Depuis la Californie sur la côte du Pacifique, jusqu'au Maine sur l'Atlantique, la crise économique, l'augmentation du prix des carburants et la diminution de la ressource halieutique ont poussé de nombreux propriétaires de bateaux à abandonner leurs embarcations, et ce par milliers.
"À la différence des voitures, les bateaux en bois ou en fibres de verre n'ont presque pas de valeur en pièces détachées. Aussi, les gens qui ne veulent pas payer pour déposer leurs bateaux à la décharge publique, préfèrent-ils les abandonner ou les vendre pour 1 dollar symbolique à quelqu'un qui les prendra".
Avec près d'un million de bateaux enregistrés, la Californie possède le deuxième parc après la Floride, et l'état dépense déjà un demi million de dollars chaque année pour se débarrasser de tous ces bateaux de plaisance abandonnés. L'état n'a plus d'argent pour enlever les bateaux de pêche qui se sont ajoutés avec la crise du carburant.
Plusieurs années désastreuses dans la pêche ont contraint les pêcheurs à arrèter leurs activités. Ils ont ainsi abandonné leurs bateaux ; des fileyeurs et des senneurs pour capturer le saumon dans l'État de Washington, des caseyeurs pour le crabe dans le Maryland, des chalutiers dans l'Oregon et des caseyeurs pour le homard en Floride.
Selon Charles Buck Bennett, responsable de la gestion des ressources naturelles de l'Etat de Géorgie : "il est fréquent de rencontrer en mer des épaves de crevettiers en bois disloquées par la houle de l'Océan Atlantique" et il ajoute :"Je ne suis pas économiste, mais mettre 500 gallons de carburant dans un bateau coûte plus cher que le bateau lui-même, c'est bien triste."
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Le 4 juin 2009 :
Seul le feu du « Falsterborev » reste visible à la surface du bassin Bellot
Enchères. Les affaires maritimes vont procéder à une vente d'épaves abandonnées dans le port. L'administrateur des affaires maritimes dans un costume de commissaire-priseur, la chose n'est pas courante. C'est pourtant ce qui va se passer au Havre le temps d'une vente aux enchères d'épaves. Elle est prévue le jeudi 25 juin à 14 heures sur le quai face au hangar 3.« Le but recherché n'est pas de faire de l'argent mais d'assainir les bassins du port. » Pour les affaires maritimes le message est clair : il devient urgent de débarrasser le port de ces enchevêtrements de ferraille coulés au pied des quais. Au-delà de la mauvaise image qu'ils donnent, il existe un réel risque pour les personnes, sans parler des éventuels problèmes de pollution.
Pêche aux ancres....
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Le 29 janvier 2010
Sète. Et "voguent" les carcasses (Midi Libre)
De nombreuses épaves de bateaux jonchent le rivage. Mais avant de les enlever, il faut pouvoir identifier les propriétaires
Et "voguent" les carcasses... De nombreuses épaves de bateaux jonchent le rivage. Mais avant de les enlever, il faut pouvoir identifier les propriétaires...
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Le 22 novembre 2011
Un procédé optimisé pour le recyclage des coques de bateaux (BE)
Pays largement côtier, la Norvège compte plus d'un million d'embarcations de plaisance. Chaque année, environ 35.000 (3.5%) sont renouvelées par du neuf, ce qui engendre un volume considérable de rebut.
La plupart des coques de bateau sont fabriqués dans des matériaux composites (polyester et fibres de verre) qui réunissent les qualités de solidité et de légèreté, mais qui ne sont pas faciles à recycler. "Les sacs plastiques peuvent être fondus puis transformés, mais ces matériaux composites ont des liaisons moléculaires qui ne se décomposent pas facilement.", dit Fabrice Lapique, Directeur de Recherche à SINTEF [1].
Veolia Environnement a mis en place ces 3 dernières années un conseil de recherche en partenariat avec SINTEF Materials & Chemistry [2], la Norwegian Composite Association [3] et les sociétés Reichhold et Nordboat. Les acteurs industriels se sont penchés sur les problématiques de collecte, de démontage et de transport des bateaux, tandis que les scientifiques se sont préoccupés des possibilités de récupération et de recyclage des matériaux.
Dans ce domaine, les chercheurs ont obtenu des résultats meilleurs que prévu. SINTEF a développé un procédé chimique qui permet de séparer le polyester et la fibre de verre. Le procédé chimique mis au point permet en seulement 2 heures, de dissoudre près de 80% de la matière, et cela à une température inférieure à 220 degrés, ce qui rend le processus très facile à mettre en oeuvre dans l'industrie.
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