Lac Tanganyika : Vers une protection de la 5e réserve d'eau douce dans le monde
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Réunion des ministres des pays riverains du Lac Tanganyika
Les ministres de l'Environnement du Burundi, de la Tanzanie, de la RD Congo et de la Zambie se sont retrouvés ce vendredi à Bujumbura pour mettre en place une stratégie de "gestion durable et partagée" des précieuses eaux du Lac Tanganyika commun aux quatre pays, a-t-on appris de source officielle dans la capitale burundaise.
Le coup d'envoi de la rencontre ministérielle a été donné par un discours alarmant du deuxième vice-président de la République du Burundi en charge des questions économiques et sociales, Gabriel Ntisezerana, qui a déclaré que le lac fait face à de nombreuses menaces, dont la pollution par des déchets ménagers et industriels en provenance des villes côtières, comme Bujumbura, la capitale du Burundi, Rumonge, un important port de pêche burundais, Kigoma, du côté de la Tanzanie, Mpurungu, en Zambie, Uvira et Kalemie de la RD Congo.
Le Lac n'échappe pas, non plus, aux perturbations climatiques qui, aujourd'hui, constituent un problème majeur pour la bonne conservation de la nature, a-t-il enchaîné, dénonçant d'autres phénomènes tels la déforestation, l'érosion, les pesticides utilisés dans l'agriculture ou encore la jacinthe d'eau douce.
Le haut responsable gouvernemental burundais a, en conséquence, appelé à une prise de conscience collective de ces différentes menaces contre une "véritable vache laitière" pour les quatre pays riverains. "Le Lac nous fournit du poisson, de l'eau potable, crée un climat propice à la culture du palmier à huile et facilite les échanges des biens et des personnes", a-t-il souligné, avant d'ajouter que ces bienfaits pourraient être augmentés avec le développement du tourisme et de l'hôtellerie.
Le Lac Tanganyika, qui s'étend sur quelque 677 Km, est le lac le plus long et l'un des plus profonds du monde avec une profondeur de 1 400 mètres. Il représente la cinquième réserve d'eaux douces de la planète. Le lac serait, par ailleurs, âgé de 20 millions d'années et abriterait une flore et faune particulièrement variée de 1 200 espèces animales et végétales recensées.
Photo d'après Google earth : vue sur le lac Tanganyika
Information ajouté le 19 mars 2009 :
Burundi : Un cri d'alarme des pêcheurs
La Fédération Burundaise de Pêche et Protection du Milieu Aquatique (FBP), lance un cri d'alarme à la communauté internationale,et aux organisations internationales de pêcheurs, pour venir en aide aux pêcheurs artisans du Burundi scandaleusement affectés par la guerre fratricide qui vient d'endeuiller le Burundi pendant plus d'une quinzaine d'années. En effet, trente mille familles de pêcheurs, rapatriées et sinistrées, sans terre cultivable, et dont la pêche est l'unique source de revenus, croupissent dans une misère sans précédent suite au manque de matériel de pêche adéquat. Pour pouvoir survivre, ils ont recours aux moustiquaires, gratuitement offertes par des hopitaux et les programmes de lutte contre la malaria, pour pêcher et capturent des alévins, ce qui participe à l'épuisement des ressources halieutiques. Pour faire face à cette situation, la FBP vient de se doter d'une coopérative d'avitaillement et de solidarité (CASPEBU) qui a pour mission d'approvisionner les pêcheurs en matériel de pêche adéquat à crédit. Pour répondre aux besoins des pêcheurs, elle aurait besoin d'un capital de 3 millions de dollards américains. Les pêcheurs n'ont pu contribuer qu'à la hauteur de 5%.
Source : Don Trésor IRANTIJE, Président du FBP, 14 mars 2009 / fbp_bff@yahoo.fr
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Le 13 octobre 2009 : Les dangers de l'utilisation des filets-moustiquaire
Frederick Sinjela, a fisherman in Mpulungu district in Northern Province, Zambia, cannot imagine how his actions could affect something as big as Lake Tanganyika, but his harmful practices, multiplied by thousands like him, are a real and growing threat.
"At least we know that fish will never finish - [there are] thousands and thousands - it is just that now [they] have gone deeper." Nevertheless, the extended boat trip was still worth it: "I make about 20,000 kwacha [US$6] per day," giving him a better-than-average income.
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Le 25 mai 2010
Réchauffement important du lac Tanganyika : la vie aquatique menacée (Ane)
Le lac Tanganyika en Afrique, deuxième plus grand lac au monde en volume et en profondeur, a enregistré un réchauffement considérable depuis 90 ans et cette augmentation des températures affecte de manière significative la vie aquatique de la région.
Le lac africain Tanganyika s’est considérablement réchauffé pendant le siècle dernier et est désormais plus chaud qu’il ne l’a jamais été au cours des 1500 dernières années, d’après un article scientifique publié dans le magazine Nature Geoscience.
Ce réchauffement des températures de l’eau du lac représente une menace directe pour la faune et la flore de cette région.
Le lac, qui constitue une frontière naturelle entre la Tanzanie à l’Est de l’Afrique et la République Démocratique du Congo, est le deuxième plus grand lac en volume et en profondeur, d’après l’article….
LONG dénommée « Les amis du lac Tanganyika » a recommandé, jeudi 4 août, la reprise régulière de la suspension des activités de pêche sur le Lac Tanganyika. Cette recommandation a été faite à l’issue d’un atelier, organisé à l’intention des membres de cette ONG, sur la protection de l’environnement et de la biodiversité de ce lac.
La suspension régulière de la pêche vise, selon les participants, à augmenter la production locale des poissons.
Selon le responsable de cette ONG à Uvira,l’objectif de la rencontre consistait à mobiliser les membres de l’association mais aussi les acteurs locaux étatiques et non étatiques sur les problèmes environnementaux qui touchent le lac.
Le groupe pétrolier français Total a été retenu pour chercher du pétrole et du gaz dans la partie nord du lac Tanganyika, en Tanzanie, après un appel d'offres. Dans cette région prometteuse des Grands Lacs, Total est déjà présent en République démocratique du Congo et est en train de s'implanter en Ouganda.
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Le 13 Mai 2015
Burundi en temps de crise
Burundi : une méthode de séchage du poisson qui change la vie
Version courte (8’)
Un projet à succès de la FAO au Burundi: ''Appui à la technologie post-capture de poisson''
La pêche joue un rôle important dans la vie économique et sociale au Burundi. Pourtant, environ 10 à 15% du poisson et des produits halieutiques étaient perdus au cours de la phase de transformation. Le séchage du poisson qui est la technique de transformation la plus courante dans le pays, était faite généralement sur le sable, à même le sol. Cela avait conduit à l'altération partielle ou totale des produits, et avait considérablement réduit les revenus des opérateurs de pêche tout au long de la chaîne de valeur.
En réponse à ces questions, la FAO (l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et la Direction des pêches du gouvernement Burundais ont lancé un projet de $ 282.000 pour améliorer la méthode de transformation du poisson et de réduire les pertes. En 2004, Mvugo, un village de pêcheurs situé au Sud sur la rive du lac Tanganyika, a été choisi comme site pilote du projet où une plateforme de démonstration de technologies améliorées a été construite. En moins d'un an durant la mise en œuvre du projet, des séances pratiques pour les opérateurs de la pêche ont eu lieu sur ce site qui a été fourni avec divers équipements de conservation et de transformation du poisson. Plus précisément, l'utilisation des claies métalliques surélevées pour le séchage du poisson a été fortement favorisée. Les femmes ont eu un avantage particulier au cours de ces sessions de formation. En conséquence, les communautés de pêcheurs bénéficiaires ont adopté la technique améliorée de transformation du poisson, ce qui a conduit à une augmentation de la productivité du secteur de la pêche et des revenus plus élevés pour les transformateurs de poisson, les consommateurs faisant plus confiance désormais aux produits de poisson séché.
Burundi et lac Tanganyika dans l'Afrique des Grands Lacs
Le lac Tanganyika couvre une superficie de 32 900 km2 (approximativement la même superficie que la Belgique) et s'étire sur 677 km le long de la frontière de la Tanzanie (à l’est) et de la République démocratique du Congo (à l'ouest) ; son extrémité nord sépare ces deux pays du Burundi, son extrémité sud les sépare de la Zambie. On retrouve à l'ouest (du côté congolais), les monts Mitumba.
Il est situé sur la branche occidentale de la vallée du Grand Rift. Sa température de surface est de 25 °C en moyenne pour un pH avoisinant 8,4. La profondeur ainsi que la localisation tropicale du lac empêchent le renouvellement total des masses d'eau et la plus grande partie des eaux profondes sont des eaux fossiles et anoxiques.
Le lac Tanganyika fait maintenant partie du bassin hydraulique du fleuve Congo. Il s'y déverse par son émissaire, la Lukuga. Jusqu'en 1878, cette rivière se jetait dans le lac, mais des mouvements tectoniques, et surtout la montée du niveau de l'eau, en ont inversé le sens vers le Congo.
Le bassin drainant du lac Tanganyika couvre une superficie de 250 000 km2. Les principales rivières qui l'alimentent sont la Malagarazi, la Rusizi, la Ifume, la Lufubu et la Lunangwa qui y déversent 24 km d’eau par an ; les pluies, quant à elles, en apportent 41 km par année. La Malagarazi est plus ancienne que le lac lui-même et se trouvait auparavant dans le prolongement du Congo. D'après Wikipedia
Burundi : une méthode de séchage du poisson qui change la vie
Version longue (17’)
Un projet de la FAO visant à doter les petites communautés de pêcheurs des outils et des connaissances nécessaires pour sécher le poisson sur de simples séchoirs surélevés a changé la vie des communautés vivant sur les rives du lac Tanganyika au Burundi.
Auparavant, les femmes séchaient toujours leurs petits poissons argentés (ndagala) pêchés dans le lac sur le sable, où ils étaient à la portée des animaux et risquaient d'être piétinés et contaminés. Durant la saison des pluies, de nombreux poissons étaient balayés par les eaux ou commençaient à pourrir.
Il y a dix ans, en collaboration avec le Département des pêches et de l'aquaculture du Burundi, la FAO a démarré un petit projet dans le village de Mvugo, avec une technique peu onéreuse comportant seulement 48 claies métalliques surélevées à un mètre au-dessus du sol, accompagnées d'une formation et de brochures expliquant comment construire les séchoirs.
Les sécheurs en ont immédiatement saisi les avantages, le temps de séchage étant passé de trois jours à huit heures, ce qui permet de faire sécher plusieurs lots de poisson par jour. Le poisson est hors de portée des animaux, et les treillis peuvent aussi être recouverts de bâches en cas de pluie.
La quantité de poisson perdue ou détériorée pour cause de pratiques inadéquates de séchage a diminué de plus de la moitié, et avec une meilleure qualité du poisson séché, les prix ont plus que doublé, de 4 000 francs burundais (2,5$/kg) en 2004 à 9 000 (6$/kg) en 2013.
"Je peux m'occuper de mon enfant grâce à mon affaire de commerce de poisson," se réjouit Pelousi Ndayisaba, un ancien combattant rebelle reconverti au séchage de poisson. "C'est la seule activité qui me fait vivre".
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