Le ministre de la Pêche Huw Irranca-Davies vient de dévoiler un plan d'action conçu comme une première étape importante pour résoudre les problèmes auxquels la flottille de pêche côtière anglaise est confrontée. 2 500 pêcheurs côtiers à petite échelle sont actuellement sous pression à cause des restrictions de quotas de pêche et d’un déséquilibre entre la taille de la flotte et les captures disponibles.
Le gouvernement a annoncé des mesures « pour aider à stabiliser la flotte et mieux affronter l’avenir » :
- attribution de 5 millions de £ pour les sorties de flotte des bateaux de 10 mètres et moins,
- constitution d'une commission consultative représentant l'industrie de la pêche, les communautés côtières et autres intérêts pour aider le gouvernement à prendre des décisions quant à l'avenir de la flottille de pêche côtière,
- attribution de licences aux pêcheurs qui ne sont pas soumis au régime des quotas afin qu’ils puissent continuer à pêcher au niveau des prises actuelles,
- attribution de « bonus » pour aider les pêcheurs qui veulent capturer plus que leurs autorisations mensuelles afin de soutenir ponctuellement leurs activités,
- contrôle de la puissance des moteurs des bateaux de pêche, y compris ceux de la flotte côtière (si en conformité avec les conditions de licence).
Huw Irranca-Davies a dit : "les pêcheurs côtiers et leurs bateaux sont bien connus dans tous les ports et sur toutes les côtes anglaises ; ils font partie de l'héritage de notre littoral." Beaucoup de pêcheurs font face à des moments difficiles. Nous devons aborder les problèmes de front et mettre les bases qui permettront à la flotte côtière de se développer dans le long terme. "Je souhaite garder le plus de pêcheurs possible en activité. Je sais que ces décisions seront difficiles pour certains, mais il n'y a aucune réponse facile et nous devons faire des choix très durs." Ceux-ci correspondent à la première étape de notre vision pour la pêche côtière - celle de pêcheurs responsables qui mènent une vie convenable tout en protégeant les ressources halieutiques pour les générations futures. "
Sources d'information : Fishnewseu.com, Fishupdate.com et the Fishsite
Pour plus d'informations :
Situation de la pêche au Royaume-Uni
Pays maritime, le Royaume-Uni conserve un secteur important qui comprend essentiellement une pêche côtière en Angleterre et au pays de Galles, notamment des crustacés, et une activité pélagique en Ecosse, région qui concentre deux tiers des débarquements. Le Royaume-Uni dispose de la 6ème flotte de pêche européenne par son nombre de navires (8%), mais la troisième (12%) en termes de captures. Forte de 13 000 pêcheurs, elle comprend 6372 navires, essentiellement de moins de 10m, qui ont débarqué en 2006 pour 610 M£ de produits de la mer. La transformation de tels produits est également importante avec 18 000 emplois générant un chiffre d’affaire de 3,2 Mds£. Le marché des produits de la mer est estimé en 2003 à 2,2 Mds£ pour la vente au détail et à 2,6 Mds£ dans le « food service » (restauration collective ….).
Conséquence d’une gestion plus stricte de la ressource et d’une politique de réduction de la capacité de pêche, en 10 ans la flotte s’est fortement contractée (-21%), notamment du fait de la réduction des plus petits navires. Le nombre des pêcheurs a été réduit d’un tiers. Les captures démersales et pélagiques ont baissé respectivement de 15% et 20% en volume, alors que les coquillages/crustacés progressaient de 4%. Le Gouvernement a mis l’accent sur la lutte contre les captures illégales ou non déclarées. Un registre des premiers vendeurs et acheteurs facilite la traçabilité et la régularité des ventes. Le discours actuel est celui d’une gestion durable de la ressource, notamment avec une réduction des prises non intentionnelles.
18% des crédits (UE+ britanniques) pour la mise en oeuvre du fond européen de la pêche seront donc consacrés à la réduction de la flotte et à sa modernisation, notamment pour réduire les coûts d’exploitations (renouvellement des moteurs) ou permettre une pêche plus sélective réduisant l’impact sur des espèces non commerciales et sur l’environnement en général.
Source : Missions Economiques
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