Europe : Le lobby Vert sur tous les fronts de la pêche

Thon rouge, Pêche illégale, Surpêche, Cabillaud, Grands fonds,… En ce début 2010, les organisations environnementales se mobilisent sur tous les fronts de la pêche européenne. Il ne fait plus aucun doute maintenant que la pêche des 27 ira dans le sens de la couleur du livre qui présentait la réforme de la Politique Commune de la Pêche en mars 2009.

Si les Ong traditionnelles, Greenpeace et WWF, se mobilisent autour d’espèces emblématiques comme le thon rouge ou le requin, d’autres organisations moins médiatiques font un travail de fonds auprès du parlement européen et de Bruxelles. C’est notamment le cas du groupe Ocean2012 porté par l'organisation étatsunienne Pew charitable trusts. Cheval de bataille, la lutte contre la surpêche et les subventions associées. Une véritable croisade menée sur toutes les mers du globe avec comme proposition, la gestion des pêcheries par le système des quotas individuels transférables (Qits).

Les Qits passent l’étape de la commission Pêche du Parlement

Premier résultat de ce travail de lobbying. Les eurodéputés, membres de la commission Pêche du Parlement européen, ont défini leurs priorités pour la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) dans un rapport adopté le mercredi 27 janvier 2010. Selon Alain Cadec, Vice-Président de cette commission, ce rapport « contient un avis favorable à la mise en place de droits de pêche transmissibles, sans exclure clairement du dispositif la pêche artisanale telle que nous la concevons dans notre pays. J'avais déposé un amendement en ce sens mais je n'ai pas été entendu. »

Dans le communiqué de presse de la commission Pêche, Réforme de la politique de la pêche : les priorités des députés, le rapporteur, Maria Do Céu Patrão Neves, et la présidente, Carmen Fraga Estévez, se sont bien gardées de parler d’une proposition aussi problématique pour la survie de la pêche artisanale européenne et qui a le soutien du secteur industriel : « Explorer avec soin les alternatives aux TAC et aux quotas : Les députés invitent la Commission à examiner attentivement les éventuels nouveaux modèles de gestion en complément du système traditionnel des totaux admissibles de captures (TAC) pour lequel chaque Etat membre dispose d'un quota national annuel. Le cas échéant, ces modèles pourraient englober des périodes limites de pêche ("gestion de l'effort") ou les droits de pêche transférables, ce qui pourrait être introduit sur une base volontaire. »

Autre article :

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Le 22 octobre 2011 : Mieux vaut s'allier avec les plus gros !!!

"Destruction massive" défend les océans !

Daniel Krupka défend les océans dans le cadre de la Fondation Antinea. Bouc émissaire, le secteur de la pêche :Chroniques dans Fréquence Terre....

Daniel Krupka aurait du lire les ouvrages de Jean Ziegler avant de choisir le sponsor principal d'Antinea, pour une meilleure crédibilité de ses prises de position...

Dans son dernier livre « Destruction massive, géopolitique de la faim », Jean Ziegler, Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation, explique que les ennemis du droit à l'alimentation sont sortis du bois.

Ce sont « L’OMC, le FMI, la Banque mondiale et les sept grands trusts (dont Cargill sponsor principal d'Antinea ndlr) qui contrôlent 85% du marché alimentaire. Le pouvoir des ennemis du droit à l’alimentation culmine avec la globalisation. Ils affirment qu’il ne peut pas y avoir de droit à l’alimentation et que le marché résorbera la faim quand les forces de production de l’économie mondiale seront suffisamment développées. Mais leurs théories sont démenties par la réalité. Depuis l’effondrement du bloc soviétique, le modèle capitaliste a conquis la planète. On voit le résultat… »

Géopolitique de la faim : Destruction massive

Destruction massive

Géopolitique de la faim

Jean Ziegler

Date de parution 13/10/2011

Essais (H.C.)

352 pages - 20 € TTC

Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d’autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques.

Et pourtant, les experts le savent bien, l’agriculture mondiale d’aujourd’hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d’êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Nulle fatalité, donc, à cette destruction massive. Comment y mettre fin ?

En prenant d’abord conscience des dimensions exactes du désastre : un état des lieux documenté, mais vibrant de la connaissance acquise sur le terrain par celui qui fut si longtemps en charge du dossier à l’ONU, ouvre le livre. Il s’agit tout aussitôt de comprendre les raisons de l’échec des formidables moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim. Puis d’identifier les ennemis du droit à l’alimentation. Pour saisir enfin le ressort des deux grandes stratégies à travers lesquelles progresse à présent le fléau : la production des agrocarburants et la spéculation sur les biens agricoles.

Comme toujours avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l’oppression un nom, et les mécanismes à l’œuvre sont saisis dans leur application concrète.

Mais l’espoir est là, qui s’incarne dans la résistance quotidienne de ceux qui, dans les régions dévastées, occupent les terres et opposent le droit à l’alimentation à la puissance des trusts agro-alimentaires. Ils attendent de nous un indéfectible soutien.

Au nom de la justice et de la dignité de l’Homme.

Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation de 2001 à 2008, Jean Ziegler est aujourd’hui vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Professeur émérite de sociologie à l’Université de Genève, il a consacré l’essentiel de son œuvre à dénoncer les mécanismes d’assujettissement des peuples du monde. Récemment : L’Empire de la honte (2005) et la Haine de l’Occident (2008).

Commentaires

Anonyme a dit…
Rectificatif

Je suis le chargé de projet Réforme PCP d'Océan 2012 pour la France.

Je découvre avec une grande surprise la phrase suivante dans votre article :
Une véritable croisade menée sur toutes les mers du globe avec comme proposition, la gestion des pêcheries par le système des quotas individuels transférables (Qits).

Nous n'avons jamais au grand jamais défendu les QIT Comme en atteste la motion que nous avons cosignée et déposée à la commission dans le cadre de la consultation publique.

Les QIT ne sont qu'un outil et en aucun cas un objectif comme tend à le présenter la Commission. C'est en outre un outil peu performant car porteur de nombreux effets perversen particulier l'augmentation des rejets par spécialisation sur les espèces et les spécimens les mieux valorisés) sans parler du caractère profondémment immoral et inéquitable de ce qui revient ni plus ni moins à privatiser l'accès à un bien commun qui appartient à tous.

Notre motion est en ligne à l'adresse suivante :
http://ec.europa.eu/fisheries/reform/consultation/received/index_en.htm

"7 NGOs" enn tête de la rubrique Unregistered organisations

Je ne sais d'où le rédacteur de l'article a tiré ses informations, mais il aurait peut-être été préférable de se référer au document d'origine.
Celà aurait évité cette mise au point qui est toujours un exercice peu agréable.

Stéphan Beaucher
Océan2012