D'un côté, l'Otan envoie une flotte de guerre pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes. De l'autre, l'Erythrée vient au secours de la Somalie en dénonçant le "pillage" des ressources halieutiques somaliennes.
Les pays du Nord protègent leurs navires...
Sur demande de l'ONU et du Programme alimentaire mondial (PAM), "l'Otan a accepté d'intervenir" et "enverra d'ici à deux semaines les sept navires de sa force navale permanente" dans l'océan Indien, a déclaré James Appathurai, présentant le résultat des premières discussions entre les ministres de la Défense des 26 pays de l'Otan lors de la réunion de Budapest. "La piraterie constitue une menace pour la population somalienne, dont 40% dépend de l'aide alimentaire que lui apporte le PAM", a souligné le porte-parole de l'Otan. La mission de la flottille de l'Otan sera double, "escorter les convois du PAM et patrouiller dans les eaux" au large de la Corne de l'Afrique.
Source : AFP
Pour mieux piller les ressources halieutiques somaliennes ?
Le gouvernement érythréen a accusé en septembre 2008 des compagnies de pêche internationales de "piller" les ressources halieutiques de la Somalie, qualifiant ces pratiques d'"actes de banditisme" comparables à de la piraterie maritime. "En violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Somalie, des compagnies étrangères sont engagées dans le pillage des ressources halieutiques et maritimes des eaux territoriales de la Somalie et du sud de la mer Rouge", affirme le ministère érythréen des Affaires étrangères dans un communiqué mis en ligne sur le site du ministère de l'Information. Sans fournir aucune précision sur la nationalité de ces sociétés, Asmara estime que cette pêche illégale relève du "banditisme" et affirme que certains bateaux pris en otages par les pirates somaliens se trouvaient illégalement dans les eaux somaliennes. Selon le Bureau maritime international (BMI), au moins 24 actes de piraterie ont eu lieu au large des côtes somaliennes au cours du premier semestre 2008. Les pirates somaliens multiplient actuellement les attaques contre les navires marchands, de pêche, ou de plaisance dans le golfe d'Aden pour capturer leurs équipages et obtenir des rançons. Des bateaux de pêche naviguant au large sont régulièrement leur cible. En avril, un thonier espagnol et son équipage avaient ainsi été pris en otages et libérés après paiement d'une rançon. Parallèlement, les autorités somaliennes dénoncent régulièrement l'intrusion de chalutiers étrangers dans les eaux somaliennes.Source : TAP
Poissons volés, avenirs compromis
Des millions de dollars US de revenus indispensables aux populations insulaires de l'Océan Pacifique et côtières de l'Afrique de l'Ouest sont empochés par des pêcheurs illégaux dans les ports d'Europe et d'Asie. L'ONU estime que la Somalie perd chaque année 300 millions de dollars US au profit des braconniers des mers et la Guinée 100 millions. Globalement, plus de 4 milliards de dollars US sont perdus chaque année.
Source : Greenpeace
Les pirates, des gardes-côtes !
L’une des raisons avancées par les pirates de Somalie pour leurs activités est qu’ils sont les gardes-côtes. Ils prétendent que des Européens pratiquent la pêche illégale et jettent des déchets toxiques à l’eau. Ils protègeraient donc légitimement les eaux de Somalie contre des activités illégales. Une chose est sûre : les eaux situées au large de la Somalie sont très poissonneuses. Les prises peuvent être de 50 à 150% plus importantes que dans d’autres zones. Et comme la Somalie n’a plus les moyens de contrôler les bateaux qui viennent pêcher dans ses eaux, que ce soit pour la taille ou les quantités pêchées, des pêcheurs peu scrupuleux viennent ravager les ressources. En juillet 2008, un envoyé spécial de l’ONU pour la Somalie a sonné l’alarme à propos de la pêche illégale et de déchets toxiques jetés au large des côtes de Somalie. "Parce qu’il n’y a aucun gouvernement, des pêcheurs européens et asiatiques pratiquent la pêche illégale," a déclaré Ahmedou Ould Abdallah à des journalistes. Il a ajouté qu’il avait demandé à plusieurs organisations non-gouvernementales internationales, comme Global Witness, qui travaille à briser les liens entre l’exploitation des ressources naturelles, les conflits armés, la corruption, et les atteintes aux droits de l’homme dans le monde entier, "de remonter les filières de pêche illégale et de déchets toxiques."
L’autre aspect de la question, c’est que la lutte contre la piraterie, malgré les déclarations des politiques occidentaux, ne constitue pas une priorité des marines occidentales. Dans la région, elles se concentrent principalement sur la lutte contre le terrorisme et ses sources de revenus (clandestins, drogues, armes, alcool…).
Source : Le portail des sous marins
Somali, 3300 km de côtes poissonneuses très convoitées
En cette période de "vache maigre", les côtes somaliennes représentent une aubaine pour les entreprises de pêche industrielles du monde entier. Selon la FAO, Il y avait environ 700 navires étrangers qui pêchaient illégalement dans les eaux somaliennes en 2005. Ces embarcations interviennent dans l'ensemble de la ZEE du pays, aussi bien au large, comme les thoniers-senneurs, qu'en zone côtière comme les chalutiers.
Pour plus d'informations : FAO - FISHERY COUNTRY PROFILE : THE SOMALI REPUBLIC
Sur demande de l'ONU et du Programme alimentaire mondial (PAM), "l'Otan a accepté d'intervenir" et "enverra d'ici à deux semaines les sept navires de sa force navale permanente" dans l'océan Indien, a déclaré James Appathurai, présentant le résultat des premières discussions entre les ministres de la Défense des 26 pays de l'Otan lors de la réunion de Budapest. "La piraterie constitue une menace pour la population somalienne, dont 40% dépend de l'aide alimentaire que lui apporte le PAM", a souligné le porte-parole de l'Otan. La mission de la flottille de l'Otan sera double, "escorter les convois du PAM et patrouiller dans les eaux" au large de la Corne de l'Afrique.
Source : AFP
Pour mieux piller les ressources halieutiques somaliennes ?
Le gouvernement érythréen a accusé en septembre 2008 des compagnies de pêche internationales de "piller" les ressources halieutiques de la Somalie, qualifiant ces pratiques d'"actes de banditisme" comparables à de la piraterie maritime. "En violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Somalie, des compagnies étrangères sont engagées dans le pillage des ressources halieutiques et maritimes des eaux territoriales de la Somalie et du sud de la mer Rouge", affirme le ministère érythréen des Affaires étrangères dans un communiqué mis en ligne sur le site du ministère de l'Information. Sans fournir aucune précision sur la nationalité de ces sociétés, Asmara estime que cette pêche illégale relève du "banditisme" et affirme que certains bateaux pris en otages par les pirates somaliens se trouvaient illégalement dans les eaux somaliennes. Selon le Bureau maritime international (BMI), au moins 24 actes de piraterie ont eu lieu au large des côtes somaliennes au cours du premier semestre 2008. Les pirates somaliens multiplient actuellement les attaques contre les navires marchands, de pêche, ou de plaisance dans le golfe d'Aden pour capturer leurs équipages et obtenir des rançons. Des bateaux de pêche naviguant au large sont régulièrement leur cible. En avril, un thonier espagnol et son équipage avaient ainsi été pris en otages et libérés après paiement d'une rançon. Parallèlement, les autorités somaliennes dénoncent régulièrement l'intrusion de chalutiers étrangers dans les eaux somaliennes.Source : TAP
Poissons volés, avenirs compromis
Des millions de dollars US de revenus indispensables aux populations insulaires de l'Océan Pacifique et côtières de l'Afrique de l'Ouest sont empochés par des pêcheurs illégaux dans les ports d'Europe et d'Asie. L'ONU estime que la Somalie perd chaque année 300 millions de dollars US au profit des braconniers des mers et la Guinée 100 millions. Globalement, plus de 4 milliards de dollars US sont perdus chaque année.
Source : Greenpeace
Les pirates, des gardes-côtes !
L’une des raisons avancées par les pirates de Somalie pour leurs activités est qu’ils sont les gardes-côtes. Ils prétendent que des Européens pratiquent la pêche illégale et jettent des déchets toxiques à l’eau. Ils protègeraient donc légitimement les eaux de Somalie contre des activités illégales. Une chose est sûre : les eaux situées au large de la Somalie sont très poissonneuses. Les prises peuvent être de 50 à 150% plus importantes que dans d’autres zones. Et comme la Somalie n’a plus les moyens de contrôler les bateaux qui viennent pêcher dans ses eaux, que ce soit pour la taille ou les quantités pêchées, des pêcheurs peu scrupuleux viennent ravager les ressources. En juillet 2008, un envoyé spécial de l’ONU pour la Somalie a sonné l’alarme à propos de la pêche illégale et de déchets toxiques jetés au large des côtes de Somalie. "Parce qu’il n’y a aucun gouvernement, des pêcheurs européens et asiatiques pratiquent la pêche illégale," a déclaré Ahmedou Ould Abdallah à des journalistes. Il a ajouté qu’il avait demandé à plusieurs organisations non-gouvernementales internationales, comme Global Witness, qui travaille à briser les liens entre l’exploitation des ressources naturelles, les conflits armés, la corruption, et les atteintes aux droits de l’homme dans le monde entier, "de remonter les filières de pêche illégale et de déchets toxiques."
L’autre aspect de la question, c’est que la lutte contre la piraterie, malgré les déclarations des politiques occidentaux, ne constitue pas une priorité des marines occidentales. Dans la région, elles se concentrent principalement sur la lutte contre le terrorisme et ses sources de revenus (clandestins, drogues, armes, alcool…).
Source : Le portail des sous marins
Somali, 3300 km de côtes poissonneuses très convoitées
En cette période de "vache maigre", les côtes somaliennes représentent une aubaine pour les entreprises de pêche industrielles du monde entier. Selon la FAO, Il y avait environ 700 navires étrangers qui pêchaient illégalement dans les eaux somaliennes en 2005. Ces embarcations interviennent dans l'ensemble de la ZEE du pays, aussi bien au large, comme les thoniers-senneurs, qu'en zone côtière comme les chalutiers.
Pour plus d'informations : FAO - FISHERY COUNTRY PROFILE : THE SOMALI REPUBLIC
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