Dans les années 70, des « Guérandais » avaient sorti de l'oubli le sel de leurs marais.... Une génération est passée.... C'est autour du rap que le sel part à la conquête d’autres terroirs...
Maël fait rapper les marais salants sur le web
Avec sa longue barbe et ses cheveux gras, Maël Morel ressemble plus au Père Noël qu’à Eminem. Qu’importe, avec son clip de rap décalé, il a réveillé la Loire-Atlantique, et particulièrement Guérande, la ville où il a grandi. Un joli succès sur la « Westcoast » avec plus de 50 000 vues sur Youtube en une semaine. Comment est né le rap des marais salants ?
Explications sur Ouest-France
clip rap guérande "44 represent".wmv
clip 44 represent, de Maël Morel alias Oxas, rapeur guérandais tourné dans la presqu'ile guérandaise
Photo wikipedia : Marais salants de Batz-sur-Mer
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Le 2 février 2011 : Ne pas oublier le sel de l'île de Ré
Depuis peu, la gamme de produits proposée par la coopérative des sauniers de l'île de Ré s'est enrichie d'une nouvelle certification, Nature et Progrès, qui permet désormais de proposer 10 % de la production totale en bio, même si le terme n'est pas approprié car le sel est minéral et non végétal ni animal. Cinq producteurs ont rempli, depuis 2006, le lourd cahier des charges pour un biotope de qualité. Jean-Yves Beau, saunier à Ars-en-Ré, est l'un de ces cinq producteurs : « Cette démarche correspond à ma philosophie de travail dans mes marais, basée sur le respect de l'environnement, mais tout repose sur le développement commercial. On espère ainsi accéder à de nouveaux marchés. »
Pour les magasins spécialisés
Un contrôle annuel par l'association Nature et Progrès valide la certification. Tout y passe : l'état des marais, le matériel, les contenants qui transportent le sel qui est traité à part, favorisant la traçabilité, essentielle pour cette norme. La production est ensuite déclinée dans la gamme Fine de saline composée de gros sel, sel fin et fleur de sel. En sachet ou en pot de verre, la vente cet « or de l'or blanc » est réservée aux magasins spécialisés et épiceries fines. Emmanuel Mercier, saunier et président de la coopérative, explique : « Nous avons la volonté de développer notre gamme dans les petites boutiques et, pour ces produits, nous devions répondre à une demande de bio certifié pour, par exemple, les boulangers. »....
Charte Nature et Progrès
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Le 1 mai 2013
Le sel de Bilma est menacé par le sable et la mévente
Le
site de production du sel de Bilma, dans l’extrême-nord du Niger, est
menacé d’engloutissement par des dunes de sable du désert du Ténéré,
alors que le produit est confronté à une mévente faute d’infrastructures
routières dans cette zone enclavée.
Scrutant
longuement les grandes dunes de sable ceinturant les salines de
'Kalala' (nom donné à un site de Bilma), le capitaine Abdoulaye Soumana,
directeur départemental de l’environnement à Bilma, déclare, inquiet, à
IPS: «Si rien n’est fait pour protéger le site, cette activité
d’extraction de sel disparaîtra un jour car le sable finira par tout
engloutir».
«Quelques
bassins d’extraction du sel sont déjà submergées, mais les autorités
locales n’ont pas encore pleinement conscience de la menace, ce qui les
intéresse, c’est l’argent généré par l’activité à la commune» de Bilma,
déplore Soumana.
Selon
le maire de Bilma, Abba Marouma Elhadj Laouel, «la commune de Bilma
compte environ 6.000 habitants et le travail du sel est exercé par
quasiment tous les ménages autochtones».
Dans
le vaste désert du Ténéré, les salines de Kalala, exploitées depuis
des siècles par la population de Bilma, s’étendent sur un sol argileux
entouré par endroits par des galets sur près d’une centaine d’hectares,
selon Soumana, le technicien de l’environnement. (à droite
photographie wikipedia)
«L’extraction
du sel est une activité séculaire ici à Bilma, j’ai trouvé mes
grands-parents en train de l’exercer, mes parents ont pris la relève
avant de me passer le flambeau; c’est notre principale source de revenu
monétaire», raconte Fadji Boulama, une saunière de 35 ans, mère de cinq
enfants, interrogée par IPS sur le site.
«En
l’absence de mon mari, parti en exode en Libye, je me fais aider par
trois de mes enfants âgés respectivement de neuf, 12 et 14 ans
lorsqu’ils ne vont pas à l’école. C’est avec l’argent de la vente du sel
que je subviens aux besoins quotidien du foyer», ajoute Boulama.
Yagana
Arifa, une voisine de Boulama sur le site, explique à IPS: «Nous
trouvons, certes, à manger et à faire certaines dépenses dans ce
travail, mais ce qui nous handicape, c’est le manque de route qui fait
que nous n’arrivons pas à écouler notre production de sel facilement et à
un prix plus intéressant».
«Les caravaniers, qui sont nos principaux clients, achètent actuellement la galette de deux kilogrammes de sel à 100 francs CFA (environ 0,2 dollar US) avec nous pour aller la revendre à 500 francs (un dollar) à d’Agadez (la principale ville de la région, au nord), et à plus de 600 francs (1,2 dollar) dans les régions du sud du pays», souligne Arifa.
«Les caravaniers, qui sont nos principaux clients, achètent actuellement la galette de deux kilogrammes de sel à 100 francs CFA (environ 0,2 dollar US) avec nous pour aller la revendre à 500 francs (un dollar) à d’Agadez (la principale ville de la région, au nord), et à plus de 600 francs (1,2 dollar) dans les régions du sud du pays», souligne Arifa.
Carte des routes commerciales du Sahara vers 1400, centrées sur le Niger (source : Wikipedia)
Selon
Boulama Laouel, président de la coopérative des sauniers de Kalala,
«le principal gagne-pain des habitants de Bilma, c’est le sel. Malgré
les difficultés d’écoulement du produit, il n’y a pas une seule famille
locale qui n’ait pas son propre bassin d’extraction», a-t-il dit à
IPS.
Les
producteurs des localités d’Argui, Fachi et de Siguidine sont aussi
confrontés à ce problème d’écoulement et de mévente du sel, affirme
Salifou Laouel, maire de la commune rurale de Fachi.
«Nous
vendons très mal notre sel à cause de l’enclavement; les camions de
transport ordinaires ne peuvent pas faire le désert pour venir acheminer
notre production en direction des marchés du sud où la vente est plus
bénéfique», a déploré Laouel.
Deux
variétés de sel sont extraites dans la région: le sel de cuisine
appelé «gemme» et celui destiné à l’alimentation des animaux, a
constaté IPS. «C’est le sel pour bétail qui est surtout demandé; à
Fachi, nous en produisons quelque 450 tonnes par an, qui nous
rapportent 69 millions de FCFA (environ 138.000 dollars», indique-t-il à
IPS.
A
Bilma, la production annuelle de ce sel est chiffrée à 20.700 tonnes
contre seulement 12.000 tonnes pour le sel de cuisine, selon le maire de
Bilma.
«Avant
que nous ne prenions un acte pour fixer officiellement le prix de la
galette de deux kilos de sel à 100 francs (environ 0,2 dollar), elle
s’achetait sur le marché noir à 10 FCFA (0,02 dollar) par des
commerçants véreux», a déploré Elhadj Laouel à IPS.
Malgré
ces difficultés, une étude réalisée en 2011 par le capitaine Soumana
montre que le sel rapporte annuellement près de 400.000 FCFA (environ
800 dollars) à un saunier de Bilma et quelque 921.000 FCFA (1.842
dollars) à son homologue de Siguidine.
«Le
sel à lécher (pour bétail) de Bilma comporte des éléments nutritifs
indispensables à la bonne croissance des animaux et améliore en même
temps la qualité de leur viande», affirme à IPS, Oumarou Issaka, un
agent vétérinaire basé à Niamey, la capitale nigérienne.
Pour
soutenir les sauniers, le bureau du Programme alimentaire mondial
(PAM) à Niamey envisage, selon Denise Brown, sa représentante
résidente, d’intégrer le sel de cuisine qu’ils produisent dans son
programme des cantines scolaires qu’il finance dans ce pays sahélien
d’Afrique de l’ouest.
«Nous
sommes en train d’étudier comment acheter une certaine quantité de la
production pour booster sa commercialisation, si elle répond évidemment
aux normes sanitaires en matière d’iodation du sel recommandées par
l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé)», indique Brown à IPS.
(FIN/2013)
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29 avril 2011
Première récolte lundi dernier pour Frédéric Lelan dans ses salines de Saillé.
Si la chaleur de ce mois d’avril rend compliquée la situation de certains agriculteurs, elle fait des heureux : les paludiers. Pas de pluie ce mois-ci et des précipitations très en dessous des normales de saison en mars, le sel habituellement prévu fin juin arrive donc avec deux mois d’avance. Dans ses salines de Saillé, Frédéric Lelan a fait sa première récolte lundi. Une situation exceptionnelle de bon augure pour ce paludier en formation.
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Le 3 mai 2011
Tandis que les agriculteurs souffrent de la sécheresse, les paludiers du Pays guérandais s'apprêtent à produire du sel. Avec un bon mois d'avance...
L'outil travaille la matière noire, pas l'or blanc. Pour l'heure, le « batoué », cet outil traditionnel au manche démesuré jeté et ramené avec maestria par les paludiers dans les oeillets des marais salants, prépare la saline à la future récolte. L'instrument ne tire pas le sel, mais la vase.
Les 300 paludiers du bassin, suivant leur rythme et les secteurs, terminent de « ponter » : ils consolident les ponts, ces petites digues de terre glaise entre les oeillets. Ou bien alors ils dévasent le fond des oeillets pour les nettoyer. Les récoltants mettent les bouchées doubles en ce moment, débordés par la météo qui affiche un air estival avant l'heure.
La pluie, ennemie naturelle du sel. Dans le superbe patchwork des oeillets inondés de lumière, les vacanciers curieux observent ces préparatifs. La saison pourrait commencer cette semaine s'il ne pleut pas ou en tout cas pas plus de quelques millimètres. Sinon, ce sera d'ici une dizaine de jours, voire quelques semaines. Mais malgré la journée « molle » de vendredi, de l'avis des récoltants de sel, la concentration de sel dans les oeillets est optimale. Voire inespérée à cette époque...
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La maison des Paludiers de Saillé passera vendredi le cap du millionième visiteur.
Fondée en 1972, la Maison des paludiers de Saillé passera vendredi prochain le cap du millionième visiteur. Retour sur le parcours de l'association avec son fondateur, Michel Evain.
Années 60, les débuts avec le cercle celtique. Le cercle celtique de Saillé ouvre un lieu pour informer les touristes sur la profession de paludier. Michel Evain le prend en main, mais il n'y a pas assez de monde pour s'en occuper. Le cercle celtique de Saillé fusionne alors avec celui de Batz-sur-Mer. « A l'époque, personne ne savait ce qu'était un paludier ! On s'est dit qu'il fallait faire connaître et expliquer ce qu'était ce métier, se souvient Michel Evain. Il ne faut pas oublier qu'à l'époque nous étions mal vus. On était considérés comme des gêneurs par les politiques ! » Mais les années 70 et la prise conscience de l'environnement changent la donne.
1971-1972 : la naissance de la Maison des paludiers….
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Le 13 mai 2011
Guillaume Baholet travaille sur les terres de son maître de stage, Luc Josse.
À 25 ans, Guillaume Baholet prépare un brevet professionnel agricole à La Turballe. Il aime la presqu'île guérandaise et préserve l'environnement grâce à son futur métier de paludier.
Entretien
Pourquoi avez-vous décidé de devenir paludier ? Ce choix n'a pas été aussi évident que cela. Dans ma famille, la profession se transmet de génération en génération. À l'adolescence, j'ai passé un CAP de coiffure et exercé ce métier de 2003 à 2009. Mais ça ne me convenait pas. J'ai pris conscience de mon attachement à la presqu'île guérandaise et de l'importance de l'environnement qui m'entourait. Actuellement, je prépare à La Turballe, un Brevet professionnel responsable d'exploitation agricole (BPREA), option saliculture.
La profession est-elle engagée dans la défense des marais salants de la presqu'île ? En 1971, un projet pharaonique de construction de marinas et d'une voie rapide était à l'étude. Les paludiers et professionnels de la mer se sont battus pour préserver le site et ont obtenu gain de cause. C'est une profession où la solidarité est très forte. Récemment, lors du passage de la tempête Xynthia, tout le monde s'est mobilisé pour réparer les dégâts. Certains étaient plus touchés que d'autres, notamment à Batz-sur-Mer.
La culture du sel est-elle bénéfique pour la nature ?...
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Le 30 mai 2011
La société rétaise Esprit du sel a participé à différentes manifestations commerciales à Shanghai et Hong Kong. Mercredi et jeudi derniers, elle a reçu la visite d'une délégation de cinq hauts responsables de l'industrie du sel de la province chinoise de Guangdong.
L'objectif affiché, au travers de l'exemple des marais salants de l'île de Ré, est de mieux appréhender la revalorisation des zones humides salées et les productions qui y sont rattachées : saliculture, ostréiculture.
Une valeur patrimoniale - Pour Michèle et Jean-Michel Pelin, fondateurs en 1994 d'Esprit du sel, société de développement, recherche et services en produits régionaux, cette visite illustre leur engagement pour la sauvegarde de la valeur patrimoniale des marais rétais en revalorisant culturellement et économiquement les produits issus du marais salant traditionnel (sel gris marin et fleur de sel).
A Loix et à Ars : Leur double défi est « d'élaborer et de commercialiser des produits marins de qualité, originaux et variés, des produits qui revendiquent le respect d'une tradition séculaire, qui se réclament d'une valeur artisanale et qui répondent à une préoccupation écologique ; et de promouvoir une image qualitative de l'île par l'intermédiaire de ses produits en France et à l'étranger ». Durant ces deux journées, la délégation s'est d'abord rendue, mercredi, sur le site des Barres à Loix afin de se faire expliquer le fonctionnement hydraulique des marais, d'assister aux travaux d'entretien de l'Association syndicale des étangs et marais de l'île de Ré, ainsi qu'à la récolte de la fleur de sel….
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Le 11 juin 2011
Les ministres Bruno Le Maire à l’Agriculture et la Pêche, Nathalie Kosciusko-Morizet à l’Écologie, Marie-Luce Penchard à l’Outre-Mer, Eric Besson à l’Industrie et Thierry Mariani aux Transports autour de François Fillon, Premier ministre, avant de participer au Conseil interministériel décentralisé de la Mer (Cimer), ont visité les marais salants, en présence du député-maire de Guérande, Christophe Priou.
Avant de se réunir en conseil, le Premier ministre et ses ministres ont découvert les salines de Pradel, visité Terre de Sel et observé l’usine d’ensachage de la coopérative Les Salines de Guérande. Une découverte au pas de charge, laissant juste le temps de goûter le gros sel et la fleur de sel, avant de s’enfermer dans l’Hôtel de Ville de Guérande pour plancher sur la situation de la mer.
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Le Premier ministre et ses ministres ont découvert avec intérêt l'usine d'ensachage de la coopérative. Des ministres dans les salines, à Terre de sel, à la coopérative, avant de plancher à Guérande : la matinée a été très dense...
Découverte des salines. Christophe Priou, député-maire, a accueilli ces membres du gouvernement en présence d'Yves Métaireau, président de Cap Atlantique, à Terre de Sel, premier rendez-vous de la matinée. Avec Norbert David, vice-président de la coopérative Les Salines de Guérande (la présidente Marie-Thérèse étant en formation), le Premier ministre et ses ministres Bruno Le Maire, Marie-Luce Penchard, Éric Besson, Thierry Mariani, Nathalie Kosciusko-Morizet, ont découvert une saline et observé un début de récolte, prometteuse cette année, avant de pénétrer dans Terre de Sel, lieu dévolu au public et à la sensibilisation à l'espace naturel et la valeur économique, deux notions pas incompatibles, et découvert l'usine d'ensachage de la coopérative.
Une grosse affaire, le sel. Ils sont 185 paludiers adhérents autour du directeur général Ronan Loison, pour une production de plus de 10 000 tonnes par an de gros sel, récolté sur 2 000 ha de marais, soit la production des deux tiers des 300 paludiers de la presqu'île. Le chiffre d'affaires annuel : 16 millions d'€. Ce qui en fait une grosse entreprise avec 50 salariés….
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Le 6 juillet 2011
L'activité salicole de l'île de Ré a connu plusieurs grosses épreuves depuis 1991, date à laquelle elle a été relancée sur le nord de l'île de Ré. Xynthia est évidement la dernière en date. Mais la tempête n'a pas noyé les sauniers. Bien au contraire, ceux-ci se sont relevés, plus forts et motivés que jamais, pour exploiter le marais et montrer la qualité de leur produit.
Pourtant ancestrale et séculaire, l’activité salicole de l’île de Ré vient en fait de fêter ses vingt ans. En 1991, à l’initiative de quelques-uns, dont Léon Gendre, actuel maire de La Flotte et conseiller général du canton sud de l’île de Ré, celle-ci a été relancée à grands renforts d’échanges et de partenariats avec les paludiers de Guérande. Cette précision, le maire de La Flotte, présent à l’assemblée générale de la coopérative, vendredi 24 juin, ne manquera pas de la mentionner. Tout comme il se chargera d’annoncer la bonne nouvelle du vote, la veille, en session du Conseil général de l’attribution d’une subvention de 55 000 € destinée à équiper l’outil coopérateur de nouvelles machines de séchage.
Un exercice positif malgré Xynthia
Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l’île de Ré et conseiller général du canton nord a, lui, annoncé que la création de quatre bâtiments mutualisés pour les sauniers rétais était inscrite dans le SCOT de l’île de Ré (un à La Couarde, un à Ars, un à Saint-Clément-des-Baleines et un aux Portes). Lionel Quillet a, d’autre part, souligné que ce bilan positif (le compte de résultat est positif de 88 000 €) était inespéré l’année de la tempête. Il a ajouté : “Les élus rétais soutiendront toujours la profession salicole, parce qu’au-delà de l’agriculture, la saliculture est intimement liée à ce territoire”.
Vingt ans après la relance de l’activité, il semblerait que les sauniers aient atteint l’âge de raison. Avec 70 adhérents, dont une bonne cinquantaine réellement “apporteurs” de gros sel et de fleur de sel, la production n’est plus menacée, comme il y a vingt ans…..
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Le 13 juillet 2011 : Le sel de la Vie
Avant de se retrouver dans une assiette, le sel dévoile la subtilité de sa conception aux Marais salants de la Vie.
Oeillet, cimauge, champ-mort, cervolet... loin de l'industrialisation, les Marais salants de la Vie font découvrir aux visiteurs l'exploitation ancestrale du sel, et ses termes équivoques. Bien qu'à seulement une centaine de mètres de la voie rapide de Saint-Hilaire-de-Riez, la saline du Recoin transporte les curieux à une époque où tout était fait à la main et de bois. Sur un sol argileux fissuré, logé au milieu de multiples bassins, une salorge accueille petits et grands où, dans l'attente d'une visite guidée, ils peuvent profiter d'une exposition historique autour de la maquette du lieu.
Creusés à la force des bras dans les années 1700, les Marais salants de la Vie ont été reconstruits à l'identique, et à l'ancienne, en 1997 après avoir été abandonnés plus de trente ans.
De l'océan à la cristallisation
La récupération du sel est un long processus. Il faut compter environ deux mois de préparation de l'eau avant de pouvoir en tirer l'or blanc et son caviar, la fleur de sel. Mais une fois le mécanisme rodé, les sauniers peuvent récupérer jusqu'à trente kilos de sel par oeillet, tous les trois jours. La visite propose à chacun de découvrir cette évolution de l'eau de mer….
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Le 22 septembre 2011
La saison avait débuté 5 semaines en avance au printemps, elle termine aussi 5 semaines plus tôt. Cela fait production de sel seulement moyenne !
ça dépend
...du soleil, du vent, de la pluie. C'est le leitmotiv des paludiers qui ne s'aventurent jamais sur des pronostics précoces. Les excellentes conditions climatiques du printemps ont accéléré la cristallisation du sel et, de ce fait, la récolte a commencé le 10 mai au lieu du 20 juin habituellement. Le néophyte pensait en avril que la saison salicole serait formidable. Pour les paludiers, ce n'était qu'un espoir, pas une certitude. Ils ont eu raison...
Fin de saison avancée de 5 semaines
Malheureusement, le temps s'est considérablement dégradé. La récolte principale s'est achevée vers le 5 juin, puis quelques jours en juillet et 3 jours en août. Mais entre deux périodes pluvieuses en juillet et août, le sel n'a pas eu le temps d'atteindre son processus maximal. La fin de la saison a donc également été avancée de 5 semaines....
Cette situation a obligé les paludiers à agir dans l'urgence. Au mois de mai, la main-d'oeuvre saisonnière, principalement composée d'étudiants, n'était pas encore disponible. Il a fallu faire appel à une main-d'oeuvre locale.
L'expérience avant tout
Les paludiers de longue date ont accueilli la situation avec philosophie, celle-ci, sans être habituelle, faisant partie du cycle du sel et de la nature. Mais les jeunes paludiers récemment installés ont été plus affectés par cette configuration. Urgence dans la récolte, attente d'un temps meilleur et une fin de saison précoce. C'est ce que l'on appelle l'expérience !
Aujourd'hui, tous rentrent leur matériel et s'apprêtent, après quelques vacances, à entreprendre les travaux de remise en état d'oeillets et de maintenance des marais durant l'hiver.
Faire face à la baisse de production
Les années se succèdent mais ne se ressemblent pas. C'est pourquoi les Salines de Guérande ont mis en place, depuis 20 ans, une politique de stockage qui lisse les écarts de production et permet aux paludiers de continuer à vivre, même en cas de baisse de la production.
10 000 tonnes à commercialiser
Marie-Thérèse Haumont, présidente de la coopérative, justifie cette politique par le fait « qu'il est essentiel de garder les paludiers dans les marais. Sans les paludiers, la coopérative n'existe plus. Cette année le rendement d'un oeillet est en dessous de la moyenne de 1,3 tonne par an. Mais nous commercialiserons tout de même 10 000 tonnes de sel. »
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Le 3 avril 2012
Il y avait le label "Produit en Bretagne". Il faudra désormais compter avec une nouvelle estampille, celle portée par l’association "Produit en Presqu’île de Guérande", qui verra le jour le 23 avril prochain à l’initiative de la CCI de Nantes Saint-Nazaire et du Conseil territorial de Presqu’île Estuaire.
Rassemblant aussi bien producteurs que distributeurs, restaurateurs et centres de formation, elle visera à promouvoir les produits de la Presqu’île, avec pour galop d’essai une première campagne de valorisation autour des crustacés et poissons péchés au large de Guérande. Objectif avoué de l’association ? Créer à terme une marque de territoire permettant aux consommateurs d’identifier au premier regard les produits guérandais dans la jungle des circuits de distribution.
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Le sel de Guérande vient d'obtenir l'Indication géographique protégée (IGP), un «atout commercial», selon les producteurs. A condition, toutefois, que ce label européen soit mieux connu des consommateurs.
Les producteurs régionaux de France courent après les labels européens. Le 20 mars, la Commission européenne a décerné l'Indication géographique protégée (IGP) au sel de Guérande. «C'est une excellente nouvelle que l'on a attendue pendant longtemps», se réjouit Grégory Pitard, président de l'Association pour la promotion du sel artisanal (Aprosela). A ce jour, 191 produits français - et quelque 375 vins - bénéficient d'une AOP (appellation d'origine protégée) ou IGP, sur un total de 1092 produits. Et une quarantaine de dossiers sont toujours en attente d'une décision de Bruxelles, dont le Livarot, les moules du Bouchot, le Camembert de Normandie, la châtaigne d'Ardèche, les rillettes de Tours ou encore la saucisse de Montbéliard. «Les producteurs s'imposent volontairement de nouvelles contraintes dans leur processus de fabrication afin de protéger leur savoir-faire contre les usurpations et imitations», explique l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO).
Les labels européens n'ont pas seulement un rôle protecteur. «Dans la durée, l'IGP est un avantage commercial», estime le président de l'Aprosela. De fait, 42,3% des Français considèrent que la promotion des produits «Made in France» devrait être une priorité dans la campagne présidentielle, selon une étude du site Testntrust. «L'origine géographique d'un produit est un critère de choix important pour les consommateurs, même s'il est difficile de mesurer son impact», note Jean-Louis Benassi, directeur de l'interprofession des cidres Unicid. Un avis partagé par Alexis Martinod, directeur de Savoîcime, qui représente la tomme de Savoie. «Atteindre le niveau de qualité requis a un coût qui justifie, aux yeux de nos clients, un prix de vente parfois supérieur aux autres produits», estime-t-il. Pour l'INAO, «l'achat d'un produit local est bien souvent un acte militant car, dans l'esprit des Français, il fait vivre des filières locales, voire toute une région où le contexte est parfois difficile, comme la Lozère ou l'Ardèche».
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Le 29 juin 2012
Béatrice Cornic, gérante de cette société bigoudène, a reçu un prix. Son nom : Femmes entrepreneures en Bretagne.
Jeudi, Béatrice Cornic, gérante de l'entreprise Espace pur à Pont-l'Abbé (Finistère), a reçu le prix du jury du concours Femmes entrepreneures en Bretagne. L'entreprise commercialise la technique Stabiplage. Inventée et brevetée à la fin des années 90 par Jean Cornic, le père de Béatrice, elle permet de limiter l'érosion marine, fluviale et lacustre. Grâce à des sacs perméables à l'eau et remplis de sable, Stabiplage va capter les sédiments et ainsi recréer naturellement la plage.
Des chantiers au Vietnam
L'entreprise Espace pur a été créée en 1997 et le premier Stabiplage a été installé à Arzon (Morbihan) en 1999. « L'ouvrage est toujours en parfait état », souligne Béatrice Cornic. Même s'il est, pour l'instant, difficile de se prononcer sur la durée du Stabiplage, tout a été étudié pour qu'il résiste le plus possible aux UV, à l'abrasion, à la houle ou encore à la traction. L'entreprise emploie, à l'heure actuelle, cinq personnes et travaille essentiellement avec des collectivités locales, en France mais aussi au Vietnam et en Afrique....
La technologie STABIPLAGE®
La technologie du STABIPLAGE® a été mise au point dans la perspective d’offrir une méthode douce de protection contre l’érosion. A ce titre les ouvrages sont conçus pour s’intégrer de façon optimale dans l’écosystème : intégration dans la dynamique sédimentaire naturelle, respect de la biomasse et des usagers.
Le STABIPLAGE® ne bouleverse pas la nature.
Il ne bouleverse pas non plus les équilibres qui la régissent, il les assiste.
La technique a été développée à partir d’une bonne connaissance des environnements côtiers, fluviaux et lacustres. Elle s’appuie sur l’utilisation de matériaux de haute qualité pour créer des ouvrages inédits adaptés à chaque site, à chaque écosystème et à chacun de ses besoins.
Le STABIPLAGE® est fabriqué, dimensionné et posé selon les besoins :
- En domaine maritime ou lacustre
Capteurs de sédiments, type « épis »
Ouvrages immergés, type butée de pied ou encore brise lames (sans les effets négatifs),
Ouvrages en pied de dune, avec possibilité de recouvrement,
Création de spots de surf artificiels : sports de glisse aquatique sur déferlement provoqué.
- En domaine fluvial ou lacustre
Consolidation de berges,
Capteurs de sédiments, type « épis »,
Création de berges artificielles,
Lutte contre les inondations,
Création de seuils hydrauliques,
Ouvrages déflecteurs,
Création de batardeaux.
- Implantation
Immergé ou émergé,
Perpendiculairement ou parallèlement au trait de côte,
Perpendiculairement ou parallèlement aux berges d’un fleuve,
Avec ou sans ancrage selon le type de mer, de marnage ou d’hydrodynamique.
Pour plus d’informations, cliquer Ici
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Le 20 juillet 2012
Le mauvais temps avait retardé, cette année, la prise de sel. L'arrivée du soleil de ces derniers jours redonne le sourire aux paludiers. La récolte 2012 est lancée !
« C'est le bonheur. Prendre mes outils pour ramasser la fleur de sel, c'est un soulagement. On travaille pour ça ! », confie Paul Authier, paludier de 28 ans.
Il commence à récolter son sel après un mois de juillet peu favorable. « On est complètement tributaire de la météo. L'année dernière, on a commencé tôt, au mois de mai. Mais on a aussi fini très tôt. Cela, c'est terminé début juillet. La récole a été moyenne. Cette année, on commence tard mais ça ne veut pas dire que ce sera mauvais. »
Un avis partagé par Marie-Thérèse Haumont, présidente de la coopérative des Salines de Guérande. « Il n'y a jamais une saison qui se ressemble. La moyenne c'est 1 tonne 3 à l'oeillet par an. En dessous, ce n'est pas très bon. Il faut attendre la fin de la saison pour un bilan. »
L'année dernière, la coopérative a récolté 10 000 tonnes de sel. « On a toujours trois ans de stock d'avance. On ne vend pas plus que ce qu'on peut produire en moyenne », explique Marie-Thérèse Haumont.
« Une opération délicate »
Paul Authier a commencé à s'installer en 2008. « Je suis tombé dans les marais après avoir été saisonnier en 2003, lors de la canicule. Le paludier pour qui je travaillais m'a transmis le virus. » Aujourd'hui, il possède une soixantaine d'oeillets et récupère environ 90 tonnes de gros sel et 9 tonnes de fleur de sel. Une récolte qui continue d'être faite manuellement.
La fleur de sel arrive en premier. Elle se cristallise à la surface de l'eau. Le vent vient la pousser dans les coins de l'oeillet. « Elle n'est pas en contact avec l'argile, c'est ce qui fait sa pureté », explique Paul qui la prend en fin d'après-midi.
« On la ramasse à l'aide de la lousse à fleur, un manche de 3 m au bout duquel il y a une sorte d'écumoire. Je viens dans la lame d'eau pour égoutter la fleur et la placer dans la brouette. En une fois, on peut récupérer jusqu'à 3 kg de fleur de sel. Tout le jeu, c'est de la prendre sans toucher le fond, une opération délicate », assure le paludier.
« Très variable »
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Le 30 août 2012
Depuis 2006, Bernard Thébault redonne vie au marais salant la Tenue de Mareil, aux Moutiers-en-Retz (Loire Atlantique). Dans le marais breton, le paludier cultive l'or blanc de façon artisanale.
Sous le chapeau de paille, l'oeil attentif scrute le marais. Une fine couche blanche recouvre les seize oeillets du marais salant la Tenue de Mareil. Au soleil, la fleur de sel a des reflets rosés. Ce soir, Bernard Thébault récoltera l'or blanc. Mais avant, il reste attentif à l'écoulement de l'eau. « Du matin au soir, je règle le débit d'eau en fonction de la météo. C'est difficile car je n'ai pas d'outil. Juste mes yeux et l'intuition », confie le paludier.
Une passion dévorante
Depuis près de six ans, Bernard Thébault cueille le sel, au coeur du marais breton. « Le sel, je suis tombé dedans comme Obélix dans la potion magique, plaisante-t-il. Avant, j'étais technicien en agriculture pour la région Loire-Atlantique. Petit à petit, mon métier a changé. Je suis devenu un rat de bureau ». En 2004, lors de vacances à l'Île de Ré, l'homme découvre le métier de saliculteur. « Au milieu des marais, je me suis senti bien. Là, j'ai compris que je devais changer de vie ». Depuis, le sel lui colle à la peau. Comme une passion.
Bernard Thébault troque sans regret son bureau contre une vie au grand air. Suit une formation et s'installe, en 2006, aux Moutiers-en-Retz. « C'est le seul marais de la commune. Avec les deux paludiers de Bourgneuf-en-Retz, nous sommes les survivants du marais breton ! » Du Moyen-Âge jusqu'au XVIIIe siècle, le marais breton était le premier marais salicole de France. « Bretagne est Pérou pour la France », ainsi parlait François Ier. « Même en temps de guerre, les belligérants s'entendaient pour l'achat et la vente. Le marais était le grenier à sel de l'Europe », souligne le paludier.
Des dérivés de cyanure dans le sel industriel
Avec l'arrivée du chemin de fer, au XIXe siècle, le marais breton décline. « Un sel industriel arrivait par le train des Salins du Midi. Forcément, il était moins cher », regrette Bernard Thébault. « Les consommateurs pensent que le sel vendu dans les grandes surfaces est bon. C'est faux ! Saviez-vous qu'il contient du cyanure, sous forme d'antiagglomérant ? » Les additifs E535 et E536, présents dans le sel industriel, sont en effet des dérivés du cyanure. Et sur la qualité, le producteur est intransigeant. « Dans nos marais, le sel est un produit vivant, il s'est enrichi. Produit par la main des hommes, je trouve qu'il a une vraie valeur », tranche le saliculteur.
Sur la route, une voiture s'arrête. Originaire du nord, la famille Kaczmarek connaît bien ces marais. Depuis trois ans, les vacanciers viennent chaque été acheter l'or blanc de Bernard Thébault. « Le sel est naturel : on le sait, on le voit. On fait confiance au paludier ». Un raisonnement qui plaît à l'intéressé. Le sel du Monastérien n'est pas commercialisé en grande surface. « J'aimerais passer d'une société de consommation à une société de cohérence. Et vendre local, ça c'est cohérent ! »
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Le 1 septembre 2012
Le paludier du marais de Lasné à Saint-Armel est fâché avec le Département, propriétaire du site. L'exploitant a été sommé d'assagir son comportement vis-à-vis du public qu'il reçoit. Olivier Chenelle réfute les accusations et lance une pétition.
Entre le paludier du marais de Lasné à Saint-Armel et le conseil général du Morbihan, propriétaire du site, le torchon brûle. Un courrier a allumé la mèche la semaine passée. Le Département invite « une nouvelle fois » Olivier Chenelle à « adopter des attitudes plus constructives », notamment lorsqu’il accueille du public sur le site marécageux. Sans quoi « le Département ne saurait (lui) accorder sa confiance ».
Le paludier parle de chantage et demande des preuves. « Mes livres d’or sont remplis de commentaires positifs et de remerciements. Il n’y a pas de grillage ici, tout est ouvert. Parfois, je dois faire le gendarme lorsque les gens ne respectent pas le site. » Le conseil général, lui, parle de « comportements agressifs », notamment lors d’accueil de groupes sur le marais de Lasné et cite des courriers envoyés « directement à l’hôtel du Département ces derniers mois par des accompagnateurs se plaignant ».
Une pétition sur le Web
Furieux, Olivier Chenelle a lancé, le 22 août, une pétition sur son site Web. Le paludier demande « l’aide et le soutien » des habitants « pour assurer la pérennité de la saline ». A l’heure où nous écrivons ces lignes, 1103 personnes l’ont déjà signée. Une démarche et « une réaction » que ne « comprend pas » le conseil général....
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