Sibérie en feu…. Vague de froid en Amazonie...
Entre le 24 et le 26 juillet une masse d’air froid a frappé l’hémisphère sud du Continent provoquant des chutes de neige dans les régions chaudes, comme le Chaco au sud-est bolivien, un phénomène climatique qui n’avait pas été enregistré depuis cinquante ans. La température a chuté jusqu’à – 3°C dans une région où il fait habituellement entre 20 et 25 degrés.
Quelques jours après cet assaut hivernal, les fleuves de la région étaient saturés de poissons morts qui flottaient à la surface. Selon Rubén Costa, Gouverneur du département de Santa Cruz, « le désastre environnemental risque de provoquer à moyen terme des soucis de santé publique, dus essentiellement à la contamination d’eau potable pour les populations résidant près des cours d’eau souillés par les cadavres de poissons ».
De plus, les autorités du département oriental du Beni (le deuxième plus vaste département de Bolivie), ont rapporté la mort d’au moins 100.000 alevins dans cette région amazonienne. « Ce sont presque 50 communautés qui se consacrent à la pisciculture, et elles ont ainsi perdu 100.000 alevins destinés à la reproduction » a déclaré John Kudrenecky, directeur de l’ONG Hoyam-Mojo au quotidien « Erbol ». Il a ajouté que la grande quantité de poissons morts « représente un foyer d’infection et de contamination pour les lagunes de la région »….
D’autres poissons risquent de mourir dans les jours à venir en raison du manque d’oxygène causé par la putréfaction des poissons qui ont déjà succombé au froid. Certaines espèces ont particulièrement été affectées comme le surubí, le boga et le pacu, des espèces qui sont fortement consommées et appréciées par les populations du département de Santa Cruz.
Face à la contamination des eaux, les autorités devraient envoyer rapidement sur place deux systèmes de purification de l’eau capables d’assainir 50.000 litres d’eau par jour. L’une des machines sera envoyée vers la localité de Yuquises. Le secrétaire à la Santé, Guillermo Saucedo, a ajouté que les poissons morts seraient enterrés mais uniquement dans les zones où les populations vivent à proximité des fleuves, où pour le moment aucune répercussion directe sur la santé humaine n’a été signalée. En effet, il est impossible de récolter à ce jour tous les animaux morts car ils sont éparpillés sur des zones beaucoup trop vastes et les moyens manquent.
Au froid s’ajoute un autre problème, en effet, le niveau des fleuves amazoniens est particulièrement bas et devrait encore décroître jusqu’au moins d’octobre. Le Service National d’Hydrographie Navale, qui dépend du Ministère de la Défense, a averti que le niveau des fleuves du bassin amazonien, tout spécialement le Ichilo et le Mamoré, continuerait de baisser en août, en septembre et en octobre. Ce phénomène, ajouté à la vague de froid, aggrave les problèmes de navigabilité sur les eaux et augmente également la mortalité au sein de la faune piscicole de la région. Source et article intégral : Bolivie : La vague de froid décime des millions de poissons dans l’Oriente du pays (Actulatino)
Autre article :
Revue de presse :
Le 20 août 2010
En Amérique latine, la Niña souffle le froid jusqu'en Amazonie (Le Monde)
Son bébé sur le dos emmitonné dans sa "manta", un tissu multicolore traditionnel des Andes, Dionisia attend son tour dans le centre de santé qui ne désemplit pas. "Mon fils est malade des bronches", s'inquiète la jeune maman, qui assure que c'est la conséquence des basses températures qui s'acharnent sur Lima depuis plusieurs semaines.
Dionisia vit à Manchay, une localité à l'est de la capitale péruvienne, où s'étendent à perte de vue des maisons en contreplaqué, aux toits de tôle, plastique ou carton, qui résistent mal aux vents qui balaient les collines. A Lima, le thermomètre est descendu à 8,8 degrés fin juillet, pour la première fois depuis quarante ans. Depuis, il stagne entre 13 et 15 degrés. A Lima, où les habitations sont mal isolées, "la sensation de froid est en outre accentuée par l'inhabituelle intensité des vents dans la région et la forte humidité de l'air qui dépasse les 80 % et atteint parfois les 95 %", indique le météorologue, Percy Mosca, du service péruvien de météorologie et d'hydrologie (Senamhi).....
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