Pourquoi l’estuaire de la Gironde se vide de ses trésors ?

La Gironde se vide !

La question du sénateur au ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie : Pourquoi la Gironde se vide-t-elle de ses poissons migrateurs ?

La Gironde représente le plus grand complexe estuarien de l’Europe. Entre terre et mer, cet écosystème aquatique est le règne des espèces migratrices...

Pourtant, si rien n’est fait, le plus grand estuaire du continent européen sera bientôt classé dans la liste des estuaires désertés de tout poisson migrateur...

Depuis plusieurs années, les pêcheurs constatent une nette diminution des poissons migrateurs dans l'estuaire de la Gironde et en particulier de l'alose, de la pibale, de la lamproie, ou même des saumons. Cette mortalité d'ampleur affecte des espèces parfois uniques en Europe comme l'esturgeon ou certaines anguilles....

La surpêche me direz-vous !

La diminution des poissons migrateurs n'est pas due à la pêche, strictement réglementée dans l'estuaire, et même interdite pour certaines espèces (l'éperlan) qui pourtant ont quasiment disparu. Le nombre de marins pêcheurs a d'ailleurs corrélativement chuté passant de près de 300 dans les années 1990 à une vingtaine actuellement.

Disparition des poissons migrateurs dans l'estuaire de la Gironde

Question écrite n° 01208 de M. Alain Anziani (Gironde - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 26/07/2012 - page 1715

M. Alain Anziani appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur les poissons migrateurs dans l'estuaire de la Gironde.

Depuis plusieurs années, les pêcheurs constatent une nette diminution des poissons migrateurs dans l'estuaire de la Gironde et en particulier de l'alose, de la pibale, de la lamproie, ou même des saumons. Cette mortalité d'ampleur affecte des espèces parfois uniques en Europe comme l'esturgeon ou certaines anguilles.

Ce phénomène est très particulier à l'estuaire de la Gironde sans que ses causes aient pu être nettement identifiées.

La diminution des poissons migrateurs n'est pas due à la pêche, strictement réglementée dans l'estuaire, et même interdite pour certaines espèces (l'éperlan) qui pourtant ont quasiment disparu. Le nombre de marins pêcheurs a d'ailleurs corrélativement chuté passant de près de 300 dans les années 1990 à une vingtaine actuellement.

Plusieurs hypothèses ont été émises : une pollution spécifique à l'éco-système original de l'estuaire, les nombreux micro-barrages en amont, obstacles à la migration, la présence de matières en suspension…

Il lui demande s'il dispose d'éléments d'explication de cette chute de population des poissons migrateurs dans l'estuaire de la Gironde et quelles sont les mesures qu'il envisage afin d'y remédier.

Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
publiée dans le JO Sénat du 03/01/2013

Le déclin des populations de poissons migrateurs amphihalins n'est pas spécifique à l'estuaire de la Gironde, mais s'observe à l'échelle européenne pour la plupart de ces espèces. Comme indiqué avec justesse, cette situation ne peut pas s'expliquer par les seules mortalités liées à la pêche. Ces espèces doivent migrer dans les cours d'eau pour atteindre leurs sites de reproduction ou de croissance. Elles sont donc particulièrement sensibles aux atteintes portées aux milieux aquatiques, telles la pollution, l'artificialisation, les prélèvements d'eau ou encore les ouvrages. La part de chacune de ces atteintes, comme celle de la pêche, reste cependant difficile à quantifier avec précision. La restauration de ces populations nécessite une action sur l'ensemble des facteurs de mortalité identifiés. Les principaux acteurs concernés par la gestion de ces espèces, les pêcheurs professionnels et amateurs, marins et fluviaux, les hydroélectriciens, les agriculteurs, les associations de protection de l'environnement, associations « grands migrateurs » ont donc été réunis afin d'établir une stratégie nationale de gestion des poissons migrateurs amphihalins, qui a été validée fin 2010. Cette stratégie insiste sur la nécessité d'agir sur la qualité des milieux et la continuité écologique. Cette orientation est mise en œuvre via les programmes de mesures établis dans chaque bassin en application de la directive européenne-cadre sur l'eau (DCE), dont l'objectif est l'atteinte du bon état des eaux, y compris sur le plan écologique. Elle se décline sur la continuité écologique par l'application de l'article L. 214-17 du code de l'environnement, issu de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, qui prévoit que les cours d'eau sur lesquels il existe un enjeu « continuité écologique » font l'objet d'un classement spécifique, à partir duquel les ouvrages devront, dans un délai de cinq ans, être aménagés, équipés et gérés de manière à garantir notamment la circulation des poissons migrateurs. Cette stratégie prévoit également des mesures visant à gérer durablement la pêche, avec notamment des actions sur la connaissance des stocks et la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées. L'anguille fait l'objet d'un traitement spécifique. Le règlement européen n° 1100-2007 du 17 septembre 2007 impose la reconstitution des stocks de cette espèce et un plan de gestion national a été établi et validé par la Commission européenne en février 2010. Le rapport de mise en œuvre de ce plan, transmis fin juin 2012 à la Commission européenne, montre que les engagements de la France ont été tenus, même s'il est trop tôt pour en constater les effets. Un plan national d'action esturgeon a été mis en place. Ses actions sont ciblées sur les bassins de la Garonne et de la Dordogne. Il prévoit notamment, en complément de l'interdiction de pêche, des actions de protection de l'habitat de cette espèce et la mise en œuvre d'actions de repeuplement à partir d'un stock de géniteurs élevé en captivité. Ce plan insiste sur la protection des habitats essentiels comprenant les frayères fluviales de la Garonne et de la Dordogne, des nourriceries et zones de croissances estuariennes de la Gironde. Dans ce cadre, les récents projets d'extraction de matériaux dans le lit mineur de l'estuaire ont reçu un avis défavorable de la préfecture. En outre, un travail est engagé pour harmoniser les textes réglementaires de protection des habitats par arrêtés préfectoraux de protection de biotopes pour les fleuves et l'estuaire en Dordogne, Lot-et-Garonne, Gironde et Charente-Maritime en faveur de l'esturgeon européen mais aussi de l'ensemble des poissons migrateurs. Enfin, concernant plus largement l'ensemble des poissons migrateurs sur le bassin Garonne-Dordogne-Charente-Seudre-Leyre, un plan de gestion des poissons migrateurs a été établi pour la période 2008-2012 en application de l'article R. 436-45 du code de l'environnement. Il liste les principales pressions qui s'exercent sur les populations de poissons migrateurs amphihalins du fait de la pollution des eaux et des sédiments, des déficits structurels en eau liés aux prélèvements, des écluses, des obstacles à la continuité écologique, de la pêche et du braconnage. Il prévoit non seulement des mesures d'encadrement de la pêche, mais aussi des actions sur les milieux aquatiques. Ainsi, à titre d'exemple, une mesure de renforcement des débits d'étiages de la Garonne prévue par le plan de gestion des poissons migrateurs est mise en œuvre par le syndicat mixte d'études et d'aménagement de la Garonne, afin de limiter l'impact des étiages sur les peuplements aquatiques et en particulier pour favoriser les poissons migrateurs. Cette opération consiste à relâcher les eaux des barrages situés en amont du bassin et fait ressentir ses effets, même modestes, jusqu'à l'estuaire de la Gironde. Des mesures de gestion sont mises en place sur les barrages situés dans l'estuaire, de manière à favoriser la recolonisation par l'anguille et les autres poissons migrateurs amphihalins des marais annexes et des affluents à l'estuaire. 


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Le 11 février 2014

Inland fisheries and the common fisheries policy

Parlement européen

Note d'information

2014

Commercial inland fisheries are small-scale, labour intensive, traditional fisheries mostly using passive gear. 

They produce high value products of local importance. Inland fisheries will not be heavily influenced by the reform of the Common Fisheries Policy as they are mainly managed nationally. Diadromous species may benefit from the reforms as long as they are properly implemented. 

The new European Maritime and Fisheries Fund has greater potential to provide increased support to inland fisheries through the strengthening of community-led local development.


Cliquer Ici pour télécharger cette note d'information du Parlement européen

 
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Le 4 octobre 2013

L’impact minoré du changement climatique sur l’extinction des poissons d’eau douce


Des chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)1, de l’Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology.

Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce2.

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Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

Cliquer Ici pour le communiqué intégral du Cnrs 

Les poissons d’eau douce disparaissent moins à cause du climat que par la pollution et la transformation des rivières

Source : Reporterre d'après Museum national d’Histoire naturelle

A moyen terme, le changement climatique n’est pas la principale menace pour la biodiversité des poissons. Une étude scientifique montre que l’extinction des poissons d’eau douce est avant tout la conséquence des actions directes de l’homme (pollution, dégradation de l’habitat, fragmentation liée aux barrages), et qu’il faut agir dès maintenant si l’on veut préserver l’intégrité des cours d’eau.

Des chercheurs de l’Université Toulouse III [1] et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d’eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans le Journal of Applied Ecology [2].

Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l’une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d’extinction d’une espèce. Plusieurs décennies, voire plusieurs millénaires, peuvent en effet s’écouler avant l’extinction d’une espèce, celle-ci pouvant être due à d’autres facteurs que le changement climatique.

En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff [3], vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l’ordre de 7 % en moyenne.
Taux d’extinction 150 fois plus rapide que naturellement

Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d’extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d’extinction prédits en fonction du changement climatique.

Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90 000 cours d’eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.

Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l’Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle.

Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l’extinction, en tout et pour tout, d’une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d’eau d’ici à 2090.

Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique.

Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce.

Notes
[1] Laboratoire BOREA (Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques)
[2] Tedesco, P.A, Oberdorff, T. et al., "A scenario for impacts of water availability loss due to climate change on riverine fish extinction rates" Journal of Applied Ecology, 50, 1105 (2013)

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Le 24 août 2013

Garonne. Après le massacre du fleuve, la renaissance ?

À 36 ans, Laurent Bajolle est un des sept survivants des 200 pêcheurs professionnels que comptait la Garonne avant ce qu’il nomme « le massacre du fleuve » dans les années soixante, avec le dragage intensif et les pollutions. D’une forte activité halieutique qui permettait de vivre de son travail, on est passé peu à peu à une pêche « à mi-temps ».

Laurent Bajolle aime trop la Garonne, dont il guette la renaissance. Il explique : « La prise de conscience de l’Europe de l’agonie des grands fleuves et sa politique d’interdit des pesticides. » Le fleuve va mieux. En amont de Bordeaux, il est même, dit-il « en bonne santé, et il doit redevenir le fleuve nourricier qu’il était autrefois ». Et on reverra Laurent, à la prochaine saison, jeter son filet à l’heure de la marée de Podensac à Langon, en précédant le flot pour pêcher à l’étale. En parfaite osmose avec la Garonne.

La vie en osmose avec la Garonne

Source : Sud Ouest par Patricia Callen

Laurent Bajolle et la Garonne, c’est comme un amour d’enfance qui dure malgré le temps qui passe. Dans sa jeunesse, à Isle-Saint-Georges (33), le gamin suivait son père, pêcheur professionnel, en apprenant à déchiffrer le langage si particulier du fleuve. La maturité n’a pas éloigné l’homme des eaux qui avaient enchanté ses jeunes années : il est devenu lui aussi pêcheur professionnel et exerce depuis quinze ans....

Autrefois, trois saisons se succédaient : de novembre à mars arrivaient les pibales (alevins d’anguilles) qui précédaient la lamproie jusqu’en avril et l’alose jusqu’en juin.

Aujourd’hui, la pêche de la pibale est totalement aléatoire et celle de l’alose est interdite : depuis six ans un moratoire tente de stopper la disparition programmée de ce poisson emblématique. Sa pêche représentait 50 % de l’activité et, mis à part la première année, aucune indemnité n’a été versée aux professionnels…

Du fleuve à l’assiette

Avec un revenu à temps partiel, ne permettant plus de vivre de son travail, Laurent Bajolle a décidé depuis deux ans de valoriser ce qu’il lui reste de pêche en la cuisinant : une lamproie à la bordelaise, selon une recette de famille, avec le vin de la propriété de ses parents. Une production qui commence à se faire connaître, et qu’il espère développer tout en en gardant une totale maîtrise, du fleuve à l’assiette. Pas question de laisser le soin de pêcher la lamproie à quiconque. Laurent Bajolle aime trop la Garonne, dont il guette la renaissance.

Si le fleuve va mieux, les richesses de la côte iront mieux....  

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Le 30 avril 2013

POUR une pêche durable en eau douce et en estuaire,


CONTRE la disparition programmée des pêcheurs professionnels !

Source : Le Marin - Communiqué de presse du lundi 29 avril 2013

En dépit des alertes lancées et malgré les efforts consentis par les pêcheurs professionnels en eau douce et en estuaire au cours des dernières décennies, les conditions essentielles au maintien de ce secteur d’activité n’ont cessé de se dégrader et ne sont désormais plus assurées. Les contraintes qui s’imposent tant aux entreprises de pêche qu’à leurs organisations sont telles que la profession s’interroge sur la volonté du Gouvernement de lutter contre la disparition des emplois directs et indirects qu'elle induit.

Des entreprises extrêmement fragilisées

La plupart des décisions, tant au niveau communautaire que national, qui se sont succédées au cours des dernières années, sous prétexte de protéger les ressources halieutiques, ont condamné à chaque fois un peu plus un secteur économique en ignorant totalement les efforts consentis par ce dernier pour évoluer vers des pratiques durables. En compromettant toujours plus l'équilibre économique du millier d'entreprises qui survivent encore, sans leur laisser le temps de s'adapter, les politiques actuelles risquent pourtant de ne pas porter leurs fruits : en laissant ces entreprises disparaître les unes après les autres, c'est le rôle essentiel de veille écologique que joue une profession multiséculaire qui est mis gravement en danger, tandis que les responsables de la dégradation physique et chimique des milieux aquatiques et la plupart des autres acteurs ayant obligation réglementaire d'en restaurer la qualité et les fonctionnalités écologiques sont peu inquiétés et ont encore de beaux jours devant eux...

Réagir avant qu'il ne soit trop tard

Afin de permettre à la filière de s’adapter, en accord avec les obligations communautaires et nationales et les principes d'utilisation durable de la ressource halieutique, le CONAPPED et le CNPMEM, avec le soutien d’ERN - SOS Loire Vivante demandent :
  1. L'arrêt de l’utilisation de la pêche professionnelle en eau douce et en estuaire comme principale variable d’ajustement aux problèmes environnementaux des milieux aquatiques, et la poursuite de la restauration effective de la qualité et la fonctionnalité de ces milieux en cohérence avec les objectifs de la Directive Cadre sur l'Eau, comme cela se fait par exemple sur le bassin de la Loire avec le Plan Loire Grandeur Nature. Des rivières en bon état écologique peuvent supporter un effort de pêche important, et les pêcheurs professionnels en eau douce ont démontré depuis des décennies qu’ils travaillaient pour atteindre cet objectif de « bon état écologique » imposé par la Directive Cadre sur l’Eau lancée par l’Europe en octobre 2000.
  2. La simplification administrative par autonomie législative et réglementaire de la pêche professionnelle en eau douce par rapport à la pêche de loisir.
  3. Le soutien politique à la relocalisation et à l’installation d’entreprises de pêche, l'accès au « Fonds de compensation des dommages piscicoles de l’hydroélectricité » aux organisations qui les représentent, et la mise en place d’un fonds de trésorerie de secours pour suppléer aux carences de l’Etat et de l’UE sur le financement par ces organisations des actions en faveur des milieux aquatiques.
  4. La levée des interdictions de pêche, de consommation et de commercialisation des poissons d’eau douce dans les zones de pêche impactées par les PCB en maintenant les recommandations de consommation de ces produits, comme cela se fait dans beaucoup d’autres pays du nord de l’Union Européenne depuis longtemps.
  5. La lutte efficace contre le braconnage et les circuits illégaux de commercialisation des produits de la pêche.
  6. Un changement d'approche de la gestion de l'anguille européenne, dont les mesures de restriction de la pêche et la réduction de la présence des pêcheurs sur le terrain confortent et renforcent ce braconnage. Il faut arriver à un gel de toute nouvelle restriction de la pêche professionnelle sur cette espèce et à la mise en place au niveau européen d’un contrôle de la traçabilité des produits de la pêche. Enfin, il faut examiner la possibilité d'une réouverture partielle du marché de l’exportation hors UE, dans des conditions strictes à définir selon un modèle économique permettant de cofinancer les programmes de repeuplement.
Pour Philippe Boisneau, pêcheur professionnel et Président du CONAPPED, « les approches sectorielles sur la protection et la gestion d'une espèce comme l'anguille, à large répartition géographique et à cycle complexe, ont montré leur inefficacité et même leur nuisance. Ne traiter que la pêche ou que le marché ne fait qu'introduire de nouvelles difficultés. A ce jour, la fermeture des quotas laisse le champ libre aux trafiquants malgré l'arrêt du marché légal de l'exportation hors Europe. Sa réouverture aurait un effet positif sur le prix de la civelle, diminuerait la demande du marché de la restauration, et pénaliserait ce trafic. La démarche reste à construire au niveau national comme au niveau européen. Il en va de la sauvegarde de 6000 emplois directs et indirects en France ».

Ce point de vue est corroboré par Cyrille Deshayes, en charge des programmes Eau douce et Agriculture au WWF-France, qui salue les efforts de la profession et considère que « seule une approche systémique intégrant les trois dimensions du développement durable (sociale, économique et écologique) peut permettre des progrès. Il ne saurait en effet être question de travailler à la préservation des écosystèmes et de parler de durabilité en ne considérant que le volet environnemental sans associer les acteurs socio-économiques concernés à la recherche de solutions ».
Contacts presse : Philippe BOISNEAU (CONAPPED) - philippe.boisneau@wanadoo.fr - 06 11 29 11 64

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Le 26 janvier 2013

France Inter. Une très bonne émission sur l'anguille...

Fabienne Chauvière accueille Eric Feunteun

France Inter. Les savanturiers

Emission du samedi 26 janvier 2013

Pour (ré)écouter cliquer Anguille

Eric Feunteun, écologue marin

Auteur : Le rêve de l'anguille : une sentinelle en danger : petite encyclopédie sur un poisson extraordinaire / Editeur : Buchet Chastel / Parution : 2012

L’anguille est un animal fabuleux. Ce poisson migrateur passe une grande partie de sa vie dans les eaux douces des rivières, mais pour se reproduire, elle a besoin de la mer tropicale.

Aujourd’hui encore, un grand mystère entoure la naissance des anguilles. Personne n’a jamais réussi à observer des adultes pondre… (Elles ne le font qu’une fois dans leur vie), et personne n’a jamais vu d’œuf fécondé… Les chercheurs ont  une piste : des larves âgées de quelques jours ont pu être capturées, dans la mer des Sargasses, du côté du triangle des Bermudes dans les années 20. Depuis, rien. 

On peut donc imaginer que la vie mystérieuse des anguilles européennes a aiguisé la curiosité de plus d’un scientifique.

Eric Feunteun, Professeur d'écologie marine

Eric Feunten est un de ces chercheurs. Eric Feunten est un des spécialistes mondiaux des anguilles. Il est actuellement sur la piste de leur migration…

Professeur d’écologie marine, Eric Feunten est chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle, et directeur de la station marine de Dinard.

Professeur d’écologie marine au Muséum national d’histoire naturelle, Eric Feunteun se passionne pour les anguilles, ces animaux magiques présents sur notre planète depuis trente millions d’années mais actuellement en voie de disparition. Auteur de nombreux ouvrages ou articles de référence sur la biologie des poissons migrateurs, il développe également des enseignements universitaires sur l’analyse de la biodiversité marine et sous-marine. Directeur de la station de Dinard au Centre de Recherches et d’enseignement sur les systèmes côtiers (CRESCO), il est également président du conseil scientifique de l’Agence des aires marines protégées. Eric Feunten est considéré comme l’un des plus grands spécialistes mondiaux des anguilles, dont il défend la survie en tant que patrimoine européen en déclin. Sa mission, sauvegarder ces animaux légendaires qui, pour se reproduire, effectuent un fabuleux voyage de 6 000 km à travers l'océan Atlantique, jusqu'à la mer des Sargasses où ces grands migrateurs vont achever leur vie.

Bibliographie :

    2008 : L’anguille européenne  - Indicateurs d’abondance et de colonisation (ouvrage collectif)
    2011 : Les poissons d’eau douce de France (ouvrage collectif)
    2012 : Le rêve de l’anguille

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Le 6 mars 2013

Reprise de la pêche traditionnelle à l'alose en Gironde

Après trois années d'interdiction, la préfecture de la Gironde vient d'autoriser pour les professionnels la pêche de l'alose feinte que l'on appelle aussi dans la région "gatte".



Source : France 3 Aquitaine - Reportage de Yannick de Solminihac et Sylvie Tuscq-Mounet

Cette autorisation ne concerne que les professionnels de l'estuaire, mais pour les pêcheurs de rivière qui travaillent en amont du Bec d'Ambès, se pose toujours le problème de la survie d'une profession.

Une pêche traditionnelle qui a vu ses pratiquants diminuer de moitié en l'espace de 10 ans.

Pour les professionnels, l'année 2013 a bien démarré, en terme de quantité avec notamment la civelle et la lamproie.

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Le 20 avril 2013

La Lormontaise qui sait tout du poisson

Source : Sud Ouest

Le propre de cet espace est de partager, transmettre. Corinne Bayens offre aujourd’hui « la recette typique » d’une spécialité locale, saisonnière. « Comme les anciens l’ont toujours préparée », insiste cette Lormontaise qui connaît tout ou presque du poisson. Avec son mari Claude qui embrassa la profession en 1982, ils sont les derniers pêcheurs professionnels du port lormontais.

« C’est un métier qui va mourir », pressent-elle. Une question de cause à effet, vu la raréfaction de la ressource et de tout ce qu’elle entraîne de restrictions, de moratoires. Exemple : « Avant, l’alose faisait vivre la famille pendant six mois. » Interdiction formelle de la pêcher, pour la cinquième année. « Des pêcheurs en mer nous disent en revoir beaucoup, s’insurge-t-elle. Les relevés de repeuplement sont trop limités géographiquement pour être justes. »

« On n’a plus que la lamproie mais ce n’est pas plus de trois mois et la crevette », déplore celle qui accompagne son mari à la pêche. À raison « parfois de deux pêches dans la journée, comme lundi et mardi », raconte madame courage. Parce que de retour à Lormont, Corinne Bayens cuisine la pêche, dont sa fameuse lamproie. Et le matin, été comme hiver, la Lormontaise prend la direction d’un marché, local et à Bassens, « c’est le plus loin ». Quand elle a un peu de temps libre, son truc à elle, c’est d’« aller prendre l’air à vélo, j’adore ça ».

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Le 2 Décembre 2013 

La civelle est là... Mais, les quotas sont limités...

La pêche à la civelle est sévèrement réglementée en France, elle fait l'objet d'un quota de pêche mais depuis deux ans les pêcheurs font le constat d'un regain dans les rivières de ces bébé anguilles. En tant qu’espèce protégée par la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), la pêche à la civelle est strictement encadrée pour les pêcheurs professionnels et interdite pour les pêcheurs de loisir.


La pêche à la civelle interdite en Charente-Maritime

La civelle est soumise à un plan de gestion en raison de sa sensibilité environnementale qui en fait une espèce dont la pêche est soumise à restrictions. Elle est donc interdite à la pêche de loisir sur tous les cours d'eau de la Charente-Maritime. Les quotas sont épuisés.



Source : France 3 Poitou-Charentes par Bernard Dussol | 28/11/2013 |

La pêche maritime de l'anguille européenne de moins de 12 centimètres destinée à la consommation est donc interdite à compter du 27 novembre 2013. Seuls les pêcheurs munis d’une licence sont autorisés à pratiquer cette activité, limitée dans le temps sur cinq mois, généralement de novembre à mars.

La civelle fait l’objet d’une réglementation spécifique pour les seuls pêcheurs professionnels qui ont pu démarrer cette activité depuis le 15 novembre pour la Charente et la Seudre. Une seule condition : respecter les conditions réglementaires d’accès à la ressource.

L'ensemble des services de l'État a été mobilisé sur le terrain pour s'assurer du bon respect des réglementations, notamment dans le cadre de la lutte contre les opérations de braconnage, de jour comme de nuit.

Ainsi, au cours d’une opération de contrôle conjointe ONCFS/ONEMA le 8 novembre dernier, 3 personnes ont été constatées en flagrant délit de braconnage à la civelle sur la Charente. L'ensemble du matériel et de la pêche a fait l’objet d’une saisie conservatoire immédiate réalisée par le directeur départemental des territoires et la mer. Le dossier doit être transmis au Procureur de la République du tribunal correctionnel de La Rochelle.

Contrôle de l'interdiction de la pêche à la civelle en Charente-Maritime

Source : Préfecture de Charente-Maritime  le 02/12/2013

Afin d’assurer le respect de cette interdiction, une opération renforcée de contrôle a été organisée dans la nuit du 1er au 2 décembre, associant tous les services participants à la surveillance de cette activité. 26 agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la gendarmerie maritime, la gendarmerie départementale et la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) étaient présents dans plusieurs sites sensibles du département, en présence de Magali Sellès, sous-préfète de Rochefort.

Cette opération a conduit à dresser plusieurs procès-verbaux d'infraction, avec notamment l'appréhension d'un véhicule d'un pêcheur fluvial braconnier en Gironde et la mise en garde à vue d'un pêcheur braconnier récidiviste en Charente. Les engins et la pêche ont fait dans tous les cas l'objet d'une appréhension immédiate. Le braconnage constitue un délit passible d’une amende de 2 500 euros pouvant être doublée la nuit et de 2 ans emprisonnement.

De nouvelles opérations « coups de poing » seront organisées, tout au long de la campagne, en plus de la couverture renforcée mise en place cette année.

Les pêcheurs français de civelle en colère contre l'Europe

Qu'on l'appelle civelle ou pibale selon la localisation géographique, elle est particulièrement recherchée. Les pêcheurs français dénoncent la politique des quotas qu'ils jugent déloyale alors que les marchés vers la Chine, très demandeurs, leur sont fermés.

Tanguy Scoazec et Marc Millet ont rencontré des pêcheurs de la Rochelle



Source : France 3 Poitou-Charentes par Christine Hinckel | 16/11/2013 |

Depuis l'interdiction pour les pêcheurs européens de vendre sur les marchés asiatiques, les cours se sont effondrés. Selon eux, cette restriction cumulée aux quotas imposés par Bruxelles mettraient leur entreprise en péril. Si les chiffres restent les mêmes que l'an passé, le stock d'alevin autorisé est vite atteint en début de saison et les prix ne dépassent plus les 150 à 200 euros le kilo.

La pêche à la civelle a fait autrefois figure de pêche miraculeuse car elle rapportait beaucoup d'argent tant les prix étaient élevés, ce n'est plus le cas aujourd'hui et les professionnels français demandent une réouverture, même partielle des marchés asiatiques.

Campagne précédente....

La pêche à la civelle interrompue, le quota est déjà atteint

La France est le seul pays d'Europe a être soumis à un quota de pêche concernant la civelle, un quota déjà atteint car la civelle est de retour, grâce à des programmes de repeuplements.
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Source : France 3 Poitou-Charentes par Nicole Brémaud + Olivier Riou | 02/03/2013 |

La pêche à la civelle est sévèrement réglementée en France, elle fait l'objet d'un quota de pêche mais depuis deux ans les pêcheurs font le constat d'un regain dans les rivières de ces bébé anguilles . Cette saison les pêcheurs ont dû stopper leur pêche bien avant la fin de la saison. Ces pêcheurs (du reportage) ont récolté 7 tonnes en 6 semaines au lieu de 6 mois. L'effort de pêche supporté par la France semble porter ses fruits tout comme l'investissement des scientifiques et des pêcheurs dans la campagne de repeuplement entrepris depuis deux ans. Les bébés anguilles sont stockés, marqués puis relâchés en rivière, l'objectif étant de préserver l'espèce.

Reportage d' Olivier Riou et Patrick Mesner; Ils ont assisté au lâcher de millions d'alevins dans la Charente près de Rochefort, intervenants: Eric Blanc, Marin-pêcheur Vice-président du comité régional des pêches, Jérémy Souben,Chargé de mission ARA France (Association pour le Repeuplement de l'Anguille), Cédric Hennache, Chargé d'étude halieutique CREAA

Une recette de civelles

Ingrédients
1/4 de litre de vinaigre
4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
8 gousses d’ail
piments rouges séchés
1 cuillerée de piment doux en poudre

Pour le court-bouillon :
1 oignon
1 clou de girofle
1 bouquet garni : ail, laurier, thym, persil
poivre en grains et gros sel

Étapes

Mettez les civelles vivantes dans une bassine ; lavez-les à grande eau deux ou trois fois : changez d’eau après chaque lavage.
Après le dernier, laissez un peu d’eau dans la bassine et jetez le vinaigre sur les civelles pour les tuer.
Laissez-les environ 10 minutes dans le vinaigre puis rincez-les à l’eau une dernière fois.
Préparez un court-bouillon : portez à ébullition 1,5 litre d’eau avec l’oignon piqué du clou de girofle, le bouquet garni, le poivre et le sel. Laissez cuire une demi-heure.
Mettez les civelles dans une passoire et plongez le tout dans le court-bouillon, pendant une minute, pas plus. Le court-bouillon doit être absolument bouillant.
Egouttez immédiatement et soigneusement sur un torchon.
Répartissez l’huile dans des petits plats en terre individuels, allant au feu. Faites chauffer et mettez dans chaque plat une ou deux gousses d’ail épluchées, quelques petits morceaux de piment rouge. Dès que l’ail est doré, plongez les civelles dans l’huile et remuez-les doucement avec une cuillère en bois. Laissez deux ou trois minutes à feu vif, ajoutez une pincée de piment doux et servez aussitôt.

Bon appétit !

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Le 13 Mai 2014

Garonne, gironde : un colloque pour étudier l'avenir des fleuves et estuaires


Le colloque international « Gagilau : Quels fleuves et estuaires pour demain ? Garonne-Gironde / Saint-Laurent » se tient les mercredi 14 et jeudi 15 mai à l’hôtel de Région de Toulouse.

Source : Sud Ouest

Dans le cadre de la coopération franco-québécoise et interrégionale Midi-Pyrénées/Aquitaine, un important programme de recherche interdisciplinaire sur l'environnement Gagilau (Garonne, Gironde, Saint-Laurent) a été mené entre 2010 et 2013.

Le programme Gagilau porte sur la problématique de l'adaptation aux changements globaux dans les environnements fluvio-estuariens de la Garonne-Gironde et du Saint-Laurent, afin de contribuer au développement durable des territoires. Il s'attache à étudier la vulnérabilité des espèces clés menacées et les pressions anthropiques ; le développement des contaminants émergents et changement global ; l'adaptation aux changements globaux et enfin la gouvernance des risques.

Seront présentés les projets Periscope : Perception et adaptation aux nouveaux risques liés aux événements extrêmes (crues/étiages) et Remob (reconquète des Espaces de mobilités fluvio-estuarienne)  qui s'attachent à étudier les changements environnementaux et la mobilité des environnement fluvio-estuariens.

Une table ronde réunira scientifiques, gestionnaires et acteurs des territoires autour du thème "Quels fleuves et estuaires pour demain ?" et une visite sue le terrain, sur les bords de la Garonne, permettra d'aborder ces problématiques de façon concrète.

Ce colloque présente les résultats finaux des six projets du programme Gagilau. Il regroupe des laboratoires de recherche de l'université de Bordeaux, de l'université de Toulouse, de l'Irstea, des universités du Québec et de l'INRS (Québec).

Pour en savoir +

Colloque Gagilau 2014 du 14 au 16 mai

Colloque/Séminaire/Conférences-Rencontres/Débats

Source : Université de Toulouse

Du 14 au 16 mai, le colloque Gagilau 2014 présentera les résultats finaux sur six projets de recherche portant sur les problématiques de l'adaptation aux changements globaux dans les environnements fluvio-estuariens de la Garonne et du Saint-Laurent. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 30 avril.

Ce colloque présente les résultats finaux du programme Gagilau, développé depuis 2010 dans le cadre de la coopération franco-québécoise et interrégionale Midi-Pyrénées-Aquitaine. Les six projets de recherche Gagilau portent sur la problématique de l'adaptation aux changements globaux dans les environnements fluvio-estuariens de la Garonne et du Saint-Laurent. Ils visent par une approche interdisicplinaire et intégrée à contribuer au développement durable des territoires.

Avec la participation d'ECOLAB, Laboratoire d'ecologie fonctionnelle et environnement

14-15 mai / 3 sessions thématiques

Vulnérabilité des espèces clés menacées et pressions anthropiques
  • Projet MICANG / IMMORTEEL : Impacts des contaminations métalliques et organiques des systèmes de la Gironde et du Saint-Laurent sur deux espèces en déclin, l'anguille européenne et américaine.
  • Projet STURTOP : vulnérabilité et adaptabilité de la dernière population d'esturgeon européen (Acipenser sturio) dans le contexte de la pollution des milieux et du changement climatique (température, oxygène, polluants).

Contaminants émergents et changement global
  • Projet MEDIC'EAU : source, circuit, impacts et gouvernance des risques sanitaires et environnementaux des résidus médicamenteux des zones urbaines : Bordeaux, Montréal et Toulouse.
  • Projet PERIMETRE : Pratiques domestiques, perception, présence, transferts et devenir d'argent comme contaminant métallique émergent parmi d'autres métaux urbains rejetés dans les fleuves et estuaires.

Adaptation aux changements globaux et gouvernance des risques
  • Projet PERISCOPE : PErception et adaptation aux nouveaux RIsques liés aux évènements extrêmes (crues/étiages) : de la quantification des flux de matières et de contaminants à l'ajustement des dispositifs de l'action publique.
  • Projet REMOB : Changements environnementaux et mobilité des environnements fluvio-esturiens : vers une Reconquète des Espaces de MOBilités fluvio-estuarienne.

15 mai après-midi / Table ronde

Prospective - Quels fleuves et estuaires pour demain ?

Avec la participation d'OURANOS, Consortium québécois sur la climatologie régionale et l'adaptation aux changements climatiques)

Table rondes scientifiques, gestionnaires et acteurs des territoires.

16 mai / Visite de terrain

"Sur les bords de la Garonne"

Visite de terrain et exposés.


Inscription gratuite mais obligatoire avant le 30 avril, en suivant ce lien.

Téléchargez le programme

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Le 23 Mai 2014

Mombrier : un des « derniers Mohicans » de la pêche

Philippe Delmas de Mombrier pêche depuis trente ans. Il est le dernier professionnel du canton de Bourg

Source : Sud Ouest par Kévin Lavoix

La fête de la lamproie a été une réussite le week-end dernier à la Roque-de-Thau à Villeneuve. Le roi de la fête fut bien ce poisson si caractéristique de nos rivages et de la Gironde. Tous ceux qui ont été consommés pendant la manifestation avaient été pêchés par un seul homme : Philippe Delmas.


Comme il le dit lui-même, il fait partie des « derniers Mohicans ». Le pêcheur mombriacais est tout seul sur le canton de Bourg et compte un collègue du côté de Saint-André-de-Cubzac pratiquant comme lui la pêche en rivière.

Moins de lamproie en 2014

« En 2000, nous étions près de 300 professionnels, alors qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus qu'une cinquantaine sur le département, indique celui qui fut président départemental des pécheurs de 2000 à 2012. Et sur le domaine maritime, ils ne sont plus qu'une vingtaine. J'ai toujours pêché, non pas parce que mon père était pêcheur, mais parce que c'était une passion. J'allais avec les copains à la pêche, et puis un jour, c'est devenu mon métier voici trente ans. Ça s'est fait comme ça. À l'époque c'était plus facile, il y avait moins de contraintes et on pouvait vivre convenablement en travaillant. Il n'existait pas toutes ces réglementations tatillonnes et futiles. Aucun jeune n'est intéressé par le métier. Les seuls qui restent, ce sont nous, les derniers mohicans, ceux qui sont trop jeunes pour prendre la retraite et trop vieux pour changer de métier. Si, cette année on a vu un fils de pêcheur s'installer du côté de Saint-Denis-de-Pile. Ça fait vingt ans que nous n'avions pas vu ça ! »

La pêche n'est plus aussi abondante qu'autrefois et malgré les directives et les restrictions de pêche, le poisson est beaucoup plus rare. « Les saumons et les aloses sont de moins en moins nombreux malgré les moratoires de la pêche, explique Philippe Delmas. La lamproie elle, c'est assez curieux. Elle se pêche, à marée montante ou descendante, au filet avec des mailles de 36 mm qui mesure de 90 à 180 mètres ou à la nasse. Depuis 1998, son nombre augmentait. Il y a eu un effondrement des cours suite à cette surabondance. Et puis à partir de 2012, nous sommes revenus dans des années normales. En ce qui concerne cette année, elle est arrivée tardivement. Au lieu du mois de mars, nous ne l'avons vue qu'au début du mois d'avril. Le temps de pêche fut court puisque le 15 mai la pêche à la lamproie était fermée.

Cette arrivée tardive nous ne l'expliquons pas. Les conditions étaient favorables pour qu'elle remonte tôt avec des niveaux d'eau corrects et de bonnes températures, pas extrêmement fraîches. Au final, ce fut une année normale sans plus. Mais aujourd'hui, on pêche en une demi-journée ce qu'on faisait en un coup de filet autrefois. Et notre marché reste local avec le Sud-Ouest, et de l'export au Portugal et en Espagne qui sont des gros consommateurs de poissons. Quant à la meilleure façon de la manger, ça reste à la bordelaise, même si certains la font au vin blanc ou au cidre aujourd'hui ! »

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Le 29 Octobre 2014

Biodiversité aquatique : l’esturgeon européen face à de nouveaux défis

Sommaire
          Introduction
          Des esturgeons en milieu naturel sous surveillance
          Changement climatique : quels effets sur les jeunes esturgeons ?

Source : Irstea

Pour la conservation et la restauration de l'esturgeon européen



IrsteaTV

Focus sur les recherches du centre Irstea de Bordeaux pour la sauvegarde de l'esturgeon européen, grand migrateur qui a progressivement disparu de nos rivières. Plus de 30 ans de recherche ont permis des avancées considérables sur la connaissance de l’état de la population, des techniques d’acclimatation et de reproduction assistée pour repeupler le milieu naturel.

Réalisation : Aurélien Marquot

L’esturgeon européen (Acipenser sturio) est un grand poisson migrateur, ayant progressivement disparu des rivières d’Europe de l’ouest au XXe siècle. Face à ce constat, les chercheurs d’Irstea ont développé des recherches de pointe pour assurer la sauvegarde de l’espèce et comprendre son comportement, et ainsi pérenniser sa réintroduction dans le contexte du changement climatique. Focus sur les derniers résultats.
Emblématique des grands bassins européens comme la Gironde ou encore l’Elbe, l’esturgeon européen amphihalin a besoin de se déplacer entre les eaux salées et les eaux douces pour effectuer son cycle biologique. Tout comme le saumon ou l’anguille, cette espèce constitue l’un des symboles forts de la diversité biologique des milieux aquatiques.

Cependant, le développement industriel, aménageant et équipant fleuves et estuaires, puis au XXe siècle, l’intensification de sa pêche, notamment pour la fabrication de caviar, ont entraîné sa quasi-disparition.
À cela se sont ajoutés d’autres facteurs aggravants comme la dégradation de la qualité des eaux, la destruction des frayères par les extractions de granulats, la création d’obstacles au déplacement de ce grand migrateur, qui se reproduit en fleuve et fait sa croissance en estuaire, puis en mer. Dans les années 1980, il ne subsistait plus qu’une seule population mondiale d’esturgeon européen, issue du bassin de la Gironde-Garonne-Dordogne.

Malgré la protection réglementaire dont elle fait l’objet depuis 1982 en France, puis depuis 1998 à l’échelle européenne, cette communauté n’a cessé de régresser et a bien failli s’éteindre définitivement dans les années 2000.


Le cycle biologique de l'esturgeon européen © Irstea-Graphies 3824


Depuis 1975, Irstea et sa station expérimentale de St-Seurin-sur-l’Isle, véritable structure d’appui pour les recherches sur le fonctionnement et la restauration des populations de poissons migrateurs amphihalins, travaille à la sauvegarde de l’esturgeon européen.

Ainsi, parmi les plus grandes réussites de ces 30 dernières années, on compte la maîtrise de la reproduction artificielle à partir de :
  • géniteurs sauvages,
  • et de spécimens élevés dans la station.

Ces avancées ont permis de procéder à des lâchers de jeunes esturgeons européens dans le milieu naturel, opération contribuant à la fois au repeuplement des fleuves d’Europe de l’Ouest et au progrès des connaissances scientifiques sur l’espèce grâce à un suivi des spécimens relâchés.

Aujourd’hui, où en est la recherche ? Quels défis restent à relever pour les chercheurs ?

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Les huîtres du médoc



Après près de 20 ans de trêve, le plus célèbre des mollusques à coquille de la famille des ostreidae refait son apparition des les marais du médoc, au nord de la presqu'île.

Source : Huître du Médoc

Nous parlons bien entendu du retour tant attendu de l'huître en Médoc. Écarté depuis la fin des années 90, suite à la présente importante de cadmium2 dans les eaux de l'estuaire, l'affinage de l'huître dans les marais salants médocains est de nouveau autorisé. Cette autorisation signe donc le retour officiel de l'ostréiculture sur la presqu'île.

Une huître labélisée "Médoc"

L'affinage est en Médoc une veille histoire. Les plus anciennes traces de la présente du mollusque dans nos marais remontent à l'époque gallo-romaine. Gageons que le travail des ostréiculteurs médocains passionnés fera de l'année 2015 le point de départ d'une ère nouvelle, le renouveau d'une huître labélisée, fière de ses origines médocaines.

De nos jours, peu nombreux sont les Médocains à connaître l'histoire de l'huître sur le territoire. Certains se rappellent le commerce florissant du coquillage, qui occupait à l'époque plus de 1000 familles médocaines entre la culture, l'élevage et l'affinage. Longtemps, les petits ports de l'estuaire (Saint-Vivien, Talais, Soulac...) ont dédié leur activité au commerce de l'huître.

C'est en 1968 que s'amorce la fin de l'élevage de l'huître dans les marais.

Un produit toxique présent dans l'eau affecte l'organisme fragile de l'huître. Dans les années 70, à plusieurs reprises, des tentatives variées pour sauver l'activité (comme l'importation d'huîtres d'origine japonaise) resteront infructueuses. Le cadmium, présent en trop grande quantité, sonnera la fin du règne de l'huître médocaine en 1996 après une analyse déclassant les eaux des marais en catégorie D.

Il faudra attendre 2014, fin d'un long combat et d'une série d'analyses menées par la Communauté des communes, le Conseil régional, l'Europe et des professionnels de la conchyliculture3, pour que les eaux soient de nouveau jugées aptes à accueillir la culture de l'huître. Nous y voilà, le retour du mollusque dans nos marais est maintenant une réalité.

Depuis le mois de septembre 2014, les ostréiculteurs du médoc sont à pied d'oeuvre pour reprendre fièrement cette activité ancestrale, source d'un nouveau vecteur économique dont la presqu'ile du Médoc a considérablement besoin.

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Le 27 octobre 2014

Petits bateaux à la casse, c’est moins de pêche du jour débarquée sur les quais !


La flottille perd quatre bateaux civelliers

Saint-Gilles-Croix-de-Vie 

Plusieurs patrons de petits bateaux armés à la civelle l'hiver ont décidé de faire casser leurs bateaux en échange d'aides financières.

Quatre patron-pêcheurs ont opté pour le plan de sortie de flotte civelle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Confrontés à une baisse de rentabilité sur la saison d'hiver à l'alevin d'anguilles, ils ont préféré jeter l'éponge et bénéficier des aides à la casse. C'est la disparition d'une partie de la flottille qui procure de la pêche fraîche à la belle saison.  Source : Ouest France

Au Guilvinec, la dernière marée du dernier chalutier en bois



Vendredi vers 6h, le Bro Goz a quitté le port du Guilvinec pour sa dernière marée. L'heure de la retraite a sonné pour son patron Bernard Maréchal.

Séquence émotion au petit matin vendredi. Alors que le Secrétaire d'État à la mer Alain Vidalies visitait pour la première fois la criée du Guilvinec, le Bro Goz quittait vers 6h le port pour sa dernière marée. Une page se tourne pour Bernard Maréchal, le patron du côtier qui prend sa retraite. Ce bateau en bois de 14 m 85, construit en 1969 aux chantiers de Léchiagat, est le dernier bateau en bois du Guilvinec.

Source : Ouest France

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Le 7 Novembre 2014

75 tonnes de civelles pour la saison 2014-2015


Informations extraites du portail Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien (site à découvrir)

Les arrêtés relatifs aux quotas de pêche fluviaux et maritimes et aux nouvelles mesures de contrôle des captures mises en place pour la campagne de civelles 2014-2015 ont été publiés les 23 et 27 octobre dernier et publiés au Journal officiel, après consultations du public, les 28 et 30 octobre. Après avis du comité scientifique, puis du comité socio-économique, du 15 septembre 2014, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a fixé à 75 tonnes le quota national de captures. 30 tonnes de civelles sont destinées à la consommation, 45 tonnes au repeuplement. [Le 31/10/201]

Pêche aux Civelles (pibales) et aux Pétoncles



lulu yovo

Legifrance : Arrêté du 27 octobre 2014 relatif à l'encadrement de la pêche de l'anguille de moins de 12 centimètres par les pêcheurs professionnels en eau douce pour la campagne 2014-2015 - JORF n°0252 du 30 octobre 2014 page 18034

Mécontentement des pêcheurs à la ligne

Doublement des quotas de pêche de la civelle : Non, la situation de l'anguille ne le permet toujours pas !

Par différents textes d’octobre 2014, le ministère de l’Ecologie a doublé le quota de civelles destinées à la commercialisation et au repeuplement pour la saison 2014-15. Sur le quota total de 75 tonnes, 30 sont affectées à la vente, contre 17 l’an passé.

Source : Fédération de pêche de l'Allier

Formulée par le comité socio-économique, auquel participent largement les pêcheurs professionnels, cette augmentation est approuvée par le ministère au regard d’une amélioration des densités de civelles depuis trois ans[2].

La Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection du milieu aquatique se réjouit de cette amélioration sensible mais trop récente pour affirmer qu’elle est définitive. Ce niveau demeurant toujours très inférieur à celui des années 80.

Les civelles d’aujourd’hui étant les anguilles reproductrices de demain, l’autorisation d’un tel quota se traduit par « faucher le blé en herbe » !....

« En fixant un quota aussi élevé, on ne se donne pas les moyens d’agir efficacement en faveur du cycle complet de l’espèce au travers de la reconquête des cours d’eau par l’anguille jaune et un niveau d’échappement des géniteurs (les anguilles argentées) tel que fixé par l’Europe », analyse Jean-Paul Doron, 1er vice-président de la FNPF en charge de ce dossier.

Cette légère embellie aurait dû inciter la mise en œuvre de l’ensemble des actions en faveur de l’anguille à tous les stades de son développement. Quatre ans après l’adoption du Plan National de Gestion de l’Anguille, la FNPF ne désespère pas que le plan national pour la restauration de la continuité écologique trouve une véritable traduction dans les faits, au travers notamment de la liste des ouvrages prioritaires « anguilles ». Outre le retard de la mise en place de ces actions, la FNPF insiste sur la nécessaire fixation d’un quota total guidé par les impératifs liés à l’espèce.

« Sur les 75 tonnes, 45 tonnes seront réservés au repeuplement dont l’efficacité est douteuse et le coût économique important pour la collectivité. L’anguille est également la seule espèce protégée prélevée au stade d’alevin», continue le vice-président de la FNPF.


Méditerranée : le prix de l’anguille s’effondre

Les pêcheurs d’anguilles demandent des aides d’urgence...

Pêche : L'anguille sur l'étang de Bages



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Ajoutée le 2 mai 2012

La pêche de l'anguille sur l'étang de Bages avec Gérard, patron pêcheur de Peyriac de mer.
Prises de vues et montage, Stéphane Kowalczyk, 2003.

Le 4 novembre à Port-la-Nouvelle, une trentaine de pêcheurs d’anguilles s’est imposée à une réunion du comité interdépartemental des pêches (CIDPM) Aude-Pyrénées orientales. Les prix se sont effondrés. « On vendait autour de 7 euros/kg l’an dernier. C’est plutôt 2,50 euros, au mieux 3 euros maintenant. Ça ne couvre pas les frais », témoigne Jean-Baptiste Gaubert, troisième prud’homme de Gruissan.

Source : Le Marin

Un peu plus de 210 pêcheurs disposent d’autorisations de pêche à l’anguille dans les lagunes méditerranéennes, dont près de 180 en Languedoc-Roussillon. Et la situation est la même sur toute la côte. « Les mareyeurs ne prennent presque rien », renchérit Michel Combet, président du CIDPM du Gard.

Entre crise économique, faillites et surproduction, plusieurs élevages des pays du Nord, concurrents directs des pêcheurs, ont cassé les prix sur les marchés européens. « On n’a pas d’autre débouché que le mareyeur car tout part à l’étranger, regrette Sébastien Gaubert, aussi établi à Gruissan. Les anguilles sont rarement appréciées en France alors que ce sont des pêches ancestrales ! » Les pêcheurs demandent des aides d’urgence pour faire face à la crise.

Les filières européennes de l’anguille à la loupe

En juin 2014, FranceAgriMer publiait une étude exhaustive sur les marchés de l'anguille au sein de l'Union européenne. Neuf pays ont été visités. Quatre-vingts scientifiques, éleveurs, transformateurs, mareyeurs, représentants de la pêche, opérateurs de repeuplement, institutionnels, grossistes, distributeurs ont été interrogés.

Objectifs : comprendre les mécanismes de marché pour chacun de ces pays, identifier les attentes envers les partenaires européens et étudier la question spécifique des productions d'anguillettes et l'opportunité de création en France d'élevage d'anguille.

Source : Le pêcheur Professionnel Continental et Estuarien

Le Marché de l’anguille européenne

FranceAgriMer

Septembre 2014

Le cabinet d'études Via Aqua a réalisé pour le compte de FranceAgriMer une étude sur le marché de l’anguille européenne. La première partie dresse l'état des lieux de cette filière en France et en Europe et la seconde étudie différentes initiatives possibles pour les acteurs français de cette filière. Ce document est une synthèse de l'étude réalisée au premier semestre 2014.

Une synthèse de l'étude est disponible ici.

Le Pellerin

Le braconnier présumé avait été interpellé avec 7 kg de civelles

Un braconnier présumé de civelles a été condamné mardi 14 octobre en son absence à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. Il avait été retrouvé en possession de 7 kg d’alevins d’anguilles le 8 janvier dernier au Pellerin, non loin du canal de la Martinière.

Source : Le courrier du pays de Retz

Opération anti braconnage de civelles sur la Loire



Presse Océan

Ajoutée le 18 janv. 2014

Lutte contre les braconniers de civelles sur l'écluse de la Martinière au Pellerin dans la nuit du 15 au 16 janvier 2014.

Ce jeune de 25 ans était jugé pour “refus par le conducteur d’un véhicule d’obtempérer à une sommation de s’arrêter” et “transport d’espèce piscicole protégée pêchée dans une zone ou à une période interdite”.

Course-poursuite

Il avait en effet été interpellé au volant d’une voiture accidentée, avec un complice, suite à une course-poursuite vite abandonnée par les agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Il avait alors nié tout braconnage, expliquant avoir juste “voulu voir comment ça se passait”.

Mardi, le substitut du procureur de la République a requis trois mois de prison ferme à l’encontre de ce jeune homme, qui n’avait jusque-là aucune mention à son casier judiciaire.

“On a affaire à de véritables gangs”

Lors de ses réquisitions, le substitut du procureur a expliqué :

Le ministère public est particulièrement sensible à ces questions de civelles : on a affaire à des équipes expérimentées, de véritables gangs capables d’ameuter du monde pour venir à leur secours, ce qui explique la prudence ce soir-là des agents de l’Onema.

Au final, le tribunal s’est donc montré plus clément en prononçant une peine de deux mois de prison avec sursis.

Mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille


La pêche à la civelle interrompue, le quota est déjà atteint



France 3 Poitou-Charentes

Ajoutée le 2 mars 2013

La France est le seul pays d'Europe a être soumis à un quota de pêche concernant la civelle, un quota déjà atteint cette année car la civelle est de retour, grâce à des programmes de repeuplements. La pêche à la civelle est sévèrement réglementée en France, elle fait l'objet d'un quota de pêche mais depuis deux ans les pêcheurs font le constat d'un regain dans les rivières de ces bébé anguilles . Cette saison les pêcheurs ont dû stopper leur pêche bien avant la fin de la saison. Ces pêcheurs- du reportage- ont récolté 7 tonnes en 6 semaines au lieu de 6 mois. L'effort de pêche supporté par la France semble porter ses fruits tout comme l'investissement des scientifiques et des pêcheurs dans la campagne de repeuplement entrepris depuis deux ans. Les bébés anguilles sont stockés, marqués puis relâchés en rivière, l'objectif étant de préserver l'espèce. Olivier Riou et Patrick Mesner sur place, ont assisté au lâcher de millions d'alevins dans la Charente près de Rochefort, intervenants: Eric Blanc, Marin-pêcheur Vice-président du comité régional des pêches, Jérémy Souben,Chargé de mission ARA France (Association pour le Repeuplement de l'Anguille), Cédric Hennache, Chargé d'étude halieutique CREAA

Appel à projets pour le repeuplement de l’anguille

La date limite de réponse est fixée au 31 octobre 2014 minuit.

Source : Ministère du Développement Durable - 2 octobre 2014

L’appel à projets vise à susciter la réalisation d’un certain nombre de projets de repeuplement dans les différents bassins français pour les campagnes de pêche 2014-2015, dans un cadre technique et financier détaillé dans l’appel à projets.

Le plan national de gestion de l’anguille prévoit de mettre en oeuvre un programme de repeuplement en France. Ce programme de repeuplement est dédié à la restauration de l’espèce anguille et doit, à terme, « permettre d’aboutir à une quantité d’anguilles argentées retournant en mer qui atteigne au moins 40% de celle des années antérieures à 1980 ».

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (direction des pêches maritimes et de l’aquaculture et direction de l’eau et de la biodiversité) et l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) soutiennent ce programme de repeuplement de l’anguille dans les différents bassins concernés par cette mesure initiée en février 2010.

L’appel à projets vise à susciter la réalisation d’un certain nombre de projets de repeuplement dans les différents bassins français pour les campagnes de pêche 2014-2015, dans un cadre technique et financier détaillé dans l’appel à projets.

Cliquer Ici pour télécharger "Appel à projets pour la mise en oeuvre du repeuplement de l’anguille"

Les poissons grands migrateurs

La notion de poissons grands migrateurs comprend les poissons migrateurs amphihalins (autre appellation) dont la préservation est essentielle. Par exemple : l’esturgeon, l’anguille, le saumon atlantique.

Source : Ministère de l'écologie

L’accomplissement du cycle biologique des poissons migrateurs, encore appelés amphihalins, nécessite des déplacements entre les eaux douces et la mer.

Parmi les grands migrateurs présents en France, on rencontre le saumon atlantique, la truite de mer, les aloses, l’anguille, les lamproies et l’esturgeon. Ils naissent en eau douce, rejoignent la mer pour grandir et reviennent en rivière pour se reproduire, sauf l’anguille qui se reproduit en mer et colonise les milieux aquatiques continentaux pour assurer sa croissance.

D’une manière générale, depuis 1994, la politique de gestion des poissons migrateurs est organisée par grands bassins fluviaux. Cette gestion est définie par le décret du 16 février 1994 qui institue les Comités de Gestion des Poissons Migrateurs (COGEPOMI). Ces comités ont compétence pour proposer les mesures relatives à l’exploitation des poissons migrateurs, là où elle existe. Ils doivent aussi établir des plans de gestion quinquennaux qui traitent à la fois de l’exploitation mais aussi de la gestion et la protection des espèces migratrices, à travers des mesures portant sur les habitats.

La politique de restauration des poissons migrateurs menée par la France peut être illustrée par les mesures prises sur quelques espèces.

Stratégie nationale pour la gestion des poissons migrateurs

Les poissons « grands migrateurs », tels que le saumon, l’esturgeon ou l’anguille, passent alternativement des eaux douces aux eaux salées pour accomplir leur cycle biologique. Ces espèces sont des symboles forts de la richesse biologique des milieux aquatiques au croisement des domaines de l’eau et de la biodiversité.

La situation de ces populations est en déclin depuis plusieurs décennies ce qui a conduit à une mobilisation internationale au titre des espèces menacées. Les causes sont le plus souvent connues : perte et fractionnement de leurs habitats, pollution, surexploitation par la pêche, etc. La Direction de l’eau et de la biodiversité a mis en place une démarche participative, avec l’ensemble des acteurs concernés par la gestion des poissons migrateurs (EPTB, associations de protection de l’environnement, hydroélectriciens, pêcheurs professionnels et de loisir, services administratifs, etc.) pour élaborer une stratégie nationale de gestion des poissons migrateurs.

Les 4 axes de cette stratégie – Préserver et restaurer les populations et leurs habitats, Rénover la gouvernance de la politique de gestion des poissons migrateurs, Renforcer l’acquisition des connaissances, le suivi et l’évaluation, Développer le partage d’expériences, la communication et la formation autour des problématiques migrateurs – fixent les grandes orientations à mettre en œuvre dans les bassins pour assurer l’avenir des populations de poissons migrateurs dans nos cours d’eau.

Cette problématique se situe à la croisée de nos engagements communautaires, en particulier la Directive Cadre sur l’Eau, les Directives Habitat, Faune, Flore, et le Règlement anguille, mais aussi nationaux, avec le chantier ambitieux de la Trame verte et bleue, des classements de cours d’eau et du plan de restauration de la continuité écologique....

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Le 10 Décembre 2014

Écosystèmes estuariens, quels enjeux pour la biodiversité ?

Colloque francophone international

BioSphère Environnement

29, 30 et 31 janvier 2015

Royan et Saint-Georges-de-Didonne

Accès gratuit et ouvert à tous (Inscription avant le 15 janvier 2015)

Cliquer Ici pour télécharger le programme et fiche inscription

Transitions entre les eaux douces et les eaux marines, les estuaires abritent différents écosystèmes exploités par un grand nombre d’espèces durant tout ou partie de leur cycle de vie. Zones de reproduction ou de grossissement pour les poissons, escales migratoires ou zones d’hivernage pour les oiseaux, habitats privilégiés pour un grand nombre d’espèces végétales..., les estuaires sont des espaces déterminants pour la conservation de nombreuses espèces ou populations animales comme végétales et le maintien de services écosystémiques essentiels à l’humanité.

Le colloque « Écosystèmes estuariens, quels enjeux pour la biodiversité ? » a pour objectif de développer des échanges entre scientifiques et gestionnaires d’espaces, permettant de mesurer les enjeux relatifs aux espaces estuariens pour la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques rendus par ces espaces.

L’ensemble des porteurs de ce projet, très impliqués dans des logiques de sensibilisation du public indispensables à la construction de stratégies de conservation de la biodiversité, ont souhaité que le grand public puisse être pleinement associé à l’événement. Dans ce cadre, sont proposés à toutes et tous, en plus de la possibilité de participer librement au colloque : des expositions, des conférences et des sorties thématiques, un espace « forum » permettant des temps d’échanges avec les équipes scientifiques et des rencontres avec des structures offrant régulièrement des sorties, des visites, des conférences... sur le thème des estuaires.

Pour plus d'informations : http://espacesite.pagesperso-orange.fr/colloque-estuaires.pdf

« On tue la pêche sur l’estuaire »


La Commission européenne veut interdire l’utilisation, en janvier, des filets dérivants. Les pêcheurs de l’estuaire n’auraient plus d’outil de travail

Source : Sud Ouest par Étienne Béguin
Les pêcheurs sur l'estuaire de la Gironde vont-ils disparaître incessamment sous peu ? La Commission européenne s'apprête à interdire totalement, à compter de janvier 2015, l'utilisation de leur outil de travail, à savoir les filets dérivants. L'objectif est de mettre fin aux pratiques de pêche illégales liées à l'utilisation de cet engin.

Selon la Commission européenne, le respect des dispositions sur l'utilisation de ces filets est difficile à contrôler car la petite taille des flottilles concernées permettrait à certains pêcheurs de capturer des espèces dont la pêche au moyen de filets dérivants est interdite (1). Des pratiques de pêche illégale au filet dérivant ont en effet été constatées à plusieurs reprises. Ce qui a valu à la France d'être condamnée par la Cour de justice de l'Union européenne en 2009 pour ne pas avoir suffisamment contrôlé ces pêcheries.

Assemblée nationale : Communication sur les filets maillants dérivants de Mme Estelle Grelier


Espèces en danger

« La pêche au filet dérivant détruit les habitats marins, met en danger la vie des espèces sauvages et menace la durabilité de la pêche, déclarait, en mai, Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes. Je suis persuadée que la seule manière d'éradiquer cette pratique une fois pour toutes est de disposer de règles claires qui ne laissent aucune place à l'interprétation. L'interdiction envoie un message clair, à savoir que nous ne tolérons plus aucune pratique irresponsable. »

De fait, la proposition de la commissaire européenne s'appliquera à tous les pêcheurs sans distinction, y compris à ceux de l'estuaire respectant la loi. « Cette proposition est complètement incompréhensible aux yeux des professionnels, s'insurge-t-on au Comité départemental des pêches maritimes et élevages marins d'Aquitaine (CDPMEM). Les objectifs premiers de cette mesure ne considèrent pas la diversité des pratiques de cet engin ».

Eau de mer et eau douce

« Si cette mesure est appliquée, on tue la pêche sur l'estuaire de la Gironde, pas moins ! », s'inquiète Coco Martin, pêcheur du port des Callonges à Saint-Ciers à la retraite mais dont les deux fils sont en activité. La pêche dans l'estuaire de la Gironde concerne en effet des espèces amphihalines, comme le maigre, qui se déplacent entre les eaux douces et la mer afin de réaliser complètement leur cycle biologique. Une période pendant lequel elles ne se nourrissent pas : le filet dérivant est donc le seul moyen de les attraper.

« Déjà que les pêcheurs ne sont plus très nombreux, poursuit Coco Martin. Il y a cent ans, près de 600 personnes vivaient de la pêche sur l'estuaire. Ils étaient encore près de 300 en 1982, lors de la création du comité local. Et aujourd'hui, seuls une vingtaine de bateaux subsistent sur le plus grand estuaire d'Europe ! ».

Sur la base de ces pratiques, l'Assemblée nationale a voté contre l'interdiction des filets dérivants le 4 novembre dernier. Le gouvernement français ira défendre cette position lors du Conseil des ministres européens de la pêche prévu les 15 et 16 décembre prochains.

Étienne Béguin

(1) Depuis 2002, tous les filets dérivants, quelle que soit leur taille, sont interdits dans les eaux de l'Union européenne lorsqu'ils sont destinés à la capture de grands migrateurs tels que le thon et l'espadon.

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