Actualités de la pêche en France et en Europe 2012 (2)


Actualités de la pêche en France et en Europe

Avril / Mai / Juin 2012

La revue de presse du 3e trimestre 2012 se poursuit Ici

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Le 30 juin 2012

Pêche : Terra Eco donne la parole au
Green People !



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Le 29 juin 2012

Pour lire la suite de l'article aller dans un kioque ou achat en ligne : Le Kiosk

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Le 29 juin 2012 : OCM à la Commission PECH du Parlement européen...

Adoption du rapport sur l'Organisation Commune de Marché (OCM) des produits de la mer et de l'aquaculture

Alain Cadec satisfait... D'autres eurodéputés, très critiques...


Certains eurodéputés très critiques...

Les décisions sur la première mise en marché vont à l'encontre des intérêts des consommateurs européens et des petits pêcheurs....

Le mercredi 20 juin, la Commission de la pêche au Parlement européen a adopté deux rapports de la réforme de la PCP : le rapport de Struan Stevenson sur l’Organisation commune des marchés et celui de Carl Haglund sur les obligations d’information.

Date de capture

Les députés de la Commission de la pêche de tous les groupes politiques parlent souvent de l’importance de la protection spéciale des flottes artisanales, mais en ce qui concerne la mesure qui, en pratique, fournirait un certain avantage à la flotte artisanale, ils ont adopté une solution de compromis lors du vote sur l’Organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture (rapport OCM).

La Commission avait proposé que la « date de capture » figure obligatoirement sur les étiquettes, favorisant ainsi sur le marché des consommateurs les pêcheurs (en général, les petits pêcheurs) qui débarquent leurs poissons le jour même où ils sont pêchés. Mais la Commission de la pêche a accepté que la « date de capture » ne soit indiquée qu’à titre facultatif sur les étiquettes, avançant que rendre la date de capture obligatoire sur les étiquettes « serait discriminant envers les navires qui conservent leurs poissons frais dans de la glace mais qui restent en mer plus longtemps », en général, le secteur de la pêche industrielle.

Ulrike Rodust (S&D) a déclaré que la décision « allait à l’encontre des intérêts des consommateurs européens et de leur droit à la transparence de l’information. »

Éco-label

Le vote a également porté sur la demande des députés faite à la Commission de présenter une proposition législative avant le 1er janvier 2015 sur la création d’un nouveau système d’attribution du label écologique pour les produits de la pêche.

Après le vote, le rapporteur Struan Stevenson, a comparé le vote de la Commission à l’orientation générale adoptée par le Conseil la semaine dernière et s’est dit surpris de constater toutes les similitudes entre les deux positions. « Le Conseil comprend l’intérêt d’adopter un étiquetage écologique européen. Je ne pensais pas que nous obtiendrions un soutien aussi rapide à ce sujet » a-t-il déclaré, en ajoutant que plusieurs problèmes en suspens devaient cependant être résolus avec le Conseil. Pour plus d'informations dans cfp-reformwatch.eu : La Commission de la pêche adopte les rapports sur l’organisation des marchés et les obligations d’information

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Le 28 juin 2012

Cette réclame d'Intermarché fait beaucoup de vagues !!!




Mars 2012. Plainte de l'association Bloom auprès du Jury de Déontologie Publicitaire (JDP)

Le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) a été saisi le 21 mars 2012 d’une plainte émanant de l’Association Bloom, afin qu’il se prononce sur la conformité aux règles déontologiques en vigueur, d’une publicité diffusée en Presse, en faveur du groupement « Les Mousquetaires » par la société ITM Marketing Alimentaire à propos de la flotte de navires de pêche exploitée par la société Scapêche et de son engagement en faveur d’une « pêche responsable ».

Cette publicité se présente sous la forme d’un texte expliquant le choix et les engagements de l’annonceur pour une pêche responsable. Cette annonce est précédée de l’accroche « Quand les Mousquetaires s’engagent pour une pêche responsable, ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau ».

Au bas de la publicité figure l’image d’un bateau de pêche en mer ainsi que 2 logos : celui de l’annonceur « Les Mousquetaires », l’autre, de forme ronde, divisée en deux par une ligne sinusoïdale, la première moitié représente une demi-planète de couleur verte, la seconde, un poisson stylisé dans un fond bleu, sous lequel figure la mention « pêche responsable ». source : JDL

Juin 2012. Le Jury de Déontologie Publicitaire délibère

La plainte est partiellement fondée ;
  • La publicité relative à l’activité de pêche du groupement Les Mousquetaires ne respecte pas la recommandation de l’ARPP sur le développement durable, d’une part, en ce qu’elle peut par son libellé, conduire à penser que celui-ci joue un rôle « déterminant » dans le maintien durable de pêche en France, la préservation et le renouvellement des ressources marines (points 1.1 et 2.2 de la recommandation), d’autre part, en ce que la partie de son auto-label « Pêche responsable » présente une forte ressemblance avec le label du MSC et comporte un risque de confusion quant à la signification de ce logo (point 5.1 de la recommandation) ;
  • Il est demandé au directeur général de l’ARPP de prendre toute mesure pour faire cesser cette publicité et qu’elle ne soit pas renouvelée ;
  • La présente décision sera communiquée à l’association plaignante, aux sociétés ITM Marketing alimentaire, Groupe Express Roularta, le Point Sebdo et Courrier International ;
  • Elle sera diffusée sur le site Internet du JDP.

21 juin 2012. Bloom crie sa victoire dans tous les médias

Bien que la plainte de Bloom soit partiellement fondée, l'association crie sa victoire dans tous les médias...

Communiqué dans Notre Planète, un site "écolo" parmi les plus visités sur le Web :

Intermarché voit sa publicité interdite pour sa pêche soit-disant "responsable"

Le Jury de Déontologie Publicitaire vient de rendre publique sa décision à propos de la plainte déposée par l'Association BLOOM contre Intermarché pour publicité mensongère : la publicité est interdite au motif que son libellé peut "conduire à penser" que le groupement Les Mousquetaires joue un rôle "déterminant" "dans la préservation et le renouvellement des ressources marines . Quant à "l'auto-label", tel que le Jury désigne le logo "pêche responsable" d'Intermarché, il s'est fait épingler pour sa "forte ressemblance avec le label du MSC[1]", mondialement connu et qui certifie, lui, une "pêche durable" et non une pêche "responsable".

Le jury demande de "faire cesser cette publicité et qu'elle ne soit pas renouvelée"

Cette décision, jugée « rassurante » par l'association BLOOM, met un terme à la tentative d'Intermarché de faire croire qu'il existerait une exception française en matière de pêche profonde.

« Alors qu'une littérature scientifique très abondante prouve le caractère non durable des pêches profondes industrielles, les deux ou trois acteurs français de ces pêches destructrices, Intermarché en tête, ont réussi le tour de force depuis le Grenelle de la Mer de verrouiller la possibilité d'un débat objectif sur ces pêches impactant l'environnement autant que les finances publiques[2] » commente Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM.

Etanche à l'accablant cumul d'études scientifiques tirant l'alarme à propos des pêches chalutières en eaux profondes, la flotte d'Intermarché, la Scapêche, fait un lobbying actif au niveau européen pour défendre ses intérêts, clamant haut et fort l'exemplarité de ses pratiques. « Le stratagème d'Intermarché consiste à prendre le contre-pied systématique des griefs qui lui sont attribués en utilisant des ficelles énormes, comme l'affirmation que ses chaluts déployés jusqu'à 1500 mètres de profondeur "exercent une pression sur le fond inférieure à celle d'un marcheur sur une plage"[3]..... Suite....

Un article d'Ouest France relativise....

Pêche. La publicité d'Intermarché remise en question

Le jury de déontologie publicitaire a rendu son avis. Bloom estime avoir gagné, la Scapêche ne considère pas avoir perdu.

Le jury de déontologie publicitaire a conclu le 21 juin que la plainte de l'association écologiste Bloom pour publicité mensongère de la part des Mousquetaires est « partiellement fondée ». Notamment le logo « pêche responsable » jugé « incontestablement » proche de celui du label international MSC. Le risque de confusion pour le consommateur est retenu. « Intermarché se fait épingler », se félicite Bloom. « MSC se serait manifesté depuis longtemps si notre logo lui avait porté préjudice », rétorque-t-on à la Scapêche.

Quant à l'engagement des Mousquetaires pour « une pêche responsable » et « une pêche durable », le jury est plus nuancé. D'un côté, il estime « excessive » la façon de présenter le groupe comme jouant « un rôle déterminant dans le maintien durable de la pêche en France par la préservation et le renouvellement des ressources marines ». De l'autre, le jury estime que le groupement des Mousquetaires « ne se prévaut pas de manière injustifiée ou abusive des termes pêche durable et pêche responsable ». Deux qualifications attribuées à l'armement par le Bureau Veritas....

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Le 26 juin 2012



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Le 25 juin 2012

Gouvernement Ayrault 2.
Frédéric Cuvillier : Economie maritime à la "mer et pêche"

Frédéric Cuvillier devient Ministre délégué chargé des transports, de la Mer et de la Pêche

Mais F. Cuvillier reste toujours sous la tutelle du Ministre de l'Ecologie qui a changé de tête. Nicole Bricq aurait été débarquée sous la pression des pétroliers (forage en Guyane) pour Delphine Batho...

Nouveauté... Un ministre de l'agroalimentaire en la personne de Guillaume Garot, nommé ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, sera placé sous la tutelle de Stéphane Le Foll, qui hérite de la Forêt (en plus de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire)

Une bonne pêche ? (Blog Midi Libre)

Philippe Sans

Frédéric Cuvillier, ministre de la mer et de la pêche…

C’était une promesse de campagne du candidat Hollande : nommer un Ministre délégué à la mer et à la pêche en cas d’accession à la Présidence de la République. Oublié dans la première vague, le poste a été remis à flot dans le mini-remaniement gouvernemental de ce 21 juin 2012. A la grande satisfaction des pêcheurs de notre littoral méditerranéen, et plus particulièrement de notre Golfe du Lion.

Il échoit à Frédéric Cuvillier, 44 ans, déjà en charge des Transports et de l’Economie maritime. Une double casquette qui peut laisser envisager une approche en toute connaissance de l’une des problématiques actuelles du monde de la pêche : le prix du carburant qui a plombé les cales de bien des chalutiers. Reste à voir quelle décision politique sera prise pour éviter toute explosion de prix au-delà du supportable.

Il faut aussi souhaiter une véritable concertation et travail partenarial avec d’autres ministères (Ecologie notamment, Redressement Productif…), afin d’asseoir la pérennité de cette profession si importante pour l’équilibre de nos territoires.

Gouvernement. Quatre nouveaux ministres, Delphine Batho à l’Ecologie (Ouest France)

La composition du deuxième gouvernement Ayrault

La composition du deuxième gouvernement Ayrault a été annoncée jeudi soir. Quatre ministres font leur entrée, dont le député-maire socialiste de Laval, Guillaume Garot.

38 ministres et toujours la parité

19 femmes, 19 hommes. Le gouvernement Ayrault II a été dévoilé jeudi, peu avant 21 h, par le secrétaire général de l’Elysée, Pierre-René Lemas. Il se réunira en conseil des ministres ce vendredi, à 10 h.

Il y a désormais 20 ministres et 18 ministres délégués, contre respectivement 18 et 16 dans l'équipe Ayrault I, qui avait été nommée le 16 mai au lendemain de la prise de fonctions de François Hollande à l'Elysée.

Un sixième ministre de l’Ouest

Proche de Ségolène Royal, Guillaume Garot est le sixième ministre de l’Ouest du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, avec le Premier ministre donc, mais également Jean-Yves Le Drian (Défense), Marylise Lebranchu (Réforme de l’Etat), Bernard Cazeneuve (Affaires Européennes) et Stéphane Le Foll (Agriculture). Tous conservent leur portefeuille initial.

Le député-maire de Laval, nommé ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, sera placé sous la tutelle de l’élu sarthois, qui hérite de la Forêt (en plus de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire).

« C’est un grand honneur, a réagi Guillaume Garot, informé de sa nomination par un coup de fil de François Hollande. Je suis très conscient de la responsabilité qui m’est confiée, j’essaierai d’être à la hauteur. Je connais bien les dossiers de l’agroalimentaire, qui concernent des milliers d’emplois dans notre département de la Mayenne. »

Trois autres nouveaux...

(...)

Batho passe de la Justice à l’Ecologie

Ce remaniement, dont l’annonce a quelque peu tardé, est aussi marqué par des ajustements.

Ainsi, Nicole Bricq, nommée au Commerce extérieur, laisse le portefeuille de l’Ecologie à Delphine Batho, qui était jusqu’ici ministre déléguée à la Justice. Sylvia Pinel garde les mêmes attributions (Artisanat, Commerce, Tourisme) mais devient, elle aussi, ministre de plein exercice.

Des ajustements...

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22 juin 2012

Des récifs artificiels pour le poisson charentais (Sud Ouest)

Ils seront immergés au large de la pointe d'Oléron, à titre expérimental.

Petit poisson deviendra grand. A fortiori s'il trouve un abri où se réfugier. « Quand un poisson se sent en sécurité, il reste. » Foi de marin pêcheur. Commentaire du président du Comité régional des pêches maritimes de Poitou-Charentes, pour être précis. On comprend donc tout l'intérêt que Michel Crochet porte à l'expérimentation de récifs artificiels dans les eaux charentaises-maritimes. À l'initiative du Conseil général de la Charente-Maritime, le Centre régional d'expérimentation et d'application aquacole du Château-d'Oléron travaille depuis deux ans sur le projet d'implanter ces structures modulaires en béton.

Une « enquête patrimoniale » a tout d'abord été réalisée auprès des acteurs de la bande côtière, notamment les pêcheurs professionnels et les pêcheurs de loisirs. Elle a fait émerger un avis favorable au principe, à 87 %. Il s'est agi, dans une deuxième phase, d'identifier quel objectif était souhaité.

« Booster les populations »

« En Méditerranée, par exemple, les récifs sont installés pour réhabiliter des habitats dégradés. Le problème ne se pose pas vraiment en Charente-Maritime, explique le chargé de mission Cédric Hennache. En revanche, il apparaît ici l'envie de tester les récifs dans l'optique de booster les populations halieutiques. » La voie est donc tracée. Et un site a été retenu, en concertation avec le Comité régional des pêches : un carré de 500 mètres de côté délimiterait la concession dans laquelle seraient déposés les récifs, sur un carré de 50 mètres de côté. Le tout est localisé en bordure du plateau de Chardonnière, dans le nord-ouest d'Oléron, à une dizaine de kilomètres de la côte, et sur une profondeur de 30 mètres. Des fonds sableux et nets, proches d'une épave qu'ont colonisée plusieurs espèces de poissons et crustacés.

« Cette proximité est importante pour les professionnels, souligne Michel Crochet, soucieux de conjuguer l'avancée technique et les habitudes des patrons de pêche. Les récifs ne leur poseront pas de contraintes supplémentaires : ils les éviteront en même temps que l'épave. » Le président du Comité régional imagine déjà, dans ce schéma de gestion raisonnée de la mer, « la recrudescence du homard », par exemple, que travaillent quelques bateaux cotinards.

Phase expérimentale

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En France, les premiers récifs ont été immergés dans les années 1990. La très grande majorité des sites sont situés sur la côte méditerranéenne (une vingtaine). Les plus gros projets, au large de Marseille, couvrent plus de 200 hectares. Tandis qu'en Atlantique et Manche, il n'existe que quelques sites, de taille bien plus modeste.

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Le 21 juin 2012

Le "Pavillon France" dans la consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture ?

Consommation des produits de la pêche et de l'aquaculture

Données statistiques 2011

FranceAgriMer 2012

Edition juin 2012

Les données statistiques de FranceAgriMer / direction Marchés, études et prospective / édition 2012 /

Remarque personnelle : Ce rapport répond plus à une attente des transformateurs et distributeurs qu’à celle des pêcheurs français…

Ce rapport analyse la consommation française des produits de la pêche et de l’aquaculture d’une manière globale. Il ne distingue malheureusement pas la consommation des produits issus de la pêche française (futur Pavillon France) des produits étrangers. Sachant que la France importe près de 80% des produits halieutiques (pêche + aquaculture), la consommation globale reste sous l’influence des marchés internationaux… et tout particulièrement sur le marché du frais sous l’influence du saumon et du cabillaud importés en masse… Ce qui explique que les tendances des produits frais issus de la pêche française ne correspondent pas forcément aux résultats globaux.

Ce rapport « Consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture » s’adresse principalement aux acteurs de la distribution. Pour une meilleure information des pêcheurs français (et notamment pour la mise en place de politique commerciale efficace à partir des organisations de pêche de l’hexagone), il serait nécessaire que FranceAgriMer fasse mieux la distinction entre la consommation des poissons « Pavillon France » et la consommation des poissons étrangers…

Ce rapport analyse :

  • Achats des ménages pour leur consommation à domicile en 2011
  • Achats de la restauration hors foyer en 2011
  • Focus par espèce : Bar, baudroie, cabillaud, céphalopodes, crevette, églefin, grenadier, hareng, huître, langoustine, lieu noir, limande, maquereau, merlan, merlu, moule, pangas, perche, saint-jacques, sardine, saumon, sole, surimi, thon, tourteau, truite.

Pour télécharger le document, cliquer FranceAgriMer

Achats des ménages pour leur consommation à domicile

1. Analyse du marché en 2011

En 2011, le contexte économique difficile, et la hausse des prix des produits aquatiques imputable à la demande internationale en forte croissance, ont pesé sur la demande des ménages, qui ont moins acheté de produits de la pêche et de l’aquaculture. Ainsi, après deux années de croissance, les achats de produits aquatiques des ménages français en 2011 reculent de 2,8 % en volume (+ 0,4 % en valeur). Cette baisse affecte toutes les familles de produits, à l’exception des produits traiteurs, dont les achats sont équivalents à ceux de 2010. Les sommes dépensées pour l’ensemble des produits aquatiques, en augmentation depuis plusieurs années, se stabilisent. Ces évolutions masquent néanmoins de grandes disparités entre les différents produits.

Les produits frais

Les achats de produits frais diminuent de 4,8 % en 2011. Cette baisse des volumes est généralisée pour toutes les familles de produits ; elle s’explique surtout par une diminution du nombre de foyers acheteurs. Aussi, alors qu’en 2010, 73,2 % des ménages avait acheté au moins une fois du poisson frais, ils ne sont plus que 71,4 % en 2011. La hausse du prix moyen de 4,2 % ne permet pas de compenser la valeur des achats qui recule de 1,3 %.

Les achats de poisson frais poursuivent leur tendance à la baisse, avec une diminution de 4,7 % en volume, qui touche à la fois les poissons entiers et découpés. Toutes les espèces les plus consommées, à l’exception de la sole, dont les volumes débarqués en halle à marée ont augmenté, enregistrent une hausse du prix moyen d’achat. En conséquence, hormis la sardine qui demeure le poisson frais le moins cher, quasiment toutes les espèces ont subi une baisse des volumes achetés. Celle-ci a été particulièrement marquée pour le pangas (- 29 %), la truite (- 20 %), le bar (- 17 %) et la dorade (- 16 %).

Les achats de crustacés frais sont en recul en 2011 (- 5,8 % en volume). Si toutes les espèces sont touchées par la baisse des volumes, ce sont les langoustines qui ont marqué le repli le plus important (- 14 % en volume et -14 % en valeur), du fait de leur moindre disponibilité sur les étals.

Le marché des coquillages frais est également en repli (- 4,9 % des achats en volume). Les achats de coquille Saint-Jacques reculent de 14 %, alors que le prix moyen reste stable. La consommation d’huître est toujours en baisse en raison du manque de disponibilité, entraînant une hausse du prix moyen (+ 13 %). Seul le bulot enregistre des volumes en hausse.

La consommation de céphalopodes frais des ménages a diminué de 4 %, principalement en raison de la forte baisse des achats de seiche dont le prix a augmenté de 4 %, alors que les volumes de calmar achetés progressent.

Les produits traiteurs réfrigérés

La dynamique de croissance des achats de produits traiteurs réfrigérés ralentit en 2011, mais néanmoins se poursuit, tirée par les achats de surimi, mais également de plats préparés et de poissons panés.

En revanche, les poissons fumés, séchés, salés, à l’exception de la truite, et les crevettes et gambas cuites sont en recul.

Les produits surgelés

La croissance des volumes de produits aquatiques surgelés amorcée en 2010, ne se poursuit pas en 2011. Les pertes affectent toutes les familles de produits, mais les poissons et les coquillages et crustacés sont les plus touchés.

Les poissons surgelés sont fortement pénalisés par les poissons nature, dont le prix moyen augmente (+ 4,3 %), en particulier le saumon et le colin.

Les achats de noix de Saint-Jacques et de crevettes et gambas surgelées sont également en repli. Seuls les achats de poissons panés se distinguent avec des volumes en hausse sur 2011.

La part de marché en volume des magasins hard discount perd 1,2 point et celle des freezer centers 0,7 point au profit des hyper et supermarchés qui gagnent 2 points.

Les conserves

Après trois années de croissance, les achats de conserves reculent de 1,5 % en 2011, avec un prix moyen en hausse de 3,6 %.

Parmi les produits les plus impactés, on retrouve les conserves de thon, notamment en raison d’une météo estivale peu propice à la consommation de salades. Les conserves de sardine, qui enregistrent la plus forte augmentation de prix, subissent également une baisse importante des achats.

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Le 20 juin 2012

Sauvetage en direct. Un ligneur coule dans le raz de Sein

Un ligneur coule dans le raz de Sein, un pêcheur sauvé par son collègue...

Le 18 mai 2012 à 17 heures un ligneur immatriculé à Audierne, Le Brisant, a été déséquilibré par une lame de fond alors qu'il se trouvait dans le raz de Sein. Le bateau s'est subitement retourné. Le patron pêcheur, seul à bord, est tombé à la mer.

Légèrement blessé au visage, il est resté une dizaine de minutes dans l'eau avant d'être récupéré, sain et sauf, par un autre ligneur d'Audierne, en pêche à proximité, l'Altaïr.

Pendant ce temps, l'hélicoptère Dragon 29 avait décollé. Il a pu faire demi-tour. Le canot SNSM a, lui, poursuivi sa route pour tenter de remettre le bateau à flot. Malgré les efforts de l'équipage, Le Brisant a fini par couler, à proximité du phare de la Vieille.

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En vidéo, l’extraordinaire sauvetage du marin pêcheur dans le Raz de Sein (Ouest France)

Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé l'impressionnant naufrage du Brisant, il y a un mois. Il a posté la vidéo sur YouTube en fin de semaine dernière.

En fin d’après-midi, le vendredi 18 mai, Sylvain Normant, 45 ans, un marin-pêcheur professionnel d’Audierne, pêchait le bar dans le Raz de Sein, entre la Pointe du Raz et le phare de la Vieille. Des parages très tourmentés, aux courants violents, un monde dantesque par mauvais temps.

Ce jour-là, la houle était forte et le vent de suroît soutenu. Alors qu’il manœuvrait, une vague plus violente que les autres a pris son bateau de 8 mètres par le travers. Le Brisant a litttéralement été retourné comme une crêpe. Le marin pêcheur, seul à bord a été projeté à l’eau mais est parvenu à s’accrocher à la coque retournée de son ligneur.

Filmé par un touriste tchèque

Ronan Thomas, patron de l’Altaïr, témoin du drame, a immédiatement coupé sa ligne de pêche pour se porter au secours de son collègue et lui jeter une bouée. Après dix minutes passées dans une eau très froide, Sylvain Normant sera hissé à bord de l’Altaïr. Sauf ! Il était temps, avouera-t-il, « Je n’avais plus de force, mes muscles étaient tétanisés par le froid ». Le marin a aussi dû son salut au fait qu’il portait une veste à flottabilité intégrée (VFI).

Un touriste tchèque, depuis le promontoire de la Pointe du Raz, dans le Cap-Sizun, a filmé toute la scène, le naufrage et le sauvetage du pêcheur de bar dont le bateau a fini par sombrer

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Le 19 juin 2012

Hollande. Pays exemplaire ?


La Hollande est l'un des rare pays de l'UE à dire "Oui" aux propositions de réforme de la PCP. Par ailleurs, les pêcheries néerlandaises se sont engagées dans la voie de la pêche durable écolabellisée MSC.

Pourtant, ce pays ne montre pas l'exemple. Ses armateurs développent une technique de pêche parmi les plus destructrices : Le chalut électrique...

Le Taser pour les soles

Communiqué de Robin des Bois

En 1868, un brevet concernant un harpon électrique pour la chasse à la baleine est déposé au Royaume-Uni.

En 1931, le magazine américain Popular Science présente avec enthousiasme une technique de pêche révolutionnaire consistant à émettre dans le milieu marin des décharges électriques qui étourdissent les poissons et les amènent à la surface où ils sont ramassés dans des filets.

En 1985 Ifremer – Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer - recommande la poursuite des recherches et des échanges d’information sur les techniques de pêche électrique.

En 1998, l’Union Européenne se méfie des excès des « pêches non conventionnelles » et interdit de « capturer des organismes marins au moyen de méthodes comprenant l’utilisation d’explosifs, de poisons, de substances soporifiques ou de courant électrique ». Avant cette interdiction, l’usage de l’électricité était autorisé pour la pêche au thon et au requin pèlerin dans certains secteurs de la mer Baltique ; des pêches clandestines sont observées depuis 2004 en Ecosse.

En Chine, 3.500 bateaux de pêche étaient équipés de chaluts électriques. Ces engins y ont été interdits en 2001 à cause des mortalités de crevettes juvéniles, de toutes les espèces de fond et des difficultés pour contrôler l’emploi de cette technique. Beaucoup de pêcheurs avaient pris l’habitude d’émettre des décharges électriques beaucoup plus puissantes que les voltages autorisés. Aujourd’hui, la pêche électrique illégale continue. Elle contribue à l’extinction des dauphins fluviatiles de Chine (Lipotes vexillifer) et des marsouins aptère (Neophocaena asiaeorientalis).

En 2006, L’Europe fait un pas en arrière et autorise à titre expérimental la pêche au chalut électrique en mer du Nord. Cette dérogation à l’interdiction générale cède aux pressions des Pays-Bas et des fabricants d’engins de pêche. Il s’agit d’employer l’électricité à l’avant des chaluts de fond et d’électrochoquer les soles et autres poissons cibles enfouis dans les sédiments des fonds de la mer du Nord. Les poissons sont en quelque sorte décollés de leur habitat par les décharges électriques et « la sole monte comme une feuille morte et le chalut qui suit n’a plus qu’à la cueillir »(1). En fait, la sole n’est pas morte. Elle est prise de spasmes et de convulsions. Les décharges électriques ne sont évidemment pas sélectives et elles frappent toutes les espèces animales qui vivent et se nourrissent dans les fonds de la mer. Des spécimens sont pris dans les chaluts, d’autres ne le sont pas.

En 2012, 74 chalutiers des Pays-Bas, de Belgique, et du Royaume-Uni pêchent la sole avec le concours de l’électricité. La file d’attente des candidats à cette technique s’allonge.

La pêche électrique se présente comme un moyen de mettre sur le marché des poissons présentables. L’autre argument favorable est que les chaluts électriques sont moins perturbateurs des fonds marins que les chaluts traditionnels. Mais les recherches montrent que les poissons victimes de la pêche électrique présentent des taux anormaux d’hémorragies, de fractures, de ruptures de la moelle épinière. Les cabillauds, les raies et les requins sont particulièrement vulnérables. En fait, les champs électriques déployés à l’avant des chaluts de fond ont aussi un impact négatif sur les embryons, les larves, les coquillages, les crustacés, les vers arénicoles. Et des questions sans réponses se posent sur l’impact négatif de cette pratique sur les capacités de reproduction de la faune marine. D’autres conclusions scientifiques préliminaires s’inquiètent des effets du stress électrique si des spécimens sont plusieurs fois dans leur vie atteints par les arcs électriques.

Quand une prétendue innovation technologique débouche sur la cruauté envers les animaux et ajoute la torture à la capture, elle doit être rejetée et interdite ; les argumentations économiques et écologiques comme la réduction de la consommation de fuel et même la préservation relative des fonds marins doivent être balayées. Source : Robin des Bois

(1) Journal Le Marin La Pêche électrique fait des étincelles, 1° juin 2012. Pour accéder au dossier du Marin, cliquer Le Kiosque

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Le 18 juin 2012 : Vente directe à Antibes

La pêche garde son côté traditionnel sur la Côte d'Azur (TF1)


Résumé : Depuis des années à Antibes, les pêcheurs sortent en mer pour attraper des daurades, racasses ou encore barracudas. Dès le retour des bateaux, ils pratiquent ensuite la vente directe. Une vraie tradition.

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Le 15 juin 2012

La première marque nationale de pêche est lancée (LSA)

Pavillon France flottera au rayon marée

L’Association France Filière Pêche, qui dispose du joli budget de 30 millions d’euros, et qui intègre toute la filière depuis la pêche jusqu’au commerce de détail, a dévoilé hier sa nouvelle marque nationale « Pavillon France ». Elle devrait apparaître dans les rayons à partir de septembre prochain. Créée en 2010, l’association a pour vocation de promouvoir la consommation de produits issus de la pêche française et d’accompagner les bonnes pratiques, notamment en soutenant une pêche sélective et économe en énergie. Elle vise aussi à valoriser la diversité, la saisonnalité et la qualité des produits de la pêche française. Mais aussi de mettre en avant les poissons, coquillages et crustacés pêchés par les navires battant pavillon français, avec une exigence de fraîcheur optimale. Une campagne télévision de grande ampleur est prévue pour soutenir ce dispositif. Les membres de l’Association France Filière Pêche sont : la FCD (les distributeurs financent pour l’essentiel la filière, notamment Intermarché et Leclerc), les grossistes de la CGI (Confédération Française du Commerce Interentreprises), les unions d’armateurs, de mareyeurs, les syndicats de poissonniers. L'idée de la création de France Filière Pêche est née à l'issue de négociations avec les pouvoirs publics qui ont renoncé, en l'échange de ces actions de promotion pour les pêcheurs, à prélever une "taxe poisson" qui ne touchait que les grandes surfaces.

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Le 14 juin 2012

Ces 6 organisations défendent les pêcheurs....

Les Ong environnementales prétendent être les défenseurs de l’emploi dans la pêche !

Le 12 juin 2012, les ministres européens de la Pêche ont négocié les grandes orientations de la réforme de leur Politique commune en la matière. Les ONG s’inquiètent pour les poissons et les pêcheurs.

La proposition de la Commission est sortie très amendée de la négociation ministérielle. Avec pour résultat, déplorent six ONG actives dans le milieu, de "limiter la réforme au plus petit dénominateur commun, sans la moindre ambition de parvenir à une pêche durable ou de sauver des emplois de pêcheurs". Tous leurs espoirs se reportent dès lors désormais sur les eurodéputés. D’après La Libre : L’Europe pèche et surpêche

Lettre commune des 6 ONG aux ministres européens de la pêche : Réforme PCP

Réforme de la Politique commune de la Pêche : 6 ONG lancent l'alerte rouge

Avec certaines ONG, il est nécessaire de lire entre les lignes

Redonner toute sa place à la pêche artisanale

Il faut favoriser ceux qui pêchent mieux. C’est soutenir les bonnes pratiques de pêches, sélectives, qui évitent tout gaspillage. C’est donner l’accès aux stocks avant tout à ceux qui respectent les règles, utilisent des techniques de pêche durables et, au final, préservent la ressource pour demain.

Il est temps de donner toute sa place à la petite pêche côtière et artisanale. Alors qu’ils représentent les trois quarts des professionnels en Europe comme en France, ces pêcheurs ne bénéficient que d’une très faible proportion des quotas et aides publiques. Pourtant ils connaissent leur environnement et, parce qu’ils sont ancrés sur leur territoire, ont intérêt à le gérer en préservant les ressources pour demain. Ils sont porteurs de savoir-faire, de solutions pour une pêche durable. Mais ils sont, pour l’heure, les grands perdants de la réforme de la PCP proposée.

Redonner toute sa place à la pêche artisanale permettra de créer de l’activité économique. Car la pêche artisanale génère davantage d’emplois par tonne de poisson débarquée que la pêche industrielle. Elle est indispensable à nos territoires littoraux. Davantage tournée vers la durabilité, elle est moderne. Elle est porteuse d’un avenir pour les pêcheurs.

Aujourd’hui, il est possible d’inverser la tendance : le nouveau gouvernement peut être un leader dans cette réforme de la PCP, y porter une vraie ambition environnementale et sociale pour la pêche en France et en Europe.

Il est temps d’arrêter d’opposer systématiquement protection de l’environnement et rentabilité économique. Ou de voir dans la défense du milieu marin une menace pour ceux qui en vivent.

Mettre fin à la surpêche et donner un avenir aux pêcheurs n’est qu’une question de volonté politique. C’est aussi un défi pour le nouveau gouvernement. L’intégration de la pêche au sein du ministère de l’Ecologie est un signe positif. Mais c’est dans les négociations pour la réforme de la PCP que sera jugée la sincérité du changement proclamé. D’après Libération : Pour la survie de la pêche européenne, il est urgent d’agir !

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Le 12 juin 2012

Attributions de M. Frédéric Cuvillier

Ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime

JORF n°0134 du 10 juin 2012 page 9856

Décret n° 2012-805 du 9 juin 2012 relatif aux attributions du ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime

M. Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime, traite, par délégation de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, des affaires relatives aux transports et à leurs infrastructures, à l'aviation civile, à la mer, à la pêche maritime et aux cultures marines.

A ce titre :

1° Au titre des transports et de leurs infrastructures, il suit les politiques relatives aux transports ferroviaires, guidés et routiers, aux voies navigables, à l'aviation civile, aux applications satellitaires, à la météorologie et à l'organisation des transports pour la défense. Il veille à la mise en œuvre des politiques de sécurité des infrastructures routières et de réglementation technique des véhicules. Il suit la politique d'intermodalité et veille en particulier au développement des plates-formes multimodales ferroviaires et portuaires. En liaison avec les ministres intéressés, il contribue à la réglementation sociale et suit les questions sociales du secteur. Il suit la politique industrielle dans le domaine des transports ;

2° Au titre de l'équipement, il suit la politique d'équipement routier et autoroutier ;

3° Au titre de la mer, il suit les politiques relatives aux transports maritimes, à la marine marchande, à la plaisance et aux activités nautiques, aux ports, au littoral ainsi qu'au domaine public maritime, à la protection des milieux marins, à la sécurité, à la navigation, à la formation et aux gens de mer. Il suit les questions sociales dans le domaine maritime ;

4° Au titre de la pêche maritime et des cultures marines, il suit la politique en matière de pêches maritimes, de produits de la mer et d'aquaculture, notamment en ce qui concerne la réglementation et le contrôle de ces activités et le financement des entreprises de pêche et d'aquaculture.

Il accomplit toute autre mission que lui confie la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

Article 2

Pour l'exercice de ses attributions, le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime, dispose des services placés sous l'autorité de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, ou dont elle dispose, notamment le secrétariat général de la mer, la direction générale de l'aviation civile, la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature et la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture.

Les autres départements ministériels lui assurent, en tant que de besoin, le concours de leurs services.

Article 3

Dans la limite des attributions qui lui sont déléguées, le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime, reçoit délégation de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie pour signer, en son nom, tous actes, arrêtés et décisions.

Il contresigne, conjointement avec la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, les décrets relevant de ses attributions.

Article 4

Le Premier ministre, la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports et de l'économie maritime, sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Source : Légifrance

Informations complémentaires : De l'énergie aux transports, les attributions du ministère de l'Ecologie au complet (Localtis)

Transports et économie maritime : le partage des compétences…

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Le 11 juin 2012


Fish Fight met à prix la tête de Frédéric Cuvillier, Ministre de la pêche de la République française et fraichement réélu député du département du Pas-de-Calais...

Adaptation personnelle d'une réclame de Fish Fight dans le journal "Le Monde"

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12 juin 2012. Grosse pression (La Voix du Nord)

En se payant une pleine page de publicité dans le quotidien Le Monde de dimanche, le groupe de pression écologiste Fish Fight a fait fort. Une photo plein cadre du maire de Boulogne en noir et blanc avec ce texte : « Nous vous observons M. Frédéric Cuvillier» Fish Fight entend en effet dénoncer le gaspillage que constitue la pêche aujourd'hui en mer du Nord, « plus d'un million de tonnes de poissons rejetés en mer chaque année ». Plus de huit cent mille personnes ont signé leur pétition. Fish Fight incite même à twitter directement @fcuvillier. Au Luxembourg où il siège aujourd'hui, F. Cuvillier va se heurter pour la première fois au lobby environnementaliste. Chaud devant !

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Lettre ouverte (et inquiète) à Monsieur Cuvillier, ministre de l’Economie maritime

Point de vue - Va-t-on exploiter les océans jusqu'à les vider complètement ? La France et ses 6.000 km de côtes doit se montrer pionnière et soutenir une nouvelle politique commune de la pêche durable, souligne Xavier Pastor, d'Oceana.

Monsieur le ministre,

A la veille de la journée mondiale des océans (le 8 juin, ndlr) et à l’aube de votre mandat, je m’adresse à vous pour vous témoigner mon inquiétude non seulement face à l’état de nos océans, mais également face à l’attitude de la France dans les négociations environnementales, et en particulier celles concernant la réforme de la Politique commune de la pêche.

Au lendemain de votre nomination, tous les journaux se faisaient l’écho des difficultés auxquelles sont confrontés les pêcheurs, soulignant que la flotte française a été divisée par deux en dix ans et que le déficit commercial de la filière a atteint 3,25 milliards d’euros en 2010. Quelle ironie qu’aucun de ces journaux n’ait eu l’honnêteté de donner ces autres chiffres : ils n’ont pas dit que 360 millions d’euros d’aides publiques ont été dépensés en 2009 pour ce secteur, que les ministres des 27 Etats membres ont une fois encore fixé les opportunités de pêche pour l’année 2012 bien au-dessus de ce que recommandaient les scientifiques et qu’à ce jour, 92% des stocks évalués sont surexploités en Méditerranée et 63% en Atlantique.

Spirale infernale

Avec ses 6 000 km de côtes et une zone économique exclusive de 11 millions de km2, la deuxième au monde après les Etats-Unis, la France doit se montrer pionnière et ambitieuse car elle a les moyens de faire la différence. Pourtant, si aujourd’hui elle se démarque dans les forums européens et internationaux, c’est par son refus systématique de soutenir des mesures qui mettraient fin à cette spirale infernale, et par son habileté à constituer des alliances politiques pour maintenir le statu quo. Ce même statu quo, qui est le principal responsable de la situation dans laquelle se trouve l’industrie de la pêche aujourd’hui : trop de bateaux ciblant des poissons qui se font rares, ont conduit à des entreprises de pêche peu ou pas rentables et qui dépendent de plus en plus d’aides publiques pour leur survie et pour pouvoir continuer à (sur)pêcher.

Allons-nous exploiter les océans jusqu’à les vider complètement ? D’après certains scientifiques, peut-être. Ce qui est certain en revanche, c’est que la réforme actuellement débattue à Bruxelles offre la possibilité de l’éviter, en construisant une nouvelle politique qui place l’environnement en son centre, non pas parce nous pensons que les hommes ne sont pas importants, mais parce qu’il n’y a pas d’autres solutions.

Seuls des écosystèmes marins en bon état peuvent permettre de retrouver l’abondance d’autrefois

La future politique commune de la pêche doit garantir la reconstitution rapide de tous les stocks commercialement exploités au rendement maximum durable d’ici à 2015, et elle doit placer les politiques de conservation de la biodiversité au cœur des politiques d’exploitations des ressources car l’un et l’autre vont de pair. Seuls des écosystèmes marins en bon état peuvent permettre de retrouver l’abondance d’autrefois, et ainsi garantir la résilience des océans au changement climatique et aux impacts résultants des activités économiques. Finalement, sans poisson, pas de pêche, et sans écosystème en bonne santé, pas de poisson.

A nouveau gouvernement, nouvelle politique, dit-on. Je veux surtout espérer que sous votre égide, la France cessera cette politique de l’autruche qui consiste à opposer l’environnement aux aspects économiques, en repoussant les décisions nécessaires à des temps économiques meilleurs. Si l’on tend à penser en temps de crise économique que l’environnement est un luxe, la réalité est que nous n’avons pas les moyens d’attendre.

Monsieur le ministre, vous prenez vos fonctions à un moment important pour les océans et le futur de la pêche en France et en Europe. Je ne doute pas que votre mandat sera difficile mais je souhaite que vous ayez la clairvoyance d’éviter les écueils d’une approche basée sur le court-terme, et le courage de relever le défi d’une pêche durable. Source : Terraeco

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Le 9 juin 2012

Attention ! La Voix du Nord est contaminée par la maladie très contagieuse de la surpêche !

La Voix du Nord ne couvre plus l’actualité de Boulogne, le plus grand port de pêche de l’hexagone ; elle a été placée sous perfusion écologique….

La Voix du Nord - Bilan clinique du 9 juin 2012 :

Attention, les mers sont malades de leurs déserts bleus !

Des fonds marins aussi beaux que menacés. Une nouvelle politique des pêches entrera en vigueur en 2013. Trop tard ?

La Journée mondiale des océans s'est achevée hier dans les eaux troubles d'une angoisse. Si rien n'est fait d'ici à 2050, il n'y aura peut-être plus une seule espèce de poisson comestible dans nos océans. La situation n'a jamais été aussi mal ressentie par les scientifiques à une semaine de l'ouverture du sommet de la Terre Rio + 20, et la première source de vie de la planète vire trop vite au rouge vif.

Plus de 90 % des dix espèces de poissons les plus pêchées sont en voie de disparition, et près de la moitié des autres espèces commerciales sont menacées par l'industrie de la pêche.

Fuites en avant

Que faire ? Manger moins de poisson ? Les élevages fournissent à présent la majorité des poissons con-sommés dans le monde, mais attention, il faut 10 kilos de poisson sauvage pour fabriquer la farine qui nourrira 1 kilo de saumon d'élevage ! En mer, la surpêche est passée de 20 millions de tonnes en 1950 à 100 millions en 2010.

Réalisé à Roubaix par les équipes de Consoglobe, premier portail français de la consommation durable, planetoscope.com est le premier site de statistiques mondiales sur l'environnement. Les chiffres défilent en temps réel. Déprimants. Chaque seconde, plus de 472 kilos de poissons d'eaux profondes sont pêchés dans le monde, soit 15 millions de tonnes par an... mais à peine 0,5 % du chiffre d'affaires de la pêche mondiale : un désastre écologique.

Depuis 1998, les déserts marins de l'océan, sans algues ni poissons, ont progressé de 6,6 millions de kilomètres carrés (+ 15 %), notamment dans l'Atlantique Nord.

Que faire ? Consommer du poisson labellisé durable (MSC), boycotter les espèces menacées, espérer un texte qui protégerait enfin la haute mer : il y a un vide juridique pour 70 % des océans. Premiers arrivés, premiers servis. Le plus gros chalutier du monde est si grand qu'il pourrait accueillir treize Boeing 747 sur son pont. Planquez les sardines ! • Y. B.

La Voix Du Nord

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Le 8 juin 2012

Des journalistes en herbe planchent sur la réforme de la pêche

Des journalistes en stage à l'école des métiers de l'information (EMI) viennent de plancher sur la réforme de la politique commune de la pêche…

L’EMI est plus précisément une Scop, une coopérative de formation professionnelle dirigée par François Longérinas dont la devise est « Former pour informer »

Editorial

La formation des professionnels de l’information est un bien commun qu’il nous faut protéger, comme l’un des (modestes) outils de la démocratie et du pluralisme des cultures et des idées.

A l’heure de la « concurrence libre et non faussée », il est de bon ton de mettre en compétition les productions des sociétés humaines, quels qu’en soient la finalité et le mode de consommation. Or la formation professionnelle, comme l’éducation, la santé, l’accès à l’énergie et à l’eau…, n’est pas, à nos yeux, une marchandise comme les autres. Chacun doit avoir le droit, quels que soient ses origines et son parcours, à une formation qui lui offre compétences et autonomie dans la pratique d’un métier. C’est l’égalité de tous et de toutes face au droit à la formation que nous défendons.

C’est pourquoi je suis favorable à la création d’un véritable service public de la formation qui inscrive sa relation avec les écoles, publiques et privées, dans une logique de coopération et d’intérêt général. C’est aux pouvoirs publics de fixer les priorités en matière de formation professionnelle et d’en définir les politiques budgétaires. Et qui est mieux placé que les structures de l’économie sociale et solidaire, associations et coopératives (l’emi est une scop), pour en être les partenaires privilégiés ? Car celles-ci se situent non pas dans une logique de rémunération d’actionnaires et de recherche de profit, mais de service rendu à la collectivité…. Suite…

Lire les articles :

Illustration : Maria Damanaki, commissaire aux Affaires maritimes et à la Pêche, par Marco Villard dans l'hebdomadaire European Voice

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Le 7 juin 2012

FranceAgriMer : Conseil spécialisé du 5 juin 2012 pour les produits de la mer, de l'aquaculture...

Analyse de la filière pêche et aquaculture par FranceAgriMer

Des marchés toujours tendus avec des prix élevés et une consommation en baisse... télécharger le communiqué de presse

Entre autres, FranceAgriMer :
  • Analyse le début de campagne de langoustine
  • fait le bilan de la campagne 2011/2012 de coquille Saint-jacques
Deux documents à télécharger :
  • Conseil Spécialisé Mer : Situation des marchés des produits aquatique, cliquer 5 juin 2012

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Le 6 juin 2012

Les Aires Marines Protégées en question....

Les organismes internationaux se sont fixés 10% (jusqu'à 20% pour certaines associations environnementales) d'aires marines protégées dans le monde...

Grande oubliée de Rio 1992, la mer est en piètre état. Seulement 1,6% de sa surface fait l’objet d’une protection, alors que les objectifs d’Aichi, adoptés en 2010, prévoient qu’en 2020, 10% de la surface des mers et des océans soient protégés. Et le plus tôt sera le mieux. Depuis les années 1950, les captures de poissons ont plus que quadruplé, réduisant les capacités de reconstitution de nombreux stocks. «En 2000, les captures auraient pu être entre 7% et 36% plus importantes si les stocks n’avaient pas été menacés», souligne le rapport. Directement soumise aux pressions anthropiques, la bande littorale accuse le coup. «Sur 196 zones littorales mortes répertoriées dans le monde, seules 13 sont en voie d’amélioration tandis que 415 zones côtières sont touchées par l’eutrophisation.»

Le bilan de Rio : un désastre (Journal de l'Environnement)

Bientôt le point de non retour.

Deux semaines avant l’ouverture du sommet Rio +20, le Pnue dresse l’état de l’environnement mondial. Conclusion des experts onusiens: la planète est au bout du rouleau. «Les phénomènes biophysiques de notre planète sont poussés à leur extrême limite et dans certains cas, la ligne rouge est franchie», écrivent-ils.

Le premier sommet de Rio, dont nous fêterons dans quelques jours le 20e anniversaire, avait un ambitieux agenda. Reprenant à son compte les thèses développées, 5 ans plus tôt, par le rapport Brundtland, diplomates, experts et autres négociateurs devaient trouver les moyens de conjuguer efficacement développement économique et protection de l’environnement. Un concept des plus flous qu’on allait rapidement résumer en «développement durable».

A Rio, en 1992, la centaine de chefs d’Etats et de gouvernements présents à la conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement ne chômèrent pas. Trois conventions-cadres furent adoptées: sur les changements climatiques, la biodiversité et la lutte contre la désertification. Les forêts ne passionnèrent pas les foules de politiques: on se contenta d’une déclaration de principe. Bien qu’elle couvre les deux tiers de la planète, la mer ne fut pas évoquée lors de ce troisième sommet de la terre, après ceux de Stockholm et de Nairobi.

Alors que les Cariocas achèvent les derniers préparatifs de Rio +20, quel bilan peut-on tirer de 20 ans de «développement durable»? Le programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) s’est collé à l’exercice. Et les conclusions qu’il rend aujourd’hui dans son énorme rapport Géo 5 sont plus que déprimantes.

Pour évaluer l’état de la planète, les experts onusiens ont établi 500 indicateurs, sur des sujets aussi divers que la qualité de l’air, la pollution des eaux, les changements climatiques, la pêche, la déforestation ou la dispersion des produits chimiques. Hélas, faute de données crédibles suffisantes (notamment sur les déchets, la pollution de l’eau douce, les produits chimiques), 90 de ces objectifs ou cibles environnementaux ont pu être évalués. Et là, le constat onusien est sans appel: «Seuls 4 d’entre eux [ont] enregistré des progrès significatifs.»

Hormis donc la suppression de la production et de l’utilisation des molécules grignotant la couche d’ozone stratosphérique (les CFC et leurs cousins), l’élimination du plomb dans les carburants, l’amélioration de l’accès à une eau de meilleure qualité et la promotion de la recherche en matière de lutte contre la pollution marine, rien n’a progressé significativement ces deux dernières décennies. «Le monde ne s’oriente toujours pas vers une voie durable malgré les quelque 500 objectifs fixés au niveau international pour soutenir une gestion durable de l’environnement et renforcer le bien-être humain», résument les auteurs du Géo 5.

Si l’on tente de dresser l’état des lieux des grands milieux composant notre biosphère, le bilan n’est guère meilleur....

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Les aires marines protégées tiennent-elles leurs promesses ? (RFI)

En 2005, les aires marines protégées ou AMP étaient au plus de 5000 ! Un bilan plutôt positif sur l'objectif poursuivi en créant ces zones délimitées en mer pour protéger les ressources vivantes aquatiques ! Deux études viennent de paraître : l'une, australienne, publiée le 1er juin 2012, estime que ces AMP permettent une reconstitution progressive des stocks au-delà de leur périmètre. L'autre, réalisée en Afrique, par des chercheurs de l’IRD, dresse un bilan en demi-teinte du point de vue biologique.

Les aires marines protégées (AMP) sont des zones délimitées en mer pour préserver et sauvegarder les habitats de la faune marine, nécessaires à la reproduction des poissons et à la croissance des juvéniles. Bien que n’en démordent les pêcheurs professionnels qui soutiennent le contraire, l’étude australienne, publiée dans le journal spécialisé Current Biology, est la première à prouver que ces réserves marines permettent bien une reconstitution progressive des stocks de poissons au-delà de leur périmètre, dans les zones de pêche riveraines : « L'étude apporte des preuves formelles que les populations de poissons dans les aires ouvertes à la pêche peuvent être reconstituées grâce aux populations des réserves marines », a assuré Hugo Harrison, chef de l'équipe du Centre d'excellence pour les études sur le récif corallien de l'ARC australien (*).

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé et suivi l'ADN des espèces étudiées : ils ont cartographié la propagation des petites "truites de corail" (Plectropomus leopardus, de la famille des bars et mérous) et des "perches à raies bleues" (Lutjanus kasmira) depuis la zone de reproduction, sur la barrière de l'île Keppel, dans le Queensland. Là, la pêche y est interdite : « Nous avons découvert que les réserves marines, qui couvrent environ 28% des 700 hectares de la zone récifale des Keppel, avaient généré la moitié des jeunes poissons, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur » de leurs limites géographiques, a indiqué Hugo Harrison. Cette théorie est parfois contestée par l'industrie de la pêche, selon le chercheur Garry Russ, co-auteur des travaux....

A l'IRD, les chercheurs nuancent...

En Afrique, une autre étude réalisée sur la même problématique par les chercheurs de L’Institut de recherche pour le développement (*) nuance : « A l’intérieur de la zone protégée, l’interdiction d’exploitation se traduit par une faible augmentation de la biomasse totale en poissons, avec toutefois une amélioration de la diversité du peuplement ».

Plus d'espèces et plus d'espèces de grandes tailles ...

Quatre réserves de taille et d’ancienneté variables ont plus particulièrement été étudiées, dont deux en Afrique de l’Ouest : l’une au Sénégal, l’autre en Mauritanie. « Plus la réserve est étendue, plus les effets sont positifs, soutiennent les scientifiques. Toutefois, la mise en place de vastes surfaces protégées peut être problématique, surtout dans des zones fortement anthropisées, et demande une gestion participative » de la population locale.

Toutefois s’il n’y a pas nécessairement plus de poissons à pêcher, la diversité des espèces recensées serait incontestablement plus grande : « La mise en place de mesures d’interdiction ou de limitation de la pêche n’induit pas de hausse significative des biomasses, c’est-à-dire de la quantité de poissons dans la réserve. Par contre, la diminution de la pression halieutique se traduit par une augmentation du nombre d'espèces présentes -autrement dit de la biodiversité-, avec plus d'espèces de grande taille. »

1. L'ARC australien (*) : l'équivalent du CNRS français

2. Le programme Amphore, coordonné par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et regroupant des laboratoires français et ouest-africains, dresse un bilan biologique et économique nuancé.

La Grande barrière de corail australienne est le plus grand récif coralien au monde. Elle s'étend sur quelque 2.300 kilomètres et est constituée de 3.000 systèmes récifaux et de centaines d'îles tropicales. Elle abrite au moins 1.500 espèces de poissons et une trentaine de baleines, dauphins et marsouins.

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Le 5 juin 2012

Poisson. Le scandale du gaspillage alimentaire

Doc du dimanche France 5 - 03 juin 2012

Du chalutier du Guilvinec au Panier de la Mer de Saint-Malo

Des poubelles qui regorgent de produits comestibles, des hypermarchés qui jettent des produits frais dont la date limite de vente permet la consommation pendant encore quatre jours, des tonnes de poisson ou de fruits et légumes qui finissent dans les broyeurs...

Les Français jettent en moyenne 21% des aliments qu'ils achètent, ce qui représente presque 6 millions de tonnes de déchets alimentaires, soit 20 kg par an et par habitant. Un scandale, à l'heure où huit millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

Qui est responsable d'une telle aberration ? Comment est-on passé d'une culture du respect de la nourriture, à celle de l'hyperconsommation ? Aujourd'hui, le gaspillage semble une fatalité, voire une norme.

Dans ce documentaire, Marie-Pierre Raimbault a enquêté sur ce gâchis à grande échelle, et plongé sa caméra dans les poubelles.

Si le constat reste effrayant, des solutions se dessinent aujourd'hui : des collectifs oeuvrent de sorte que la lutte anti-gaspillage vienne des industriels et de chaque foyer...

Doc du dimanche France 5 - 03 juin 2012

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Le 4 juin 2012

Matignon tenté par la pêche durable !

En France, selon Charles Clover, le chef cuisinier de Matignon lui aurait promis de ne préparer au Premier ministre et à ses invités que des plats de poissons issus de la pêche durable.

Charles Clover est le journaliste britannique qui a mené l'enquête à l’origine du documentaire apocalyptique « The End of the Line ». Si rien n'est fait d'ici 2050 il n'y aura peut-être plus une seule espèce de poisson comestible dans nos océans : l'avertissement lancé par The end of the line du réalisateur Britannique Rupert Murray sera diffusé en version française (L'Océan en voie d'épuisement) le 6 juin sur Planète+ à 20h40.

Les experts interrogés dans le film sont unanimes : il est urgent d'agir pour stopper la disparition des espèces halieutiques. Pour la seule zone Atlantique Nord-Est, près de 80% des stocks sont surexploités et plus de 15% épuisés.

La modernisation des techniques de pêche, avec des dragues qui ratissent les fonds marins et les sennes coulissantes qui capturent toutes sortes d'espèces non ciblées comme les dauphins, conduisent à la pêche accidentelle de 7 millions de tonnes de créatures marines par an dans le monde. Elles sont en général rejetées par dessus bord pour aller mourir dans l'océan....

Il est temps de prendre conscience du désastre et de le réparer, a lancé l'actrice Mélanie Laurent, narratrice de la version française du documentaire financé par la fondation Akuo. Parrainée par l'acteur José Garcia, celle-ci s'est engagée à offrir des exemplaires du DVD (sortie prévue le 18 juin) à des écoles pour sensibiliser les jeunes à la protection des écosystèmes marins. D'après AFP : Surpêche: un film alerte sur la surexploitation des océans sur Planète+

A propos de la Fondation Akuo :

La Fondation Akuo a été créée par le groupe Akuo Energy, un producteur indépendant d’énergies renouvelables à dimension internationale, spécialisé dans la mise en œuvre d’unités de production d’électricité à partir de ressources renouvelables : éolien, solaire, hydraulique, biomasse et biogaz.

Le développement durable est au cœur de la culture d’Akuo Energy. Depuis sa création, le groupe a toujours essayé de créer des projets intelligents et concertés, à l’échelle des territoires dans lesquels ils sont implantés et intégrés dans leur environnement. Ils sont systématiquement conçus pour mettre en valeur et favoriser d’autres initiatives locales qui apportent des bénéfices durables supplémentaires à la population au-delà d’une production d’électricité verte.

Akuo Energy est très fière de créer la fondation Akuo, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg, car elle lui permet d’amplifier son impact et de poursuivre de nouveaux projets sans but lucratif tout en offrant la possibilité à ses partenaires de s’engager à ses cotés, notamment en faveur de populations défavorisées dans le monte entier pour :

  • Donner accès à des sources d’énergie renouvelables continues et durablement compétitives ;
  • Donner accès au savoir et à l’éducation ;
  • Donner accès à l’eau et aux services de santé ;
  • Préserver l’environnement et la biodiversité, notamment à travers la promotion de pratiques agricoles durables et raisonnées.

La Fondation Akuo partage les valeurs du groupe Akuo Energy autour des notions d’intégrité, d’apprentissage et d’innovation pour ensemble faire une différence et contribuer à faire un monde meilleur. Ses projets sont bien équilibrés entre des projets portés par des associations partenaires auxquels ils contribuent et des projets portés par le groupe Akuo qui ouvrent de nouveaux horizons et de nouvelles opportunités pour avoir plus d’impact. Pour plus d’informations : Fondation Akuo

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Le 2 juin 2012


CoopFr (Groupement National de la Coopération) regroupe 21 000 entreprises coopératives françaises dont les coopératives maritimes, les banques (Crédit agricole, Crédit maritime,...)

CoopFR, l’organisation représentative des entreprises coopératives, salue la création et le rattachement du ministère de l’économie sociale et solidaire au ministère de l’économie, des finances et du commerce extérieur qui marque la reconnaissance du poids socioéconomique de notre secteur.

Cette affirmation politique répond à l’une des sept propositions que Coop FR a formulée à l’approche de l’élection présidentielle dans son Manifeste pour la reconnaissance et le soutien du développement des entreprises coopératives. Les engagements du Président de la République en faveur de l’économie sociale et solidaire proposent plusieurs mesures pour les coopératives. Coop FR s’en réjouit et les soutient pleinement.

Coop FR souhaite établir une collaboration avec le nouveau ministère. A l’occasion d’une prochaine rencontre avec le Ministre, Coop FR présentera l’ensemble de ses propositions pour la reconnaissance et le développement des entreprises coopératives.

L’Organisation des Nations Unies a proclamé 2012 Année internationale des coopératives reconnaissant ainsi la contribution des coopératives aux Objectifs du Millénaire pour le développement. En France, les coopératives sont un acteur incontournable de la vie économique et sociale. 21 000 entreprises coopératives emploient un million de salariés et associent près de 24 millions sociétaires. Présentes dans la quasi-totalité des secteurs économiques (banque, agriculture, commerce, services, artisanat, logement, transport, etc.), elles sont au coeur de l’innovation et contribuent au développement économique et à l’emploi dans les territoires....

(...)

A propos de Coop FR

Coop FR est l’organisation représentative du mouvement coopératif français. Créée en 1968 sous le nom de Groupement national de la coopération (GNC), elle est aujourd’hui la voix de plus de 21 000 entreprises coopératives françaises présentes dans la plupart des secteurs d’activité et du million de salariés qu’elles emploient. Elle regroupe les secteurs suivants : agriculture, banque, commerce, consommateurs, logement, artisanat, production de biens et de services, pêche, transport, et éducation.

Liste détaillée des membres de Coop FR :

Association Nationale de la Copropriété et des Copropriétaires - Groupe BPCE - Coopération Maritime - Crédit Coopératif (Groupe) - Confédération Générale des Sociétés coopératives et participatives - Les Scop - Confédération Nationale du Crédit Mutuel - Confédération Nationale de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricoles (Coop de France, Fédération Nationale du Crédit Agricole) - Fédération des enseignes du Commerce Associé - Fédération Française des Coopératives et Groupements d'Artisans - Fédération Nationale des Coopératives de Consommateurs - Fédération Nationale des Sociétés Coopératives d'HLM - France Groupements - Office Central de la Coopération à l'Ecole

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Le 1 juin 2012

Maria Damanaki reçoit le soutien des USA dans la privatisation des ressources en poisson !

En marge de la conférence sur les Organisations Régionales de Gestion de la Pêche (ORGP) organisée le 1 juin 2012 à Bruxelles, la représentante de l’administration étatsunienne, Jane Lubchenco (NOAA), a encouragé Maria Damanaki à persévérer dans la mise en place de concessions de pêche transférables, c'est-à-dire d'un marché des droits de pêche que les pêcheurs peuvent monnayer s'ils souhaitent quitter le métier…

Une réforme contestée par les petits pêcheurs étatsuniens : USA. Fureur des petits pêcheurs face à la privatisation du pétoncle géant

Et par l'organisation de consommateurs : Food and Water Watch... Lire ci-dessous

Les Etats-Unis vantent à l'UE la privatisation des droits de pêche (AFP)

Les Etats-Unis ont encouragé vendredi l'UE à mettre en place, comme le propose la Commission européenne, un marché des quotas de pêche, une mesure qui, assurent-ils, a fait ses preuves outre-Atlantique.

Beaucoup des mesures proposées par la commissaire européenne, Maria Damanaki, ressemblent aux changements auxquels nous avons procédé et dont nous tirons désormais d'énormes bénéfices, a confié à l'AFP Jane Lubchenco, sous-secrétaire d'Etat au commerce chargée des Océans, en marge d'une visite à Bruxelles.

A l'approche d'une réunion cruciale, prévue le 12 juin à Luxembourg, avec les ministres européens du secteur, Maria Damanaki a averti de son côté qu'elle ne renoncerait pas aux grands principes de sa réforme, estimant qu'il fallait introduire de vrais changements.

L'expérience aux Etats-Unis avec la mise en place de concessions de pêche transférables, c'est-à-dire d'un marché des droits de pêche que les pêcheurs peuvent monnayer s'ils souhaitent quitter le métier, nous a permis de mettre un terme à la surpêche dans de nombreux cas, a indiqué cette biologiste de formation. Alors que souvent l'exploitation de court terme des ressources se fait au détriment de la durabilité à long terme, cet outil permet de concilier les deux, a-t-elle affirmé.

Aux Etats-Unis, 27 stocks de poissons qui étaient très surpêchés en 2000 ont été reconstitués depuis grâce aux mesures mises en place, souligne Mme Lubchenco. Seuls 14% des stocks de poissons américains sont aujourd'hui surpêchés. Des garde-fous sont toutefois nécessaires pour éviter une trop grande concentration des quotas dans les mains de quelques gros acteurs, a-t-elle reconnu.

Maria Damanaki a pour sa part concédé à l'AFP mener actuellement des discussions très intenses avec les gouvernements européens. Dénoncé par ses détracteurs comme une forme de privatisation des mers, le projet de marché des concessions de pêche transférables se heurte aux réticences d'une quinzaine d'Etats, dont la France. Bruxelles fait valoir qu'un tel système encouragerait les pêcheurs à une gestion responsable des ressources pour que leurs concessions ne perdent pas de valeur, et contribuerait à une régulation par le marché du nombre de navires en fonction des ressources disponibles.

Nous avons besoin d'une vraie réforme, avec de vrais changements par rapport au passé, parce que nous avons tous compris que faire comme si de rien n'était n'est pas une option viable, a souligné Mme Damanaki. Il y a urgence : la surpêche affecte plus de 60% des stocks de poissons de l'Atlantique et 80% des stocks méditerranéens. Source : Afp

Aux USA, “Food and Water Watch” est contre la privatisation de la ressource !

L’organisation étatsunienne “Food and Water Watch” conteste le fait que les concessions de pêche transférables ont amélioré les stocks de poisson aux USA.

Selon FWW, l’amélioration de la ressource halieutique est à mettre en parallèle avec la mise en place de TAC (Total admissible de captures) pour chaque espèce.

Cette organisation de consommateurs, très influente dans le pays, lutte contre la privatisation de la ressource halieutique qui selon elle favorise la concentration du secteur de la pêche et « pousse » les plus petits pêcheurs dans les filets du chomage. Lire : Catch Shares Are The Wrong Kind of Regulation

Pour plus d’informations sur la campagne de FWW contre la gestion des pêches par le système de Quota individuel transférable (QIT) : Fish, Inc. : The Privatization of U.S. Fisheries Through Catch Share Programs




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La nature est un bien commun, non à leur « économie verte » !

Mobilisons-nous vers le Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique

Après-midi débat autour de Rio+20

Samedi 9 juin 2012

Paris / Les Diaconesses, 18 rue Sergent Bauchat, Paris 12ème (M° Montgallet)

La nature est un bien commun, non à leur « économie verte » !

Accueil et tables d’information à partir de 13h30

Pour plus de détails sur le programme du débat du 9 juin, cliquer Non à l’économie verte !

Du 20 au 22 juin 2012 se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Loin de tirer le bilan de deux décennies de dégradation écologique et sociale, cette Conférence dite Rio+20 propose de transformer, au risque de l’accentuer, la crise écologique en opportunité de croissance - verte - pour les entreprises. "Leur économie verte est une nouvelle étape dans la marchandisation et la financiarisation de la nature et du vivant" estime un collectif regroupant une vingtaine d’organisations françaises impliquées dans la préparation du Sommet alternatif des peuples de Rio : le Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique et la défense des biens communs !

"Loin de résoudre les multiples crises du monde actuel, elle ne répondra pas aux causes structurelles des inégalités et de la pauvreté, du changement climatique, de la destruction de la biodiversité, de la crise de l’eau, des conséquences sur la santé de la dégradation de l’environnement, etc. Au contraire, elle les aggravera".

A quelques jours de l’ouverture de la conférence officielle, ces organisations impliquées dans la préparation du Sommet alternatif des peuples de Rio organisent le samedi 9 juin 2012 un après-midi débat pour décrypter les méprises de cette économie verte….

Source : Cdurable : Pourquoi ils refusent l’économie verte ?

Lire aussi : Qui Contrôlera l'Économie Verte ?

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Le 31 mai 2012

Réforme de la PCP. Pour la prise en compte des spécificités de la pêche ultramarine

A la veille des débats au Parlement européen sur la réforme de la politique commune de la pêche, la Délégation sénatoriale à l'Outre-mer appelle à la sauvegarde des pêches ultramarines

Dans la perspective de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP), la délégation sénatoriale à l’outre-mer, présidée par M. Serge Larcher (Soc. App., Martinique), a confié en février dernier à MM. Maurice Antiste (Soc. App., Martinique) et Charles Revet (UMP, Seine-Maritime) la mission de faire le point sur les incidences de cette politique sur le secteur de la pêche des départements d’outre-mer (DOM).

Le 31 mai, les co-rapporteurs ont présenté à la délégation le fruit de leurs travaux qui donnera lieu au dépôt d’une proposition de résolution européenne dans la perspective d’une adoption en séance publique à la reprise des travaux parlementaires.

Après avoir rappelé le statut de deuxième puissance maritime mondiale détenu par la France grâce à ses outre-mer, les co-rapporteurs ont souligné le rôle économique et social vital du secteur de la pêche pour les DOM, secteur dont le potentiel de développement est unanimement reconnu.

Dressant le constat d’une totale inadéquation des règles européennes aux réalités de la pêche ultramarine, caractérisée par une sous-exploitation des ressources halieutiques et une flotte constituée majoritairement d’embarcations anciennes et de petite dimension, la proposition de résolution, sur le fondement de l’article 349 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) qui permet l’édiction de règles spécifiques aux régions ultrapériphériques (RUP), appelle à l’instauration de dispositifs qui leur seraient propres, tels que :

- une dérogation à l’interdiction des aides à la construction de navires ;

- l’adaptation des aides aux investissements à bord des navires ;

- l’autorisation des subventions au fonctionnement afin de financer, notamment, les dispositifs de concentration de poissons (DCP) ancrés collectifs, procédés sélectifs au service d’une pêche durable ;

- la création d’un comité consultatif régional permettant aux RUP de faire entendre leur voix dans la mise en œuvre, au quotidien, de la PCP.

Soulignant la menace représentée par certains accords de partenariat économique (APE) conclus avec les pays ACP par l’Union européenne pour le développement de la filière pêche dans les départements et les collectivités d’outre-mer, la proposition de résolution invite la Commission européenne à mieux articuler entre elles les politiques communautaires, la politique commerciale devant prendre en compte les réalités de la pêche ultramarine. Source : Sénat

La proposition de résolution européenne est disponible à l’adresse suivante : http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppr11-575.html

Proposition de résolution européenne en application de l'article 73 quinquies, visant à obtenir la prise en compte par l'Union européenne des réalités de la pêche des régions ultrapériphériques françaises,

Présentée le 31 mai 2012

Par MM. Maurice ANTISTE, Charles REVET et Serge LARCHER, sénateurs

Pour télécharger la proposition

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Le 30 mai 2012

Paris Match : La mer épuisée

L’heure est grave. On pille, on détruit, on pollue les océans, et c’est la mort des poissons. Les scientifiques et les ONG ont peur. Les uns publient livres et études, les autres tentent d’intercepter les navires-usines... Tous proposent des solutions pour sauver ce bien commun de l’humanité. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?



"Paris Match" met en scène les People de la surpêche et le moussaillon de service dans La mer épuisée

Dans les rôles de capitaine de la surpêche : Daniel Pauly (UBC), Philippe Cury (IRD) et Claire Nouvion (Bloom) ; l'Ifremer est réduit à un rôle de moussaillon avec Alain Biseau... En effet, "Paris Match" assure que l'Ifremer (Institut de recherche pour l'exploitation de la mer) est beaucoup moins alarmiste, et souhaite relativiser. Mais le magazine souligne aussi que l'Ifremer reste là dans son rôle de chercheur "pour l'exploitation" des ressources océanes, plus que pour leur protection. Et rappelle qu'une mer sans poissons est loin d'être de la pure science-fiction…. (Cathy Lafon (Sud-Ouest) : "Erika", justice, pollutions, surpêche... la longue liste des maux de la mer)

Pour aller plus loin : The End of the Line : Avis de forte tempête sur la pêche française

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Le 29 mai 2012

Natura 2000 fête ses 20 ans


Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques. Issu de la directive Habitats de 1992, le réseau écologique Natura 2000 couvre aujourd'hui un cinquième du territoire terrestre européen, soit 96 millions d'hectares à terre contre 20 millions d'ha de zones protégées en mer.

Le 21 mai 1992, les Etats membres de l'Union européenne adoptaient la directive Habitats, créant avec elle le réseau Natura 2000 destiné à protéger les habitats naturels, la faune et la flore sauvages dans l'UE. Ce réseau de sites naturels intègre les zones désignées de protection spéciale (ZPS) des oiseaux et les zones spéciales de conservation (ZSC) des espaces naturels et des espèces au titre de l'autre directive européenne dite Oiseaux datant 1979 réglementant la protection de la nature.

Vingt ans après son lancement, où en est aujourd'hui ce réseau écologique ? L'identification du périmètre des ZPS et des ZSC, qui constituait une première étape, est en cours de finalisation dans l'UE. Natura 2000 s'est toutefois étendu progressivement et compte désormais 27.000 sites protégés "sur une superficie équivalente à celles de l'Allemagne, de la Pologne et de la République tchèque réunies", s'est félicité la Commission européenne dans un communiqué. Cela corresponde à 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne, soit 96 millions d'hectares et 20 millions d'ha de zones protégées en mer. Source : Actu-environnement

Pour plus d’informations sur Natura 2000 en Mer : Wikipedia et Europa

Carte ci-dessus tirée du Rapport sur les indicateurs de l’environnement 2012

Rapport sur les indicateurs environnementaux pour 2012 de l’Agence européenne de l'environnement (AEE) sur l’utilisation des ressources. Jeudi 24 mai, les députés ont voté à une large majorité en faveur du rapport du député libéral néerlandais Gerben-Jan Gerbrandy, fondé sur des études de l’AEE. Cliquer AEE

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Le 25 mai 2012 :

Frédéric Cuvillier, ministre plein d’ambition… maritime ?

Réaction à froid du Marin… L’hebdomadaire de l’économie maritime a attendu la fin de la marée pour ce dossier sur le gouvernement Ayrault et son ministre délégué des transports et de l’économie maritime, Frédéric Cuvillier, un ministre plein d’ambition… maritime ?


Pour lire le dossier du Marin n°3383 paru le 25 mai 2012 dans les kiosques, ou accessible directement sur le kiosque

Réaction des pêcheurs... Aucune des conchyliculteurs


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Pêche et cultures marines pilotées directement par Nicole Bricq, ministre de l’Ecologie

Le ministère de l’Écologie reste un poids lourd du gouvernement Ayrault I. C’est l’un des enseignements du décret d’attribution du 24 mai 2012 (cliquez ici pour le lire) de la ministre, Nicole Bricq. Si le logement et l’aménagement du territoire reviennent à sa collègue de l’Égalité des territoires (Cécile Duflot ndlr), son administration retrouve la direction générale de l’énergie et récupère la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, ainsi que le centre d’études techniques maritimes et fluviales. Elle est seule à avoir l’autorité sur la direction générale des infrastructures, la direction générale de l’aviation civile et sur la direction de la prévention des risques. Le mariage entre l’Équipement et l’Écologie de 2007 tient encore bon. Source : Gouvernement : Les nouveaux ministères prennent forme (Acteurs Publics)

Par décret (n° 2012-772) du 24 mai 2012, les attributions du ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie…

Ce décret publié au journal officiel du 25 mai 2012 avec les « signatures » du Premier ministre (Jean-Marc Ayrault), la ministre des affaires sociales et de la santé (Marisol Touraine), la ministre de l'égalité des territoires et du logement (Cécile Duflot) et la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie (Nicole Bricq)

Et sans la « signature » du ministre délégué à l’économie maritime, Frédéric Cuvillier ?

Le conseil des ministres entendu,

Décrète :

Article 1

Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines du développement durable, de l'environnement et des technologies vertes, de l'énergie, notamment en matière tarifaire, du climat, de la sécurité industrielle, des transports et de leurs infrastructures, de l'équipement, de la mer, à l'exception de la construction et de la réparation navales, ainsi que dans les domaines de la pêche maritime et des cultures marines.

Il élabore et met en œuvre la politique de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique. Il promeut une gestion durable des ressources rares.

Il est associé aux négociations européennes et internationales sur le climat….

(....)

VI. - Au titre de la mer, il exerce notamment les attributions relatives aux transports maritimes et à la marine marchande, à la plaisance et aux activités nautiques, aux ports, au littoral et au domaine public maritime, à la sécurité, à la navigation, à la formation et aux gens de mer. Il suit les questions sociales dans le domaine maritime.

Il peut présider, par délégation du Premier ministre, le comité interministériel de la mer mentionné au décret du 22 novembre 1995 susvisé.

VII. - Au titre de la pêche maritime et des cultures marines, il élabore et met en œuvre la politique en matière de pêches maritimes, de produits de la mer et d'aquaculture, notamment en ce qui concerne la réglementation et le contrôle de ces activités et le financement des entreprises de pêche et d'aquaculture.

Article 2

I. - Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a autorité sur les services mentionnés dans le décret du 9 juillet 2008 susvisé, à l'exception de la délégation à la sécurité et à la circulation routières, sur le centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques, sur le centre d'études techniques maritimes et fluviales et sur la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture.

Cette autorité s'exerce :

1° Conjointement avec le ministre de l'égalité des territoires et du logement sur la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature et le secrétariat général ainsi que sur le centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques ;

2° Conjointement avec le ministre des affaires sociales et de la santé sur la direction générale de la prévention des risques lorsque celle-ci exerce ses compétences en matière de radioprotection.

II. - Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie dispose :

1° Du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies ;

2° Du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux ;

3° De la délégation à la sécurité et à la circulation routières ;

Du secrétariat général de la mer ;

5° De la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques ;

6° De la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale ;

7° En tant que de besoin, de la direction générale pour la recherche et l'innovation ;

8° De la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats ;

9° Pour les affaires relevant de la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture, du secrétariat général du ministère chargé de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche ;

Voir tous les détails du décret en cliquant Légifrance

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Que reste-t-il au ministre de l’agriculture et de l’agro-alimentaire ?

Par décret (n° 2012-779) du 24 mai 2012, les attributions du ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire

Le conseil des ministres entendu,

Décrète :

Article 1

Le ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de l'agriculture, de la forêt et du bois.

Il prépare et met en œuvre la politique de l'alimentation en liaison avec le ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur et le ministre des affaires sociales et de la santé.

Il participe à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de commerce international. A ce titre, il est associé à sa représentation dans les instances internationales traitant de ces questions….

(…)

Article 3

Le ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire a autorité sur l'administration centrale du ministère chargé de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche, telle que définie par le décret du 30 juin 2008 susvisé, à l'exception de la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture.

Pour l'exercice de ses attributions dans le domaine de l'agroalimentaire, il dispose de la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services.

Pour l'exercice de ses attributions en matière de commerce international, il peut faire appel à la direction générale du Trésor.

Pour plus d’informations, cliquer Légifrance

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Le 24 mai 2012

Gibraltar : Le poisson, source de conflit dans le monde

La couronne britannique compte bien faire respecter son autorité sur les accapareurs de poisson... Après les Falkland, maintenant Gibraltar...

Le ton monte entre Madrid et Gibraltar autour d'un conflit de pêche (AFP)

Le gouvernement de Gibraltar a dénoncé jeudi une provocation orchestrée après un incident entre la police de l'enclave britannique et la garde civile espagnole qui protégeait des bateaux de pêcheurs espagnols, Madrid s'élevant contre toute intimidation ou humiliation.

Cet incident qui ravive une dispute concernant la souveraineté sur le territoire revendiqué par l'Espagne, a eu lieu mercredi quand plusieurs bateaux de la police de Gibraltar ont entouré trois bateaux de pêche espagnols. Lors de l'accrochage, un bateau de la garde civile et un autre de la police de Gibraltar se sont touchés sans subir de dommages. Mais cela illustre les dangers que ce type d'incidents génère, a affirmé la police de Gibraltar dans un communiqué.

Les bateaux espagnols ont fini par quitter la zone de pêche après l'arrivée d'un navire de la Royal Navy. Le gouvernement de Gibraltar a condamné l'incident qualifié de provocation orchestrée. Ceux qui orchestrent ces confrontations dangereuses doivent revenir à la raison et accepter, une fois pour toutes, de présenter leurs revendications sur notre territoire devant les tribunaux internationaux compétents, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Sur un ton tout aussi ferme, le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz a martelé que Madrid continuerait à protéger ses pêcheurs dans la zone. Nous n'allons accepter aucune intimidation ni humiliation, a-t-il affirmé à la presse.

Un accord de 1999 permet aux pêcheurs espagnols de lancer leur filets à plus de 225 mètres des côtes mais le nouveau gouvernement de Gibraltar a durci sa politique et défend l'application d'une loi de 1991, qui interdit la pêche dans la zone. Signe d'une tension entre Madrid et Londres, la reine Sofia d'Espagne a annulé une visite à Londres où elle devait assister au jubilé de diamant de la reine d'Angleterre Elizabeth II.

Le territoire de Gibraltar a été cédé en 1713 par l'Espagne à la Grande-Bretagne aux termes du Traité d'Utrecht. Madrid réclame depuis longtemps le retour de l'enclave sous sa souveraineté, ce que Londres refuse en faisant valoir l'opposition de la population locale à une telle mesure.

La position du Royaume-Uni sur la question de la souveraineté n'a pas changé et ne changera pas, a assuré dans un communiqué le secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Europe, David Lidington, après avoir réitéré la position de Londres aux autorités de Gibraltar. Le Royaume-Uni n'acceptera jamais des accords qui conduiraient la population de Gibraltar à passer sous la souveraineté d'un autre Etat contre son gré, a-t-il souligné.

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Le 22 mai 2012

Sapmer, le plus grand armement français, entre les mains du réunionnais, Jacques de Chateauvieux...

SAPMER : Pêche à la Réunion, valorisation à Maurice... (Réunion.la1ere)

En pleine campagne de pêche, le "Dolomieu" débarquera ses prises en juin prochain à l’Ile Maurice. Un 5ème thonier senneur congélateur viendra en septembre compléter la flotte de la SAPMER. L’armement réunionnais, avec un projet de deuxième usine sur l’ile sœur compte valoriser la ressource halieutique de l’Océan Indien...légine, langouste et bien sur le thon (Albacore et Listao).

Reportage tourné à Concarneau par Emmanuel Gire et Ronan Ponnet, journalistes à Outremer 1ère.

Il y a quelques semaines, le thonier senneur surgélateur de la SAPMER, le « Dolomieu », est venu renforcer la flotte de l’armateur réunionnais. Actuellement, le « Dolomieu » effectue sa première campagne de pêche pour une débarque prévue le mois prochain.Ses prises, et celles de ses trois sisterships, seront livrées à l’Ile Maurice. La SAPMER y possède déjà une usine de transformation. La construction d’une deuxième unité de transformation a été entérinée. L’an prochain, l’armateur réunionnais pourrait ainsi valoriser 50% de ses captures.

Après le « Franche Terre », le « Manapany », le « Bernica » et le « Dolomieu », un cinquième navire est en construction, cette fois encore dans les chantiers SEAS, filiale vietnamienne des chantiers Piriou basés à Concarneau dans le Finistère.

Investissements réunionnais (SAPMER), technicité bretonne (Chantiers Piriou) et main d’œuvre vietnamienne (SEAS). l’artisan de ce développement industriel, c’est le réunionnais Jacques de Chateauvieux, Président du Fonds JACCAR, actionnaire des trois entités.

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Le 21 mai 2012


L’année 1968. C’est aussi celle d’une révolution, certes nettement plus modeste : pour la première fois en Europe, un récif artificiel est immergé, au large de Palavas.

Un bric-à-brac "de vieux bureaux d’écoliers et de carcasses de voitures", se souvient l’élu régional André Lubrano qui y a participé. "Tous les acteurs sont en train de repenser la politique d’immersion du littoral languedocien qui compte 30 000 m3 de récifs, soit 12 piscines olympiques, pour un coût de 8 M€, dont 1,8 M€ de la région", confirme André Lubrano.

En clair, ça a démarré fort mais la France a pris du retard par rapport à d’autres pays : Etats-Unis (20 000 km2 aménagés, 80 plateformes pétrolières coulées, 17 millions de pêcheurs récréatifs et un chiffre d’affaires 7 fois supérieur à la pêche pro), Portugal (volonté de doubler les 42 km2 actuels), Espagne, Italie...

Sur notre côte, plusieurs communes, à l’instar de Saint-Cyprien et Argelès, ont des projets. Les petits métiers de la pêche voient d’un bon œil ce vivier à portée de main. Un aquarium en mer attire aussi plongeurs et pêcheurs plaisanciers.

La négociation sur les financements, y compris européens - qui s’étaient taris - bat son plein. Mais il faut d’abord définir une politique globale, élaborer un plan de gestion pour limiter les conflits d’usage et mettre au point une évaluation scientifique standardisée. C’est pourquoi la Région finance une étude (230 000 €) sur l’efficacité de ces habitats artificiels.

Sous l’égide de Philippe Lenfant, chercheur à l’Université de Perpignan, deux scientifiques étudient deux sites pilotes : à Agde dans la réserve naturelle gérée par une association, l’Adéna, et à Argelès-sur-Mer.....

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Le 18 mai 2012

Les dessous de Cannes : une mer de déchets (Ouest France)

Au large de la Croisette, un tapis de détritus sous-marins.

Les images sont sidérantes. À quelques encablures des palaces de Cannes et du Palais des festivals, le fond de la Méditerranée est jonché de détritus en tous genres. Canettes, bouteilles en plastique, mégots, paquets de cigarettes... Un inventaire à la Prévert à faire rugir le poète amoureux de la nature. Filmés à une centaine de mètres de la plage, des clips vidéos intitulés Les dessous de Cannes, sont diffusés par le collectif de l'Expédition Méditerranée en danger (MED). Ils font un tabac sur le web.

Bouteilles de champagne

« Nous avons voulu attirer l'attention sur la multiplication dramatique des déchets de plastiques qui étouffent petit à petit la Méditerranée », explique Bruno Dumontet, responsable de l'expédition. La mairie tente bien d'envoyer des plongeurs pour faire le ménage, mais ces efforts sont insignifiants face à l'étendue des dégâts. « Cannes n'est pas seule en cause. Nous avons aussi promené nos caméras dans le port de Monaco. » L'image écolo de la Principauté en prend un coup. Sous les coques des yachts, un tapis de déchets, et une forte concentration de bouteilles de Champagne. Sans doute les propriétaires de ces navires de luxe manquent-ils de budget pour les équiper de poubelles....

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Label port exemplaire: «une supercherie»?

Le Guilvinec. Balade contée le long de l'arrière-port (Ouest France)

Poursuivant ses initiatives pour sensibiliser le public à la préservation du caractère naturel de l'arrière-port du Guilvinec, le collectif «Au nom du Ster» propose une balade contée, samedi prochain.

Regroupant plusieurs associations écologistes (Bretagne vivante, Sur un air de terre, Sauvegarde du littoral du Guilvinec), le collectif «Au nom du Ster» a été créé il y a quelques mois «pour rééquilibrer les informations» du Sivu Treffiagat-Le Guilvinec, sur le projet de port de plaisance. Les informations fournies au ministère du Développement durable par les deux municipalités porteuses du projet seraient «erronées», selon Alain Thomas, virulent porte-parole du collectif. Pour qualifier l'actuel arrière-port, les uns parlent de «friche industrielle»; les écologistes, eux, de «zone humide littorale». «L'espace est tellement modifié, artificialisé, que l'on n'a plus du tout conscience que c'estune ria. Le petit bout de bras de mer qui reste n'a rien d'un dépotoir ni d'une friche industrielle», développe-t-il.

Label port exemplaire: «une supercherie»?

Selon lui, nous sommes en plein dans le sujet de la gestion intégrée des zones côtières, qui a fait l'objet d'un rapport établi par le Conseil économique, social et environnemental de Bretagne (Ceser), assemblée consultative du conseil régional. «On doit faire en sorte que les habitants se réapproprient ce lieu collectif qui appartient à l'État. C'est le conseil général du Finistère qui en est le gestionnaire», rappelle Alain Thomas. «Comment peut-on construire un port de plaisance en amont d'un port de pêche? Comment les bateaux vont-ils cohabiter dans un chenal aussi étroit?», interroge-t-il, encore surpris par l'accord de principe donné par l'ancien comité local des pêches. Ne voulant rien entendre du «label port exemplaire» obtenu par la municipalité du Guilvinec, il parle de «supercherie entre une collectivité et un ministère» et estime que «ce projet bouleverserait complètement l'écologie des lieux», que «c'est le début de l'abandon de la pêche en Bretagne».

«Un moment plus poétique que polémique»...

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Le 17 mai 2012

Les pêcheurs de La Nouvelle s'unissent....

Un reportage TV 2 LR (Languedoc-Roussillon, La Remise)

Gilbert Corbières & Michel Sidobre.

Les " petits métiers " comme Frédéric Reste et les "chalutiers " comme Bernard Pérez du secteur Port-la-Nouvelle/ Port-Vendres sont à l'image de la profession des pêcheurs sur la façade méditerranéenne.

Unis pour défendre leur profession mais aussi un style de vie.

Dans leur combat pour un prix du gazole moins cher, la protection de la " ressource " et rester à vivre de leur métier, ils font l'apprentissage de la communication et réfléchissent en terme de filière...

Eux, les pêcheurs, les criées, la restauration touristique, et les enfants languedociens et roussillonnais qui ne savent plus manger un vrai poisson...

Des actions sont en préparation...car iI y a encore, ici, en Languedoc-Roussillon, et ailleurs sur nos côtes méditerranéennes, des consommateurs qui ne savent pas qu'ils peuvent acheter directement aux pêcheurs !!!

Lors de la Foire de printemps à Narbonne nous les avons rencontrés alors qu'ils offraient à déguster, à découvrir ou à redécouvrir le produit de leurs pêches; dorades, anguilles, seiches. L'avis était unanime: " Vous nous réconciliaient avec le poisson".

Les chalutiers sont toujours à quai jusqu'au 8 Juin, les pêcheurs d'anguilles vont voir encore leur nombre diminuer, le petit métier rentre cependant encore avec du poisson frais et vendu directement aux consommateurs, les restaurants locaux faisant encore malheureusement fi du poisson local. Quelle erreur de leur part!!!

Nous, les consommateurs donnons nous rendez vous à chaque retour de pêche au pied des bateaux pour retrouver une saveur inégalable des produits de la mer, notre mer mère, les pêcheurs ont déjà fait un très grand pas vers nous en nous faisant partager leur vie, leur métier, leur passion, leur gagne-pain.

A nous, à vous de faire le reste du chemin.

Un jour TV 2 LR vous fera certainement partager leur travail en mer.

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Le 16 mai 2012

Bilan sur l'éolien offshore en Europe

Situation de l'éolien en mer

Carte interactive de l’éolien offshore en Europe avec l'emplacement des projets éoliens, cliquer Google

Interactive map of offshore wind-energy in Europe

Bilan positif pour la recherche sur l'éolien en mer

La plateforme de recherche RAVE (Research at Alpha Ventus) a organisé une conférence internationale du 8 au 10 mai 2012 pour présenter un bilan de ses recherches menées depuis 2009 [1]. 300 participants issus de l'industrie et de centres de recherche français, belges, danois, espagnols, britanniques, norvégiens et allemands, se sont ainsi rendus à Bremerhaven (Basse-Saxe), chef-lieu de l'éolien off-shore allemand [2].

Le parc Alpha Ventus est un site test de l'énergie éolienne en mer du Nord, le premier parc allemand off-shore, inauguré en 2009. Soutenu par le Gouvernement fédéral et de grandes entreprises énergétiques allemandes (E-On, Vattenfall et RWE), le site éolien dans sa totalité a produit 270GWh en 2011, sa première année complète de fonctionnement, un chiffre largement supérieur aux attentes des exploitants. Autre chiffre notable, en 2011, le parc a affiché un taux de disponibilité de 97% et plus de 4.400 heures de fonctionnement en base.

45 instituts et entreprises partenaires d'Alpha Ventus travaillent depuis trois ans dans 35 équipes de recherche distinctes pour un budget du Ministère fédéral de l'environnement (BMU) de 51,7 millions d'euro. Coordonnées par l'Institut Fraunhofer pour l'énergie éolienne et de génie des systèmes énergétiques (IWES) de Kassel (Hesse), ces équipes ont travaillé à des thématiques allant de la réduction des coûts aux impacts environnementaux, en passant par la dynamique des sédiments et l'acceptation du public [3]. Entres autres installations, les chercheurs de RAVE disposent de 1.200 capteurs disposés en mer et sur les côtes, qui délivrent en continu des informations sur l'état de fonctionnement des éoliennes, les câbles sous-marins et l'environnement. L'intégration de ces éoliennes au réseau national reste une thématique-clé de recherche. Les équipes consacrées à cette thématique travaillent notamment à l'amélioration des systèmes de prévision de puissance du vent, en particulier ceux permettant des ajustements précis à court terme. Suite et source Bulletin électronique Allemagne

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Les pêcheurs de l'Ouest s'unissent (France 3 Bretagne)

Par Antonin BILLET

Les pêcheurs de l'Ouest s'unissent et créent la plus grosse organisation de pêche artisanale en Europe.

La nouvelle structure a été créée à l'automne dernier. Elle est baptisée Pêcheurs de Bretagne, est issue de la fusion de deux organisations de pêche : l’OPOB et Pêcheurs de Manche et d’Atlantique. A elles deux, elles regroupent 800 bateaux et 3000 marins de la Turballe à Saint Malo.

Les adhérents de Pêcheurs de Bretagne débarquent 90% de la langoustine française, 70% de la lotte et plus généralement 1/3 de la pêche française. La structure répartit les quotas entre les bateaux, gère les licences et les quotas.

Pêcheurs de Bretagne, qui compte 21 salariés parmi lesquels des scientifiques, prépare déjà les prochaines discussions sur la réforme de la politique commune prévue pour 2013.

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Le 15 mai 2012 : Fin de campagne 2011/2012

Dieppe : les coquillards de retour au port (France 3 Haute-Normandie)

Par Sylvie Callier

Le retour des coquillards au port de Dieppe


Dieppe : la campagne de la pêche à la coquille... par France3Haute-Normandie

La pêche à la coquille saint-Jacques s'achève le 15 mai. La criée confirme sa place...

Sur le port de Dieppe, les pêcheurs nettoient les coquillards, rangent leurs dragues et leurs filets. La saison est finie. La Normandie est la première région française pour la coquille Saint-Jacques. A Dieppe, plus de 1500 tonnes ont été vendues cette saison.

Nouveauté cette année, l'ouverture du nouveau marché en plein air, le marché Trudaine à Dieppe. Il s'ajoute à la vente aux Barrières près du centre ville.

Les coquillards sont venus plus nombreux vendre à la Criée de Dieppe. Point noir : le prix du carburant a pesé sur les revenus des pêcheurs.

La pêche à la coquille reprendra en octobre prochain.

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Le 14 mai 2012

Changement climatique. Écologie expérimentale du plancton

La biodiversité est essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes. Or consécutivement aux activités humaines, celle-ci est actuellement menacée. Cette biodiversité influence la dynamique des nutriments, la production primaire ou la dynamique des populations d’espèces d’intérêt économique. Le système pélagique marin est un environnement où la biodiversité est élevée (phytoplancton, zooplancton…). Aussi surprenant que cela puisse paraître, peu d’études ont été faites sur les relations entre la biodiversité et les performances des communautés phytoplanctoniques, qui comptent pour la moitié de la production primaire sur Terre et sont à la base de la nourriture pour de nombreux poissons, économiquement importants.

Ce projet cherche à comprendre comment la biodiversité, dans les communautés phytoplanctoniques, influence le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes marins, en passant de l’échelle de l’expérience en laboratoire à celle du milieu naturel.

Source : Europôle Mer 2012 : Axe 2. Interactions changement global - océan – écosystèmes marins

Changement climatique : Croissance de la coquille Saint-Jacques en rade de Brest

L’étude dendrochronologique (à partir des cernes de croissance) des coquilles de Pecten maximus (coquilles Saint-Jacques) est intéressante sous divers aspects. D’une part, l’analyse isotopique des constituants de la coquille permet une reconstitution du climat et de l’environnement dans lequel elle évolue [1]. D’autre part, un dépôt journalier (stries fines de croissance) permet le suivi temporel de la croissance pendant la saison estivale alors qu’une strie hivernale plus épaisse nous renseigne sur l’âge de la coquille [2] (Figure 1a).

La croissance représente donc un enjeu particulièrement important dans un contexte de réchauffement climatique car sa compréhension permettrait la validation de l’utilisation de succédanés climatiques tels que l’isotope de l’oxygène.

L’étude porte sur l’analyse d’environ 400 courbes de taux de croissance journalière sur des coquilles âgées d’un an. La croissance est probablement non linéaire et possiblement gouvernée par un paramètre de contrôle.

Source: Europôle Mer 2012 : Axe 2. Interactions changement global - océan – écosystèmes marins

Europôle Mer, c’est quoi ?

Pendant la dernière décennie du 20ème siècle les organismes marins de recherche et d’enseignement supérieur de Bretagne se sont regroupés au sein du « Réseau Bleu » (20 membres). Structure informelle de coordination, ce réseau a joué un rôle majeur au niveau régional pour l’acquisition d’équipements spécifiques (exemple : navire océanographique de façade « Côtes de la Manche » de l’INSU – CNRS, co-financé par la Région Bretagne) ou partagés (exemple : Bibliothèque La Pérouse, commune à Ifremer, IUEM-UBO et IRD).

Les instituts des sciences et techniques de la mer implantés en Bretagne ont obtenu à travers le 6ème programme cadre de l’Union Européenne une très forte reconnaissance. Ainsi la Commission Européenne labellise et finance trois Réseaux d’Excellence (Marine Genomics Europe, EUR-OCEANS, ESONET), deux Programmes Intégrés (MERSEA et SPICOSA), une initiative d’infrastructure intégrée (SEADATANET), et un ERANet (EUROPOLAR), pilotés par des chercheurs membres d’établissement de recherche ou d’agence de moyens localisés à Brest et à Roscoff (Finistère). C’est dans ce contexte qu’a été créé par convention l’Europôle Mer (EM) en juillet 2004, à l’initiative de l’Institut Universitaire Européen de la mer (Université de Bretagne Occidentale, CNRS, INSU), la Station de Biologie Marine de Roscoff (Université Pierre et Marie Curie, CNRS, INSU) et Ifremer. Quinze organismes composent aujourd’hui l’Europôle Mer qui est devenu en avril 2006 un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et des organismes de recherche nationaux.

Cette reconnaissance se traduit également dans la place de l’Europôle Mer dans le Contrat de Projet Etat-Région (2007-2011). Ce contrat lie l’Etat à la Région Bretagne, la seule région française ayant identifié la Mer comme l’un des axes majeurs de sa politique en matière de soutien à la recherche…

Pour en savoir plus, cliquer Europôle Mer

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Le 11 mai 2012

Une nouvelle méthode de contrôle de la qualité du saumon (BE Norvège)

Le contrôle de la qualité du poisson le long de la chaine de distribution est un point primordial pour les producteurs de saumon. Silje Ottestad [1], doctorante à Nofima (institut de recherche en aquaculture, agriculture et nourriture) [2] a mis au point une nouvelle méthode utilisant la spectroscopie (non destructive).

La technique dite de "superchilling" (super-réfrigération) est une méthode de congélation où seul un faible pourcentage de la teneur en eau du poisson est congelé (-1 à - 2 degrés Celsius). Le produit est ainsi conservé plus longtemps qu'avec une réfrigération classique, et est de meilleure qualité que s'il avait été intégralement congelé. Pour obtenir une qualité optimale de poisson super-refroidi, il est très important de pouvoir contrôler la quantité de glace dans le produit. "J'ai développé une méthode qui permet de déterminer le taux de glace et sa répartition. Les conditions optimales de conservation dépendent du produit : de la taille du poisson, de s'il est entier ou en filets, de l'espèce, etc.", dit Silje Ottestad.

La couleur de la chair est un indicateur précis de la qualité du saumon. "Lorsque l'hémoglobine entre en contact avec de l'oxygène, le sang donne à la chair une couleur jaune ou marron, et la palette de couleur peut-être assez importante.", dit Silje Ottestad, qui a utilisé la spectroscopie pour déterminer la quantité de sang, mais également pour analyser les interactions chimiques causant la variation de couleur.

Des méthodes de mesures spectroscopiques avaient déjà été utilisées auparavant, mais d'importantes différences de précision apparaissaient en fonction de la texture de la chair du poisson. Silje Ottestad a travaillé à éliminer ces différences. "L'objectif est de parvenir à une méthode plus sûre et moins chère, qui pourrait s'appliquer à la viande, au lait, et aux fruits et légumes. Cela pourrait être très utile pour le tri de qualité, par exemple.", conclut-elle.

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Le 10 mai 2012

L'Hotellerie-Restauration remet les pavillons de la pêche durable....

Le journal des restaurants, hôtels et cafés qui propose toutes les informations nécessaires aux métiers de la restauration et de l'hôtellerie, est bien ancré dans la pêche durable...

Lors du Seafood de Bruxelles, l'Hotellerie-Restauration a fait le tour des stands et a distribué les pavillons de la pêche durable....

Des résultats sans appel !...

Pavillon rouge pour FranceAgriMer....

"... le pavillon Français sous l'égide de FranceAgriMer avec une quarantaine d'exposants, communique très peu sur une approche Pêche Durable. Au total seulement 3 exposants affichent discrètement le label MSC (Marine Stewardship Council) et les Huîtres Marennes Oléron leur label Rouge. Mieux, la responsable d'Algues de Bretagne m'explique à mon grand désappointement que sa préoccupation ce n'est pas le Développement Durable mais le goût et la qualité de ses produits. Son approche est totalement louable, mais avec ses excellents produits à base d'algues, il me semble que d'autres perspectives se dessinent dans un futur durable."

Pavillon vert pour Norge et Unima

"Heureusement quelques entreprises adoptent une attitude responsable et proposent une alternative séduisante à l'exploitation inconsidérée d'une ressource vitale. Ainsi dans le pavillon Norvégien, le Centre de Produits de la Mer Norge, explique comment une action conjointe de tous les acteurs de la filière poisson a permis de reconstituer les stocks de Cabillaud. Ils sont fiers que leurs produits de la mer aient été pour la cinquième année consécutive choisis comme produits officiels des Bocuse d'Or sous l'impulsion de leur chef emblématique Eyvind Hellstom du restaurant Bagatelle d'Oslo (Relais & Châteaux). Enfin, à côté du Cabillaud, du Saumon, des Crevettes, du Crabe Royal et des Saint-Jacques, ils font actuellement la promotion d'un nouveau produit de qualité : la Truite des Fjords.

Dans un autre hall, UNIMA met en avant la qualité gustative de ses crevettes haut de gamme de Madagascar et son partenariat avec le WWF qui lui a permis depuis 2007 de construire un éco modèle d'aquaculture douce. Cette crevette Label rouge est élevée dans la mangrove et pêchée de façon responsable. Une stratégie de filière intégrée permet ensuite à son usine basée à Isques près de Boulogne-sur-Mer, de proposer à ses clients, dans les meilleures conditions de fraîcheur, un produit sain et goûteux. Un partenariat avec l'ONG Blue Ventures dans la baie de Mahajamba permet non seulement de lutter contre la déforestation, de préserver la mangrove mais aussi d'améliorer les conditions de vie des populations locales par la création communautaire de dispensaires, d'écoles et du 1er lycée de brousse."

Pavillon hors catégorie pour Oso

"Enfin le "must" est atteint avec le stand d'OSO®, la marque durable et responsable du groupe R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Ce groupe, comme l'explique Mathias Ismaïl, son directeur général, souhaite avec ses 1 300 collaborateurs, dont 450 en France, être "une référence pour un prix accessible de produits de la mer durables, au goût et à la fraîcheur inégalés, en toute sécurité alimentaire". R&O SEAFOOD GASTRONOMY est la parfaite intégration de deux univers à cheval sur deux hémisphères, le nord et le sud : Reynaud® qui est "la" marque de la haute gastronomie de la mer et OSO® qui est totalement dédiée à l'aquaculture Bio et la pêche durable. Reynaud® avec son savoir-faire reconnu depuis 1924, peut répondre à toutes les demandes les plus exigeantes de la gastronomie. La marque OSO® de façon subtile, peut prendre plusieurs significations et en particulier OrganicSustainableOnly (exclusivement bio et durable), c'est la marque du premier producteur mondial de Gambas en aquaculture Bio-AB (1 600 tonnes annuelles) qui pratique également une pêche durable certifiée MSC pour ses espèces sauvages. Au catalogue de R&O SEAFOOD GASTRONOMY, environ 500 références mais surtout 7 d'entre elles qui représentent les deux tiers du chiffre d'affaires, des marques OSO® et Reynaud® : le Saumon et le Cabillaud sauvage du Cercle Polaire, les Gambas déjà citées en aquaculture bio AB ou sauvage de Madagascar, le Bar et la Daurade en aquaculture durable dans le Golfe de Corinthe, le Thon de ligne de l'océan indien et une succulente huître française : La Perle Blanche®, autre marque de R&O SEAFOOD GASTRONOMY. Pour sa contribution à l'aquaculture durable et responsable certifiée BIO-AB, OSO® a obtenu en 2009 la distinction de "Seafood Champion" de l'ONG international SeafoodChoices Alliance. C'est le fruit d'une intégration totale de la filière à tous les stades : l'écloserie, le grossissement, le conditionnement, la cuisson, la distribution et la maîtrise du dernier kilomètre pour la livraison. En parallèle, l'entreprise vient d'installer à Rungis un laboratoire de préparation culinaire dirigé par Bruno Gauvain (MOF). Cet atelier lui permet de répondre sur mesure aux besoins des chefs dans un rayon de 200 kilomètres autour de Paris avec une garantie fraîcheur, de qualité et de livraison. Une assistance Qualité opérationnelle 24 h sur 24 permet également de garantir une totale sécurité alimentaire."

A partir de l'article de l'Hotellerie : La pêche durable bien représentée au Salon Européen 2012 à Bruxelles

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Le 9 mai 2012

Aquaculture : L’industrie de la crevette en plein greenwashing ? (basta)

Les crevettes peuvent-elle être écolos ? Après le soja et l’huile de palme « responsables », c’est la crevette qui attire les critiques contre le WWF, qui travaille à une certification « écologique » de la filière. Une centaine d’ONG ont remis à l’association environnementale une lettre ouverte [1] pour dénoncer le Dialogue autour de l’aquaculture de la crevette [2], qui vise à créer une nouvelle certification afin de réduire l’impact environnemental de l’industrie de la crevette.

D’après le WWF, cinq millions de tonnes de crevettes sont consommées chaque année. Une consommation qui ne cesse de progresser. Un tiers des crevettes provient des fermes aquacoles, principalement de Chine, mais aussi de Thaïlande, d’Indonésie, d’Inde, du Vietnam, du Brésil, d’Équateur et du Bangladesh. Le développement de cette aquaculture s’exerce au détriment des mangroves, détruites pour faire place à de nouveaux bassins. À cela s’ajoute une pollution de l’eau et des terres côtières due aux déchets organiques rejetés par les crevettes, à l’eau salée, aux produits chimiques et aux antibiotiques utilisés par cette industrie. Les populations locales sont parfois privées de leur accès aux zones côtières.

Les standards de certification impulsés par le WWF permettront-ils une production plus respectueuse de l’environnement ? La certification provoquera plus de dommages locaux, estiment les associations dans leur lettre ouverte. En cause, notamment : la méconnaissance des conséquences de l’industrie sur les populations locales, la surreprésentation de l’industrie dans les négociations et des standards trop faibles. Ces derniers auraient été nettement affaiblis, au fil de leur élaboration, afin de s’assurer « qu’au moins 20 % de la production industrielle de crevettes puissent être immédiatement certifiés une fois les standards publiés ». En plaçant « un timbre vert » sur la crevette tropicale, le label du WWF pourrait aussi accentuer la demande de ce produit, critiquent les signataires de la lettre ouverte. Et donc finalement promouvoir et accélérer l’expansion de cette industrie.

[1] Lettre diffusée le 24 avril 2012. Une première version de la lettre avait déjà été publiée en mai 2011, cliquer Coalition contre ASC Crevette

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L’arnaque des écolabels sur les stocks de poissons (National Geographic)

Une étude révèle que certains stocks de poissons certifiés “durables” sont en réalité surexploités par la pêche.

Acheter des produits de la mer labellisés “durables” serait éco-responsable ? Faux ! Car un quart des stocks de poissons vendus comme tels ne méritent pas cette appellation. En témoigne une récente analyse du biologiste marin allemand Rainer Froese. Ce dernier prend pour cible les deux principaux organismes responsables de cette labellisation et prouve la fraude.

Rainer Froese s’attaque particulièrement au Marine Stewardship Council (MSC) et à la marine-conservation organisation Friend of the Sea (FOS). Deux organisations qui distribuent des logos estampillés “durables” à différents stocks de pêche, dans le but d’aider les consommateurs et les exploitants à lutter contre la pêche excessive.

Chacune d’elle a pourtant accolé son logo à des produits de la pêche loin d’être “eco-friendly”, tout en affirmant le bien fondé scientifique de leur processus de labellisation. Rainer Froese a alors confronter leurs évaluations à celles, indépendantes, de biologistes marins et d’associations pour la gestion de la pêche. Conclusion : 31% des stocks de la MSC dits “durables”, et 19% de ceux certifiés par la FOS, ne méritent pas le logo, selon Rainer Froese. Ces marges d’erreurs ahurissantes proviennent en partie de données invalides. La MSC, comme la FOS, testaient en effet les pêcheries à partir de données récoltées cinq ans auparavant. Loin d’être à la page.

La hausse des prix et de la demande des consommateurs pour ces produits étiquetés “durable” pousse souvent les entreprises à augmenter le nombre de certifications.

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Le 8 mai 2012

Susciter l'appel du large avec Savoir-faire et Découverte

Saisir la bonne image des métiers de la mer...

Et la transmettre aux jeunes qui prendront ensuite la relève...

Métiers de la mer. Huit apprentis reporters recherchés à Auray (Le Télégramme)

Réorienter et faire découvrir les métiers de la pêche, c'est ce que propose l'association Savoir faire et découverte. Elle propose à des jeunes âgés de 18 à 25 ans de devenir reporters.

Ils seront huit, âgés de 18 à 25 ans, qui pourront jouer aux apprentis reporters, sur les côtes du pays d'Auray, auprès des professionnels de la mer, et encadrés par l'association Savoir faire et découverte. La structure, basée à Caen, et qui bénéficie du soutien des régions Basse-Normandie, Bretagne et de l'Europe, et qui s'attache aussi bien à la formation qu'à la valorisation de certaines filières, est partie d'un constat. «Les métiers de la mer et plus particulièrement la pêche n'ont pas une bonne image auprès des jeunes. Devant la nécessité de prendre soin des ressources, de préserver l'environnement, et en lien avec les politiques touristiques, des Régions s'engagent dans des politiques favorisant la petite pêche côtière, l'aquaculture écologique et des filières locales de qualité».

Formation à Étel

Le projet s'attache donc à la «mise en valeur de la pêche durable et des métiers de la mer auprès des jeunes et des habitants, à travers des reportages vidéo associés à des débats publics». L'appel à candidature s'adresse donc «à tous les jeunes intéressés par la vidéo, les voyages, qui sont curieux et qui aiment le travail en équipe». Accompagnés et formés aux interviews et à la prise de vue par des professionnels, les candidats retenus filmeront des initiatives de professionnels de la pêche éco-responsable et des métiers de la mer... Une formation leur sera proposée au lycée maritime d'Etel, au début du mois de septembre, avant plusieurs sessions dédiées à la préparation, puis au tournage et au montage des reportages. Les films réalisés serviront à illustrer tables rondes et débats consacrés aux métiers de la pêche, mais aussi des problématiques de formation.

Pratique

Date limite de réception des candidatures : 26 mai. Envoyez une lettre de motivation à : arnaud.trolle@lesavoirfaire.fr Date prévisible des entretiens de motivation: entre le 1er juin et le 15 juin 2012. Début du projet: août 2012.

Savoir-Faire et Découverte, c'est qui ?

Savoir-Faire et Découverte conçoit et anime régulièrement des projets visant à :

  • Améliorer l’attractivité des territoires ruraux, en France et en Europe
  • Développer les savoir-faire porteurs de relocalisation

Objectifs

Savoir-Faire et Découverte a pour objectif de faciliter l'accès aux savoir-faire artisanaux, artistiques et agricoles écologiquement responsables.

Plus de 200 artisans, agriculteurs et artistes proposent de découvrir et de partager leurs savoir-faire, dans le cadre de stages-découverte, de tests métiers et de formations-actions.

Nous nous appuyons sur des professionnels passionnés, qui vivent de leur activité, ont la volonté de transmettre et s’engagent à respecter la charte du réseau. Nous validons leurs compétences techniques ET pédagogiques avant de les intégrer dans le réseau.

Chaque participant peut ensuite mieux faire lui-même, faire évoluer ses pratiques professionnelles ou/et personnelles, mieux préparer une reconversion professionnelle, dans le cadre d’une démarche éco-responsable.

Voir la liste des formations

Pour plus d’informations, cliquer Savoir-faire et Découverte

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Le 7 mai 2012

Site Natura 2000 en mer du Plateau de Rochebonne

Le site Natura 2000 en mer Plateau de Rochebonne est un site exclusivement marin, qui s’étend sur une superficie totale de 9 715 hectares (97 km²) intégrant la partie nord du plateau. Il est situé en Zone Economique Exclusive (ZEE), au centre du golfe de Gascogne, à 35 milles nautiques des plus proches côtes (au large de l’île de Ré).

Le site Natura 2000 en mer du Plateau de Rochebonne est classé en Site d'Importance Communautaire (SIC) pour la présence :

  • de l'habitat Récifs de l'annexe 1 de la Directive Habitat, Faune et Flore (DHFF),
  • du Marsouin commun (Phocoena phocoena) et du Grand Dauphin (Trursiops truncatus), espèces d'intérêt communautaire.


Les activités pratiquées sur le site Natura 2000

La pêche maritime récréative, la chasse sous-marine (haut spot de chasse), la plongée sous-marine…

La pêche maritime professionnelle : Cette activité qualifiée de "mythique" sur le Plateau de Rochebonne est la plus pratiquée de toutes. C'est une zone poissonneuse fréquentée par des unités de l'ensemble du golfe de Gascogne et qui représente une zone stratégique pour l'ensemble des pêcheurs des Pays de la Loire et de Charente-Maritime. Le site Natura 2000 étant en limite sud de la Grande Vasière, les métiers qui y sont pratiqués sont variés : chalut de fond, chalut pélagique, filet, ligne et palangre. Les espèces les plus ciblées sont le bar, la daurade, le merlu, la langoustine, etc.

La démarche Natura 2000 : Cas du Plateau de Rochebonne

Les enjeux de conservation d’un site se basent sur un état de référence de l’état de conservation du site. Appliqué au site Natura 2000 en mer du Plateau de Rochebonne, l’objectif du site apparaît non pas comme de restaurer mais de maintenir l’habitat « Récif » et les espèces « Grand dauphin » et « Marsouin commun » en bon état de conservation.

Voir tous les documents du groupe de travail (compte-rendu de réunion, étude, photographie sous-marine), cliquer Ici

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Le 4 mai 2012

Dossier "Pêche : L’interdiction des rejets en question"
  • Les pêcheurs hostiles au « zéro rejet»
  • Stockage en mer : Coûteux et dangereux
  • Sélectivité : Une réponse pragmatique
  • Bénéfique pour la ressource ? La question divise les scientifiques
Dossier à découvrir dans Le Marin du 4 mai 2012 : Achat en Kiosque ou en ligne dans le Kiosque


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Le 3 mai 2012

Bassin de Thau. On a réfléchi sur un circuit court pour la pêche (Midi Libre)

Trente-cinq 'gourmands' sont venus écouter et discuter des possibilités de mise en place d'un circuit court à Villeveyrac et Poussan.

Emilie Varraud du CPIE Bassin de Thau a rapidement présenté ce projet que le CPIE Bassin de Thau a initié en 2008 en partenariat avec ses structures membres et dont l'objectif principal est de réinventer les liens entre producteurs et consommateurs. Les pêcheurs et conchyliculteurs impliqués dans le projet ont pris la parole pour présenter leurs métiers, leurs produits et les bénéfices de livrer directement aux habitants de Thau.

Cela a suscité de nombreuses questions : "Qu'est ce qu'un filet maillant ?" "Sortez-vous tous les jours ?" "Comment les huîtres sont-elles élevées ?" "Donnez-vous des recettes de préparation des produits ?" Autant de questions que de consommateurs, preuve que les gens ont besoin de créer du lien direct avec les producteurs pour mieux comprendre les métiers et mieux apprécier le produit. Le village de Montbazin a déjà mis en place son groupement d'achat nommé Les Montbazinovores.

Nabil Hasnaoui Amri, de la FD CIVAM 34 structure membre du CPIE Bassin de Thau, a ensuite expliqué plus en détail le fonctionnement d'un groupement d'achat au sein d'un village : Sous quel statut le groupement d'achat existe-t-il ? Comment choisir les producteurs ? Comment choisir un point de livraison ? Par quel outil se fait la prise des commandes ? Les groupements d'achat doivent émaner d'une dynamique citoyenne ; le CPIE Bassin de Thau est là pour les accompagner dans les phases de structuration du projet, met à disposition des outils de coordination et organise des ateliers (cours de cuisine, visites d'exploitation, etc.) offrant ainsi de nouveaux moyens de découverte et de valorisation des produits.

De nouveaux groupements d'achat se mettent en place à Villeveyrac, Poussan et Marseillan. Pour terminer la soirée, Claudia Negri, pêcheur de Marseillan, a offert en dégustation une dorade crue à l'huile d'olive et Annie Castaldo, conchylicultrice, a envoûté le public de son velouté de chou-fleur aux huîtres… le tout arrosé d'un bon petit vin blanc de Villeveyrac… quoi de mieux pour nos papilles gourmandes ?

Panier Poissons Coquillages

Le "Panier Poissons Coquillages" débarque sur les rives de notre territoire. Le CPIE Bassin de Thau accompagne producteurs et consommateurs dans la mise en place d’une vente directe de paniers poissons-coquillages et dans la découverte associée des produits.

Le panier de la lagune chez vous

Une vente directe des produits de la lagune s’organise sur le territoire de Thau pour vous faire découvrir la typicité du territoire et de ses métiers. Assurée par les groupements d’achats, la livraison de paniers s’installe à côté de chez vous !

Produits locaux de saison - Prix raisonnés - Pas d’engagement

Partager notre métier

"Le Panier Poissons Coquillages nous permet de toucher un public d’une autre tranche d’âge que celui qu’on voit habituellement : les familles et les jeunes actifs qui ne peuvent pas se rendre au marché en semaine viennent à ce moment là. Cela nous permet aussi de valoriser notre produit et notre métier : on est là pour montrer, pour expliquer" Claudia, pêcheur

Consommer frais et local

"Ce circuit court permet à notre famille de consommer des produits frais et locaux. Le fonctionnement est simple et flexible : quelques jours avant la livraison, nous commandons ce dont nous avons besoin via le groupement d’achat. Au fil des semaines, des relations amicales se sont nouées avec les producteurs, des passionnés ! Cela nous permet d’acheter en toute confiance des produits de qualité en direct, cela change tout ! J’ai le sentiment qu’ici mon achat a un sens. Nos enfants nous accompagnent régulièrement sur le point de livraison, c’est une façon de les sensibiliser" Christine, consommatrice à Montbazin

Échanger et faire découvrir

"Des huitres, on en trouve déjà beaucoup mais quand on livre en direct dans les villages on est là pour faire découvrir notre produit, partager nos recettes, expliquer comment on travaille, l’évolution et l’impact de nos activités. Ce système permet au producteur une réappropriation du territoire et au consommateur une meilleure connaissance et préparation du produit" Annie, conchylicultrice

"C’est un moment convivial d’échange et de partage" Patrice, conchyliculteur

Comment ça marche ?

Réponse sur CPIE Bassin de Thau

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Le 2 mai 2012

Gestion du domaine public maritime naturel (DPMn)

Circulaire du 20 janvier 2012 relative à la gestion durable et intégrée du domaine public maritime naturel (Texte non paru au Journal officiel)

Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Date de mise en application : immédiate.

Résumé : la présente circulaire a pour objectif de rappeler les grands principes de la gestion du domaine public maritime naturel. Par ailleurs, dans la perspective de la gestion intégrée de la mer et du littoral, elle définit des orientations en termes de gestion de cet espace.

Catégorie : directive adressée par la ministre aux services chargés de son application, sous réserve, le cas échéant, de l’examen particulier des situations individuelles.

Pour télécharger la circulaire, cliquer : MEDDTL no 2012/7 du 25 avril 2012

Consistance du Domaine Public Maritime Naturel (DPMn)

On distingue le DPM naturel (art. L. 2111-4 du CGPPP) et le DPM artificiel.

Le DPM naturel est constitué :

– du sol et du sous-sol de la mer, compris entre la limite haute du rivage, c’est-à-dire celles des plus hautes mers en l’absence de perturbations météorologiques exceptionnelles, et la limite, côté large, de la mer territoriale ;

– des étangs salés en communication directe, naturelle et permanente avec la mer ;

– des lais (parcelles dont la mer s’est définitivement retirée) et relais (dépôts alluvionnaires) de la mer ;

– des parties non aliénées de la zone dite de cinquante pas géométriques dans les départements d’outre-mer, depuis le loi du 3 janvier 1986, dite « loi littoral ».

Ces éléments sont déterminés par la simple constatation de leur situation par rapport à des phénomènes naturels présents (par exemple, pour le rivage de la mer) ou passés (par exemple, pour les lais et relais de la mer). Le rivage, ainsi que les lais et relais de mer peuvent ainsi faire l’objet d’une délimitation.

Le DPM artificiel est composé des équipements et installations portuaires, ainsi que des ouvrages et installations relatifs à la sécurité et la facilité de la navigation maritime.

Objectifs de la circulaire

Le domaine public maritime naturel (DPMn) (cf. annexe I de la présente circulaire) est un espace sensible et convoité, à l’interface de la Terre et de la mer. Sa protection est ancienne, puisqu’elle remonte à l’édit de Moulins (1566) et aux ordonnances de Colbert sur la Marine (1681) et a été confirmée à maintes reprises par la jurisprudence.

Au-delà du corpus réglementaire de gestion du DPMn qui reste en vigueur (rappelé en annexe II), les évolutions significatives du contexte justifient la mise en place d’une gestion durable et intégrée du DPMn :

– la loi portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle 2, a fortement fait évoluer le cadre législatif des politiques du littoral et des milieux marins :

  • elle a introduit dans le code de l’environnement la gestion intégrée de la mer et du littoral. Celle-ci repose sur la définition d’une stratégie nationale qui énoncera pour le littoral français, métropolitain comme ultramarin, les principes d’une gestion intégrée de l’ensemble des activités intéressant la mer et le littoral. Des documents stratégiques de façade sont appelés à être la pierre angulaire de toutes les démarches intégratives de développement durable des activités dans un souci de préservation des milieux terrestre et marin. De fait, la gestion du DPMn ne doit plus être appréhendée de manière isolée, mais comme le point de rencontre des politiques terrestres et maritimes considérées tant du point de vue spatial, que du point de vue des activités ;
  • elle a transposé en droit interne la directive-cadre stratégie pour le milieu marin no 2008/56/CE du 17 juin 2008. Cette directive constitue le pilier environnemental de la politique maritime intégrée de l’Union européenne. L’objectif de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin est de prendre toutes les mesures nécessaires pour réaliser ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020, en appliquant à la gestion des activités humaines une approche fondée notamment sur la notion d’écosystème. En France, la directive-cadre stratégie pour le milieu marin s’applique aux eaux marines métropolitaines, depuis les lignes de base jusqu’à la limite de nos eaux sous juridiction (200 milles marins), y compris le sol et le sous-sol. Elle s’applique également aux eaux côtières telles que définies par la directive-cadre sur l’eau (DCE), y compris les fonds marins et le sous-sol, dans la mesure où les aspects particuliers liés à l’état écologique du milieu marin ne sont pas déjà couverts par la DCE ou tout autre acte législatif communautaire (notamment la directive 2006/7/CE du Parlement européen et du Conseil, du 15 février 2006, concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade). Par ailleurs, le décret no 2011-492 du 5 mai 2011 relatif au plan d’action pour le milieu marin a complété cette transposition ;

– en 2009, le Grenelle de la mer a spécifié des objectifs ambitieux en matière d’aires marines protégées (voir annexe IV de la présente circulaire), tant pour ce qui concerne la contribution de la France aux progrès internationaux et régionaux en la matière que pour ce qui concerne la mise en oeuvre des aires marines protégées dans les eaux françaises. L’objectif est de couvrir par des aires marines protégées 10 % des zones sous juridiction française d’ici à 2012 et 20 % d’ici à 2020, dont la moitié en moyenne globale en réserves halieutiques ;

– enfin, la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 a été présentée par la ministre le 19 mai 2011. Cette stratégie a pour ambition de modifier en profondeur notre rapport à la nature en proposant des modèles de développement qui intègrent systématiquement le volet biodiversité. Cette stratégie est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures et concerne en particulier le milieu marin. Aussi, au-delà de la réglementation applicable à la gestion du DPMn qui est rappelée en annexe II, la présente circulaire a pour objectif de définir des orientations de bonne gestion en lien notamment avec les éléments de contexte énoncés ci-dessus….

(….)

1. La connaissance des usages, des enjeux et des occupations du DPMn

2. L’analyse territoriale et la réflexion stratégique

3. La prise en compte des enjeux environnementaux et paysagers

4. Les liens avec les documents d’urbanisme (SCOT et PLU)

5. La remise en état des sites après occupation

6. La poursuite systématique des occupants sans titre

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Le 30 avril 2012

La bonne parole des eurodéputés


Dans une résolution adoptée le 16 février 2012, les eurodéputés insistent sur le fait « que la réforme de la PCP doit remettre l'accent sur le rôle de gardien et de gestionnaire des ressources marines que joue le secteur (de la pêche), en vue de créer une économie plus efficace, plus écologique et plus compétitive. » (Le Parlement européen a adopté une résolution sur la contribution de la politique commune de la pêche à la production de biens publics.)

D’autre part, les parlementaires européens ont déclaré que le poisson était un bien commun. (Déclaration du Parlement européen du 18 avril 2012 sur le poisson en tant que bien commun)

Conclusion : Les pêcheurs jouent le rôle de gardiens sur le poisson en tant que bien commun. Ils sont les gestionnaires des ressources marines en vue de créer une économie plus efficace, plus écologique et plus compétitive.

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Le 28 avril 2012

Avis du CESE : Réforme de la Politique Commune de la Pêche (PCP)

Un espagnol de la puissante CEPESCA (Confédération de la pêche espagnole) au commande du Comité économique et social européen pour l'avis sur la réforme de la PCP !

Adopté lors de la Session plénière: 479 - 28 mars 2012 - 29 mars 2012

Rapporteur : Gabriel SARRÓ IPARRAGUIRRE (Espagne)

  • Membre du Comité économique et social européen depuis le 21 Septembre 2002
  • Représentant de la Confédération espagnole de pêche (CEAPE / CEPESCA)

Co-rapporteur: Franco CHIRIACO (Travailleurs - GR II / Italie)

Le CESE marque son accord avec les objectifs tant généraux que spécifiques de la proposition à l'examen ainsi qu'avec ses principes de bonne gouvernance. La PCP doit garantir que les activités de la pêche et de l’aquaculture assurent des conditions environnementales, économiques et sociales durables à long terme, tout en contribuant à la disponibilité de denrées alimentaires, en appliquant le principe de précaution et l'approche écosystémique en matière de gestion des pêches, en visant à faire en sorte que, d'ici 2015, l'exploitation des ressources biologiques vivantes de la mer rétablisse et maintienne les populations des espèces exploitées au-dessus des niveaux qui permettent d'obtenir le rendement maximal durable, tout en intégrant les exigences prévues par la législation environnementale de l'Union. Pour atteindre ces objectifs, la PCP doit en particulier éliminer les captures indésirées provenant des stocks commerciaux et faire en sorte que, progressivement, toutes les captures issues de ces stocks soient débarquées. Source : CESE

Le CESE se penche sur la réforme de la politique de la pêche

Le mercredi 28 mars, le Comité économique et social européen a adopté en session plénière un avis important sur l'avenir de la politique commune de la pêche (PCP). Dans l'ensemble, le Comité se félicite de la proposition de réforme de la Commission. Cependant, une analyse point par point l'amène à exprimer son désaccord avec un certain nombre de mesures prévues. Il souligne également que le document ne prend pas suffisamment en considération la dimension sociale.

Au terme de discussions approfondies et d'une consultation de grande ampleur des représentants de la société civile, le Comité économique et social européen a adopté un avis important sur la politique commune de la pêche. Cet avis constitue un compromis authentique, qui intègre les points de vue des différentes composantes de la société civile européenne.

Le rapporteur, Gabriel Sarró Iparraguirre (groupe des activités diverses, Espagne), a présenté son avis en indiquant que "dans l'ensemble, le Comité approuve la proposition et ses objectifs." Cela étant, "certains points pourraient être améliorés."

M. Sarró Iparraguirre a expliqué tout d'abord que le Comité soutient la proposition d'établir des plans pluriannuels visant à ramener et à maintenir les stocks de poisson au-dessus des niveaux permettant des prises maximales équilibrées d'ici 2015. Par contre, il s'est montré plus critique à propos des rejets liés à la pêche en déclarant: "Nous sommes favorables à une approche plus proportionnée, fondée sur une réduction progressive des rejets, l'encouragement d'une pêche sélective et l'exploitation des prises non rejetées."

M. Sarró Iparraguirre a également indiqué clairement que le CESE était opposé à une privatisation des ressources marines et à la création d'un marché des droits de pêche entre sociétés privées, en insistant sur le fait que les concessions doivent toujours être gérées par les États membres. Il a poursuivi en exprimant sa déception à l'égard de l'incapacité de la proposition à prendre en compte la dimension sociale et de l'absence de mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail et de vie des populations vivant de la pêche.

Dans ses conclusions, le rapporteur a réitéré l'appel du CESE pour une nouvelle réglementation visant à garantir des produits de la pêche sains et de qualité supérieure, prévoyant notamment une traçabilité intégrale de la mer jusqu'à l'assiette pour tous les produits (de l'UE ou importés) et a demandé à la Commission européenne de prendre des mesures pour protéger les produits de l'UE contre une concurrence déloyale.

Pour accéder à tous les avis du Conseil Economique et Social Européen, cliquer Pêche

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Le 27 avril 2012

Ploemeur (Morbihan). Vidéo embarquée à bord d’un canot SNSM sur mer agitée (Ouest France)

A bord du canot SNSM en test sur de grosses vagues à Ploemeur



La SNSM poursuit, ce matin sur les côtes du Morbihan, ses tests sur deux canots pneumatiques, destinés au sauvetage de plage. À Ploemeur, le 18 avril 2012, de premiers essais avaient été effectués sur mer agitée. Les testeurs sont ce vendredi à Erdeven, sur la plage de Kerhilio.

Lors des essais à Ploemeur, les sauveteurs étaient munis de caméras embarquées, intégrées directement à leurs casques. Ils ont confié un montage de ces extraits à Ouest-France, qui vous présente cette séquence en exclusivité.

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Le 26 avril 2012

FFA. La Filière dans une démarche d'entraide....

La filière pêche hisse le pavillon (Ouest France)

Association interprofessionnelle du pêcheur au poissonnier, France Filière Pêche engage ses premières actions.

Selon la FAO, « la consommation de produits de la mer a atteint un niveau record en 2011, avec une moyenne de 17 kg par personne. Elle a doublé depuis 1973 et devrait augmenter de 25 % d’ici à 2015 ». Un contexte favorable pour lancer France filière pêche, association interprofessionnelle. Ce vendredi, elle lance son premier appel à projets. « Nous disposons d’un budget de 5 millions d’euros pour soutenir les pêcheurs qui mènent des expérimentations de recherche sur les économies d’énergie et la sélectivité des engins de pêche », indique Gérard Higuinel, président du conseil d’administration de FFP. Objectif : « être un accélérateur de projets. »

Une marque unique

Pour cette même année, FFP dispose d’une enveloppe de 14 millions d’euros « pour épauler ceux qui vont investir dans la sélectivité et les économies d’énergie. » Cette opération comporte aussi un volet recensement détaillé de la flottille pour avoir une meilleure visibilité des besoins. L’association espère convaincre l’ensemble des armateurs à s’engager dans cette démarche « pour laquelle une cotisation d’entrée sera réclamée ». De 150 € à 800 € selon la taille de l’embarcation.

Le grand rendez-vous 2012, c’est celui de la création d’une marque nationale unique pour l’ensemble des produits de la mer capturés sous pavillon français. « Nous allons engager une large campagne de communication au printemps (2 millions d’euros) ». Avec ce repère encore secret, FFP espère aider le consommateur dans ses choix. Il ne s’agit pas de vendre forcément plus de poissons, « mais de valoriser des espèces dont les prix sont très compétitifs par rapport à ceux de la viande », souligne Gérard Higuinel.

Depuis un mois, l’équipe de huit personnes dispose de locaux de 165 m² à deux pas de la gare Montparnasse à Paris. « Notre budget de fonctionnement sera inférieur au million d’euros », assure Emmanuelle Sauvion, délégué générale. Le financement des 30 millions d’euros annuels affectés à FFP est assuré majoritairement par les Grandes et moyennes surfaces en remplacement de feue la taxe poisson. « Une participation des pêcheurs et des poissonniers sera aussi mise en place cette année. » Le recours aux deniers publics n’est pas exclu, « il se fera dans le cadre d’actions très ciblées et génériques. » Jean-Pierre BUISSON.

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Aides à la pêche (Le Télégramme)

Le Comité régional des pêches de Bretagne indique que, depuis la mi-mars 2012, l'association France Filière Pêche met en oeuvre des aides à l'investissement à bord des navires de pêche.

Ces aides proviennent des cotisations volontaires versées par les grandes et moyennes surfaces (GMS) afin, notamment, de promouvoir et soutenir les pratiques durables et responsables de la filière pêche.

Le CRPMEM Bretagne s'investit dans cette démarche et encourage vivement les professionnels de la pêche intéressés à adhérer à France Filière Pêche afin de pouvoir solliciter des aides pour moderniser leur navire, en matière d'économies d'énergie et d'augmentation de la sélectivité. Ces aides sont susceptibles de bénéficier à toutes les entreprises de pêche. Le CRPMEM tient à préciser que ces aides ne constituent pas une aide au gasoil.

Exemples de mesures éligibles : diagnostic énergétique, équipements réduisant la consommation de carburant (bourrelet, diabolo, flotteurs, gréement, panneaux plus économes, optimisation du propulseur, etc.), économètre analytique, carénage du navire et peinture, logiciels de suivi du train de pêche, nasse à poissons et langoustines, formation aux économies, etc. Pour pouvoir bénéficier des aides à l'investissement en matière d'économie d'énergie et de sélectivité, tout demandeur doit adhérer à France Filière Pêche via le site: www.francefilierepeche.fr.

Cette adhésion est payante. Elle est calculée en fonction de la taille du navire et de l'engin principal déclaré au fichier flotte (arts traînants ou arts dormants). Pour plus d'informations, des fiches techniques explicatives seront disponibles à compter du 28 mars dans les comités départementaux des pêches ou auprès du Comité régional des pêches (tél.02.23.20.95.95).

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Le 25 avril 2012

CO2. Projet de stockage en mer !

A Chimbote (Pérou), les usines minotières crachent leurs fumées à plein gaz quand la ressource en anchois est abondante....


La lutte contre le réchauffement climatique constitue un enjeu majeur qui a fait l'objet de plusieurs accords internationaux….

Parmi les solutions contre le réchauffement climatique : Captage et stockage de CO2

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la technologie de captage et de stockage pourrait contribuer à hauteur de 20 % des réductions d'émissions de dioxyde de carbone mondiales souhaitées d'ici 2050. Quant au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), il souligne que cette technologie peut contribuer à hauteur de 15 à 55 % à l'effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2100.

Outre le potentiel significatif de réduction des émissions mondiales de CO2, les travaux de l'AIE tout comme ceux du GIEC soulignent l'intérêt économique que présente cette solution de réduction des émissions. Ainsi, le GIEC indique que le recours aux captage et stockage de carbone peut permettre de réduire le coût de stabilisation de la concentration en CO2 de l'atmosphère de 30 % et plus. Quant à l'AIE, elle estime que, sans recours aux captage et stockage de carbone, le coût de la division par deux des émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 augmenterait de 70 %.

Stockage à terre ou en mer ?

A contrario des projets de stockage à terre, les projets de stockage sur le territoire maritime sont susceptibles de faire l'objet d'un accueil plus favorable de la part du public.

Enfin, ce territoire maritime est bordé de pays développés, gros émetteurs de CO2, qui se sont résolument engagé dans la réduction de leurs émissions de CO2.

En conséquence, outre l'effort qui doit porter sur les activités de recherche et de développement de la technologie de captage et stockage de carbone, il est nécessaire de définir un cadre technique, économique mais également juridique indispensable au déploiement des techniques de captage et de stockage et notamment sur le territoire maritime.

Source : Projet de loi autorisant l'approbation des amendements des annexes II et III à la convention OSPAR pour la protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est relatifs au stockage des flux de dioxyde de carbone dans des structures géologiques, présenté au nom de M. François FILLON, Premier ministre Par M. Alain JUPPÉ, ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes (Envoyé à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.). Pour accéder au texte intégral, cliquer Sénat


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Le 24 avril 2012

François Hollande. Interview exclusive : un ministère de la Mer, s'il est élu (Le Télégramme)

Ce lundi, François Hollande a choisi de lancer sa campagne du deuxième tour en Bretagne, une région qui l'a largement placé en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Lors de son passage à Quimper, le candidat socialiste a accordé un entretien exclusif à Tébéo. Interrogé par Olivier Clech, directeur de la chaîne locale et rédacteur en chef du Télégramme, il a affirmé son souhait de créer un ministère de la Mer. Il a également justifié son déplacement en Bretagne, une région avec laquelle il a "des attaches profondes" et a tenu à remercier les Bretons qui ont "largement supporté" sa candidature.












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Le 23 avril 2012

L’avenir de la poissonnerie en France

Etude prospective sur la poissonnerie en France, pour FranceAgriMer

Via Aqua & Proteis

Décembre 2011

Synthèse de l’étude réalisée par FranceAgriMer

L’avenir de la poissonnerie en France

Etude réalisée de février à novembre 2011.

Elle s’est appuyée sur les sources documentaires et statistiques disponibles, ainsi que sur des enquêtes auprès de professionnels de la filière produits de la mer. Le document présente une synthèse de ces travaux en cinq parties : Etat des lieux du secteur, Typologies des entreprises, Facteurs influençant l’avenir de la poissonnerie, Perspectives à moyen terme pour la poissonnerie, Grandes lignes d’un projet pour le secteur.

Pour télécharger le document, cliquer FranceAgriMer

Une définition de l’univers de la poissonnerie : Le secteur de la poissonnerie désigne l'ensemble des opérateurs commercialisant au détail des produits de la mer frais, bruts ou préparés, et pour qui ces ventes représentent en valeur plus de 75% du CA total.

Une poursuite du recul du nombre de poissonneries et une distribution spatiale très spécifique

En 2010, le secteur comptait 2563 entreprises exploitant 2926 établissements. Il réalisait un chiffre d’affaires cumulé estimé à 1135 millions d’euros. L’emploi direct s’élevait à 7475 équivalents temps plein, dont 68% de salariés.

Ces effectifs (entreprises et emplois) sont en baisse régulière sur les deux dernières décennies. La diminution est de -18% pour les entreprises entre 2001 et 2011, et de –11% pour les effectifs employés entre 2002 et 2007, malgré un bon taux de création d’entreprises (154 créations par an).

Les deux tiers des poissonneries françaises sont implantées sur les départements littoraux :

- 18.5% sur la façade Manche – Mer du Nord

- 25% 25% sur la façade Atlantique

- 22% sur la façade Méditerranée

L’ile de France regroupe pour sa part près de 13% des établissements.

Un métier artisanal avec certaines spécificités par rapport aux autres métiers de bouche.

L’entreprise moyenne est typiquement artisanale, avec une taille et des résultats classiques dans le secteur des métiers de bouche, proches notamment de ceux de la boucherie : CA moyen 443K€ (mais CA médian proche de 270K€), taux de marge brute moyen 36.7%, taux de valeur ajoutée de 26.3% et charges de personnel à 7.3% du CA.

Outre la faible densité des points de vente, le secteur de la poissonnerie présente une autre particularité par rapport aux autres métiers de bouche : sa plus forte présence relative sur les marchés (de plein air ou couverts), puisque près d’une entreprise sur deux affiche des ventes par ce circuit (contre une sur six environ dans le cas de la boucherie)….

L’approvisionnement quotidien des points de vente : un des enjeux du métier.

Les circuits d’approvisionnement de la poissonnerie sont très variés. Ils sont fortement influencés à la fois par le type de produits achetés et par la localisation géographique de l’entreprise. Les modes d’achat (par téléphone, de visu sur marché de gros, ou via Internet) et les modalités de rapatriement des marchandises (proportions entre emporté et livré) sont également très variables selon les catégories de produits et les localisations….

Malgré son recul, la poissonnerie résiste....

Malgré son recul, la poissonnerie de détail dans ses différentes formes (magasins et marchés) a mieux résisté que d’autres métiers de bouche : elle affiche en 2010 une part de marché de 24% en volume et 27% en valeur sur le marché des ménages….

Une clientèle assez typée et une perception positive des marchés forains

La clientèle des poissonneries est très largement composée de particuliers (plus de 90% du CA) et d’un peu de restaurants (environ 5% du CA). Elle présente un profil qui se raccorde à l’ensemble des consommateurs de produits de la mer, tout en en exacerbant certaines caractéristiques, comme l’âge élevé, ou le pouvoir d’achat supérieur à la moyenne. Elle est par ailleurs plus urbaine que rurale, et proportionnellement plus importante dans les régions surconsommatrices de poisson (Littoral, région Parisienne).

Deux types de saisons sont des moments clés pour les poissonneries : les périodes de fêtes (Pâques et Noël), et la saison estivale. Chacune d’elles va compter davantage pour l’une ou l’autre catégorie de poissonneries, selon son implantation géographique. L’été favorise les points de vente en zone côtière touristique, les fêtes (notamment Noël) sont cruciales pour les poissonneries implantées sur les lieux de résidence habituelle.

Facteurs influençant l’avenir de la poissonnerie

Quatre grandes familles de paramètres influencent la trajectoire et les performances économiques des entreprises de poissonnerie :

1. La disponibilité des produits de la mer frais pour la poissonnerie,

2. La place de la poissonnerie dans la distribution alimentaire,

3. La consommation et le consommateur de produits de la mer frais,

4. Le degré de maîtrise par les entreprises de leurs facteur-clés de succès internes et externes….

La poissonnerie française dans une perspective à 10 ans

Une analyse différentielle de l’évolution décrite ci-dessus, appliquée à chacun des quatre grands types de poissonnerie, permet d’esquisser un portrait du futur de la poissonnerie....

Un projet pour le secteur

Ces perspectives d’ensemble plutôt préoccupantes ne doivent pas empêcher - et peuvent même légitimer - un projet pour rebondir, car il existe des leviers à différents niveaux :

  • Rebondir au niveau de l’entreprise, par un travail sur la maîtrise des facteur-clés de succès individuels
  • Redynamiser la poissonnerie de détail, par un travail sur les thématiques concernant le secteur dans son ensemble
  • Contribuer à amplifier la dynamique de l’univers de consommation des produits de la mer frais, par des initiatives interprofessionnelles avec les autres maillons de la filière et les autres circuits de distribution
  • Répondre aux évolutions en cours du commerce alimentaire, en investissant dans les tendances porteuses, comme celle des marchés, des nouveaux concepts type « food hall », et des fortes attentes qualitatives du consommateur.

Pour télécharger le document intégral, cliquer FranceAgriMer

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20 avril 2012
"Un corse à la tête du CNPM" dans Le Marin du 20 avril 2012 en kiosque ou dans le kiosque du net, cliquer Gérard Romiti

Le nouveau président du Comité National des pêches est issu du réseau des 33 prud'homies méditerranéennes françaises en tant 1e prud'home de Bastia, cliquer Encre de Mer

Pour le moment, Corse Matin n’a pas fait écho de cette nomination. Le dernier article au sujet de Gérard Romiti, 1e prud'home de Bastia et président du Comité Régional des pêches de Corse, dans le quotidien corse date du 10 avril 2012 : Bastia : Les pêcheurs souhaitent plus de sécurité sur leur quai (Corse Matin)

Gérard Romiti est le descendant d’une grande famille de pêcheurs, natif du village de Porticciolo à proximité de Bastia. Pour en savoir plus : Porticciolo, village pêcheurs Cap corsins

Pêches. Le Corse Gérard Romiti président du comité national (Le Télégramme)

Gérard Romiti, président du Comité régional des pêches de Corse a été élu hier (18 avril 2012) à Paris à la Présidence du Comité National des Pêches Maritimes.

Un échec pour le nordiste Pierre-Georges Dachicourt, le président sortant. Finalement ils étaient trois à briguer la présidence, dans une ambiance qualifiée de «tendue»: Pierre-Georges Dachicourt, Serge Larzabal, investi par la CGT et Gérard Romiti, pour la FFSPM (Fédération française des syndicats professionnels maritimes). Il aura fallu deux tours, à bulletins secrets, pour désigner le vainqueur: Gérard Romiti, élu avec 21 voix contre 17 voix pour Pierre-Georges Dachicourt, (plus deux bulletins blancs et deux nuls). Armateur d'un petit chalutier, Gérard Romiti s'était engagé à défendre la pêche artisanale de toutes les façades maritimes françaises. Pierre Dachicourt, qui pilotait le Comité national depuis 2003 n'aurapas réussi décrocher ce troisième mandat auquel il tenait car il souhaitait mener à bien la réforme du CNPM. Il aura fait les frais des règlements de compte au sein du secteur, certains lui reprochant de ne pas être assez virulent et de ne pas déléguer….

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Le Guadeloupéen, Jean-Claude Yoyotte, 2e vice-président du Comité national des pêches

Jean-René Enilorac (président du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de La Réunion), Jean-Claude Yoyotte (président du CRPMEM de Guadeloupe), Jocelyn Médaille (président du CRPMEM de Guyane), et Olivier Marie-Reine (président du CRPMEM de Martinique) sont à Paris cette semaine pour participer à l’élection du bureau du comité national des pêches. Les quatre représentants des DOM ont décidé de présenter la candidature unique de Jean-Claude Yoyotte pour une vice-présidence. L’élection a eu lieu jeudi après-midi et, à l’unanimité, le Guadeloupéen a été porté au poste de 2e vice-président.

Un moment très important pour les 4 comités régionaux des pêches dans la mesure où le FEAMP (fonds européen des affaires maritimes et des pêches), le dispositif d’aides européennes qui doit remplacer, en 2014, l’actuel Fonds européen pour la pêche, n’a pas un seul instant prévu la situation particulière des DOM. « Tout le montage FEAMP, regrette Jean-Claude Yoyotte, a été prévu pour un stock et une flottille européens différents totalement de nos réalités domiennes. » Pourtant, s’agissant des régions ultrapériphériques, le traité européen prévoit en principe un chapitre spécial RUP… « Tel que le dispositif est actuellement prévu, nous ne serons plus éligibles aux aides européennes », dénonce encore M. Yoyotte qui regrette qu’aucun représentant des outre-mer n’ait été associé à la création du nouveau FEAMP…. Suite et source : Le nouveau fonds d’aide à la pêche n’est pas adapté aux DOM

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Le 19 avril 2012



Mer : Les dix candidats dévoilent leur vision, sur le Marin du 13 avril 2013, en kiosque ou en ligne dans le Kiosque

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Politique maritime : les candidats à la présidentielle interrogés (ABP)

PARIS— Le CMF (Cluster Maritime Français) et l'IMF (Institut Maritime français) ont réédité leur opération de 2007 en sollicitant les principaux candidats à la présidentielle afin de connaître leur politique maritime et portuaire. Seuls 4 candidats ont répondu sur les 6 sollicités, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n'ayant pas donné suite.

François Bayrou : une stratégie maritime globale pour l'exploitation raisonnée de la mer Le candidat du Modem à la présidentielle pointe l'absence de stratégie globale en matière de politique maritime et souhaite intégrer cette dimension dans le commissariat aux stratégies qu'il veut créer, et éventuellement même dans un grand ministère de la Mer et de l'Outremer, pour acquérir une capacité de maîtriser le secteur, de capitaliser des sociétés, de financer une R&D. Il espère capter 10% du marché mondial afin de créer 300.000 emplois, sans plus s'avancer sur les domaines où il compte les gagner. Soulignant l'une des fiertés de la France que sont la construction et la réparation navale, il souhaite les soutenir par le développement de la recherche,....

Suite et téléchargement des réponses de chaque candidat au questionnaire du Cluster Maritime, cliquer ABP

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La Bretagne premier producteur mondial d'araignées de mer (ABP)

La pêche des araignées de mer en Bretagne serait de 4.000 à 4.500 tonnes par an. Environ 5.000 tonnes pour toute la France. La Bretagne est loin devant la Grande-Bretagne (1.000 à 2.000 tonnes) ou l'Irlande (200 à 400 tonnes). On les pêche sur toute la côte bretonne. Si cette espèce existe surtout en Europe, elle a été observée en Australie. Saint-Malo, Saint-Brieuc et Paimpol en Bretagne Nord étant en tête des prises.

Les araignées de mer (Maja squinado en latin Kinid en breton ) partent au large vers des fonds de 50 mètres ou plus tous les ans vers octobre-novembre pour une migration de 8 mois qui peut couvrir 150 km. Elles vont être bientôt de retour. Elles retournent vers les côtes bretonnes au printemps pour pondre en mai-juin dans les zones rocheuses et les champs de laminaires qui couvrent les hauts-fonds et les zones découvertes aux grandes marées. L'araignée de mer se pêche au casier comme le homard. La commercialisation de cette pêche est récente (1950) et semble être une conséquence de la diminution des stocks de homards et de Langoustes. Avant 1950, les Bretons ne pêchaient l'araignée que pour leur consommation perso. La pêche au filet a commencé à se développer l'hiver en eau profonde dans les zones d'hivernage de l'araignée et certains pensent que cette pratique pourrait menacer l'espèce, surtout en période de mue. L'araignée mue pour changer de carapace et est très vulnérable durant ces moments. Cette mue étonnante a été filmée en aquarium récemment

Suite….

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Le 17 avril 2012

Le parc naturel marin d'Iroise mise sur la pêche et l’aquaculture !

En Finistère, dans le plus grand département halieutique français, même un parc naturel marin peut devenir le territoire du développement de la pêche et de l’aquaculture…

Un exemple à suivre....

A une époque où la France sanctuarise de plus en plus d'espaces marins. Dernier en date, le parc national des Calanques à Marseille.

Lire : Parc national des Calanques : En finir avec 250.000 années d'histoire halieutique !

A une époque où le tourisme veut imposer sa vision du développement littoral.

Lire : Les moules de filières que ne veulent pas les rentiers des 30 glorieuses ! et France. Vouloir une politique halieutique et/ou une politique touristique ?

Appel à projets 2012 : Pêche et Aquaculture

Dans le cadre du programme d’actions 2012, le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise a souhaité encourager les porteurs de projets dans le secteur de la pêche ou de l’aquaculture en milieu insulaire.

L’appel à projets « Développement de l’activité économique liée à la pêche ou l’aquaculture sur les îles» s’adresse aux professionnels de la pêche et de l’aquaculture désirant se lancer dans une activité d’exploitation de ressources halieutiques, une activité de récolte d’algues de rive, une activité aquacole ou consolider/diversifier leur activité existante en lien avec une île située dans le PNMI.

>> Consultez le dossier de présentation

>> Consultez le dossier d’inscription

Pour plus d’informations, cliquer PNMI

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Réforme de la PCP (Politique Commune des Pêches) : la pêche de demain, sans rejets en mer ? Ce sujet a suscité des débats éclairés et parfois même passionnés entre pêcheurs français et étrangers, scientifiques, représentants de la Commission européenne, élus et autres acteurs du monde maritime présents ce vendredi 30 mars 2012 à Nausicaa, à l'invitation de la Mission Capécure 2020.

« J’ai tenu à organiser ce colloque afin de rétablir un certain nombre d’idées face à des décisions européennes qui apparaissent souvent pour ceux qui les appliquent comme déconnectées de la réalité, explique Frédéric Cuvillier, président de la Mission et de la Communauté d'agglomération du Boulonnais. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’Europe qui permet aujourd’hui de travailler ensemble ni de nier la nécessité d’imposer des contraintes. Mais il faut tenir compte des spécificités des pêches, des flottilles, de leur ancienneté… et ne pas nier non plus la volonté des professionnels eux-mêmes d’avancer et d’évoluer. Je rencontre régulièrement à Boulogne beaucoup de professionnels responsables qui attendent simplement qu’on les aide à préserver davantage la ressource grâce à une meilleure sélectivité des engins de pêche, au développement de bio-carburants ou encore à une planification de leur activité. Nous ne voulons pas d’un règlement qui fasse fi de toute réalité et qui de ce fait en devient dangereux. Car ne plus autoriser les rejets et obliger le stockage des poissons à bord posent de graves problèmes de sécurité des navires.»

Bien sûr, une telle évolution ne pourra se faire sans que le pêcheur soit accompagné. De plus, les décisions prises à Bruxelles doivent être corrélées à des études scientifiques. On ne peut sans cesse arguer que 75% des espèces sont menacées alors que nous n’avons aucune donnée scientifique pour 40% d’entre elles. Les pêcheurs attendent donc une vraie réforme de la PCP qui ne peut se résumer au rejet zéro, au rendement maximal durable et aux quotas individuels transférables. Ils veulent qu’il soit aussi question de l’avenir de la pêche qui passe par la formation des jeunes, l’attractivité de ce métier qui doit encore susciter des vocations et qui nécessite également que nos marins bénéficient d’un traitement social efficace et protecteur. En conclusion : une Commission européenne qui redonne confiance et espoir aux pêcheurs et qui protège l’emploi autant que l’environnement.

A l'issue d'une journée de débats animés par le journaliste François Grosrichard, les participants au colloque, dont une délégation de Bretagne, ont visité le bassin d'essais de chaluts d'Ifremer implanté dans les locaux de Nausicaa. Le lendemain au petit matin, ils ont été invités à découvrir le port de pêche, la criée et l'activité du premier centre européen de traitement et de valorisation des produits aquatiques.

Présentations des intervenants :

Commission Européenne - La Réforme de la PCP 2012 - les rejets, cliquer Ici

Alain Biseau - Ifremer, responsable des expertises halieutiques, cliquer Ici

Aglia - Les travaux de sélectivité sur le métier de la langoustine du golfe de Gascogne, cliquer Ici

CRPME - Caractéristiques de la flottille des chalutiers artisanaux multi-spécifiques en Manche - Mer du Nord, cliquer Ici

Ifremer - La sélectivité des chaluts enjeux, définition, limites, cliquer Ici

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13 avril 2012

Au Danemark, beaucoup de poissons dans le parc éolien offshore

L'étude de l'effet du parc éolien de Horns Rev 1 sur la vie des poissons a été réalisée en partenariat entre DTU Aqua, Orbicon, DHI et NaturFocus. Une étude sous la responsabilité de Orbicon en collaboration avec DTU Aqua chargé des analyses et des expérimentations.

Effect of the Horns Rev 1 Offshore Wind Farm on Fish Communities

Follow-up Seven Years after Construction

DTU Aqua Report No 246-2011

By Simon B. Leonhard, Claus Stenberg and Josianne Støttrup (eds.)

The report has also been issued by the Danish Energy Authority, www.ens.dk

Pour télécharger l'étude (en anglais), cliquer poisson

Poissons en plein essor autour des parcs éoliens

La première étude danoise sur la façon dont un des parcs éoliens les plus grands dans le monde affecte la vie marine est maintenant terminée. Elle montre que les éoliennes et les poissons vivent très bien ensemble. En effet, certaines espèces de poissons ont même augmenté en nombre.

Les 80 turbines de Horns Rev 1 ont été installées à la pointe occidentale du Danemark, il y a 9 ans. Ce parc éolien offshore se situe dans des eaux peu profondes, pas plus de 20 mètres de profondeur, dans une zone généralement riche en poissons.

Les biologistes ont comparé les données recueillies avant la mise en service des éoliennes et depuis...

«Notre étude a montré que les turbines n'ont pas affectés la vie des poissons dans la zone», explique Claus Stenberg, biologiste de DTU Aqua.

"Effet Récifs artificiels"

En effet, on constate l'arrivée de plusieurs espèces nouvelles sur les enrochements autour des turbines. Le pied de chaque mât est protégé par des roches qui limitent les effets de l’érosion et des courants. C’est probablement la présence de ces 80 petits récifs artificiels qui a attiré les poissons...

Les chercheurs avait hâte de savoir comment les espèces qui vivent sur les immenses fonds sableux comme le lançon, seraient impactées par les turbines... Le lançon est l'un des poissons les plus importants pour l'industrie de la pêche minotière au Danemark.

«L'étude montre que les parcs éoliens ne sont pas une menace, et tout particulièrement pour le lançon. Le lançon très sensible à la granulométrie des fonds à besoin d'un sable fin, dans lequel il s'enfonce... Les "machines" n'ont pas eu d'incidence sur la taille des grains de sable sur le fond, pas plus que sur le nombre de lançons », selon le biologiste....

Une nouvelle forme de trame bleue ?

Bon pour la biodiversité les parcs éoliens marins ? Pas si vite, répondent les chercheurs. «Depuis que Horns Rev 1 a été mise en service, la pêche y a été interdite. Très normalement, la ferme éolienne est devenue une sorte de petite zone protégée. Cela étant, elle occupe une trop petite surface pour contribuer à une reconstitution des stocks régionaux de poissons, estime Claus Stenberg. Il faudrait pour cela mettre bord à bord plusieurs parcs éoliens.» (Journal de l'environnement)

Pour plus de détails, cliquer DTU Aqua.

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12 avril 2012

Réforme de la PCP : Une opportunité pour le redéploiement de la pêche polonaise ?

La pêche en Pologne

Note

Le présent document a été demandé par la commission de la pêche du Parlement européen.

Jesús Iborra Martín

Département thématique des politiques structurelles et de cohésion

Avril 2011

Note d’information sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Pologne pour la délégation de la commission de la pêche qui se réunira du 16/05/2011 au 20/05/2011. La présente note décrit la mer Baltique, la pêche en Pologne ainsi que les activités connexes.

La mer Baltique est une mer quasi fermée d’eau saumâtre ouverte sur la mer du Nord à travers les détroits de Kattegat et de Skagerrak. Sa faible profondeur et sa petite ouverture vers l’océan rendent le renouvellement des eaux très lent et favorise les problèmes de pollution. La salinité de la Baltique est très faible et sa productivité est très haute, avec un problème persistant d’eutrophisation.

Bien que la contribution de la pêche à l’économie polonaise soit relativement faible, la pêche joue un rôle important dans l’économie et dans la société des zones côtières. L’activité est notamment très importante dans trois régions (en Poméranie, en Poméranie occidentale et en Varmie-Mazurie), et plus particulièrement dans la zone des Cachoubes.

Les captures ont fortement chuté depuis 1988 (628 026 tonnes), atteignant 179 309 tonnes en 2008. Près de 90 % des captures effectuées dans l’Atlantique nordoriental proviennent de la Baltique, le reste est issu de l’océan Atlantique. Les captures sont essentiellement constituées de sprat. Viennent ensuite, le hareng, la morue et la sole et les poissons plats. On enregistre également des captures de krill dans l’Antarctique, mais ces captures diminuent constamment depuis la seconde moitié des années 90.

Au cours de ces vingt dernières années, la flotte de pêche polonaise a fait l’objet d’un intense processus d’ajustement structurel. Après la crise provoquée par les restrictions d’accès aux pêcheries, la flotte polonaise a subi les effets du processus de transformation économique du pays. En outre, avant l’adhésion à l’Union européenne, un nouveau processus de réduction de la flotte a été entamé. Toutefois, les problèmes étaient loin d’être résolus, comme l’a démontré le dépassement du quota de morue en 2007. Cette situation, qui s’explique par un manque de rentabilité de certains segments de la flotte, a donné lieu à des programmes d’action nationaux essentiellement consacrés à la gestion de la flotte.

La flotte de pêche polonaise est principalement composée de bateaux de petites dimensions et d’un âge avancé. En décembre 2010, la flotte de pêche polonaise se composait de 794 navires. Parmi ceux-ci, 598, autrement dit 75 % de la flotte, étaient des bateaux de moins de 12 mètres de long. La plus grande partie de la flotte est désuète et éprouve des difficultés à rentabiliser l’activité dans un contexte de pénuries de ressources et de carburant onéreux. Seul 1 % des navires de la flotte de pêche de l’Union européenne des 27 est enregistré en Pologne. Ceux-ci représentent 6 % du tonnage brut et 6 % de la puissance totale.

La flotte de pêche polonaise se divise en trois secteurs principaux :

 la pêche côtière, réalisée par 643 navires de 3 à 16 mètres de long dans les limites des eaux territoriales dans les lagunes de la Vistule et de Szczecin.

 les 161 navires de 16 à 32 mètres de long, qui pêchent dans la Baltique et, dans une moindre mesure, dans l’Atlantique nord-oriental; et

 la pêche hauturière assurée par quatre navires de plus de 32 mètres de long, qui pêchent en haute mer, dans des pêcheries éloignées.

(...)

C’est dans les ports de la région de Gdansk-Gdynia-Sopot que sont enregistrés les plus grands navires. Ceux-ci ne représentent que 6 % du total des navires de la flotte polonaise, mais 60 % de leur tonnage total et 26 % de leur puissance. Les régions d’Elblaski et de Szczecinski présentent une situation totalement différente. 28 % des navires de la flotte polonaise sont enregistrés dans les ports de ces deux régions, toutefois ceux-ci ne représentent que 5 % du tonnage total de la flotte et 13 % de la puissance. C’est dans ces régions que se concentre l’essentiel du segment de flotte consacré à la petite pêche côtière dans les lagunes de Szczecin et de Mazurie, avec une présence faible ou nulle de la flotte de la Baltique. Toutefois, le segment sans doute le plus représentatif de la pêche dans la Baltique est basé dans les ports de Gdansk, de Slupski et de Koszalinski. 66 % du total des navires de la flotte polonaise, représentant 35 % du tonnage total de la flotte et 61 % de la puissance, opèrent à partir des ports de ces trois régions.

Il existe, au total, le long de la côte polonaise de la mer Baltique, 59 points de débarquement, des ports de pêche ou d’autres lieux considérés comme tels. Les trois principaux ports de pêche sont Władysławowo, Kołobrzeg et Hel, où 75 % de l’ensemble des débarquements sont réalisés. Environ la moitié des points de débarquement sont situés à même la plage et disposent d’un d’équipement limité. Pour les plus grands navires, notamment ceux de plus de 16 mètres de long, il existe dix ports de pêche de plus grande importance.

• Sur la côte occidentale: Świnoujście, Dziwnów;

• Sur la côte centrale: Kołobrzeg, Darłowo, Ustka, Leba;

• Sur la côte orientale: Władysławowo, Jastarnia, Hel, Gdynia.

La production de l’industrie de transformation s’élève à quelque 220.000 tonnes, dont une part de plus en plus importante est constituée de fumaisons. La demande dépasse même la production locale, si bien que l’industrie polonaise de transformation du poisson dépend à présent des importations de matières premières. La production des usines de fumaison, de marinade et de salaison dépend en grande partie de la matière première importée. Les conserveries travaillent avec des matières premières nationales (sprat et hareng) et d’importation (essentiellement hareng, maquereau et saumon). Le hareng congelé d’importation est utilisé comme matière première pour les fumaisons et les conserves. Le poisson blanc, comme l’églefin d’Alaska, le merlu et la morue de la Baltique, est principalement destiné à l’élaboration de produits congelés.

Étant donné le manque d’installations de production de farine de poisson, une partie substantielle des captures est destinée à la consommation humaine directe. En 2005, environ 30.000 tonnes de poisson, essentiellement de sprat, ont été exportées principalement vers le Danemark pour la fabrication de farine de poisson et 95.000 tonnes supplémentaires ont été destinées à la consommation humaine.

La consommation de poissons et de produits dérivés en Pologne est faible. Elle équivaut à la moitié de la consommation moyenne de l’Union européenne. Cependant, la baisse des prix du poisson et une évolution dans les préférences des consommateurs stimulent la consommation, surtout des espèces marines. Traditionnellement, le hareng a toujours été le principal poisson consommé en Pologne. Cependant, ces dernières années, l’églefin d’Alaska lui dispute la première place.

Par ailleurs, la consommation de pangasius se développe rapidement, en raison de son prix modique. La consommation de saumon et de thon augmente également, mais dans des proportions bien moins importantes. En revanche, la consommation de merlu diminue. Parmi les poissons d’eau douce, l’espèce plus importante est la carpe.

Il existe quatre halles de criée aux poissons et six organisations de producteurs. Parmi celles-ci, une se concentre sur l’aquaculture continentale et une autre sur la pêche hauturière. Les quatre autres regroupent des producteurs de pêche locale et côtière.

La forte fluctuation des prix dans les ports de pêche constitue un véritable problème. Les fluctuations reflètent les augmentations soudaines d’approvisionnement ou l’incapacité du port à écouler ou à transformer le volume de l’offre. Lors de la première vente au point de débarquement, le lien entre les pêcheurs et le reste de la chaîne de la valeur est insuffisant. Les criées aux poissons ne sont pas suffisamment développées. Par ailleurs, le manque de grossistes spécialisés dans les grandes villes limite la distribution de poisson frais. Le poisson est commercialisé dans plus de 1 200 établissements, à la fois dans des magasins spécialisés, dans des supermarchés et dans des hypermarchés. La prolifération de chaînes de supermarchés favorise une meilleure distribution et une plus grande consommation de poisson frais. Les plus grands hypermarchés incluent dans leur offre une vaste variété de poissons frais, congelés et transformés, et consacrent un espace relativement grand à ce type de produit.

Le commerce extérieur de poissons et de produits dérivés constitue une importante partie du commerce de produits alimentaires et agricoles polonais. Le commerce extérieur de la Pologne en produits de la pêche est déficitaire....

Pour télécharger le document, cliquer Pologne

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11 avril 2012

Campagne présidentielle. Le silence de la mer... (Le Télégramme)

Alors que la campagne présidentielle se poursuit, Richard Labévière, consultant international, s'interroge sur la question maritime et sur la place qu'occupe celle-ci dans le débat.

Eléments de réflexion.

"Dominée par des tactiques immédiates de communication, notre campagne pour l’élection présidentielle cède aux incohérences d’un inventaire à la Prévert - viande halal, abrogation des accords de Schengen ou plus ou moins de surface constructible … - en délaissant les enjeux de fond, sinon un grand dessein. Les états-majors politiques et les instituts de sondage portent la responsabilité d’une campagne anecdotique, frivole et inintéressante. A cet égard, il est symptomatique que se multiplient des groupes anonymes de hauts fonctionnaires et de citoyens pour s’inquiéter qu’on ne parle pas suffisamment de la France dans le monde, de sa Défense, de sa conception de la mondialisation et des enjeux globaux.

2e rang mondial pour son seul territoire marin

Outre des visites éclair Outre-mer et quelques allusions marginales, le silence de la mer est assourdissant, alors que la plupart des dossiers économiques, énergétiques, stratégiques et culturels devraient ramener à cet enjeu majeur. Si la France représente 675.000 km2, c’est aussi une puissance de 11,7 millions de km2 si l’on additionne la surface terrestre et notre domaine maritime (comprenant les eaux territoriales, les eaux intérieures et la zone contiguë ainsi que les 200 milles, soit 370 km de Zone économique exclusive (ZEE). En superficie cumulée, cette réalité place notre pays au 6e rang après la Russie, les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et le Brésil et au 2e rang mondial pour son seul territoire marin.

Dans les raisonnements terrestres, la mer c’est surtout l’Hôtel de la plage, une bourriche d’huîtres et la criée de Rungis.

La mer, notre horizon indépassable

Trois facteurs globaux font de la mer notre horizon indépassable : le réchauffement climatique, l’épuisement des énergies fossiles et la piraterie. Les catastrophes naturelles et technologiques (Fukushima, Xynthia, etc.) s’achèvent toujours en crise majeures de sécurité civile avec un recours aux sapeurs-pompiers.

La crise des transports aériens et routiers entraîne, d’ores et déjà, une hyper-maritimisation des économies. Ces deux évolutions qui voient une augmentation exponentielle des flux maritimes de biens et de populations provoquent un accroissement proportionnel de délinquances et de pirateries, phénomène qui n’en est qu’à ses débuts…

Axe majeur de croissance

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Création d'un grand ministère de la mer et des littoraux

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Maintenir le budget de la Marine nationale

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10 avril 2012

Le cabillaud d’Atlantique, bientôt un souvenir ?

Selon le journal en ligne consoGlobe, le cabillaud de l'Atlantique ne serait bientôt qu'un souvenir....

Se basant sur les études de deux pêcheries de cabillaud de l’Atlantique, Georges Bank (côte est des USA) et Islande, consoGlobe mise sur l’extinction du cabillaud dans l’Atlantique !

Lire l’article de consoGlobe (qui classe le cabillaud de l’Atlantique dans sa liste rouge de poisson à ne pas consommer) : Pêche au cabillaud, des quotas en Amérique aussi

En mer de Barents, norvégiens et russes se partagent la plus grande pêcherie de cabillaud dans le monde.... Serait-elle au bord du chaos avec des captures annuelles qui dépassent 700.000 tonnes ? (captures françaises toutes espèces confondues : 550.000 tonnes). Des quantités équivalentes aux captures historiques des bancs de Terre-Neuve ! Une pêcherie dont les quotas augmentent d’année en année et qui est reconnue comme un exemple de pêche durable (label MSC).

Peut-on croire alors aux prédictions alarmistes de consoGlobe ?

Le cabillaud de l’Atlantique n’est pas mort !

La chute de 48% des prises à Georges Bank dont parle consoGlobe, est largement compensée par les hausses régulières de quotas en mer de Barents… Quelques milliers de tonnes de baisse contre des centaines de milliers de hausse….

Que représente pour les USA cette pêcherie de cabillaud de Georges Bank avec moins de 10.000 tonnes ? Une espérance depuis l’effondrement des captures de morue des années 1980 en atlantique nord-ouest avec les fameux bancs de Terre-Neuve.

La principale source de cabillaud étatsunienne se situe dorénavant sur l'autre façade maritime dans la grande pêcherie du Pacifique Nord avec des captures de près ½ million de tonnes chaque année réparties entre Alaska, Russie et Japon.

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7 avril 2012

Plaisance et nautisme, toujours plus de place

Les professionnels du nautisme veulent quatre sièges au conseil de gestion, comme les ostréiculteurs et les pêcheurs. Ils envisagent de manifester.

«C'est tout ou rien. Les professionnels du nautisme n'acceptent pas d'être mis sur la touche », résument le président de l'Union des professionnels du nautisme du bassin d'Arcachon (UPNBA), Frédéric Mora, et son vice-président Alexis Bonnin.

Ils font part de la volonté des 95 membres de leur association d'obtenir la parité avec les autres professionnels au conseil de gestion du futur parc naturel marin, c'est-à-dire quatre sièges, comme les ostréiculteurs et les pêcheurs, et non pas - seulement - un seul siège selon le projet adressé au ministère de l'Environnement.

Un an d'existence

Cette demande avait été exprimée bien avant la clôture de l'enquête publique. Elle a surtout été réitérée lors de l'assemblée générale de l'UPNBA, qui s'est tenue le mois dernier au CFA de la Cobas, à La Teste-de-Buch (1), où les adhérents ont menacé de manifester pour faire entendre leur voix et obtenir une « juste satisfaction ».

Un an à peine après sa création, l'UPNBA, qui regroupe les trois quarts des chantiers navals, ateliers de maintenance, accastillage, sellerie… du bassin d'Arcachon, a trouvé toute sa place dans le paysage représentatif du Bassin....

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Le 6 avril 2012

Désignation des lauréats du premier appel d’offres « éolien en mer »

Désignation des lauréats du premier appel d’offres « éolien en mer » : la France lance le développement d’une nouvelle filière industrielle (Communiqué de presse du 6 avril 2012)

Voir les dossiers Eolien Offshore :

Le Gouvernement a lancé le 11 juillet 2011 un premier appel d’offres pour le développement de capacités de production d’électricité par énergie éolienne offshore. La date limite de remise des offres était fixée au 11 janvier 2012.

Cet appel d’offres représentait une puissance maximale de 3 000 MW répartie sur 5 zones : Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire. Cet appel d’offres avait pour objectif de franchir une première étape vers l’objectif de 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines à horizon 2020, inscrit dans le Grenelle Environnement. Cette capacité de production représente environ 1000 à 1200 éoliennes, qui fourniront l’équivalent de la consommation annuelle de 4,5 millions de foyers.

Les offres des candidats ont été notées selon 3 critères :

- la qualité du projet industriel et social (40 %),

- le prix d’achat de l’électricité proposé (40 %),

- le respect de la mer et de ses usages (20 %).

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a transmis au Gouvernement le 28 mars 2012 son rapport de synthèse sur l’analyse des offres. La CRE souligne que l’ensemble des dossiers reçus sont de bonne qualité, avec des propositions industrielles solides. Néanmoins, les prix d’achat de l’électricité proposés par les candidats présentent des écarts significatifs et dépassent, dans certains cas, le prix plafond fixé par le cahier des charges de l’appel d’offres.

Le Gouvernement annonce aujourd’hui les lauréats suivants, après en avoir saisi la CRE, qui en a pris acte :

- Fécamp (Seine-Maritime, puissance 498 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;

- Courseulles-sur-Mer (Calvados, puissance 450 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;

- Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, puissance 480 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;

- Saint-Brieuc (Côtes d’Armor, puissance 500 MW), lauréat : Ailes Marines SAS ;

- Le Tréport (Seine-Maritime – Somme), déclaré sans suite.

La société Eolien Maritime France (EMF), dont les actionnaires principaux sont EDF Energies Nouvelles et Dong Energy Power, énergéticien danois, (le lorientais Nass & Wind ndlr) propose des éoliennes fournies par Alstom.

La société Ailes Marines SAS, dont les actionnaires principaux sont Iberdrola, énergéticien espagnol, et EOLE-RES SA, propose des éoliennes fournies par Areva et des partenariats avec Technip et STX notamment.

La zone du Tréport n’a pas fait l’objet d’une concurrence suffisante, présente le prix d’achat de l’électricité le plus élevé parmi les 5 zones, et entraîne à elle seule une surcharge de l’ordre de 500 millions d’euros pour la Contribution au Service Public de l’Electricité. De ce fait, afin d’éviter une augmentation inconsidérée des factures d’électricité, l’appel d’offres sur la zone du Tréport est déclaré sans suite..... Suite dans le Communiqué de presse du Ministère de l’Industrie

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Le 5 avril 2012

Comité des Régions de l'UE : Rapport sur la réforme de la Pêche toujours en discussion ?

En février 2012, le Comité des régions de l'Union européenne avait rejeté le rapport sur la réforme de la Politique Commune 2014-2020 présenté par le Polonais Mieczyslaw Struk. Dans le cadre de la commission des ressources naturelles (NAT), le Projet d’avis sur la réforme de la PCP « Propositions législatives relatives à la politique commune de la pêche » a été remis sur la table du Comité des Régions le 26 mars 2012....

Rejet du rapport sur la réforme de la Politique Commune 2014-2020

Les 15 et 16 février, le Comité des régions de l'Union européenne s'est penché sur la proposition de réforme de la Politique Commune de la Pêche pour les années 2014-2020. Lors d'un débat sur les bases du rapport présenté par le Polonais Mieczyslaw Struk, qui soutenait largement les principes de cette réforme, Pierre Maille, le président du Conseil général du Finistère, est intervenu pour défendre plusieurs amendements déposés en commun avec Jean-Yves Le Drian, et demander le rejet de ce rapport, car «il ne portait pas les intérêts de la communauté des pêcheurs». Fait rarissime, une majorité a été constituée et le rapport a été rejeté. Source : Le Télégramme

La Commission s'apprête à discuter de l'avenir de la PAC et la politique commune de la pêche

Le projet de réforme de la Politique agricole commune (PAC) et des propositions législatives pour la réforme de la Politique commune de la pêche feront l'objet de discussions lors de la prochaine réunion du Comité de la Commission des Régions pour les ressources naturelles (NAT). Discussion sur les opinions de nouveaux programmes d'action pour la santé et les consommateurs compléteront le programme de la réunion de la commission pour le 26 Mars à Bruxelles.

La commission NAT discutera deux avis clés qui sont attendus pour aider à façonner l'avenir de deux des plus importantes politiques de l'UE. Le premier, sur les propositions législatives concernant la réforme de la Politique commune de la pêche sera présenté par le rapporteur Mieczysław Struk (PL / PPE), maréchal de la région de Poméranie. Dans son projet d'avis , Struk discute d'un large éventail de sujets, d'être efficaces à long terme de gestion des stocks de poissons et les rejets de contrôle à la façon d'encourager les partenaires de l'Europe internationales à pêcher de façon responsable et le rôle des autorités régionales et locales dans les mesures de conservation et de mise en œuvre de la politique.

La place deuxième politique majeur de discussion est la politique agricole commune. Rapporteur du CdR sur cette question est un ministre de l'Agriculture ancienne française et président de la Région Auvergne, René Souchon (FR / PSE), dont la propre initiative de l'opinion sur la future PAC, adoptée par le Comité des régions l'an dernier, a contribué à façonner une partie de l'Union européenne actuelle propositions de la Commission. Source : Comité des Régions

Conclusion....

La commission NAT a adopté le projet d'avis de René Souchon sur la réforme de la PAC.

Qu’en est-il de la PCP ?

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Le 4 avril 2012

Rungis valorise la production française (LSA)

Rungis met en avant les produits français avec le lancement, aujourd’hui, des animations « La Belle France à Rungis », pour les produits laitiers et carnés, et la mise en ligne d’un site dédié à cette initiative : La Belle France à Rungis. Rungis, les chambres syndicales de grossistes et de producteurs se sont réunies afin de lancer de nombreuses initiatives visant à promouvoir et valoriser l’offre française du Marché.

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Rungis fête la production française !

La SEMMARIS et les chambres syndicales de grossistes et de producteurs se sont réunies pour lancer de nombreuses opérations visant à promouvoir et valoriser l'offre française du Marché de Rungis, ce qui n'est pas une mince affaire lorsque l'on sait que 680 000 tonnes de produits français ont été commercialisées sur le marché physique de Rungis en 2011 !

Cette présence forte de l'offre française est d'ailleurs renforcée par l'implantation sur le site de 150 producteurs franciliens fruits et légumes, fleurs et plantes, qui peuvent ainsi écouler directement leurs productions, à de multiples clientèles, y compris à l'export. Ainsi, certains accèdent à la clientèle étrangère du Marché qui va jusqu'à représenter 40% de leur chiffre d'affaires.....

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Suite de la revue de presse : Janvier / Février / Mars 2012

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