Simulation. Chalutier victime d'une croche en Baie de Seine !


La baie de Seine est une zone de pêche ancestrale... Depuis quelques années, cette baie protégée est convoitée par des activités économiques émergentes. Des industries offshore :  EMR, extraction de granulat, exploitation minière, gazière et pétrolière... 

Question : Comment sécuriser ces nouvelles Zones d'activités économiques alors que des chalutiers travaillent à proximité des installations industrielles ?

Indication. Dimanche 16 février 2014, un chalutier a accroché une ancre posée temporairement sur le fond par un cargo au mouillage. En effet, le Marin nous indique qu'en période de tempête la  Baie de Seine : une zone de mouillage très demandée

Un chalutier de Port-en-Bessin accroche son chalut à un cargo
 
L'équipage du chalutier de 22 mètres, l'Astéroïde, a vécu une drôle de péripétie dimanche 16 février alors qu'il était en action de pêche au large de Saint-Vaast-la Hougue. Ce chalutier immatriculé à Port-en-Bessin a perdu son chalut. Il a pu le récupérer ce lundi matin.

A 6h30, le patron du navire de pêche immatriculé à Port en Bessin a en effet été contraint de solliciter le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) en mer de Jobourg. Il venait en effet d'accrocher son chalut à l'ancre et à la chaîne d'un cargo chypriote, l'Onyx. Un navire long de 113m mouillant à 12 miles en face de Saint-Vaast la Hougue à cause de la tempête Ulla. Après avoir demandé au marin de couper les cordages et d'abandonner le chalut, le Cross a immédiatement envoyé sur zone la vedette de la SNSM locale, Président Jules Pinteaux, avec deux plongeurs sauveteurs à son bord.

Une fois le chalutier en sécurité, le cargo a tenté de relever son ancre mais le chalut et les cordages étaient emmêlés. L'équipage chypriote a dû faire appel à des plongeurs professionnels pour être libéré. Après cette opération longue et délicate, l'équipage de l'Astéroïde, chalutier qui avait subi un incendie à quai en mai 2011, a pu récupérer son matériel lundi matin. Source : Tendance Ouest

Autres articles :

Conflits actuels ou à venir


Le 27 Août 2014

A la Une du "marin" le 22 Août 2014 : trop de conteneurs perdus en mer 

 Les conteneurs sont principalement localisés dans les deux cadres à l'ouest de la carte (1)

Le marin développe dans son numéro daté du vendredi 22 août le sujet des pertes de conteneurs en mer. La France vient de saisir l'Organisation maritime internationale à ce sujet. Elle lui demande de prendre des mesures pour mieux prévenir ce type d'événement.

Egalement à la Une du marin cette semaine :
  • un reportage de Solène Le Roux réalisé à bord du Notre Dame de Kerizinen II, un caseyeur de 24 mètres pêchant le crabe en mer Celtique. Ses sept marins veillent à la ressource et à la qualité.

Parmi les autres sujets à découvrir dans le marin :
  • les dix propositions d'action pour la conchyliculture de la Charente-Maritime,
  • Pêcheurs de Bretagne. Naissance de la plus grande OP française,
  • TAAF : légine. Quotas en hausse,
  • Débarquements. Douarnenez attire les espagnols,
  • Algues. le projet de Moêlan-sur-mer en passe d'être validé,
  • Aquaculture. L'écolabel ASC Franchit les 1000 produits,
  • Pélagiques. le merlan bleu candidat au MSC,
  • Moins d'algues vertes en Bretagne, davantage ailleurs,
  • Paca. Cuvillier recontre les pêcheurs,
  • Islande : mobilisation autour d'un cimetière de pêcheurs français…

Cliquer Ici pour lire le marin ou aller dans le Kiosk

(1)

Les conteneurs perdus se rappellent aux pêcheurs

Source : Cdpm 29 par René-Pierre Chever

A la suite des pertes de containers survenus lors des dernières tempêtes hivernales à bord du Svenborg Maersk, l’armateur a réalisé un levé bathymétrique au cours du mois de juillet dernier à la demande de la Préfecture maritime. Cette dernière a communiqué au Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CRPMEM) de Bretagne une information concernant les zones où les risques de « croches » sont particulièrement importants pour les pêcheurs.

Cette information concerne l’ensemble des pêcheurs et plus particulièrement les chalutiers et les arts dormants....

Pour plus d'informations : Cdpm 29

Lire aussi dans le marin : Pertes de conteneurs en mer : la France saisit l’Organisation maritime internationale

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Le 19 février 2014

Les Sables-d'Olonne. La position des pêcheurs sur l'éolien offshore

La position du comité régional des pêches sur l'éolien off shore

Source : Ouest France

Près de L’Île-d’Yeu et Noirmoutier, le comité régional soutient le projet EDF. Il s’inquiète de zones envisagées à plus long terme.

Que pense le comité régional des pêches en matière d'éolien off shore ? Un communiqué a été diffusé cet après-midi. En voici l'intégralité.

"1- La position des pêcheurs sur le projet des deux îles

Maintenant que chacun s'est exprimé par presse interposée concernant le deuxième appel d’offres sur l'éolien offshore et le projet  « des deux îles », je souhaiterais, en tant que président du comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire (Corepem), apporter quelques précisions sur le positionnement des professionnels de la pêche de la région sur ce sujet.

Tout d’abord, il paraît évident que le sujet fait débat au sein même de la profession. Ce débat est tout à fait légitime et doit être respecté en tant que tel. Il ne porte pas sur le fait qu'un parc d'éoliennes soit installé entre Noirmoutier et Yeu, mais sur les projets proposés par les deux consortiums. Je trouve d’ailleurs cela très responsable de la part des pêcheurs car ils prouvent ainsi que les marins ont parfaitement intégré les enjeux sociaux et économiques, voire environnementaux, liés à ces projets.

Quelques éléments statistiques, ébauche d’un diagnostic des activités de pêche sur le secteur du plateau des Bœufs. Les navires ligériens qui fréquentent le secteur :  une vingtaine de navires de la Turballe,  une dizaine du Croisic, environ 25 navires de l’Herbaudière, quelques navires des ports de la baie de Bourgneuf (le Bec, Pornic…),   une quinzaine de navires de l’île d’Yeu, une petite vingtaine de navires de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une petite dizaine de navires des Sables-d’Olonne. Ces quelques chiffres, s’ils donnent un aperçu, demanderont à être précisés avec notamment les degrés de dépendance des différentes flottilles concernées au secteur d’étude. Néanmoins, ils suffisent à démontrer l’importance d’une consultation régionale...

Deux consortiums candidats sont en compétition sur ce projet : EDF/WPD/Alstom et GDF/Neoen/Areva. Les candidats ont d’abord présenté leurs projets en toute liberté dans tous les ports de la région qui souhaitaient les recevoir. Je dois souligner que les présentations ont été réalisées avec beaucoup de pédagogie et d'objectivité et nous les en remercions.

Dans un deuxième temps (octobre 2013), une commission du Corepem a reçu les deux consortiums candidats afin que chacun présente son projet. À la suite de ces présentations, un vote a permis de dégager un avis général. Les professionnels ont voté à l’unanimité pour le projet qu’ils ont jugé le moins impactant pour leurs activités : celui de EDF/WPD/Alstom.

Quelques semaines après cette réunion professionnelle, le Corepem a cette fois été sollicité par les services de l’Etat (Dirm Namo) pour donner son avis sur les deux projets. Suite à cette nouvelle présentation, j’ai entrepris une consultation supplémentaire vis-à-vis des six représentants portuaires de la région afin de transmettre au préfet de région le positionnement du Corepem. Le courrier adressé au préfet de région en date du 21 janvier présente la position suivante : quatre ports sont pour le projet de EDF/WPD/Alstom ; un port est pour le projet de GDF/Neoen/Areva ; un port est contre le parc éolien.

Par contre, l'unanimité demande, qu’une fois le lauréat retenu, le Corepem travaille en étroite collaboration avec lui afin de concilier au mieux les différentes activités.

Je tiens par ailleurs à souligner que WPD travaille, et cela depuis de nombreuses années, en étroite collaboration avec les professionnels de la pêche des différents ports concernés. Des liens se sont tissés entre les uns et les autres et je suis intimement convaincu que l’affectif développé avec les porteurs de projet historiques a également joué un rôle dans le positionnement des pêcheurs même si ce n’est qu’à la marge au regard des enjeux. La concertation, afin de planifier et de construire de tels projets, n'a pas de prix. Au cours de ces années, le respect entre les différents acteurs s'est instauré et, lorsque l'on parle de travailler pour les générations futures, la notion de confiance ne se quantifie pas en termes de promesses mais bien sûr des valeurs et des faits.

2- La position des pêcheurs sur le développement de l’éolien offshore en Pays de la Loire

L’association France Énergie éolienne a publié une carte vendredi dernier dans la presse ; carte qui est censée définir les sites propices pour  le développement de l'éolien offshore posé et flottant sur la façade Atlantique. Bizarrement, une majorité de ces sites sont en régions Pays de la Loire et Bretagne. Nous sommes très honorés d'apprendre  qu'il y a des possibilités d'implantation d'éoliennes flottantes dans nos secteurs historiques d'activités. Évidemment, la pêche ligérienne n'a pas été informée de cette annonce.

Nous trouvons la démarche assez maladroite pour ne pas dire agressive. Nous ne savons pas exactement qui est derrière l’association FEE mais le secteur pêche est vraiment très inquiet des méthodes employées par certains industriels.

Le lauréat pour le deuxième appel d'offres n'est pas encore connu... Et déjà, alors que nous demandons un peu de retour d'expérience sur l'éolien offshore posé, on nous annonce de l'éolien offshore flottant sur des secteurs de pêche traditionnels immenses !

Devons-nous en conclure que pour développer une nouvelle activité sans doute pleine d’avenir mais également pleine d'interrogations, nous devons détruire une activité plus ancienne et qui de plus fait partie de notre patrimoine commun et historique ?

Si tel devait être le cas, je crois que la belle démarche collaborative qui est de règle pour le moment au sein de nos instances de la pêche s'en trouverait freinée pour ne pas dire plus.

Donc s’il vous plaît, pour que les projets deviennent des réalités, la fin ne justifie pas toujours les moyens.

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Le 18 février 2014

Guyane : les marins pêcheurs hostiles à l'attribution de nouveaux permis de recherche pétroliers

Illustration de Saison en Guyane : répartition des demandes de permis par les compagnies pétrolières dans la ZEE guyanaise... Les fonds de plus de 3000 m ne sont pas encore concernés !

Les marins pêcheurs maintiennent leur refus de voir délivrer de nouveaux permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures au large des côtes de la Guyane.

Source : Le Marin

Invité à s’exprimer lors de la commission départementale des mines à Cayenne le 12 février, Frédéric Létard, vice-président du comité régional des pêches (CRPEM) de Guyane, a demandé "qu’un moratoire soit prononcé sur l’ensemble des demandes de permis, y compris celles déjà soumises à l’instruction de la Deal, jusqu’à l’entrée en vigueur du code minier en projet".

Le président du syndicat des pêcheurs et armateurs de la pêche artisanale au poisson de la Guyane (Papap) a également appelé à la réalisation, par des organismes indépendants, d’études d’impact approfondies des effets des études sismiques.

En réponse, la préfecture a tenu à rappeler les procédures d’instructions. "Nous n’avons pas vocation à délivrer un avis binaire, assure Thierry Bonnet, le secrétaire général de la préfecture. Le procès-verbal fera état des points de convergence et de divergence, auquel sera joint le courrier du CRPEM et du Papap. Et l’avis consultatif que rendra le préfet tiendra bien évidemment compte des enjeux économiques et environnementaux."

La commission a examiné sept demandes de permis en fonction de critères techniques, financiers et de crédibilité. "Certains sont plus ou moins sérieux", reconnaît Thierry Bonnet. Les demandes situées au nord de l’actuel permis Guyane maritime auraient rassemblé "un relatif consensus sans que cela constitue pour autant un blanc-seing", indique-t-on à la préfecture.

En revanche, beaucoup de réserves ont été exprimées pour la zone sud, notamment pour la bande côtière où s’exercent les activités de pêche.

Le préfet de Guyane rendra son avis consultatif à Arnaud Montebourg dans les prochaines semaines. Du côté des pêcheurs, on ne se fait pas trop d’illusions. "Les jeux sont faits, mais nous saurons nous y opposer par tous les moyens", promet Frédéric Létard.

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