Au Québec, la crise frappe le homard, spécialité des pêcheurs madelinots

Mal organisés, les homardiers du Québec subissent de plein fouet la crise économique. Depuis l’ouverture de la campagne le samedi 2 mai, certains pêcheurs se demandent encore s’ils doivent ou non mettre à l’eau leurs cages tellement les prix sont bas. Pour de nombreux pêcheurs artisans du Golfe du Saint-Laurent, la campagne de homard représente la principale source de revenu et tout particulièrement pour les pêcheurs des îles-de-la-Madeleine qui capturent plus de 70% des homards de toute la province. Certains demandent qu’un prix plancher soit fixé au-dessus du coût de production.

Tout avait bien commencé avec la présence le 1 mai 2009 du ministre québécois de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Laurent Lessard, qui a assisté aux festivités marquant le début de la 134e saison de pêche au homard, une authentique tradition dans l'archipel des Îles-de-la-Madeleine. « Je suis particulièrement fier d'être parmi les Madelinots encore cette année pour participer aux festivités entourant la mise à l'eau des cages. En ce début de saison de pêche, c'est toujours un plaisir de rencontrer la population des Îles et plus particulièrement de pouvoir discuter avec les travailleurs de la mer, dont les activités sont primordiales pour le développement économique de l'archipel », a indiqué le ministre Laurent Lessard.

Sur ces îles qui comptent 13 000 habitants, quelque 325 entreprises de pêche procurent de l'emploi à environ 1 000 pêcheurs et aides-pêcheurs et à plus de 500 travailleurs d'usine. En outre, l'archipel fournit les 3/4 des débarquements de homards québécois (environ 3000 tonnes chaque année).

Depuis l'effondrement de la pêcherie de cabillaud au début des années 1990, les captures en mer de toute la province du Québec se situent entre 50000 et 65000 tonnes chaque année. La pêche maritime occupe 2800 personnes embarquées sur plus d'un millier de bateaux. Dans les années 80, les captures annuelles de cabillaud étaient comprises entre 25000 et 45000 tonnes ; actuellement, elles ne franchissent pas la barre des 3000 tonnes. Source : Mapaq


Des homards à 8,27 euros dans les supermarchés !

Une fois les festivités passées, il fallait se rendre à l’évidence, les prix n’avaient jamais été aussi bas depuis très longtemps, depuis 1990. Quelques jours après le lancement de la campagne, le journal "le Soleil" sous le titre « Homard à prix dérisoire » était très explicite « Le prix du homard racle le fond, calé par la récession. » « Alors que les consommateurs se paient un petit luxe pour pas cher, les pêcheurs, qui viennent tout juste de prendre la mer, se demandent comment ils vont passer au travers de la saison. Les pêcheurs de homards et les industriels de la pêche ont sursauté, ces derniers jours, en voyant le roi des crustacés annoncé dans une grande chaîne de supermarchés à un prix en deçà des coûts de production. » Les supermarchés Metro offrent le crustacé au prix imbattable de 13,21 $ le kg (ou 8,27 euros le kg). « C’est à peu près le prix de vente que nous avons reçu ces dernières années » constatent les pêcheurs désabusés.

La pêche québécoise repose sur les crustacés. Aujourd'hui, la pêche du crabe des neiges, du homard et de la crevette représente environ 85 % de la valeur des débarquements. Ces trois crustacés ont un prix élevé au débarquement par rapport à celui des poissons de fond et des pélagiques. Les pêches maritimes du Québec sont donc maintenant très dépendantes des crustacés. En volume les 5 principales espèces en 2008 : Crevette (22057 t), Crabe des neiges (13464 t), Homard (3454 t), Flétan du Groenland (2942 t) et Cabillaud (2414 t). Source : Mapaq

Les pêcheurs demandent un prix plancher

Le directeur général de l'Association des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, Léonard Poirier, en marge d'une activité de promotion pour la vente du homard dans la ville de Québec a déclaré : «Si le gouvernement ne peut pas nous aider à nous organiser pour faire face aux intermédiaires, je pense qu'il faudra qu'il intervienne par la réglementation dans le genre du prix plancher pour l'essence», a-t-il affirmé.

« Avec les prix actuels, c'est peut-être intéressant pour les consommateurs à court terme, mais à moyen et long terme, ce ne le sera pas quand les prix seront plus élevés après le retrait de pêcheurs. On ne peut pas produire en bas de nos coûts de production pendant encore bien longtemps», a-t-il ajouté.

Pour M. Poirier, cette crise s’explique aussi par la mauvaise organisation des professionnels. Il ne croit pas qu'une aide financière ponctuelle du gouvernement soit suffisante pour sortir de la crise et envisager l'avenir avec confiance. «Ce n'est pas juste une question de support monétaire. L'ensemble de l'industrie doit faire un examen de conscience. Notre industrie n'est pas organisée, pas structurée comme dans d'autres secteurs de l'agriculture. Pourtant, ce sont les pêcheurs qui supportent les plus gros risques financiers dans l'industrie», a-t-il souligné.

M. Poirier, qui est également porte-parole de l'Association des pêcheurs professionnels du Québec, ne se fait pas d'illusion en ce qui concerne la possibilité d'un plan collectif de mise en marché du homard qu'on trouve en agriculture. « Ce n'est plus la politique du gouvernement, mais il y a moyen de développer d'autres outils appropriés. Ça va prendre un filet de sécurité », a-t-il suggéré.

Sur les îles-de-la-Madeleine, la crise que subissent les pêcheurs de homard est sans précédent en raison des prix trop bas. «C'est pire qu'en 1990. C'est catastrophique. C'est toute la flotte des homardiers qui pourrait y passer. Par comparaison, les 2000 emplois aux Îles liés à la pêche au homard pour une population de 13 000 personnes, c'est comme si on perdait 500 000 emplois à Montréal », a soutenu M. Poirier.

Philippe FAVRELIERE (à partir de plusieurs articles du quotidien Le Soleil)

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Québec : L'École nationale des pêches proactive pour attirer plus d'étudiants (Cyberpresse)

L'École des pêches et de l'aquaculture veut se rapprocher des pêcheurs commerciaux de tout le Québec.

La direction de l'École nationale des pêches et de l'aquaculture du Québec entend se rapprocher de ses clientèles potentielles afin d'améliorer l'achalandage de cette institution basée à Grande-Rivière, en Gaspésie.

Fondée il y a plus de 60 ans, l'école a vu sa clientèle traditionnelle chuter au fil des ans. Depuis 12 ans, 176 étudiants y ont obtenu leur diplôme, 55 au collégial et 121 au secteur professionnel. C'est bien moins que la moitié de la capacité de l'institution.

Toutefois, l'École des pêches et de l'aquaculture du Québec (ÉPAQ) joint d'autres clientèles, notamment des pêcheurs, des aquiculteurs et des ouvriers d'usine qui suivent une formation continue entre leurs périodes de travail.

De plus, l'institution sert aussi au programme collégial d'accueil et d'intégration, c'est-à-dire aux collégiens de la MRC du Rocher-Percé qui n'ont pas encore fait un choix d'option mais qui s'avancent dans les matières obligatoires comme le français, les mathématiques, la philosophie et l'éducation physique. De 20 à 45 étudiants par année s'y inscrivent....

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Le 30 novembre 2010

Québec : Financement d’une écloserie de pétoncles géants

La société « Les Fermes marines du Québec » a reçu 700.000 dollars canadiens pour la construction d'une écloserie de pétoncles géants, du Ministère canadien du Développement économique. Le projet, qui nécessitera un investissement global de 5,8 millions de dollars, se traduira par la création de 10 emplois dans la région de Gaspésie, trois d'entre eux à temps plein et sept postes saisonniers.

« Le secteur de la pêche offre de nombreuses possibilités de diversification économique. C'est pourquoi le gouvernement du Canada appuie l'innovation dans cette activité ainsi que dans l’aquaculture » a expliqué le ministre d'État, Denis Lebel.

Depuis sa création il ya trois ans, Les Fermes marines du Québec ont investi en recherche-développement afin de maximiser le rendement de la reproduction du pétoncle géant. Les travaux à ce jour ont porté sur le développement d’une technologie appropriée à partir des premiers résultats pilotes. Maintenant, avec l'appui de Canada Economic Development, l'entreprise est en mesure de passer à stade opérationnel avec la production des premiers naissains de pétoncle dans la région de la Gaspésie. «Le gouvernement du Canada est heureux d'appuyer ce projet novateur de Les Fermes marines du Québec, une initiative qui contribuera à positionner la Gaspésie dans le secteur de l'aquaculture marine et de permettre une production durable et rentable du pétoncle géant dans la région », a ajouté le ministre d'État.

En se spécialisant dans l'élevage du pétoncle géant, la société vise trois objectifs principaux : la production de naissains, la culture en suspension (long-line) et l'ensemencement des fonds marins. Au Québec, les débarquements de pétoncle ont chuté de 35% depuis 1999 en raison de la surpêche. La création d'une écloserie de pétoncles est donc considérée comme une bonne solution pour satisfaire le marché tout en offrant une source fiable d'approvisionnement pour les pêcheurs et les aquaculteurs de pétoncles. La société espère produire 5 millions de naissains d’ici 6 ans….. Thefishsite : $700,000 Funding For Scallop Farming Operations

Suite de la pectiniculture en Gaspésie le 5 novembre 2011

Pectiniculture : La mariculture passe à l'échelle industrielle en Gaspésie (lesaffaires.com)

La mariculture québécoise a un nouvel espoir : il s'agit de Jean-Philippe Hébert, un jeune entrepreneur de 31 ans qui pilote un projet de 5,7 millions de dollars (M $) dans la production de pétoncles à Gaspé et à Newport, dans la Baie des Chaleurs. Fermes marines de Gaspé sera la première entreprise d'aquaculture gaspésienne à pouvoir produire à une échelle industrielle, toute l'année.

Jean-Philippe Hébert a déjà immergé un demi-million de pétoncles dans des plateaux superposés dans la Baie de Gaspé en 2009. Et en attendant de les mettre en marché au printemps prochain, il était surtout occupé, l'été dernier, à superviser le chantier de la grande écloserie, qui ouvrira bientôt à Newport. Ce sera un bâtiment techno, où toute la production sera automatisée pour réduire les besoins en main-d'oeuvre et pouvoir concurrencer les mariculteurs asiatiques. L'écloserie, chauffée par géothermie et énergie solaire, pourra mettre au monde 25 millions de naissains (larves de mollusques) par année ; c'est énormément plus que ce que pourrait donner l'approvisionnement naturel.

«On a l'intention d'ensemencer 10 millions de pétoncles par année à Gaspé et 10 millions à Newport sur nos sites d'élevage en mer. Le reste de la production de l'écloserie sera réservé à la vente à d'autres éleveurs et à un projet de réensemencement des fonds, en collaboration avec les pêcheurs de pétoncles», raconte le jeune entrepreneur, qui n'exclut pas la possibilité de produire d'autres espèces de mollusques dans l'écloserie.

Les conditions idéales

Depuis la fin des années 1980 en Gaspésie, la mariculture s'est surtout concentrée sur l'élevage de moules, avec un succès mitigé. Les conditions climatiques n'y sont pas idéales pour cette espèce, et les coûts de transport vers les grandes villes québécoises sont élevés par rapport au prix de vente.

«Pour le pétoncle, les conditions en Gaspésie sont idéales, et l'espèce que nous avons ici est reconnue mondialement. De plus, le pétoncle peut se vendre jusqu'à un dollar l'unité, alors que la moule se vend autour de 60 cents la livre», analyse M. Hébert, qui travaille à son projet d'entreprise depuis la fin de ses études en aquaculture, il y a six ans.

Avant même la mise en marché, des restaurateurs et de grandes chaînes d'hôtellerie de Montréal attendent la production des Fermes marines de Gaspé. De passage au dernier International Boston Seafood Show, qui regroupait quelque 1 000 exposants, l'entreprise a suscité un vif intérêt, ce qui laisse présager un beau succès de vente.

«Pour l'instant, le pétoncle est un marché de niche ; mais on a beaucoup travaillé à diminuer les coûts de production, et l'objectif est d'offrir le produit au grand public. Et puis, on voit grand : on vise les marchés mondiaux», explique Jean-Philippe Hébert.

Son produit a l'avantage de ne pas concurrencer les pétoncles de la pêche commerciale du pays. À cause des risques de contamination, les pêcheurs ne peuvent pas vendre le pétoncle entier (avec le muscle et la gonade), ce que les Fermes marines de Gaspé pourront faire, car elles sont en mesure de tester leur production. «On arrivera donc avec un produit unique, très recherché», note M. Hébert.

Son entreprise a reçu un financement gouvernemental de près de deux millions de dollars ; le reste provient de financement privé. Trois emplois permanents et une dizaine d'emplois saisonniers seront créés.

Fermes marines de Gaspé

Localisation : Gaspé et Newport

Activité : Mariculture de pétoncles

Objectif : Produire 25 millions de naissains par année

Investissement : 5,7 millions de dollars (dont 1,8 en financement public)

valérie.lesage@transcontinental.ca

Fermes marines de Gaspé constitue la première expérience de mariculture de pétoncles en Gaspésie à l'échelle industrielle.

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Information ajoutée le 15 mai 2009 :

Québec va aider les pêcheurs de homards (Canoe)
Le gouvernement du Québec a entendu l’appel des pêcheurs de homards qui ont émis des signaux d’alarme face au bas prix de leurs pêches. Le ministre Laurent Lessard a annoncé une aide de 2 millions $ en garanties de prêts pour aider les homardiers.
Depuis l’ouverture de la pêche de ce crustacé à la chaire prisée, les pêcheurs obtiennent en moyenne autour de 4$ la livre, tandis que des détaillants le vendent pour aussi peu que 6$.
Les pêcheurs font valoir que pour rentabiliser leurs opérations, ils doivent obtenir au minimum 5$ la livre. Entre autres facteurs qui expliquent le faible prix du homard, il y a bien sûr la récession. En fait, nos voisins américains ont décidé de réduire leur demande en homard, un produit jugé de luxe. De sorte que le homard pêché là-bas se retrouve ici, faisant du coup exploser l’offre.

Revue de presse
  • le 23 mai 2009 :
Ottawa offre 10 millions $ pour la pêche au homard dans l'est (La Presse Canadienne)
Le gouvernement fédéral a dégagé 10 millions $ pour aider les aux pêcheurs de homards de l'est du Canada à promouvoir et mettre en marché leurs produits.
La ministre des Pêches et des Océans, Gail Shea, a précisé vendredi que cette somme, issue du Fonds d'adaptation des collectivités, pourra aussi servir à développer de nouveaux produits et de nouvelles technologies dans l'industrie au Québec et dans les provinces maritimes.
Les pêcheurs de homards ont été frappés cette année par d'importantes chutes des prix et ont sollicité l'aide du gouvernement fédéral afin de trouver de nouveaux marchés.
Au cours des dernières semaines, les prix du homard ont baissé sous la barrière des 3 $ la livre, alors que les pêcheurs doivent écouler leur produit au coût de 5 $ la livre pour atteindre le seuil de rentabilité.
Les pêcheurs de homards ont expliqué que la récession aux Etats-Unis avait réduit l'accès à des marchés qui, habituellement, achètent 70 pour cent de leur produit.
Mme Shea a indiqué que le gouvernement et les intervenants de l'industrie travailleront de pair pour améliorer l'accès aux marchés intérieurs et internationaux. Ottawa compte également aider les pêcheurs à obtenir la classification écologique nécessaire pour accroître leurs ventes dans les marchés internationaux.
Les provinces maritimes regroupent quelque 10 000 pêcheurs de homard, dont environ 3300 en Nouvelle-Ecosse et 2500 à Terre-Neuve-et-Labrador.
Selon le gouvernement, le Québec compte 570 pêcheurs de homards, en Gaspésie et dans les Iles-de-la-Madeleine, qui débarquent annuellement environ 3500 tonnes de ce crustacé, pour une valeur de plus de 38 millions $.
  • le 2 juin 2009 :
Pêche au homard - Des frais pourraient être levés (Radio Canada)
La ministre fédérale des Pêches et des Océans, Gail Shea, dit étudier actuellement la possibilité de lever certains frais exigés des pêcheurs de homard et de mettre en place un plan de rationalisation.
Jeudi, Mme Shea a dû essuyer une salve de questions de la part des députés de l'opposition à la Chambre des communes, à Ottawa.
Le critique libéral en matière de pêches, Gerry Byrne, estime que certains pêcheurs seraient soulagés de voir lever les frais exigés pour leur permis.
D'autres intervenants suggèrent que le nombre de bateaux soit réduit, par exemple de 25 % à 30 % dans le détroit de Northumberland, qui sépare l'Île-du-Prince-Édouard de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.
Le plan d'aide de 10 millions de dollars annoncé récemment par la ministre fédérale des Pêches et des Océans pour venir en aide aux transformateurs de homard des provinces de l'Atlantique et du Québec a reçu un accueil mitigé de la part des pêcheurs.
  • le 10 juin 2009 :
Pêche au homard - Ottawa délie les cordons de la bourse (Radio Canada)
Ottawa vient en aide aux pêcheurs de homard de l'Atlantique et du Québec. La ministre fédérale des Pêches et des Océans, Gail Shea, annonce un investissement de 65 millions de dollars pour aider leur industrie frappée par une importante chute des prix. De cette somme, 15 millions de dollars seront versés aux pêcheurs qui ont subi une baisse d'au moins 25 % de leurs revenus.
Selon Christian Brun, de l'Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), cette somme est la bienvenue, mais elle est tout de même insuffisante. « Pour le court terme, pour ce qui est des montants qui ont été annoncés, il semblerait que c'est nettement insuffisant, puisqu'on parle de cinq provinces qui sont dans une situation de difficulté. On parle quand même de 10 000 pêcheurs, et on nous annonce un montant de 15 millions de dollars, ce qui n'est pas négligeable, mais quand même, on parle de 10 000 pêcheurs », affirme-t-il. M. Brun ajoute que pratiquement tous les pêcheurs des Maritimes ont subi une baisse d'au moins 25 % de leurs revenus, donc « il va probablement falloir s'asseoir et faire des négociations autour de cet élément-là », dit-il. Les 50 millions de dollars restants serviront à établir, d'ici cinq ans, des plans de durabilité de l'industrie. Il s'agit notamment d'une rationalisation des permis pour réduire le volume de la pêche.
  • le 14 juin 2009 :
Est du Québec - Aide d'Ottawa pour la pêche au homard : Des pêcheurs inquiets (Radio Canada)
Après Québec, c'est au tour d'Ottawa de délier les cordons de la bourse pour venir en aide à l'industrie du homard, durement touchée en raison de la baisse marquée des revenus.
Mercredi, la ministre fédérale des Pêches et des Océans, Gail Shea, a annoncé un investissement de 65 millions de dollars sur cinq ans pour aider les pêcheurs du Québec et de l'Atlantique.
Les fonds d'aide consentis par Ottawa ciblent les pêcheurs dont les débarquements ont baissé. Si ces derniers acceptent de prendre des mesures de conservation et de diminuer leur effort de pêche ou si leurs revenus ont baissé de 25 %, des sommes compensatoires leur seront consenties.
Cela inquiète au plus haut point les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, qui depuis 10 ans, font des efforts majeurs pour protéger leur stock de homard. Ils ont notamment réduit le nombre de leurs casiers, en plus de remettre les femelles, qui avaient des oeufs, et les plus petits homards à l'eau afin de stimuler leur reproduction.
Ainsi, en 10 ans, les débarquements sont passés de 4 à 5,5 millions de livres, explique le directeur de l'Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine, Léonard Poirier. « On devrait du moins être supportés, puisqu'on a fait nos efforts. Au lieu de ça, il semble qu'on ne pourra se classer dans aucune forme d'aide, c'est un peu aberrant », dit-il.
En 2007, les pêcheurs des Îles recevaient 6 $ la livre, alors que cette semaine ils obtiennent 3,42 $.
Raynald Blais réagit à son tour
Le député bloquiste de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Raynald Blais, déplore le manque de clarté dans le plan d'aide proposé par la ministre Gail Shea aux pêcheurs de homard du Québec et de l'Atlantique.
Il soutient que l'aide octroyée est insuffisante et floue, en plus d'être mal ciblée. Le député cite en exemple le programme qui permet aux pêcheurs dont les revenus ont diminué de 25 % d'avoir accès à de l'aide financière. Il se demande si les pêcheurs dont les revenus ont diminué de 23 % ou 24 % pourront se prévaloir de l'aide de leur côté également…..
  • le 15 août 2009
Nouveau Brunswick - Pêche au homard - Faibles prises et prix dérisoire (Radio Canada)
Les quelque 600 pêcheurs de homard du sud-est du Nouveau-Brunswick, dont la saison de pêche vient de commencer, recevront au moins un dollar de moins la livre que l'année dernière pour leurs prises. Ils recevront environ 2,50 $ la livre pour leurs prises.
Lorsque les pêcheurs ont pris la mer à 5 heures, le coeur n'y était pas. « Le moral n'est pas là », a déclaré Gérald Robichaud, capitaine d'un bateau de pêche au homard de Cap Saint-Louis.
À la première levée des casiers, une autre mauvaise nouvelle attendait M. Robichaud. Les casiers contenaient bien moins de homards que l'an dernier.
« Pour les premières journées comme ça, si tu prends 20 ou 25 homards par cage, ce serait vraiment bon, et là aujourd'hui, c'est trois ou quatre », déplore Gérald Robichaud.
Le soleil s'est levé sur une bien triste réalité pour les pêcheurs. « Si c'est ce prix-là, on ne pourra pas pêcher neuf ou dix semaines. On va être obligé d'arrêter avant parce que les coûts sont trop élevés. Les employés, le diesel, ça va coûter plus cher que ce qu'on va faire en une semaine. Il faudra qu'on arrête », explique le capitaine Robichaud.
Écourter la saison de pêche et rester à quai est une solution pour éviter la faillite. Cette situation intenable pousse plusieurs pêcheurs à vouloir vendre leur permis et à changer de métier.
« S'il y a un plan de rachat, il y a plusieurs qui seraient à vendre en 2010 », affirme M. Robichaud. Il ajoute qu'à Cap Saint-Louis, environ la moitié des pêcheurs vendraient leur permis.
Par amertume et découragement, des capitaines de carrière comme Gérald Robichaud n'enseigneront pas à leurs enfants le métier de pêcheur. Il dit qu'il a une fille âgée de dix ans et qu'il préfère qu'elle exerce un jour un autre métier plus rentable que le sien.
  • Le 7 septembre 2009
Des pêcheurs rangent déjà leurs cages (Radio Canada)
Trois semaines après l'ouverture de la pêche au homard sur la côte est du Nouveau-Brunswick, des pêcheurs ont décidé de mettre fin à leur saison en raison de la chute du prix du crustacé et des prises qui ne cessent de diminuer.

C'est notamment le cas de Raymond Babineau. Le pêcheur de Cap Lumière a déjà entreposé ses 250 casiers à homard pour la saison hivernale. M. Babineau, qui pêche le homard depuis 37 ans, affirme qu'il s'agit d'une situation jamais vue. Il a décidé de stopper ses activités, car il perdait 3000 $ pour chaque tonne de homard comparativement à 2008.
Cette année, le prix du homard a chuté presque de moitié. L'année dernière, les pêcheurs touchaient 4 $ et plus la livre de homard. Aujourd'hui, le prix est de 2,50 $ la livre, alors que les dépenses des pêcheurs continuent d'augmenter. De plus, les prises ne cessent de diminuer. « On ne peut pas aller de l'avant avec ça. On va se ruiner [...] Avant de descendre dans le rouge, t'es mieux d'arrêter », affirme M. Babineau.

Plusieurs propriétaires de bateau n'arrivent même pas à se payer un salaire. C'est notamment le cas d'Émerie Chevarie. Ce dernier affirme qu'il ne fait pas d'argent et qu'il ne touche aucun revenu de la pêche au homard.
En raison de la difficulté du marché, plusieurs pêcheurs de homards comme Raymond Babineau se cherchent un emploi dans un autre secteur économique. « Il faut que je me trouve de quoi d'un bord ou de l'autre », dit-il, avant d'ajouter qu'il ne peut pas vivre d'eau et de pain sec.

  • Octobre 2009

Restructuration de la pêche canadienne au homard de l'Atlantique (Pêches et Océans Canada)
La pêche au homard de l’Atlantique est la pêche la plus lucrative du Canada. Le homard constitue un aliment sain et de grande qualité qui est exporté partout dans le monde.
On compte près de 10 000 entreprises de pêche au homard titulaires de permis, lesquelles emploient près de 30 000 pêcheurs au Québec et au Canada atlantique.

  • 11 décembre 2009

Îles-de-la-Madeleine : Industrie de la pêche - S'unir pour un meilleur avenir (Radio Canada)
Devant la concurrence mondiale, les pêcheurs et mariculteurs des Îles-de-la-Madeleine souhaitent développer de nouvelles façons de faire tant au niveau des captures, de la transformation et de la commercialisation des produits.
Le tout premier Rendez-vous de l'industrie de la pêche et de la mariculture s'est déroulé jeudi aux Îles-de-la-Madeleine en compagnie d'intervenants du secteur des pêcheries.

Devant la concurrence mondiale, les pêcheurs et mariculteurs des Îles-de-la-Madeleine souhaitent développer de nouvelles façons de faire tant au niveau des captures, de la transformation et de la commercialisation des produits.
Pour le maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, il en va de la survie de cette industrie importante dans la région.
« On avait bien plus d'avantages de travailler ensemble que de tenter chacun de notre côté de faire avancer et développer l'industrie. Ce que l'on veut, c'est diversifier l'économie des Îles, mais en misant d'abord sur une consolidation de ce qui nous fait vivre essentiellement, c'est-à-dire le domaine de la pêche. C'est un peu la première fois que l'on voit une véritable volonté de travailler ensemble », a souligné le maire.

Le 31 mars 2010

Québec : Crevette - Ouverture de la saison (Radio Canada)
La pêche à la crevette s'ouvre jeudi à minuit dans le golfe du Saint-Laurent. Toutefois, ce ne sont pas tous les pêcheurs qui prendront la mer, parce que bon nombre d'entre eux n'ont toujours pas conclu d'ententes avec les propriétaires d'usines sur les prix payés au débarquement.
En fait, seuls les pêcheurs du Grand Gaspé, qui sont rattachés aux usines Marinard et Crevettes du Nord Atlantique, n'ont toujours pas conclu d'entente avec leurs usines. Les négociations ont été suspendues. À moins d'un revirement, elles devraient reprendre seulement après le congé pascal.

  • Le 15 août 2010

Bon début de saison pour la pêche au homard (La Voix acadienne)

Terry Arsenault et son frêre Billy Arsenault, les deux fils de Fidèle Arsenault, sont contents de cette première journée. Le beau temps de la première semaine de pêche au homard a accompagné chaque jour les pêcheurs dans leurs récoltes de crustacés. Le mardi 10 août, première journée de prises, ils sont arrivés à leur port avec des prises satisfaisantes. À Abram-Village, ceux qui ont bien voulu divulguer la quantité de homard pris cette journée-là affichaient des sourires et des chiffres d’environ 2 000 livres, ce qui est consistant avec les prises de la première journée de la pêche dans la même zone en 2009. Alors que le homard semble être au rendez-vous, la saison va se jouer sur les prix. «On espère et on pense que les prix vont être meilleurs que l’année passée. À la fin de la saison de pêche, en Nouvelle-Écosse, ils avaient monté un peu. Et puis, c’est dommage à dire mais le homard d’ici sera peut-être plus en demande en raison de la marée noire dans le golfe du Mexique», dit une femme qui attendait patiemment le retour de son mari, qui avait passé une longue journée en mer…..

  • Le 29 octobre 2010

Homard : Une pêche abondante (Radio Canada)

Les débarquements de homard à l'Île-du-Prince-Édouard ont atteint un record en 2010. Les pêcheurs ont pris près de 24 millions de livres du crustacé, selon le ministère des Pêches, de l'Aquaculture et du Développement rural. Le ministre, Neil Leclair, se réjouit de voir que les débarquements ont augmenté puisque, dit-il, le homard constitue le fer de lance de l'industrie provinciale de la pêche. Les pêcheurs sont toutefois moins enjoués. Ils dénoncent les faibles prix offerts pour le homard cette année. Les prix variaient de 3 $ à 3,50 $ la livre.

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  • Le 29 novembre 2010

Homard : La pêche d'hiver commence (Radio Canada)

Les pêcheurs de homard du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ont pris la mer lundi matin pour entamer la saison de pêche la plus lucrative de l'année. Jusqu'à 1700 bateaux et 5000 pêcheurs sont partis installer des casiers dans une zone qui s'étend du comté de Digby à Halifax. Dans le village de Meteghan, une quarantaine de personnes se sont rassemblées sur les quais pour assister au départ des pêcheurs. Cette première journée de pêche comporte toujours des risques, car les bateaux sont chargés de casiers à pleine capacité. Comme chaque année, des bateaux du ministère des Pêches et des Océans et de la Garde côtière sont présents afin de leur apporter de l'aide en cas de besoin.

Prix incertain - La grande question qui préoccupe les pêcheurs est le prix qu'ils obtiendront pour leurs captures. Depuis deux ans, l'industrie du homard de l'Atlantique a vu ses revenus diminuer de 200 millions de dollars. Le capitaine Hubert Saulnier, membre de l'Union des pêcheurs des Maritimes, reste optimiste. « Je pense qu'on va être comme l'année passée, mais peut-être un petit peu plus que ce qui nous a été dit. Ce n'est pas garanti. L'an passé, c'était 4,25 $ [la livre]. Cette année, on est en train d'espérer ça, mais il n'y a rien qui a été décidé encore », explique M. Saulnier.

Les pêcheurs connaîtront plus tard cette semaine le prix qui leur sera offert. La pêche au homard du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse se poursuit jusqu'au 31 mai. Selon Pêches et Océans Canada, cette pêche a généré des revenus d'environ 215 millions de dollars l'an dernier. La majorité du homard capturé est exportée aux États-Unis.

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Restructuration de la pêche canadienne au homard de l'Atlantique (Pêches et Océans Canada)

La pêche au homard de l’Atlantique est la pêche la plus lucrative du Canada. Le homard constitue un aliment sain et de grande qualité qui est exporté partout dans le monde.

On compte près de 10 000 entreprises de pêche au homard titulaires de permis, lesquelles emploient près de 30 000 pêcheurs au Québec et au Canada atlantique. La crise économique et financière de 2007-2009 a eu des répercussions négatives sur les pêcheurs de homard. Les pêcheurs qui dépendent en grande partie du homard et dont la valeur globale au débarquement est habituellement relativement peu élevée ont connu un déclin considérable de leur valeur au débarquement en 2009.

Le 10 juin 2009, Gail Shea la ministre des Pêches et des Océans a annoncé que le gouvernement effectuait un investissement de 65 millions de dollars pour aider les pêcheurs de l’industrie du homard de l’Atlantique à s’adapter aux conditions de marché exceptionnelles engendrées par la récession économique mondiale. Les Mesures de durabilité visant l’industrie du homard de l’Atlantique sont dotées d’un budget de 50 millions de dollars sur cinq ans. Ce programme est destiné à aider l’industrie à élaborer et mettre en œuvre des plans de durabilité. Ces investissements comprennent l’attribution d’une somme de 15 millions de dollars aux pêcheurs des zones à faible revenu qui ont subi des pertes importantes en raison de la faiblesse chronique des débarquements. Les Mesures de durabilité visant l’industrie du homard de l’Atlantique doivent prendre fin le 31 mars 2014….

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Le 24 avril 2011

Québec : Identifier son crustacé sur le net ! (Canoe)

Un projet-pilote permettra cette année aux consommateurs de retracer rapidement l’origine d’un homard vivant, pêché au Québec, grâce à un numéro imprimé sur l'élastique qui retient les pinces du crustacé. L’identifiant assurera au consommateur la garantie de provenance du produit, liant le homard à un pêcheur, à son entreprise ainsi qu’à sa zone de pêche au Québec.

Pour la saison de pêche 2011, le projet-pilote visera 125 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie. Le numéro permettra aux consommateurs d’identifier la provenance de leurs homards sur l'Internet, par l’intermédiaire du site Aliments du Québec. Ce projet pilote a été instauré par l'Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM) et le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG), en collaboration avec le coordonnateur de la Table des Pêches Maritimes. Le projet-pilote constitue la première étape devant conduire à l’écocertification du produit. Cette reconnaissance scientifique garantit la conformité du mode de pêche à des normes environnementales strictes et durables.

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Mai 2011 : Nouvelle saison de homard

Îles-de-la-Madeleine : La saison de la pêche au homard débute (Canoe)

La 136e saison de pêche au homard a été lancée samedi matin aux Îles-de-la-Madeleine, soit deux semaines après celle de la Gaspésie.

Près de 80 % des débarquements québécois de homards proviennent des Îles-de-la-Madeleine et en 2010, la valeur des débarquements de poissons et fruits de mer sur ce territoire a atteint 32,9 millions $.

« Des 370 entreprises de pêche en activité aux Îles-de-la-Madeleine, 325 pratiquent la pêche au homard.

L'industrie des pêches et de l'aquaculture commerciales procure de l'emploi à plus de 2000 pêcheurs, aides-pêcheurs, aquaculteurs et travailleurs d'usine dans l'archipel », a précisé le député des Îles-de-la-Madeleine, Germain Chevarie.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, qui participait au lancement, a souligné la mise en place cette saison du projet pilote de traçabilité du homard, «qui permettra consommateur de reconnaître le homard du Québec et d'être assuré de sa provenance. [Il visera] 125 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie, impliquant ainsi près de 25 % des volumes pêchés annuellement au Québec».

Grâce à un numéro imprimé sur l'élastique qui retient les pinces du crustacé, les consommateurs pourront vérifier sur internet, par l’intermédiaire du site Aliments du Québec, la provenance de leurs homards. Il s’agit de la première étape devant conduire à l’écocertification du produit. Cette reconnaissance scientifique garantit la conformité du mode de pêche à des normes environnementales strictes et durables.

Il y a deux semaines, le ministre Corbeil avait également participé au lancement de la saison de pêche au homard pour la région de la Gaspésie.

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Après le crabe, bientôt le homard ! (L’Avantage)

Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, ministre responsable des régions de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec et député d'Abitibi-Est, Pierre Corbeil, prend part aux activités entourant le lancement de la 136e saison de pêche au homard aux Îles-de-la-Madeleine. « J'ai accepté avec grand plaisir l'invitation du député des Îles-de-la-Madeleine, Germain Chevarie, de participer avec les pêcheurs et la population de l'archipel à cet événement incontournable », a indiqué le ministre.

Le ministre a mis en relief la contribution des travailleurs de la mer au développement de l'industrie des pêches. « D'année en année, ils perpétuent cette tradition centenaire qui constitue le cœur de la vie culturelle, sociale et économique des Îles-de-la-Madeleine », a-t-il rappelé. Les mesures de conservation adoptées depuis plusieurs années par les pêcheurs ne sont pas étrangères à la vitalité de cette activité dans l'archipel......

« Des 370 entreprises de pêche en activité aux Îles-de-la-Madeleine, 325 pratiquent la pêche au homard. L'industrie des pêches et de l'aquaculture commerciales procure de l'emploi à plus de 2 000 pêcheurs, aides-pêcheurs, aquaculteurs et travailleurs d'usine dans l'archipel », a tenu à préciser M. Chevarie.

« Je tiens aussi à souligner que depuis 2010, les pêcheurs des Îles participent activement, de concert avec ceux de la Gaspésie, à un projet pilote de traçabilité du homard qui permettra au consommateur de reconnaître le homard du Québec et d'être assuré de sa provenance. Le projet pilote visera, pour cette première phase 2011, 125 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie, impliquant ainsi près de 25 % des volumes pêchés annuellement au Québec », a soutenu M. Corbeil.

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Le 15 juillet 2011

Bonne année pour la pêche au homard (La Terre)

L’heure est au bilan pour les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine.

La saison de la pêche au homard s’est conclue samedi dernier, le 9 juillet, pour les 325 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine. Alors que l’année dernière en avait été une exceptionnelle au niveau des captures, cette année marque le retour à la normale.

« En neuf semaines sur l’eau, nous avons capturé 5 850 000 livres de homards, soit environ 4 500 000 unités. C’est une année convenable », affirme le directeur de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine, Léonard Poirier.

Au chapitre des revenus bruts, les pêcheurs ont obtenu un prix de 4,71 $ la livre comparativement à 3,79 $ la livre lors de la saison 2010, une hausse de 24 %. Le prix du homard avait atteint le sommet de 6,30 $ la livre en 2007 et n’avait connu que des baisses depuis. « On espère pouvoir renouer avec des prix supérieurs à 5 $, parce qu’en deçà de ce prix, c’est un déficit pour le pêcheur », explique M. Poirier. Cette montée des prix s’explique entre autres par des rendements moindres aux États-Unis et dans les autres provinces canadiennes.

Grâce à l’augmentation du prix de vente, les pêcheurs madelinots ont enregistré une hausse moyenne de 10 % de leurs revenus. Le prix élevé du carburant et l’augmentation du coût des appâts ont contrebalancé la progression du bénéfice des pêcheurs : « Le revenu net est semblable à l’année passée », confie M. Poirier.

Bien que l’année 2011 n’ait pas été catastrophique en termes de captures et de prix de vente, la situation de plusieurs pêcheurs reste précaire. Depuis trois ans, les chaînes d’alimentation se servent du homard comme produit d’appel (ou loss leader) pour attirer les clients, en le vendant à perte. Cette pratique, contre laquelle se bat l’Office des pêcheurs, a lieu pendant les trois premières semaines de pêche, une période qui représente 50 % des captures de l’industrie. « Cette tendance crée une désinformation. Le consommateur s’imagine que les coûts de production sont faibles et il développe une réticence lors du retour des prix à la normale », raconte M. Poirier.

Aux Îles-de-la-Madeleine, l’industrie du homard représente 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects.

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27 octobre 2011 : Bonne année pour la crevette

Gaspésie. Pêche à la crevette : Les industriels sont satisfaits (L'Avantage)

Au moment où les usines de transformation de crevettes de la Gaspésie mettent un terme à leurs activités, les industriels se réjouissent des résultats de la saison, entre autres à cause de la qualité de la crevette d’Anticosti.

À l’usine de Matane, le président de Fruits de Mer de l’Est-du-Québec, Jean-Pierre Chamberland, souligne qu’après un début difficile, attribuable au mauvais temps et à la difficulté pour les pêcheurs de localiser la crevette, la situation s’est ensuite rétablie.

L’usine a tourné à plein régime tout au cours de l’été, puisqu’il y avait abondance de la ressource et qu’elle était de belle qualité. « La pêche dans le secteur d’Anticosti était meilleure que l’on croyait et on devrait sensiblement atteindre le même volume que l’an dernier, soit autour de 14 millions de livres », précise-t-il.

Du côté de Crevette du Nord Atlantique, à L'Anse-au-Griffon, le directeur de l’usine, Bastien Denis, affirme que l’on peut considérer 2011 comme une bonne saison.

« C’est sûr que la modernisation de nos équipements au cours des deux dernières années nous a permis de diminuer nos coûts de production et d’accroître le rendement », indique-t-il. Autre facteur, la qualité de la crevette dans le secteur Anticosti. « On s’attendait à une crevette plus grosse cette année, mais jamais aussi grosse », avoue ce dernier. Il indique d’ailleurs qu’en raison de cette qualité de crevette, on a même consenti un prix supérieur à celui de la zone de Sept-Îles.

Chez Crevette du Nord Atlantique, on devrait transformer quelque 14 millions de livres de crevette pour l’ensemble de l’année.

À Sainte-Anne-des-Monts, le consultant pour l’usine de Crustacés des Monts, Philippe Desrosiers mentionne que 2011 peut être considérée comme une bonne saison avec un volume transformé qui atteint 5 millions de livres. Lui aussi dit avoir observé que la crevette était de taille supérieure aux prévisions d’avant saison.

À Rivière-au-Renard, le directeur général chez Marinard, Benoît Reeves, parle d’une saison dans la normale. Toutefois, comme Bastien Denis, il mentionne que la pêche dans le secteur Anticosti a été particulièrement intéressante en raison de la taille de la crevette, ce qui se traduit par des bénéfices plus importants pour les pêcheurs et les transformateurs. Chez Marinard, qui comptait cette année sur une flotte de 13 navires, on devrait transformer 12,5 millions de livres de crevettes en 2011, soit 1,5 million de livres de plus qu’en 2010.

Commentaires

PG Martin a dit…
Question: pourquoi les prix sont-ils si bas? Normalement, une baisse marquée des prix est dûe à une surabondance de l'offre.
Est-ce que le marché est inondé? Si oui, quelle en est la provenance? Ou alors, les prix ont chuté en raison d'une baisse de la demande, tout simplement, reliée à la récession?
Aquablog a dit…
Bonjour,
Le Canada fait partie des 10 premiers pays exportateurs de produits de la mer, avec le homard en tête. Son marché principal est le voisin du Sud, les USA. Or, ce dernier connait une crise économique sans précédent et a réduit considérablement ses importations. Ce qui explique les difficultés que connait actuellement le secteur des pêches au canada.
Voir aussi : http://www.lesaffaires.com/article/0/gouvernement/2009-06-08/494471/les-industries-forestietegravere-et-de-la-petecircche-pressent-ottawa.fr.html
Philippe FAVRELIERE