Vulnerability of Tropical Pacific Fisheries and Aquaculture to Climate Change
Un ouvrage publié à l’occasion de la 7ième Conférence du SCP qui s’est tenue les 7 et 8 nov. 2011, à Nouméa en Nouvelle-Calédonie
Ce document de près de 1000 pages, publié par le Secrétariat de la Communauté du Pacifique comprend les contributions de 88 scientifiques internationaux et des spécialistes des pêches.
L'ouvrage présente d'abord les communautés des régions étudiées, les pêcheries, l'aquaculture. Il poursuit en s'intéressant aux changements observés et projetés pour en venir ensuite aux vulnérabilités des différents habitats et des écosystèmes, puis des pêcheries océaniques, côtières, et d'eau douce.
Il finit en traitant de l'impact du CC sur les économies et communautés et en proposant quelques pistes d'adaptation, en termes de gestion, de politiques et d'investissements.
L’ouvrage prédit par exemple que l'acidification de l'océan et la disparition d'habitats importants, tels que les récifs coralliens, les herbiers, les mangroves et les intertidaux, diminuera dramatiquement poissons et crustacés dont se nourrissent et vivent de nombreuses communautés côtières. Celles-ci deviendraient plus tributaires des ressources en thon.
A contrario, la pêche en eau douce pourrait bien tirer son épingle du jeu, tout particulièrement grâce à des améliorations attendues dans l’aquaculture d'eau douce. Mais, malgré ces progrès, elle pourrait ne pas pouvoir faire face à l’accroissement rapide de la population.
Dans son dernier chapitre, l’ouvrage décrit quelques stratégies d’adaptation possibles, incluant l’installation de dispositifs de concentration de poissons qui rapprocheraient les thons du rivage, et l’encouragement de l’aquaculture d’eau douce.
Publié par le Secrétariat de la Communauté du Pacifique, Nouméa, Nouvelle Calédonie (Email: spc@spc.int)
Une version consultable en ligne est disponible à l'adresse http://www.spc.int/climate-change/fisheries/assessment/
L'AFD finance l'adaptation au changement climatique dans les pays du Sud...
Quel engagement pour une agence de coopération en matière d’adaptation au changement climatique
AFD – Agence française de développement
L’AFD renforce ses financements de lutte contre le changement climatique
Le Conseil d’Administration de l’Agence Française de Développement confirme son positionnement ambitieux en matière de financement pour le climat en approuvant son plan d’action 2012-2016.
Parce que la lutte contre le changement climatique et le développement économique et social sont intrinsèquement liés, tous les pays sont aujourd’hui concernés par cet enjeu planétaire. Les négociations mondiales en cours devraient conduire à définir un cadre d’action à long terme et établir des moyens plus structurants. De nombreux acteurs comme l’AFD sont d’ores et déjà mobilisés.
Financer l’adaptation dans le secteur de l’agriculture et de la pêche
L’agriculture et la pêche sont des secteurs très dépendants des conditions climatiques puisque les températures et les précipitations sont des facteurs déterminants pour la croissance des cultures, le développement des parasites et donc le volume des récoltes, tandis que la température est le facteur critique de la reproduction et de l’alimentation des espèces halieutiques. Cela a des conséquences immédiates sur le revenu des agriculteurs, des répercussions sur la variabilité des prix des marchés locaux, souvent déconnectés des marchés internationaux. Les variations de ces conditions liées au changement climatique induiront donc des modifications des conditions de production agricole et halieutique rendant nécessaires des actions d’adaptation.
Contexte général
Les impacts du changement climatique sur le secteur agricole sont nombreux et se déclinent sous plusieurs formes : disponibilité de la ressource en eau, fertilité des sols, productivité de l’élevage, maladies et ravageurs…
Concernant le secteur de la pêche, le réchauffement des mers et des océans a de fortes probabilités d’induire à court et moyen-terme une localisation spatio-temporelle différente des espèces marines, ainsi que de leurs migrations, cette nouvelle répartition des espèces (en particulier pour celles qui ont une forte valeur commerciale) fragilisant les économies de certains pays. Par ailleurs, l’assèchement des lacs et cours d’eaux internes conduira à une raréfaction des ressources, et donc des captures, entrainant donc une augmentation du risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’apport en protéines animales d’origine halieutique, qui reste majeur dans bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, pourrait également être modifié dans la diète alimentaire
Dans les pays en développement, presque 70 % de la population vit en zone rurale et dépend directement ou indirectement de l’agriculture et de la pêche pour ses revenus et son alimentation. La baisse des rendements agricoles aura donc de sérieuses conséquences qu’il est important d’anticiper. Il s’agit dès lors d’intégrer les impacts du changement climatique dans les politiques agricoles afin d’être mieux à même de faire face à ces nouveaux enjeux.
D’un montant de 2,8 milliards d’euros en 2010, les projets de développement contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique ont pris une part croissante dans l’activité de l’AFD ces dernières années. Ils représentent aujourd’hui 40% des octrois annuels du groupe. Avec 10% des financements publics internationaux, l’Agence est devenue l’un des acteurs majeurs du financement « climat » dans les pays en développement.
Pour la période 2012-2016, l’AFD entend poursuivre ce rôle d’acteur pivot de la mise en œuvre des engagements français sur le climat vis-à-vis des pays en développement. Elle entend aussi jouer un rôle majeur dans la mobilisation des financements internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique… Suite Cdurable
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