cœur de la culture d’Akuo Energy. Depuis sa création, le groupe a toujours essayé de créer des projets intelligents et concertés, à l’échelle des territoires dans lesquels ils sont implantés et intégrés dans leur environnement. Ils sont systématiquement conçus pour mettre en valeur et favoriser d’autres initiatives locales qui apportent des bénéfices durables supplémentaires à la population au-delà d’une production d’électricité verte.

Akuo Energy est très fière de créer la fondation Akuo, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg, car elle lui permet d’amplifier son impact et de poursuivre de nouveaux projets sans but lucratif tout en offrant la possibilité à ses partenaires de s’engager à ses cotés, notamment en faveur de populations défavorisées dans le monte entier pour :

  • Donner accès à des sources d’énergie renouvelables continues et durablement compétitives ;
  • Donner accès au savoir et à l’éducation ;
  • Donner accès à l’eau et aux services de santé ;
  • Préserver l’environnement et la biodiversité, notamment à travers la promotion de pratiques agricoles durables et raisonnées.

La Fondation Akuo partage les valeurs du groupe Akuo Energy autour des notions d’intégrité, d’apprentissage et d’innovation pour ensemble faire une différence et contribuer à faire un monde meilleur. Ses projets sont bien équilibrés entre des projets portés par des associations partenaires auxquels ils contribuent et des projets portés par le groupe Akuo qui ouvrent de nouveaux horizons et de nouvelles opportunités pour avoir plus d’impact. Pour plus d’informations : Fondation Akuo

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Le 31 mai 2012 : Communiqué de presse

Lancement du film choc contre la surpêche et premières réactions

The End of the Line : L'océan en voie d'épuisement

Ce 29 mai à Paris, Mélanie Laurent, Jose Garcia, Isabelle Doval et Charles Clover ont lancé la campagne du film « The End of the Line, L'Océan en voie d'épuisement », plaidoyer pour une pêche durable. Le film sera diffusé à l'occasion de la journée internationale des océans sur Planète+, le mercredi 6 juin à 20h40, et sortira en DVD à partir du 18 juin.

D'ici le milieu du siècle, des scientifiques prédisent qu'il n'y aura plus de poisson comestible dans l'océan si on ne change rien aux politiques de pêche. C'est tout le postulat d'un film passionnant qui arrive en France grâce au distributeur Lug Cinéma, après avoir révolutionné l'Angleterre. Un film écologique aux implications économiques et politiques : s'il n'y a plus de poisson à pêcher et à consommer, il n'y aura plus de travail pour les pêcheurs.

La soirée a débuté par une déclaration de Mélanie Laurent, narratrice de la version française du film, devant une salle comble : « Ce film est le plus important de votre vie... J'espère qu'il vous conduira à changer vos habitudes. Il faut un certain courage politique pour prendre les décisions qui s'imposent... Agir est l'unique solution ».

Lors du débat qui a suivi la projection, François Chartier, chargé des campagnes Océan de Greenpeace, a ajouté : « Le nouveau gouvernement sera jugé sur son ambition. Or, c'est à l'aune de ses prises de position sur des questions fondamentales, comme la politique commune de pêche européenne (PCP), que cette ambition sera évaluée. Chaque point de la PCP doit être apprécié en accord avec les prévisions scientifiques et donc la nature, et non vis-à-vis de la demande des lobbys».

Charles Clover, auteur du livre à l'origine du film, a ajouté : « Si on fait évoluer la demande, on fera évoluer la consommation et donc les lobbys de la pêche seront forcés de négocier un retour en arrière vers une pêche plus durable. C'est donc à nous, consommateurs, de jouer et d'exiger que notre poisson provienne d'une pêche durable».

Si Odile Gauthier (directrice de la mer et de la biodiversité auprès du Ministre de l'Ecologie), présente dans la salle, a pu rappeler que le gouvernement nouvellement nommé n'a pas encore pu exprimer sa position sur la Politique Commune de Pêche Européenne (PCP), l'ensemble des participants a souligné l'urgence de la situation : c'est dès le 12 juin que le Ministre devra se prononcer sur la nouvelle proposition de PCP qui sera votée plus tard dans l'année, et c'est dès le 12 juin que nous devons réclamer des amendements à cette politique.

Stephan Beaucher, animateur de la campagne Océans 2012, rappelle que depuis lundi 21 mai, la France a atteint son seuil d'auto-suffisance en produits de la mer : l'intégralité du poisson consommé depuis ce jour jusqu'à la fin 2012, soit 62% de la consommation totale française, est importée !

Ghislain Ghomart, maître d'œuvre du Grenelle de l'Environnement et du Grenelle de la Mer pour Jean-Louis Borloo, a ouvert le débat en incitant le nouveau gouvernement à conserver la dynamique initiée par le Grenelle et à continuer d'impliquer les acteurs de la société civile quand les décisions dépassent la simple politique pour impacter directement le consommateur

En attendant, il existe des solutions simples et directes pour le consommateur :

  • Se renseigner sur le poisson acheté ou le restaurant fréquenté (notamment grâce à www.fish2fork.com)
  • Rejoindre la campagne pour les réserves marines protégées sur www.bluemarinefoundation.com
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Le 9 juin 2012

Attention ! La Voix du Nord est contaminée par la maladie de la surpêche !

La Voix du Nord ne couvre plus l’actualité de Boulogne, le plus grand port de pêche de l’hexagone ; elle a été placée sous perfusion écologique….

La Voix du Nord - Bilan clinique du 9 juin 2012 :

Attention, les mers sont malades de leurs déserts bleus !

Des fonds marins aussi beaux que menacés. Une nouvelle politique des pêches entrera en vigueur en 2013. Trop tard ?

La Journée mondiale des océans s'est achevée hier dans les eaux troubles d'une angoisse. Si rien n'est fait d'ici à 2050, il n'y aura peut-être plus une seule espèce de poisson comestible dans nos océans. La situation n'a jamais été aussi mal ressentie par les scientifiques à une semaine de l'ouverture du sommet de la Terre Rio + 20, et la première source de vie de la planète vire trop vite au rouge vif.

Plus de 90 % des dix espèces de poissons les plus pêchées sont en voie de disparition, et près de la moitié des autres espèces commerciales sont menacées par l'industrie de la pêche.

Fuites en avant

Que faire ? Manger moins de poisson ? Les élevages fournissent à présent la majorité des poissons con-sommés dans le monde, mais attention, il faut 10 kilos de poisson sauvage pour fabriquer la farine qui nourrira 1 kilo de saumon d'élevage ! En mer, la surpêche est passée de 20 millions de tonnes en 1950 à 100 millions en 2010.

Réalisé à Roubaix par les équipes de Consoglobe, premier portail français de la consommation durable, planetoscope.com est le premier site de statistiques mondiales sur l'environnement. Les chiffres défilent en temps réel. Déprimants. Chaque seconde, plus de 472 kilos de poissons d'eaux profondes sont pêchés dans le monde, soit 15 millions de tonnes par an... mais à peine 0,5 % du chiffre d'affaires de la pêche mondiale : un désastre écologique.

Depuis 1998, les déserts marins de l'océan, sans algues ni poissons, ont progressé de 6,6 millions de kilomètres carrés (+ 15 %), notamment dans l'Atlantique Nord.

Que faire ? Consommer du poisson labellisé durable (MSC), boycotter les espèces menacées, espérer un texte qui protégerait enfin la haute mer : il y a un vide juridique pour 70 % des océans. Premiers arrivés, premiers servis. Le plus gros chalutier du monde est si grand qu'il pourrait accueillir treize Boeing 747 sur son pont. Planquez les sardines ! • Y. B.

La Voix Du Nord

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Le 11 juin 2012


Fish Fight met à prix la tête de Frédéric Cuvillier, Ministre de la pêche de la République française et fraichement réélu député du département du Pas-de-Calais...

Adaptation personnelle d'une réclame de Fish Fight dans le journal "Le Monde"

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12 juin 2012. Grosse pression (La Voix du Nord)

En se payant une pleine page de publicité dans le quotidien Le Monde de dimanche, le groupe de pression écologiste Fish Fight a fait fort. Une photo plein cadre du maire de Boulogne en noir et blanc avec ce texte : « Nous vous observons M. Frédéric Cuvillier» Fish Fight entend en effet dénoncer le gaspillage que constitue la pêche aujourd'hui en mer du Nord, « plus d'un million de tonnes de poissons rejetés en mer chaque année ». Plus de huit cent mille personnes ont signé leur pétition. Fish Fight incite même à twitter directement @fcuvillier. Au Luxembourg où il siège aujourd'hui, F. Cuvillier va se heurter pour la première fois au lobby environnementaliste. Chaud devant !

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Lettre ouverte (et inquiète) à Monsieur Cuvillier, ministre de l’Economie maritime

Point de vue - Va-t-on exploiter les océans jusqu'à les vider complètement ? La France et ses 6.000 km de côtes doit se montrer pionnière et soutenir une nouvelle politique commune de la pêche durable, souligne Xavier Pastor, d'Oceana.

Monsieur le ministre,

A la veille de la journée mondiale des océans (le 8 juin, ndlr) et à l’aube de votre mandat, je m’adresse à vous pour vous témoigner mon inquiétude non seulement face à l’état de nos océans, mais également face à l’attitude de la France dans les négociations environnementales, et en particulier celles concernant la réforme de la Politique commune de la pêche.

Au lendemain de votre nomination, tous les journaux se faisaient l’écho des difficultés auxquelles sont confrontés les pêcheurs, soulignant que la flotte française a été divisée par deux en dix ans et que le déficit commercial de la filière a atteint 3,25 milliards d’euros en 2010. Quelle ironie qu’aucun de ces journaux n’ait eu l’honnêteté de donner ces autres chiffres : ils n’ont pas dit que 360 millions d’euros d’aides publiques ont été dépensés en 2009 pour ce secteur, que les ministres des 27 Etats membres ont une fois encore fixé les opportunités de pêche pour l’année 2012 bien au-dessus de ce que recommandaient les scientifiques et qu’à ce jour, 92% des stocks évalués sont surexploités en Méditerranée et 63% en Atlantique.

Spirale infernale

Avec ses 6 000 km de côtes et une zone économique exclusive de 11 millions de km2, la deuxième au monde après les Etats-Unis, la France doit se montrer pionnière et ambitieuse car elle a les moyens de faire la différence. Pourtant, si aujourd’hui elle se démarque dans les forums européens et internationaux, c’est par son refus systématique de soutenir des mesures qui mettraient fin à cette spirale infernale, et par son habileté à constituer des alliances politiques pour maintenir le statu quo. Ce même statu quo, qui est le principal responsable de la situation dans laquelle se trouve l’industrie de la pêche aujourd’hui : trop de bateaux ciblant des poissons qui se font rares, ont conduit à des entreprises de pêche peu ou pas rentables et qui dépendent de plus en plus d’aides publiques pour leur survie et pour pouvoir continuer à (sur)pêcher.

Allons-nous exploiter les océans jusqu’à les vider complètement ? D’après certains scientifiques, peut-être. Ce qui est certain en revanche, c’est que la réforme actuellement débattue à Bruxelles offre la possibilité de l’éviter, en construisant une nouvelle politique qui place l’environnement en son centre, non pas parce nous pensons que les hommes ne sont pas importants, mais parce qu’il n’y a pas d’autres solutions.

Seuls des écosystèmes marins en bon état peuvent permettre de retrouver l’abondance d’autrefois

La future politique commune de la pêche doit garantir la reconstitution rapide de tous les stocks commercialement exploités au rendement maximum durable d’ici à 2015, et elle doit placer les politiques de conservation de la biodiversité au cœur des politiques d’exploitations des ressources car l’un et l’autre vont de pair. Seuls des écosystèmes marins en bon état peuvent permettre de retrouver l’abondance d’autrefois, et ainsi garantir la résilience des océans au changement climatique et aux impacts résultants des activités économiques. Finalement, sans poisson, pas de pêche, et sans écosystème en bonne santé, pas de poisson.

A nouveau gouvernement, nouvelle politique, dit-on. Je veux surtout espérer que sous votre égide, la France cessera cette politique de l’autruche qui consiste à opposer l’environnement aux aspects économiques, en repoussant les décisions nécessaires à des temps économiques meilleurs. Si l’on tend à penser en temps de crise économique que l’environnement est un luxe, la réalité est que nous n’avons pas les moyens d’attendre.

Monsieur le ministre, vous prenez vos fonctions à un moment important pour les océans et le futur de la pêche en France et en Europe. Je ne doute pas que votre mandat sera difficile mais je souhaite que vous ayez la clairvoyance d’éviter les écueils d’une approche basée sur le court-terme, et le courage de relever le défi d’une pêche durable. Source : Terraeco

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Le 14 juin 2012

Ces 6 organisations défendent les pêcheurs....

Les Ong environnementales prétendent être les défenseurs de l’emploi dans la pêche !

Le 12 juin 2012, les ministres européens de la Pêche ont négocié les grandes orientations de la réforme de leur Politique commune en la matière. Les ONG s’inquiètent pour les poissons et les pêcheurs.

La proposition de la Commission est sortie très amendée de la négociation ministérielle. Avec pour résultat, déplorent six ONG actives dans le milieu, de "limiter la réforme au plus petit dénominateur commun, sans la moindre ambition de parvenir à une pêche durable ou de sauver des emplois de pêcheurs". Tous leurs espoirs se reportent dès lors désormais sur les eurodéputés. D’après La Libre : L’Europe pèche et surpêche

Lettre commune des 6 ONG aux ministres européens de la pêche : Réforme PCP

Réforme de la Politique commune de la Pêche : 6 ONG lancent l'alerte rouge

Avec certaines ONG, il est nécessaire de lire entre les lignes

Redonner toute sa place à la pêche artisanale

Il faut favoriser ceux qui pêchent mieux. C’est soutenir les bonnes pratiques de pêches, sélectives, qui évitent tout gaspillage. C’est donner l’accès aux stocks avant tout à ceux qui respectent les règles, utilisent des techniques de pêche durables et, au final, préservent la ressource pour demain.

Il est temps de donner toute sa place à la petite pêche côtière et artisanale. Alors qu’ils représentent les trois quarts des professionnels en Europe comme en France, ces pêcheurs ne bénéficient que d’une très faible proportion des quotas et aides publiques. Pourtant ils connaissent leur environnement et, parce qu’ils sont ancrés sur leur territoire, ont intérêt à le gérer en préservant les ressources pour demain. Ils sont porteurs de savoir-faire, de solutions pour une pêche durable. Mais ils sont, pour l’heure, les grands perdants de la réforme de la PCP proposée.

Redonner toute sa place à la pêche artisanale permettra de créer de l’activité économique. Car la pêche artisanale génère davantage d’emplois par tonne de poisson débarquée que la pêche industrielle. Elle est indispensable à nos territoires littoraux. Davantage tournée vers la durabilité, elle est moderne. Elle est porteuse d’un avenir pour les pêcheurs.

Aujourd’hui, il est possible d’inverser la tendance : le nouveau gouvernement peut être un leader dans cette réforme de la PCP, y porter une vraie ambition environnementale et sociale pour la pêche en France et en Europe.

Il est temps d’arrêter d’opposer systématiquement protection de l’environnement et rentabilité économique. Ou de voir dans la défense du milieu marin une menace pour ceux qui en vivent.

Mettre fin à la surpêche et donner un avenir aux pêcheurs n’est qu’une question de volonté politique. C’est aussi un défi pour le nouveau gouvernement. L’intégration de la pêche au sein du ministère de l’Ecologie est un signe positif. Mais c’est dans les négociations pour la réforme de la PCP que sera jugée la sincérité du changement proclamé. D’après Libération : Pour la survie de la pêche européenne, il est urgent d’agir !

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Le 30 juin 2012

Pêche : Terra Eco donne la parole au
Green People !

Eco-pêcheuse : Mélanie Laurent


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Pêcherie de thon rouge. Ne pas confondre surpêche et compassion...

« The End of the Line - L'océan en voie d'épuisement », suit un journaliste du Sunday Times, dans une enquête qui révèle l'impact dévastateur de la surpêche sur la biodiversité de nos océans.

Une scène d'horreur : la victime se fait encercler par une vingtaine d'hommes. Au bout d'un moment, l'un d'entre eux s'approche puis la saisit. Elle se débat avec force mais l'homme empoigne une sorte de hache et lui déchire le torse. Encore saignant, le corps est balancé par ses complices dans un bateau. La victime, un Thon rouge, demeure couchée sur un lit de cadavres, ses congénères. Plus tard, elle atterrira dans un quelconque restaurant au Japon.

La scène est extraite du film «The End of the Line - L'océan en voie d'épuisement», un documentaire qui pointe du doigt les méfaits de la pêche industrielle sur nos océans. Basé sur le best-seller homonyme de Charles Clover, le film suit ce journaliste à travers ses rencontres avec des hommes politiques et des restaurateurs qui semblent être loin de comprendre la gravité de la situation.

Le tournage du film a duré deux ans. Le réalisateur Ruper Murray et le journaliste ont sillonné le monde, du Détroit de Gibraltar aux côtes Japonaises. Il s'agit d'une enquête passionnante qui s'appuie sur des témoignages scientifiques.

Entre la dégradation de la biodiversité et les atteintes à notre propre chaine alimentaire, le film dévoile l'inquiétude croissante au sein de la communauté scientifique, des pêcheurs locaux et des autorités de pêche. Si la donne reste inchangée et que la pêche industrielle demeure aussi peu surveillée, d'ici 2048, les réserves de poissons atteindront un seuil critique. Les mers et océans risquent d'être dépeuplés.... Source : Mélanie Laurent prête sa voix à un film choc sur la surpêche (Le Figaro)


La Madrague, une pêcherie ancestrale de thon rouge en Méditerranée

La scène décrite dans l’article du Figaro (en tant qu'une scène d’horreur) concerne la Madrague, une technique de pêche ancestrale en Méditerranée.... Il ne s’agit pas d’une capture de type industriel, comme le peut-être la pêche à la senne tournante l’une des causes de la surpêche du thon rouge....

Il ne faut pas confondre compassion et surpêche !!!

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Le 31 aout 2012. La surpêche à Saint-Jean-Cap-Ferrat

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Le 10 septembre 2012

Futura Sciences, fossoyeur des grands fonds !


Futura Sciences veut enterrer définitivement le chalutage dans les grands fonds, le chalutage tout court...

Comment Futura Sciences, site internet dont l’audience est comparable celle d’Ouest France sur le Web, peut se prétendre de la science ? Futura Sciences interprète sans nuance les travaux de Pere Puig, géologue marin à l’Institut des Sciences Marines de Barcelone, sur l’impact du chalutage au large des côtes catalanes, travaux publiés dans la revue Nature...

Futura Sciences va dans le sens du mouvement « anti-chalutage », alors que Pere Puig et ses collègues sont beaucoup plus nuancés :

  • « L'interdiction devrait être évaluée au cas par cas plutôt que comme une approche globale, car une pêche durable peut apparaître dans certains zones où les dommages géologiques et de l'écosystème sont faits... »
  • « Le chalutage de fond a été comparé à la coupe à blanc des forêts. D’après nos résultats, il vaudrait mieux comparer le chalutage à une activité agricole intensive. Le chalutage répété sur le même terrain, par le déplacement et la redistribution des sédiments, favorise en fait la mise à niveau de la surface et il produit des effets morphologiques similaires à ceux d'un champ labouré par l'agriculteur. »
  • « Les conséquences écologiques et les effets sur la biodiversité marine de cette pêcherie sont évidentes dans certaines parties du monde, comme sur les fonds avec des coraux d'eau froide qui sont détruits lors du chalutage. Toutefois, sur les fonds meubles, certaines espèces commerciales, du moins dans nos eaux, ne semblent pas être affectés de manière critique, puisque ces zones sont exploitées depuis des décennies... »

Comparer l’article de Futura Sciences avec ceux de la revue Nature et de l’Université de Barcelone

Futura Sciences : Les chalutages profonds ravagent les fonds marins

Sans surprise, les chaluts de fond causeraient de gros dégâts environnementaux en eaux profondes. La mise en mouvement des sédiments provoquée par les filets modifierait profondément la physionomie des grands fonds, notamment dans les canyons sous-marins méditerranéens.

Des chaluts de fond sont utilisés depuis près d'un siècle en Méditerranée. Aux débuts de cette pêche, les navires opéraient à proximité du littoral, en eaux peu profondes. Mais, à partir des années 1960, les flottes de chalutiers se sont progressivement éloignées vers le large et les grandes profondeurs, allant jusqu'à ratisser les canyons sous-marins.

Durant leur utilisation, les chaluts sont littéralement tirés sur les fonds marins. Les dégâts environnementaux occasionnés à proximité des côtes (arrachage de la flore, mise en suspension des sédiments, etc.) ont fait l’objet d’études et de vives polémiques. En revanche, peu d’informations sont disponibles sur les effets du chalutage en eaux profondes, notamment dans la partie supérieure du talus continental (à plus de 200 m sous la surface).

Une étude publiée dans la revue Nature par Pere Puig de l’Institute of Marine Sciences de Barcelone vient de confirmer ce que de nombreuses personnes pensaient. La pêche au chalut perturbe également les fonds marins profonds. Elle y réalise un véritable travail de terrassement, détruisant directement ou indirectement, par le dépôt de sédiments, les reliefs complexes sources d’abris pour la vie.... Suite...

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Le dernier poisson - Quel avenir pour la pêche ?


Le dernier poisson - Quel avenir pour la pêche ?

Samedi 06 octobre 2012 de 17h30 à 19h00
Muséum National d’Histoire Naturelle
Salle 1 / Auditorium
Grand public


Réalisé par Ismeni Walter
Ecrit par Ismeni Walter
Produit par Schiebener Filmproduktion pour la WDR
Documentaire, Allemagne, 2011, 45 min

Chaque année, 90 millions de tonnes de poisson sont pêchées sur la planète. Cette ressource, que l’on croyait renouvelable, et donc inépuisable, est en réalité menacée. En effet, plus de 85% des poissons remontés dans les filets sont rejetés morts à la mer − et ne sont donc pas comptabilisés dans les quotas de pêche. Si la pisciculture semble à première vue une bonne solution, elle consomme en réalité plus de poissons qu’elle n’en produit : pour 1 kg de poisson d’élevage, il faut pêcher 5 kg d’espèces sauvages, transformées ensuite en farine. Sans compter la pollution qu’occasionne l’aquaculture... Les réglementations suffisent-elles pour sortir du cercle vicieux de la surpêche, qui bouleverse les écosystèmes ? De l’avis des experts, il existe des solutions pour mettre en place une pêche durable. Ce documentaire dévoile des réalités méconnues du public et montre qu’il est urgent de faire évoluer les modes de production vers une pêche durable.

Débat en présence de :

  • Gilles Boeuf , Président du MNHN, biologiste marin 
  • Claire Nouvian, Présidente et fondatrice de BLOOM association

Ce documentaire sera projeté dans le cadre de la 8ème édition du festival Pariscience, le festival international du film scientifique, organisé par l'Association Science et Télévision (AST) qui ouvrira ses portes du Jeudi 4 Octobre 2012 au Mardi 9 Octobre 2012 au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.

46 documentaires seront projetés et aborderont des thèmes variés. La pêche durable et la sauvegarde des espèces seront notamment mises à l'honneur.

Pour plus de renseignement sur le programme du festival, cliquer Ici

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Le 5 décembre 2012

Cabillaud, poisson en voie d’extinction !

« Longtemps poisson le plus consommé en Europe, le cabillaud est aujourd'hui menacé de disparition. »

En 2013, Norvège et Russie vont se partager un million de tonnes de cabillaud en Mer de Barents. Un record pour ces deux pays !

Mais, Arte dit : Cabillaud, un poisson en perdition



Les Vikings sont les premiers à avoir pêché intensivement le cabillaud jusqu'à Terre-Neuve. Puis les Basques ont appris à le sécher et à le saler - inventant ainsi la morue. Pendant deux siècles, le cabillaud a représenté 60 % de la consommation totale de poisson en Europe. Aujourd'hui, il est menacé de disparition à cause de la surpêche. Enquête dans la Baltique, en Norvège, en Islande et à Terre-Neuve, ainsi qu'à bord de caboteurs et de chalutiers, dont certains sont de véritables usines flottantes.

Un film de Folke Rydén et Ryszard Solarz
Avec le soutien de Baltic Sea 2020

(Pologne, Etats-Unis, Canada, 2010, 43mn) 

ZDF

Date de première diffusion : Mar., 27 nov. 2012, 17h47

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