Inscrire l'adaptation au changement climatique au coeur du développement Un plan en quatre étapes pour aider les gouvernements à intégrer l'adaptation au changement climatique dans les programmes et les politiques de développement.
Un dossier, publié par l'Institut International pour l'Environnement et le Développement (IIED), décrit un plan en quatre étapes pour la prise en compte du changement climatique - l'intégration des efforts d'adaptation dans la planification du développement et de la politique.
Il met en lumière les liens entre changement climatique et le développement, en faisant valoir que plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement sont directement touchés par les changements climatiques. Par exemple, la croissance des zones touchées par la sécheresse causée par le changement climatique aura une incidence sur notre capacité à lutter contre la faim. L'intégration du changement climatique est essentiel pour réduire au maximum la vulnérabilité des populations.
Le dossier propose un processus en quatre étapes pour y parvenir.
Première étape : Faire connaître et renforcer la capacité scientifique de base. Activités à ce stade, notamment en soulignant la pertinence du changement climatique pour le développement, l'amélioration des outils d'analyse de données climatiques, la construction locale et les réseaux régionaux d'observation du climat, et de communiquer les données aux décideurs.
Deuxième étape: Orienter l'information vers les parties prenantes dans un "format" qu'ils peuvent comprendre. Les gouvernements doivent aussi ouvrir des voies de communication et organiser des forums pour diffuser l'information et pour favoriser le transfert des compétences à ces parties prenantes, disent les auteurs.
Troisième étape: Mettre en place des activités sur l'adaptation et l'atténuation vis-à-vis du changement climatique impliquant les gouvernements, le secteur privé et les organisations non gouvernementales, convaincre les décideurs d'intégrer le changement climatique dans leur travail.
Quatrième étape : Intégrer les enseignements tirés de la précédente adaptation afin que les mesures fassent partie du processus décisionnel normal. Cela devrait commencer au niveau national, disent les auteurs, faire en sorte que les activités au niveau sectoriel et local soient en lien avec les priorités nationales de développement.
Source :
Le réseau Science et Développement
Information complémentaire ajoutée le 7 février 2009 de l'article relayé par Afrique en Ligne :
L'épuisement des stocks de poissons plane sur l'Afrique
Nairobi Kenya - Alors que le changement climatique menace de détruire les récifs de coraux, de faire déborder l'eau salée dans les habitats d'eau douce et de déclencher plus de tempêtes côtières, des millions de personnes dans des pays dépendants de la pêche en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud pourraient être confrontées à des difficultés sans précédent, a annoncé un nouveau rapport sur la manière dont les économies nationales vont être affectées par le changement climatique.
Les auteurs de ce rapport, obtenu par la PANA ce vendredi, se sont penchés sur 132 économies nationales pour déterminer lesquelles sont les plus vulnérables, au plan écologique, alimentaire, économique et des ressources halieutiques.
Les pays qui nécessitent la plus grande attention, selon eux, ne sont pas nécessairement ceux dont les transformations écologiques vont avoir le plus gros impact sur le secteur de la pêche.
"Ce sont plutôt les pays où le poisson occupe une place importante dans le régime alimentaire, la création de revenus et les échanges et qui n'ont pas la capacité de s'adapter aux problèmes causés par le changement climatique - comme la destruction des récifs de coraux, l'acidification des eaux plus chaudes et des lacs desséchés par une augmentation de la chaleur et une baisse des précipitations.
"Le poisson représente 27% ou plus de la consommation quotidienne de protéines dans les pays vulnérables, contre 13% dans les pays non vulnérables, et les sources alternatives de protéines sont insuffisantes", indique le rapport.Il ajoute que tant les pays côtiers qu'enclavés d'Afrique, comme le Malawi, la Guinée, le Sénégal et l'Ouganda, ainsi que quatre pays asiatiques tropicaux - le Bangladesh, le Cambodge, le Pakistan et le Yémen - ont été identifiés comme les plus vulnérables sur le plan économique aux effets du réchauffement climatique sur le secteur de la pêche.
Au total, le rapport souligne que sur les 33 pays identifiés comme hautement vulnérables, 19 sont déjà classés par les Nations Unies comme "moins avancés du fait de leur situation socio-économique particulièrement précaire.
"La pêche à travers le monde fournit à plus de 2,6 milliards de personnes au moins 20% de leurs apports annuels moyens en protéine par habitant, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Les pays "hautement vulnérables" identifiés dans le cadre de l'étude du Centre mondial de la pêche, qui a été financées par le Département britannique pour le développement international, ont à leur actif 20% des exportations mondiales de poisson (en termes de valeur), révèle le rapport.
Le chercheurs ont noté que ces pays doivent être prioritaires dans le cadre des efforts d'adaptation qui vont leur permettre de supporter les effets du changement climatique et de maintenir ou de renforcer la contribution de la pêche à la réduction de la pauvreté.
Nairobi 06/02/2009
Par Juma Kwayera, Correspondant de la PANA
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