Premier producteur de produits de la mer de l’Union Européenne, l’Espagne occupe une position stratégique au sein de l’Europe. L’activité de pêche est tout particulièrement importante pour les Communautés autonomes de Galice, de Cantabrie, du Pays Basque, d’Andalousie et des Canaries. Par ailleurs, la consommation nationale de poissons, mollusques et crustacés est très importante (près de 40 kg par habitant et par an), conférant aux produits de la mer un statut de denrée « patrimoniale ». Par conséquent l’Espagne est spécialement attachée au maintien de cette activité, à la fois dans ses formes traditionnelles (pour des raisons patrimoniales et sociales) mais aussi industrielles (pour des motifs économiques).
Pour autant la surexploitation de certaines espèces et la perte de nombreuses pêcheries, soumises à des négociations internationales de plus en plus complexes, imposent des contraintes toujours plus fortes au secteur des pêches maritimes. Depuis une quinzaine d’année, l’Espagne s’efforce de restructurer sa flotte, d’obtenir des accords de pêche et de développer l’aquaculture pour maintenir la viabilité de son secteur.
L’épuisement des ressources côtières et la montée des préoccupations environnementales au sein des Organisations Régionales de Pêche (organisations internationales qui encadrent l’activité de pêche dans certaines zones maritimes internationales) sont devenues des préoccupations affichées dans les discours politiques du gouvernement Zapatero, représenté par sa ministre de l’agriculture Elena Espinosa Mangana. Les termes de « pêche durable et responsable » constituent aujourd’hui un élément clef de l’action du Secrétariat Général de la Pêche Maritime en charge de l’administration de ce secteur.
Ainsi des mesures phares sur le plan national sont négociées avec les organisations et les associations de professionnels ainsi qu’avec les gouvernements des Communautés Autonomes concernées, afin de récupérer les ressources côtières et d’en améliorer la gestion. Sur le plan international, les représentants espagnols se sont illustrés par des prises de positions remarquées notamment sur l’usage du chalut de fond au-delà des 1 000m, sur l’allongement des périodes de fermeture de la pêche au thon rouge ou à l’anchois ou encore sur la réglementation de la pêche en Méditerranée.
L’Espagne s’est ainsi depuis quelques années résolument rangée dans le camp des « amis du poisson », traditionnellement opposé, notamment dans les instances communautaires, à celui des « amis des pêcheurs », dont fit partie la France.
Le 10 septembre 2010
Fête de l’Exaltation des Fruits de mer (Spain.info)
Au mois d’octobre, O’Grove, sur la côte de Galice, célèbre sa Fête de l’Exaltation des Fruits de mer. Pendant ces festivités, les fruits de mer et le poisson sont vendus à des prix populaires, puis préparés et servis par les habitants de la localité. Les excellents produits de la zone attirent chaque année des milliers de visiteurs. Cet événement, qui est une véritable référence, vaut à O’Grove le surnom mérité de « paradis des fruits de mer ». Pour couronner le tout, musique, bals populaires, concours, compétitions sportives, mais aussi séminaires et expositions, sont également au rendez-vous.
Dates : du Oct 1, 2010 au Oct 12, 2010 / Emplacement : Grove, O (Pontevedra)
Voir aussi : La Galice et ses délicieux fruits de mer
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