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Le commissaire Borg a déclaré dans ce contexte: «La situation engendrée par la surpêche est grave, mais les plans de gestion pluriannuels fonctionnent et certains stocks montrent déjà des signes de reconstitution. Cela signifie que l'approche à long terme est la voie à suivre et qu'une bonne gestion est toujours efficace. Je suis favorable à une saine gestion de la pêche, reposant sur une planification à long terme, des avis scientifiques et un dialogue avec le secteur, capable de rétablir la productivité de nos océans et de nos mers.»
La communication dresse un bilan de l'état actuel des ressources halieutiques de l'UE, qui font l'objet d'une surpêche excessive par rapport à celles de la plupart des autres régions du monde. Elle explique ensuite que la part de la pêche de l'UE dans l'économie et l'approvisionnement alimentaire de l'Union européenne est nettement inférieure à ce qu'elle était dans le passé. Fait encore plus inquiétant, les scientifiques ignorent l'état de quelque 59 % des stocks, ce qui est largement imputable à l'inexactitude des déclarations de captures.
Des changements s'imposent pour remédier à cette situation. En premier lieu, il faut établir les possibilités de pêche en fonction du niveau de mortalité par pêche qui permettra d'obtenir un rendement maximal des stocks à long terme. Dans le cas des stocks victimes d'une surpêche excessive, une limitation annuelle dans la variation du TAC donne des résultats qui vont à l'encontre des intérêts à long terme du secteur. C'est pourquoi, pour ces stocks, la Commission propose une approche plus souple concernant les modifications annuelles des TAC, fondée sur les avis du comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP). Dans le cas des stocks dont le niveau de la biomasse est faible, il est proposé de réduire les TAC jusqu'à concurrence de 20 % par an tant que la mortalité par pêche n'augmente pas. Pour les stocks qui se sont reconstitués au-delà du niveau permettant d'obtenir le rendement maximal, les TAC pourraient être augmentés jusqu'à concurrence de 25 % par an. Inversement, lorsque le CSTEP recommande d'appliquer un taux de capture zéro, les TAC devraient être diminués d'au moins 25 %. En ce qui concerne les stocks pour lesquels on ne dispose pas d'une évaluation analytique, l'approche est actuellement réexaminée à la lumière de nouveaux avis scientifiques, en concertation avec les parties intéressées.
De plus, la Commission réaffirme dans le document son intention de supprimer progressivement les rejets. En 2009, des mesures importantes sont prises afin de traiter ce problème: «l'écrémage» (c'est-à-dire le rejet de poissons commerciaux en vue de la capture de poissons de plus grande taille ou de plus grande valeur) est interdit dans la mer du Nord et dans le Skagerrak, l'effort de pêche est encore plus limité dans le cadre des plans pluriannuels et des études pilotes sont en cours pour examiner les possibilités de réduire davantage les rejets. Des mesures de suivi sont proposées pour 2010.
Les TAC et quotas doivent également être conformes aux engagements internationaux de l'UE et aux dispositions des plans de gestion à long terme. Par cette communication, la Commission souhaite faciliter un débat éclairé avec les parties intéressées sur les principes fondamentaux qui devraient sous-tendre les propositions de la Commission en matière de possibilités de pêche pour l'année prochaine.
Les TAC sont fixés chaque année pour la mer Baltique, la mer Noire et l'Atlantique du Nord-Est, y compris la mer du Nord. Les TAC des espèces d'eau profonde sont établis tous les deux ans. La gestion des pêcheries de la Méditerranée n'est pas soumise à des limitations de captures, sauf dans le cas du thon rouge. (Communiqué de presse)
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