News de la pêche dans le monde (4) : Afrique, Asie, Amérique et Océanie


News de la pêche dans le monde  : Afrique, Asie, Amérique et Océanie 

Octobre 2014

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Suite de la revue de presse : Novembre 2014

« Jikoo, la chose espérée »


 
Écrit et réalisé par Christophe Leroy et Adrien Camus - documentaire France / Sénégal 2014 - 52mn -

Source : La 3e Porte à gauche 

Niché entre deux bras de mer bordés de mangrove, sur la terre riche du Delta du Saloum au Sénégal, le village de Bakadadji s’est retrouvé en 1976 au cœur d’un parc national, avec un poste d’agents des parcs comme voisin immédiat. La vie de ses habitants s’en est trouvée bouleversée puisque, attaquées régulièrement par les animaux protégés du parc, les récoltes sont devenues mauvaises. Au moment où nous découvrons le village, les habitants de Bakadadji n’ont qu’une idée en tête : faire clôturer leurs champs par la direction des parcs nationaux, qui bénéficie du soutien de différents bailleurs étrangers. C’est celà ou, à terme, arrêter de cultiver.


Pourtant, aussi simple que soit cette requête, elle suppose que les habitants de Bakadadji puissent se faire entendre, c’est à dire, en fait, que leur volonté de poursuivre une existence basée sur une agriculture familiale puisse s’accorder avec l’idée que les autorités du parc se font du développement. Or pour ces autorités, soumises à l’influence des grandes institutions internationales, le modèle de développement des populations vivant dans ou à proximité des aires protégées du pays reste limité à une conception restrictive où seul le tourisme a sa place. Ainsi, en dépit de leur proximité géographique, un abîme idéologique sépare le monde des villageois de celui du parc et de ses bailleurs.

Immergé dans le quotidien du village, ce très beau film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix

Pour plus d'informations : Dossier de presse

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Le 31 octobre 2014

Les laboratoires du Department of Energy en appui de la recherche agricole

Aux USA, la sécurité alimentaire est un pan important de la sécurité nationale, de même que l'approvisionnement énergétique. Ces deux domaines sont directement reliés à l'agriculture.

Drone helicopter - Crédits : yogesh

Les collaborations entre agences fédérales des U.S.A. ne sont pas très courantes. Pourtant, les deux agences responsables de l'agriculture et de l'énergie ont une longue histoire de travail en commun. En effet, la mission principale du Département américain de l'Energie (U.S. Department of Energy - DoE) est d'assurer la sécurité et la prospérité nationales en répondant aux défis énergétiques, environnementaux et nucléaires par le biais de solutions scientifiques et de technologies innovantes [1]. La sécurité alimentaire est un pan important de la sécurité nationale, de même que l'approvisionnement énergétique. Ces deux domaines sont directement reliés à l'agriculture.

Source : BE Etats-Unis

Les résultats de la recherche fondamentale du DoE trouvent parfois une application dans un domaine que l'on pourrait penser éloigné des problématiques énergétiques. Le développement de la technologie GPS, des drones, de l'imagerie hyperspectrale, du séquençage génotypique, du conditionnement des matières premières énergétiques et des biocarburants a en effet directement bénéficié à la première agriculture au monde, domaine crucial de l'économie américaine, piloté au niveau fédéral par l'U.S. Department of Agriculture (USDA).

L'USDA est de fait responsable de la recherche agricole, bien que les scientifiques du DoE soient à l'origine de nombreuses avancées notables dans ce domaine. Bien que ces deux départements ne communiquent pas beaucoup sur leurs échanges, la coopération entre l'USDA et le DoE continue et produits des résultats concrèts. Point sur les domaines concernés et les laboratoires impliqués.

Système de positionnement global (GPS)

Les premières collaborations ont eu lieu dans les années 1990, lorsque le concept d'un tracteur auto-guidé était encore du domaine de la science-fiction. L'Idaho National Laboratory (INL), à Arco, travaillant sous l'égide du DoE, a mis en place un GPS expérimental qui a permis le guidage autonome d'un tracteur d'un producteur de pommes de terre, à l'aide d'un boitier électronique. Ce laboratoire est l'un des trois laboratoires de l'Ouest (avec le PNNL et le JGI, cf. ci-dessous) qui ont été à l'origine des plus importantes percées agricoles du pays.

Le projet de GPS visait à démontrer que l'utilisation de systèmes de guidage à faible coût était possible et utile pour l'agriculture. Le laboratoire, qui a collaboré avec des scientifiques de l'Université d'Etat de l'Utah et une entreprise travaillant pour le fabricant AGCO, a utilisé la technologie développée pour le Mars Rover de la NASA. Aujourd'hui, la grande majorité des tracteurs est équipée d'un système de guidage, à faible cout, permettant aux agriculteurs de mieux positionner et suivre leurs actions.

Recherche sur le génome des plantes

Imagerie hyperspectrale au profit de la conduite culturale

Commercialisation de la biomasse

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Le 30 Octobre 2014

Aires marines protégées│Congrès Mondial des Parcs 2014



AFD - Agence Française de Développement

Ajoutée le 22 oct. 2014

« Ce n'est pas un bar à sushi, c'est l'océan ! ». L'AFD est partenaire du Congrès Mondial des Parcs qui se déroulera à Sydney du 12 au 19 novembre 2014.

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Le 29 Octobre 2014

Deuxième conférence "LACI Global Showcase" / Los Angeles - octobre 2014



Une conférence sur les technologies propres s'est tenue à Los Angeles les 6 et 7 octobre 2014. Organisé par le Los Angeles Cleantech Incubator (LACI) pour la deuxième année consécutive, cet événement a rassemblé un public international d'environ 550 personnes, composé principalement d'investisseurs, d'entrepreneurs et de décideurs politiques. Pendant deux jours, de nombreux intervenants se sont succédés, pour évoquer le développement des technologies respectueuses de l'environnement.

Source : BE Etats-Unis

La Californie, un leader environnemental et technologique

L'excellence de la Californie en matière environnementale a été rappelée à de nombreuses reprises. La majorité des acteurs ayant pu s'exprimer ont insisté sur l'importance des décisions politiques dans les processus économiques. Surmonter les risques climatiques passe certes par des innovations technologiques, néanmoins ces innovations doivent être encouragées et soutenues par les pouvoirs publics. Ce point a été mis en avant par Gina Mc Carthy (Environmental Protection Agency), Mary Nichols (California Air Resource Board), Matt Rogers (McKinsey) et Jennifer Grandholm (ancienne gouverneur du Michigan).

L'organisateur de la conférence, le LACI, est l'exemple même de l'excellence californienne en matière d'innovation technologique. Le LACI est un des trois incubateurs soutenus par le ministère américain de l'énergie. En septembre 2014, le LACI a été sélectionné comme le sixième incubateur mondial par le UBI Index, qui prend en compte 800 organisations dans 67 pays [1] .

Un forum d'affaires international

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Le 28 octobre 2014

Deux mois d’embargo russe : le saumon norvégien se jouent des barrages !


L’interdiction sur l’import de denrées alimentaires en provenance des pays soutenant les sanctions contre la Russie a privé le commerce de détail de ses fournisseurs habituels et fiables, et les consommateurs de leurs produits préférés. Cependant, le saumon de Norvège est toujours présent sur les étals ; il se joue des barrages russes...

Pour l’année 2013, le volume total de la consommation de poisson en Russie s’élevait à 2,8 millions de tonnes, la part des produits importés en représentant plus d’un tiers. La Norvège occupait la première place parmi les importateurs, avec une part d’environ 40%. Selon le comité norvégien du poisson, au cours des années 2012-2013, la Russie figurait à la première place des pays-importateurs de poissons et de fruits de mer norvégiens. En 2013, les exportations de poissons norvégiens en direction de la Russie ont crû de 10%, pour atteindre 837,3 millions d’euros.

La Biélorussie joue un rôle significatif dans le remplacement des livraisons de poisson suspendues. Début septembre, le journal norvégien Dagens Naeringsliv a rapporté, citant des exportateurs, qu’après l’introduction de l’embargo par la Russie, la Norvège avait triplé ses exportations de saumon vers la Biélorussie, et quadruplé les volumes à destination de l’Estonie. L’embargo russe a causé bien moins de problèmes que prévu, expliquait notamment au journal un gros exportateur de poisson norvégien, le groupe Coast Seafood i Måløy : « Le saumon traité continue d’arriver en Russie : nous avons rétabli les livraisons pratiquement dans les mêmes volumes que précédemment. »

Les compagnies russes de traitement du poisson expliquent que le poisson norvégien n’entre pas en Russie directement : il est traité sur le territoire biélorusse, où il obtient un nouveau code douanier, ce qui lui permet de contourner l’embargo. « Nous avons conclu un accord avec une entreprise locale en Biélorussie, nous y avons livré notre équipement, lancé la production – et aujourd’hui, nous assurons les livraisons, déclarait en septembre à Vedomosti le directeur d’un gros fabricant russe de poisson préparé. En Biélorussie, le poisson est tranché en filets, les filets sont salés, emballés sous vide, puis conditionnés en paquets et envoyés en Russie », expliquait-il. Ce schéma coûte plus cher qu’une collaboration directe avec les Norvégiens, admettait toutefois le chef d’entreprise : « Avant l’embargo, nous étions à 280 roubles le morceau de 300 g de poisson à chair rose en paquet ; aujourd’hui, nous sommes montés à 305-310 roubles. »

Les choses sont plus compliquées avec le poisson frais – le saumon norvégien dominait dans les grosses chaînes de détail. « La production de Norvège se distinguait par sa très haute qualité à des prix accessibles », explique Mme Melechina, de chez Lenta. De fait, au cours des premiers temps après l’interdiction étatique, les chaînes ont « connu quelques difficultés avec les fournitures de poisson frais, et notamment ressenti un déficit clair de saumon et de truite », confie Mme Kournossova, de chez Auchan.

La représentante de Lenta explique que c’est à Mourmansk que le groupe a trouvé le premier équivalent correct. Fin août, la chaîne a pu organiser des livraisons de saumon surgelé depuis le Chili, mais aussi obtenir une déclaration de correspondance, lui permettant de dégeler le poisson directement dans ses magasins. Aujourd’hui, le détaillant importe de la truite de Turquie et d’Arménie et a organisé des livraisons de saumon réfrigéré depuis les îles Féroé. Si le poisson a majoritairement pu être remplacé, les coûts à l’import sont plus élevés avec ces pays que depuis la Norvège, reconnaît la représentante de Lenta. Les îles Féroé ont en partie comblé les volumes manquants, « mais à l’heure actuelle, ces livraisons demeurent instables », comme le précise la représentante d’Auchan.

Extrait de l'article de Julia Breen dans le Courrier de Russie : Deux mois d’embargo alimentaire : par quoi a-t-on remplacé les produits interdits ?

Une fois fileté et salé en Biélorussie, le saumon norvégien "franchit" l’embargo russe



L’embargo sur les saumons en provenance de Norvège n’a pas entraîné de pénurie de filets de saumon salé sur les étals des magasins russes. Les industriels russes (importateurs ndlr) du poisson expédient désormais le poisson frais en Biélorussie, où ce dernier est découpé et salé dans les usines locales avant de poursuivre sa route vers la Russie.

Extrait de l'article de Irina Javoronkova, RBC Daily (27 octobre, 2014) : Comment le saumon norvégien franchit le barrage des sanctions

La majorité des industriels russes du poisson coopèrent désormais avec des entreprises biélorusses : avant d’arriver sur les étals en Russie, le poisson en provenance de Norvège passe désormais par la Biélorussie : découpé et salé, il y subit une première transformation, a déclaré à RBC le directeur général adjoint du holding pétersbourgeois « ROK-1 », Alexandre Starobinsky. Le site de « ROK-1 » indique que la société produit annuellement plus de 60 000 tonnes de 400 produits différents, parmi lesquels des poissons fins, des bâtonnets de crabe et du caviar. « ROK-1 » procède de la même manière, a précisé M. Starobinsky, sans entrer dans les détails.

« Après l’entrée en vigueur des sanctions, nous avons traversé toute la Biélorussie pour voir s’il était possible d’acheter certaines usines locales de transformation de poisson, mais nous avons finalement décidé de simplement leur passer commande, car nous nous attendons à ce que les sanctions soient rapidement levées », raconte le directeur commercial de la société concurrente Baltiisky Bereg, Konstantin Petrov. Ce dernier n’a toutefois pas précisé le nom des entreprises biélorusses en question ni le volume des commandes passées auprès de ces dernières, invoquant le secret commercial. Baltiisky Bereg figure dans le top 5 des « entreprises fédérales de la filière », lit-on sur leur site internet. La société commercialise plus de 150 produits différents, notamment par le biais de ses entreprises implantées à Saint-Pétersbourg, ainsi que dans les régions de Leningrad et de Mourmansk.

Depuis le 7 août dernier, il est désormais impossible d’importer en Russie du poisson en provenance de Norvège : le pays importateur et le produit en question figurent sur la liste des contre-sanctions mises en place pour une durée d'un an par le premier ministre Dmitri Medvedev. Le poisson norvégien peut toutefois entrer en toute légalité sur le territoire de l’Union douanière via la Biélorussie et le Kazakhstan. Le réexporter tel quel en direction de la Russie est impossible, dans la mesure où la Norvège reste le pays d’origine du produit. Cependant, si le poisson fait l’objet d’une transformation (par exemple, en étant salé) et d’un conditionnement, il devient un produit biélorusse ou kazakh. Tous les obstacles à l’importation disparaissent alors.

Par exemple, après cette étape biélorusse, le code VED (nomenclature du commerce extérieur, la référence des douanes russes) du saumon norvégien change, passant de la référence 0302 (« saumon frais ») à la référence 0305 (« filet de saumon avec une teneur minimale en sel de 3,5% »).


Les Iles Féroé s'enrichissent... grâce à l'embargo russe sur l'agroalimentaire

Source : France Info En direct du monde par Alexis Morel - jeudi 23 octobre 2014

Tous les Européens ne sont pas forcément pénalisés par l'embargo russe sur l'agroalimentaire. Les 50.000 habitants des Iles Féroé, une petite province autonome du Danemark, s'en réjouissent ! En quelques semaines, une famille y est devenue milliardaire, grâce à l'exportation du saumon.

Conséquence de la crise ukrainienne, la Russie impose depuis plusieurs mois un embargo sur l'agroalimentaire à l'Union Européenne.  Mais une région échappe à cette sanction, les Iles Féroé, une province autonome du Danemark, perdue dans l'océan Atlantique. Comme elle ne fait pas partie de l'UE, elle a demandé à Moscou d'être exemptée de cette interdiction. Les entreprises locales peuvent donc continuer à commercer avec la Russie. En quelques mois, la famille Jacobsen qui produit du saumon, est devenue milliardaire. Les bénéfices de la société familiale dépassent ceux des producteurs norvégiens, les plus gros du monde.

Cette situation provoque des tensions entre le Danemark et les îles Féroé

Le Ministre danois des Affaires étrangères, Martin Lidegaard demande aux Féringiens de ne pas  profiter de la situation causée par la crise en Ukraine.Voici ce qu'il écrit dans un quotidien danois :

"J'ai l'impression que les îles Féroé sont pleinement conscients des attentes de l'Union Européenne. Nous avons tous la responsabilité de veiller à ce qu'aucun ne profite des  pertes de marché des autres en raison des sanctions, et j'espère qu’ils trouveront le juste équilibre en la matière »

Alimentation : ces industriels qui surfent sur l’embargo russe

Source : Les Echos par Benjamin Quenelle / Correspondant à Moscou | Le 28 octobre 2014

Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient récompensés. - RIA Novosti / AFP

Les groupes européens produisant déjà sur place voient leurs ventes augmenter.

« Nous sommes les grands bénéficiaires de la crise ukrainienne ! » A Moscou, Maxim Basov se dit « un patron heureux ». Rusagro, son groupe russe spécialisé dans la production de sucre, d’huile végétale et de viande porcine, voit tous ses indicateurs évoluer à la hausse. « Grâce aux sanctions occidentales et à l’embargo alimentaire russe, nous allons accroître notre chiffre d’affaires de 20% en 2014 et doubler nos bénéfices par rapport à 2013 ! » L’an passé avait déjà été une année record, avec des revenus de 810 millions d’euros et un bénéfice de 70 millions d’euros.

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Dans le secteur agricole, Rusagro est loin d’être le seul bénéficiaire. L’embargo sur le poisson européen, notamment le saumon, a fait les affaires de la marque « Mer russe », la société nationale dont les ventes ont fortement augmenté. Une bonne affaire pour son propriétaire, Guennadi Timchenko qui, comme d’autres oligarques proches du Kremlin visés par les sanctions américaines, a depuis bénéficié par ricochet des effets de la crise ukrainienne...

Industriels de l’agroalimentaire comme vendeurs en magasins répètent du coup le même argument du Kremlin : cet embargo est une « chance » pour accélérer la substitution des importations par une production locale. Sans trop s’attarder sur le temps et le savoir-faire nécessaires pour mettre en place les bassins de pisciculture, les ateliers d’abattage, les usines de fromage ou les vergers industriels qui, vingt ans après la chute de l’URSS, sont toujours en nombre insuffisant. Les groupes européens qui, comme Danone, Bonduelle ou Nestlé, ont investi depuis longtemps dans la production locale, se voient eux déjà récompensés.

La Biélorussie et la Suisse tirent leur épingle du jeu

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Le 27 octobre 2014

Retour de pêche : la dorade au rendez-vous pour les professionnels de la mer !

4 tonnes de dorade ont été débarquées ce lundi matin au Port...



Le reportage, à Port Ouest, de Nadia Tayama et Daniel Fontaine...
   
Eric Hervagavult : Capitaine du " Saint-Dudy "
Nadine Le Goff : Responsable qualité
Ludovic Boyer : Responsable production "Réuni pêche"
Ludovic Courtois : Délégué général "ARIPA" (Association Réunionnaise de l'Interprofession Pêche et Aquaculture)

Source : Réunion 1ère

C'est de saison. Les poissons pélagiques fréquentent les eaux réunionnaises et les bateaux de pêchent multiplient les prises à l'instar du Saint-Dudy.

Ce lundi matin, pas moins de 4 tonnes de dorade ont ainsi été déchargées au Port. Le poisson a pris la direction de l'usine de traitement...à quelques 20 mètres environ des cales du bateaux. L'usine en attend 12 tonnes au cours de la semaine. Vidé, lavé, découpé en filet ou en darne, le poisson sera ensuite rapidement en cuisine des restaurants ou sur les étals des poissonniers de l'île.  Fraîcheur garantie !

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Le 25 Octobre 2014

En route vers le sixième congrès mondial des parcs !



L’UICN organise tous les dix ans depuis 1962 les Congrès mondiaux des parcs afin de faire un bilan du développement des aires protégées et de contribuer à définir leur agenda international pour la décennie à venir. La sixième édition du congrès se tiendra en novembre 2014. Le Comité français de l’UICN a lancé, au niveau national, un processus de préparation, avec ses membres et ses experts, pour valoriser l’expertise française.

Source : IUCN

Le sixième Congrès mondial des parcs de l’UICN se déroulera du 12 au 19 novembre 2014 à Sydney (Australie) et aura pour thème général « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration ». Il se déclinera en trois priorités stratégiques : (a) valoriser et conserver la nature (les parcs) ; (b) trouver des solutions « naturelles » face aux changements globaux (la planète), et (c) une gouvernance efficace et équitable des services rendus par la nature (nous).

Le principal enjeu consiste à valoriser la contribution des aires protégées pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la santé et le bien être des populations, la gouvernance des territoires et plus globalement pour répondre aux défis du développement. C’est également à cette occasion que sera lancée officiellement la liste verte des aires protégées.

Illustration extraite du dossier sur l'appel aux entreprises et aux sponsors : Sponsorship Opportunies

Ce congrès constitue une occasion majeure pour valoriser l’expertise française en matière de conservation de la biodiversité, présenter les savoir-faire et les bonnes pratiques de nos réseaux d’aires protégées, et influer sur les orientations de la politique mondiale des aires protégées. Le Comité français de l’UICN a donc souhaité mettre en place dans le cadre de sa Commission des aires protégées, en coordination avec le GIP Aten, une plateforme pour faciliter la coordination des initiatives françaises et valoriser l’ingénierie des réseaux de gestionnaires d’aires protégées. La participation est ouverte à l’ensemble des membres de l’UICN et de l’Aten (ONG, établissements publics, ministères), aux experts des commissions et des groupes de travail, et plus globalement aux acteurs impliqués dans la création et la gestion des aires protégées.

Appel aux entreprises et aux sponsors

Une vaste gamme de possibilités de parrainage a été mise au point pour garantir des résultats intéressants pour les entreprises et les sponsors. Des documents de référence et des informations supplémentaires peuvent être fournis pour mieux comprendre les possibilités d'harmonisation et de bénéfice mutuel avec les sponsors. Nous espérons que vous participerez activement au programme du Congrès mondial des parcs 2014.

Quel intérêt pour les entreprises?

Les investissements dans les aires protégées et les institutions peuvent être rentables et offrir des avantages économiques et sociaux multiples, aussi bien pour le secteur privé que public. En mettant en avant l’engagement avec des intérêts sectoriels, nous encouragerons la collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les populations autochtones, les communautés locales, les ONG, et les jeunes pour mettre en place une nouvelle approche avec des engagements concrets.

Le Congrès mondial des parcs 2014 représente pour le secteur privé une occasion unique de montrer à la communauté mondiale son engagement et sa responsabilité sociale et environnementale en matière de conservation et d'aires protégées.

Plus vous confirmerez tôt votre intérêt et votre soutien envers le Congrès, plus vous vous garantirez un niveau élevé de couverture médiatique. Une importante campagne de promotion, comprenant des publicités, des campagnes d’envois de mails directs, une diffusion ciblée et une couverture sur Internet, sera mise en place. Votre entreprise aura la possibilité d'être représentée en tant que sponsor principal du Congrès bien avant le début du Congrès. Extrait de la fiche : Le congrès mondial des parcs 2014

Pour plus d’informations sur le Congrès mondial des parcs et sa préparation en France :
• Site Internet officiel du Congrès mondial des Parcs
• Site Internet de la plateforme française

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Des avancées sur l'étude de l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine

La Convention sur la diversité biologique (CBD - Convention for biodiversity) a publié le 08/10/2014 son deuxième rapport sur l'impact de l'acidification des océans sur la biodiversité marine. Plusieurs membres de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire (AWI situé à Bremerhaven, Brême) ont participé à sa rédaction en précisant l'impact sur la biologie marine au niveau des zones polaires. Ils ont ainsi pu relever que la morue polaire, élément clé des écosystèmes arctiques, ne grandit plus aussi bien sous l'effet combiné du réchauffement des eaux et de son acidification.

Source :  BE Allemagne

Néanmoins toutes les espèces ne réagissent pas de la même façon : certains varechs profitent des concentrations plus élevés de dioxyde de carbone dans l'eau de mer pour croître davantage via la photosynthèse. D'autres, tels que les copépodes (petits crustacés de l'ordre de grandeur d'un centimètre), n'ont pas de réaction apparente à la baisse actuelle du pH marin. Le rapport met ainsi l'accent sur l'importance de considérer l'acidification des océans comme un phénomène complexe dont les ramifications et les impacts nécessitent des études séparées, selon les lieux et les espèces étudiés.

De nombreuses questions restent en suspens, en particulier sur les capacités d'adaptation des coraux ayant une importance cruciale au sein des écosystèmes marins, mais qui nourrissent de nombreuses populations humaines à travers le globe et les protègent des inondations. Les chercheurs de l'AWI travaillent actuellement à la compilation des données qui sont à leur disposition pour construire des modèles d'écosystèmes marins qui permettront d'établir des scénarios plus précis concernant les évolutions en cours. L'objectif à court terme est de sensibiliser davantage les instances politiques nationales et internationales pour que celles-ci inscrivent cette thématique à leur agenda. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a ainsi récemment intégré la problématique de l'acidification des océans à son cinquième rapport d'évaluation "Changement climatique 2014".

Sources :

- "An Updated Synthesis of the Impacts of Ocean Acidification on Marine Biodiversity", CBD Technical Series No. 75, 2014 - http://www.cbd.int/doc/publications/cbd-ts-75-en.pdf
- "Enorme Fortschritte in der Ozeanversauerungsforschung: Neuer Bericht fasst aktuellen Stand des Wissens zusammen", Brême, 08/10/2014 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/WaBnV

Rédacteurs : Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

Accéder Ici aux rapports techniques de la convention sur la diversité biologique (CDB)

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Perspectives mondiales de la diversité biologique

Un rapport de l’ONU lance un appel pour une action globale audacieuse et accélérée pour répondre aux objectifs de la biodiversité d’ici à 2020

Le rapport présente les progrès et attire l’attention sur les implications d’un développement durable au cours du siècle


Cliquer Ici pour télécharger le rapport "Perspectives mondiales de la diversité biologique / Évaluation à mi-parcours des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020"

Source : CDB - PyeongChang / Montréal, le 6 Octobre 2014

Des mesures audacieuses et novatrices sont urgemment requises si les gouvernements veulent respecter le plan stratégique globalement adopté sur la biodiversité et ses objectifs d'Aichi en 2020, selon un rapport sur l’état de la biodiversité mondiale.

Lancé aujourd'hui un an avant l’état à mi-parcours du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la Décennie des Nations Unies sur la biodiversité, le quatrième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité montre qu’il y a eu des progrès significatifs pour répondre à certaines composantes de la majorité des objectifs d'Aichi. Cependant, dans la plupart des cas, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour que le Plan stratégique 2011-2020 reste sur la bonne voie.

Le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses 20 objectifs d’Aichi sur la biodiversité, ont été adopté par la communauté internationale en 2010 à Nagoya, au Japon et ont depuis été réaffirmés par l'Assemblée générale des Nations Unies et au sommet le Rio + 20 en 2012.

Répondre aux objectifs d'Aichi contribuerait de manière significative à élargir les priorités mondiales plus larges abordés par l’agenda de développement post-2015; à savoir, réduire la faim et la pauvreté, améliorer la santé humaine, et assurer un approvisionnement durable en énergie, nourriture et eau potable.

Toutefois, l’atteinte de ces objectifs communs nécessite des changements dans la société, y compris une utilisation beaucoup plus efficace de la terre, de l’eau, de l’énergie et des matériaux, en repensant nos habitudes de consommation et, en particulier, en procédant à de grandes transformations des systèmes de production alimentaire.

Ban Ki-moon, Secrétaire général des NU , a souligné le lien entre la biodiversité et le développement durable: « Je prie instamment les États membres et les parties prenantes dans le monde à prendre en compte les conclusions du rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité dans leur planification, en reconnaissant que la biodiversité contribue à résoudre les défis du développement auxquels nous sommes confrontés et redoubler d'efforts pour atteindre nos objectifs communs, » a-t-il déclaré.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a déclaré : «La gestion responsable de la biodiversité de notre planète n’est pas seulement motivée par un sentiment commun de responsabilité envers les générations futures. Les facteurs incitant les décideurs politiques à sauvegarder la biodiversité sont de plus en plus de nature économiques. Sans une biodiversité en bonne santé, les moyens de subsistance, les services écosystémiques, les habitats et la sécurité alimentaire seront compromis ».

« Les mesures visant à réduire la perte de biodiversité appuieront inévitablement un large éventail d'avantages pour la société et jetteront les bases d’une transition socio-économique pour un modèle de développement plus durable et solidaire» a-t-il ajouté.

« La bonne nouvelle est que les Parties font des progrès et des engagements concrets pour mettre en oeuvre les objectifs d'Aichi sur la biodiversité.», a déclaré Braulio Ferreira de Souza Dias, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. « Toutefois, le rapport nous montre aussi que des efforts doivent être augmentés de manière significative pour la mise en oeuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité et l’atteinte des objectifs d'Aichi ».

Suite en téléchargement : CDB

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Le 24 Octobre 2014

Climat : l'UE signe un accord historique contre les gaz à effet de serre



Les pays membres de l'Union européenne se sont engagés à réduire de 40% ses gaz à effet de serre d'ici 2030

L'Union européenne a trouvé un accord historique ce vendredi sur son plan climat prévoyant une réduction d'au moins 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.


"Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde", a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

Outre la reduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

"L'Europe montre l'exemple"

Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'"interconnexions" entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

"C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015", a dit Herman Van Rompuy, assurant que cela créerait "des emplois durables" et de la "compétitivité".

"Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe", a-t-il rappelé.

"L'Europe montre l'exemple", s'est félicité le président français François Hollande. "S'il n'y a pas d'accord" entre Européens, "comment convaincre les Chinois ou les Américains ?", avait-il demandé à son arrivée au sommet.

>> Retrouvez ci-dessous la carte des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en tenant compte de la population "World of emissions, world of inequalities (iied / Oxfam)


Les écologistes déçus

Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. "Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre", a dénoncé Greenpeace.

Les objectifs "sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique", ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, "une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise."

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Conseil européen (23 et 24 octobre 2014)

Cliquer Ici pour télécharger "Conclusions sur le cadre d'action en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030"

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Paquet énergie-climat : les 28 chefs d’Etats de l’Union s’accordent sur des objectifs minimum



C’est tard dans la nuit de jeudi à vendredi, que les 28 chefs d’Etats réunis en Conseil européen se sont accordés sur le Paquet énergie-climat. Celui-ci doit fixer la feuille de route européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction de la dépendance énergétique de l’Union européenne à horizon 2030. L’accord, qui a fait l’objet d’intenses tractations, est considéré comme "ambitieux" et "juste" par le président du Conseil. "Insuffisant" et "décevant" par les associations environnementales.

Source : Novethic par Béatrice Héraud

C’est un paquet énergie climat amoindri qui est ressorti des négociations du conseil européen d’hier soir (23 octobre 2014).

Les chefs d’Etat et le président du Conseil, Herman Van Rompuy, présentent l’accord arraché dans la nuit comme la "politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde". C'est notamment la teneur du message posté par Herman Van Rompuy sur Twitter.

Pourtant, certains objectifs définis par les chefs d'Etat et de gouvernement ont subi un coup de rabot par rapport à l’ambition initiale et le projet de la commission sur lequel les négociations s’appuyaient. Ces objectifs sont au nombre de trois. Ils portent respectivement sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Trois objectifs

Deux d’entre eux, les -40% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et les +27% (au minimum) d’énergies renouvelables à la même échéance n’ont pas bougé par rapport au projet présenté par la Commission en janvier dernier. A l’époque, ils ne satisfaisaient pas les associations environnementales qui trouvaient les chiffres trop faibles et leur niveau de contrainte insuffisant.

C’est toujours le cas aujourd’hui, même si une avancée a tout de même été obtenue. Les émissions devront être réduites "d’au moins 40%", ce qui permet à l’Union de pouvoir arriver avec une ambition supérieure à la Conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en 2015 même si, à ce stade, une telle éventualité paraît peu plausible.


Deux blocs face à face

Le changement vient du dernier objectif, sur les économies d’énergie. Au départ il avait été laissé de côté et délégué à la révision de la directive sur l’efficacité énergétique. Mais depuis quelques mois, c’est le chiffre de -30% d’ici 2030 qui circulait. Celui-ci a finalement été réduit à "au moins -27%". Il s'agit d'un compromis, fruit des profondes divergences entre les pays: Angleterre, Pologne et pays de l’Est d’un côté, Allemagne, France, Danemark… de l’autre.

Ce chiffre de -27% n’est du reste qu’"indicatif, il "sera réexaminé d’ici à 2020, dans l’optique d’un objectif de 30% pour l’UE". Mais là encore, pour les associations environnementales le compte n’y est pas: cela "se traduira par un ralentissement des progrès dans ce domaine après 2020, par rapport aux tendances actuelles. En mettant un frein aux économies d’énergie, les gouvernements perdent une occasion unique d’améliorer la sécurité énergétique de l'Europe et de promouvoir des centaines de milliers de créations d’emplois", estime le Réseau Action Climat.

Même son de cloche du côté des Amis de la Terre: "L’objectif n'envoie en effet pas le signal requis pour mettre fin aux énergies fossiles et amorcer la transition énergétique européenne. C'est aussi irréaliste par rapport à l’objectif de réduction des émissions de l’Union européenne de 80 à 95% en 2050: en 2030, il ne restera plus que vingt ans à l'Europe pour réduire de 55% ses émissions."

Trois principes

(...)

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Le 23 Octobre 2014

Sommet européen des 23 et 24 octobre : « énergie - climat, l’Europe doit trouver un accord »



Réunis à Bruxelles, les 28 Etats membres doivent trouver un accord pour définir la politique énergétique et climatique de l’Europe jusqu’en 2030.

Source : Ministère de l'écologie

Le cadre énergie-climat 2030 en discussion comporte trois objectifs :
  • Réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre (GES) de l’Union européenne par rapport à 1990
  • Porter à 27% la part des énergies renouvelables (ENR) dans la consommation
  • Améliorer de 30% l’efficacité énergétique

Interrogée hier à l’Assemblée nationale sur ce sommet, Ségolène Royal a déclaré « L’Europe a une responsabilité à l’égard de la planète et ses dirigeants doivent avoir la force de s’accorder sur les objectifs fixés en matière de climat ».

La ministre a également rappelé que la France soutenait le cadre proposé par la Commission européenne. "L’accord n’est pas gagné, parce que beaucoup de pays ont des difficultés énergétiques, certains ont même rouvert des mines de charbon, d’autres ont des difficultés pour investir dans le renouvelable". Mais je pense que les chefs d’Etat et de gouvernement vont faire preuve de responsabilité car l’Europe a un message aussi de civilisation à donner au reste du monde".

Ce nouveau cadre énergie-climat projette à l’horizon 2030 les engagements pris par l’Union européenne avec le précédent paquet en vigueur jusqu’en 2020 (les3 x 20 % : -20 % de GES, 20% d’ENR, 20% d’efficacité énergétique). Il renforce à la fois sa lutte contre le dérèglement climatique, sa sécurité énergétique et sa compétitivité. La maîtrise de nos consommations énergétiques, et le développement d’énergies renouvelables, non émettrices de CO2 et produites localement, sont des paramètres indispensables pour réduire la dépendance énergétique de l’UE et garantir sa sécurité énergétique. Ce nouveau cadre européen devra également favoriser le développement de projets énergétiques porteurs d’innovation, de croissance économique et d’emplois.

Ces objectifs devront placer l’Europe à la pointe de la transition énergétique mondiale. Ce nouveau cadre constituera l’engagement de l’UE dans les négociations internationales notamment pour la COP21 qui se tiendra à Paris en 2015.

Ségolène Royal a expliqué que "le reste du monde regarde, pour savoir si l’Europe aura la force, l’intelligence, la sagesse de se mettre d’accord sur des objectifs communs". "De l’accord qui sortira demain dépendra le dégagement d’un nouveau souffle pour obtenir à Paris des engagements concrets et opérationnels"

Grâce au projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, la France est l’un des Etats membres de l’Union européenne les plus engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique. Il traduit l’ambition française dans le cadre des négociations internationales.
Les objectifs fixés par le projet loi « transition énergétique »
- Réduction de 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 et division par quatre en 2050, par rapport à 1990.
- Objectif de porter la production d’énergie renouvelable à 32 % de notre consommation énergétique finale en 2030.
- Réduction de moitié de la consommation d’énergie à l’horizon 2050 par rapport à 2012. Objectif intermédiaire de diminution de notre consommation d’énergie de – 20 % en 2030
- Diversifier la production d’électricité et baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025.

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Octobre 2014

Filière forêt-bois : Séquestration ou substitution ?

La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française

Sylvain Caurla et Philippe Delacote

Chaire Economie du Climat

Substitution et séquestration, les deux leviers physiques d’atténuation des GES dans la filière forêt-bois


La séquestration : la gestion des surfaces forestières influence la quantité de carbone séquestré dans la biomasse forestière. Densification des forêts, afforestation, reforestation et diminution de la déforestation permettent d’augmenter la séquestration nette de carbone dans les écosystèmes forestiers. En outre, la séquestration du carbone dans les produits bois à longue durée de vie, les charpentes par exemple, retarde le retour du carbone dans l’atmosphère (levier séquestration sur l’illustration).

La substitution : les émissions liées à la consommation de produits bois sont généralement plus faibles que celles entraînées par la consommation de produits non-bois substituts. La consommation de produits bois-énergie (en substitution aux énergies fossiles) et la consommation de certains produits bois (en substitution aux produits issus d’autres filières pour la construction, l’isolation, l’emballage ou le mobilier) permettent par conséquent de réduire les émissions d’origine fossile (levier substitution sur l’illustration)

Dans le cadre des politiques visant à atténuer les émissions de gaz à effets de serre, la France s’appuie aujourd’hui largement sur la substitution énergétique. Cela se traduit par la mise en place de plans d’aide à la mobilisation de bois-énergie ou à la production de chaleur issue de biomasse.

En revanche, l’action de l’Etat ne repose pas, à ce jour, sur des mesures privilégiant la séquestration du carbone en forêt du fait de la prise en compte très partielle de la séquestration in situ dans les politiques climatiques internationales découlant du Protocole de Kyoto. Des chercheurs du laboratoire d’économie forestière de Nancy ont développé le French Forest Sector Model (FFSM), un modèle bioéconomique de la filière forêt-bois française, utilisé pour des simulations de politiques climatiques et l’analyse de leurs impacts.

Les premiers résultats du modèle FFSM montrent que :
  • Une politique ambitieuse de substitution peut être à l’origine de tensions sur la ressource et sur les marchés du bois d’industrie.
  • Une politique de séquestration présente un meilleur bilan carbone à l’horizon 2020 qu’une politique de substitution.
  • La mise en place d’une taxe carbone généralisée aurait un effet globalement positif sur la filière forêt-bois française.

Cliquer Ici pour télécharger "La prise en compte des enjeux forestiers dans la lutte contre le changement climatique : leçons de la modélisation de filière forêt-bois française"

Pour plus d'informations : Chaire Economie du Climat 

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Les instruments économiques et la conférence Paris-Climat 2015 : Le catalyseur de la tarification du carbone

Contexte

Les négociations sur le changement climatique ont démarré en 1992, et sont marquées par une conférence internationale annuelle appelée Conférence des Parties, ou COP.

La COP 19 a eu lieu à Varsovie fin novembre 2013, tandis que le Pérou se charge de la 20ième conférence, à Lima, en décembre 2014.

Paris organisera la 21ième conférence, au Bourget, début décembre 2015.

Le catalyseur de la tarification du carbone

Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, Raphael Trotignon, Boris Solier, Bénédicte Meurisse, Simon Quemin

Source : Chaire Economie du Climat

Comme l’a montré l’action collective pour la protection de la couche d’ozone dans le cadre du protocole de Montréal, la réussite d’un accord multilatéral repose sur trois piliers : un engagement politique fort, un dispositif de suivi indépendant et rigoureux, des instruments économiques qui envoient les bonnes incitations. Pour être un réel succès, la conférence Paris climat de 2015 devra réaliser des avancées sur chacun de ces trois piliers. La Chaire Economie du Climat a concentré ses moyens de recherche sur le pilier des instruments économiques.
  • Le cinquième rapport du GIEC indique sans équivoque que tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre doivent participer dès 2020 à l’effort global de réduction d’émission pour limiter les risques d’un réchauffement moyen de plus de 2° C.
  • Pour infléchir drastiquement les trajectoires d’émission, une tarification mondiale du carbone doit rapidement être mise en place, afin de pousser les gouvernements à jouer un jeu coopératif et inciter les acteurs économiques à réduire leurs émissions au plus faible coût.
  • Pour inciter les gouvernements à rejoindre un accord universel, une tarification du carbone de type bonus-malus, calculée sur la référence des émissions moyennes par tête, pourrait être introduite à un taux de 7-9 dollars par tonne de CO2 eq dès 2020.
  • Pour introduire un prix international du carbone dans l’économie, la voie la plus réaliste consiste à poser les bases, entre 2015 et 2020, d’un marché transcontinental du carbone, à partir des prototypes développés en Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
  • La mise en place de la double tarification du carbone s’inscrirait dans la cadre du principe de la « responsabilité commune mais différenciée » qui vise à concilier l’action commune face au changement climatique et la priorité de l’accès au développement.
 
Chaire Economie du Climat - Palais Brongniart, 4e étage — 28 Place de la Bourse, 75002 Paris, France
Tel. : +33 (0)1 73 01 93 42 - Fax : +33 (0)1 73 0193 28

Cliquer Ici pour accéder aux publication de la Chaire Economie du Climat


Des experts proposent un marché transnational du carbone pour résoudre le défi climatique

La Chaire Économie du Climat propose que les pays dont les émissions par habitant excèdent la moyenne mondiale règlent la note de leur surplus aux pays les plus sobres. Un projet simple, mais ambitieux.

Source : Euractiv

« Quand on parle de Paris Climat 2015, tout le monde dit qu’il faut un accord crédible et ambitieux…certes, mais que mettre à l’intérieur ? »

C’est partant de ce constat que la Chaire Économie du Climat, qui fait partie de l'Université Paris Dauphine, a décidé de mettre une proposition concrète sur la table : celle d’un système de bonus-malus international sur le carbone. L’idée étant de faire payer aux pays les plus émetteurs de carbone une taxe sur leur « trop-plein », c’est-à-dire sur le C02 émis en surplus de la moyenne mondiale. Chaque habitant de la planète émet aujourd’hui en moyenne 6,3 tonnes de Co2 par habitant et par an, mais ce chiffre cache de fortes disparités : 0,8 tonnes pour un Bangladais, mais 21 tonnes pour un Américain.

Responsabilité commune mais différenciée

« Il faut reconsidérer le principe de responsabilité commune mais différenciée sur le climat, sur lequel le protocole de Kyoto a été construit. C’est ce principe qui a pourri les négociations en induisant une interprétation binaire » assure Christian de Perthuis, président du conseil scientifique de la Chaire.

Dans le cadre du protocole de Kyoto, certains pays considérés comme les pollueurs historiques ont été classés dans l’Annexe I, comme l’Europe, les États-Unis et le Japon, alors que l’Annexe II accueillait les émergents et les pays en développement. Cette distinction manichéenne a eu des effets pervers : les responsables des émissions passées ont été montrés du doigt, sans que les transferts Nord–Sud de 100 milliards d’euros évoqués à Copenhague ne se concrétisent. Et entre temps, le paysage s’est complexifié  : la Chine émet aujourd’hui quasiment autant de CO2 par habitant que l’Europe par exemple.

Sauver le marché du carbone européen

Pour le marché du carbone européen, actuellement en déshérence, ce système pourrait représenter une porte de sortie.

Suite : Euractiv 

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Le 21 Octobre 2014

La saison du maquereau aux Seychelles, à toutes les sauces


Parmi les nombreuses espèces de poissons dans les eaux des Seychelles, le maquereau reste le poisson chéri de tous les Seychellois. Le maquereau commun est le plus apprécié de tous.

Source : Seychelles News Agency par Joe Samy

Le « makro dou » comme il est appelé aux Seychelles est un plat emblématique. C’est une délicatesse, certes, que l'on peut préparer partout ; près de la plage ; dans les foires ainsi que dans les banquets des grands établissements touristiques.


On le consomme presque toute au long de l’année, mais en ce mois d’octobre, elle est en abondance au marché de Victoria, la capitale des Seychelles. C’est cette abondance qui rend un peu trop familier ce poisson dont on sous-estime les valeurs nutritives pour notre santé.

Au marché de Victoria, Walter, pécheur de maquereau pendant plus de 30 ans, nous raconte, « Makro inn tonbe menm sa mwan… et sak lannen i diferan ». Il veut dire que le maquereau est en abondance ce mois-ci, et que chaque année, cela change.

À l'époque des quantités de maquereau s’échouaient  sur les plages notamment à Beau vallon dans le nord de l’île de Mahé. C’est le lieu le plus associé à la pêche du maquereau.

François est pécheur à Beau Vallon depuis tout jeune. Aujourd’hui, il a 60 ans et il se rappelle.  «… des centaines de maquereaux s’échouaient sur les plages dans mon jeune temps … on ne savait pas quoi en faire … parfois on les enterrait dans le sable… on les vendait, je crois vingt-cinq sous la douzaine … et aujourd’hui aux marché il faut avoir parfois 50 roupies pour une dizaine de maquereaux qui vient juste d’être pris … passer quelques heures les gens n’achètent plus car le Seychellois aime son maquereau qui vient juste d’être péché ».

Le maquereau que l'on trouve en vente à côté de la route près  des plages  nous apporte pleins de bienfaits nutritifs et guérissants !

Martha, la coureuse de marathon nous précise, « … le maquereau est bon pour le cœur, il régularise le rythme cardiaque tout en nettoyant les artères ... et pour son action calmante sur le système nerveux et le cerveau … la graisse du maquereau contient d’abord l’Omega 3 ainsi que la vitamine A (antioxydant) et les vitamines B, B2, B3, B5, B6, B12… »

Sur ce, Martha est repartie souriante et en courant sur la plage. Sans hésitation après les paroles de Martha, j’ai acheté quelques maquereaux tout près de la plage.

Maintenant comment les préparer ? En bouillon avec du lait de coco, du safran, et des piments verts, ou simplement grillés au charbon, parfumé du jus de quelques bigarades avec la mélodie de « Tou le zour dan lari bazar » trottant dans ma tête… Quelle bonne idée ?  

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Le 20 Octobre 2014

National Geographic et la FAO ensemble pour sensibiliser aux problèmes de la faim et de la nutrition

Capture d'écran du site National geographic : The Future of Food : How to feed our growing planet

Un accord vient d’officialiser leur collaboration sur les questions d’alimentation

Source : FAO - 17 octobre 2014, Rome

La National Geographic Society et la FAO ont convenu aujourd'hui de travailler de concert pour diffuser des informations destinées à sensibiliser le public aux problèmes de la faim et de la nutrition.

En particulier, lors de la couverture de questions relatives à l'alimentation et à l'agriculture, National Geographic puisera dans les statistiques, données et tendances émises par FAOStat, le service des statistiques de la FAO.



Prenant la parole lors de signature de l'accord, M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a noté que National Geographic et la FAO "partagent l'avis selon lequel l'accès le plus large possible à des informations fiables est un outil essentiel dans la lutte en faveur des droits de l'homme et, plus particulièrement, le droit à l'alimentation".

De son côté, Chris Johns, Directeur des rédactions de National Geographic, a déclaré: "Les reportages de National Geographic sur l'alimentation profitent énormément de notre partenariat avec la FAO et nous sommes si heureux de formaliser ainsi une relation à long terme."

Ce partenariat FAO-National Geographic prévoit la coopération, le dialogue régulier, l'accès à l'expertise de la FAO, l'échange de connaissances, le partage de contenu, la promotion croisée, des activités conjointes et la participation à des événements et sur les plateformes de publication.

Dans l'édition de mai 2014 du magazine d'articles de fond de National Geographic, qui paraît tous les huit mois, la série the The Future of Food incluait des statistiques sur l'alimentation et l'agriculture et des tendances sur des sujets tels que l'alimentation des mégapoles dans un monde à la démographie changeante, la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires et des questions ayant trait à la foresterie. A signaler que la FAO fournit aussi du matériel d'information aux articles et graphiques du site internet NatGeoFood.com



Exposition de photos

Par ailleurs, la FAO et National Geographic ont inauguré aujourd'hui, au siège de la FAO, à Rome, une exposition de photos itinérante documentant la série The Future of Food.

Une version élargie de l'exposition (projet impliquant la FAO et National Geographic Italia, chapitre italien de la National Geographic Society) s'ouvrira le 13 novembre 2014 au Palais des expositions de Rome.

Elle coïncidera avec la Deuxième Conférence internationalesur la nutrition (CIN2), réunion intergouvernementale de haut niveau (19-21 novembre 2014) organisée conjointement par la FAO et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La FAO et National Geographic envisagent de collaborer sur bon nombre d'initiatives, notamment la Journée mondiale des sols le 5 décembre au cours de laquelle interviendra le lancement de l'Année internationale des sols 2015.

National Geographic publie une application gratuite pour l'iPad (app), qui comprend tous les articles et reportages du magazine sur l'alimentation, tandis qu'une courte vidéo en anglais intitulée Food by the Numbers (l'alimentation en chiffres) et un régime alimentaire interactif valable dans toutes les régions du monde seront publiés en ligne à l'adresse natgeofood.com

Remarque : La Fao et le National Geographic n'excluent pas les OGM        


« Les OGM, donc les AGM, sont perçus comme des monstruosités scientifiques en Europe, constate Devin Bartley, superviseur des ressources halieutiques pour la FAO. Les comités de réflexions craignent de retrouver par mégarde un saumon transgénique destiné aux Américains dans leurs assiettes, alors comment imaginer qu’ils approuvent une telle production pour leurs citoyens ? Le problème, c’est qu’il faudra bien trouver un moyen de satisfaire la demande mondiale lorsque nous serons 9 milliards d’habitants, d’ici 2050. Nos ressources naturelles ne suffiront pas ! » 


Pour aller plus loin :

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Le 17 Octobre 2014

Vers des ressources thonières durables en Somalie

La FAO et ses partenaires appuient un nouveau membre de la CTOI (Commission des Thons de l'Océan Indien)

Les membres de la CTOI sont l'Australie, le Belize, la République de la Chine populaire, les Comores, l'Erythrée, l’Union européenne, la France, la Guinée, l’Inde, l’Indonésie, la République islamique d'Iran, le Japon, le Kenya, la Corée, Madagascar, la Malaisie, les Maldives, Maurice, le Mozambique, le Sultanat d'Oman, le Pakistan, les Philippines, les Seychelles, le Sierra Leone, le Sri Lanka, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, la Thaïlande, le Royaume-Uni, le Vanuatu et le Yémen ; son Secrétariat siège à Victoria Mahé, aux Seychelles.

La Somalie est devenue le dernier pays à joindre la Commission des Thons de l'Océan Indien (CTOI), une organisation intergouvernementale de gestion de la pêche mandatée pour gérer les thons et les thonidés de l'Océan Indien et des impacts associés à son écosystème.

Source : FAO - 11 août 2014, Mogadiscio - Victoria Mahé –
La Corne de l'Afrique, avec une des plus longues bandes côtières, rejoint la CTOI avec plus de 30 pays afin de promouvoir la coopération entre les pays membres en vue d'assurer, par une gestion appropriée, l'utilisation de la conservation et optimale des stocks couverts par l'organisation et l'encouragement durable au développement de la pêche sur la base de ces stocks.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a facilité l'adhésion de la Somalie au sein de la CTOI, grâce à son mandat de développer et de protéger les ressources halieutiques de la planète. Le  Directeur général-Adjoint de la FAO pour l'Afrique, M. Bukar Tijani a salué cette décision comme étant une étape importante dans ce processus.

«L’admission de la Somalie au sein de la CTOI constitue une étape majeure pour assurer la pérennité des espèces de thons dans l'Océan Indien, mais représente aussi une mesure audacieuse pour éliminer complètement les actions de piraterie qui sévissent dans cette partie des océans depuis 2009 », a déclaré M. Bukar.

Rejoindre la CTOI a été une étape importante pour la Somalie qui, entre autres, permettra à ce pays de bénéficier des flottes étrangères de pêche opérant sous licence dans sa zone économique exclusive, de développer sa propre flotte de pêche dans l'avenir et de contribuer à la durabilité des ressources en thons. En outre, la CTOI est en train de développer un quota dans le cadre des critères d'attribution, et le fait de devenir un membre permettra à la Somalie d’être incluse dans les futures discussions sur cette question importante.

« C'est aussi une occasion spéciale pour nous tous, étant donné que la CTOI, fête ses 18 ans cette année depuis l'entrée en vigueur de l'accord d’entrée d'un nouveau membre en mai dernier : la République fédérale de la Somalie. Nous sommes reconnaissants envers la FAO et les Seychelles pour leur rôle dans ce développement très positif", a déclaré le Secrétaire Exécutif de la Commission des Thons l'Océan Indien, M. Rondolph Payet.

Des engagements

Au cours d'une récente session, la Commission des Thons l'Océan Indien "CTOI" a discuté de ces questions pertinentes, y compris la piraterie au large des côtes somaliennes. Malgré une baisse des attaques de pirates en 2012, les navires de commerce et de pêche dans l'Océan Indien occidental restent sous une menace réelle. La CTOI continue d'être profondément préoccupée par les actes de piraterie, la marine marchande et de la pêche légitime dans la partie ouest de la zone de compétence soumis aux lois et réglementations internationales et où leurs activités sont surveillées par des membres de la CTOI, conformément aux mesures de gestion.

La Somalie doit poursuivre en tant que membre actif de la CTOI et participera aux réunions programmées, aux sessions de formation et aux Ateliers proposés par la Commission, et fournira régulièrement des rapports détaillés des activités nationales liées à la pêche aux thons dans l'Océan Indien. Le respect des mesures de conservation et de gestion existantes est également une condition importante de l'adhésion, et est évalué chaque année. Des activités sont actuellement réalisées par la FAO en Somalie, et d'autres partenaires, pour permettre à la Somalie de renforcer ses capacités dans ce sens.

Dans le but de développer la pêche somalienne, la FAO s'emploie également à renforcer les capacités de pêche somaliennes à travers la formation des pêcheurs et des institutions, et à la distribution de matériels ainsi qu’au plaidoyer.

La Commission a reconnu les graves conséquences des actes de piraterie sur les navires humanitaires, commerciaux et de pêche au large des côtes de la Somalie et a noté que la portée des attaques se prolongeait vers la quasi-totalité de l'Océan Indien occidental, notamment vers le Kenya et les Seychelles, avec des attaques signalées dans leur ZEE respective.

La CTOI a le mandat de gérer les thons et les thonidés de l'Océan Indien et des impacts associés à son écosystème. Elle s’assure du respect des mesures de gestion obligatoires par ses membres.

A l'occasion de la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, qui aura lieu en septembre 2014 à Apia, Samoa, la FAO renouvellera son appel aux partenaires pour poursuivre et s'engager à surveiller l'exploitation durable des ressources marines vivantes, la protection des moyens de subsistance des acteurs impliqués dans le secteur de la pêche, et la sauvegarde de la sécurité alimentaire à travers la fourniture de poissons et des sous-produits de la pêche pour les générations actuelles et futures.

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16 octobre : journée mondiale de l’alimentation


En 2014, la Journée mondiale de l’alimentation aura pour thème l’agriculture familiale

Le thème de la Journée internationale de l’alimentation 2014, «Nourrir le monde, préserver la planète», a été choisi pour accroître la visibilité de l’agriculture familiale et des petits exploitants. Il appelle l’attention mondiale sur le rôle crucial que joue l’agriculture familiale dans de nombreux domaines: lutte contre la faim et la pauvreté, renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, amélioration des moyens d’existence, gestion des ressources naturelles, protection de l’environnement et réalisation du développement durable, notamment dans les zones rurales.

L’Assemblée générale des Nations Unies a fait de 2014 l’Année internationale de l’agriculture familiale, soulignant par-là que la communauté internationale reconnaît l’importante contribution des petits exploitants à la sécurité alimentaire mondiale. Pour plus d'information sur FAO

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Le 15 Octobre 2014

Aborder le problème de l’offre d’aliments pour poissons

FAO (octobre 2014) : La production de poisson est également à la hausse, tirée en grande partie par l'aquaculture alors que l'impact du phénomène El Niño fut moins fort qu'annoncé. Extrait : Bonnes récoltes et stocks abondants continuent à favoriser la baisse des prix alimentaires

Production de farine et d'huile de poisson. Illustration tirée : Food Outlook - October 2014

Le dernier rapport Globefish sur la farine de poisson et l’huile de poisson souligne qu’une demande croissante des secteurs utilisant une alimentation d’origine animale (aquaculture/agriculture) a maintenu la pression sur les prix de la farine de poisson et de l’huile de poisson. Les déclins de la production mondiale, dus aux restrictions de pêche et aux mauvaises conditions climatiques, ont fait grimper les prix à des niveaux record en 2013. Pour réduire leur dépendance à l’égard des captures de poisson sauvage, les producteurs de farine de poisson remplacent de plus en plus le poisson par une matière première végétale, en particulier le soja. Toutefois, la durabilité de la production de soja (en raison des organismes génétiquement modifiés/OGM et des problèmes de déforestation) et la concurrence pour la consommation humaine soulèvent quelques problèmes.

Source : Agritrade

Une autre piste est également envisagée dans l’aquaculture africaine. Une étude récente a examiné le cas de la production de tilapia d’élevage en Afrique, où la demande est élevée mais la production locale insuffisante. L’étude souligne que l’élevage intensif de tilapia augmente en Afrique subsaharienne, au Ghana en particulier, où les bassins d’élevage industriel de tilapia à grande échelle se développent pour satisfaire à une demande locale croissante. Dans des pays tels que le Zimbabwe, la Zambie et l’Ouganda, « la production commerciale de tilapia commence à avoir un impact sur les marchés locaux et régionaux ».

Bien que les petits agriculteurs continuent d’utiliser une alimentation animale artisanale produite à partir de divers déchets et sous-produits, ces élevages intensifs de tilapia dépendent de l’alimentation commerciale importée, principalement basée sur la farine de poisson. Compte tenu de la hausse des prix de la farine de poisson, la demande en alimentation animale alternative locale de qualité ne cesse d’augmenter. La production locale et durable d’insectes est une possibilité dans la région, compte tenu des conditions environnementales favorables, les larves de mouche ayant été identifiées comme une source durable et précieuse de protéines pour les systèmes de production d’élevage, y compris le poisson. La production de larves de mouche peut se faire à faible coût à partir de diverses sources de déchets organiques (fumier, fruits ou légumes en décomposition, déchets d’abattoir, etc.) et peut être incorporée dans l’alimentation pour poissons en tant que principale source de protéine animale pour l’alimentation du tilapia. Des essais seront réalisés en 2014 et 2015 au Ghana.

Pour plus d'informations : Agritrade

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Le 14 Octobre 2014

Afrique du Sud


Une solution à 150 euros qui réduit de 99% la mort des albatros dans les filets des chalutiers

La pêche au chalut en haute mer a été identifiée comme une cause majeure de la mort des oiseaux de mers. Attirés par milliers par les déchets de poissons évacués des navires, ils sont pris au piège dans les câbles épais qui maintiennent les filets du chalutier en place, puis entraînés sous l'eau avant de couler. Chaque année, environ 9.000 oiseaux de mers - dont 75% d'albatros - seraient tués par les chalutiers sud-africains.

Source : BE Afrique du Sud

Une petite révolution écologique pourrait limiter drastiquement ce phénomène : selon une étude du groupe de conservation des oiseaux BirdLife South Africa, une innovation ultra-simple et économique permet de réduire de 95% la mortalité des oiseaux, et jusqu'à 99% chez la population d'albatros. Les résultats, basés sur des données collectées depuis 5 ans par le groupe de conservation et les entreprises de la pêche, ont été publiés en mai dernier dans la revue internationale Animal Conservation.

Lignes de dissuasion de BirdLife South Africa 
Crédits : Albatross Task Force, BirdLife South Africa - Droits d'images de Bronwyn Maree

La technique consiste à fixer une corde de 30m de long à l'arrière du navire, à laquelle sont attachées de 5 à 10 banderoles de matériau coloré et léger, placées à 2m d'intervalle. En flottant sous le vent, les banderoles distraient et effraient les oiseaux, les maintenant éloignés des câbles mortels.

Recommandées par BirdLife dès 2004, ces "lignes de dissuasion", conçues à travers un projet collaboratif impliquant l'OVAPD (Ocean View Association for Persons with Disabilities), ont été largement adoptées par la communauté des industriels de la pêche. Bénéficiant du soutien financier de Total South Africa, elles leurs sont vendues à moins de 150 euros, un prix dérisoire au vu de leur impact spectaculaire sur la préservation de la faune avicole.

Cette success story dans le domaine de la conservation de la biodiversité est un exemple de collaboration réussie entre industrie, gouvernement et ONG. L'innovation pourrait sauver une espèce subissant une pression anthropique extrême, 15 des 22 espèces mondiales d'albatros étant actuellement menacées d'extinction.



Pour en savoir plus, contacts :


Bretagne


Fondation Total. Neuf projets soutenus en Bretagne depuis 2006

Elle vient d'aider à la restauration du Pont de Saint-Cado dans le Morbihan. La Fondation Total soutient  les travaux de restauration, le plus souvent avec une approche d'insertion sociale. Entretien avec Catherine Ferrant, déléguée générale de la fondation Total.

Source : Ouest France  par Virginie Jamin.

La fondation Total va verser 90 000 € pour la restauration du pont de Saint-Cado. Quels éléments ont emporté votre décision ?

Outre le cachet architectural de ce pont qui participe pleinement à l'identité de ce village et à son attrait touristique, nous avons beaucoup apprécié la mobilisation de la population locale et toute l'énergie mise en oeuvre pour financer sa restauration. Cela nous a rendu le projet d'autant plus sympathique.

Quels autres projets avez-vous soutenu en Bretagne avec la Fondation du patrimoine ?

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Le 13 Octobre 2014

Les océans, plus grand écosystème de la planète, vont de plus en plus mal

« Les systèmes océaniques courent à leur perte. L’anarchie règne sur les flots. » C’est le constat de la Commission mondiale sur les Océans. Qui a présenté un plan d’action de la dernière chance.

Source : Reporterre par Thierry Jaccaud (L’Ecologiste)

En 1950, Rachel Carson devient célèbre en publiant son best-seller Cette mer qui nous entoure qui se vendit à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis et fut traduit dans une trentaine de langues (1). Il s’agissait pour la biologiste marine, dont on retient aujourd’hui surtout l’ouvrage Printemps silencieux (1962) dénonçant les pesticides, de présenter au grand public l’état des connaissances sur les merveilles de l’océan.


En 1950 donc, nulle trace dans son livre de l’impact de l’homme sur les océans : leur exploitation industrielle commençait à peine. Certes, les baleines franches européennes n’étaient plus qu’un souvenir et les baleines grises disparaissaient des côtes pacifiques. La pression de la chasse avait également déjà causé la disparition de l’énorme rhytine de Steller ou du grand pingouin. Mais pour l’essentiel, l’océan paraissait alors encore à la fois inconnu et inexploité.

« Aujourd’hui », nous dit le rapport de la Commission mondiale sur les Océans (2), « il n’existe pratiquement plus aucun endroit que les navires de pêche industrielle ne puissent atteindre, les forages pétroliers et gaziers offshore se font toujours plus loin et plus profond chaque année et l’extraction de ressources minérales des fonds marins est en passe de devenir réalité. » La Commission était co-présidée par José Maria Figueres (ancien président du Costa Rica), Manuel Trevor (ministre d’Afrique du Sud) et David Miliband (ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni).

L’état des lieux

- Interdire la pêche industrielle en haute mer augmenterait d’un tiers les prises de poisson. -

Supprimer la pêche illégale

La Commission propose la suppression de la pêche illégale, tolérée aujourd’hui, alors qu’elle représente 18 % des prises mondiales.

Supprimer les subventions à la pêche hauturière

La Commission propose aussi de supprimer en cinq ans les trente milliards de dollars de subventions gouvernementales annuelles à la pêche en haute mer, pêche pratiquée par seulement dix pays. Sans ces subventions dit la Commission, la pêche en haute mer ne serait pas rentable !

Supprimer la pêche industrielle en haute mer

La dernière proposition de la Commission est la plus spectaculaire : interdire purement et simplement la pêche industrielle en haute mer.

Pour la Commission, qui va sur ce point plus loin que beaucoup d’ONG, les prises en haute mer représentent seulement 10 millions de tonnes sur un tonnage total de 70 millions et seulement 1 % des bateaux de pêche soit 43 000 sur un total de 4,3 millions de bateaux.

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Mais la protection de la haute mer permettrait aux populations de poissons d’augmenter de 150 %, ce qui permettrait aux pêcheurs eux-mêmes d’augmenter de 30 % leurs prises et de doubler ainsi leurs bénéfices !
L’ONU saisi à l’automne 2014

Un groupe de travail ouvert de trente membres de l’Assemblée générale de l’ONU prépare une proposition pour faire de ce programme un programme de l’ONU. Cette proposition sera présentée à l’Assemblée générale à l’automne 2014... Affaire à suivre.

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10 Octobre 2014

Une fédération des pêcheurs côtiers pour préserver le thon de l’océan Indien

Le comité des pêches de La Réunion lance l’idée d’une Fédération de la pêche artisanale des pays de l’océan Indien pour préserver la pêche côtière, en particulier celle du thon.

En images avec Jean-Marc Seguin



En interview

    Jean-Christophe Maunier, poissonnier
    Jean-Louis Baroche, pêcheur professionnel
    Alain Hoarau, pêcheur professionnel
    Yannick Lauri  (par téléphone) directeur SAPMER - Maurice
    Jérôme Bourjea, cadre de recherche IFREMER Réunion
    Jean-René Enilorac, président comité des pêches de la Réunion


Chaque année, 800 000 tonnes de thon sont prélevées dans l’océan Indien. La grande majorité des prises est faite par des navires de pêche industrielle.

Source : Reunion 1ere  par Gilbert Hoair

Le thon sera t'il plus rare à terme à cause de  cette activité à grande échelle ?

Les scientifiques de l’Ifremer, qui font un rapport annuel à la Commission thonière de l'océan Indien, assurent que les stocks de thon ne sont pas menacés dans la zone, même si une sur-pêche peut être une cause momentanée de rareté de ce poisson.

Moins de thon le long des côtes

Le sentiment des pêcheurs côtiers est différent. Ils affirment faire de moins en moins de prises. Ils rencontrent moins de thons qu’avant lors de leurs sorties. Pour eux, il ne fait aucun doute que le thon est plus rare et ils pointent du doigt, la pêche industrielle à grande échelle qui s’est développée dans le nord de l’océan Indien.
Mais pour lutter contre ces grands groupes et  défendre son point de vue, il faut se regrouper, d’où l’idée d’une fédération des acteurs de la pêche artisanale des pays de L’Océan Indien

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9 Octobre 2014

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche par les thoniers US !

Pacifique: le traité de pêche le plus cher du monde


Au moment où Obama proclamait au monde entier la création du plus grand sanctuaire marin au centre du Pacifique, son gouvernement négociait un "gros" accord de pêche avec les Etats insulaires de l'Océanie.... Par ailleurs, qu'en est-il vraiment de ce sanctuaire marin après avoir lu cette article d'IPS : Championing Ocean Conservation Or Paying Lip Service to the Seas? (Le gouvernement étatsunien aurait créé cette vaste réserve marine pour protéger sa flottille de pêche basée à Hawaï et Samoa ?)

90 millions de dollars pour 8300 jours de pêche. C'est ce que va payer la flotte des bateaux américains pour pouvoir pêcher le thon dans le Pacifique en 2015.

Source : Radio Australia par Caroline Lafargue

Un coût supporté par l'industrie de la pêche et le gouvernement américains.

L'accord a été conclu hier à Hawaï après des mois de négociations ardues, entre les 17 pays membres de l'Agence des Pêches du Forum des Îles du Pacifique et les États-Unis.

C'est un accord historique, le traité de pêche le plus cher du monde. 90 millions de dollars pour un an de pêche dans le Pacifique, cela représente une augmentation de 328% par rapport à 2009, et de 42% par rapport à l'année dernière.

James Movick, le directeur-général de l'Agence des Pêches du Forum : « Tous ces pays se partagent les 90 millions, mais évidemment les pays où va pêcher la flotte américaine reçoivent plus que les autres, il s'agit des pays de l'Accord de Nauru, plus Tokelau. Le reste de la somme est distribué équitablement et servira à financer des projets de développement dans les autres pays de l'Agence des Pêches. »

Les pays de l'Accord de Nauru sont Nauru bien sûr, les Îles Salomon, Tuvalu, Kiribati, les Îles Marshall, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les États Fédérés de Micronésie et Palau.

Toute la difficulté pour eux est de se mettre d'accord sur un tarif collectif, qui ne désavantage personne, alors qu'un pays peut se retrouver avec plus de thons dans ses eaux pendant une certaine période, qu'un pays voisin, vu que le thon tropical est un grand migrateur. Plus de 60% du thon pêché dans le monde provient du Pacifique, et les droits de pêche représentent le principal revenu des pays de l'Accord de Nauru.

Le système des jours de pêche, est également, selon James Movick, une mesure de conservation du thon, car le quota est réduit régulièrement. Organiser la rareté permet aussi de maximiser les profits pour les pays du Pacifique : « En réduisant l'accès des flottes étrangères aux zones de pêche, on fait monter les prix, c'est ce qui s'est passé avec les Américains. Les autres flottes étrangères vont, elles aussi, payer plus. »

Les autres flottes étrangères viennent principalement de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, d'Espagne, et d'Amérique du Nord et du Sud.

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Le 8 Octobre 2014

Le Show de Jackie Savitz, vice-présidente d’Oceana

Cette scientifique pense que préserver les océans nourrirait le milliard de personnes affamées dans le monde



Peu de thématiques sont aussi cruciales que celle de la protection de l’océan. Ce dernier nourrit la population mondiale, soutient 90 % du commerce international, régule le climat et produit une majeure partie de notre oxygène. Découvrez comment la préservation de la faune marine permettrait de nourrir la planète entière.

Source : Dailygeekshow

Jackie Savitz est vice-présidente d’Oceana, une organisation axée sur la conservation et la sauvegarde des océans de la planète. Avec une formation en biologie marine et en toxicologie de l’environnement, elle travaille à Oceana depuis plus d’une décennie et a mené des campagnes axées sur les dangers du changement climatique, du mercure, et de la pollution des navires de croisière.

Lors de cette conférence TED, Jackie nous explique qu’il y a déjà plus d’un milliard de personnes affamées dans le monde et que ce chiffre risque fort d’augmenter en même temps que la population mondiale qui atteindra bientôt les 9 milliards. Nous pouvons donc nous attendre à un accroissement de la pression sur nos ressources alimentaires qui s’additionnera aux changements climatiques et à la diminution des terres arables. La situation est donc très inquiétante.

La biologiste marine nous assure que les océans pourraient nourrir tous ceux qui sont aujourd’hui affamés mais pour cela, nous devons absolument préserver les ressources maritimes dès maintenant. « Aussi loin que l’on puisse remonter, nous avons vu une augmentation de la quantité de nourriture que nous avons pu récolter de nos océans. Il semblerait que cette quantité ait continuellement augmenté jusqu’en 1980 environ, où nous avons commencé à voir une baisse. Vous avez entendu parler du pic du pétrole. Peut-être que c’est le pic poissonnier. J’espère que non. »

Il semble crucial de ranimer nos pêcheries et de les utiliser pour nourrir les gens. Il s’avère que les poissons sont pour la plupart situés dans les zones côtières de nos pays (il y a sept fois plus de poissons dans les zones côtières qu’en haute mer), ce sont des domaines où la juridiction nationale a le contrôle et peut gérer les pêcheries dans ces zones côtières. Les pays côtiers tendent à avoir des juridictions qui vont jusqu’à environ 200 miles nautiques : ce sont les zones économiques exclusives. C’est une bonne chose de pouvoir contrôler les pêcheries dans ces zones au niveau national car dans les hautes mers il est beaucoup plus compliqué de contrôler les choses et les accords internationaux sont longs et fastidieux.

Nous savons qu’il y a environ 80 pays côtiers, devons-nous travailler avec tous ces pays pour rétablir les pêcheries ? Il s’avère que l’Union européenne (qui a une politique commune pour la pêche) et 24 autres pays couvrent 90 % de la pêche mondiale. Mais que doivent changer ces 25 politiques ? Pour préserver durablement les ressources maritimes, il y a 3 choses à faire : établir des quotas limitant le nombre de poissons pêchés, réduire la capture accessoire (la prise et l’élimination de poissons qui n’étaient pas visés) et enfin protéger les zones de reproduction et l’habitat dont les poissons ont besoin pour grandir et se reproduire correctement afin que leur population augmente à nouveau.

Préserver les pêcheries ne permettrait pas seulement de régler le problème de la faim dans le monde, le poisson est aussi extrêmement rentable ! En effet, la protéine de poisson coûte moins cher que les protéines animales. De plus, il n’a pas besoin de terrain, ce dont nous manquons, ni d’eau douce comparé au bétail qui en a besoin pour boire et qui nécessite d’irriguer un champ de manière à faire pousser de quoi le nourrir. Le poisson a également une empreinte carbone très faible et nous savons qu’il est bon pour notre santé. Il peut réduire nos risques de cancer, de maladie cardiaque et l’obésité. C’est pour toutes ces raisons que le directeur d’Oceana, Andrew Sharpless, aime dire que le poisson est la protéine parfaite.

Malheureusement, il existe un fléau souvent oublié : la pêche illégale. Elle trompe le consommateur et les honnêtes pêcheurs, c’est une fraude aux produits de la mer. « Nous avons testé 1300 échantillons différents de poisson et environ un tiers n’étaient pas correctement labellisés. Parmi les vivaneaux, 9 sur 10 n’en étaient pas. 59 % du thon que nous avons testé n’était pas correctement labellisé. Nous avons testé 120 échantillons de rouget et seulement 7 d’entre eux en étaient. » Voici le résultat d’une étude menée par l’équipe de Jackie Savitz.

La chaîne d’approvisionnement des produits maritimes est très complexe et à chaque étape de cette chaîne il y a une occasion pour la fraude sur les produits de la mer. La seule solution est la traçabilité, un procédé permettant de suivre à la trace des produits de la mer, du bateau à l’assiette. « Nous amenons une loi devant le Congrès appelée Traité de sûreté des produits de la mer et je suis très excitée aujourd’hui d’annoncer la publication d’une pétition que 450 chefs ont signée dont Anthony Bourdain, Mario Batali, Barton Seaver et bien d’autres. Ils ont signé la pétition parce qu’ils sont convaincus que les gens ont le droit de savoir ce qu’ils mangent. Les pêcheurs apprécient ce Traité, il y a donc une bonne chance que nous ayons le soutien nécessaire pour faire passer cette loi en ce moment crucial. »

Le message de Jackie est à la fois alarmant et plein d’espoir : il est encore temps de changer les choses ! A la rédaction, on réalise bien qu’on ne fait pas assez pour protéger la faune et la flore marine et on espère que des accords internationaux vont être signés dans cette voie. Et vous, pensez-vous que sauver les océans suffira à sauver les hommes ?

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Le 7 Octobre 2014

Agriculture (+ Pêche) : 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010

L'utilisation d'énergie en agriculture et dans la pêche génère 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (infographie Fao)

Les nouvelles données de la FAO dressent un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

Les émissions de gaz à effet de serre produites par l’agriculture continuent d’augmenter, à un rythme toutefois moins rapide que celles résultant d’autres activités humaines. Des données nationales plus précises sur les émissions provenant de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie peuvent aider les pays à identifier des opportunités de réductions d’émissions de gaz à effet de serre tout en se rapprochant des objectifs qu’ils se sont fixés en matière de sécurité alimentaire, de résilience et de développement rural – et leur permettre d’accéder à des financements internationaux pour atteindre ces objectifs.



La nouvelle base de données FAOSTAT sur les émissions est la base de données la plus complète et détaillée qui ait jamais été constituée sur les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole. Mise à jour chaque année, elle offre un point de référence mondial sur les émissions et les possibilités d’atténuation dans le secteur. Les émissions sont mesurées en équivalent CO2 (éq CO2), paramètre utilisé pour comparer différents gaz à effet de serre.

La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole...

Les émissions liées à la consommation d’énergie dépendent principalement du gazole qui contribue à 47 % des GES « Energie ». La FAO estime que la pêche participe à hauteur de 3% des émissions liées au gazole. Viennent ensuite l'électricité (38 %), le charbon (8 %) et le gaz naturel (3%). Selon les estimations, les émissions dues l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

L'Asie a été le principal contributeur (58%) suivie par l'Europe (20%), les Amériques (17%) et l'Afrique (4%). Les émissions se sont surtout accrues en Afrique (+9,2% par an), suivie par l'Asie (+3,2%), alors qu'elles diminuaient en Europe (-1,8 %).

GES et consommation d'énergie dans l'agriculture et la pêche

Traduction Google à partir de : Agriculture, Forestry and Other Land Use Emissions by Sources and Removals by Sinks - 1990-2011 Analysis

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de la consommation d'énergie dans l'agriculture sont principalement constituées de CO2 et dans une moindre mesure de méthane, CH4, et de protoxyde d'azote, N2O, émissions liées à l’utilisation de combustibles fossiles pour les machines agricoles, pompes d’irrigation, et navires de pêche. Les estimations portent sur les émissions des principales sources d’énergie à savoir : gazole, essence, gaz naturel, fuel lourd, charbon, électricité,...

En 2010, les émissions mondiales de GES provenant de l'utilisation de l'énergie s’élevaient à 785 millions de tonnes éq. CO2, en ajoutant environ 15% au total des émissions non énergétiques de l'agriculture dans la même année. Les émissions des Pays du Sud ont représenté environ 70 % du total.

Tendances 2000-2010 : Global
Au cours de la période 2000-2010, les émissions ont augmenté de 20%, de 651 à 785 Mt équivalent CO2. La croissance des émissions a eu lieu en grande partie dans les Pays du Sud (c'est à dire, augmentation de 40% , de 392 à 553 Mt équivalent CO2), tandis qu'il a diminué dans les pays du Nord de 10% pendant la même période.

2000-2010 : Tendances par continent
L'Asie a été le principal contributeur (58 %) , suivie par l'Europe (20 %), les Amériques (17%) et l'Afrique (4 %). Le taux de croissance des émissions annuelles moyennes au cours de la même période étaient de plus en Afrique (9,2%) , suivie par l'Asie (3,2%), alors qu'ils étaient négatifs en Europe (-1,8 %)

Les Amériques ont dépassé l'Europe en tant que deuxième plus grand émetteur en 2010

2000-2010 : Tendances en matière d'énergie
Les émissions provenant de la consommation d'énergie ont été dominées par le diesel, contribuant à 47% des émissions (dont 3% utilisé dans la pêche ), suivie par l'électricité (38%) , le charbon (8%) et du gaz naturel (3%). Les émissions liées à l'irrigation ont augmenté de plus de 40% au cours de cette période, ce qui représente 26% du total en 2010.

Augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture

Il faut une évaluation détaillée des émissions et des options d'atténuation pour concevoir les mesures adéquates

Agriculture, foresterie et autres utilisations des terres génèrent plus de 10 milliards de tonnes de gaz à effet de serre

Source : FAO (11 avril 2014, Rome)

De nouvelles estimations de la FAO des gaz à effet de serre montrent que les émissions de l'agriculture, des forêts et des pêches ont quasiment doublé au cours des cinquante dernières années et pourraient continuer à augmenter de 30 pour cent d'ici 2050, si les efforts pour les réduire ne sont pas intensifiés.

C'est la première fois que la FAO publie ses propres estimations mondiales des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres (AFOLU), contribuant au cinquième Rapport d'évaluation du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).

Les émissions de l'agriculture et de l'élevage sont passées de 4,7 milliards de tonnes d'équivalent CO2(*) en 2001 à plus de 5,3 milliards de tonnes en 2011, soit une hausse de 14 pour cent, traduisant essentiellement une expansion des productions agricoles totales dans les pays en développement.

Les émissions nettes de GES dues aux changements d'affectation des terres et à la déforestation ont affiché un recul de près de 10 pour cent au cours de la période 2001-2010, soit en moyenne 3 milliards de tonnes d'éq. CO2/an, grâce à une baisse de la déforestation et une hausse des volumes de carbone atmosphérique piégés dans de nombreux pays.

Les émissions de l'agriculture, de la foresterie et d'autres utilisations des terres sur la période 2001-2010 sont ventilées comme suit :
  • agriculture et élevage: 5 milliards de tonnes éq. CO2/an
  • conversion nette de forêts à d'autres utilisations (indicateur de la déforestation): 4 milliards de tonnes éq. CO2/an
  • tourbières dégradées: 1 milliard de tonnes éq. CO2/an
  • feux de biomasse: 0,2 milliard de tonnes éq. CO2/an

Dans le même temps, quelque 2 milliards de tonnes éq.CO2/an ont été absorbées par les puits de carbone forestiers.

Les données de la FAO basées sur les rapports des pays montrent que si ces émissions continuent à croître, elles augmentent moins que les émissions de combustibles fossiles d'autres secteurs, de sorte que la part du secteur AFOLU sur le total des émissions anthropiques est en recul. Lire le rapport (en anglais)

Sources d'émissions agricoles

La première source d'émissions de GES dans l'agriculture est la fermentation entérique, c'est-à-dire le méthane provenant des rots et flatulences issus de la digestion des ruminants. Elle représentait 39 pour cent des émissions totales de GES du secteur en 2011, et a augmenté de 11 pour cent entre 2001 et 2011.

Les émissions issues de l'application d'engrais synthétiques représentaient 13 pour cent des émissions agricoles (725 millions de tonnes éq. CO2) en 2011. C'est la source d'émissions agricoles qui augmente le plus rapidement (environ 37 pour cent depuis 2001).

Les émissions de méthane dans les rizières représentent 10 pour cent du total des émissions agricoles, et les feux de savane 5 pour cent.

En 2011, 44 pour cent des émissions de GES liées à l'agriculture ont eu lieu en Asie, suivie des Amériques (25 %), de l'Afrique (15 %), de l'Europe (12 %) et de l'Océanie (4 %), selon les données de la FAO. Cette répartition régionale est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. En 1990 toutefois, la contribution de l'Asie au total mondial  était inférieure (38 %), tandis que celle de l'Europe était beaucoup plus importante (21 %).

Utilisations énergétiques

Les nouvelles données de la FAO offrent également un tableau détaillé des émissions dues aux utilisations énergétiques générées par les sources de carburants traditionnels, notamment l'électricité et les combustibles fossiles servant à alimenter les machines agricoles, pompes d'irrigation et navires de pêche. Ces émissions ont dépassé les 785 millions de tonnes éq. CO2 en 2010 (+ 75 % depuis 1990).

Des réponses mieux ciblées

La mise au point d'interventions requiert des évaluations détaillées des émissions et des options d'atténuation. Par exemple, la FAO est déjà en train de générer des évaluations ventilées le long des chaînes d'approvisionnement et d'analyser l'efficacité des interventions globales d'atténuation dans l'élevage.

"Les nouvelles données de la FAO sont la source la plus complète d'informations existant à ce jour sur le rôle de l'agriculture dans le réchauffement de la planète", a souligné Francesco Tubiello de la Division FAO du climat, de l'énergie et des régimes fonciers. "Jusqu'à présent, le manque d'informations rendait le travail des scientifiques et des décideurs très difficile pour la prise de décisions stratégiques face au changement climatique et a entravé les efforts d'atténuation des émissions de l'agriculture".

‘'Les données sur les émissions des activités AFOLU aident les Etats membres à mieux identifier leurs options de mitigation et permettent aux agriculteurs de fournir des réponses intelligentes face au climat, plus rapides et mieux ciblées, améliorant ainsi leur résilience globale et leur sécurité alimentaire. Elles permettent également aux pays de tirer parti des fonds internationaux alloués au climat et atteindre leurs buts de développement rural. Nous estimons en outre que le renforcement des capacités sur ces thèmes présente un grand intérêt au niveau des pays et nous répondons à ces besoins par des activités à l'échelle régionale et nationale dans le monde entier", a ajouté M. Tubiello.

Contribution aux rapports du GIEC et aux activités de la FAO

Lancée en 2012, la base de données FAOSTAT sur les émissions constitue une source essentielle pour l'analyse des émissions de GES du secteur AFOLU dans le cinquième rapport d'évaluation du GIEC actuellement en phase finale. Les données seront actualisées chaque année.

La base de données FAOSTAT sur les émissions a été mise au point avec le concours financier des gouvernements d'Allemagne et de Norvège.

(*) L'équivalent dioxyde de carbone (ou éq. CO2) sert à comparer les émissions de différents gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel de réchauffement global

Pour en savoir plus :

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Le 6 Octobre 2014

Si nous devions payer à la nature la facture du gaspillage alimentaire, quel en serait le coût ?

L’ensemble des coûts économiques, environnementaux et sociaux du gaspillage alimentaire s’élève approximativement à 2 600 milliards d’USD par an.

Source : FAO (17 Sep 2014)

Chaque année, 30 pour cent de la production alimentaire mondiale est perdue après récolte ou gaspillée dans les magasins, par les ménages et les services de restauration. Cela représente 750 milliards d'USD en termes de prix à la production ou à l’exploitation, soit près de mille milliards d’USD en valeur commerciale chaque année – la moitié du PIB de l'Italie!

Si la nature nous demandait de régler la facture totale du gaspillage alimentaire, cela coûterait à la société au moins 700 milliards d’USD supplémentaires par an. En effet, la production de ces denrées gaspillées a :
  • provoqué des émissions de gaz à effet de serre et des dommages résultant du changement climatique
  • utilisé de l’eau d’irrigation et aggravé la rareté des ressources en eau
  • causé l’érosion des terres et le défrichement des forêts
  • entraîné la perte de pollinisateurs, de poissons et d'autres éléments de biodiversité.

Mais ce n’est pas tout.

Les coûts sociaux s’élèveraient à mille milliards d’USD supplémentaires en raison des denrées alimentaires qui n’ont pas été consommées. Cela comprend: l’impact des pesticides sur la santé humaine, la perte de moyens de subsistance due à la raréfaction des ressources naturelles, les conflits induits par la pression sur les ressources naturelles et les subventions dépensées pour produire des denrées qui n’ont servi à rien.

Mais il ne s’agit là que des coûts qui peuvent être calculés. Beaucoup d’autres coûts liés au gaspillage alimentaire ne peuvent être quantifiés. Imaginez si nous avions calculé :
  • la perte de zones humides qui contribuent à purifier l'eau,
  • ou la perte de la biodiversité des pâturages,
  • ou la valeur des poissons rejetés,
  • ou la rareté des intrants agricoles essentiels tels que le phosphore,
  • ou l'augmentation des prix des denrées alimentaires en raison de la baisse de l’offre...

Il sera toujours difficile d’attribuer une valeur monétaire précise aux impacts environnementaux ou sociaux. Cependant, une chose est sûre: que ce soit du point de vue économique, environnemental ou social, il est nécessaire de réduire les gaspillages alimentaires.

Que peut-on faire ?           

Sensibiliser les consommateurs à la réduction du gaspillage alimentaire.

Investir dans l'amélioration des infrastructures après récolte et réduire les pertes de produits alimentaires pour éviter dès le départ d'utiliser inutilement des ressources naturelles, de façon à ce qu’elles soient disponibles pour la prochaine récolte et pour les générations futures.

La nourriture commercialisée qui est sur le point d'être gaspillée peut être redistribuée en temps opportun à des organisations caritatives; par ailleurs, lorsque la nourriture n'est pas conforme aux normes de consommation humaine, elle peut servir à nourrir le bétail, de façon à réduire les besoins de production d’aliments pour animaux

Lorsque vous ne gaspillez pas la nourriture, vous économisez les ressources utilisées pour la produire. Réduire le gaspillage doit être une priorité pour tous.  Regardez cette courte vidéo et contribuez à la diffusion de ce message.

Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire

La production alimentaire mondiale doit augmenter de 60% d’ici 2050 afin de pouvoir répondre aux besoins d’une population mondiale croissante. Cependant, plus d’un tiers des aliments produits aujourd’hui sont perdus ou gaspillés. Les pertes alimentaires se réfèrent à une diminution de la masse des denrées initialement destinées à la consommation humaine, à différentes étapes de la chaîne alimentaire (production, post-récolte et transformation), principalement dans les pays en voie de développement. Les déchets alimentaires se réfèrent aux denrées alimentaires propres à la consommation humaine qui sont mises au rebut aux niveaux des détaillants et des consommateurs, principalement dans les pays développés. Ce gaspillage alimentaire est une occasion manquée d’améliorer la sécurité alimentaire. Il comporte en outre un coût environnemental conséquent.

Les coûts financiers du gaspillage alimentaire sont considérables et atteignent environ mille milliards de dollars USD chaque année. Le gaspillage alimentaire a également des impacts environnementaux importants. La phase I du projet a conduit à l’élaboration de la première Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire mondiale (Food Wastage Footprint – FWF – en anglais) permettant de quantifier les impacts sur l’atmosphère, l’eau, les terres et la biodiversité. Le projet a appliqué un modèle d’évaluation des cycles de vie (se reporter à la Note de Synthèse 1 et au Document Technique) pour évaluer l’ampleur des impacts environnementaux du gaspillage alimentaire. Ce modèle a également permis d’identifier les « points clés » sur lesquels privilégier les efforts afin de réduire le gaspillage alimentaire (pour les régions géographiques, les denrées et les étapes de la chaîne alimentaire). Un outil supplémentaire a été créé dans le but d’exposer les bonnes pratiques pour réduire le gaspillage alimentaire. Les résultats ont été présentés conjointement par les Directeurs Généraux de la FAO et du PNUE en Septembre 2013.



La Phase II du projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » a permis de traduire les impacts environnementaux du gaspillage en coûts sociaux, exprimés en termes monétaires. Cette phase a aussi permis de développer une méthodologie de comptabilité intégrale (se reporter à la Note de Synthèse 2) afin d’évaluer les coûts financiers directs, la valeur des biens et services écosystémiques perdus, ainsi que la perte de bien-être liée à la dégradation des ressources naturelles. Les coûts totaux du gaspillage alimentaire représentent environ 2600 milliards de dollars USD chaque année, dont 700 milliards de dollars USD de coûts environnementaux et 900 milliards de dollars USD de coûts sociaux. En utilisant le cadre de la Comptabilité Intégrale, sept études de cas ont analysé les bénéfices sociaux-environnementaux découlant de différentes options de réduction du gaspillage alimentaire. Ces résultats ont été présentés lors de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Europe en Avril 2014.



Le projet « Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire » démontre que réduire le gaspillage alimentaire est une priorité logique pour établir des modes de production et de consommation plus durables. Le fait d’investir dans des mesures de réduction du gaspillage alimentaire peut apporter des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux, tout en contribuant à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire les impacts négatifs du changement climatique.

Source : FAO

Télécharger les publications liées à l’Empreinte Ecologique du Gaspillage Alimentaire:

Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Comptabilité intégrale

Réduction du gaspillage alimentaire: Coûts et avantages pour la société

Empreinte écologique du gaspillage alimentaire: Impacts sur les ressources naturelles – rapport sommaire

Boîte à outils: réduire l’empreinte écologique du gaspillage alimentaire

Fiche d’information sur les empreintes écologiques du gaspillage alimentaire

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Suite de la revue de presse : 3e trimestre 2014

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