Sur les récifs coralliens, la plupart des animaux restent sédentaires à l'âge adulte mais leurs larves sont au préalable disséminées dans l'océan avant, pour certaines d'entre elles, de retourner sur leur lieu de naissance.
Chez Dascyllus aruanus, un type de poisson demoiselle, "60% des larves reviennent sur le récif où se trouvent leurs parents", a déclaré la biologiste Cécile Fauvelet à l'occasion d'un séminaire au Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (CRIOBE), sur l'île polynésienne de Moorea.
Les scientifiques savent depuis quelques années seulement que la dispersion géographique des espèces coralliennes, aussi appelée connectivité, ne se fait pas au seul gré des courants marins.
"Dans les Caraïbes, le poisson bicolore Stegastes partitus (un autre type de poisson demoiselle) peut se disperser sur de grandes distances, de l'ordre de 200 km, en une seule génération. Mais nous ne savons pas si cela arrive fréquemment", a constaté au cours de ses travaux Derek Hogan, de l'Université de Windsor, au Canada.
Connaître ces échanges et leurs distances s'avère fondamental pour protéger efficacement la faune marine. "Quand les larves partent, on essaye de comprendre où, ce qui permettra de déterminer la distance nécessaire entre les aires marines protégées", souligne Mme Fauvelet, qui travaille à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Ainsi, sur les grands récifs coralliens en Australie ou en Nouvelle-Calédonie, les juvéniles se développent d'autant plus loin des lieux de ponte que leur état larvaire dure longtemps. Mais cette règle n'est pas valable dans les régions insulaires comme la Polynésie. "Il y a des espèces écologiquement similaires, qui passent des temps similaires dans le plancton (à l'état larvaire) et qui ont des modèles de connectivité différents", relève M. Barber. Source : AFP
Image GoogleEarth : île des Pins (Nouvelle Calédonie)
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