Thon rouge : une pêcherie qui brasse des millions... répartis inéquitablement !


Avec un quota de 2971,71 tonnes attribué à la France, la pêcherie de thon rouge dégagera un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros en 2015. Un chiffre comparable aux plus importantes pêcheries françaises ! Un chiffre conséquent surtout pour la flottille industrielle qui se taille la part du lion : 17 thoniers-senneurs se partagent la plus grosse part du « gâteau » et ce en quelques jours de pêche entre le 26 mai et le 24 juin 2015 (1). Alors que les artisans pêcheurs - canneurs - palangriers et ligneurs - doivent se contenter de quelques tonnes réparties quasiment sur toute l’année...

A vos calculettes ! (*)

Téléchargez Ici  le document avec la répartition des quotas par bateau dans (*) : Arrêté du 3 juin 2015 modifiant l’arrêté du 28 janvier 2015 établissant les modalités de répartition du quota de thon rouge (Thunnus thynnus) accordé à la France pour la zone océan Atlantique à l’est de la longitude 45° Ouest et Méditerranée pour l’année 2015. (JORF du 6 juin 2015)

Et calculez le chiffre d'affaire par thonier-senneur sur la base de 10 euros le kilo et le CA à la journée de pêche pour les senneurs qui ont atteint leur quota de thon rouge en moins de 3 jours dans la zone Sud Baléares (1).

(*) Depuis le haro des ONGE sur le thon rouge, cette pêcherie méditerranéenne est probablement l'activité de pêche la plus réglementée et la plus transparente dans le monde jusqu'à pouvoir calculer à l'euro près le chiffre d'affaire de chaque bateau !..

Quand on parle du thon, les journalistes perdent la tête !

par Clément Calmettes

L'ouverture de la pêche au thon rouge en Méditerranée pour les senneurs est l'occasion, pour certains journalistes, de faire découvrir une activité souvent ignorée. Ils donnent malheureusement l'impression que les lecteurs ne sont pas les seuls ignorants.

Le quota de pêche de thon rouge en hausse de 2.500 tonnes pour 2015



La campagne du thon rouge qui débute en Méditerranée, pour une période d'un mois, s'annonce sous de bons auspices. Le plan de reconstitution de cette espèce, mis en place par l'Union européenne en 2006 pour limiter une pêche intensive, porte ses fruits. Le quota passe de 13.500 à 16.000 tonnes.

Source : France 3 Languedoc-Roussillon  Par Fabrice Dubault

Dans le Monde (2), Martine Valo profite du thon rouge, non pas pour insister sur le sauvetage quasiment miraculeux de cette espèce : stock supérieur à celui des années 2000, quotas en hausse, etc (3). Elle n'évoque pas non plus la difficulté des petits métiers dont la technique de pêche (la thonaille) a été interdite, les obligeant à se porter (avec réussite) vers les palangres et les lignes. Pas un mot non plus sur le combat que mènent ces petits pêcheurs pour un partage plus équitable de la ressource. Non, pour éviter de signaler que les choses peuvent s'améliorer en termes d'environnement et de gestion des pêches, pour éviter de parler de pêche responsable, on préfère changer immédiatement de sujet et semer la confusion en décrivant la pêche sur DCP dans les océans Indien et Pacifique. On reprend alors le discours des industriels français du thon tropical, en le mélangeant avec celui de Greenpeace (totalement compatible, dans ce cas). On y décrit les Dispositifs de Concentration du Poisson comme un engin de pêche, alors qu'il s'agit de radeaux autour desquels on peut pêcher avec différentes techniques. Aucun DCP en Méditerranée pourtant, mais des thoniers senneurs (plus petits que dans ceux des armements bretons ou réunionnais) qui respectent désormais globalement les quotas, embarquent des inspecteurs des pêches... On mélange l'industrie globalisée de la conserve de thon tropical et la flottille européenne opérant sur le thon rouge en Méditerranée. On évoque une prétendue surpêche au lieu de dénoncer les abus et les fraudes qui, malheureusement, perdurent (plus souvent concernant les hommes, leur paie, leurs droits que les poissons, les quotas, etc.).

Dans le Figaro (4), c'est Eric de la Chesnais qui aborde la question du thon rouge méditerranéen. Si les questions de gestion de la ressource semblent lui avoir été bien expliquées, on s'étonne du chiffre d'affaire par bateau : 100 000 euros par an, écrit-il. On lui avait (finement) laissé faire le calcul lui-même. 100 000 euros correspond assez généralement à une entreprise de 1 à 3 salariés. La dizaine de marins à bord d'un thonier senneur et son armateur se partagent en réalité (de manière très inégale) le revenu des 150 tonnes pêchées et vendues autour de 10€/kg... Ainsi, cette saison de pêche très courte permet à un grand nombre de gens de vivre, malgré les coûts élevés de l'entretien des navires et de multiples autres charges. Afin de maintenir leurs équipages actifs et de leur garantir une couverture sociale et des cotisations retraites, de plus en plus d'armement investissent dans d'autres types de pêche autorisés toute l'année, ce qui ne va pas sans créer de nouvelles tensions...

Clément Calmettes et Philippe Favrelière (texte modifié le 10 juin 2015)

Pour suivre l’actualité du thon rouge au jour le jour : https://twitter.com/ThonRougeLigne

(1) 7 thoniers-senneurs ont atteint leur quota de thon rouge en moins de 3 jours de pêche. Ils étaient tous de retour dans leur port d'attache le 30 ou le 31 mai 2015 : Port-Vendres, Grau d'Agde ou Sète... Voir JORF n°0124 du 31 mai 2015 : Avis n° 8 relatif à la fermeture de certains quotas et/ou sous-quotas de pêche pour l'année 2015
(2) Le Monde : Les thons victimes d’un engin de pêche redoutable
(*) en modification de l'Arrêté du 7 mars 2015 modifiant l’arrêté du 28 janvier 2015 établissant les modalités de répartition du quota de thon rouge (Thunnus thynnus) accordé à la France pour la zone océan Atlantique à l’est de la longitude 45° Ouest et Méditerranée pour l’année 2015. Téléchargez Ici  le document avec la répartition des quotas par bateau...

Autres articles : 

Pour aller plus loin

Une bonne nouvelle pour les amateurs de thon rouge



TF1 - Economie - 1min 11s - Le 3 juin à 12h36

Bonne nouvelle pour les amateurs de thon rouge. Le poisson qui se faisait rare depuis quelques années a fait son retour sur les étals grâce à l'augmentation des quotas de pêche. Mais son coût reste toujours élevé.

Source vidéo : Une bonne nouvelle pour les amateurs de thon rouge

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La saison de pêche du thon rouge est lancée

Source : Comité national des pêches via Marine et Océans (3 juin 2015) 

La saison du thon rouge est ouverte depuis le 16 avril pour les petits métiers qui pêchent à la palangre et depuis le 26 mai pour les thoniers senneurs qui représentent 85% du quota français pêchant cette espèce. Cette année, les senneurs français ont vu leur quota de pêche fixé à 2 302 tonnes en Méditerranée, 2 917,71 tonnes au total pour l'ensemble des pêcheurs français dans ce secteur. Le thon rouge se pêche généralement au large des Baléares et de Malte. Alors que l'inquiétude autour de l'état des stocks avait poussé à une réduction des quotas, le thon rouge se porte aujourd'hui nettement mieux en Atlantique et en Méditerranée. Ce n'est pas le cas pour le thon rouge du pacifique sud qui reste dans une situation très délicate.

Des quotas relevés pour 2015

Avant la dernière conférence plénière de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT en anglais / CICTA en français) en novembre 2014, le Total Admissible de Capture (TAC) était de 13 400 tonnes, alors qu'il était de 32 400 tonnes en 2006. Une baisse conséquente expliquée par la mise en place du plan de rétablissement de l'espèce. Après plusieurs années à ce niveau historiquement le plus bas, le stock s'est bien reconstitué. Chaque année, le comité scientifique de la CICTA a l'habitude d'émettre ses avis sur l'état des stocks.

Lors de ses récentes observations, le comité a évalué une hausse spectaculaire de la biomasse de stock reproducteur de thon rouge, estimée à 585 000 tonnes, soit quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000. Le TAC 2015 a logiquement été relevé à 15 821 tonnes. Cette capacité totale a ensuite été partagée entre les pays ayant une activité de pêche sur cette espèce dans la région. Pour 2015, la France s'est donc vu attribuer un quota de 2 971,71 tonnes. Plus globalement, le rapport du Comité Scientifique indiquait qu'une augmentation modérée du TAC n'entamerait pas le programme de rétablissement du thon rouge.

Quelles conséquences pratiquement ?

Cette richesse de la biomasse de stock reproducteur, les pêcheurs l'ont remarqué au cours des dernières campagnes. La flottille française est composée de 17 thoniers senneurs dont 9 pour l'organisation de producteurs Sétoise SATHOAN, dont Bertrand Wendling est le directeur général. Pour lui comme pour les autres armements, il s'agit d'une campagne très aléatoire. Les quotas peuvent être atteints rapidement, puisque la ressource est abondante. En revanche tout problème technique, humain ou météorologique peut avoir des conséquences dramatiques puisque la campagne est très courte. Cette période est stressante pour les armements qui concentrent une partie importante de leur activité sur un mois seulement.

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Dans le marin du 29 mai 2015, Le thon rouge fait son grand retour


La campagne de thon rouge en Méditerranée vient de commencer. Dix-sept senneurs français y prennent part. L'espèce annoncée comme menacée de s'effondrer, a fait un spectaculaire retour....

Cliquer Ici pour lire le marin dans le kiosk avec l'enquête complète de Solène Le Roux sur le retour du thon rouge...

Thon rouge : le spectaculaire redressement des stocks

Fin mai, les senneurs méditerranéens ont démarré leur campagne de pêche au thon rouge. L’abondance du poisson est telle qu’en moins de cinq coups de senne, si la météo s’y prête, ils devraient avoir pêché leur quota. Un quota à la hausse après cinq années de restrictions fortes, grâce à la bonne santé retrouvée du stock.

Source : Le Marin

On revient de loin. Victime d’une pêche excessive durant 15 ans, la population de thon rouge de l’Atlantique a bien failli y passer. Pour Jean-Marc Fromentin, spécialiste du thon rouge à l’Ifremer, trois raisons ont mené à la surexploitation.

D’abord, la forte valeur marchande du thon rouge. Dans les années quatre-vingt, l’émergence du marché japonais du sushi-sashimi a conduit à une forte demande et à sa prise de valeur. Le thon se vend en moyenne entre 7 000 et 20 000 euros pièce, avec des records vers 500 000 euros.

Décisions drastiques

Ensuite, « la forte surcapacité des flottilles ». Le nombre de bateaux comme leur efficacité se sont vite accrus. En 2005, en Méditerranée, près de 250 navires industriels et 1 350 artisanaux pêchaient le thon rouge. Enfin, cette ressource a été partagée par une quarantaine de pays. Ajouté au fait que cette pêche se déroulait surtout en eaux internationales, la gouvernance par l’Iccat (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) était inefficace. « Son corps politique ne suivait pas les avis de ses scientifiques », relate Jean-Marc Fromentin.

La surexploitation soupçonnée au début des années 1990 a été diagnostiquée en 1996, ce qui n’a pas empêché des quotas trop élevés et non respectés jusqu’en 2009. « En y ajoutant la pêche illégale, considérable, on a atteint des records historiques de capture, d’environ 50 000 tonnes par an, de 1994 à 2007 », continue le chercheur.

En 2006, les scientifiques avaient averti du risque d’extinction de l’espèce, mais la gouvernance est restée. L’Iccat a bien lancé un plan de reconstitution, instaurant une taille minimale à 30 kg et la mise en place de documents de suivi, tout en accordant le double de quotas préconisé par les scientifiques.
Ces alertes ont déclenché la mobilisation d’ONG, et la pression médiatique a poussé à prendre des décisions drastiques. Fin 2009, l’Iccat a décidé de réduire de 40 % le quota, passant de 22 000 à 13 500 tonnes, suivant pour la première fois l’avis scientifique. Les pêcheurs avaient alors crié à la fin de leur métier.
Niveau des années 1950-1960

En novembre 2010, l’Iccat a encore diminué symboliquement le quota de 600 tonnes. On peut dire aujourd’hui que ces mesures ont très vite porté leurs fruits. Une forte baisse de la mortalité par pêche a été constatée sur les juvéniles grâce à la taille minimale, puis sur les adultes grâce aux baisses de quotas de 2010. Les contrôles ont permis une forte réduction de la pêche illégale. Résultat spectaculaire : la taille du stock a augmenté bien plus rapidement que prévu.

Les objectifs du plan de reconstitution ont été atteints en 2014 avec sept ans d’avance ! Le thon rouge ne s’est quasiment jamais aussi bien porté. « On ne serait pas loin des niveaux des années 1950-1960 », confirme le chercheur, soulignant une part d’incertitude. Le problème est désormais tout autre : gérer cette abondance n’est pas simple, car elle aiguise les appétits…

Lire l'enquête complète de Solène Le Roux sur le retour du thon rouge dans l’édition du "marin" du 29 mai (ci-dessus)

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Thon rouge de ligne, Pêche artisanale


« Thon rouge de ligne, Pêche artisanale » c’est :
  1. Une marque collective qui identifie le thon rouge capturé, avec respect, par des pêcheurs artisans,
  2. Un engagement pour promouvoir une approche socialement responsable et biologiquement durable,
  3. Un produit issu de la « petite pêche » et de la « pêche côtière » pour des navires battant le pavillon français,
  4. Un produit pêché à l’hameçon par des navires pratiquant la palangre, la ligne ou la traine,
  5. Une défense des identités culturelles qui placent l’Homme au centre des activités maritimes pour consolider l’emploi et le développement économique local
  6. Une traçabilité complète et accessible au consommateur : identité du navire, fiches de capture, technique, lieu et jour de pêche,
  7. Un engagement sur la fraîcheur et la qualité irréprochable du produit,technique, lieu et jour de pêche,
  8. Un plan de contrôle qui s’assure du respect des engagements de chacun

Pour en savoir plus : Thon rouge de ligne 

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Le 18 Juin 2015

Les thoniers senneurs de Méditerranée ont pêché 2.300 tonnes en 2 semaines


Les quotas de pêche ont été atteints en moins de quinze jours. Les 17 thoniers senneurs français, en provenance principalement des ports de Sète, 11 bateaux, et Martigues, ont capturé 2.300 tonnes de thon rouge. Aucune fraude n'a été recensée lors de cette campagne 2015.

Source : France 3 Par Fabrice Dubault Publié le 18/06/2015

En moins de 15 jours de pêche, 2.300 tonnes de thon rouge ont été capturés en Méditerranée, puis stockés dans des cages géantes, et des fermes, au large de Malte. La campagne officielle de pêche 2015 s'achève mercredi.

Un bateau de la Marine française pour les contrôles

Le patrouilleur de haute mer «Commandant Ducuing», de la Marine nationale, est déployé dans une zone située au sud de Malte pour faire appliquer la réglementation spécifique à la pêche au thon rouge en Méditerranée.
Il est sur zone pour l’unique période de capture annuelle autorisée du 26 mai au 24 juin.

Aucune fraude au tonnage, depuis le début de l'autorisation de pêche, n'a été observée par les inspecteurs assermentés par l'ICAT.

La pêche au thon reste un métier à risques dans un milieu dangereux et en mouvement permanent.
L’équipage du "Commandant Ducuing" a mené quatre opérations d’assistance médicale à bord des senneurs, sur des navires français, tunisiens, italiens et libyens.

Le Commandant du navire français, Lionel Siegfried, explique sa mission internationale de surveillance et de contrôle de pêche, dans une vidéo réalisée par la Marine nationale.

Patrouilleur "Commandant Ducuing"

Le patrouilleur de haute mer «Commandant Ducuing» avec ses 90 membres d’équipage assure des missions de surveillance de nos approches maritimes (Posture Permanente).

Il réalise aussi des missions de service public (sauvetage, police des pêches), d’escorte de bâtiments en zone de crise (lutte contre les trafics, la piraterie et le terrorisme maritime) et des déploiements opérationnels plus lointains (Océan indien, Golfe de Guinée…).


Cliquer Ici pour lire le marin du 12 juin 2015 dans le Kiosk

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Le 11 Juillet 2015

Record battu à Sanary avec un Thon rouge de 216 kg



C'est en relevant ses palangres du "Tournevire" que Bruno Irailles a été stupéfait. Un thon rouge de 216 Kilos. Un record pour les pêcheurs de Sanary!

Source : Ouest Var par L.Martial, le 11 juillet 2015 

Soumis à règlementation, la pesée s'effectue sous le contrôle des Gendarmes. (Brigade Sécurité du Littoral)

Soumis à règlementation, la pesée s'effectue sous le contrôle des Gendarmes. (Brigade Sécurité du Littoral)
Hier, en fin d'après midi, et au large de Sanary, Bruno Irailles Pêcheur professionnel à la prud'homie de Sanary a relevé ses palangres à 30 milles au large de Sanary. Sur l'une d'elles il y avait un thon rouge comme il n'en avait jamais pêché à ce jour.

Avisée, la Brigade de Gendarmerie de Toulon (Brigade de Sécurité du Littoral) s'est rendue ce matin sur le quai du port pour le contrôle et la pesée. C'est non sans mal que le thon d'une longueur de 2,45 mètres a été accroché sur le portique arrière du bateau; la balance électronique accusait 216 kilos! Après le baguage, les gendarmes ont donné l'accord pour la vente. Vendu à un mareyeur de Sète et destiné à la restauration, c'est en camion réfrigéré que le Thonidé est parti "sous bonne glace".

Une pêche réglementée

Bruno a également relevé 4 autres thons de 15 à 25 kilos. Soumis à réglementation, le thon rouge est pêché dès le mois d'avril. Sa chair est délicieuse, sa texture ultra fondante et ses qualités nutritives sont innombrables. L'espèce est protégée, et il est opportun que la pêche soit réglementée pour pérenniser ce "steak de la mer".

L.Martial, le 11 juillet 2015

Les pêcheurs de loisirs doivent demander une autorisation pour le thon rouge auprès du Ministère chargé des Pêches maritimes.

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