
« Et vous savez ce qui a tout changé ? » 
« Le téléphone portable ! »
« Quand les daurades sortent, en quelques minutes, tout Sète est au courant. Aujourd’hui les jours de sortie, c’est bondé. »
(Jean Brel, ancien pêcheur pointu aujourd’hui rangé des sapinous)
(Jean Brel, ancien pêcheur pointu aujourd’hui rangé des sapinous)
Les pêcheurs à la ligne ont fait le plein samedi. Semaine fructueuse, aussi, pour les pros…
Hier matin à la Pointe, ça sentait fort la daurade. Non par le nombre de pêcheurs à la ligne alignés face à La Plagette (ceux-là ont fait le plein samedi avant le gros “coup de sud”) mais plutôt du fait des professionnels qui y débarquaient encore des bacs pleins de poissons frétillants. Des daurades destinées à prendre illico le chemin d’un fourgon, d’une glacière ou du sac isotherme d’un “collègue”. Si les pêcheurs à la ligne étaient rares, quelques pros travaillaient encore au milieu du chenal pour poser ou récupérer capechades ou “ganguis”, sortes de filets rectangulaires utilisés en cette saison pour capturer la daurade. Et qui cette année ont été "bien garnis", estime Jean Brel, ancien pêcheur pointu aujourd’hui rangé des sapinous.
Les daurades quittent les lagunes à l’automne…
Après être arrivées au début du printemps dans les lagunes du littoral et y avoir passé tout l’été à se nourrir, les daurades migrent vers la mer. Elles sentent les prémices des premiers froids arriver, diront les anciens. Oui mais pas seulement. Elles sont sensibles aux cycles quotidiens d’éclairement solaire qui régressent, annonciateurs de l’automne et dont les effets sur leur métabolisme ont une conséquence directe liée à la survie de l’espèce. C’est la période de reproduction. Elles se rassemblent et attendent le « coup d’est » ou de tramontane pour se présenter devant les graus et remonter le « rentrant » (courant) pour rejoindre des eaux hivernales plus tempérées. 
Le mouvement migratoire de la daurade
Mais savez-vous qu’une fois la reproduction accomplie, les premiers rejetons de daurades que l’on appelle des larves, arrivent en bancs serrés (cohortes), courant février, au plus froid de l’hiver dans des eaux qui oscillent entre 7 et 8 ? A ce stade, ces petits poissons mesurent 12 mm en moyenne, sont transparents et puisent on ne sait où, l’énergie nécessaire pour lutter contre le froid, le mauvais temps et remonter les graus pour rejoindre les lagunes, bien avant l’arrivée de leurs parents. Cette migration hivernale leur sauve en partie la vie. Les prédateurs habituels des larves de poissons présents dans les graus que sont les gobies, les blennies et autres petits prédateurs, sont peu actifs, leur métabolisme biologique ralenti par le froid.
Une fois l’été passé dans la lagune, ce sont des « blanquettes » d’une quinzaine de centimètres qui sortent à l’automne. C’est une prouesse que réalisent ces larves. Leur exemple force le respect et devrait nous inciter à observer quelques règles, notamment celle de la fameuse taille minimale de capture (TMC). Il suffit d’épargner la « blanquette » pour retrouver l’année suivante une belle daurade de 600 à 700 grammes. Pour la daurade, la « TMC » est de 20 cm. Une autre règle, imposée à la pêche de loisir par l’arrêté du 17 mai : le marquage des poissons pêchés. Ce marquage s’effectue en coupant la partie inférieure de la queue du poison. Il est destiné à protéger les pêcheurs professionnels contre la vente illégale. Son non-respect peut entraîner de lourdes amendes. Enfin, tout au long de l’année, n’oublions pas de ramener nos déchets. Les micro-fragments de déchets constituent une pollution que l’on retrouve dans le plancton. Et au fait, qui mange le plancton ?
D'après Midi Libre : Sète. Pêche de la daurade : le calme après la tempête et Sète. Le départ des daurades, c’est pour bientôt...
Des pêcheurs amateurs, très performants...
Avec 20.400 tonnes, la pêche récréative se situerait à la deuxième place des ports de pêche, tout juste derrière Boulogne (26.699 tonnes débarquées en criée 2012) et devant Lorient (17.963 tonnes) suivi de Le Guilvinec (17.924 tonnes) !
Plus de 20.000 tonnes de daurades, bars et autres merlans pêchés par les amateurs
Les pêcheurs amateurs en mer sont 1,3 million en France, et ils n'ont rien à envier aux performances des professionnels: en 2012, ils ont capturé quelque 20.400 tonnes de poissons et crustacés, principalement du bar, indique lundi une étude de l'Ifremer.
Sur ces captures, les trois quarts ont été gardées (le reste est remis à l'eau), "soit 5% des prélèvements de la pêche professionnelle, dont la production est estimée à 310.000 tonnes", souligne l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.
Plus de 20.000 tonnes de daurades, bars et autres merlans pêchés par les amateurs
Les pêcheurs amateurs en mer sont 1,3 million en France, et ils n'ont rien à envier aux performances des professionnels: en 2012, ils ont capturé quelque 20.400 tonnes de poissons et crustacés, principalement du bar, indique lundi une étude de l'Ifremer.
Sur ces captures, les trois quarts ont été gardées (le reste est remis à l'eau), "soit 5% des prélèvements de la pêche professionnelle, dont la production est estimée à 310.000 tonnes", souligne l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.
A  raison de 9 millions de sorties de pêche par an, à bord d'un bateau ou  du bord, les pêcheurs dits "récréatifs" ont surtout capturé des bars  (3.200 tonnes), suivi du maquereau, du lieu jaune, de la seiche, du  merlan et des dorades.
D'après  cette étude menée entre 2011 et 2013, le pêcheur type est un homme  (73%), âgé de 40 à 64 ans (plus de la moitié d'entre eux). Il s'adonne  surtout à son hobby l'été, et dépense en moyenne 146 euros par an pour  son équipement et 1.000 euros par an pour son embarcation (seuls 25% des  pêcheurs en possèdent une). Cette  étude a été menée par l'institut de sondage BVA, par téléphone, dans  16.000 foyers en France métropolitaine et un panel de 180 pêcheurs  récréatifs en mer. Source : Marine-Océans / AFP 
1,3 million de Français pratiquent la pêche récréative en mer
On  connaît bien la pêche professionnelle, mais quid de la pêche récréative  ? L’Ifremer a mené entre 2011 et 2013 une enquête avec l’aide de  l’institut de sondage BVA. 16 000 foyers en France métropolitaine ont  été interrogés par téléphone, ainsi qu’un panel de 180 pêcheurs  récréatifs en mer. Tour d’horizon des résultats. Objectifs de l'étude:  mieux connaître les pêcheurs récréatifs en mer, leurs pratiques et  affiner l'estimation des captures. Suite et rapport sur le site de l'Ifremer
Philippe Favrelière (article écrit le 26 octobre 2011 et complété par l'étude d'Ifremer le 22 octobre 2013 (1400)) 
Autres articles :
Photographie wikipedia : Daurade royale
Pour aller plus loin...
Le 7 Novembre 2013
Les pêcheurs plaisanciers français seraient 2,5 millions et non 1,3 million, estiment les fédérations...
Les cinq fédérations signataires de la charte pour une pêche de loisir éco-responsable dénoncent les résultats de l’enquête de l’Ifremer sur les prélèvements de la pêche de loisir, et déplorent ne pas avoir été associées à ce travail.
Source : Le Marin
Autres articles :
- Les moules de filière que ne veulent pas ces rentiers de 30 glorieuses...
 - A La Rochelle, les plaisanciers n'aiment pas les champs de moules
 - France. Vouloir une politique halieutique et/ou une politique touristique ?
 - Vers de nouvelles règles pour la pêche récréative en Europe...
 - Licence Bar. Quand plusieurs métiers se mettent autour d'une table...
 - Message chinois : "Partez pêcher à la ligne et laissez-nous tranquille dans nos affaires !"
 
Photographie wikipedia : Daurade royale
Pour aller plus loin...
Le 7 Novembre 2013
Pêche de loisir : les fédérations contestent l’enquête de l’Ifremer
Les pêcheurs plaisanciers français seraient 2,5 millions et non 1,3 million, estiment les fédérations...
Les cinq fédérations signataires de la charte pour une pêche de loisir éco-responsable dénoncent les résultats de l’enquête de l’Ifremer sur les prélèvements de la pêche de loisir, et déplorent ne pas avoir été associées à ce travail.
Source : Le Marin
Elles
 soulignent que les tonnages annoncés incluent les poissons relâchés 
vivants, alors que ceux des professionnels auxquels on les compare 
excluent les rejets. Elles estiment aussi « folkloriques » les 
conclusions sur les dépenses et le nombre de pêcheurs récréatifs en mer.
Les
 fédérations rappellent l’enquête BVA/Ifremer de 2009 qui estimait le 
prélèvement de la pêche de loisir « à près de 2 % du prélèvement global 
de la pêche professionnelle ». Avec « 2,5 millions de pêcheurs en mer » 
et « un poids économique considérable de près de 2 milliards d’euros par
 an ».
Communiqué de presse des 5 fédérations de pêche loisirs
Communiqué de presse des 5 fédérations de pêche loisirs
L’Ifremer
 a publié récemment un communiqué sur les prélèvements et les dépenses 
relatives de la pêche de loisir. L’enquête sur laquelle s’appuie cet 
organisme parapublic a été commanditée par la DPMA sans en informer 
préalablement les fédérations concernées et n’a donc fait, contrairement
 à l’enquête BVA/Ifremer de référence, l’objet d’aucune concertation !
Ce
 type de comportement est totalement inacceptable et remet en cause 
l’esprit de concertation qui était jusqu’alors de mise dans les groupes 
de travail de la charte pour une pêche de loisir éco-responsable au sein
 desquels une telle démarche aurait dû évidemment être évoquée !
Nous
 allons donc intervenir auprès du ministre concerné pour que de tels 
comportements soient fermement condamnés, sanctionnés et proscrits.
Quant
 aux chiffres publiés et aux interprétations extravagantes qui en ont 
été faites, ils ne peuvent que susciter l’incompréhension voire 
l’hilarité des lecteurs. Les comparaisons entre la totalité des prises 
de la pêche de loisir sur l’ensemble du littoral et le tonnage 
professionnel enregistré en criée du seul port de Lorient sont 
évidemment absurdes et choquantes, chacun pourra noter le parti pris et 
l’esprit tendancieux de ceux qui en sont les auteurs !
Les
 tonnages annoncés concernant la pêche de loisir inclut les poissons 
relâchés vivants (No Kill) ! Par contre, en ce qui concerne la pêche 
professionnelle, les poissons vendus légalement ou illégalement hors 
criée et les rejets en mer dont ont sait qu’il sont extrêmement 
importants notamment pour les pêches au chalut (40 à 60%) ne sont eux 
pas pris en compte !
Cette
 accumulation de contre-vérités ne fait finalement que conforter les 
chiffres issus de l’enquête générale BVA/Ifremer parue en 2009 et 
confirme le faible niveau de prélèvement de la pêche de loisir estimé à 
près de 2% du prélèvement global effectué par la pêche professionnelle.
Quant
 aux chiffres annoncés sur les dépenses et sur le nombre de pêcheurs 
récréatifs en mer, ils apparaissent comme totalement folkloriques et en 
complète contradiction avec les chiffres contenus dans l’enquête de 
référence pourtant validés par l’Ifremer et par les services 
ministériels !
Les
 services d’Ifremer interrogés à ce sujet reconnaissent eux-mêmes que 
ces chiffres sont parcellaires et ne prennent pas en compte tous les 
pêcheurs ni toutes les dépenses. Alors pourquoi ne pas le dire 
clairement et pourquoi publier de telles informations qui jettent le 
doute et le discrédit sur ceux qui en sont à l’origine !
Amis
 plaisanciers et pêcheurs de loisir en mer, compte tenu des informations
 dont nous disposons, nous vous recommandons de vous en tenir à 
l’enquête générale BVA/Ifremer et aux grands chiffres qui en découlent :
 2,5 millions de pêcheurs en mer pour un prélèvement extrêmement faible 
estimé à 2% du prélèvement global et un poids économique considérable de
 près de 2 milliards d’euros par an.
Les cinq fédérations signataires de la charte
FFPM – FNPPSF – FFESSM – FCSMP – UNAN
Cliquer Ici pour télécharger le Communiqué des 5 fédérations (FFPM - FNPPSF – FFESSM – FCSMP – UNAN)
Le 27 Décembre 2013
Plusieurs ports cornouaillais tolèrent chaque saison les pêcheurs d'encornets sur les quais. Rencontres sur le mur de la honte à Douarnenez, un vendredi soir glacial de décembre. Jean-Yves (*) avait averti. « Il faut arriver à la nuit tombée, quand la mer est calme, car une forte houle ou une mer agitée n'est pas favorable. Tu verras, sur le quai, il y a des gens de partout, toute la nuit. Moi, la nuit passée, je suis arrivé à 3 h. On dit que c'est mieux après minuit. À cette heure-là, il y a des ouvriers qui travaillent en trois huit et se changent les idées après le travail et aussi beaucoup de personnes d'origines étrangères : des Marocains, des Turcs, des Portugais, des Asiatiques. Assez peu de Douarnenistes. Beaucoup viennent de Quimper ». « Parfois il y a des frictions, commente un pêcheur. En général chacun a son emplacement, ses heures ou ses jours de pêche, en week-end ou pendant la semaine ».
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Le 27 Décembre 2013
Douarnenez. Les pêcheurs de la nuit
C'est
 une communauté un peu secrète qui se réunit la nuit tombée, en hiver, 
sur le port de Douarnenez. Les parkas et bonnets sont obligatoires pour 
affronter le froid, les rafales de vent, la pluie. Pendant des heures, 
les traqueurs de céphalopodes sont à poste.
Source : Le Télégramme par Ronan Larvor
Illustration : Calmar commun (= encornet ) Loligo Vulgaris de Hans Hillewaert dans Wikipedia
Source : Le Télégramme par Ronan Larvor
Illustration : Calmar commun (= encornet ) Loligo Vulgaris de Hans Hillewaert dans Wikipedia
Plusieurs ports cornouaillais tolèrent chaque saison les pêcheurs d'encornets sur les quais. Rencontres sur le mur de la honte à Douarnenez, un vendredi soir glacial de décembre. Jean-Yves (*) avait averti. « Il faut arriver à la nuit tombée, quand la mer est calme, car une forte houle ou une mer agitée n'est pas favorable. Tu verras, sur le quai, il y a des gens de partout, toute la nuit. Moi, la nuit passée, je suis arrivé à 3 h. On dit que c'est mieux après minuit. À cette heure-là, il y a des ouvriers qui travaillent en trois huit et se changent les idées après le travail et aussi beaucoup de personnes d'origines étrangères : des Marocains, des Turcs, des Portugais, des Asiatiques. Assez peu de Douarnenistes. Beaucoup viennent de Quimper ». « Parfois il y a des frictions, commente un pêcheur. En général chacun a son emplacement, ses heures ou ses jours de pêche, en week-end ou pendant la semaine ».
« Au coude à coude »
Ils
 sont une vingtaine, vers 22 h, sur le quai. « Je m'installe le plus 
souvent au début du quai, près de ma voiture pour le matériel, explique 
Jeanne, une habituée douarneniste, une des rares femmes présentes. Le 
plus souvent, chacun reste à son emplacement. On s'y retrouve, on se 
connaît. Il y a parfois jusqu'à 80 pêcheurs sur les 150 m de digue, au 
coude à coude ». À côté d'elle et de ses collègues, deux jeunes. Frère 
et soeur. « J'habite sur le port, raconte Isabelle. Mon mari n'aime pas 
la pêche. Une fois les enfants couchés, je viens ici. Mais je ne reste 
pas trop longtemps s'il fait froid ». Retour vers Jeanne et quelques 
habitués douarnenistes. « En général, nous venons pour l'encornet de la 
mi-septembre à fin décembre ». Autour des cannes équipées de turlutte 
(un leurre et une couronne d'hameçons) fusent dans la faible lumière 
diffusée par de hauts lampadaires. Les encornets s'accrochent à ces 
appâts dont les spécialistes changent les couleurs selon la mer. Les 
céphalopodes s'entassent dans les sauts, perdant vite la belle couleur 
orangée qu'ils ont en sortant de l'eau, giclant leur encre qui viendra 
signer leur passage sur le quai.
Stocks en bon état
En
 trois ou quatre heures, le pêcheur peut ramener une douzaine de pièces,
 mais, pour une nuit, à se geler debout ou assis, on peut faire de 40 à 
50 encornets. Il n'y a pas de quotas, ni même de taille réglementaire 
pour l'encornet. Tout juste est-il recommandé de les garder seulement 
au-dessus de 11 cm afin qu'ils aient pu se reproduire une fois. Les 
scientifiques qui étudient les stocks sont plutôt rassurants. Il n'y a 
pas de péril pour l'espèce qui, il est vrai, peut atteindre la taille de
 10 cm en trois mois. De temps à autre, un gros s'accroche à la 
turlutte. « J'ai vu un gars sortir une pièce de 2,8 kg », confie 
Robert.Nous passons au groupe suivant : un duo. Les deux Portugais 
viennent le vendredi soir sur le port de Douarnenez depuis quatre ou 
cinq ans. « Cette nuit, ça mord, nous sommes satisfaits, dit Fernando. 
Les encornets, nous les consommerons frais demain. La préparation ? Je 
ne sais pas. C'est ma femme qui cuisine ». « Mais ça se conserve bien au
 congélateur », précise Jean-Yves.Isabelle est déjà rentrée. « Trop 
froid ». Les autres s'engoncent dans leur parka. « La pêche tu l'aimes 
ou tu la quittes » conclut Robert. Il restera jusqu'à 2 h, 3 h du matin,
 peut-être plus si ça mord.
* Certains prénoms ont été changés
Le 5 mars 2014
La Commission européenne a présenté le 20 février 2014 une nouvelle stratégie visant à promouvoir le tourisme côtier et maritime en Europe. Reconnaissant le potentiel de ce secteur en matière de croissance durable et de création d'emplois, la stratégie présente 14 mesures de l'UE destinées à aider les régions côtières et leurs entreprises à relever les défis auxquels elles sont confrontées et renforcer la position du secteur en tant que moteur essentiel de l'économie bleue de l'Union européenne. Ces mesures concrètes s'accompagnent d'une répartition des tâches que les États membres, les régions et les acteurs du secteur peuvent réaliser pour compléter ces mesures de l'UE.
Page consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie: http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
Le tourisme côtier inclut le tourisme et les activités récréatives balnéaires (nage, surf, par exemple) et d'autres activités de loisirs dans les zones côtières (aquariums, par exemple). Le tourisme maritime couvre les activités aquatiques (navigation de plaisance, activités de croisière, sports nautiques, par exemple) et comprend l'exploitation des installations terrestres (affrètement, fabrication d’équipements et services).
En raison de son poids économique et de son incidence directe et indirecte sur les économies locales et régionales, le tourisme côtier et maritime présente un fort potentiel en matière d’emploi et de croissance, notamment pour les régions éloignées dans lesquelles l'activité économique est par ailleurs limitée. Toutefois, les destinations côtières sont confrontées à un certain nombre de défis qui ont une incidence sur la poursuite de leur développement. Bien que ces problèmes concernent aussi d’autres activités touristiques, ils sont accentués dans le cas du tourisme côtier et maritime :
Cette communication passe en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté et présente une nouvelle stratégie visant à relever ces défis.
La stratégie-cadre proposée offre une réponse cohérente aux défis auxquels le secteur est confronté en complétant les initiatives déjà mises en œuvre par les États membres, les régions et les autres parties prenantes et en y apportant une valeur ajoutée.
Le tourisme côtier et maritime, qui est le principal sous-secteur du tourisme et l’activité économique maritime unitaire la plus importante, constitue un moteur économique clé dans de nombreuses régions côtières et îles en Europe. Il emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183 milliards € pour le PIB de l'UE (chiffres de 2011 pour les 22 États membres de l’UE possédant un littoral, sans la Croatie).
Le développement du tourisme côtier et maritime contribue à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE de plusieurs façons :
6 : Source: Tourism 2020 Vision (OMT). Données disponibles pour tous les touristes et pas seulement pour les régions côtières.
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Le 5 mars 2014
La Commission présente une nouvelle stratégie européenne pour promouvoir le tourisme côtier et maritime
La Commission européenne a présenté le 20 février 2014 une nouvelle stratégie visant à promouvoir le tourisme côtier et maritime en Europe. Reconnaissant le potentiel de ce secteur en matière de croissance durable et de création d'emplois, la stratégie présente 14 mesures de l'UE destinées à aider les régions côtières et leurs entreprises à relever les défis auxquels elles sont confrontées et renforcer la position du secteur en tant que moteur essentiel de l'économie bleue de l'Union européenne. Ces mesures concrètes s'accompagnent d'une répartition des tâches que les États membres, les régions et les acteurs du secteur peuvent réaliser pour compléter ces mesures de l'UE.
Les
 mesures proposées consistent notamment à faciliter une coopération et 
un dialogue plus étroits en Europe entre tous les acteurs du tourisme 
côtier, à favoriser les partenariats public-privé, à promouvoir les 
compétences et l'innovation, à encourager l'écotourisme, et à créer un 
guide en ligne concernant les possibilités de financement afin de 
contribuer à stimuler l'investissement. Les États membres, les autorités
 régionales et le secteur auront un rôle clé à jouer dans l'élaboration 
et la mise en œuvre de ces mesures.
Mme
 Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes 
et de la pêche, a déclaré à ce propos: «Le tourisme côtier et maritime a
 été défini dans notre stratégie en faveur de la “croissance bleue” 
comme l'un des moteurs essentiels pour créer de la croissance et de 
nouveaux emplois, notamment dans nos régions côtières qui connaissent 
souvent un taux de chômage élevé. Ce secteur constituant la principale 
activité économique maritime et la base de l'économie d'un grand nombre 
de nos régions côtières, il est de notre responsabilité de l'aider à se 
développer et à prospérer.»
M.
 Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et 
commissaire européen chargé de l'industrie, de l'entrepreneuriat et du 
tourisme, a quant à lui déclaré: «Je considère le tourisme comme un 
levier économique fondamental pour la croissance en Europe, autour 
duquel nous devons articuler des politiques spécifiques, cohérentes et 
intégrées. Une stratégie ciblée sur le tourisme côtier et maritime met 
en évidence le potentiel de ce secteur important du tourisme et le rôle 
qu'il peut jouer pour lutter contre le chômage, en particulier chez les 
jeunes.»
Malgré
 son incontestable potentiel, le secteur est confronté à un certain 
nombre de défis que la stratégie s'emploie à relever. Il s'agit 
notamment des lacunes en matière de données et de connaissances, de la 
volatilité de la demande, de la forte saisonnalité, du manque de 
compétences adéquates et d'innovation et des difficultés pour accéder au
 financement. Les mesures définies dans la stratégie présentée 
aujourd'hui visent à aider le secteur à surmonter ces obstacles et à 
créer un environnement qui attirera l'investissement. Ces mesures 
contribueront également à garantir la durabilité des activités du 
secteur, à préserver le patrimoine naturel et culturel, à engranger 
d'importants bénéfices économiques et avantages environnementaux et à 
rendre le secteur plus compétitif au niveau mondial.
Contexte
Le
 tourisme côtier et maritime, qui inclut le tourisme balnéaire et 
nautique, le tourisme de croisière et de navigation, constitue un moteur
 essentiel pour l'économie de nombreuses régions côtières et îles en 
Europe.
Il
 emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183 
milliards € en valeur ajoutée brute pour l'économie de l'UE et 
représente plus d'un tiers du produit brut de l'économie maritime. Le 
tourisme est un secteur en plein essor: en 2013, le nombre de nuitées 
passées dans des hôtels ou établissements similaires a atteint un niveau
 record de 2,6 milliards dans l'UE-28, soit une augmentation de 1,6 % 
par rapport à 20121.
L'exploitation
 du potentiel qu'offrent les côtes et les mers contribuerait à la 
prospérité et à la santé des régions côtières et de l'économie de l'UE 
en général, tout en garantissant un développement durable et à long 
terme de toutes les activités liées au tourisme.
La
 stratégie présentée aujourd'hui sera examinée lors d'une conférence 
organisée avec la collaboration de la présidence grecque le 10 mars à 
Athènes; elle rassemblera des administrations et des entreprises ainsi 
que d'autres parties intéressées. Les mesures concrètes seront mises en 
œuvre dans les mois à venir.
Source : Europa - 20 février 2014
Source : Europa - 20 février 2014
Pour de plus amples informations : 
Page consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction générale des affaires maritimes: http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie: http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/documentation/studies/documents/study-maritime-and-coastal-tourism_en.pdf
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Questions et réponses sur la stratégie européenne pour le tourisme côtier et maritime
Le tourisme côtier inclut le tourisme et les activités récréatives balnéaires (nage, surf, par exemple) et d'autres activités de loisirs dans les zones côtières (aquariums, par exemple). Le tourisme maritime couvre les activités aquatiques (navigation de plaisance, activités de croisière, sports nautiques, par exemple) et comprend l'exploitation des installations terrestres (affrètement, fabrication d’équipements et services).
Sur
 le plan géographique, on entend par régions côtières les régions 
situées en bordure de mer ou dont la moitié du territoire se trouve à 
moins de 10 km de la côte1. Le tourisme côtier et maritime a été mis en 
avant comme l'un des secteurs dotés d'un fort potentiel en matière de 
croissance et d’emploi dans la stratégie de l'UE en faveur de la 
croissance bleue.
Pourquoi la Commission se concentre-t-elle sur le secteur du tourisme côtier et maritime ?
En raison de son poids économique et de son incidence directe et indirecte sur les économies locales et régionales, le tourisme côtier et maritime présente un fort potentiel en matière d’emploi et de croissance, notamment pour les régions éloignées dans lesquelles l'activité économique est par ailleurs limitée. Toutefois, les destinations côtières sont confrontées à un certain nombre de défis qui ont une incidence sur la poursuite de leur développement. Bien que ces problèmes concernent aussi d’autres activités touristiques, ils sont accentués dans le cas du tourisme côtier et maritime :
- fragmentation du secteur avec une forte proportion de PME;
 - accès au financement limité, voire inexistant;
 - manque d’innovation et de diversification;
 - accroissement de la concurrence mondiale;
 - volatilité de la demande et caractère saisonnier;
 - inadéquation des compétences et des qualifications;
 - pressions environnementales croissantes.
 
En
 2010, la Commission, avec le soutien du Conseil et du Parlement 
européen, a publié la communication intitulée «l’Europe, première 
destination touristique au monde», qui fait référence à la nécessité 
d'élaborer une stratégie pour un tourisme côtier et maritime durable. La
 stratégie en faveur de la croissance bleue2 adoptée en 2012 a fait 
apparaître le tourisme côtier et maritime comme l’un des cinq domaines 
prioritaires dans «l’économie bleue» pour stimuler l’emploi dans les 
zones côtières.
Que propose la communication ?
Cette communication passe en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté et présente une nouvelle stratégie visant à relever ces défis.
La
 Commission a défini 14 mesures qui peuvent aider le secteur à se 
développer de manière durable et à donner une nouvelle impulsion aux 
régions côtières de l’Europe. La Commission collaborera avec les États 
membres, les autorités régionales et locales et le secteur pour mettre 
en œuvre ces mesures.
Ainsi, la Commission propose :
- d'élaborer un guide en ligne concernant les principales possibilités de financement disponibles pour le secteur (en particulier pour les PME);
 - de favoriser un dialogue paneuropéen entre les organisateurs de croisières, les ports et les acteurs du tourisme côtier;
 - de mettre davantage l'accent sur la dimension côtière et maritime, le cas échéant, dans les initiatives touristiques de l'UE et notamment dans les campagnes de promotion et de communication;
 - de soutenir le développement des partenariats transnationaux et interrégionaux, des réseaux3, des regroupements et des stratégies de spécialisation intelligente;
 - d'encourager les systèmes de gestion novateurs au moyen des TIC4 et du portail des entreprises du tourisme;
 - de s'efforcer d'améliorer la disponibilité et l'exhaustivité des données dans le secteur du tourisme côtier et maritime;
 - de favoriser l'écotourisme et d'encourager l'établissement de liens avec d’autres actions en matière de durabilité;
 - de promouvoir des stratégies en matière de prévention et de gestion des déchets ainsi que de déchets marins pour soutenir le tourisme côtier et maritime durable;
 - d'entreprendre des activités de recherche pour déterminer comment améliorer la connectivité des îles et de concevoir en conséquence des stratégies touristiques innovantes pour les îles (éloignées);
 - de recenser les pratiques innovantes pour le développement des ports de plaisance grâce à une étude spécifique.
 
Qu'attend-on des États membres, des parties prenantes, ainsi que des autorités locales et régionales ?
La stratégie-cadre proposée offre une réponse cohérente aux défis auxquels le secteur est confronté en complétant les initiatives déjà mises en œuvre par les États membres, les régions et les autres parties prenantes et en y apportant une valeur ajoutée.
Les
 États membres, qui sont compétents au premier chef en matière de 
tourisme, sont invités à élaborer et mettre en œuvre des stratégies 
nationales et régionales, à utiliser les fonds disponibles et à échanger
 les bonnes pratiques.
La
 stratégie vise à promouvoir les partenariats transnationaux et 
interrégionaux, le dialogue et la coopération, tout en intégrant les 
questions liées au tourisme côtier et maritime dans les politiques et 
les programmes existants.
Le
 secteur et les parties intéressées sont invités à mettre au point de 
nouveaux modèles d'exploitation, ainsi que des produits innovants et 
diversifiés pour renforcer la capacité de réaction et le potentiel de 
croissance du secteur. Les mesures proposées visent également à 
améliorer l’accessibilité, la connectivité et la visibilité de l'offre 
touristique et à promouvoir la durabilité en réduisant l’incidence des 
activités touristiques sur l'environnement.
Quelle est l’importance économique du tourisme côtier et maritime ?
Le tourisme côtier et maritime, qui est le principal sous-secteur du tourisme et l’activité économique maritime unitaire la plus importante, constitue un moteur économique clé dans de nombreuses régions côtières et îles en Europe. Il emploie près de 3,2 millions de personnes, génère un total de 183 milliards € pour le PIB de l'UE (chiffres de 2011 pour les 22 États membres de l’UE possédant un littoral, sans la Croatie).
Près
 d'un tiers de toute l’activité touristique en Europe s'effectue dans 
les régions côtières, et environ 51 % de la capacité hôtelière 
européenne est concentrée dans les régions côtières.
En
 2012, le tourisme de croisière a généré à lui seul un chiffre 
d'affaires direct de 15,5 milliards € et a employé 333 000 personnes; 
quant aux ports européens, ils ont accueilli 29,3 millions de voyageurs.
 Au cours de ces 10 dernières années, la demande de croisière a 
pratiquement doublé dans le monde et le secteur des croisières a connu 
une expansion de plus de 10 % chaque année en Europe.
En
 2012, le secteur nautique (constructeurs de bateaux, fabricants 
d’équipements pour les bateaux et les sports aquatiques, commerce et 
services tels que l’affrètement) comprenait plus de 32 000 entreprises 
en Europe (UE sauf Croatie, Espace économique européen et Suisse), ce 
qui représente 280 000 emplois directs.
Le
 tourisme est en plein essor et l’Europe est la destination touristique 
mondiale n° 1. En 2012, 534 millions d’arrivées de touristes ont été 
enregistrées en Europe, ce qui représentait 17 millions de plus qu'en 
2011 (52 % des arrivées au niveau mondial) et les recettes se sont 
élevées à 356 milliards € (soit 43 % du total mondial)5.
Comment cette stratégie peut-elle contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE ?
Le développement du tourisme côtier et maritime contribue à la réalisation des objectifs de la stratégie «Europe 2020» de l’UE de plusieurs façons :
la
 stratégie peut aider le secteur à exploiter son potentiel en tant que 
moteur de la croissance et de la création d’emplois, notamment pour les 
jeunes et en particulier dans les régions côtières;
l’évaluation
 des compétences professionnelles et des qualifications dans le secteur 
offrira une meilleure vue d’ensemble de ses besoins et contribuera à 
obtenir une formation et un enseignement plus ciblés pour créer une 
main-d’œuvre plus mobile et qualifiée;
en
 promouvant l'écotourisme et la prévention des déchets, la stratégie 
peut aider le secteur à réduire ses incidences sur l’environnement.
Pour plus d’informations
Page
 consacrée au tourisme côtier sur le site internet de la direction 
générale des affaires maritimes: 
http://ec.europa.eu/maritimeaffairs/policy/coastal_tourism/index_fr.htm
Page consacrée au tourisme sur le site internet de la direction générale des entreprises et de l'industrie : http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/index_fr.htm
Voir également IP/14/171
1 : Selon la définition donnée par Eurostat.
2 : COM(2012) 494 du 13.9.2012.
3
 : Par exemple, le réseau Enterprise Europe Network. Une étude sur les 
perspectives de création de groupements en Méditerranée a été lancée à 
l’automne 2013.
4 : Parmi les outils informatiques concrets disponibles figurent l’observatoire virtuel du tourisme (http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/tourism/vto/index_fr.htm); la plateforme TOURISMlink (http://www.tourismlink.eu/tourism-link) et la plateforme eCalypso (http://www.ecalypso.eu/steep/public/index.jsf).
5 : Rapport annuel 2012 de l'OMT.
6 : Source: Tourism 2020 Vision (OMT). Données disponibles pour tous les touristes et pas seulement pour les régions côtières.
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