L’Amazone et ses affluents hébergent près du dixième de la biodiversité mondiale des poissons d’eau douce. Parmi les 2 500 espèces répertoriées, Arapaima gigas est l’une des plus emblématiques. Plus connu sous le nom de « paiche » au Pérou ou « pirarucu » au Brésil, il compte parmi les plus grands poissons d’eau douce. Certains spécimens peuvent en effet atteindre quatre mètres de long pour un poids de 200 kilos. Victime de la surpêche, ce prédateur débonnaire est aujourd’hui inscrit sur la liste rouge des espèces menacées.
Pour pallier l’importante diminution des captures en milieu naturel, l’élevage se met peu à peu en place en Amazonie brésilienne et colombienne. Obtenir des reproductions en captivité demeure l’une des principales difficultés de la pisciculture d’arapaima notamment parce qu’il est presque impossible de distinguer le sexe des reproducteurs. À partir d’un simple prélèvement sanguin, une équipe de l’IRD et son partenaire péruvien (Instituto de Investigaciones de la Amazonía Peruana - IIAP - d’Iquitos), est parvenue à déterminer sans erreur le sexe d’une trentaine de spécimens. Cette nouvelle méthode, peu invasive, devrait permettre d’optimiser l’élevage de cette espèce tout en facilitant l’étude et le suivi des populations sauvages dans le but d’améliorer leur préservation et leur gestion.
Source : IRD
Voir document intégral : Vers la domestication du plus grand poisson de l’Amazone
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