Thon rouge : surpêche et investissements japonais

Alors que le gouvernement japonais est l’un des plus grands partisans des mesures fortes pour lutter contre la pêche illégale lors des réunions et des groupes de travail de l’ICCAT, les sociétés japonaises font partie des investisseurs majeurs responsables de l’expansion de l’industrie du thon rouge en Méditerranée.
Dès qu’il est question du thon de par le monde, le Japon, en tant que leader mondial du marché, est incontournable, d’autant que le thon rouge est l’espèce la plus appréciée pour la fabrication des sashimis les plus fins. Plusieurs sociétés japonaises sont impliquées dans le secteur de l’engraissement du thon, soit directement, soit par le biais de filiales.
En fait, le secteur de l’élevage ne “tiendrait” pas sans l’appui financier des importateurs japonais. Comme l’explique ATRT (Advanced Tuna-Ranching Technologies SL) : “On estime que deux géants commerciaux contrôlent plus de 60% des importations de thon au Japon”. Il s’agit de la Mitsubishi Corporation et du Maruha Group ; trois autres Sogo SoshasW (Sojitz, Itochu et Mitsui) ont également un poids déterminant dans les investissements.
Le rôle de ces entreprises est bien connu. Lors de la réunion de l’ICCAT qui s’est tenue en novembre 2003, il a été noté que le développement rapide de l’élevage de thon rouge en Méditerranée par des pays non-membres de l’ICCAT était permis par la coopération active entre les importateurs japonais et les acteurs locaux. Le 8 mars 2004, le président de l’ICCAT a adressé une lettre au ministre des affaires étrangères japonais Yoriko Kawaguchi, demandant au Japon de prendre les mesures appropriées pour ne pas encourager l’expansion des élevages de thon rouge dans des pays qui ne sont pas membres de l’ICCAT (Israël, Égypte et d’autres pays).
Source : Greenpeace

Pour des informations complémentaires : Dossier Thon rouge

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