Elevage de Cachama en Colombie
Si la pêche en eau douce pâtit en Colombie d’une forte pollution des cours d’eau et des plans d’eau et d’une surexploitation des ressources, les quantités pêchées en 2007 sont en augmentation par rapport à 2006. 9 880 tonnes auraient par exemple été extraites du fleuve Magdalena en 2007 contre 6 060 en 2006, soit une croissance de 63 %.
La pêche maritime a, en revanche, vu en 2007 sa production baisser de 11 % par rapport à 2006, avec 78 205 tonnes débarquées sur les côtes pacifiques et 8 037 sur les côtes atlantiques, ces faibles résultats étant dus, selon Andrés Felipe Arias, ministre de l’Agriculture, à des conditions climatiques globalement défavorables et aux prix élevés des carburants, qui ont contribué à limiter l’activité des sociétés de pêche.
Le directeur de la Chambre des industries de pêche, Alejandro Londoño García, qualifie 2007 et 2008 « d’années de crise profonde », dues « aux prix élevés des combustibles, à la baisse des cours des produits de la pêche et à la forte réévaluation du peso colombien ». Le chiffre d’affaires du secteur aurait baissé, au premier semestre 2008, de plus de 10 % par rapport au premier semestre 2007. Selon Londoño García, « le gouvernement n’aide pas suffisamment les acteurs du secteur, alors qu’en Equateur, au Pérou et au Vénézuela, les professionnels de la pêche bénéficient de subventions et de tarifs préférentiels pour l’achat de combustibles ».
La loi 1152 de 2007 a confié à l’Institut colombien de l’agriculture et de l’élevage (ICA) la responsabilité du contrôle des activités de pêche et à l’Incoder les fonctions relatives au développement et à la promotion du secteur. Cette nouvelle répartition des tâches doit, selon le ministère de l’Agriculture, permettre un contrôle accru sur les activités de pêche et d’aquaculture en Colombie et ainsi garantir la pérennité du secteur sur le long terme. Secteur qui, à ce jour, emploie directement 200 000 personnes en Colombie.
Source : Ubifrance
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