Océan Arctique: Les menaces de Pew Environment Group sur la pêche !

Océan Arctique: Les menaces de Pew Environment Group sur la pêche !

Avec le réchauffement climatique, les bancs de poissons migrent massivement vers les pôles. Cabillaud et églefin abondent dans les eaux froides de l’arctique. Une grande quantité du cabillaud consommée en France est issue de ces pêcheries nordiques.

Moment choisi par Pew Environment Group pour proposer un moratoire de la pêche dans l’Océan Arctique !

Faire sauter le verrou des communautés polaires qui vivent exclusivement de la pêche et qui s’opposent au développement de l’exploitation pétrolière et minière…

Dimanche 22 avril 2012 : Ouverture de la Conférence de l’Année Polaire Internationale 2012 qui réunit les grands experts de l’Arctique à Montréal (Canada)

A ce moment précis sur les ondes webbiennes : « Ici, Pew Environnement Group… Ici Pew Environnement Group, la voix de la pêche dans le monde… Ecoutez… Des scientifiques réclament l’interdiction de la pêche dans l’Océan Arctique… (La Voix de la pêche dans le monde répète…) Des scientifiques réclament l’interdiction de la pêche dans l’Océan Arctique… »

Message retranscrit 5/5, quelques heures plus tard…. Alors que la Conférence de l'Année polaire internationale 2012 (API 2012) vient tout juste de s’ouvrir….


Message retranscrit 3/5, deux jours plus tard




Et 1/5, quatre jours plus tard….

Seule note discordante au message de PEW, le journal La Croix fait figure de rebelle : Vives discussions autour des stocks de poissons dans l’Arctique

Avec l’aide de PEW Environment Group, une association environnementaliste spécialiste des océans, un groupe de biologistes et océanographes a demandé à la communauté internationale d’interdire la pêche dans l’océan Arctique, tant que la recherche et un encadrement réglementaire n’assureront pas son développement durable.

Dans une lettre ouverte, ils appellent à une étude des conséquences de la pêche sur les « composants de son écosystème » (phoques, baleines et ours polaires) et donc « sur les populations humaines de la région, dont la subsistance et le mode de vie dépendent de ces ressources ». Selon eux, « la communauté scientifique ne dispose pas actuellement de suffisamment de données biologiques pour connaître la présence, l’abondance, la structure, les mouvements et la santé des stocks de poissons et le rôle qu’ils jouent dans l’écosystème ».

Un argument réfuté par d’autres spécialistes qui constatent une hausse des stocks de poissons


Un argument réfuté par d'autres spécialistes. Notamment les experts du Programme de surveillance de la biodiversité circumpolaire (CAFF). À l’occasion de ce colloque, ils viennent de rendre une sorte d’état des lieux, au Conseil de l’Arctique, qui rassemble notamment les pays riverains (Norvège, Danemark, Russie, Canada, États-Unis, Finlande, Islande, Suède).

Selon ces biologistes, la population de mammifères et de poissons a augmenté dans l’Arctique, tandis que celle des oiseaux a diminué, entre 1970 et 2007. Un constat que ces chercheurs attribuent prudemment à l’effet du changement climatique – la surface de la banquise a diminué de 16,5 millions de kilomètres carrés en mars 1979 à 15,2 millions de kilomètres carrés en mars 2012. (Pour plus d'informations : CAFF Assessment Series No. 7 - April 2012: The Arctic Species Trend Index. Tracking trends in Arctic marine populations. Accès à toutes les publications scientifiques en ligne, cliquer: CAFF)

L’augmentation du trafic global dans l’Océan Arctique est déjà une réalité...

Géographiquement, le trafic dans l'Océan Arctique se développe plus vite dans certaines régions que d’autres. Par exemple en mer de Barents, en mer de Kara ou autour de Groenland. L’un des segments de la navigation où le trafic augmente plus vite, c’est la pêche. Les pêcheurs essaient de diversifier leurs zones de captures. D’autre part, ils suivent les bancs de poissons qui ont tendance à migrer vers le nord avec le réchauffement climatique.... Trafic du tourisme autour du Groenland et du Svalbard… Cargos qui desservent des zones d’exploitation de ressources naturelles…. (Le Marin du 27 avril 2012 d’après Frédéric Lasserre, géographe à l’Université Laval à Québec)


De l’exploitation pétrolière à la propagande environnementale : Un trésor de guerre de plus de 5 milliards de dollars….

Qui est donc ce « Gourou » dont les médias du monde entier reprennent mot à mot les paroles déversées sur le Web ?

Qui se cache derrière cette voix de la pêche dans le monde alors que les scientifiques réunis au Canada n’ont même pas débattu sur les voies à suivre dans la sauvegarde de l’Océan Arctique ?

Pew Environnement group n’est pas un « organisme environnemental » ordinaire comme le sous-entendraient les journalistes qui retranscrivent à la lettre près le communiqué de presse envoyé depuis les USA. C’est d’abord une richissime organisation étatsunienne « The Pew Charitable Trusts », fondation créée en 1948 sur les ressources en pétrodollars de la compagnie Sun Oil, propriété de la famille Pew. Au tournant du millénaire, cette fondation est devenue une organisation à but non lucratif, une ONG avec plus de 5 milliards de dollars à son actif…

Assis sur ce trésor de guerre, Pew charitable trusts a pris fait et cause contre la pêche depuis le début des années 2000. Lancer des campagnes internationales... Financer des chercheurs et leurs laboratoires ainsi que des ONG satellites partout dans le monde :
  • Ocean 2012 (ONG créée dans le cadre de la réforme de la Politique Commune de la Pêche)
  • Bloom (ONG française contre la pêche dans les grands fonds)

Pew Environment Group attaque de front la pêche, mais Pew Charitable Trusts reste plutôt conciliant face aux projets pétroliers en Alaska et à l’exploitation des sables bitumeux au Canada !


Interdire la pêche, c’est éliminer les sentinelles des écosystèmes côtiers et marins !

Comment boucler le bec à ces communautés arctiques opposées au développement pétrolier et gazier et qui presque entièrement dépendent de la pêche et de la transformation du poisson ?

Une bonne campagne pour un moratoire de la pêche dans l'océan Arctique !

La Lloyd's de Londres, l'une des plus anciennes compagnies d'assurance au monde, vient de publier une étude sur les potentialités et les risques d'un développement économique en Arctique : Arctic opening : Opportunity and Risk in the High North. Le rapport pointe l’opposition des communautés de pêcheurs au développement pétrolier et minier…

La véritable richesse des communautés arctiques, c'est le poisson...

« Pendant ce temps, les différentes communautés de l'Arctique sont presque entièrement dépendantes de la pêche et la transformation du poisson pour leur survie économique.

Les communautés de pêcheurs sont très sensibles à la pollution marine, elles sont souvent politiquement puissantes en proportion de leur taille, et leurs intérêts peuvent parfois être en contradiction avec d'autres activités économiques, y compris le développement pétrolier et gazier. Par exemple, en Norvège de nombreux pêcheurs s'opposent à l'ouverture de la zone autour des Lofoten, et des îles Senja Vesteraalen pour l'exploration pétrolière compte tenu de la perturbation probable sur les habitats de frai (de cabillaud ndlr) et les risques de déversements.

Dans plusieurs zones, l'activité de pêche a connu un grand essor ces dernières années. Dans l'Arctique canadien, il y a eu 221 passages de navires de pêche en 2010, contre 30 en 2005. La pêche est de loin la composante la plus importante de tous les voyages de navires dans l'Arctique canadien. Les captures de crevettes du Groenland ont augmenté au cours de la dernière décennie.... »

On peut ajouter que les quotas de pêche en cabillaud et églefin n'ont jamais été aussi importants en mer de Barents.... Cependant, des spécialistes prévoient une diminution des stocks de cabillaud arctique dans les années à venir. En cause... La poursuite du réchauffement climatique....

La bonne parole des eurodéputés

Dans une résolution adoptée le 16 février 2012, les eurodéputés insistent sur le fait « que la réforme de la PCP doit remettre l'accent sur le rôle de gardien et de gestionnaire des ressources marines que joue le secteur (de la pêche), en vue de créer une économie plus efficace, plus écologique et plus compétitive. » (Le Parlement européen a adopté une résolution sur la contribution de la politique commune de la pêche à la production de biens publics.)

D’autre part, les parlementaires européens ont déclaré que le poisson était un bien commun. (Déclaration du Parlement européen du 18 avril 2012 sur le poisson en tant que bien commun)

Conclusion : Les pêcheurs sont les gestionnaires des ressources marines en vue de créer une économie plus efficace, plus écologique et plus compétitive. Ils jouent le rôle de gardiens sur le poisson en tant que bien commun.

Philippe Favrelière (Texte modifié le 29 avril 2012)

Lire le dossier : Blue Charity Business

Autres articles :

Pour aller plus loin....

Le 12 Juillet 2014

Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global


Rapport d'information de M. André GATTOLIN, fait au nom de la commission des affaires européennes n°684 (2013-2014) - 2 juillet 2014

Source : Sénat

Un accès aux ressources naturelles facilité
L’exploitation des minerais en Arctique : la nouvelle ruée vers l’or
La fièvre des hydrocarbures et le cauchemar d’une marée noire en milieu polaire
La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement


Les dernières années ont montré un fol emballement autour de l'océan Arctique et sa région en raison des effets du réchauffement climatique sur la fonte de la banquise. Les spéculations sur les richesses supposées de son sous-sol en ont fait un nouvel eldorado. Les fantasmes de nouvelles routes commerciales mondiales autour du Pôle Nord agitent les puissances exportatrices et les pays qui souhaiteraient exploiter ces routes, la Russie et le Canada. Enfin, la fonte de la banquise permettrait, dit-on, de pêcher toujours plus de poissons !

Derrière cette agitation, se cache une réalité plus sévère : l'Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, ce qui entraine un changement profond et peut-être irrémédiable de la vie dans la région. C'est le cas pour ses habitants et aussi pour un environnement qui reste fragile.

Cela n'a pas empêché plusieurs États d'avoir élaboré une stratégie ou une politique visant à leur permettre d'agir et d'être présents dans cette région du monde en pleine mutation. Les États côtiers de l'Arctique, certes, mais aussi des pays européens ou encore des pays asiatiques, grands exportateurs et armateurs.

Dans ce contexte, que peuvent faire l'Union européenne et la France ? Le Parlement européen a adopté une résolution le 12 mars 2014 et le Conseil des conclusions le 12 mai. Pour sa part, la France, en plus du « chantier arctique », lancé par le monde de la recherche, est en train d'élaborer une Feuille de route nationale pour l'Arctique qui guidera son action dans la région pour les années qui viennent. Le rapport présente et analyse l'ensemble de ces aspects, afin de permettre une meilleure compréhension des enjeux et des évolutions de l'Arctique.

Cliquer Ici pour accéder au sommaire du rapport et cliquer pour accéder directement à la partie consacrée à la pêche dans l'Océan Arctique : "La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement"

Cliquer Ici pour télécharger le rapport d'information du Sénat : "Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global"

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31 mai 2012. Après les armements norvégiens, la Compagnie des Pêches de Saint-Malo est écolabellisée "Pêche durable" pour ses pêcheries arctiques de cabillaud et d'églefin....

La Compagnie des pêches de Saint-Malo certifiée pour sa grande pêche (Ouest France)

Pascal Verdière, le capitaine de la Grande Hermine, certifié pour sa pêche de cabillaud et d'églefin.

Au terme de 20 mois d'évaluation, la Compagnie des pêches de Saint-Malo a reçu aujourd'hui une certification MSC pour sa pêche de cabillaud et d’églefin en Arctique nord-est à bord de la Grande Hermine, l'un de ses deux navires hauturiers.

C'est la 5ème pêcherie française à obtenir ce label international qui reconnaît les bonnes pratiques en matière de pêche durable. Il en existe 150 dans le monde.

«Cette certification permet d'assurer notre avenir, se réjouit Patrick Soisson, le président de la Compagnie des pêches. Elle va nous permettre de conforter la commercialisation de nos produits sur le marché français et international.»

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Mai 2012. Les Géants du pétrole polluent l’Arctique

Chaque année, les compagnies russes et internationales rejettent entre 300.000 et 500.000 tonnes de pétrole en Arctique. En deux ans, cela représente les déversements de "Deepwater Horizon" dans le golfe du Mexique en 2010… Source : Oliegiganter bag forureningskatastrofe i Arktis

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Alaska : Les pêcheurs s'opposent à l'ouverture d'une mine !


Les pêcheurs de la baie de Bristol ne veulent pas de Pebble Mine !


Une enquête réalisée auprès des pêcheurs de la baie de Bristol en Alaska révèle qu’une écrasante majorité (85%) est opposée à Pebble Mine. Par ailleurs, les pêcheurs pensent qu’il serait primordial de protéger les bassins versants de la baie de Bristol pour les générations futures.

« Les pêcheurs d'Alaska ne veulent tout simplement pas de Pebble Mine. Ils croient fermement que nous devons protéger la baie de Bristol et ses stocks importants de poissons sauvages », a déclaré Bob Waldrop, directeur de Bristol Bay Regional Seafood Development. « Le projet Pebble menacerait des milliers d'emplois bien rémunérés, qui sont essentiels à l'économie régionale. »

Le sondage indique également que 77% des personnes ne croient pas que la mine de Pebble et la pêche peuvent co-exister en bonne entente.
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La baie de Bristol représente près de la moitié des prises mondiales de saumon sockeye… L’association régionale de développement de la pêche en baie de Bristol regroupe près de 2000 petits patrons de pêche et leurs 5.000 matelots. FIS : Fishers firmly oppose pebble mine proposal
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Le 27 juin 2012
Une mission de la Nasa a permis de découvrir une quantité énorme de phytoplancton, une algue vitale pour la chaîne alimentaire des océans, là où les scientifiques s'y attendaient le moins: sous les glaces de l'Arctique, révèle une étude publiée jeudi dans la revue Science.
Cette recherche s'est fondée sur des données recueillies à la fois par satellite et des relevés sur le terrain afin d'analyser cette source essentielle de nourriture pour de nombreuses créatures marines.
La Nasa a envoyé une équipe de chercheurs prélever des échantillons des glaces recouvrant la mer des Tchouktches, qui borde la pointe nord-ouest du continent américain (Alaska).
Ils ont ainsi découvert que les quantités de phytoplancton y étaient "extrêmement élevées, environ quatre fois plus grandes que dans les eaux ouvertes". Il s'agit d'une "floraison massive sous la glace" qui semble s'étendre sur 100 kilomètres, selon l'étude.
Le phytoplancton apparaît en quantité plus rare et davantage en profondeur dans les eaux ouvertes, selon les dernières données de cette mission de la Nasa connue sous le nom d'Icescape. "En comparaison, le phytoplancton des eaux ouvertes était en quantité nettement plus faible que sous la glace, et meilleur à des profondeurs de 20 à 50 mètres en raison d'une réduction des nutriments à la surface", précise l'étude.
Cette recherche laisse penser que l'océan Arctique est plus productif que ce que l'on croyait, même si d'autres analyses seront nécessaires pour déterminer de quelle manière ce phytoplancton des glaces affecte les écosystèmes locaux.
Organisme microscopique à la base de la chaîne alimentaire des océans et fondamental pour les cycles reproductifs des poissons, oiseaux d'eau et ours polaires, le phytoplancton est aussi essentiel dans le processus de photosynthèse.
Depuis 1950, sa quantité a cependant chuté de 40%, notamment en raison de l'impact grandissant du changement climatique, selon une étude de 2010 parue dans la revue Nature
====== 28 juin 2012 ======
Au Groënland, les baleines sont appréciées des touristes !!!
Une photo de baleine avec son baleineau pour fixer cet instant magique de liberté… Puis, les touristes passent à l'acte : dégustation en plat principal…
Le Danemark devrait prochainement demander à la Commission Baleinière Internationale (CBI) d'augmenter les quotas de la pêche à la baleine
Une enquête révèle que la chair de baleine serait essentiellement consommée par des touristes venus de loin déguster ce plat.
Menée par la Whale and Dolphin Conservation Society (WDCS), l’un des principaux organismes caritatifs mondiaux dédiés à la conservation et au bien-être de tous les cétacés, elle souligne que la viande de baleine est plus servie aux touristes qu’aux locaux. En se rendant dans plusieurs restaurants et hôtels pour touristes du Groenland, mais aussi dans des supermarchés, ses auteurs ont rapidement et facilement eu accès à des portions de baleines et même de rorquals.
Ainsi, 24 des 31 restaurants visités servaient à la demande du client, le plus souvent de passage, de la viande de baleine boréale ou de petit rorqual. Un constat inquiétant qui a tout de suite alarmé les ONG.....
Photo : Wikipedia
====== 4 juillet 2012 ======
Chasseurs de baleine, pêcheurs ?
Toujours pas de sanctuaire pour les baleines
Les pays pratiquant la chasse à la baleine ont gagné une nouvelle manche. Lundi 2 juillet, la commission baleinière internationale (CBI), réunie pour son assemblée annuelle jusqu'à vendredi à Panama, a rejeté la création d'un sanctuaire dans l'Atlantique Sud pour protéger les cétacés, notamment la baleine bleue, la baleine à bosse, la baleine franche australe et le rorqual commun. Au total, 38 de ses membres ont voté en faveur de la proposition et 21 s'y sont opposés. Or, pour être approuvé, le texte aurait dû recueillir au moins 75 % de voix favorables.
"Le but de cette motion était de renforcer davantage la protection des baleines : en cas de levée du moratoire, il existerait ainsi toujours des portions d'océans fermées à la chasse commerciale, explique Jean-Benoît Charrassin, maître de conférence au Muséum national d'histoire naturelle et membre du comité scientifique de la CBI. Mais cette proposition de sanctuaire était surtout politique, dans la lutte qui oppose les pays chasseurs aux Etats protecteurs."
Si un moratoire international interdit la chasse commerciale des baleines depuis 1986, et deux sanctuaires les protègent dans l'océan Indien (depuis 1979) et dans l'océan Austral (1994), certains Etats continuent néanmoins de capturer ces mammifères :
  • Le Japon, le premier d'entre eux, dispose ainsi d'une dérogation pour "prélever" des spécimens (entre 400 et 1 000 selon les années) au nom d'une pêche scientifique qui masque en réalité des activités commerciales.
  • La Norvège et l'Islande, qui ont posé une objection au moratoire, poursuivent, eux, une chasse commerciale (700 baleines pêchées, selon les derniers chiffres de 2010-2011 de la CBI).
  • Enfin, une poignée de pays, le Danemark au Groenland, les Etats-Unis en Alaska, la Russie et Saint Vincent et Grenadines (dans les Caraïbes), jouissent de dérogations pour mener une pêche de subsistance (soit 400 captures en 2010-2011). Mardi, la CBI a prolongé pour six ans les droits de chasse accordés aux peuples indigènes de ces trois derniers pays, par 48 voix contre 10….
(...)
La pêche à la baleine pourrait-elle décroître à l'avenir ? Le rapport de force au sein de la CBI, aujourd'hui au statut quo, pourrait évoluer en faveur des pays protecteurs en cas de fort développement de l'activité touristique liée aux cétacés. Le whale-watching (observation des baleines) intéresse en effet de plus en plus de pays côtiers pour attirer les touristes, notamment en Amérique du Sud.
Selon une étude présentée lors de la réunion de la CBI de 2010, cette activité pourrait potentiellement rapporter 3 milliards de dollars américains par an et créer 24 000 emplois dans le monde, soit des gains en mesure de contrebalancer les 2,1 milliards de dollars de recettes générées chaque année par le commerce de la viande de baleine. Source : Le Monde
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Ce vendredi 13 (juillet 2012) n'est pas un jour de chance pour Maria Damanaki
Source : Le Marin / n°3390 du 13 juillet 2012 en kiosque ou en ligne dans le Kiosk
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Chalutage en eaux profondes. Un projet européen d'interdiction bloqué in extremis
C'est à la dernière minute, ce jeudi que Michel Barnier a bloqué un projet de la Commission européenne de suppression progressive du chalutage en eaux profondes. Une pratique commune dans certains ports bretons. Selon les scientifiques et les défenseurs de l'environnement, les eaux profondes sont une des zones les plus riches de la Terre en termes de biodiversité.
Un projet de la Commission européenne de suppression progressive du chalutage en eaux profondes a été bloqué jeudi à la dernière minute sur pression du commissaire français chargé du Marché intérieur, Michel Barnier.
La proposition préparée par la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, devait être présentée ce vendredi. Elle prévoyait une suppression progressive, en deux ans, du chalutage profond dans le cadre d'un projet de réglementation de la gestion de la pêche profonde dans l'Atlantique Nord-Est.
Il s'agissait d'interdire les engins peu sélectifs comme les chaluts et les filets maillants de fond, qui engendrent quelque 20 à 40% de prises accessoires....
Emplois en France
Si les raisons de l'opposition de Michel Barnier ne sont pas connues précisèment, l'AFP relève néanmoins qu'une dizaine de bateaux et environ 500 emplois directs seraient concernés en France, principalement à Lorient (Morbihan), ainsi qu'à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Concarneau (Finistère) et Le Guilvinec (Finistère).
Selon l'ONG Bloom, "la France s'est opposée (…) à une proposition de règlement réformant la gestion des pêches profondes en Europe", et cela pour "[protéger] une dizaine de navires industriels contre l'intérêt général".
"La majorité des captures profondes françaises est réalisée par la flotte du groupe Intermarché, basée à Lorient", rapporte l'ONG spécialisée dans la conservation marine, précisant qu'"Il s'agit pour la France d'une activité résiduelle dont l'impact écologique est disproportionné par rapport à son importance socio-économique".
Les pêches profondes réalisées à l'aide de chaluts entrant en contact avec le fond sont très consommatrices de gasoil, déficitaires et subventionnées par les contribuables, indique Bloom ajoutant qu'il s'agit d'"une aberration écologique, économique et sociale qui impactent lourdement les écosystèmes marins ainsi que les finances publiques".... (Sources : AFP / Le Télégramme / Actu-Environnement)
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Le 14 août 2012
The Arctic Imperative Summit Sommet sur l’Arctique
Anchorage - Girdwood / Alaska
24 au 27 août 2012
La ruée vers l’Arctique
Avec la fonte des glaces, d’immenses territoires se découvrent…
Saisissez votre chance en participant à ce sommet en Alaska qui sans aucun doute vous ouvrira les portes de l’Arctique…
Les clés sont Ici
Joignez-vous aux plus prestigieuses sociétés de ce monde, les parrains de ce nouvel eldorado....
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Le 5 décembre 2012 Cabillaud, poisson en voie d’extinction !
« Longtemps poisson le plus consommé en Europe, le cabillaud est aujourd'hui menacé de disparition. »
En 2013, Norvège et Russie vont se partager un million de tonnes de cabillaud en Mer de Barents. Un record pour ces deux pays !
Mais, Arte dit : Cabillaud, un poisson en perdition  
Les Vikings sont les premiers à avoir pêché intensivement le cabillaud jusqu'à Terre-Neuve. Puis les Basques ont appris à le sécher et à le saler - inventant ainsi la morue. Pendant deux siècles, le cabillaud a représenté 60 % de la consommation totale de poisson en Europe. Aujourd'hui, il est menacé de disparition à cause de la surpêche. Enquête dans la Baltique, en Norvège, en Islande et à Terre-Neuve, ainsi qu'à bord de caboteurs et de chalutiers, dont certains sont de véritables usines flottantes.
Un film de Folke Rydén et Ryszard Solarz
Avec le soutien de Baltic Sea 2020
(Pologne, Etats-Unis, Canada, 2010, 43mn) 
ZDF
Date de première diffusion : Mar., 27 nov. 2012, 17h47
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Le 13 mars 2013     Cabillaud : Beaucoup d'espoir en Norvège... Beaucoup d'inquiétudes à Boulogne...    
Le cabillaud abonde en Mer de Barents pour atteindre des quotas historiques. En Manche et en Mer du Nord, l'état des stocks pour les années à venir est préoccupant selon les chercheurs de l'Ifremer...     1 million de tonnes de cabillaud en mer de Barents
Dans l’Arctique russo-norvégien, en raison du réchauffement climatique et d’une stricte gestion halieutique, le poisson est abondant au point que les quotas de pêche (1 million de tonnes partagé entre la Norvège et la Russie en 2013) n’ont jamais été aussi élevés depuis quarante ans...
« Les scientifiques estiment à 3,5 millions de tonnes (1 milliard de poissons) la population de cabillauds dans la mer de Barents aux eaux claires et froides, le plus important stock au monde, dans lequel nous capturons 90% de notre cabillaud. Mais ici, le long de la côte nord de la Norvège, nous débarquons 6% du total de nos captures. Si le cabillaud de la mer du Nord, géré par l’Union européenne, a dramatiquement chuté, celui de la mer de Barents a crû au point que les quotas de pêche (1 million de tonnes partagé entre la Norvège et la Russie en 2013) n’ont jamais été aussi élevés depuis quarante ans », explique Rolf Nilsen, la trentaine, responsable de l’exportation au centre de débarquement du poisson Lorentzen, sur l’île de Sommaroy (île de l’été), à une heure de route de « la capitale de l’Arctique », Tromso. D’après La Croix : En Norvège, les pêcheurs n’ont jamais été aussi chanceux
A ce jour, la Norvège dispose de la plus grande population de cabillauds au monde dans la mer de Barents. Mieux encore : cette population de cabillauds est la seule au monde à avoir progressé ces dernières années ! Il s’agit d’un impressionnant renversement de tendance par rapport à la situation qu’a connu le pays dans les années 80 / 90, époque à laquelle une forte diminution de la population de cabillauds avait été constatée. Aujourd’hui, la Norvège a d’ailleurs été distinguée par le WWF (World Wildlife Fund) qui a cité en exemple ses pratiques en matière de pêche durable !
La Norvège partage le stock de cabillaud de la Mer de Barents avec la Russie. Ensemble, les deux pays disposaient d’un quota de 520 000 tonnes dans la Mer de Barents en 2009, dont 222 100 tonnes pour la Norvège. En 2013, ce quota a été fixé à 1 million de tonnes, soit une augmentation de 249.000 tonnes par rapport à 2012. La Norvège se réserve 418.740 tonnes (auxquelles s’ajoutent 21.000 tonnes dans les eaux territoriales norvégiennes et 7.000 tonnes au titre de la recherche), la Russie dans la même proportion. Reste un reliquat pour des pays tiers...  D’après Historically high cod quota in the Norwegian–Russian Fisheries Agreement for 2013
Le réchauffement climatique, une nouvelle chance pour la pêche arctique
En Arctique, la pêche est une activité fondamentale pour l’homme. Dans les eaux froides, la production primaire (plancton) est limitée, la vitesse de croissance des poissons est faible, et leur taux de renouvellement long. «Le réchauffement climatique devrait inverser ces caractéristiques et augmenter la productivité, explique Benjamin Planque, écologue à l’Institut de recherche marine à Tromso. Jusqu’à un certain seuil, car ensuite interagissent de nombreux facteurs qui empêchent de faire de la prévision», poursuit-il.
L’arrivée progressive d’eaux chaudes de l’Atlantique a commencé à changer la donne. Globalement, les principales espèces (morue franche, hareng, maquereau, églefin, sébaste, flétan) montent vers le nord. Mais on observe certaines anomalies, comme par exemple un déplacement des maquereaux des côtes norvégiennes vers l’Islande. Actuellement, beaucoup de recherches portent sur le devenir du plancton et d’un poisson-fourrrage crucial dans l’écosystème marin, la morue arctique. Dans les îles Lofoten, au large desquelles se reproduit la morue, un mouvement populaire s’oppose à l’exploitation pétrolière. Les Norvégiens arriveront-ils à un consensus ? D’après La Croix : L’Arctique, de nouvelles chances, de nouveaux risques
Boulogne. Beaucoup d'inquiétudes autour des stocks de cabillaud et de merlan
Pendant un mois, 25 membres d'équipage et 22 scientifiques de la Thalassa (navire de recherche d'Ifremer) ont examiné la ressource en Manche et Mer du Nord. Le nombre de jeunes poissons en mer diminue. C'est en tout cas ce que tendent à démontrer les résultats de la campagne IBTS 2013 en Manche et en Mer du Nord.
Les conclusions présentées mi février 2013 ne sont « pas définitives », dixit Yves Vérin, ingénieur d'études à l'IFREMER de Boulogne. « D'autres bateaux sont encore en mer et l'opération n'est pas totalement terminée », explique le chef de mission de la campagne. Il n'en reste pas moins que les premiers résultats démontrent un recrutement « pas très bon » pour le cabillaud, « médiocre » pour le merlan, et « très faible » pour l'églefin, selon Yves Vérin.
Autrement dit, l'état des stocks pour les années à venir est préoccupant. « La situation n'est pas brillante, mais pas désespérée non plus », estime le chef de mission. Pourtant, les pêcheurs boulonnais sont inquiets. « Pour une fois, on constate la même chose que les scientifiques : une raréfaction de la ressource en mer », regrette Olivier Leprêtre. Le président du comité régional des pêches a demandé à connaître l'état du stock de rouget-barbet, une espèce dont le stock aurait diminué de 70% l'année dernière, « à cause de la surpêche des senneurs hollandais ».
Quel avenir ?
Les marins-pêcheurs souhaiteraient davantage de concertation avec les scientifiques. Gérard Montassine, membre du comité régional des pêches explique : « En tant que professionnels de la mer, nous sommes sur le terrain toute l'année, au plus proche des réalités, contrairement aux scientifiques qui n'organisent des campagnes que 2 fois par an. Nous constatons aussi des choses que nous pourrions faire remonter ».
En attendant, ce sont les constatations scientifiques de " La Thalassa " et des autres navires de la campagne qui serviront aux groupes de travail. Le premier se réunira en mars pour discuter du hareng, une espèce « dont le recrutement est un peu meilleur » selon Yves Vérin. Les conclusions seront ensuite transmises à Bruxelles, pour permettre de définir les quotas de pêche en fin d'année. D'ici là, les pêcheurs continueront de pêcher ce qu'ils peuvent, et les scientifiques repartiront en mer pour une seconde campagne, au mois d'août. D'après : La Semaine dans le Boulonnais 
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Pew drops anchor in Europe Worldfishing & Aquaculture - 21 mars 2013
Menakhem Ben-Yami
The American NGO Pew Charitable Trusts is spending millions of dollars financing NGOs that deal with marine conservation by coming into public and legal conflicts with the American fishing industry and management, reports Menakhem Ben-Yami.
‘The Pew’ originates from donations by the Pew family, an oil industry tycoon. Many American fishermen have been vocal in their suspicions about ideas and actions coming from that direction, claiming first that it's focusing on fisheries to avert public and political attention from industrial pollution, extraction of oil and minerals from the ocean and associated deterioration and destruction of coastal habitats; secondly that all the Pew and other NGOs conservationist crusades promote privatisation of fishery resources, through ‘catch shares’ or tradable quotas (ITQ, IFQ), relocating fishing rights from small-scale fishermen and their businesses to large owners and corporate interests.
More recently, it seems, the Pew and the NGOs it finances have discovered Europe. According to "BLUE CHARITY BUSINESS”, a report published by the French NGO Collectif Peche and Development (CPD), environmental NGOs, which are currently lobbying in Brussels in the current discussion about the reform of European Common Fisheries Policy, are among those who receive "millions of pounds donated via charitable trusts, funded by huge corporations that might just have a vested interest in swaying public opinion away from fishermen"
Conflict of interest
According to anthropologist Dr Mac Chapin, director, Center for the Support of Native Lands, who has worked with indigenous peoples of the South for over 40 years, corporate and government money ow into three big international organisations that dominate the world’s conservation agenda, their programs have been marked by growing conicts of interest with indigenous peoples. Dr Chapin believes that the involvement of corporate and multilateral donors limits the ability of small, independent NGOs' and local organisations to support indigenous peoples versus governmental and corporate infringements into their traditional territories. He also argues that these problems are not merely economic, for senior officials in many of the large NGOs now view indigenous peoples as ‘obstacles to effective conservation’.
According to CPD secretary Alain le Sann, such environmentalist, sometimes violent, pressure as in the global South is taking now place in Europe. It is aimed initially at weakening of the hold of fishermen on marine space, then to reallocate it away of them to other interests, such as ‘impatient’ conservationists and corporate interests controlling mineral extraction, energy, tourism, aquaculture, etc. To impose their wishes, the conservationists, who serve those interests, play on the sensitivity of public opinion to alarmist and catastrophist propaganda creating and directing public wrath to coastal fishermen.
Recently, the Pew Foundation has joined the Adessium Foundation, Sommerville College, and Oceans 5 (a coalition of charitable foundations including OAK, WAITT, Marisla, Moore, Planet Heritage) to form the Global Ocean Commission, a private interest coalition aimed at regulating oceans. It has a strong presence in Europe and France through its own NGO (Pew Environmental Group), other NGOs that it has created, and NGO coalitions it has initiated and is steering.
The push came with establishment of the Pew Ocean Commission in the USA some 10 years ago. The Ocean Commission, initially private, was later taken up by the US government and always piloted by high profile individuals (Leon Paneta who later became Director of the CIA under Obama-1 and Defense Secretary General under Obama-2), or linked to Pew during their career (e.g. Jane Lubchenco the now resigning head of NOAA).
For example, in a recent WWF study, funded by the Moore, the Walton Family (Walmart), and Packard foundations, the authors argue, quite contrary to the feelings of the people concerned, that well designed marine protected areas closed to fishing (MPAs) help to fight poverty. It seems to be Pew's strategy to ‘help’ governments with MPAs. In the case of France, its promotion of the "Grenelle de la Mer" approach regarding MPAs. For its project in the French outermost waters, Pew has recruited a French specialist, Jean-Paul Michel. Evidently, some Europeans think that those NGOs are acting for American maritime interests.
Global Ocean Commission
The private project Global Ocean Commission (GOC) officially launched last February says that one of the main threats to oceans is overfishing, which exacerbates climate (yes!), implying that offshore oil and gas production, marine mineral extraction, and offshore wind farms are considered by GOC sustainable uses. Oceans without fishermen? – asks Alain le Sann.
The French Le Monde and British The Guardian appeared concurrently with the formal launch of GOC, apparently as the result of efforts by Communications Inc., a firm specialising in communication programs for marine conservation in Europe, with Pew its regular customer that in 2010 paid it US$1.14m. Its clients include at least eight major, some with worldwide presence, conservation organisations.
The Guardian on 9 February wrote: “David Miliband to head global fight to prevent eco-disaster in oceans". Callum Roberts, who also in The Guardian(10 February) promotes GOC by writing: “The high seas are too precious to be left to plunderers and polluters”. Le Mondeon 11 Feb wrote: “The UN focuses on the protection of the High Seas, the last Wild West”.
A question should be asked as to what GOC wants the EU to do, if anything, about the chemical industries, refineries, oil-powered power plants, and other heavy industries, as well as ships and urban areas that discharge pollution and litter into sea and rivers, as well as such upstream polluting activities as logging and pulp industries? How about oil spill prevention from oil rigs, and strict observation of double-bottom construction of all tanker ships? Or, for example, marine areas closed to tanker shipping? Will GOC take specific action to save "the Last Wild West" from all those and thus "prevent eco-disasters in oceans"? Or will they take the easy road and keep using fishermen as a scapegoat ?   Source : Worldfishing & Aquaculture
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Le 12 Juillet 2014
Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global
Rapport d'information de M. André GATTOLIN, fait au nom de la commission des affaires européennes n°684 (2013-2014) - 2 juillet 2014 Source : Sénat
Un accès aux ressources naturelles facilité
L’exploitation des minerais en Arctique : la nouvelle ruée vers l’or
La fièvre des hydrocarbures et le cauchemar d’une marée noire en milieu polaire
La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement
Les dernières années ont montré un fol emballement autour de l'océan Arctique et sa région en raison des effets du réchauffement climatique sur la fonte de la banquise. Les spéculations sur les richesses supposées de son sous-sol en ont fait un nouvel eldorado. Les fantasmes de nouvelles routes commerciales mondiales autour du Pôle Nord agitent les puissances exportatrices et les pays qui souhaiteraient exploiter ces routes, la Russie et le Canada. Enfin, la fonte de la banquise permettrait, dit-on, de pêcher toujours plus de poissons !
Derrière cette agitation, se cache une réalité plus sévère : l'Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, ce qui entraine un changement profond et peut-être irrémédiable de la vie dans la région. C'est le cas pour ses habitants et aussi pour un environnement qui reste fragile.
Cela n'a pas empêché plusieurs États d'avoir élaboré une stratégie ou une politique visant à leur permettre d'agir et d'être présents dans cette région du monde en pleine mutation. Les États côtiers de l'Arctique, certes, mais aussi des pays européens ou encore des pays asiatiques, grands exportateurs et armateurs.
Dans ce contexte, que peuvent faire l'Union européenne et la France ? Le Parlement européen a adopté une résolution le 12 mars 2014 et le Conseil des conclusions le 12 mai. Pour sa part, la France, en plus du « chantier arctique », lancé par le monde de la recherche, est en train d'élaborer une Feuille de route nationale pour l'Arctique qui guidera son action dans la région pour les années qui viennent. Le rapport présente et analyse l'ensemble de ces aspects, afin de permettre une meilleure compréhension des enjeux et des évolutions de l'Arctique.
Cliquer Ici pour accéder au sommaire du rapport et cliquer pour accéder directement à la partie consacrée à la pêche dans l'Océan Arctique : "La pêche en Arctique : une ressource à gérer durablement"
Cliquer Ici pour télécharger le rapport d'information du Sénat : "Arctique : Préoccupations européennes pour un enjeu global"
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Arctique : l'Europe doit prendre ses responsabilités
Tiraillée entre des possibilités économiques grandioses et des risques environnementaux démesurés, l'Union européenne doit adopter une position claire sur l'Arctique.
La "légitimité géographique" de l'Union européenne sur l'Arctique ne fait pas de doute, explique le sénateur écologiste André Gattolin (Hauts-de-Seine) lors de la présentation de son rapport "Arctique : préoccupations européennes pour un enjeu global", jeudi 10 juillet. En effet, le Danemark (Groenland), la Finlande et la Suède, membres de l'Union européenne, sont traversés par le cercle polaire (66° nord) et appartiennent ainsi à ce que l'on nomme la "région arctique". C'est aussi le cas de la Norvège et de l'Islande, membres de l'Espace économique européen (EEE).
L'Union européenne doit réparer les erreurs du passé
Dans ses conclusions du 12 mai, le Conseil de l'Union européenne a demandé à la Commission de lui soumettre, avant la fin 2015, "des propositions sur la poursuite du développement d'une politique intégrée et cohérente pour la région arctique" (1), relaye le rapport sénatorial. L'objectif est de passer d'une approche européenne "embryonnaire" à une véritable politique "intégrée", explique André Gattolin.
Mais l'Union doit "réparer les erreurs du passé", avertit le rapport. Le député incite ainsi à "surmonter le traumatisme causé par l'interdiction du commerce des produits du phoque", décidée par l'Union européenne en 2009. En interdisant les produits dérivés du phoque sur son territoire, "pour des raisons éthiques liées au bien-être de l'animal", l'Union "a contribué à considérablement réduire l'activité de la chasse et les ressources des populations autochtones". Or, au Canada, 600.000 personnes (locaux et inuites) dépendent de la chasse au phoque, explique l'étude.
En outre, la résolution du 9 octobre 2008 du Parlement "a considérablement dégradé l'image (…) de l'Union elle-même auprès des Etats et des populations de l'Arctique", ajoute le document sénatorial. Cette résolution visait à sanctuariser l'Arctique, à la manière de l'Antarctique qui a le statut de "réserve naturelle consacrée à la paix et à la science". En effet, "à la différence de l'Antarctique, l'Arctique n'est pas un continent sans habitants, mais un océan entouré de continents et peuplé de quatre millions d'habitants", clarifie le rapport.
Une politique intégrée, mais laquelle ?
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Le 23 septembre 2014
Urgent : Relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique...
La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. 
La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices.
Décryptage de Richard Honvault - Conseiller municipal (UDI/Nouveau Centre) de Boulogne-sur-Mer et Secrétaire national du Nouveau Centre en charge de la pêche, de la mer et de l'économie portuaire
La pêche en eau profonde, un nouvel enjeu géopolitique ?
Source : Huffingtonpost / 23/09/2014
Une vaste opération, à caractère géostratégique, est menée pour confisquer de vastes espaces maritimes et océaniques au bénéfice exclusif des intérêts américains. Cette manipulation est relayée en France et dans le monde par des ONG en relation étroite avec les acteurs américains de cette entreprise.
D'après l'excellente enquête de Yan Giron sur le trust caritatif américain PEW et l'article de Stéphane Foucart paru dans Le Monde Planète le 9/07/2014, se dessine un nouvel eldorado et les prémices d'une guerre économique violente, au détriment des océans, sous bannière écologique. La France, 2ème espace maritime mondial, après les USA, doit-elle laisser faire?
Le 10 décembre 2013, les eurodéputés rejettent l'interdiction de la pêche en eau profonde mettant en échec l'association Bloom un puissant lobby écologique. La méthode de Bloom, dirigé par Claire Nouvian, illustre la stratégie de communication dite "création de certitudes" visant à contredire les rapports scientifiques d'Ifremer, favorables à la pêche en eaux profondes, par des contre rapports légitimant cette interdiction et par une pétition de 300 scientifiques, tous liés au trust caritatif PEW !
1/3 des pétitionnaires sont étudiants ou doctorants d'institutions scientifiques américaines directement financées par PEW et les 2/3 restants sont des bénéficiaires via des réseaux comme Sea Around Us doté à plus de 20 millions de dollars, par PEW.
Au nom de la défense de l'environnement et de la faune maritime, la pêche de grand fond serait interdite dans des Aires Marines Protégées (AMP) ce qui faciliterait de futures extractions minières offshore au profit d'intérêts politico-économiques américains. Les trusts caritatifs comme PEW sont au cœur du lobby des ONG visant à la création des AMP dans le monde.
En 2009, le Royaume-Uni, ciblé par les lobbies écologiques américains, a adopté le "Marine and Coastal Access Act" (loi d'accès maritime et côtier) qui instaure une catégorie spécifique d'AMP, les MCZ (marine conservation zone) ou zones de préservation de la biodiversité des fonds marins. Prévue en 2013, l'officialisation par le gouvernement britannique des 127 MCZ, est différée.
La communauté maritime française craint que ces MCZ ne menace gravement l'activité des flottes de pêche. La sanctuarisation de plus de 50% des zones, interdisant de fait la pêche induit la disparition du droit de pêche, de 5 000 emplois directs et de notre souveraineté maritime. Interrogé sur ce point, par Hervé Morin, (question parlementaire JO du 18/12/2012), le ministre des transports, F Cuvillier s'est voulu rassurant (réponse p7578, JO du 16/07/2013). Depuis lors, aucun point d'étape n'a été communiqué par les services de l'État.
Le PEW Charitable Trusts est intervenu, sur la réforme communautaire de la pêche et son interdiction en grand fond. Ciblant le parlement européen et l'opinion publique de l'UE, PEW est à la base d'un consortium d'ONG, regroupant OAK Fundation, Adessium (Hollandaise), le WWF, Greenpeace et Birdlife international, mobilisant 140 millions de dollars. L'argumentaire scientifique est établi par l'université de Colombie britannique pour un coût de 2à millions de dollars payé entièrement par PEW.
Les cartes établies par "Blue Lobby" pointent la superposition d'enjeux (pêche, défense, commerce, terres rares marines) dans les zones visées, attirant les appétits américains. Des lobbies réclamant la création de ses AMP, financés ou en lien avec les administrations et les compagnies pétrolières américaines, affirment que l'exploitation pétrolière serait un mode durable de financement de la préservation des mers citant les études d'impact financées par ces industriels liés à PEW!
La famille PEW qui a fait fortune dans le pétrole, créé, dans les années 80, son trust caritatif le "PEW Charitable Trusts" avec un capital de 5 milliards de dollars placé sur les marchés financiers internationaux, générant des gains annuels de 300 millions de dollars, défiscalisés (conformément aux lois US) et affectés au programme d'actions du trust. Classé 12ème aux USA, ce trust serait devenu organisateur et financeur du lobby "Océan" d'autres ONG.
Le prisme écologique du PEW Charitable Trusts est lié au recrutement de Joshua Reichert organisateur reconnu des larges campagnes de lobbying environnemental depuis 1991. En 2011, la part « Océan » représentait 50% des activités de puissance (lobby auprès des élus) et 32% du total des activités du trust, soit 100 millions de dollars par an.
Les trusts, tel que PEW, cherchent à investir tous les espaces régaliens nationaux ou internationaux en opacifiant les liens de dépendances publics/privés.
De 2009 à 2013, PEW génère du lobbying afin que les USA ratifient la Convention des Nations Unis sur les droits de la mer. La campagne de PEW ou American Sovereignty Campaign, à destination des représentants du Congrès, défend l'extension et la protection des plateaux continentaux US (faciliter l'exploitation pétrolière), des voies maritimes et des câbles sous-marins mais aussi le survol des espaces maritimes et la lutte contre la piraterie des mers. A ce jour, la Convention n'a pas été ratifiée par le Congrès américain.
Les liens entre PEW et l'administration Obama sont nets ; Léon Panetta, président de la PEW Océans Commission, a pris la direction de la CIA de 2009 à 2011. En 2013, il retourne à la Joint Ocean Commission Initiative JOCI; l'application de l'Act de Conservation sur les pêcheries, confiant les pêcheries aux Etats, implique les ONG (Walton (Walmart), Moore (Intel), Packard, Oak Fondation) dans le financement de la pêche.
Les trusts caritatifs américains interviennent aussi en Asie Pacifique via des AMP de grande ampleur, définies par le programme Global Ocean Legacy de PEW pour limiter l'emprise spatiale des flottilles de pêche chinoises et asiatiques. PEW est en synergie d'objectifs politico-industriels avec des institutions telles que la Banque Mondiale via la Global Ocean Commission et la High Seas Alliance.
La relecture de la filière pêche sous l'angle géopolitique est urgente. La France détentrice de la plus vaste superficie maritime, après les USA, est fondée à mettre en œuvre, une politique courageuse de protection de ses zones maritimes. Le contrôle des AMP, la cohabitation entre l'activité halieutique, son maintien, et l'exploitation pétrolière en mer profonde nécessite de fortes avancées diplomatiques. Les alliés traditionnels de la France comme les USA ont plus intérêt à participer à la préservation des océans, à nos côtés, qu'à servir de cadre à des manigances fumeuses et gravement destructrices....
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Le 7 Juillet 2015 Le Dessous des cartes : L’arctique au cœur des préoccupations géopolitiques
Le Dessous des cartes
Arctique, la fin du sanctuaire
ARTEplus7
Le réchauffement climatique va-t-il placer l’Arctique au centre des préoccupations géopolitiques ? Pétrole, gaz, terres rares : la région attise de nombreuses convoitises. Quelles menaces planent sur le monde polaire ?
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