News de la pêche dans le monde (5) : Afrique, Asie, Amérique et Océanie


News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

Novembre 2014

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Suite de la revue de presse : Décembre 2014

Le 30 Décembre 2014

Quand le thon nous met en boîte



fredeau le recif du belon       
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Ajoutée le 1 déc. 2014

Reportage sur mon métier passe, je fais un passage dessus et ainsi mon bateau

30/11/14 20:40 sur france 5

Synopsis

Les Français mangent chaque année près de 70 000 tonnes de thon en boîte. Mais sait-on vraiment ce qui se cache dans cette petite conserve si familière ? La majeure partie du thon pêché l'est aujourd'hui très loin de France et parcourt des milliers de kilomètres avant d'arriver dans les supermarchés. En Côte d'Ivoire, aux Seychelles, au Ghana, ou en Thaïlande, des milliers de petites mains s'activent jour et nuit pour produire du poisson pas cher. Comment s'y retrouver dans ce marché mondialisé ? Toutes les espèces se valent-elles ? Peut-on encore manger du thon sans risque pour la planète ou pour la santé ? Enquête, de la mer à l'assiette.
  • Frédérique Mergey / Réalisateur
Dimanche 30 Novembre 20h41
Documentaire Durée : 52min Tous publics / 16:9 / stereo
Prochaines émissions
Quand le thon nous met en boîte Le 7 Décembre 2014 à 16h00
Quand le thon nous met en boîte Le 18 Décembre 2014 à 16h35


Quand le thon nous met en boite dans Le doc du dimanche ce soir sur France 5

Dans le cadre de la case "Le doc du dimanche" présentée par Valérie Durier, France 5 diffusera ce soir à 20h35 "Quand le thon nous met en boite".

Le Doc du dimanche s’intéresse cette semaine à un produit acheté par 90% des ménages : le thon en conserve.

Source : Le Zapping du Paf

Les français mangent chaque année près de 70 000 tonnes de thon en boîte. Riches en protéines, très économiques, les conserves ont permis de démocratiser largement la consommation de ce poisson en France.

Mais sait-on vraiment ce qui se cache dans cette petite boite si familière?

Qui sait par exemple que plus de la moitié des conserves que nous consommons contient de la bonite à ventre rayée, un poisson très courant dans les mers chaudes, surnommé "le poulet des mers"?

Qui sait encore que Petit Navire, la marque leader du marché, n'est plus bretonne depuis longtemps, mais appartient aujourd'hui à un groupe thaïlandais?

La majorité du thon que nous achetons est aujourd'hui pêchée très loin de la France et parcourt des milliers de kilomètres avant d'arriver dans nos assiettes.

Suite : Le Zapping du Paf 

Quand le thon nous met en boîte : scandales et secrets sur France 5 Replay / Pluzz

C’est en première partie de soirée ce 30 novembre que France 5 diffusait le reportage « Quand le thon nous met en boîte » intégralement consacré à ce poisson dont les Français raffolent. Et pour cause puisque près de 70 000 tonnes de thon en boîte sont consommées chaque année !

Suite : Terra Femina Par Elise Petter 

Audiences : "Le Prénom" bat "De rouille et d'os", le thon attire sur France 5

Les audiences de la soirée du dimanche 30 novembre 2014.

France 5 est largement en tête avec sa case documentaire dominicale. L'enquête inédite "Quand le thon nous met en boîte" a intrigué plus d'un million de téléspectateurs, soit 3,7% du public.

Source : Ozap

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Le 27 Novembre 2014

Marée noire au Nigeria : Shell à l’amende



3,96 milliards de dollars, soit plus de 3 milliards d’euros : c’est l’amende dont pourrait bien écoper Shell au Nigeria pour la marée noire provoquée par une fuite sur le gisement off-shore de Bonga en décembre 2011.

Source : Euronews

Ce montant a en tout cas été validé hier par le parlement. Un vote non contraignant cependant. Le dernier mot reviendra au gouvernement. “ Je pense qu’aujourd’hui, nous avons écrit une page d’histoire. Parce que, après trois ans à attendre une solution, après d’innombrables réunions à l’Assemblée nationale avec les huit agences publiques impliquées, après nous être rendus dans les zones affectées et avoir constaté les dégâts, les avoir filmés et avoir vu la souffrance, aujourd’hui un jugement a été rendu, “ a estimé Tee Mac Omatseye, représentant communautaire.

Lors du transfert de pétrole vers un tanker, 40.000 barils de brut s‘étaient répandus sur 900 kilomètres carrés, jusqu‘à atteindre les côtes nigérianes. Le pétrolier anglo-néerlandais avait nettoyé la zone à coups de dispersants chimiques, compromettant la pêche, moyen de subsistance des populations locales.

Copyright © 2014 euronews

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Le 25 Novembre 2014

Stop Ocean Grabbing



Stop Ocean Grabbing - Vores hav er ikke til salg

Afrika Kontakt


Ajoutée le 17 oct. 2014
Støt småfiskerne i deres kamp for en retfærdig fordeling af havets ressourcer nu www.stopoceangrabbing.dk

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Le 24 Novembre 2014

Canada

Maritimes: la taxe sur le homard prend du retard


HALIFAX – Une promesse des trois provinces des Maritimes visant à instaurer une taxe avant la fin de l’année afin de soutenir une stratégie de marketing pour l’importante industrie régionale du homard fait face à de nouveaux délais.

Source : La presse canadienne / Metro  Par Michael MacDonald

La taxe, proposée dans un rapport publié il y a un peu plus d’un an, ferait en sorte que les pêcheurs de homard et l’industrie sur les côtes, comme les transformateurs, paient chacun un cent par livre de homard pêché pour couvrir les coûts des campagnes publicitaires et d’autres stratégies de promotion de leur produit, affligé par l’effondrement des prix au cours des dernières années.

Les ministères des Pêches de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard avaient promis en mars de commencer à percevoir la taxe avant la fin de l’année, mais ils affirment maintenant que cela n’aura pas lieu avant que chaque province présente un projet de loi en ce sens au printemps.

La taxe coûterait à l’industrie quelque 2,5 millions $ par année, indique le rapport du comité du homard des Maritimes.

De 2003 à 2013, les prises de homard dans la région de l’Atlantique ont augmenté de 51 pour cent pour atteindre près de 74 000 tonnes. Néanmoins, la valeur commerciale de ces prises n’a augmenté que de 2,2 pour cent pour atteindre 680 millions $, les prix ayant chuté en raison de la surabondance du produit.

Les pêcheurs qui travaillent dans le golfe du Saint-Laurent et le long de la côte est de la Nouvelle-Écosse ont rapporté des prises importantes au printemps et à l’automne cette année, mais avec un prix de vente sur la côte d’environ 4 $ la livre, ils affirment qu’il est difficile pour eux d’engranger des profits.

L’Île-du-Prince-Édouard est la province ayant fait le plus de progrès en vue de l’instauration de la taxe. Au Nouveau-Brunswick, les efforts en ce sens ont été retardés par les élections provinciales de septembre, lors desquelles les libéraux ont délogé les progressistes-conservateurs du pouvoir.

En Nouvelle-Écosse, le ministère des Pêches peine à communiquer ses intentions aux pêcheurs de homard farouchement indépendants, qui ne sont pas organisés en associations et en syndicats contrairement à ceux des deux autres provinces.

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Le 21 Novembre 2014 : Journée mondiale des pêcheurs

Tribune. Une pêche durable est essentielle pour la sécurité alimentaire en Afrique

Le monde célèbre cette semaine une ressource naturelle source de nourriture pour des milliards de personnes et d’emplois pour plus de 50 millions d’individus de par le monde – la pêche.

Source : Jeune Afrique Par Catherine Novelli

Catherine Novelli est sous-secrétaire d'État américaine pour la Croissance économique, l'Énergie et l'Environnement.

La Journée mondiale de la pêche - établie en 1998 et célébrée chaque année le 21 novembre – rappelle combien il est important de préserver la faune et la flore des mers et des océans. Seize ans plus tard, le président Barack Obama et son secrétaire d’État, John Kerry, continuent à faire de la pérennité de l’environnement une priorité de la politique étrangère des États-Unis, en rappelant les liens qui existent entre la pêche, la sécurité alimentaire, le bien-être économique et la santé des populations du monde entier. En cette journée mondiale de la pêche, sortons les pêcheries des profondeurs des océans pour les mettre au premier rang de l’attention du public.

Avec une valeur annuelle de l’ordre de près de 3 milliards de dollars, le poisson est l’une des principales exportations du continent.

En Afrique – où pour plus de 200 millions de personnes le poisson est une source cruciale de protéine – la viabilité de la pêche est une préoccupation de premier plan pour la sécurité alimentaire. Le potentiel économique est lui aussi considérable. Plus de 12 millions d’Africains travaillent dans le secteur de la pêche et de la transformation du poisson, et avec une valeur annuelle de l’ordre de près de 3 milliards de dollars, le poisson est l’une des principales exportations du continent. Les pêcheries apportent également des recettes aux budgets des pouvoirs publics, grâce aux accords de pêche et aux redevances de permis acquittées par des flottilles de pêche lointaines, ce qui contribue en outre à l’activité économique dans les ports régionaux. La protection des environnements marins ne concerne pas que les poissons — elle concerne les populations.

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Journée mondiale des pêcheurs en Afrique du Sud...

Les communautés de pêcheurs dénoncent l'accaparement des océans à travers les réserves marines


Marine Protected Areas in South Africa - ocean grabbing by another name

Mads Barbesgaard, Carsten Pedersen, Timothé Feodoroff

Source : The Ecologist - 21st November 2014

Today on World Fisheries Day, fisher peoples and their allies are taking to the streets and beaches to fight against ocean grabbing in all its forms - including Marine Protected Areas imposed without consultation that rob and criminalise local communities and benefit only privileged outsiders.

Ocean grabbing projects us as criminals in our own ocean and along our own coastline. We need to be informed about the policies that govern our seas. We need to be equipped to deal with ocean grabbing.... Suite...

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Malgré l’importance cruciale de cette ressource pour l’humanité, la santé et la viabilité des pêcheries du monde sont confrontées à des défis sans cesse croissants. La pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN) constitue un problème considérable pour l’environnement, et une forme de trafic d’espèces sauvages. Tout comme le braconnage et le trafic dont sont victimes des milliers d’éléphants en Afrique cette année alimente l’insécurité, menace des habitats jusque-là sains, mine les institutions de gouvernance et fait obstacle aux opportunités économiques pour les communautés locales, la pêche INN détériore, par sa surexploitation, de précieuses ressources marines, avec des conséquences désastreuses. L’industrie de la pêche d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus diverses et des plus importantes au monde au plan économique, perd chaque année l’équivalent d’un milliard de dollars en pêche illicite, dégradation de l’environnement et autres défis au monde marin.

Onze pays africains ont rejoint quelque 90 pays rassemblés en juin à l’occasion de la conférence "Our Ocean" organisée à l’initiative du secrétaire d’État américain Kerry.

Les États-Unis, aux côtés de leurs partenaires africains, sont prêts à s’attaquer aux problèmes de la pêche. Onze pays africains ont rejoint quelque 90 pays rassemblés en juin à l’occasion de la conférence "Our Ocean" organisée à l’initiative du secrétaire d’État américain Kerry. La viabilité de la pêche était l’un des trois thèmes principaux de ce rassemblement, de concert avec la pollution marine et l’acidification des océans. En septembre, John Kerry s’est joint au ministre mozambicain des Affaires étrangères, Oldemiro Baloi, et au Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jose Graziano, pour accueillir une réunion de suivi organisée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour évoquer les pratiques durables de pêche et les zones marines protégées.

Le président Obama a récemment annoncé l’expansion du Monument national marin des îles isolées du Pacifique (Pacific Remote Islands Marine National Monument) des États-Unis, pour en faire la plus vaste réserve marine sanctuarisée du monde, où aucun prélèvement n’est autorisé.

Des efforts proactifs d’une nature similaire sont en cours en Afrique. Nous tenons à féliciter le Gabon de l’annonce faite au début de ce mois-ci de la création d’un réseau de 46 000 km2 de zones marines protégées dans ses eaux territoriales. Cette mesure audacieuse est la preuve de l’engagement résolu du Gabon à la protection des habitats marins, des espèces importantes et de la subsistance des populations locales.

Les pays africains ont joué un rôle essentiel dans le développement de l’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port (Port State Measures Agreement), un traité international qui compliquera la tâche des bateaux de pêche cherchant à débarquer des prises INN dans les ports du monde. Les États-Unis ont signé cet accord, dont la ratification est en instance au Sénat. Les Seychelles, le Gabon et le Mozambique l’ont déjà ratifié et donnent l’exemple à leurs voisins par leur action décisive à l’appui d’une industrie viable de la pêche et pour s’assurer que les pays bénéficient des poissons pris dans leurs eaux.

Source de nourriture et de revenus, et gardiens de la santé des écosystèmes marins, les poissons sont une ressource naturelle indispensable. À l’occasion de la Journée de la pêche de cette année, engageons-nous ensemble à travailler de concert pour améliorer la gestion des pêcheries, protéger les océans et préserver cette richesse marine pour les générations à venir.

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Le 17 Novembre 2014

L’avenir de l’océan se décide aujourd’hui



Dresser un état des lieux des progrès et des découvertes réalisés dans le domaine de l’océanographie depuis dix ans et établir une feuille de route pour la recherche dans les années à venir. Telle est l’ambition de la 2e Conférence internationale sur la recherche océanographique qui s’est ouverte le 17 novembre à Barcelone (Espagne).

Source : Unesco - 17.11.2014

En dix ans, depuis la 1ère Conférence internationale sur la recherche océanographique organisée au siège de l’UNESCO à Paris, la connaissance de l’océan a progressé à un rythme sans précédent. « A cette époque, on commençait tout juste à entendre parler d’acidification de l’océan, de microplastiques, d’hypoxie et autres phénomènes émergents qui sont désormais clairement établis », a rappelé Wendy Watson Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO lors de l’ouverture de la Conférence. A titre d’exemple, le phénomène de l’acidification de l’océan fait l’objet de plus de 500 articles scientifiques en 2013, contre 24 en 2004.

« Depuis 2002, nous avons assisté à de très nombreuses et importantes découvertes dans le domaine des sciences marines », a confirmé Mike Roman, Président de The Oceanography Society.

Compte-tenu des défis considérables qui se posent aujourd’hui à la société toute entière, qu’il s’agisse de la pression exercée sur les stocks de poissons, sur les zones côtières, du recul de la biodiversité, de la montée du niveau de la mer ou encore des effets de l’acidification sur les coraux, les chercheurs ne peuvent plus aujourd’hui se tenir à l’écart des préoccupations de la société.

« Les scientifiques ont la responsabilité d’aller au-delà de la découverte et de s’engager dans la société, de partager largement la connaissance et de se concentrer sur les plus importants besoins de la société », a insisté Jane Lubchenco, à la tête  du National Oceanic and Atmospheric Administration (Etats-Unis) jusqu'en 2013.

C’est tout l’enjeu de cette Conférence qui réunit jusqu’au 21 novembre pas moins de 600 experts venus du monde entier, qu’ils soient chercheurs de haut-niveau, étudiants ou jeunes scientifiques en début de carrière. La Conférence est elle-même le fruit de la rencontre entre deux mondes d’ordinaire cloisonnés : celui de la science et du sport. Organisée conjointement par la COI-UNESCO, The Oceanography Society et la Fundacio Navegacio Oceanica Barcelona, qui a créé la Barcelona World Race (BWR).

Cette course de voile, qui partira de Barcelone le 31 décembre prochain, sera ainsi l’occasion de pour les skippers de déployer des bouées Argos et de faire des relevés de température, de salinité et du niveau des plastiques de la mer.

« L’engagement de la Barcelona World Race aux côtés de la communauté scientifique, s’est félicité Jorge Luis Valdès, de la COI-UNESCO, est un remarquable exemple de réussite ».

Plus d'informations : Site web de la conférence (en anglais)

Les scientifiques ont un rôle clé à jouer pour alerter sur les menaces qui pèsent sur l’océan

« Nous devons repenser radicalement notre façon de coopérer dans le domaine de la science. (…)

Illustration : Common Oceans - conférence au siège de la Fao (à Rome) sur la gouvernance des pêches en haute mer en février 2015. Inscription Ici

Aujourd’hui, la coopération scientifique ne doit pas être un luxe et nous convenons tous que des solutions globales aux problèmes les plus pressants concernant l’océan supposent une recherche aussi large que possible », a déclaré Wendy Watson-Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, au cours de la cérémonie de clôture de la 2e Conférence internationale sur la recherche océanographique qui s’est déroulée en présence de Mike Roman, Président de The Oceanography Society; Lisa Svensson, Ambassadeur de la Suède pour l’océan, la mer et l’eau douce ; Françoise Gaill, Directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (France).

Source : Unesco - le 21 novembre 2014

Aujourd’hui encore, un tiers des espèces marines n’ont pas été identifiées. Beaucoup reste à aussi découvrir sur la capacité d’adaptation des espèces marines au changement climatique, la prolifération des micro-plastiques dans les organismes marins ou encore la résilience des écosystèmes. Mais la science dispose d’ores-et-déjà d’assez d’éléments pour mesurer l’ampleur des dégradations et l’urgence d’agir. Ainsi des phénomènes tels que la prolifération des méduses, qui se produisaient tous les 40 ans en moyenne au large des côtes japonaises, connaissent désormais une fréquence quasi-annuelle. Les conséquences très concrètes de l’acidification sur le développement des coquillages, notamment des huîtres, sont désormais bien documentées.

Les progrès récents des sciences marines enregistrés doivent beaucoup aux programmes scientifiques internationaux, à l’image du Système mondial d’observation de l’océan (GOOS) ou encore du Projet de recherche intégrée sur la bio-géochimie marine et l’écosystème (IMBER) pour collecter des données et favoriser le partage des connaissances, soulignèrent les participants. Les experts présents à la Conférence ont également plaidé pour une plus étroite coopération des scientifiques, par-delà les disciplines et les spécialités. La contribution des sciences humaines dans la compréhension et la perception de certains phénomènes a ainsi été soulignée.

Mais comment faire en sorte que les résultats de travaux de recherche puissent se traduire par des décisions politiques et une sensibilisation du grand public? Plus que jamais les scientifiques ont la responsabilité de sortir de leurs laboratoires et de prendre part aux débats qui agitent la société, sont convenus les participants. Car si certains phénomènes comme l’acidification de l’océan progressent à un rythme accéléré, les mentalités, elles, évoluent lentement.

Une des façons d’encourager le changement consiste à s’appuyer sur des exemples de politiques réussies. Ainsi aux États-Unis, d’après les données du Natural Resources Defense Council, dans 64% des zones de pêches surexploitées sont désormais, les stocks de poisson se sont désormais reconstitués. La politique de conservation mise en œuvre, qui a porté ses fruits, s’est traduit par une augmentation de revenus des pêcheurs.

Le renforcement des liens avec la société civile a également été identifié comme un facteur positif de changement. A cet égard, l’engagement de la Fundació Navegació Oceànica Barcelona, qui organise la Barcelona World Race, pourrait servir d’exemple. Le 31 décembre, cette course autour du monde en double sans escale, prendra le départ de Barcelone. Les skippers ont accepté de déployer pendant la course des bouées Argo qui permettront de collecter des données sur la salinité, la température. Un des bateaux de la course, baptisé One planet, One ocean, effectuera également des mesures sur la présence de plastiques.

http://www.commonoceans.org/home/en/


Mais la protection de l’océan passe aussi par une meilleure gouvernance. Or aujourd’hui, ont relevé les participants, les organismes et institutions (organisations internationales, ONG, comités, associations…) chargés de la recherche, de la surveillance et de la préservation de l’océan sont trop nombreux et trop dispersés pour permettre une action concertée et efficace.


En absorbant près d’un quart des émissions de carbone rejetées dans l’atmosphère par l’activité humaine, l’océan joue un rôle régulateur déterminant dans le changement climatique. Pourtant, l’océan a occupé jusqu’ici une place marginale dans les négociations internationales relatives au climat, surtout concentrées sur les émissions terrestres de CO2. Les scientifiques ont souligné la nécessité de changer cette situation et faire en sorte que l’océan ait une place à la mesure de son importance dans ces négociations, notamment en vue de la Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) qui se tiendra à Paris en novembre 2015.

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Le 15 Novembre 2014

Croissance économique, énergie et environnement

Les États-Unis aideront à lutter contre le braconnage en Afrique en partenariat avec la Chine


Les États-Unis entreprendront un partenariat avec la Chine et les pays d'Afrique pour éradiquer la menace du braconnage, a déclaré lundi un haut responsable des États-Unis, en visite.

Source : Xinhua - Africatime

Catherine A. Novelli, sous-secrétaire d'État à la croissance économique, à l'énergie et à l'environnement, a déclaré à Xinhua lundi que Washington offrirait une assistance matérielle et technique pour apporter une nouvelle impulsion à la lutte contre les crimes contre l'environnement en Afrique.


"La faune est un trésor naturel qui doit être protégé contre le crime organisé. La contribution des États-Unis à la protection de la nature en Afrique restera inflexible", a déclaré Mme Novelli à Nairobi.

Les délégués de huit pays d'Afrique, de la Chine et des États- Unis ont assisté la semaine dernière à une conférence sur le trafic de produits de la faune à Arucha en Tanzanie, pour explorer de nouvelles stratégies afin d'endiguer ces crimes contre l' environnement, a-t-elle indiqué. Elle a déclaré que Washington établirait un partenariat avec la Chine pour renforcer la réponse aux crimes contre la faune en Afrique, soulignant que la Chine avait répondu positivement à une requête des États-Unis de soutenir la guerre contre le braconnage d'éléphants africains et de rhinocéros.

"Il est encourageant de constater qu'une délégation importante de responsables chinois assistent à la conférence sur le trafic d'espèces protégées en Tanzanie. Nos collègues chinois répondent positivement à notre message de lutte contre le braconnage", a déclaré Mme Novelli.

L'Amérique et la Chine ont convenu d'une série d'interventions destinées à mettre fin au trafic de produits de la faune en Afrique, a-t-elle fait savoir, précisant que les deux pays s'étaient unis pour soutenir des campagnes de sensibilisation ciblant les touristes, les entreprises et les particuliers.

"Nous explorons un partenariat avec les compagnies de transport, les compagnies aériennes et les ports pour briser les chaînes d'approvisionnement en ivoire", a déclaré Mme Novelli.

L'administration du président Barack Obama fournira des fonds supplémentaires pour soutenir des interventions qui réduisent le braconnage de mammifères africains, a indiqué Mme Novelli, ajoutant que les États-Unis étaient préoccupés par l'escalade de ces crimes contre l'environnement qui menacent le tissu socioéconomique de l'Afrique.

"Nous avons versé cette année une contribution de 60 millions de dollars pour financer des initiatives de lutte contre le braconnage en Afrique. Le département d'État fournira 15 millions supplémentaires à des fins de formation et de développement de capacités", a révélé Mme Novelli.

"Le président Obama a émis un ordre exécutoire pour impliquer 18 agences d'État américaines dans des activités de lutte contre le braconnage en Afrique sub-saharienne", a déclaré Mme Novelli.

Congrès mondial des Parcs

6ème Congrès mondial des parcs nationaux : et l’Afrique ?



Le 6ème Congrès mondial des parcs nationaux se déroule actuellement à Sydney. Organisé par l’UICN, il réunit tous les 10 ans les spécialistes mondiaux de la conservation, et définit les politiques à adopter dans les aires protégées. Ali Bongo est le parrain de cet événement. Où en sont ces espaces en Afrique ?

Source et dossier de RFI Par Anne-Cécile Bras

Ali Bongo annonce la création des parcs marins

Le Chef de l’État gabonais a fait part de la volonté du Gabon de créer un réseau de parcs marins au sein desquels aucune pêche commerciale ne sera autorisée, selon une information de la présidence de la république, à l’occasion du 6e congrès mondial des parcs, qui se tient actuellement à Sydney.

Source : Africatime

La gestion durable du territoire océanique, ce sanctuaire du Gabon Bleu, mérite tout autant d’attention que les vastes forêts vertes. S’adressant aux centaines de hauts responsables politiques et scientifiques réunis dans la capitale économique australienne, Ali Bongo Ondimba annonce la délimitation de parcs marins qui feront passer de 1% à 23% des eaux territoriales et de la ZEE la surface du territoire océanique protégé. Une décision qui répond aux recommandations des biologistes marins pour le maintien de la biodiversité. « Au sein de ce réseau, souligne l’hôte de marque du congrès, aucune pêche commerciale ne sera autorisée. Cela inclut une extension de 27.000 kilomètres carrés du parc national de Mayumba, l’étendant jusqu'à la limite de notre zone économique exclusive ».

Un équilibre délicat est à trouver. « Le reste de la zone économique exclusive, poursuit le Président de la République, sera divisé en zones de pêche communautaires et commerciales et en zones d'exclusion pétrolières, où la pêche industrielle ne sera pas autorisée près des infrastructures économiques stratégiques. Nous avons déjà pris des mesures pour éliminer la pêche illicite dans nos eaux territoriales. Nous planifions actuellement d'étendre ces actions dans les limites de notre zone économique exclusive».

En présence des principaux acteurs de la conservation et du développement réunis pour l’ouverture de cette conférence internationale, le Président de la République a encore précisé que l’objectif consistait « à gérer des portions représentatives de toutes les unités terrestres distinctes du Gabon, afin de protéger toutes les espèces sauvages dont la conservation est préoccupante ». Ainsi, aux treize parcs existants s’ajoutent six sites RAMSAR (Convention relative aux zones humides d'importance internationale), portant la couverture totale des aires protégées à 21% du territoire gabonais.

Le plan climat, la lutte contre le braconnage, la création d’un département chargé du développement durable dans chaque département ministériel, la mise en place d'un plan national d'affectation des terres, le lancement du Gabon Bleu, l'Initiative de protection de l'éléphant - et très récemment l’« Initiative climat du Sud » prévue en mars 2015 - témoignent d’un engagement au plus haut niveau de l’État.

Ali Bongo Ondimba a enfin rappelé l’urgente nécessité de « soutenir les femmes et les hommes qui consacrent leur vie à la protection de nos parcs » afin d’atteindre les objectifs internationaux de protection de la biodiversité et de « préserver l'intégrité de la planète ».

Gardiens ou braconniers ?

© Survival International

Gardiens

Dans le monde entier, les peuples indigènes se sont toujours défendus contre l’invasion étrangère, se considérant comme les gardiens de leur territoire pour les générations futures.

Bien avant l’apparition du terme ‘conservation’, les peuples indigènes avaient déjà développé des techniques très efficaces pour maintenir l’équilibre écologique de leurs terres. Leurs méthodes de préservation de l’environnement comprennent des ‘tabous’, ou interdits alimentaires, le système de rotation des cultures, la régulation de chasse saisonnière ou bien le respect des sites sacrés. S’ils pillent leurs terres, y prélèvent plus qu’ils ne devraient, pêchent trop abondamment dans leurs rivières ou surexploitent leurs forêts, ils en pâtiront ainsi que les esprits qu’ils vénèrent.

Les tabous sont profondément ancrés dans de nombreuses sociétés indigènes, ils sont à la fois nécessaires au maintien de l’équilibre social et à la protection des ressources dont ils dépendent. Le résultat de ces interdits est une gestion efficace des ressources locales, donnant tout le temps et l’espace nécessaires à l’épanouissement d’une riche biodiversité.

Pour plus d'informations : Survival France

Braconniers

Un nouveau rapport révèle la face cachée de la conservation

Les peuples indigènes sont les meilleurs gardiens du monde naturel. Le nouveau rapport de Survival révèle que les plus grandes organisations de préservation de la nature sont impliquées dans leur expulsion de 'zones protégées'.

Source : Survival France

Lancement de la campagne ‘Parcs ou peuples ?’ à l’occasion du Congrès mondial des parcs naturels

Un nouveau rapport "Parks need peoples (Parcs ou peuples ?)" lancé par Survival International – le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes – révèle comment la conservation a conduit à l’expulsion de millions d’autochtones de ‘zones protégées’.

Plusieurs organisations de conservation parmi les plus importantes au monde, telles que le WWF et The Nature Conservancy sont impliquées dans ce scandale. Et United for Wildlife, l’organisation fondée par le prince William et le prince Harry, ignore les appels qui lui ont été lancés visant à garantir les droits des peuples indigènes à vivre sur leurs terres ancestrales et à y pratiquer la chasse de subsistance.

Le lancement du rapport ‘Parcs ou peuples?’ coïncide avec la Conférence mondiale des parcs naturels qui a lieu à Sydney, une conférence sur la conservation des aires protégées qui se tient chaque décennie et qui prècède le lancement de United for Wildlife par le Prince William et sa femme Kate aux États-Unis le mois prochain.



Le rapport de Survival montre que la plupart des zones protégées sont, ou ont été, les terres ancestrales de peuples indigènes qui en dépendent et qui les gèrent depuis des millénaires. En dépit de cela, au nom de la ‘conservation’ :
  • Des peuples indigènes sont illégalement expulsés de ces terres.
  • Ils sont accusés de ‘braconnage’ parce qu’ils chassent pour se nourrir.
  • Ils sont confrontés aux arrestations, aux coups, à la torture et à la mort aux mains de brigades anti-braconnage.

Si les autochtones ont été expulsés de leurs terres, on y accueille les touristes, et même dans certains cas, des chasseurs de gros gibier.

Les Bushmen du Botswana sont confrontés aux arrestations, aux coups et à la torture au nom de la conservation.

Le rapport ‘Parcs ou peuples?’ examine les cas d’expulsion en cours, tels que ceux des Pygmées baka du Cameroun, des Bushmen du Botswana et des tribus des réserves de tigres en Inde. Ce modèle de conservation s’apparente à la création, au XIXe siècle, des parcs nationaux de Yellowstone et de Yosemite aux Etats-Unis, qui conduisit à l’éviction brutale de tribus amérindiennes.

Dauqoo Xukuri, un Bushman de la Réserve naturelle du Kalahari central au Botswana a dit : ‘Je m’assois et regarde l’horizon autour de moi. Partout où il y a des Bushmen, il y a du gibier. Pourquoi? Parce que nous savons comment prendre soin de la faune’.

Le rapport de Survival conclut que le modèle actuel de conservation nécessite un changement radical. La conservation doit se conformer au droit international, elle doit protéger les droits territoriaux des peuples indigènes, être à leur écoute quant au type d’aide dont ils ont besoin pour protéger leurs terres et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur survie.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Des millions sont dépensés chaque jour par les écologistes en dépit de la crise environnementale que nous connaissons. Il est temps de se réveiller et de se rendre à l’évidence qu’il existe une autre voie bien meilleure. Tout d’abord, les droits des peuples indigènes doivent être reconnus et respectés. Ensuite, ils doivent être traités comme les meilleurs défenseurs de leurs propres terres. Les écologistes devraient admettre qu’ils sont leurs partenaires privilégiés dans cette affaire’.

Notes aux rédactions :
- Télécharger le rapport ‘Parcs ou peuples?’ (en anglais)
- Visitez la page de la campagne ‘Parcs ou peuples’ de Survival pour plus d’informations.


Chasseurs ou braconniers ?

Survival, les Baka et le WWF

Vouloir protéger la forêt tropicale semble être une bonne chose, non ?

Le problème est que ce modèle de conservation – la conversion des territoires indigènes en parcs nationaux - réduit en criminels ceux-là mêmes qui ont su protéger la forêt pendant des siècles. Ils sont souvent expulsés de leurs foyers et interdits de chasse et de cueillette. Dans le meilleur des cas, ces activités sont fortement limitées. Ils ne sont donc plus capables de se nourrir et finissent en bas de l’échelle sociale, avec tous les fléaux que cette situation entraîne : misère, graves problèmes sociaux, etc. – un état des choses que nous avons pu constater maintes et maintes fois dans les réserves indiennes nord-américaines ou dans des communautés aborigènes d’Australie.

Comment le WWF est-il impliqué ?

Le WWF qui a été un farouche partisan de la création de ces parcs finance depuis l’an 2000 des brigades qui patrouillent la région et appliquent les lois anti-braconnage. Et il a collaboré comme consultant à une société d'exploitation forestière qui opère aussi dans les forêts des Baka.

Extrait du document : Chasseurs ou braconniers ? Survival, les Baka et le WWF

Cameroun: le WWF accusé par une ONG de fermer les yeux sur de "graves abus" commis sur les Pygmées

Les Pygmées sont régulièrement victimes de "graves abus" de la part de brigades anti-braconnage "soutenues et financées" par le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans le sud-est du Cameroun, a dénoncé lundi une ONG de défense des peuples indigènes.

Source : AFP

Les Pygmées Baka "sont illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation (de l'environnement, ndlr), la plus grande partie de leur territoire étant transformée en +zones protégées+, dont des zones de chasse au trophée", affirme Survival International dans un communiqué.

"Plutôt que de s'en prendre aux puissants individus qui se cachent derrière ce braconnage organisé, les gardes forestiers et les soldats poursuivent les Baka qui pratiquent une chasse de subsistance", poursuit l'ONG.

"Le ministère camerounais des Forêts et de la Faune, qui emploie les gardes forestiers, est financé par le WWF qui apporte également à ces derniers une assistance technique, logistique et matérielle", poursuit l'ONG, affirmant que "le WWF continue de leur apporter son soutien bien qu'il ait été prouvé que les brigades anti-braconnage ont bel et bien violé les droits des Baka".

Les Baka "accusés de braconnage risquent la détention, les coups et la torture. Ils font état de nombreux morts parmi eux suite à ces expéditions punitives", soutient Survival International.

D'autre part, l'ONG affirme avoir constaté une dégradation de l'état de santé des Baka et l'augmentation de maladies comme le paludisme et le sida dues "à la perte de leur territoire et de leurs ressources".

"La forêt appartenait aux Baka mais ce n'est plus le cas. Nous circulions dans la forêt au gré des saisons mais maintenant nous avons peur de le faire. Pourquoi ont-ils le droit de nous interdire de pénétrer dans la forêt? Nous ne savons pas vivre autrement. Ils nous battent, nous tuent et nous obligent à fuir et à nous réfugier au Congo", a affirmé un Baka, cité dans le communiqué de Survival International.

Contacté par l'AFP, le WWF Cameroun a indiqué qu'une "enquête indépendante" était en cours pour déterminer la véracité de ces accusations.

"Nous sommes préoccupés car nous apportons notre soutien financier à la lutte anti-braconnage, mais cela n'inclut évidemment pas la violation des droits humains", a assuré le directeur de la conservation à WWF Cameroun, Rolf Sprung.

Pour plus d'informations sur Survival France :

Cameroun : le WWF complice de violations des droits de l’homme

Pour aller plus loin :

Courrier International : L’envers des Parcs naturels : Les tribus victimes de l’écologie
Sur tous les continents, des millions de personnes ont été chassées de leurs terres au nom de la conservation des espèces. La misère de ces populations déplacées suscite à présent une prise de conscience.
Anne Muller - 22 février 2007

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Le 14 Novembre 2014

Des pêcheurs au coeur de la biodiversité

Liste verte des espaces protégés de l’IUCN : le Parc naturel marin d’Iroise distingué

Adaptation du document des Aires Marines : Parc Naturel Marin d'Iroise

A l’occasion du Congrès mondial des Parcs, qui se tient actuellement à Sydney, l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) a dévoilé la liste des 23 sites inscrits au titre de la « liste verte des aires protégées ». Liste sur laquelle est inscrit le Parc naturel marin d’Iroise, aux côtés de 4 autres sites français.

Source : Agence des Aires Marines Protégées - 14/11/2014

La liste verte des aires protégées est un nouveau système de labellisation de la qualité de la gestion et de la gouvernance des aires protégées, sur la base de critères définis à l’échelle mondiale. Elle vise à reconnaître, encourager et célébrer les aires protégées qui réalisent une conservation efficace de la nature, des écosystèmes et des valeurs culturelles associés.

Ce sont 23 espaces de 8 nationalités différentes qui sont inscrits sur cette liste verte dont 5 sites français que sont :
    Le Parc naturel marin d’Iroise ;
    Le Parc national des Pyrénées ;
    Le Parc national de Guadeloupe ;
    La réserve naturelle nationale de Cerbère Banyuls ;
    L’espace naturel sensible Marais d’Episy.


La biodiversité au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition



Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture : Diversité aquatique

Les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture ont non seulement une réelle importance mais aussi un potentiel formidable pour la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence. Et pourtant, la biodiversité, et en particulier la diversité génétique, disparaît à un rythme alarmant.

La Commission constitue la seule instance permanente où les gouvernements peuvent examiner et négocier des questions spécifiquement liées à la diversité biologique pour l’alimentation et l’agriculture. Ses principaux objectifs sont de garantir la conservation et l’utilisation durable des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation au profit des générations présentes et futures.
 
La diversité génétique est un bien précieux dont nous devons prendre le plus grand soin !



Il nous appartient de la conserver !

Source : FAO - 29 Oct 2014

La biodiversité pour l'alimentation et l'agriculture est l'une des ressources les plus importantes de la planète. Qu'il s'agisse des insectes pollinisateurs, des bactéries microscopiques utilisées pour faire le fromage, des races d'animaux d'élevage qui permettent à des populations de subsister dans des environnements hostiles, des milliers d'espèces de poissons et d’espèces aquatiques présentes dans les lacs, les rivières et les océans ou encore des milliers de variétés végétales qui garantissent la sécurité alimentaire à travers le monde, la biodiversité est indispensable. Les ressources génétiques sont la matière première dont les communautés locales et les chercheurs ont besoin pour améliorer la production alimentaire, en qualité et en quantité.


La biodiversité et les ressources génétiques contribuent de manière essentielle à la diversification nutritionnelle – c'est-à-dire la disponibilité d'un assortiment d'aliments variés – qui est essentielle pour la santé et le développement du corps humain. Cependant, la biodiversité et les ressources génétiques s'appauvrissent à un rythme inquiétant.

Voici quelques faits concrets à cet égard :
  • Selon les chiffres communiqués par les pays à la FAO en 2013-14, 17 pour cent des races d’animaux d’élevage sont considérées en danger d'extinction.
  • La moitié des 8 000 espèces d'arbres sur lesquelles porte l’édition 2014 de l'État des ressources génétiques forestières dans le monde sont menacées ou en proie à l’érosion génétique.
  • L'érosion génétique des ressources phytogénétiques est probablement la plus marquée dans le cas des céréales, suivies des légumes, des fruits et des noix, et des légumineuses alimentaires.
  • Les utilisations non durables, telles que la surexploitation des ressources halieutiques et la déforestation, contribuent à la perte de la diversité génétique. À titre d’exemple, environ 29 pour cent des stocks de poissons marins commercialement importants contrôlés par la FAO sont surexploités.

Il en va de notre responsabilité de conserver la biodiversité


C'est grâce à leur variabilité génétique que les plantes, les animaux, les micro-organismes et les invertébrés sont capables de s'adapter et de survivre à l'évolution de leur environnement. Dans le contexte du changement climatique et de la pression humaine croissante sur les ressources naturelles, la conservation et l’utilisation durable de la diversité génétique prennent une importance sans précédent. La perte de biodiversité réduit la capacité de l'agriculture à répondre aux nouvelles conditions socio-économiques et environnementales.

Le maintien de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, notamment des ressources génétiques, est une responsabilité mondiale.

La FAO a créé en 1983 la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, qui reste à ce jour la seule tribune intergouvernementale qui traite spécifiquement de toutes les composantes de la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture.

Vous souhaitez en savoir plus? Consultez les liens suivants et partagez-les avec vos amis et votre famille !

    Infographies sur la Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2014

Télécharger Ici le document de la FAO : La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2014

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Le 13 Novembre 2014 

Les vendeurs de crabes sentent la poigne de la campagne contre la corruption


L'année a été difficile pour Wang Qiang qui exploite depuis dix ans un magasin qui vend des crabes à prix élevé, dont les célèbres crabes poilus du lac Yangcheng, dans la communauté Hepingli de Beijing.

Source : Xinhua Par : LIANG Chen

M.Wang a vendu plus de 250 kg de crabes de prix élevé et a gagné environ 50 000 yuans (8 130 $) au cours de la saison du crabe de l'année dernière. Cette saison va traditionnellement de la fête de la Mi-Automne jusqu'aux mois de mars ou avril suivants.

Cependant, bien que cette année la saison vienne juste de commencer et que le premier lot de crabes du lac Yangcheng soit arrivé mardi à Beijing, M. Wang pense que les perspectives de son entreprise sont sombres.
« Je crains que le volume des ventes chute de plus de 50 % par rapport à l'année dernière », a-t-il dit.

Selon M. Wang, les gens avaient l'habitude d'acheter des crabes pour les offrir en cadeau lors de la fête plutôt que de les manger à la maison, parce qu'ils sont chers. « Maintenant, très peu de personnes veulent acheter ces crabes pour les offrir en cadeau, à cause de l'actuelle campagne du Parti contre la corruption », a-t-il dit.


Le Parti communiste chinois a lancé la campagne de lutte contre la corruption après son XVIIIe Congrès du Parti en 2012, et depuis lors, un certain nombre de hauts fonctionnaires sont tombés en disgrâce pour cause de corruption.

Les restaurants haut de gamme et les gâteaux de lune à prix élevé ont également été touchés.

Ma Huaide, vice-président de l'Université de science politique et de droit de la Chine, a déclaré que de nombreux types de consommation impliquant des fonds publics ont été limités depuis 2012, en particulier depuis la publication d'un code en huit points visant à réduire la bureaucratie et à maintenir des liens étroits avec le public.

Huang Hua, qui possède un magasin de crabes poilus du lac Yangcheng, dans l'arrondissement Chaoyang à Beijing, dit qu'elle et son magasin affrontent des temps difficiles.

Chaque année, avant la saison du crabe, le magasin vendait des bons d'une valeur de plusieurs centaines de yuans chacun, et les clients pouvaient les utiliser pour acheter les fameux crustacés quand la saison arrivait.
« Mais cette année, nous n'en avons vendu aucun à ce jour », a déclaré Mme Huang, ajoutant que l'efficacité de la campagne anticorruption est manifeste.

« Je suis inquiète pour le paiement du loyer de notre magasin, parce que nous fonctionnons à perte pour une période », dit-elle.

Lan Qin, vendeuse dans un magasin en ligne de crabes du lac Yangcheng sur la plateforme d'achat Taobao, a confié que les ventes de crabes et de bons semblent avoir diminué, mais elle a refusé de donner un chiffre précis.

« Nous avons changé la période de validité des bons », dit-elle, ajoutant qu'auparavant, ils étaient valides pour l'année en cours, tandis que les bons émis cette année seront toujours valides.
M. Wang a réduit les prix pour améliorer les ventes. Cette année, il vend 200 grammes de gros crabes pour 80 yuans, contre 100 yuans auparavant.

« Je ne sais pas si cela va marcher, a-t-il dit. Il semble que les bons vieux jours ne vont jamais revenir. »

Selon M. Ma, comme la campagne anticorruption continue, les secteurs connexes pourraient vivre des moments difficiles.

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Le 12 Novembre 2014

Boycott par l’Union Européenne : pas de place pour les pêcheurs artisans du Sri Lanka…


Le 14 octobre dernier, l’Union Européenne, a annoncé le boycott des produits de la mer du Sri Lanka, à compter du 15 janvier 2015. L’UE considère que le Sri Lanka n’a pas coopéré pour éliminer la pêche illégale (INN), suite notamment à la découverte de bateaux battant pavillon sri lankais dans la ZEE de Diego Garcia, un territoire britannique de l’Océan Indien.

Source : L'Encre de Mer par Alain Le Sann

Le 20 octobre, des centaines de pêcheurs artisans sri lankais ont manifesté devant le ministère des pêches à Colombo contre le boycott des produits de la mer exportés par le Sri Lanka vers l’UE et la promotion des sociétés conjointes avec des sociétés de pêche de l'Asie de l'Est. Année après année, il y a eu aussi de nombreuses protestations de la part des pêcheurs du Nord du Sri Lanka contre les incursions des chalutiers indiens. Les dernières manifestations sont le signe d’une grave crise des pêches au Sri Lanka ; les pêcheurs sont confrontés à l’exclusion et craignent la fin de leur mode de vie…

Les pêcheurs du sud du Sri Lanka engagés dans la pêche hauturière étaient relativement peu touchés, à l’exception de quelques arrestations dans les eaux indiennes ; cette flotte de pêche hauturière est célèbre dans le monde entier pour déployer ses bateaux de 10-16 mètres, assez petits, chargés de glace, d’eau et de vivres pour des marées de plusieurs semaines et des traversées de plusieurs milliers de kilomètres dans l’Océan Indien, à la recherche de thons et de requins. Pourtant, de manière choquante, l’Union Européenne, le 14 octobre, a annoncé le boycott des produits de la mer du Sri Lanka, à partir du 15 janvier 2015. Ceci risque d’avoir de graves conséquences économiques pour les pêcheurs du Sud, car 70% des exportations de produits de la mer du Sri Lanka vont vers l’Europe. L’UE considère que le Sri Lanka n’a pas coopéré pour éliminer la pêche illégale (INN). Selon la presse, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la découverte de bateaux battant pavillon sri lankais dans la ZEE de Diego Garcia, un territoire britannique de l’Océan Indien .

Comment en est-on arrivé là ?

Suite : L'Encre de Mer 

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Le 10 Novembre 2014

AWA, du poisson pour demain



Réalisation : Hubert Bataille (IRD), Olivier Dugornay (IFREMER) / Diffusion : 06/06/2014

Pour une gestion durable de la pêche

AWA et MADE sont deux projets de recherches pluridisciplinaires ayant pour objectif d’améliorer nos connaissances quant au rôle de l’environnement sur les ressources marines. Ils proposent de nouveaux éclairages au service d’une gestion durable des ressources de la pêche.

Source : France Culture

Le projet 'AWA - Approche écosystémique de la gestion des pêches et de l'environnement marin dans les eaux ouest-africaines -  est un programme tripartite (France-Allemagne-Afrique de l’Ouest) qui a pour objectif d’améliorer les connaissances quant au rôle de l’environnement sur les ressources marines, afin de proposer de nouveaux éclairages au service d’une gestion durable de cette ressource. Il est financé par l’IRD et par le Ministère de l’éducation et de la recherche Allemand (BMBF) ainsi que par les instituts de recherche et universités de huit pays partenaires (Bénin, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal).

Thon tropical :  Atténuation des impacts écologiques négatifs de la pêche de haute mer

Le projet européen MADE

Mitigating Adverse Ecological impacts of open ocean fisheries



Réalisation : Luc Markiw

IRD

Ajoutée le 5 nov. 2014

Dans le cadre du 7e Programme cadre, la direction générale de la recherche de l'Union européenne a financé le projet de recherche MADE (atténuation des impacts écologiques négatifs de la pêche de haute mer). Le projet vise à proposer des mesures pour atténuer les effets négatifs des impacts de la pêche sur les grands poissons pélagiques dans l'océan.

En se concentrant sur les thoniers senneurs tropicaux qui utilisent des dispositifs de concentration de poissons DCP et les palangriers pélagiques, l'objectif a été atteint grâce au développement des connaissances appropriées sur l'écologie comportementale des espèces (avec un accent particulier sur les requins pélagiques), ainsi que sur les pêcheries elles-mêmes.

Le projet a rassemblé 13 partenaires de 8 pays différents (France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Belgique, Brésil, Seychelles) et des recherches menées dans les océans Indien et Atlantique, mais également en mer Méditerranée. Ce film montre quelques aspects de la la recherche qui ont été développé dans le cadre du projet MADE pour atténuer les prises accidentelles par les palangriers pélagiques et senneurs tropicaux tunapurse.

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Le 7 Novembre 2014

Etats-Unis : Marché des produits de la mer : 86,5 milliards USD en 2013

En 2013, les Américains ont consacré 86,5 milliards USD à l’achat de produits de la mer, dont 57,9 milliards USD dans la RHD et 28,1 milliards USD dans les circuits de détail pour la consommation au foyer, le reste revenant à l’industrie de transformation.

Le niveau de consommation par personne et par an s’est établi à 6,58 kg/an, dont 4,8 kg de produits de la mer frais et surgelés, 1,7 kg de conserves et 136 g de poisson salé/ fumé.

Le classement des 5 espèces favorites des consommateurs s’établit comme suit par ordre décroissant : crevette (1,6 kg/hab./an), saumon (1,2 kg), thon (1 kg), tilapia (0,65 kg), lieu d’Alaska (0,52 kg).

Source : Ubifrance 

NOAA's 2013 Fisheries of the United States

Cliquer Ici pour télécharger le rapport intégral

Le résumé Ici

Pour plus d'informations

NOAA Releases 2013 Fisheries of the United States Report; Seafood Landings, Revenue Up From 2012

Today NOAA released the 2013 edition of its annual Fisheries of the United States Report, detailing an increase from 2012 in overall landings by volume and by revenue.


Source : Saving Seafood - Washington -- October 29, 2014 -- 

New England and Alaska remained at the top of U.S. seafood rankings. New Bedford, Massachusetts retains its title as the most valuable port in the nation by revenue, while Dutch Harbor, Alaska is once again the largest port by volume. Elsewhere in the rankings, the commercial menhaden fishery leads along the Gulf and Atlantic coasts, being responsible for 5 of the nation's top 10 ports by volume. In the Western Pacific, which recently made headlines with the establishment of the world's largest marine monument - from which commercial fishing will be prohibited - Honolulu remains the region's most valuable port, and 6th most valuable nationwide.


While the national picture is positive overall, there have been notable declines in some regions and with some species. For example, New England's cod fishery saw one of the most significant declines, with over a 50 percent decrease in both landings and revenue.

Further information, including a press release from NOAA announcing the Report and a link to the full Report, can be found below.

The following was released by NOAA:


In its annual report, Fisheries of the United States 2013, released today, NOAA Fisheries announced that U.S. fishermen landed 9.9 billion pounds of fish and shellfish, an increase of 245 million pounds from 2012. Valued at $5.5 billion, these landings represent an increase of $388 million from 2012.

"Commercial and recreational fishing are important contributors to our economy and help create jobs throughout our nation's communities," said Eileen Sobeck, assistant NOAA administrator for NOAA Fisheries. "Working with our partners, the regional fishery management councils, and the fishing industry, we've made great strides on ending overfishing and are working toward building resilient, healthy and sustainable fish and shellfish stocks."

The report shows that while national total of fish and shellfish landings remained about the same, total landings of wild salmon topped one billion pounds, setting a new record, up 68 percent from 2012. The report also shows that for the 17th consecutive year, the Alaska port of Dutch Harbor led the nation with the highest amount of seafood landed, primarily walleye pollock. Dutch Harbor fishers landed 753 million pounds valued at $197 million.

For the 14th consecutive year, New Bedford, Massachusetts, had the highest valued catch--130 million pounds, valued at $379 million--due mostly to the highly valued sea scallop fishery. Sea scallops accounted for more than 81 percent of the value of New Bedford landings.

Figures for recreational fishing activities remained strong. Nearly 9.5 million recreational saltwater anglers in the United States took more than 71 million marine fishing trips in 2013 and caught more than 430 million fish, of which, 61 percent were released alive.

Spotted seatrout was the top catch for recreational anglers, with 38 million fish caught in 2013. Atlantic croaker, black sea bass, summer flounder and red drum were the other most common catches for saltwater anglers.

Marine aquaculture production in the U.S. has been increasing steadily in recent years, about 10 percent a year from 2008 to 2012, the latest figures available. The top U.S. marine aquaculture species are oysters ($136 million), clams ($99 million), and Atlantic salmon ($77 million).

The report also shows that the average American ate 14.5 pounds of fish and shellfish in 2013, essentially unchanged from 2012.

For more infographics suitable for publication, visit the NOAA home page.

Read NOAA's 2013 Fisheries of the United States Report here

Read a fact sheet summary of the Report here

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Le 6 Novembre 2014

La pêcherie indienne de palourde, pionnière en matière de durabilité


India. Ashtamudi clam fishery, Kerala / credited to Juhan Samuel and the Marine Stewardship Council (source : flickr)

La pêcherie d’Ashtamudi obtient une reconnaissance mondiale pour ses efforts en faveur de la préservation des stocks de poisson.

Source : MSC

Aujourd’hui, les pêcheries durables des pays en voie de développement franchissent une étape importante, avec la première certification d’une pêcherie en Inde selon le Référentiel de pêche durable du Marine Stewardship Council (MSC).

La certification MSC permet à cette pêcherie artisanale d’obtenir une reconnaissance mondiale pour ses pratiques de pêche durable, en collaboration avec WWF Inde et les partenaires régionaux et locaux.
Sécuriser la pêcherie de parlourde d'Ashtamudi

La croissance de la pêcherie commerciale d’Ashtamudi dans le Kerala a été impulsée par la demande des marchés vietnamiens, thaïlandais et malaisiens dans les années 1980 et 1990. En 1991, les captures ont culminé à 10 000 tonnes par an, mais ont diminué de 50% en 1993 en raison de la surpêche. Afin de permettre aux stocks de se reconstituer, des périodes de fermeture de pêche et des restrictions sur la taille des mailles de filets ont été décidées, parallèlement à la mise en place d’une taille minimum à l'exportation et d’une interdiction de la pêche mécanique de palourde. Ces mesures ont montré des effets immédiats, et la pêcherie de palourde a maintenu ses débarquements à près de 10.000 tonnes par an, au cours de la dernière décennie.

Les mesures de durabilité prises par la pêcherie pour obtenir la certification MSC préserveront cette ressource pour les générations à venir. Jusqu'à 1000 pêcheurs de la région vivent de cette pêche. Ils viennent en pirogues des villages voisins jusqu’aux bancs de coquillages. La pêche se fait par des plongeurs qui délogent les palourdes des fonds marins avec leurs mains et leurs pieds, ou par une équipe de deux ou trois pêcheurs qui utilisent un râteau depuis leur pirogue. Dans un bon jour, un pêcheur peut rassembler jusqu’à 200 kg de palourdes en 4 à 5 heures. Environ 3000 à 4000 personnes sont impliquées dans le nettoyage, la transformation et la commercialisation des palourdes. Le marché de la pêche à la palourde dans l'estuaire d’Ashtamudi a récemment été estimé à 13,5 millions de roupies ($ 220 000).

Ouvrir la voie dans les pays en voie de développement

En tant que troisième pêcherie certifiée MSC en Asie, cette pêcherie montre non seulement la voie à suivre aux pêcheries d’Inde, mais aussi aux pêcheries des pays en voie de développement. Les produits de la mer représentent l'une des denrées alimentaires les plus échangées dans le monde et pèsent plus économiquement dans les pays en développement que d’autres produits agricoles. En 2012, les recettes nettes à l'exportation ont atteint 35,3 milliards de $, une valeur plus élevée que le chiffre d'affaires des exportations de café, thé, banane, cacao, riz et caoutchouc. (Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture 2014).

Les pêcheurs de palourdes d’Ashtamudi seront désormais en mesure d'utiliser le label bleu distinctif du MSC. Cette étape, que seulement deux autres pêcheries des pays en voie de développement ont franchie jusqu’ici en Asie, pourrait ouvrir de nouveaux marchés aux États-Unis et en Europe.

David Agnew, Directeur de l’équipe Référentiel au MSC déclare : «Le MSC félicite les pêcheurs de palourde d’Ashtamudi et WWF-Inde pour cette certification. Le programme MSC est conçu pour être accessible à toutes les pêcheries gérées durablement, indépendamment de leur taille, leur type ou de leur région géographique. Mais c’est aussi le Référentiel scientifique pour la pêche durable le plus rigoureux ».

«Nous sommes très heureux de voir cette petite pêcherie devenir la première d’Inde certifiée MSC pour une pêche durable. Elle rejoint le nombre croissant de pêcheries des pays en voie de développement prouvant leur durabilité grâce au programme de certification MSC ».

Collaboration entre WWF, les pêcheurs et le gouvernement

Vinod Malayilethu, coordinateur en chef du Programme de conservation marine du WWF - Inde, commente : «Le partenariat entre WWF, les pêcheurs et le gouvernement montre un engagement visible pour la bonne gestion des pêcheries. WWF considère la certification MSC comme un outil efficace pour assurer la durabilité des pêcheries artisanales tout en protégeant l'environnement marin».

L’équipe du programme marin du WWF-Inde basée à Kochi a collaboré étroitement avec le Département des Pêches de l'État du Kerala, les chercheurs de la Division des Pêcheries de Mollusques de l'Institut Central de Recherche des Pêches Maritimes (CMFRI) et la communauté des pêcheurs depuis 2010, lorsque la pêcherie a entrepris une pré-évaluation MSC avant de se lancer dans une phase d'amélioration pour répondre aux exigences de la certification.

La certification démontre la puissance de la collaboration entre les partenaires et l'importance de l’action communautaire des pêcheurs pour la protection de l'environnement et de leurs moyens de subsistance. Lors de leur préparation pour l’évaluation MSC, les pêcheurs de palourdes d’Ahstamudi ont mis en place le Conseil local des pêcheurs de palourde (Village Clam Fishery Council) pour aider à développer des mesures de gestion et représenter officiellement la pêcherie au niveau régional et national.

De nouveaux marchés potentiels

L’état du Kerala recense la consommation annuelle la plus élevée en produits de la mer du pays, de l’ordre de 22,7 kg/habitant. Autour de 80% des palourdes d’Ashtamudi sont exportées vers l'Asie, mais la pêcherie espère maintenant débloquer de nouveaux marchés aux États-Unis et en Europe. Au Vietnam, la certification MSC de la pêcherie de palourde de Ben Tre en 2009 a élargi l'accès à de nouveaux marchés et a entraîné des augmentations de prix de 30% à 50%, parallèlement à une diminution de l'effort de pêche et une augmentation de 400% des revenus des pêcheurs.

De nouveaux outils pour plus d'accessibilité

La pêcherie de palourde d’Ashtamudi se joint à un nombre croissant de pêcheries MSC engagées dans les pays en voie de développement, qui représentent 7% des pêcheries dans le programme. Le MSC développe de nouveaux outils et méthodes pour accroître l'accessibilité pour les pêcheries manquant de données, tels que la méthodologie RBF (Risk-based Framework), qui a été utilisée par la pêcherie d’Ashtamudi.

Leena Nair, présidente de l'Autorité de Développement des Exportations des Produits Marins, déclare : «Je félicite les pêcheurs de palourdes d’Ashtamudi, WWF et CMFRI. La certification MSC pour la pêcherie de palourde d’Ashtamudi est une étape importante. Je suis sûr que beaucoup d'autres pêcheries en Inde adoptant des pratiques durables s’engageront à l’avenir dans le programme MSC ».

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Un nouveau cap vers la pêche durable: découvrez les derniers résultats du MSC

Le Rapport annuel 2013/14 et le Rapport sur les impacts environnementaux publiés récemment par le Marine Stewardship Council (MSC) mettent en avant les progrès réalisés pour assurer l'avenir des océans et garantir une offre abondante en produits de la mer pour les générations futures.

Source : MSC

Alors que 29% des océans de la planète sont actuellement surexploités [1], ces deux rapports montrent comment les engagements pris par les pêcheurs, les distributeurs et les consommateurs ont des impacts positifs sur la durabilité des écosystèmes marins, des stocks de poissons et des communautés de pêcheurs.
Des centaines d'améliorations réalisées par les pêcheries certifiées

10 % des captures mondiales de poissons sauvages proviennent aujourd’hui de pêcheries engagées dans le programme MSC, un programme scientifique et rigoureux qui permet d’assurer la durabilité des écosystèmes marins. Depuis 1999, plus de 220 pêcheries ont été évaluées indépendamment. Celles qui ont obtenu la certification ont réalisé 575 améliorations pour atteindre les meilleures pratiques. Parmi ces améliorations, citons par exemple des mesures pour réduire les captures accessoires d'espèces en voie de disparition, pour restaurer les habitats et pour  améliorer les connaissances scientifiques sur les écosystèmes marins.

Les pêcheries certifiées MSC se sont également engagées à apporter 600 autres améliorations d’ici 2020.

(....)

Bénéfices environnementaux

Les deux rapports mettent en évidence une série d'améliorations réalisées par les pêcheries certifiées MSC.

Voici quelques exemples :

La pêcherie du merlu d’Afrique du Sud qui a apporté des améliorations pour assurer la pérennité économique de son activité et préserver son environnement. Cela inclut des mesures qui ont conduit à une réduction de 90% de la mortalité aviaire, y compris une réduction de 99% des captures accessoires d’albatros, depuis 2009.

La légine australe et Antarctique : Plus connue sous le nom de « bar du Chili », la légine australe et antarctique était largement considérée il y a seulement quelques années comme une espèce en danger victime de la surpêche. Les pêcheries de légine ont provoqué un spectaculaire renversement de la situation grâce, entre autres, à la réduction des captures accidentelles d'oiseaux marins (désormais proches de zéro alors qu'elles se comptaient auparavant par dizaines de milliers) ainsi qu'à la présence d'observateurs sur 100% des navires pour garantir la conformité avec les règles de gestion,  éviter les captures illégales et la surpêche.

Le stock occidental de hoki de Nouvelle-Zélande est considéré comme totalement reconstitué, et les deux stocks (occidental et oriental) sont désormais considérés comme respectant les limites de durabilité (supérieurs à BMSY). Depuis sa première certification en 2001, la population des deux stocks de hoki de Nouvelle-Zélande a plus que doublé.

La pêcherie de crevette rose d’Oregon a mis en place un suivi annuel afin de pouvoir modéliser son stock et mettre en œuvre des méthodes de gestion qui tiennent compte de la dynamique des populations. Les captures par unité d'effort ont augmenté de près de 130% depuis que le stock a été initialement certifié en 2007.

La «Fiji Tuna Boat Owners Association» a lancé un plan pour réduire les prises accessoires de requins. Cela inclut l'interdiction des techniques de pêche nuisibles aux requins et l'utilisation de petits hameçons circulaires.

Rupert Howes, directeur général du MSC a conclu: «Je tiens à saisir cette occasion pour remercier tous ceux qui ont soutenu le MSC. Nous faisons de grands progrès. Cependant, il y a encore beaucoup à faire si nous voulons assurer un avenir durable pour nos océans et nos communautés de pêcheurs. Pour ce qui est de l'avenir, le MSC s'attachera à créer de la valeur ajoutée pour nos partenaires, les pêcheries du programme et les entreprises de l'industrie qui partagent notre vision. Nous mettrons également au point de nouveaux outils pour permettre une plus grande participation des pêcheries artisanales et des pays en voie de développement, ainsi que pour renforcer la robustesse de nos exigences de traçabilité."

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Le 4 Novembre 2014

« Jikoo, la chose espérée »


 
Écrit et réalisé par Christophe Leroy et Adrien Camus - documentaire France / Sénégal 2014 - 52mn -

Source : La 3e Porte à gauche 

Niché entre deux bras de mer bordés de mangrove, sur la terre riche du Delta du Saloum au Sénégal, le village de Bakadadji s’est retrouvé en 1976 au cœur d’un parc national, avec un poste d’agents des parcs comme voisin immédiat. La vie de ses habitants s’en est trouvée bouleversée puisque, attaquées régulièrement par les animaux protégés du parc, les récoltes sont devenues mauvaises. Au moment où nous découvrons le village, les habitants de Bakadadji n’ont qu’une idée en tête : faire clôturer leurs champs par la direction des parcs nationaux, qui bénéficie du soutien de différents bailleurs étrangers. C’est celà ou, à terme, arrêter de cultiver.

Pourtant, aussi simple que soit cette requête, elle suppose que les habitants de Bakadadji puissent se faire entendre, c’est à dire, en fait, que leur volonté de poursuivre une existence basée sur une agriculture familiale puisse s’accorder avec l’idée que les autorités du parc se font du développement. Or pour ces autorités, soumises à l’influence des grandes institutions internationales, le modèle de développement des populations vivant dans ou à proximité des aires protégées du pays reste limité à une conception restrictive où seul le tourisme a sa place. Ainsi, en dépit de leur proximité géographique, un abîme idéologique sépare le monde des villageois de celui du parc et de ses bailleurs.

Immergé dans le quotidien du village, ce très beau film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix

Pour plus d'informations : Dossier de presse

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Le 3 novembre 2014

Les pêcheurs de Fukushima toujours à l'arrêt...

Au large de la préfecture de Fukushima, les pêcheurs ne capturent pas plus de 1,5% des quantités d'avant la catastrophe de 11 mars 2011. Pourtant, le taux de radioactivité des poissons diminue régulièrement et de nombreuses espèces sont passées sous la barre de 100 bq de Cesium radioactif (seuil de commercialisation)... Remarque : Selon l'Agence des pêches, du poisson est débarqué dans les ports de la préfecture mais il n'est pas capturé dans la zone de Fukushima. Les débarquements s'élevaient à 37 000 tonnes entre février 2013 et janvier 2014 (pour plus de 100 000 tonnes avant le 11 mars 2011).

Nuclear Watch: Fishing in Fukushima



Deep13th Nuclear Waste Info

NHK World - 10/22/2014

Nuclear Watch : Fishing in Fukushima

Source : NHK World - Oct. 22, 2014

Fishermen in Fukushima are feeling the effects of the process of decommissioning the Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant. They've been forced to change the way they work. And there are still restrictions on what they can catch. In this edition of "Nuclear Watch," NHK WORLD's Daisuke Kamikubo looks at how fishermen are trying to rebuild their industry.

The port of Onahama in Iwaki City is 50 kilometers south of the Fukushima plant. Fish are brought to the port four times a week. Fishermen call it test fishing.

Right after the fish arrive, they're screened for radioactive cesium. At least one per species is tested from each section of the fishing grounds.

 "We have a rocky road ahead. But we will display the spirit of fishermen."

Fish that are confirmed safe can be shipped to consumers throughout Japan. Following the disaster, government officials established the world's strictest standards for radiation exposure for fish. 


A new limit on cesium - 100 becquerels / kg - was established. Right after the accident, 53% of fish caught in Fukushima were above the government ceiling. The number has gradually declined to 0.6%.

The Fukushima fisheries federation set an even stricter limit - 50 becquerels / kg.

All fishing in the area was halted after the accident. 15 months later, fishing for just 3 species resumed, 50 kilometers out to sea north of Fukushima.

The area has been gradually expanded. Now, fishing is allowed in almost all waters except those very close to the plant. Fishermen now catch 52 species, about one-fourth of what they could before the accident.

 "We just have to go step by step. We have to go beyond making loud claims about the safety of fish from Fukushima. We should continue testing fish and prove they're safe, so consumers will eat them."

But fishermen have yet to resume full-scale operations. They're not allowed to catch some species including flounder, which was the main source of revenue for Fukushima fishermen. The total volume of the catch is still 1.5 percent of what it was before the disaster. Fishermen say test fishing is necessary to rebuild the industry.

"Fishermen want to be fully back in business. But they face yet another hardship...a planned release of contaminated water from Fukushima Daiichi. Plant operator TEPCO says there is no problem as radioactive substances have been removed from that water. But fishermen are not so sure."

Nuclear Watch: Fukushima fishermen against water release plan



Deep13th Nuclear Waste Info

NHK World - 9/18/2014

In August, TEPCO officials said they might discharge groundwater that had accumulated in wells dug around the plant's reactor buildings. They say the groundwater is contaminated, but will be processed before it's released into the sea.

Fisheries in Japan

Note du Parlement européen 

Décembre 2013

Japan is one of the world's most important consumers of fishery products. Fisheries traditionally play a considerable role in its food supply and form a key element of the regional economies in coastal areas. Japan has developed its own set of values and habits in terms of fisheries practices, along with an elaborate fisheries management system. This note provides an overview of fisheries activities in Japan and reviews some specific aspects of this highly complex sector.

Cliquer Ici pour télécharger le document


And over 500,000 tons of radioactive water is stored in tanks. The operator says it will continue storing the water there. Local fishermen say they will never allow TEPCO to discharge the water into the sea.

But they say they are not opposed to all of TEPCO's plans.

"We fishermen need to work hand in hand on decommissioning Fukushima Daiichi. We can't run away from the accident. If we wish to catch fish off Fukushima and sell them, we need consumers to know the fish are safe to eat."

TEPCO executives say the decommissioning will take up to 40 years. Fishermen are closely watching how the work proceeds.

Conséquences des accidents nucléaires majeurs sur la faune et la flore sauvages : les estimations dosimétriques demeurent un point faible pour établir des conclusions robustes

Suite aux accidents nucléaires de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 et de Fukushima (Japon) en 2011, une centaine d’études a été publiée sur le thème des conséquences de l’exposition chronique aux rayonnements ionisants sur la santé de la faune et la flore sauvages peuplant les écosystèmes impactés par les rejets radioactifs dans les environs des deux centrales nucléaires.

Source : IRSN - 28/10/2014

Si les effets immédiats d’une exposition aiguë aux rayonnements ionisants sont connus et incontestés, les conclusions sont souvent contradictoires pour ce qui concerne l’exposition dans la durée à des doses plus faibles. Certaines études rapportent ainsi des effets délétères importants chez les espèces étudiées quand d’autres ne constatent aucun effet, voire même des effets bénéfiques.

A quelques exceptions près, ces études ont un point commun : les estimations des doses (ou des débits de dose) absorbées par les organismes étudiés sont soit absentes, soit parcellaires. Dans ce dernier cas, les doses sont estimées par la simple mesure de l’intensité du rayonnement ionisant ambiant réalisée à l’aide d’un radiamètre portatif.

Le débit de dose externe ambiant, un indicateur incomplet

Le débit de dose externe ambiant mesure l’irradiation externe d’un organisme à un instant donné et à l’endroit où est réalisée la mesure. Or, l’irradiation peut aussi se faire par voie interne, suite à une incorporation de radionucléides dans l’organisme par divers processus (respiration, nutrition, absorption dermique, transfert materno-fœtal…).

Pour des espèces différentes, le débit de dose total (externe et interne) varie en fonction des caractéristiques de l’espèce, de ses spécificités métaboliques - notamment l’efficacité d’assimilation du radionucléide -, de son cycle et de son mode de vie. Même pour une espèce donnée, la contribution des deux voies d’irradiation (externe et interne) fluctue également au fil du temps, selon le stade de vie.

Enfin, en fonction du radionucléide et de son émission principale « alpha », « bêta » ou « gamma », la contribution de l’irradiation externe face à l’irradiation interne peut devenir négligeable. Ainsi, substituer le débit de dose total absorbé par l’organisme par le débit de dose ambiant introduit un biais dans le cas des radionucléides ayant par exemple, une composante principale d’émission « bêta » tel le césium 137.


Une estimation dosimétrique d’autant plus incertaine que l’aire de vie d’une espèce est grande

Sur un même territoire contaminé, les dépôts radioactifs sont hétérogènes en qualité et en quantité. Ce constat de « tâches de léopard » établi à Tchernobyl et à Fukushima fait peser une  incertitude sur la dose ou le débit de dose absorbée par les espèces sauvages qui ont une aire de vie importante. Ceci est particulièrement vrai pour les espèces migratrices.

Des problèmes de méthodes

Dans la plupart des études, les méthodes d’analyse des données présentent souvent un défaut de puissance statistique, en l’occurrence une difficulté à détecter une différence (si elle existe) entre le groupe des individus ou espèces exposées et le groupe non-exposé (ou témoin) qui sert à établir des comparaisons. En outre, un même effet biologique n’a pas les mêmes conséquences démographiques sur la population, d’une espèce à l’autre.

Enfin, les exigences méthodologiques contraignantes propres aux études in situ ne sont pas toujours respectées. Par exemple, la stratégie d’échantillonnage devrait être conçue pour permettre d’analyser l’influence de facteurs divers comme les effets saisonniers, la durée de l’échantillonnage, les relations de compétition entre espèces, l’immigration/émigration des individus de la même espèce, l’exposition à d’autres stresseurs (métaux, substances organiques, manque de nourriture, conditions climatiques extrême, etc.).

Télécharger la note d’information de l’IRSN du 28 octobre 2014 « Conséquences des accidents nucléaires majeurs sur la faune et la flore sauvages : les estimations dosimétriques demeurent un point faible pour établir des conclusions robustes » (PDF)


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Suite de la revue de presse : Octobre 2014

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