La Nouvelle-Calédonie se lance dans l’élevage d’holoturie (ou concombre de mer ou)
L’élevage de la bèche de mer prend forme (nouvellecaledonie.la1ere.fr)
Les bassins d’élevages à la tribu de Tiabet à Poum ont reçu leurs premiers juvéniles
Des juvéniles, élevés dans des bassins à Boulouparis, ont retrouvé les eaux d’origine de leurs géniteurs. Ce projet pilote réunit les efforts des Provinces Nord et Sud, et ouvre des perspectives intéressantes pour les jeunes.
biches de mer par NC1ere
Le Rori : Une pêche sous haute surveillance à Moorea (Tahiti infos)
Les rori (holothuries) de Moorea intéresse l'industrie agroalimentaire asiatique, après ceux (celles) de l'océan indien, du reste du Pacifique et des îles Sous-le-Vent. La demande de pêche a ét...
Le gouvernement encourage les techniques innovantes en Nouvelle Calédonie (AFP)
Un projet en Nouvelle-Calédonie de filière aquacole d’holothuries, animal marin prisé en Asie pour ses vertus culinaires et médicinales, a remporté un prix du ministère de la Recherche, encourageant les entreprises innovantes, ont indiqué vendredi ses responsables. Unique lauréat de l’archipel, ce projet a gagné le 12e concours national d’aide à la création d’entreprise de technologies innovantes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, obtenant une aide de 230.000 euros.
Invertébré marin, ayant l’apparence d’un boudin noir ou marron d’une trentaine de centimètres, l’holothurie est principalement destinée à Hong Kong, qui en importe chaque année plus de 6.000 tonnes, ainsi qu’à Singapour et Taïwan. Vendues séchées et alors appelées bêches de mer, elles sont consommées cuisinées ou utilisées pour la recherche bio-médicale, l’animal étant réputé pour prévenir diverses maladies et augmenter la longévité.
L’holothurie est menacée par la surexploitation car elle est surtout récoltée en milieu naturel sur les zones côtières et qu’il existe peu de fermes d’élevage dans le monde. "Nous voulons créer la première structure en Calédonie capable de produire, élever et commercialiser des bêches de mer. L’holothurie de sable est l’espèce que nous avons sélectionnée," a indiqué à l’AFP, Sabrina Virly, responsable du projet. L’objectif est d’entrer en production d’ici un an avec un objectif d’une centaine de tonnes…..
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Le 29 août 2011
Canada : Le concombre de mer remplace le pétoncle dans les pêcheries en Minganie (Canoe)
Lionel et Line Arseneault misent sur trois espèces : crabe, concombre de mer et pétoncle.
Il se pêche presque autant de concombre de mer que de pétoncle en Minganie cet été. Cette pêche expérimentale nécessite moins de main-d'œuvre. Le concombre de mer fournit un revenu d’appoint intéressant pour Line et Lionel Arsenault de Havre-Saint-Pierre qui pêchent aussi le crabe des neiges et le pétoncle.
Un seul bateau associé au conseil de bande de Mingan a pêché le pétoncle cette année en Minganie. Cette ressource a déjà fourni des dizaines d’emplois à Havre-Saint-Pierre et Longue-Pointe-de-Mingan. Le problème de main-d’œuvre s’inscrit au cœur de la disparition de la pêche du pétoncle en Minganie. Cette activité nécessite au moins quatre ou cinq personnes à bord du navire. Les travailleurs qui possèdent les compétences se dirigent vers d’autres emplois plus stables.
La pêche du concombre de mer a débuté en 2009 et demeure exploratoire. L’espèce fait l’objet d’une évaluation.
L’exploitation du concombre de mer se fait dans quatre zones au Québec dont une, sur la Côte-Nord. Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a formé un comité pour évaluer l’impact de la nouvelle activité. Les scientifiques questionnent l’impact des engins de pêche utilisés sur l’habitat et les autres espèces, ainsi que la sensibilité du concombre de mer à la surpêche. D’autres stocks dans le monde ont été décimés en quelques années.
La pêche du concombre entraîne des prises accessoires d’oursins verts, d’étoiles de mer, de pétoncle, de buccin... Des mesures de développement durable, dont un maintien d’un faible taux d’exploitation et l’instauration de zones protégées, sont envisagées.
Le concombre minganois
L’espèce est transformée dans une usine au Maine et vendue sur le marché asiatique pour ses propriétés culinaires et pharmaceutiques. Lionel et Line Arsenault (père et fille) ont réalisé 22 sorties de pêche du concombre de mer en 2009, puis 60 jours dans le cadre d’un programme de collaboration en sciences halieutiques avec le MPO en 2010. Ils ont parcouru le territoire autour de l’Archipel de Mingan, entre l’Île-aux-Perroquets et la rivière de la Corneille.
«Nous arrivons à 70 jours de pêche en 2011. On rapporte environ 12 000 livres de concombres de mer par jour. Ça devient une pêche intéressante parce qu’elle demande peu de main d’œuvre. Nous parvenons à tirer un petit profit en maintenant peu de dépenses. Le recrutement reste difficile avec le chantier Romaine au Havre», explique Lionel Arsenault.
Il voit cette nouvelle pêche comme un complément à sa petite allocation de crabe des neiges, 30 000 livres vendus à 2,62$ la livre pour 2011. Il espère une reprise de la capture du pétoncle pour une saison de pêche de trois espèces.
«Nous avons créé un attelage particulier avec un patin qui glisse sur le fond pour le concombre de mer. L’engin de pêche semble efficace pour la Côte-Nord et peu dommageable pour le fond marin», croit le pêcheur de Havre-Saint-Pierre.....
- Wikipedia - Le détail de la bouche d'une holothurie prise à l'aquarium de Rhodes
- FAO - Parfois, la pêche aux concombres de mer n'a rien d'artisanal, comme ici au Canada
En Polynésie française, le concombre de mer en passe de supplanter les perles !!!
Polynésie Française : L’export d’holothuries explose (Nouvelles Calédoniennes)
L’intensification de cette pêche dans tous les océans du globe, menace d’extinction certaines espèces. En Polynésie, où son poids dans la balance commerciale sa été multiplié par vingt-six, on commence à se préoccuper de l’équilibre fragile du lagon.
Les espèces les plus prisées se trouvent par vingt mètres de fond, « c’est peut-être ce qui sauve le rori (bêche-de-mer en Tahitien, ndlr) » se rassure Temauri Foster, ministre des Ressources marines en Polynésie.
C’est, à première vue, une bonne nouvelle en ces temps de crise où l’économie polynésienne tente de trouver un nouveau souffle, un créneau pour créer de la richesse, une source de développement endogène. De trois tonnes en 2008, l’export de bêches-de-mer a littéralement explosé pour atteindre 125 tonnes l’année dernière.
À cause de sa surpêche dans tous les océans du globe, sa cote a grimpé en flèche, si bien qu’en Polynésie le poids du concombre de mer dans la balance commerciale a été multiplié par vingt-six. Alors qu’il ne rapportait que 6 millions Fcfp en 2008, il a fait entrer 156 millions Fcfp dans les caisses du fenua l’an dernier. Selon l’Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), les concombres de mer représentent désormais 20 % de la valeur totale des exportations des produits de la pêche.
Robot. Dans les atolls sinistrés par la fermeture de nombreuses fermes perlières, l’animal prisé des gastronomes asiatiques a permis un revenu alternatif ou supplémentaire au coprah et au poisson. Mais, au-delà de la pêche familiale et quasi-artisanale, le rori et sa valeur en yuan, la monnaie chinoise, ont aiguisé les plus gros appétits locaux.
À Tahiti, la rumeur bruisse quant à l’existence d’un robot capable d’aller pêcher l’holothurie en profondeur. Contacté par La Dépêche de Tahiti, l’homme d’affaires Marc Collins a ainsi confirmé avoir apporté son soutien au projet d’un mystérieux Tutu dans l’acquisition d’une telle machine.
Le possesseur de cet engin a, en revanche, refusé tout interview ou photo de peur d’inspirer d’autres gros entrepreneurs du fenua, également alléchés par ce nouvel eldorado.
Cauchemar. Et pourtant. Si la nouvelle est réjouissante aujourd’hui, elle pourrait, demain, se transformer en cauchemar écologique. Si Hong Kong et Taïwan sont soudainement tant intéressés par les rori polynésiens, c’est que leur présence se fait de plus en plus rare, après des années de pêche, et que la demande, elle, ne cesse de grimper. L’holothurie est ainsi souvent sujet à discussion au sein des conférences de la CITES, réunissant les pays signataires de la Convention de Washington pour la protection des espèces menacées.
De nombreux rapports ont été publiés et font état des interdictions de pêche dans de nombreux pays comme le Mexique ou l’Équateur, où était constatée une diminution inquiétante de la ressource, souvent trop tard.
Lenteur. Car ce qui inquiète le plus la CITES, c’est la difficulté qu’éprouve cet échinoderme à se reproduire lorsque ses congénères ne sont pas assez nombreux dans un périmètre assez proche. Ainsi, dans certaines zones, la pêche a été miraculeuse pendant dix ans avant de voir rapidement les stocks s’épuiser.
Loi. En Papouasie, par exemple, dans une zone de pêcheries, aucun signe de reconstitution du stock n’a été observé 50 ans après la période de surexploitation.
En Polynésie, le sujet est arrivé jusque sur les bureaux des ministères, mais c’est là aussi l’intérêt économique qui semble primer sur l’écologie. En septembre dernier, Temauri Foster s’est ainsi rendu en Nouvelle-Calédonie, où il a visité la seule écloserie de rori du Caillou. Il confie qu’un projet de loi est en cours d’écriture et devrait aboutir d’ici juillet-août place Tarahoi.
Selon le ministre des Ressources marines, la philosophie du texte irait plutôt dans l’incitation à l’élevage qu’à la répression de la pêche. Faute de données sur les stocks de Polynésie, difficile de savoir si l’espèce est menacée ou pas.
Les perliculteurs n’ignorent pas non plus les risques qu’engendrerait une disparition des bêches-de-mer. Filtreur de sable et donc de l’eau du lagon, la bêche-de-mer est une barrière naturelle contre le développement de certaines bactéries.
Sans cette défense, l’eau du lagon pourrait s’infecter et les nacres cesser ainsi de se développer. Un coup dur pour une filière tout de même plus rémunératrice pour la Polynésie que la bêche-de-mer.
Le chiffre : 125
En seulement trois ans, l’export de « rori » (bêche-de-mer en langue tahitienne) a été multiplié par plus de quarante, en passant de trois tonnes en 2008, à 125 tonnes en 2011.
Indispensable à l’écosystème
Les concombres de mer sont des éléments importants de la chaîne alimentaire dans les écosystèmes tempérés et de récifs coralliens à différents niveaux trophiques. Ils jouent un rôle important en tant que dépositivores et suspensivores.
• Les vers de terre de la mer
Les concombres de mer consomment et broient les sédiments et les matières organiques en fines particules, retournant les couches supérieures de sédiments des lagunes, récifs et autres habitats et favorisant la pénétration de l’oxygène. Ils sont importants car ils déterminent la structure de l’habitat d’autres espèces.
• Lutte contre les parasites
En l’absence de pression de la pêche, les concombres de mer peuvent occuper les replats des récifs indopacifiques à des densités qui peuvent dépasser 35 par m2, où les individus transforment quotidiennement une quantité énorme de sédiments. Ce processus évite l’accumulation de matières organiques en décomposition et peut contribuer à lutter contre les populations de parasites. Dans certaines zones, la disparition des concombres de mer a entraîné un durcissement du fond de l’océan, éliminant ainsi l’habitat d’autres organismes benthiques.
La Dépêche de Tahiti
Photographie : Holothurie (ou concombre de mer) / Thelenota ananas / Australie / Leonard Low / Wikipedia
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Le 21 mars 2014
Rori : une ressource à protéger dans tout le Pacifique sud
Un rori (ou concombre de mer ou holothurie ou bêche de mer) répertorié sur le site de Marau aux Iles Salomon en octobre 2011 - Crédit : Kalo Pakoa, Copyright: Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS)
Divers rapports nationaux sont en cours d’édition sous l’égide de la Communauté du Pacifique Sud (CPS) pour faire un état des lieux des stocks et des conseils de gestion des rori ou holothuries. Les îles Cook, Fiji, États fédérés de Micronésie, Palau, Iles Salomon, Samoa, Tonga et Vanuatu sont concernés par ces publications, dont les rapports peuvent servir à d'autres états confrontés à une problématique identique.
Source : Tahiti Infos par Mireille Loubet
Même si la raréfaction de ces invertébrés côtiers est générale dans tout le Pacifique sud, la situation dans chaque pays appelle des recommandations différentes. Depuis quatre ans, la mise en œuvre du d’un projet, financé par l’Union Européenne, permet aux scientifiques de la Communauté du Pacifique Sud (CPS) de renforcer le personnel des services des pêches des pays du Pacifique dans le domaine de l’évaluation des ressources côtières en vue d’améliorer leur gestion. Une des priorités de la plupart des pays concerné par cette étude est la gestion durable des bêches (ou concombres) de mer ou holothuries. Ces invertébrés marins sont des met appréciés dans certains pays du Pacifique et très prisés en Asie, ce qui leur a valu d’être trop récoltés dans notre région.
Le 18 Juin 2015
Holothuries, un potentiel inexploité !
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