Réaction suite à l'émission "Service Public" de France Inter, hier matin : "L'écologie au secours du consommateur". Le thème de la surpêche revient sur les ondes par rapport au problème général de l'épuisement des ressources naturelles... Après l'interview d'un pêcheur boulonnais qui explique le "malheur" des quotas (enregistré en 2007), un éminent professeur d'économie présent sur le plateau donne une explication à la surpêche : "les pêcheurs sont malheureux parce qu'ils sont pauvres ; ils ne comprennent pas étant pauvres qu'ils doivent prendre à leur charge la préoccupation écologique qui revient à la collectivité" (en d'autres termes, les pêcheurs épuisent la ressource halieutique parce qu'ils ont besoin de manger). L'autre professeur d'économie présent fait un parallèle avec la "tragédie des communaux" qui mit fin autrefois à l’exploitation agricole communautaire, au profit d’une production individualiste. (un petit appel du pied au QIT). Vous pouvez réécouter l'émission sur le Web.
Nos spécialistes français devraient lire les analyses beaucoup plus pertinentes de leurs collègues Nord-américains. Voir l'interview de Jennifer Jacquet professeur à l'Université de Colombie Britannique : Small-scale fisheries are "best hope" for sustainability in developing world (mongabay.com)
Depuis quelques mois, les pêcheurs sont la cible des médias avec la sortie de plusieurs livres ("Une mer sans poissons", "Plus de poisson à la criée", "La nouvelle écologie politique"), ils sont les boucs émissaires à l'épuisement de la ressource en poisson. Toutes les explications sont bonnes à mettre sur la place publique même les plus farfelues.
Philippe FAVRELIERE
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