Outre la pêche à la légine et la langouste australe, la Sapmer, basée à La Réunion, a lancé un plan de développement ambitieux depuis 2006.
La société a créé, en partenariat avec Seafood hub Ltd pour un investissement de 4 millions d’euros, une usine de valorisation des produits de la mer à Port-Louis. En service depuis plus de six mois et inaugurée vendredi, l’unité, Mer des Mascareignes, compte avec une capacité de 10 tonnes par jour. Il s’agit de transformer le poisson congelé entier à bord des navires (température inférieure à - 35 degrés) en portions emballées destinées à la vente. Et ce, via un procédé, dit de “congélation unique”, qui n’impose justement aucune décongélation des produits pendant la découpe. Une fois conditionnés, ils seront exportés en direction de l’Europe, du Japon et des États-Unis. Ce sont principalement des thonidés capturés dans l’océan Indien, mais aussi de la légine qui seront traités dans cette usine agréée par l’Union européenne. Deux secteurs où la Sapmer est présente. Si son cœur de métier reste les captures réalisées dans les mers australes des Taaf, la société s’attaque au créneau du thon tropical.
Entrée en bourse repoussée
Cette diversification passe notamment par l’acquisition de trois thoniers senneurs-surgélateurs d’une nouvelle génération (90 m de long). La commande, pour un montant de 85 millions d’euros, passée auprès des chantiers Piriou, est en cours. La coque du premier, construite en Pologne, est terminée. Elle doit être armée à Concarneau. Le navire sera livré “fin avril 2009”, selon Yannick Lauri, directeur général de la Sapmer. L’arrivée des deux autres, construits au Vietnam, est prévue respectivement “fin 2009 et en 2010”. Du coup, le thonier Titan, actuellement armé par la Sapmer, devrait être vendu rapidement. La flotte européenne, basée aux Seychelles, va donc gonfler rapidement. Et avec de beaux fleurons qu’il va falloir tenir à distance des pirates somaliens, chaque fois plus hardis et opérant désormais depuis des bateaux mères. Enfin, la Sapmer compte également construire une usine de valorisation à Mahé. Pas de date encore avancée puisque “les pourparlers sont toujours en cours avec le gouvernement seychellois”. Au total, il faudra une centaine de millions d’euros pour lancer véritablement le segment thonier de la Sapmer. Et il est question d’entrée en bourse pour cela. Annoncée en 2007, elle ne sera finalement pas avant “le second semestre 2009 vu le contexte actuel”, avance Yannick Lauri.
Bruno Graignic (Source : clicanoo.com 16 novembre 2008)
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Photographie de Philippe Favrelière : Thonier-senneur dans le port de Cumana (Vénézuela)
Pour aller plus loin...
Le 2 mai 2013
Océan Indien. La Sapmer dans le viseur de Greenpeace
L’Esperanza, un des bateaux de la flotte de Greenpeace fera escale pour la première fois à la Réunion, au Port les 8 et 9 mai 2013, lors de sa mission dans l’Océan Indien. Les équipes de Greenpeace mènent depuis 2 mois l’enquête en haute mer sur les pratiques des thoniers. L’état des stocks de thon est en effet préoccupant. Les scientifiques de la Commission Thonière de l’Océan Indien recommandent notamment de réduire de 20% au moins les prises de thon blanc pour permettre au stock de se maintenir.
La Sapmer dans le viseur
"Ces thoniers, qui battent en partie pavillon français, comptent notamment ceux de la Sapmer,
et sont parmi les bateaux les plus prédateurs de la flotte française.
Outre leur puissance et leur sophistication, cette flotte utilise des
dispositifs de concentration des poissons : des épaves flottantes mises à
l’eau par les thoniers", cible Greenpeace. "Les plus petits poissons
s’y abritent, les plus gros arrivent pour s’y nourrir, et en haut de la
chaîne alimentaire, thons et requins s’y rassemblent. Un coup de filet,
la senne, peut permettre d’attraper des centaines de tonnes de poisson,
dont, notamment les prises accessoires : des juvéniles n’ayant pas
atteint leur âge de reproduction, des espèces non initialement visées,
mais capturées, ou encore des espèces pêchées par ailleurs par les
artisans des zones côtières".
Greenpeace demande que "les thoniers de la zone abandonnent les méthodes industrielles trop
intensives, qui déciment les populations de thons et touchent aussi
d’autres espèces telles que les requins ou les tortues", explique
François Chartier, chargé de campagne océans à bord de l’Esperanza.
Greenpeace demande aussi aux organismes régionaux de gestion des pêches,
comme la CTOI, de mettre en place un système de contrôle incluant des
sanctions et de limiter la taille et la puissance de la flotte, pour la
mettre en adéquation avec la ressource en poissons.
Pêche artisanale ou industrielle : quel modèle pour demain ?
"Il
existe en fait deux modèles pour l’avenir de la pêche et des océans :
la pêche industrielle, incarnée par ces thoniers aux pratiques
destructrices, et la pêche artisanale, ancrée dans le tissu local, qui
pratique une pêche sélective, à plus petite échelle, dans le respect de
l’environnement, et qui nourrit le tissu économique et social
localement".
"Si
nous continuons sur ce cap, d’ici 35 ans, les océans pourraient se
vider de tous leurs poissons. La Politique commune des pêches
européenne, qui régit les bateaux battant pavillons français, dans et
hors des eaux européennes, est en cours de réforme et cela n’arrive que
tous les 10 ans. Il est donc urgent d’agir, aujourd’hui, pour que la
capacité de pêche de la flotte européenne soit mise en adéquation avec
la ressource en poissons, et que les pêcheurs ayant les pratiques les
plus durables, les pêcheurs artisans, soient ceux qui aient d’abord
accès aux ressources". C’est le travail que Greenpeace mène dans toute
l’Europe, et un des messages que l’Esperanza vient apporter aux
réunionnais, qui peuvent soutenir la pêche artisanale en ligne sur www.myboat.gp.
D'après Zinfos 974 : Un bateau de Greenpeace bientôt au Port Ouest
26 Novembre 2013
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26 Novembre 2013
Sapmer : première mission accomplie pour le Belle Rive
Premier
thonier mauricien de la Sapmer, le Belle Rive a effectué sa première
mission dans l’Océan Indien. Plus de 700 tonnes de thon pêchées et une
matière première valorisée principalement pour le marché asiatique.
Source : linfo.re
Source : linfo.re
C’est
le premier d’une nouvelle série de bateaux. Contrairement aux cinq
premiers navires acquis par la Sapmer et immatriculés à La Réunion, le
Belle Rive bat pavillon mauricien.
A
bord du bâtiment de quatre-vingt dix mètres de long, trente-cinq marins
français, mauriciens, seychellois, malgaches et indonésiens auxquels il
faut ajouter les membres de l’équipe de protection embarquée, un
commando de militaires positionnés sur le navire pour parer aux
éventuels actes de piraterie.
Le
thonier senneur surgélateur, tout droit sorti de l’usine, a été mis en
service cette année. Et la première "marée" comme on l’appelle dans le
jargon a été fructueuse.
700
tonnes de thon ont en effet été pêchées. De bons résultats donc pour
cette mission inaugurale de près de soixante-dix jours. Plus de 6000
tonnes de listao et d’albacore devraient être remontées dans les
immenses filets chaque année. Construit au Viet-Nam pour un peu plus de
vingt millions d’euros, le Belle-Rive se différencie des premiers
navires de la Sapmer. Plus petit, moins puissant, et surtout quatre fois
moins gourmand en gasoil, il est doté d’outils à la pointe de la
technologie. Radars pour repérer les oiseaux, courantomètre, sonars et
autres systèmes 3D aident l’équipage du Belle Rive a localiser les bans
de thon albacore et listao. Particularité du Belle Rive : le poisson est
congelé vivant. Remontée mécaniquement grâce à la senne (outil dont le
coût s’élève à 500 000 euros), la prise est ensuite plongée dans la
saumure à moins 18°c. Cette procédure de pré-congélation effectuée, le
poisson est ensuite congelé à mois 40°c et stocké dans les six cales
situées à l’avant du bateau. Denis Le Roland est le capitaine du Belle
Rive. Il explique que "la pêche à vents libres est privilégiée", et
ajoute : "l’activité de pêche se concentre essentiellement dans le canal
du Mozambique. Aucun quota n’est imposé, mais nous nous limitons par
nous-mêmes".
L’acquisition
de ce bateau illustre le partenariat solide entre la Sapmer et Maurice.
La société française créée en 1947 a de fait obtenu des licences lui
permettant d’immatriculer cinq de ses nouveaux navires dans l’île soeur.
Avec le Belle-Rive, Sapmer donne un coup d’accélérateur à son activité
de pêcherie de thon et espère dans les années à venir calquer ce schéma
dans le Pacifique. Il s’agit également d’intensifier les activités de
transformation du thon afin de pénétrer davantage le marché asiatique.
Plus de 60 000 tonnes de thon stockés à moins 40°c
C’est
dans ce cadre qu’une seconde usine de transformation a vu le jour.
Après Mer des Mascareignes (financée à parts égales par le groupe
mauricien IBL et Sapmer), une nouvelle filiale de Sapmer a été baptisée à
Port-Louis : Tuna Processing Services Indian Ocean.
C’est
dans ces lieux que pourront être stockées et valorisées 60 000 tonnes
de thon listao et albacore, chaque année. L’activité de l’usine Tuna
Processing Services - Indian Ocean a été lancée au mois de juin dernier.
Directeur de l’usine TPS-OI, Christopher Talbot affiche clairement les
objectifs : " cette usine, c’est la grosse cavalerie pour les longes.
L’objectif à terme pour Mer des Mescareignes et TPS-OI est de traiter 30
000 tonnes de poisson afin d’obtenir au mois 12 000 tonnes de produit
fini." L’unité de transformation TSP-Océan Indien qui compte
présentement 90 salariés environ emploiera plus de 200 salariés à
l’horizon 2015.
En
attendant, chaque jour, ce ne sont pas moins de vingt tonnes de poisson
qui sont traitées. Et cette productivité devrait s’accroître
progressivement. Entre la première étape du processus de transformation
et la palettisation, seulement huit minutes s’écoulent. Un délai réduit
au maximum afin de ne pas rompre la chaîne du froid. Si une infime
partie de cette production est écoulée sur le marché réunionnais, c’est
bien dans les assiettes japonaises que l’on retrouve plus de 80% du thon
transformé dans l’usine TPS-OI. L’activité de l’usine Tuna Processing
Services se décline selon deux axes : d’une part la production de steaks
destinés à être commercialisés aux Etats-Unis et au Canada. D’autre
part, la transformation du thon pêché en longe, où le produit fini
classé dans la catégorie des produits premium sera vendu sur le marché
asiatique.
Sapmer à la conquête de l’Asie
La
création de Sapmer Holding, l’acquisition de nouveaux thoniers, une
nouvelle usine de transformation : ces étapes majeures symbolisent les
ambitions de la Sapmer pour l’avenir.
Interrogé
pour Antenne Réunion, le Directeur Général Yannick Lauri a détaillé les
enjeux : " Notre prochaine série de navires « thonier senneur
surgélateur » sera immatriculée à Maurice. Les débarques de tous nos
thoniers se faisant à l’île Maurice, nous avons souhaité développer les
infrastructures mauriciennes déjà en place afin de pouvoir accueillir
les prises importantes de notre flotte grandissante. Maurice
représentera, pour Sapmer, la base de ses activités thonières avec ses
navires, ses capacités de stockage et ses capacités de transformation".
Sur
le plan environnemental, la Sapmer, dont l’activité est critiquée par
certaines organisations non gouvernementales, brandit les certifications
obtenues depuis 2010, avec en premier lieu le label "Pêche responsable"
du Bureau Veritas acquis il y a trois ans, les reconnaissances Dolphin
Safe (depuis août 2011) et Friend of the Sea (depuis septembre 2012).
Outre
ses activités de pêche à la langouste et à la légine (pêche australe
dans la zone des Terres Australes et Antarctiques Françaises), Sapmer -
qui enregistrait en 2012 un chiffre d’affaires de 93,1 millions d’euros,
dont plus de 85% à l’exportation hors Europe - entend aujourd’hui
étendre son activité de pêche thonière, pour conquérir un marché de
niche. C’est dans ce but que Sapmer prévoit d’ailleurs de s’introduire
sur le marché financier asiatique.
La société française a le regard tourné vers le Pacifique,
"où les ressources sont quatre fois plus importantes que dans l’Océan
Indien, pour des conditions de navigation plus faciles de surcroit"
souligne le Directeur Général de la société Yannick Lauri. Le futur de
Sapmer se dessinera notamment en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où la
société de pêche française a obtenu dix licences effectives jusqu’à
l’horizon 2018. Objectif : créer une base où seront amarrés dix bateaux
et où sera érigée une usine de transformation. Mais cela prendra du
temps car il faut construire des routes, réaliser des infrastructures
pour permettre à l’activité de prendre son essor.
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Le 9 juillet 2009 :
Sapmer : 5 000 actions vendues pour une première cotation (Clicanoo)
L’entrée en bourse de la Sapmer a bien eu lieu hier. La société réunionnaise de pêche, dont l’actionnaire majoritaire est la Jaccar Holdings de Chateauvieux, a fait une entrée en cotation directe sur le marché Alternext en levant 5 millions d’euros via un placement privé. Les actions mises en vente à 15h30, heure métropole, étaient cotées à 14,80 euros. 5 000 sont parties en l’espace de quelques heures soit l’équivalent de 74 000 euros. “C’est conforme à nos attentes pour une première cotation, livrait hier soir Yannick Lauri, le directeur général de la société. Il faut du temps pour se faire connaître et nous allons bénéficier de deux cotations par jour”. La Sapmer fait son entrée parmi les 124 sociétés cotées sur le marché Alternext. C’est la première entreprise à le faire depuis le début de l’année. Elle affiche une capitalisation boursière de 50,8 millions d’euros. Cette entrée en bourse vise à réaliser de lourds investissements. La Sapmer, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 35 millions en 2008 principalement dans la commercialisation de la légine et de la langouste australe, a investi le secteur du thon tropical avec force. Elle a lancé un ambitieux plan de développement en investissant sur le segment du thon tropical. Elle attend l’arrivée du thonier senneur Franche Terre qui doit quitter les chantiers Piriou aux alentours du 15 juillet. Deux autres thoniers-surgélateurs (90 m) sont quant à eux en construction au Vietnam - par Piriou aussi - sur le même sistership. Leur mise en exploitation est prévue pour mars et septembre 2010. Ces investissements représentent 85 millions d’euros. La société envisage le doublement de son chiffre d’affaires d’ici 2012. C’est la troisième société réunionnaise à être cotée en bourse depuis l’introduction de Bourbon en 1998 et de Cbo Territoria en 2005. B.G.
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Le 28 août 2009
Président-directeur général de Bourbon depuis 1979, Jacques de Chateauvieux préside également le conseil de surveillance d’AXA depuis 2008 et le conseil d’Administration de la SAPMER. Invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion pour répondre aux questions de Yolande Calichiama, Jacques de Chateauvieux a décliné les multiples projets de la SAPMER et les atouts indéniables du thonier Franche Terre. Président du conseil d'administration de la SAPMER, Jacques de Chateauvieux a décliné les ambitions de cette entreprise, cotée en bourse. "Nous souhaitons nous développer dans notre caractère innovant dans le thon. C'est une belle carrière économique et boursière pour la SAPMER" a expliqué Jacques de Chateauvieux du plateau du Journal Télévisé d'Antenne Réunion avant de détailler les ambitions de cette entreprises. Demain, le thonier Franche Terre - navire dit "écolo" avec ses moteurs électriques non-polluants, sera ouvert au public de 9h00 à 16h00. De la mer à l'assiette, la SAPMER met tout en oeuvre pour pêcher des thons aux quatre coins de l'Océan Indien mais également pour les traiter puisque cette société vient d'investir dans une usine à Maurice. Muni d'une passerelle au matériel ultra-moderne - sonar détectant le poisson à trois kilomètres, radar repérant les oiseaux à 15 kilomètres, bancs de plancton révélés par satellite -le thonier Franche Terre est également muni d'une "unité de surgélation, capable de conserver 700 tonnes de poisson à -40° et la salle des machines, avec sa propulsion électrique innovante". Jacques De Chateauvieux a également été nommé à la tête du projet GERRI (Grenelle de l’Environnement à la Réunion, Réussir l’innovation) il y a quelques semaines. Ce projet vise à faire du département "la vitrine des énergies renouvelables". Cf. L'intégralité de l'interview de Jacques de Chateauneuf sur le plateau du Journal Télévisé d'Antenne Réunion à 19h00)
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Doubler son chiffre d’affaires à l’horizon 2012, telle est la prétention de la SAPMER par la voix de Jacques de Chateauvieux, président du Conseil d’administration de la SAPMER.
L’entrepreneur est actuellement sur l’île pour la venue à La Réunion du thonier surgélateur « Franche Terre ». L’occasion de faire le bilan des dernières évolutions et de dessiner les perspectives de la société. Entrée en bourse, développement de la pêche au thon, construction d’une usine à Maurice ou encore plan de développement à l’horizon 2012, autant de points abordés par l’entrepreneur ce jeudi 27 août 2009. Déjà plus de 60 ans d’existence et la SAPMER continue à étendre son activité. Après la langouste et la légine, la société réunionnaise s’attaque désormais au thon. Cela a commencé dès 2006 avec l’acquisition par la SAPMER de 2 thoniers senneurs congélateurs d’occasion afin d’expérimenter cette nouvelle pêche. Cela a permis à l’entreprise de se doter des licences de pêches de thon européennes, d’anticiper la mise en place probable des quotas à partir de 2010, de maîtriser la technique de pêche et de former des équipages. Mais la conquête du thon prend une nouvelle envergure grâce à la toute nouvelle machine de la SAPMER, le « Franche Terre ». Il s’agit d’un thonier utilisant les nouvelles technologies de surgélation à -40 degrés. Livré en juillet dernier, il devrait commencer sa première vraie campagne dès la semaine prochaine, au départ de Maurice. Il peut stocker près de 1 000 tonnes de thon. 2 autres bateaux sont en construction au Vietnam pour des livraisons prévues en 2010. Jacques de Chateauvieux ne le cache pas, « l’Océan Indien n’est pas l’océan le plus exploité concernant le thon ». L’entreprise souhaite donc profiter de cette opportunité pour conquérir un nouveau marché. « Mais nous ne voulons pas concurrencer le marché local », souligne Yannick Lauri, directeur général de la SAPMER. Par conséquent, le thon de la SAPMER qu’on retrouvera dans les supermarchés réunionnais à l’horizon 2010 sera au même prix que celui des pêcheurs locaux. La SAPMER, c’est aussi la valorisation de produites halieutiques. Ouverte depuis 2008 à Maurice, l’usine est en charge de la transformation de tous types de poissons congelés et surgelés en longes, en steaks de thons ou en darnes. Sa capacité est de 6 000 tonnes de produits par an. Côté chiffres, la société réunionnaise continue à enregistrer une hausse de son chiffre d’affaires, avec 36 millions d’euros en 2008. « L’objectif est de doubler ce chiffre à l’horizon 2012 », a annoncé Jacques de Chateauvieux. Pour ce faire, il compte sur les activités nouvelles de la société, à savoir les 3 thoniers senneurs surgélateurs qui devraient atteindre leur rendement « objectif » en 2012 et l’usine de valorisation de produit halieutiques de Maurice. Des activités pour lesquelles la SAPMER a investi près de 90 millions d’euros. Concernant l’entrée en bourse de la SAPMER, le 8 juillet dernier, Jacques de Chateauvieux a annoncé que cette opération a permis de lever 5 millions d’euros de fonds. Cette cotation devrait permettre à la SAPMER d’accroître sa capacité de financement en faisant appel au marché public lorsque nécessaire, de diversifier son actionnariat et d’associer un nombre croissant d’investisseurs et de faire progresser les performances et la gouvernance de la société. http://www.ipreunion.com/
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Le 18 septembre 2009
SAPMER publie ses résultats pour le premier semestre (Mer et marine)
Introduit en bourse cet été, l'armement réunionnais vient de publier ses résultats pour le premier semestre. Le chiffre d'affaires de SAPMER, soit 18.27 millions d'euros, est en recul de 3% par rapport à la même période de 2008, alors que le résultat net atteint 1.22 million d'euros, en retrait de 23%. Ces résultats doivent être, néanmoins, scindés en deux parties. Tout d'abord, les activités arrêtées par SAPMER. La pêche thonière destinée à la conserve, dont les deux navires ont été cédés en juin et juillet, affiche une perte de 489.000 euros, ce qui plombe le résultat net pour les six premiers mois de l'année. Ce n'est qu'à partir du second semestre que la pêche du nouveau thonier-senneur Franche Terre, livré cet été, sera prise en compte, après transformation dans l'usine de l'île Maurice. En ne prenant que les activités poursuivies par l'armement, le résultat net serait de 1.71 million d'euros, soit 14% de mieux que sur les six premiers mois de 2008. De janvier à juin 2009, l'activité pêche australe a généré un chiffre d'affaires de 17.9 millions d'euros (-5%) et un résultat opérationnel en progression de 30%. « Les quotas de langouste ont été pêchés avec des rendements habituels. Toutefois, compte tenu d'un contexte difficile des ventes au Japon avec des prix à la baisse, une partie importante de la production a été conservée au 30 juin 2009 (contrairement à 2008). Les ventes seront réalisées au deuxième semestre », explique la société. Concernant la légine, le chiffre d'affaires a fait un bond de 25%, grâce à un tonnage annuel pêché mieux réparti sur le semestre et des prix à la hausse. Enfin, concernant l'activité de transformation et de valorisation, l'usine mauricienne Mer des Mascareigne, en cours de lancement, a généré un déficit de 295.000 euros. Employant 200 personnes, SAPMER exploite une flotte en propriété de quatre palangriers congélateurs et un chalutier caseyeur congélateur. L'armement a également commandé trois thoniers-senneurs de 90 mètres, dont le premier est le Franche Terre.
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Le 18 mai 2010
Sistership du Franche-Terre, livré l'été dernier par les chantiers Piriou de Concarneau, le Manapany a été baptisé samedi dernier à Ho Chi Minh Ville au Vietnam. Second d'une série de trois unités commandées en juillet 2007, ce thonier-senneur surgélateur a été réalisé par SEAS, filiale vietnamienne de Piriou. Il en sera de même pour le dernier bateau de la série, prévu pour être livré à la fin de cette année. Dédiés à la pêche au thon Albacore et Listao, les trois nouveaux navires complètent la flotte de SAPMER, armement basé à La Réunion, qui comprend aussi 4 palangriers pour la pêche à la légine et un chalutier caseyeur pour la pêche à la langouste. 8 navires et 472 salariés en fin d'année Long de 90 mètres pour une largeur de 14.5 mètres, le Manapany..... (Très belles photos du bateau)
Le Manapany, thonier armé par la Sapmer, a été baptisé samedi au Vietnam, sur le chantier X51 à Hô Chi Minh-Ville, par RenéeClaude Damaria, sa marraine, et François Paugam, patron du nouveau navire. Sistership du Franche Terre, ce thonier senneur surgélateur(-40°) de 90m, qui doit quitter le Vietnam jeudi, va permettre à la Sapmer, l'armateur, de poursuivre son développement dans la «pêche responsable» (pêcher moins mais mieux) engagée dès la livraison du précédent navire. Une pêche qui mise avant tout sur la qualité du poisson. Premier thonier construit par Piriou au Vietnam, via sa filiale Seas (South east asia shipyard) le Manapany sera rejoint dès octobre par un autre bâtiment en cours de finition sur le même chantier X51. Jacques de Chateauvieux, président du conseil d'administration de la Spamer, estime, qu'à terme, sa flottille doit comporter entre huit et dix thoniers. Ce qui fait encore cinq à sept bâtiments à construire. Même si rien n'est encore signé, la Sapmer pourrait se tourner vers Piriou dès la fin du mois de juin.....
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Le 9 août 2010 : Un bon placement ?
Les faits - La société de pêche réunionnaise Sapmer a publié un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 24,5% à 22,8 millions d'euros sur le premier semestre. Les ventes liées à la pêche australe progressent de 7,4% à 19,1 millions d'euros, grâce notamment à un effet de change plus favorable que l'an dernier. L’activité liée à la pêche au thon, qui « poursuit sa montée en puissance », atteint 3,4 millions d’euros avec deux navires ; un troisième rejoindra la flotte en novembre.
L'analyse (Investir) - Une forte croissance de l’activité sur les six premiers mois de l’année pour Sapmer. En termes de résultats néanmoins, « l'année 2010 sera un exercice de transition », selon le directeur général Yannick Lauri. La mise en place de moyens importants pour lancer la nouvelle activité thonière aura un impact direct sur la rentabilité opérationnelle. Les comptes de 2009 était déjà dans le rouge avec un résultat net part du groupe de 1 million d'euros en repli de 9% par rapport à 2008. Le résultat opérationnel ressortait à 2,7 millions d'euros, contre 4,2 millions. Concernant les perspectives, le plan de développement Cap 2012, mis en place par la société se poursuit « conformément aux objectifs ». Rappelons que ce plan permettra de générer 40 millions d'euros d'activité additionnelle en 3 ans. A l'horizon 2012-2013, Sapmer envisage de réaliser un chiffre d'affaires de près de 70 millions d'euros avec une rentabilité nette d'environ 10%. Par ailleurs, les tendances de production thonière enregistrées au premier semestre « vont s’amplifier au cours des prochains mois avec l’arrivée de deux nouveaux thoniers senneurs. » Bonne activité au premier semestre pour Sapmer. Cependant, la rentabilité sera grevée par la politique d’expansion du groupe. Le titre est déjà valorisé plus de 7 fois ses résultats estimés 2012-2013. Nous restons à l’écart du dossier en attendant la publication des résultats semestriels.
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Le 10 août 2010
Avec 22,75 millions d’euros de chiffre d’affaires, la SAPMER, deuxième armateur de pêche immatriculé en France, enregistre un 1er semestre « très favorable ». Ce résultat est en hausse de 24,5% par rapport au 1er semestre 2009 (18,27 millions d’euros de chiffre d’affaires). Les ventes liées à la pêche australe sont en progression de 7,4% (19,12 millions d’euros), l’activité liée à la pêche au thon et à sa valorisation « monte en puissance » avec un chiffre d’affaires global de 3,39 millions d’euros. La SAPMER se fixe comme objectif d’atteindre les 70 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2012 avec une rentabilité nette de 10%.
Partager - Afin de consolider son développement marqué par la livraison d’un nouveau bateau cette année (notre photo), la SAPMER a décidé de multiplier par quatre ses capacités de stockage à Maurice d’ici l’an prochain. (photo d’archives Imaz Press Réunion)
Dans les détails, les ventes liées à la pêche australe sont en hausse de 7,4%. Elles bénéficient de bonnes compagnes de pêche ainsi qu’à un taux de change euro/dollar plus favorable qu’en 2009. Sur les 19,12 millions d’euros de chiffre d’affaires, 11,71 millions d’euros représentent les ventes de légine et 7,41 millions d’euros les ventes de langoustes. L’activité liée à la pêche au thon et à sa valorisation continue quant à elle à monter en puissance avec un chiffre d’affaires de 3,39 millions d’euros. Les volumes de captures réalisés par le thonier senneur "Franche Terre" sont « conformes aux prévisions » tandis que le second bateau, le "Manapany", poursuit sa première campagne de pêche. Le dernier thonier, le "Bernica", devrait quant à lui être livré le 6 novembre 2010. Quant à l’activité de valorisation de la ressource, le centre de traitement “Mer des Mascareignes” enregistre une « forte demande ». « Pour faire face au développement de son activité de valorisation du thon Albacore et Listao, SAPMER augmente ses capacités de stockage à -40°C à l’Ile Maurice qui passeront de 900 tonnes actuellement à 3.600 tonnes à l’horizon 2011 », indique l’armateur de pêche dans son communiqué. Ces bons résultats au 1er semestre 2010 permettent à la SAPMER de maintenir son objectif d’atteindre les 70 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2012 avec une rentabilité nette d’environ 10%. Cet objectif est intégré dans le plan de développement “Cap 2012”. La société mise sur l’impact de sa nouvelle activité thonière pour atteindre ces chiffres.
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Le 22 septembre 2010
Sapmer a publié un résultat net de 0,4 million d’euros au titre du premier semestre, contre un bénéfice de 1,2 million un an plus tôt. Pour un chiffre d’affaires de 22,8 millions, en hausse de 24,5%, l’excédent brut d’exploitation du deuxième armateur de pêche français revient d’un profit de 5,1 millions à 3 millions d’euros. Dans le même temps, le résultat opérationnel glisse de 3,4 à 1,3 million d’euros. L’activité a été dopée par les ventes liées à la pêche australe (légine et langouste, +7,4%), le développement de la branche thonière dans l’océan Indien (capture et valorisation du thon Albacore et Listao) a apporté un chiffre d’affaires de 3,4 millions sur la période. Mais les marges ont pâti du plan d’investissement entrepris par la société, en particulier des coûts non récurrents liés au lancement de l’activité thonière. A fin 2010, Sapmer aura ainsi mené à bien son plan d’investissement de 93 millions d’euros pour la mise en place de son activité thonière (acquisition de 3 navires – surgélation à bord à -40 degrés). A fin juin 2010, les capitaux propres s’élèvent à 29,2 millions d’euros pour une trésorerie de 16,4 millions et des dettes financières de 77,1 millions correspondant à la mise en place de l’activité thonière. Le groupe vise, à l’horizon 2012-2013, un chiffre d’affaires annuel de près de 70 millions d’euros avec une rentabilité nette d’environ 10%. Le titre reste sur un dernier cours de 14,10 euros.
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Le 16 novembre 2010
L'armateur de pêche réunionnais Sapmer vient d'inaugurer son troisième thonier senneur surgélateur. Baptisé "Bernica" du nom du lieu-dit de l'ouest de l'île de la Réunion, ce navire a été livré par les chantiers vietnamiens SEAS. Long de 90 mètres, "Bernica" dispose d'une capacité de stockage en cale à -40oC de 700 tonnes. Ce navire complète la flotte de Sapmer qui se compose déjà de 4 palangriers, 1 chalutier caseyeur, 1 patrouilleur géré et désormais de 3 thoniers senneurs surgélateurs. Le Bernica va se lancer fin décembre 2010 dans la pêche au thon de l'Océan Indien. La pêche sera ensuite débarquée à Maurice pour être valorisée dans l'usine "Mer des Mascarei gnes", filiale de Sapmer. Les produits seront alors transformés sans décongélation, selon les attentes et spécificités de chaque client.
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Le 16 décembre 2010
Le secteur du Seafood générera à partir du début 2011, plusieurs opportunités d’emploi dans le pays. La Sapmer annonce la venue d’un nouveau thonier.
Sapmer, le 2e armateur de pêche français basé à la Réunion étend ses activités thonières à Maurice. Lors d’un point de presse ce mercredi 15 décembre, la société a annoncé l’arrivée du Bernica, son troisième thonier ainsi que le plan d’agrandissement de son usine Mer des Mascareignes, dédiée elle, à la transformation primaire du thon pêché.
Le spécialiste de l’exploitation des ressources halieutiques, notamment la langouste rouge, la légine ainsi que le thon dans la zone australe de l’océan Indien, prévoit le début des activités de son troisième thonier, le Bernica, à partir de janvier 2011. Dans la même foulée, elle prévoit également l’extension de Mer des Mascareignes, son usine dédiée à la transformation primaire du thon. « Pour cela, nous sommes demandeurs de candidatures de navigants Mauriciens et nous regarderons avec attention toutes les candidatures. Sapmer représente un effectif de 150 personnes et nous allons également renforcer notre personnel en ce qui concerne le stockage, l’administration, la gestion et la logistique associées », déclare Yannick Lauri, le directeur général de Sapmer. Le Bernica qui a déjà jeté l’encre dans la rade de Port-Louis, a nécessité des investissements de 30 millions d’euros. De construction novatrice et d’une capacité de stockage de 700 tonnes à -40 degrés centigrades en froid sec, le Bernica a été construit au Vietnam et comme les deux autres thoniers de Sapmer, il est long de 90 mètres. A plein régime, ces trois bateaux pêcheront environ 21 000 tonnes de thon Albacore et Listao par an.
En ce qui concerne le programme d’agrandissement de son usine Mer des Mascareignes (MDM), qui rappelons-le, est née d’une joint venture à 50 % avec la société mauricienne IBL Seafood & Marine en mars 2008, le directeur général avance que l’objectif est avant tout de répondre à l’arrivée des nouveaux thoniers. « Nous développerons notre capacité de stockage avec 2700 tonnes à l’horizon de janvier 2011, tout en gardant en perspective 3 600 tonnes pour le courant 2011», explique Yannick Lauri. Il poursuit en soulignant que l’usine actuelle ne peut traiter que 6 000 tonnes de produits. « En prévision d’un stock d’un minimum de 10 000 tonnes, nous comptons le faire dans une deuxième usine, avec une capacité d’environ 20 000 tonnes de thon brut par an, qui s’ajouteront aux 6000 tonnes que peut faire aujourd’hui l’usine Mer des Mascareignes », prévoit-il.
Notons que Sapmer occupe un marché considérable dans le monde avec une répartition de son chiffres d’affaires, sur plusieurs pays : Japon 30%, la Chine incluant Taiwan, Hong-Kong, Singapour, la Corée et l’Indonésie 40%, les Etats Unis 20% et l’Europe 10%.
Pour seulement le premier semestre de 2010, elle a enregistré 950 tonnes de capacité de stockage à Maurice, contre 914 tonnes pour toute l’année 2009, et ce pour un chiffre d’affaires global de 33 millions d’euros toujours pour la même année. « Notre objectif à l’horizon 2012/2013 est de doubler notre chiffre d’affaires à 70 millions d’euros avec un plan d’investissements de 93 millions d’euros », a conclu Yannick Lauri....
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Le Bernica, troisième thonier senneur surgélateur de SAPMER, armateur de pêche réunionnais est à Maurice. Visite guidée…
Le Bernica, le troisième thonier senneur surgélateur de la SAPMER, a jeté l’encre, à proximité de l’usine Mer des Mascareignes. Cette joint-venture Seafood hub Ltd(IBL) et SAPMER, opérant dans la transformation de poissons, se trouve à huit minutes de voiture de l’entrepôt SAPMER de la MFD.
Le coucher du soleil dans la rade de Port-Louis fait étinceler la peinture bleu ciel et blanc du thonier. Long de 90 mètres et d’une capacité de stockage en cale à -40°C de 700 tonnes, sa vitesse est de 17,5 nœuds grâce à une propulsion assurée par deux moteurs électriques de 2 000 et 1 800 KW. Le Bernica tire son nom d’un lieu-dit de l’ouest de la Réunion, dans les hauteurs de la commune de Saint Paul. Le thonier se prépare pour sa première campagne de pêche au mois de janvier 2011. Une fois à bord, on note que les membres de l’équipage sont issus de différentes nationalités, notamment des Malgaches, des Taïwanais et des Réunionnais, qui discutent entre eux.
La visite démarre dans la salle de contrôle, équipée d’équipements de détection, de navigation et de communication de haute technologie. Puis, la cabine du capitaine et celles des marins, qui comprennent télé écran plat, lit, bureau et rangement. Le grand standing impressionne. On arrive ensuite aux salles à manger, toujours aménagées avec soin, comportant des tableaux au mur et des rideaux assortis. La cuisine répond aux normes des grands hôtels en matière d’équipements….
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Le 28 décembre 2010
Lors de l’émission en janvier 2010 d’obligations convertibles en actions, Jacques de Chateauvieux s’est engagé à coter Jaccar avant le 31 juillet 2012. Annoncée il y a quelques mois déjà, l’introduction en Bourse de Jaccar, le holding de la famille de Jacques de Chateauvieux, premier actionnaire du groupe de services maritimes Bourbon, commence à prendre forme. L’opération est programmée pour 2012. Lors de l’émission en janvier 2010 d’obligations convertibles en actions, pour un montant de 70 millions d'euros, Jacques de Chateauvieux s’est engagé auprès des investisseurs à coter Jaccar avant le 31 juillet 2012, indiquent Les Echos. Cette mise en Bourse se fera sur une place asiatique. Jaccar suivrait ainsi l’exemple de L’Occitane qui a choisi Hong Kong en mai pour entrer, avec succès, sur le marché. Elle s’accompagnera d’une augmentation de capital dont le montant n’est pas connu. Jaccar serait valorisé 900 millions d’euros. Une introduction en Bourse d’un quart du capital, comme pour L’Occitane, permettrait à la holding de lever 225 millions d’euros. Jaccar a dégagé un bénéfice net de 82 millions d’euros en 2009.
Ces fonds permettraient à la holding créée par le père de Jacques de Chateauvieux d’élargir son portefeuille. Jaccar possède 25% du capital du groupe Bourbon, une participation qui représente 49 % des actifs de la holding. La société familiale détient aussi 81% de Sapmer, une société de pêche industrielle, 20% de la foncière CBo Territoria (déjà cotée en Bourse), 45% du chantier naval Piriou de Concarneau et enfin 23 % de Sinopacific, l’un des plus grands chantiers navals chinois. Sinopacific devrait lui-même entrer en Bourse, en Asie, dans le courant de 2011. Une opération qui contribuera à fixer une partie de la valeur de Jaccar. Parallèlement, Jacques de Chateauvieux compte accélérer le développement du groupe Bourbon. L’objectif est d’investir 2 milliards de dollars d’ici à 2015. Sa flotte devrait ainsi passer de 400 à 600 navires en cinq ans. Ce plan se fera sans augmentation de capital. Les fonds proviendront de cessions d’actifs - le groupe a ainsi vendu son activité de transport de vrac ou ses sucreries au Vietnam - d’un prêt de 400 millions de dollars d’une banque chinoise et «d’une séquence de financement qui privilégie le règlement de 75% du montant des navires à la livraison d’où un retour plus rapide à une génération de free cash flow positive en 2013», indique Oddo Securities.
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Le 11 février 2011
Sapmer publie un chiffre d'affaires de près de 48 millions d'euros pour l'ensemble de l'exercice 2010, en hausse de 45,6%.
Le deuxième armateur de pêche français, basé à la Réunion, indique que l'activité liée à la capture et à la valorisation de thons Albacore et Listao est montée en puissance, tandis que l'activité historique de pêche en Mers Australes affiche de bonnes performances.
Le chiffre d'affaires du premier semestre a progressé de 24,5%, à 22,7 millions d'euros, tandis que l'activité du deuxième semestre a augmenté de 71,7%, à 25,2 millions d'euros.
'En 2011, l'activité pêche en Mers Australes devrait rester bien orientée avec des quotas stables et des prix élevés', précise Sapmer, ajoutant que concernant l'activité thonière, il s'agira de 'la première année où les trois thoniers senneurs de la société seront opérationnels sur l'ensemble de l'exercice'.
Le groupe entend réaliser un chiffre d'affaires annuel de près de 70 millions d'euros à l'horizon 2012/2013.
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Le 28 mars 2011
Spécialisé dans les pêches australes, l'armement réunionnais réussit sa diversification. Cent vingt emplois ont été créés en dix-huit mois.
« Notre chiffre d'affaires 2 010 s'élève à 48 millions d'euros, soit une progression de 40 %. C'est au-delà de nos prévisions... » Directeur général de Sapmer, Yannick Lauri explique les raisons de cette performance : bonne tenue du marché (en apports et en cours) de la légine et de la langouste, pêcheries historiques de l'armement. Mais surtout, résultats très prometteurs des senneurs neufs qui traquent le thon dans l'océan Indien.
En sept marées, les Franche-Terre et Manapany ont débarqué 6 800 tonnes. Mis en service fin 2010, le Bernica n'a pas encore terminé sa première campagne. « 27 % de nos captures ont été valorisées (congelées à - 40 °C et transformées). Nous visons les 40 % pour 2012. »
Négociations discrètes - La catastrophe qui a dévasté le Japon, principal client de Sapmer, va accentuer la pression sur le marché du thon. « Nous avons déjà des appels de nos principaux clients inquiets de se retrouver en rupture », témoigne le directeur de l'armement réunionnais. Au maximum de ses moyens financiers, après avoir lourdement investi ces deux dernières années, Sapmer n'évoque toutefois aucune commande nouvelle de senneur à court terme pour augmenter la production d'une espèce qui n'est pas soumise à quota.
« Nous y réfléchissons pour notre plan 2012-2018 », confie Yannick Lauri. Sapmer pourrait, d'ici là, prendre en gestion les deux thoniers commandés par la holding Jaccar de Jacques de Châteauvieux, dont elle est une filiale. Le paysage de l'armement thonier français est sans doute aussi sur le point d'évoluer. Les innovations du Réunionnais (valorisation de la pêche et gestion des équipages) bousculent les habitudes. Des négociations confidentielles sont en cours avec un armement concarnois. Yannick Lauri n'en dit rien, mais des rapprochements sont à l'évidence à l'étude. Ils pourraient déboucher sur un renouvellement d'une partie de la flotte vieillissante. Entre cinq et dix bateaux….
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Le 31 mars 2011
Mozambique : Deux thoniers senneurs français coupables de sous déclarations de leurs captures dans la ZEE du Mozambique
Avel Vad - CMB (Concarneau)
Un contrôle des captures de thon en 2010 dans la ZEE du Mozambique effectué par la direction générale de l'administration des pêches du Mozambique fait apparaître deux infractions graves commises par les senneurs Avel Vad de Concarneau et Franche Terre de la Réunion.
Ces infractions constituent une violation à la fois des lois mozambicaines et des dispositions de l'accord de pêche signé en 2007 entre l'Union européenne et le Mozambique.
Source : Ministère des pêches, République du Mozambique, 10 mars 2011.
Pour plus d'informations : Collectif Pêche et Développement
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Le 22 mai 2012
Sapmer, le plus grand armement français, entre les mains du réunionnais, Jacques de Chateauvieux...
En pleine campagne de pêche, le "Dolomieu" débarquera ses prises en juin prochain à l’Ile Maurice. Un 5ème thonier senneur congélateur viendra en septembre compléter la flotte de la SAPMER. L’armement réunionnais, avec un projet de deuxième usine sur l’ile sœur compte valoriser la ressource halieutique de l’Océan Indien...légine, langouste et bien sur le thon (Albacore et Listao).
Reportage tourné à Concarneau par Emmanuel Gire et Ronan Ponnet, journalistes à Outremer 1ère.
Il y a quelques semaines, le thonier senneur surgélateur de la SAPMER, le « Dolomieu », est venu renforcer la flotte de l’armateur réunionnais. Actuellement, le « Dolomieu » effectue sa première campagne de pêche pour une débarque prévue le mois prochain.Ses prises, et celles de ses trois sisterships, seront livrées à l’Ile Maurice. La SAPMER y possède déjà une usine de transformation. La construction d’une deuxième unité de transformation a été entérinée. L’an prochain, l’armateur réunionnais pourrait ainsi valoriser 50% de ses captures.
Après le « Franche Terre », le « Manapany », le « Bernica » et le « Dolomieu », un cinquième navire est en construction, cette fois encore dans les chantiers SEAS, filiale vietnamienne des chantiers Piriou basés à Concarneau dans le Finistère.
Investissements réunionnais (SAPMER), technicité bretonne (Chantiers Piriou) et main d’œuvre vietnamienne (SEAS). l’artisan de ce développement industriel, c’est le réunionnais Jacques de Chateauvieux, Président du Fonds JACCAR, actionnaire des trois entités.
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Le 6 août 2012
42 ans, capitaine de première classe, François Leray intègre l’armement réunionnais Sapmer. Après avoir navigué pour la Socotra ou encore sur les navires d’Ifremer, il a rejoint l’armement Gazocéan, (Filiale GDF-Suez).Depuis 2006, il était le patron des remorqueurs Boluda au Havre. Chez Sapmer, il va prendre en charge le secteur « opérations navales et pêcheries ».Actuellement, Sapmer dispose de quatre grands thoniers senneurs surgélateurs, un cinquième va être livré en septembre, qui pêchent le thon dans l’océan Indien. Un caseyeur congélateur et quatre palangriers congélateurs travaillent, eux, dans les mers australes.L’armement dispose aussi de toutes les installations à terre pour stocker et valoriser ses apports et nourrit d’importants espoirs de développement dans l’océan pacifique.
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L’armement réunionnais va embaucher 66 marins et construire une nouvelle usine à l’île Maurice en 2012.
« Nous avons atteint nos prévisions avec une année d’avance. » Hier au Palais Brongniart à Paris, Yannick Lauri, directeur général de Sapmer a présenté les résultats 2011. « Notre chiffre d’affaires (77 millions d’euros) a progressé de 60 %. » Quant au bénéfice net il a été multiplié par dix. Armement réunionnais spécialisé dans la langouste des Terres australes depuis 1954, Sapmer a réussi sa diversification vers le thon tropical en jouant la carte de surgélation à -40°C, voire - 60°C.
Avec trois senneurs surgélateurs neufs en activité, la société a misé sur la valorisation du thon. Quand le thon destiné à la conserve se vend 1 € le kilo, les steaks congelés et autre sashimi se commercialisent entre 5 et 10 € le kilo. « Aujourd’hui nous valorisons 33 % de nos captures. Notre objectif est d’atteindre 50 %. »
La bonne santé de l’armement qui emploie 461 personnes, est aussi due à l’envolée des prix. « La demande mondiale pour les produits de la mer ne cesse de progresser », souligne Yannick Lauri. « Nos premières ventes négociées en 2012 confirment cette tendance. » Raison supplémentaire pour renforcer la flottille de deux nouveaux senneurs. Ils seront livrés en mars et août 2012 par la filiale vietnamienne du Concarnois Piriou. Soixante-six marins supplémentaires vont ainsi être recrutés. « Nous allons également ouvrir une nouvelle usine à Maurice pour traiter les longes de thon à - 40 °C ». Avec cinq unités basées dans l’océan Indien, Sapmer vise les 30 000 tonnes de thons en 2013.
Cap sur le Pacifique
2012 devrait aussi être l’année du lancement d’un vaste programme d’implantation en Asie. « Nous souhaitons valider notre organisation dans l’océan Indien pour la dupliquer dans le Pacifique » confie Yannick Lauri. Discret sur le pays choisi pour implanter de nouvelles usines, sans doute proche du Japon, principal client, le directeur général de Sapmer ne cache pas qu’il faudra de nouveaux bateaux. « Nous étudions un prototype qui soit adapté aux conditions de pêche dans le Pacifique. »
L’objectif est de constituer une flotte suffisante pour répondre à la croissance du marché. « Nous sommes sur les bases d’un projet de construction d’une série à deux chiffres. » Le plan devrait être dévoilé à l’été.
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Le 16 novembre 2012 La France dans la gouvernance des pêches de l'Océan Indien
Participation à l'Organisation Régionale de Gestion de la Pêche au Sud de l'Océan Indien : South Indian Ocean Fisheries Agreement (SIOFA)
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan indien
Accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien
Présentation des pêcheries dans l'Océan Indien et place de la France
Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi n° 7, autorisant la ratification de l’accord relatif aux pêches dans le sud de l’Océan Indien,
Par Serge Janquin
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 juillet 2012.
Pour télécharger le rapport qui présente les pêcheries françaises dans l'Océan Indien, cliquer Assemblée nationale
Sénat - 24 octobre 2012
Examen du rapport et du texte de la commission des Affaires étrangères
La commission examine le rapport de M. André Trillard et le texte proposé par la commission pour le projet de loi n° 714 (2011-2012) autorisant la ratification de l'accord relatif aux pêches dans le sud de l'océan Indien.
M. André Trillard, rapporteur. - Monsieur le Président, mes chers collègues, vous savez que les ressources de la mer ont cessé d'apparaître inépuisables, du fait de l'augmentation des besoins d'une population en progression, qui a engendré des campagnes de pêche de plus en plus lointaines avec des équipements de plus en plus sophistiqués.
La gestion inadaptée des ressources marines vivantes et les perspectives de surexploitation, voire de disparition des stocks ont été perçues depuis longtemps pour certaines espèces, comme la baleine dans les années 30. Mais c'est surtout après 1945 que les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) se sont développées comme un moyen privilégié pour sauvegarder des ressources menacées par la pression démographique et l'industrialisation du secteur de la pêche.
Ces ORGP sont des organisations internationales qui se consacrent à la gestion durable des ressources halieutiques dans les eaux internationales. Les règles et le mode de fonctionnement de chaque ORGP sont adaptés à sa situation géographique et à ses priorités. Il en existe deux types : certaines sont responsables des grands migrateurs comme le thon ou l'espadon, d'autres, des espèces pélagiques, c'est-à-dire vivant en pleine mer, et démersales, c'est-à-dire vivant au contact du fond dans la zone marine littorale.
Vous savez que les compétences en matière de pêche ont été entièrement transférées à l'Union européenne, avec une exception pour les pays et territoires d'outre-mer non inclus dans le territoire de l'Union. L'Union européenne est déjà partie au présent accord. Dans le sud de l'océan Indien, l'Union européenne a, comme la France, le statut d'« État côtier », au titre de l'île de la Réunion, et celui d'État pêcheur car plusieurs navires battant pavillon de pays de l'Union y pratiquent la pêche. La France a la qualité pour devenir partie à l'accord, en son nom propre, aux côtés de l'Union, car les territoires d'Amsterdam et de Crozet sont des pays et territoires d'outre-mer.
Notre pays participe activement au renforcement de la gouvernance des pêches : elle est ainsi membre actif de la plupart des ORGP mondiales thonières et non thonières.
S'agissant de l'océan Indien, la France a un intérêt particulier à ratifier cet accord puisque l'insularité qui caractérise les territoires français de l'océan Indien lui confère une zone économique exclusive de 2,7 millions de km2, soit environ un quart du domaine maritime français.
L'océan Indien représente un quart des captures de la flotte de pêche française, tous poissons confondus, et de 62 % des prises de thonidés (cette proportion est de 3,5 % pour l'Atlantique, et de 1,9 % pour le Pacifique). La frontière entre sa zone économique exclusive (ZEE) et la haute mer est une des plus longues, dans la zone de compétence de l'accord : elle est donc un État côtier majeur qui doit veiller à ce que la pêche réalisée dans sa ZEE ne soit pas altérée par une surpêche qui aurait lieu en face de sa ZEE. Cet accord lui permettra de défendre ses ressources naturelles, en particulier les stocks pélagiques dits « chevauchants » (c'est-à-dire circulant entre sa ZEE et la haute mer), qui se situent majoritairement dans les eaux internationales jouxtant sa ZEE. Il lui donne également les moyens de combattre la surpêche pratiquée, en face de sa ZEE, par des États cherchant à optimiser leurs droits de pêche tant que l'accord n'est pas entré en vigueur.
Deux organismes existent déjà dans cette zone : la Commission du thon de l'océan Indien, compétente pour le thon et les espèces apparentées et couvrant les ZEE et la haute mer, et la Commission des pêches de l'océan Indien du Sud-Ouest, dont la France est membre. Mais, jusqu'à présent, aucune ORGP ne couvrait les espèces non thonières en haute mer. Le présent accord vise précisément à protéger ces espèces.
Conclu en juillet 2006 à Rome, sous l'égide de la FAO, il a pour objectif d'assurer la conservation à long terme et l'utilisation durable des ressources halieutiques dans l'océan Indien du sud-ouest par la coopération entre les Etats, et d'y promouvoir le développement durable des pêches. Cet objectif passe par le suivi de l'état des ressources halieutiques et de leur niveau d'exploitation, l'évaluation de l'impact de la pêche sur ces ressources halieutiques et le milieu marin, la coordination avec les États côtiers pour la conservation et la gestion des stocks chevauchants qui circulent entre les eaux sous juridiction de ces États et la haute mer, et l'élaboration d'un ensemble normatif visant, notamment, à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite « pêche INN ».
Le budget de la future organisation, en cours de création, sera comparable à celui de l'ORGP du Pacifique Sud, soit 600 000 euros par an, dont 30 000 à la charge le la France.
Sur les onze Etats signataires (Australie, Comores, Union européenne, France, Iles Cook, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Nouvelle-Zélande et Seychelles), quatre ratifications seulement sont intervenues à ce jour : celles des Seychelles, en 2006, de l'Union européenne en 2008, de Maurice, en 2010, et de l'Australie, en mars 2012.
La France doit ratifier cet accord qui tarde à entrer en vigueur. Je vous engage donc à l'adopter, comme l'a déjà fait l'Assemblée nationale, et à prévoir son examen en séance publique sous forme simplifiée, conformément à la décision prise par la conférence des présidents du 17 octobre dernier.
La commission adopte le projet de loi et propose son examen sous forme simplifiée en séance publique.
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Le 18 mars 2013
La Sapmer se lance dans un Pacifique envahi par d'immenses réserves marines
L’armement réunionnais Sapmer crée une holding pour gagner le Pacifique. Treize senneurs de 80 mètres à construire pour le groupe concarnois Piriou.
Étrave inversée, silhouette plus trapue que celle des précédents senneurs construits par Piriou, large plate-forme pour hélicoptère sur la passerelle, 79,90 mètres de long pour répondre aux règles d’exploitation dans l’océan Pacifique… Le nouveau thonier surgélateur imaginé par le chantier concarnois symbolise les ambitions de la Sapmer.
« La Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de nous accorder dix licences d’exploitation, indique Yannick Lauri, directeur général de l’armement. Le premier bateau doit y entrer en service dès 2015. » Dix unités identiques seront exploitées au nord de l’île de Madang, « où tout est à construire ». L’armement réunionnais mise sur un potentiel de plus de 10 000 tonnes de thon par navire. « Le poisson est à deux heures de route de notre futur site d’implantation où 2 000 emplois vont être créés, équipages compris », indique Yqannick Lauri. La Sapmer emploie aujourd’hui près de 600 personnes.
Se renforcer dans l'océan Indien
Avant de faire tourner ses sennes dans le Pacifique, Sapmer va continuer à se renforcer dans l’océan Indien. Deux nouveaux thoniers de 90 m, en construction chez Piriou au Vietnam, « vont rejoindre, en août et novembre, les cinq que nous possédons déjà. Suivront en 2014, trois autres unités de 80 m destinées, elles aussi, à travailler dans l’océan Indien. » Toutes ces commandes honorées, Sapmer disposera d’une vingtaine d’unités. Dans le même temps la société réunionnaise annonce la construction d’une nouvelle usine de 21.000 tonnes à l’île Maurice.
Diversification réussie
Depuis sa diversification dans le thon tropical, l’armement basé à La réunion connaît une progression spectaculaire. Son chiffre d’affaires 2012 s’élève à 93 millions d’euros. Il était de 33 millions en 2009. En jouant la valorisation de ces captures congelées à - 40° au sortir de l’eau, l’armement a développé une clientèle importante en Asie. La conjoncture économique autour du thon tropical lui a aussi été favorable. « Cette année, le thon brut destiné à la conserve a atteint des niveaux records », explique le directeur général. Pour satisfaire leur appétit les conserveurs paient le kilo autour de 2 €, le double du prix payé en 2010. Le marché du thon se négociant en euro, la Sapmer a également bénéficié d’un taux de change très favorable avec le dollar.
« Internationaliser notre groupe »
Malgré ces succès, la Sapmer a atteint ses limites d’investissement. Avec la livraison de deux senneurs en 2012, l’endettement a grimpé de 51 millions à 91 millions l’an dernier. Pour intéresser de nouveaux investisseurs et ne pas affoler ses banquiers, la société vient de créer une société de droit singapourien, la Sapmer holding PTE limited. Objectif : « Internationaliser notre groupe. » Méthode : « Créer des sociétés dédiées à la Réunion, à l’île Maurice et dans le Pacifique. »
À l’automne 2013, l’armement prévoit aussi d’exploiter un quota d’environ 1 000 tonnes de poisson des glaces qu’il va chaluter dans les mers australes où il exploite déjà la langouste et la légine. Des filons en or.
Jean-Pierre BUISSON.
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Pacifique: Palau, sanctuaire de requins, veut bannir la pêche commerciale
L'archipel de Palau (ou Palaos), dans le Pacifique, veut bannir toute pêche commerciale dans ses eaux et créer une réserve marine vaste comme la France, a annoncé son président, le 15 mars 2013.
Faisant partie des îles Carolines, ce micro-État de près de 300 îles ne compte que 21.000 habitants, mais sa zone économique exclusive recouvre 603.978 km2, une superficie supérieure à la France métropolitaine. Il tire près de 4 millions d’euros de revenus annuels des autorisations de pêche accordées aux bateaux étrangers, dont l’essentiel par le Japon et Taïwan.
Déjà proclamé sanctuaire pour les requins, Palau deviendrait, selon le président, Tommy Remengesau, « un espace si bien protégé » qu'il fera de Palau « le plus grand sanctuaire marin au monde » d’un seul tenant - un titre déjà revendiqué par les îles Cook et le Kiribati.
Les bateaux étrangers pêchant autour des 300 îles de l'archipel ne rapportent quasiment rien à ses 21.000 habitants au regard du coût écologique supporté et des revenus du tourisme qu'une interdiction pourrait générer.
« Palau ne sera plus simplement un sanctuaire pour les requins mais un sanctuaire marin protégeant toute la vie marine à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE) », a-t-il dit.
Selon le ministre des Ressources naturelles, Umiich Sengebau, le pays tire chaque année quelque 5 millions de dollars de revenus de l'activité des bateaux de pêche étrangers, dont 4 millions proviennent de la pêche au thon pratiquée essentiellement par les Japonais et les Taïwanais.
« Une zone d'exclusion de la pêche commerciale dans la ZEE signifierait que seules seraient autorisées la pêche de subsistance pour les habitants de Palau et la pêche sportive touristique qui prévoit le rejet des poissons vivants » à la mer, a souligné le président Remengesau.
Le manque à gagner serait couvert par une hausse du nombre de touristes étrangers attirés par la biodioversité marine de l'archipel. Palau ne dispose cependant actuellement que d'un seul bateau --vieillissant-- de surveillance maritime.
D'après Le Marin et Sciences et avenir
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Juillet 2014
L'or bleu des Seychelles
2014
Ed. : IRD,
Coll. : Hors collection
Format 16 x 24 cm
ISBN : 978-2-7099-1759-9
Langue(s) : français,
Prix : 25,00 €
Fonteneau A., Marsac F., Michaud P.,
En
1976, année de l'indépendance du pays, il n'existait aux Seychelles
aucune pêche thonière industrielle, et peu d'experts prévoyaient un
développement majeur de ces pêcheries. Aujourd'hui Victoria, la
capitale, devenue l'un des ports thoniers les plus actifs au monde
héberge l'une des plus grosses conserveries de la planète et l'industrie
thonière constitue la clef de voûte de l'économie du pays. On ignore
souvent que le thon en conserve consommé en Europe provient pour
l'essentiel des eaux seychelloises, qui recèlent de très importantes
ressources en thons, découvertes lors des campagnes expérimentales de
pêche menées par des thoniers senneurs français et espagnols.
En
l'espace de vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont
été considérables, avec création d'emplois et par ailleurs la mise en
place d'une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des
opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné
ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour
une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes
pélagiques.
Fruit
d'une importante recherche documentaire et de témoignages recueillis
auprès de scientifiques, de patrons thoniers et de personnalités
politiques, cet ouvrage retrace les différentes étapes de cette " épopée
thonière ", jalonnée d'échecs et de réussites. Il nous livre le récit
détaillé et vivant de cette tranche d'histoire mal connue et pourtant
décisive pour le développement et la diversification économique des
Seychelles, et pour les pêcheries thonières de l'océan Indien.
Francis Marsac, océanographe biologiste, est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Alain Fonteneau, halieute, est directeur de recherche à l'IRD.
Philippe
Michaud, économiste, actuellement conseiller au ministère des Affaires
étrangères des Seychelles, est ancien directeur général de la SFA
(Seychelles Fishing Authority).
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Conférence grand public sur l’Or Bleu des Seychelles
L’Ambassade
de France aux Seychelles et l'Autorité de la pêche des Seychelles (SFA)
ont organisé une conférence grand public sur l’Or Bleu vendredi 20 juin
2014 à Victoria, la capitale. Environ 70 personnes étaient présentes,
dont le Ministre des Affaires Etrangères, M. Jean-Paul Adam,
l’Ambassadeur des Seychelles pour la région Océan Indien, M. Calixte
D’Offay, et l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Mme Geneviève Iancu.
Mme Iancu a salué le talent et l’expérience des trois co-auteurs
qu’elle a qualifiés de témoins vivants du développement de la pêche au
thon aux Seychelles.
Source : CTA
Source : CTA
Le
Seychellois Philippe Michaud et les Français Francis Marsac et Alain
Fonteneau ont trouvé utile de retracer dans un livre, l’histoire de la
pêche au thon aux Seychelles.L’ouvrage qu’ils ont intitulé ‘L’Or Bleu
des Seychelles’, part des années 70 avec les premiers plans du
gouvernement d’alors de l’exploitation du thon aux Seychelles. Il
raconte ensuite les différentes étapes de cette activité importante pour
l’économie du pays, allant des recherches, passant par la négociation
avec les armateurs Européens et Japonais, l’arrivée des premiers
thoniers, un début de pêche difficile, le développement des
infrastructures, et les différentes évolutions dont la piraterie,
jusqu'une activité importante et profitable aujourd’hui.
Aujourd’hui
Victoria, devenue l’un des ports thoniers les plus actifs au monde,
héberge l’une des plus grosses conserveries de la planète et l’industrie
thonière constitue un des piliers économiques du pays.
En
vingt ans seulement, les retombées socio-économiques ont été
considérables, avec la création de milliers d’emplois et la mise en
place d’une flottille palangrière semi-industrielle conduite par des
opérateurs locaux. La recherche scientifique a en permanence accompagné
ce développement, en assurant un suivi continu de la pêche thonière pour
une gestion raisonnée des stocks et la préservation des écosystèmes
pélagiques
Source: afrique-australe.aird.fr
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Le 19 Septembre 2014
Le pari gabonais du mauricien IBL
Après
s'être hissé au rang de deuxième holding du pays, le groupe a fait
escale chez ses voisins insulaires, puis mis le cap sur le continent.
Destination Kampala et Libreville.
Source : Jeune Afrique par Olivier Caslin
Depuis
sa création en 1972, le groupe Ireland Blyth Limited (IBL) multiplie
les bonnes prises. Né de la fusion entre deux des plus grandes
compagnies d'import-export de Maurice, Ireland Fraser et Blyth Brothers,
établies à Port Louis depuis le début du XIXe siècle, IBL se veut le
gardien d'une tradition commerciale et d'un savoir-faire entrepreneurial
qui assurent depuis longtemps la bonne fortune de l'île.
Avec
le temps et l'appui de ses investisseurs (le groupe est coté à la
Bourse de Maurice depuis 1994), IBL a su se diversifier et se
développer. Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 650 millions de
dollars (près de 485 millions d'euros) pour l'exercice 2012-2013, il est
devenu le deuxième holding mauricien après son compatriote, le Groupe
Mon Loisir (GML), l'un des plus grands conglomérats sous-régional, qu'il
a d'ailleurs intégré depuis 2010.
Présent
dans les secteurs de la grande distribution, de la logistique maritime
et aérienne, des services financiers, de la représentation commerciale,
de l'ingénierie mécanique et des produits de la mer, IBL compte 88
sociétés actives, 7 500 employés et représente plus de 200 marques.
Le
marché local étant de plus en plus étroit et concurrentiel, nous devons
forcément aller voir ailleurs pour assurer notre expansion
Concurrence
Depuis
quelques années, il cherche à repousser les frontières et s'intéresse
de très près à l'Afrique. "Le marché local étant de plus en plus étroit
et concurrentiel, nous devons forcément aller voir ailleurs pour assurer
notre expansion", explique Nicolas Maigrot, le directeur exécutif du
groupe, depuis son bureau qui domine les bassins portuaires de la
capitale mauricienne.
Après
une première approche régionale, dans les secteurs du transport et de
la logistique à la Réunion, aux Comores et à Madagascar, ainsi que dans
celui de la pêche aux Seychelles, le groupe a pris pied sur le continent
en 2012. D'abord en Ouganda, avec l'acquisition de 50 % de la compagnie
Fresh Cuts, spécialisée dans la production et la distribution de
viande. Puis au Gabon, avec lequel le groupe mauricien semble avoir
tissé les liens les plus solides.
Partenariats
En
février 2013, IBL a signé avec Libreville un accord de partenariat
public-privé (PPP) pour le développement, pour une durée de vingt-cinq
ans, d'une industrie locale de transformation des produits de la mer.
L'investissement
initial est estimé à 25 millions d'euros, financés à 60 % par IBL et à
40 % par le Fonds gabonais d'investissements stratégiques (FGIS), mais
il pourrait atteindre 100 millions d'euros à long terme, en fonction des
projets réalisés. Car, à l'image de ce que le groupe développe à
Maurice depuis quinze ans, "il s'agit de créer une véritable filière
intégrée, de la pêche à la commercialisation de produits transformés",
précise Nicolas Maigrot.
Le
dossier, soutenu par le président gabonais Ali Bongo Ondimba (qui s'est
rendu à Maurice en octobre 2013), porte sur la réorganisation et la
modernisation de l'usine de Gabon Seafood, à Libreville, et la création
des structures industrielles nécessaires à la mise en place d'une
filière locale de pêche hauturière, ainsi que d'un chantier naval pour
l'entretien de la flotte. "Nous sommes très fiers que le Gabon ait vu en
nous un partenaire privilégié pour développer son industrie marine", se
félicite le patron du groupe, qui signe ainsi le premier PPP de son
histoire.
Sans inquiétude
(...)
A Maurice, IBL associé au réunionnais Sapmer
Seafood hub : La baisse du prix du thon affecte les
opérateurs
Source : Defimedia.info par Kervin Victor
Le ‘seafood hub’ fait
partie des secteurs économiques émergents du pays.
Sapmer, armateur réunionnais et géant du secteur seafood à
Maurice vient de connaître un revers financier pour le premier semestre 2014.
Ce groupe gère deux usines à Maurice. Sapmer exploite une flotte de pleine propriété de quatre
palangriers congélateurs pour la pêche à la légine, un chalutier caseyeur
congélateur pour la pêche à la langouste et cinq thoniers senneurs-surgélateurs
pour la pêche au thon (Albacore et Listao) dans l’océan Indien.
À Maurice, Sapmer en joint-venture (50/50) avec Ireland
Blyth Limited, gèrent l’usine Mer des Mascareignes (MDM) où les thons « processables » (supérieurs à 3,5
kg) sont transformés et valorisés. MDM possède une capacité de production de 9
000 tonnes/an et une capacité de stockage de 1 800 tonnes/an.
Baisse du prix du thon sur le marché mondial
Sapmer gère également Tuna Processing Services Indian Ocean
(TPSIO) aussi basée à l’Île Maurice, qui a une capacité de production de 21 000
tonnes/an et une capacité de stockage de 4 300 tonnes/an à -40°C. Pour les six
premiers mois de l’année, Sapmer est néanmoins dans une situation financière
délicate, enregistrant un déficit, un ‘résultat net’ négatif, de l’ordre de
3,75 millions d’euros, soit des pertes d’environ Rs 150 millions.
Les conditions de marché difficiles du « seafood » sont
aussi constatables chez le conglomérat mauricien, Ireland Blyth Limited (IBL).
Son segment « Seafood & Marine », a vu ses profits chuter de près 10,4%
pour les neuf mois de son exercice financier 2014. Rien qu’au cours du
troisième trimestre, ses profits ont chuté de 46,7 %.
Sapmer souligne, dans ses résultats financiers, que ses
activités sont principalement impactées par une « forte baisse du prix du thon
brut » alors que les volumes pêchés sont équivalents à ceux de 2013. Mais aussi
« par un effet de stockage sur l’activité
pêche australe » et par un « effet de change défavorable pour la légine,
la langouste et le thon valorisé dont les ventes sont principalement réalisées
en dollar. »
(...)
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