Notre malheureux interlocuteur, à la bourse bien modeste, a dû, tout simplement, rebrousser son chemin et revoir à la baisse ses prétentions pour les courses d’aujourd’hui. Il faut dire que dans plusieurs marchés de la capitale, le prix de la sardine oscille entre 350 et 400 DA. Rarement moins. Mais, dans la tête de Mahmoud, comme pour de nombreux citoyens, une seule question revient, incessante, comme une fringante rengaine : Pourquoi la sardine est-elle aussi chère ?
- Dossier : méditerranée
Revue de presse :
29 octobre 2009
Ressources halieutiques - Leur préservation, un enjeu majeur (La Tribune)
La conjugaison du changement climatique et les faibles capacités nationales de pêche seraient en grande partie à l’origine de la cherté des prix des produits de la mer sur les marchés. C’est là l’explication donnée par nombre d’intervenants à la journée de sensibilisation au profit des pêcheurs organisée hier à Aïn Benian (Alger) par la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture. «Le changement climatique constaté ces dernières années a eu un impact sur la pêche maritime puisqu’il a été enregistré des modifications dans la distribution, la migration et la reproduction de la faune marine», a lancé Hacen Farouk,
2 novembre 2009
Algérie - Les raisons de la cherté du poisson (La Tribune)
Les rendements et la production halieutiques sont en nets reculs ces dernières années. Il en a résulté une envolée des prix à la consommation jamais égalée auparavant. Et pour preuve, la sardine s’est vendue pendant tout l’hiver 2009, à plus de 300 DA le kilogramme. Quant au poisson blanc, il est devenu un luxe pour des pans entiers de la population. Devant cette extrême cherté des poissons bleu et blanc, les consommateurs ont vite ciblé la spéculation comme étant responsable de la hausse vertigineuse des prix. Ce à quoi ont riposté les présidents de chambre de la pêche, à chacune de leur sortie médiatique, en lançant : «Un bouc émissaire facile. C’est bel et bien la faiblesse des prises à répétition qui a rendu le poisson aussi cher» et de poursuivre : «Les sorties en mer des marins pêcheurs se soldent souvent par de très faible prises. Les quelques cageots débarqués un fois leur embarcation à quai sont vite achetés à prix forts.» Et de signaler : «Ils faut aller chercher le poisson ailleurs que dans les zones traditionnelles de pêche. Les niches connues sont désertées par les espèces qui les fréquentaient.» Devant ce constat, une question s’impose : comment en sommes-nous arrivés là ?
La pêche excessive a eu un impact négatif sur le stock parental ....
Le 13 octobre 2010
Algérie : Pour rendre son prix accessible - La sardine interdite à l’exportation (L’Expression)
Le thon, la sardine et le corail sont des produits sensibles que le ministère veut protéger.
«L’exportation de la sardine devrait être interdite», a soutenu Abdallah Khanafou, ministre de Pêche et des Ressources halieutiques, lors de son passage hier sur les ondes de la Radio nationale.
Cette option permettra au citoyen algérien d’augmenter la part de poisson dans son alimentation, a déclaré le ministre.
Estimant que «l’exportation des espèces à forte valeur ajoutée peut être maintenue et compensée par l’importation de produits à large consommation» le ministre pense «qu’une régulation s’impose pour faire l’équilibre entre l’exportation et la consommation nationale et avec le concours du ministère du Commerce».
Le ministre a, par ailleurs, annoncé que «l’interdiction de la pêche du corail sera levée après l’élaboration d’un plan de gestion de cette ressource». Ce plan sera basé sur une étude qui a émis des variantes d’exploitation reparties tout le long du littoral algérien.
Chaque secteur bénéficiera de 10 concessions d’exploitation à raison de 300 kg par concession, soit 6 tonnes à extraire par an. Mais un seul secteur sera ouvert pendant cinq ans alors que les autres seront au «repos» tour à tour pendant 20 ans afin de préserver les écosystèmes et permettre la reconstitution des bans de corail.
S’agissant de la préservation de la sécurité alimentaire, le premier responsable de ce secteur sensible a annoncé que «l’acquisition de nouveaux bateaux de pêche est suspendue». Il a indiqué que les 4500 unités de pêche opérationnelles, peuvent suffire à couvrir les besoins de l’Algérie en matière de pêche. Le programme de soutien de l’Etat au secteur est de 26 milliards/DA. Ce programme a permis le rajeunissement de cette flottille, dont la moyenne d’âge est passée de 20 à 12 ans.
Regrettant la mauvaise gestion des ports de pêche, qui reste un «obstacle» à la bonne exploitation des ressources, il a souligné qu’«il est anormal de gérer la ressource en amont et en aval et de ne pas intervenir en matière de commercialisation et de transit du poisson» et partant, à recommander «visibilité et transparence» dans la gestion de la ressource halieutique.
S’exprimant sur les prix élevés du poisson, il a écarté l’existence de spéculation sur le poisson, rappelant que «produit hautement périssable, le poisson ne peut être stocké et ce n’est que l’offre qui peut en réguler le prix».
Le même responsable a annoncé l’interdiction, à l’avenir, aux sociétés mixtes l’exploitation du poisson dans les eaux algériennes, pratique qui reste source de trafic.
Concernant la pêche du thon, le ministre a précisé que l’exploitation de cette variété de poisson est désormais dévolue aux seuls armateurs algériens qui ont bénéficié d’une aide de l’Etat à hauteur de 60% pour l’acquisition de 15 thoniers. Khanafou a regretté toutefois que le quota de l’Algérie de 1000 tonnes de thon pour 2009 n’ait pas été pêché.....
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