Canada : meilleure valorisation du hareng, de la farine à la rogue

La pêche au hareng a débuté en Colombie Britannique (Canada) au début du siècle dernier, mais elle n’a pris de l’ampleur qu’avec l’expansion de la production de hareng salé à sec, au milieu des années 1930. Le hareng du Pacifique est une espèce pélagique présente dans les eaux côtières et hauturières du Pacifique Nord. Son aire de répartition dans l’est du Pacifique s’étend de la Californie jusqu’à la mer de Beaufort.
Hareng pour la farine
Du milieu des années 1940 jusqu'à la fin des années 1960, le hareng était pêché pour être transformé en produits de valeur relativement faible, comme la farine et l'huile de poisson. Le stock a connu un déclin au moment de l’effondrement des stocks côtiers en raison de la surpêche du début des années 1960, ce qui a mené à la fermeture de la pêche minotière commerciale en 1967. Le stock s’est rétabli au milieu des années 1970 en raison de conditions environnementales favorables et d’un faible taux d’exploitation.
Pendant la fermeture de 1967 à 1973, les petites pêches traditionnelles au hareng à des fins de subsistance se sont tout de même poursuivies à l'échelle locale. C'est à cette époque qu' une petite pêche au hareng rogué a été expérimentée.
Rogue de hareng
Au début des années 1970, l’intérêt des Japonais pour la rogue de hareng, les œufs du poisson, a revitalisé l’industrie de la pêche. Les prises de harengs avaient diminué. Les conserveries ont embauché des centaines d’hommes et de femmes pour extraire et traiter la précieuse rogue. Les usines de réduction transformaient les carcasses de hareng abandonnées en farine, en huile et en extraits solubles. Une quantité importante de hareng sert aussi à la production d'oeufs sur varech et à nourrir les autochtones.
Aujourd'hui, l'objectif de la pêche au hareng consiste à obtenir un produit de haute qualité et de faible volume qui soit rentable et écologiquement rentable. Le taux d’exploitation cible du hareng rogué est fixé à 20 % de la biomasse prévue du stock adulte, lorsque celle-ci dépasse suffisamment la biomasse minimale du stock reproducteur (seuil). Le stock est demeuré assez stable depuis le début des années 1980. Les évaluations récentes indiquent que la biomasse des harengs adultes est toujours bien supérieure au seuil (12 100 t) et qu’elle pourrait soutenir les pêches commerciales et autochtones en 2008.
Source : MPO

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