Revue de presse 2012 (7) : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture,...



Ifremer. Mortalité des huîtres 2012 / Resco : Observatoire Conchylicole

A partir du 15 janvier 2013, la revue de presse se poursuit, Ici

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Le 14 janvier 2013


Le saumon transgénique AquAdvantage, produit par la firme américaine AquaBounty Technologies, vient de recevoir un nouvel aval de la Food and Drug Administration (FDA), qui juge les risques environnementaux «extrêmement faibles», dans un document rédigé fin mai et rendu public fin décembre.

Particularité de ce Frankenfish, surnom que lui donnent ses détracteurs, l’insertion d’un gène codant pour une hormone de croissance, normalement présent chez le saumon chinook, de l’océan Pacifique. Une modification génétique qui confère à l’AquAdvantage une croissance deux fois plus rapide que son cousin sauvage, le saumon atlantique.

En septembre 2010, la FDA avait déjà jugé que l’AquAdvantage «était aussi sûr que le saumon conventionnel, et qu’il y avait une certitude raisonnable pour que sa consommation ne provoque aucun mal». Une assertion contre laquelle la Consumers Union, association de consommateurs américains, continue à s’ériger, estimant au contraire que la FDA n’a pas levé tous les doutes en termes d’allergénicité.

Après l’éventuel impact sanitaire, c’est le volet environnemental de son évaluation que la FDA vient de publier le 21 décembre, un document désormais soumis aux commentaires publics pour une durée de 60 jours. Conclusion de l’agence: le risque posé par ces saumons transgéniques, tous femelles et en théorie stériles (ils sont triploïdes, porteurs de 3 copies de chaque chromosome au lieu de 2), est «extrêmement faible».

Selon le plan de production dressé par AquaBounty, les œufs de saumon seront produits au Canada, plus précisément sur l’Ile-du-Prince-Edouard. Ils seront acheminés au Panama, où les saumons seront élevés en bassin, jusqu’à maturité. Vivants, ils ne connaîtront donc jamais les Etats-Unis. Or c’est là une faiblesse majeure du rapport: les effets environnementaux au Canada et au Panama n’y sont pas évalués, la FDA n’ayant compétence qu’à les étudier sur le territoire américain.

Reste que les lieux de production, aussi bien des œufs que des saumons adultes, ont reçu la validation de la FDA: selon elle, le risque d’évasion de poissons transgéniques paraît très faible, au vu du système de sécurité mis en place....

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Une manifestation est prévue mercredi à Melle

Avec seulement dix communes qui en sortent (La frange sud du département) mais soixante-seize qui y rentrent la zone vulnérable à la pollution par les nitrates concerne depuis le 1er janvier 2013 presque tout le département de la Charente-Maritime.

Les conséquences peuvent être importantes pour les pratiques notamment pour l'épandage dans les zones d'élevage. C'est pourquoi, la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles appelle à participer à la manifestation régionale mercredi à Melle (79).

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Ostréiculteur à Cancale depuis 1968, Joseph Pichot a été emporté par la maladie, à 72 ans. Figure locale mais aussi régionale et nationale, il a toujours passionnément défendu sa profession et transmis son savoir-faire.

Fédérateur, il a longtemps été élu à la tête des conchyliculteurs de toute la Bretagne nord. Il a aussi été maire de Cancale et est à l’origine de la zone conchylicole du Vauhariot comme du développement des huîtres plates en eau profonde. Il était encore président du syndicat ostréicole et de la fédération conchylicole de la baie du mont Saint-Michel.

Son entreprise Les Viviers d’Armor (marque Parcs Saint Kerber), dont les huîtres sont réputées à l'international, est aujourd’hui dirigée par son fils François-Joseph et son gendre Stéphan Alleaume. Joseph Pichot, passionné jusqu’au bout, était encore sur les parcs à la marée du 15 octobre. Obsèques ce samedi 12 janvier à Cancale.

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Les commerçants de la station ont décidément des idées originales. En partenariat avec les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, ils proposent une dégustation gratuite d'huîtres bien fraîches dans l'espace central de la station. Plus de 5.000 huîtres seront ainsi ouvertes pour le plaisir de tous. Quoi de plus agréable et de plus surprenant que de déguster des huîtres à 2.000 m d'altitude après quelques heures de ski ! Cette initiative, proposée par l'Association de commerçants en partenariat avec la station, avait déjà eu lieu l'hiver dernier et remporté un vif succès. Rendez-vous pour cette seconde édition samedi 19 janvier, à partir de 11 heures.

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Principaux agents de gastro-entérite, les norovirus ont frappé un grand coup fin 2012 dans plusieurs pays développés, notamment au Royaume-Uni, où ils ont entraîné 72% plus de cas que fin 2011.

Selon Eurosurveillance, bulletin épidémiologique européen, la fin 2012 a été une période faste pour les norovirus dans plusieurs pays européens, mais aussi en Australie, au Japon et en Nouvelle-Zélande. En France, les gastro-entérites dépassent ainsi largement leur niveau de 2011-12, atteignant celui, déjà très élevé, de l’année 2010-2011, selon l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Mais c’est au Royaume-Uni que ces pathogènes semblent s’être le plus épanouis, selon les chiffres publiés chaque semaine par la Health Protection Agency (HPA). D’après ceux publiés le 2 janvier, 3.877 cas ont été confirmés en laboratoire au second semestre 2012, contre 2.255 un an plus tôt.

S’ils révèlent une forte tendance à la hausse, ces chiffres bruts ne sont que théoriques: pour 1 cas rapporté aux autorités, le HPA estime que 288 ne le sont pas. Ce qui équivaudrait à plus de 1,1 million de Britanniques infectés par un norovirus, sur les 63,2 millions d’habitants que compte le Royaume-Uni.

Selon les auteurs d’un article publié fin décembre dans Eurosurveillance, cette flambée serait liée à l’arrivée d’un nouveau variant, de génotype II.4, baptisée «Sydney 2012» en raison de sa caractérisation en Australie en mars 2012. Selon des données du réseau international NoroNet, la hausse du nombre de cas semble bien associée à ce nouveau venu, aussi bien en Australie, au Japon qu’en France.

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La société Ostréiouest de la famille K’Dual exporte 50 % de sa production d’huîtres spéciales élevées dans des poches suspendues.

Grâce à ses huîtres élevées dans des poches suspendues, Ostréiouest tire son épingle du jeu.
Chez les K’Dual, l’ostréiculture est une tradition familiale qui remonte à une quarantaine d’années. Plus précisément depuis la fin des années 1960 lorsque René K’Dual, pêcheur à Gouville-sur-Mer, sur la côte ouest de la Manche, se lance dans cette activité.
"Mon grand-père a exercé de front ces deux métiers, tout comme mon père, Roger, pour qui la pêche était un moyen de combler des creux d‘activité. Mais à son époque déjà, les huîtres représentaient 80% de son travail."
A 39 ans, Hervé K’Dual, qui exploite 22 hectares de parcs en association avec son frère Stéphane et son cousin Cédric, fait partie de la première génération qui se consacre exclusivement à l’ostréiculture. "Pour moi, c’est une véritable passion : petit, j’accompagnais mon père sur les parcs et je n’imaginais pas exercer un autre métier plus tard." Et comme bon sang ne saurait mentir, à 15 ans, le fils de l’ostréiculteur gouvillais marche sur les traces de son père.

"Plus de chair et un goût plutôt sucré"

Rien d’étonnant alors que l’entreprise familiale, baptisée Ostréiouest, se soit fortement développée dans son fief manchois. Mais comme tous les ostréiculteurs, les K’Dual ont été touchés à partir de 2008 par le grave phénomène de mortalité, qui sévit toujours. "Nous avons perdu 80% de notre cheptel, une proportion ramenée à 60% pour les huîtres de 18 mois". Hasard ? C’est précisément cette année-là qu’Ostréiouest s’intéresse à une technique d’élevage nouvelle. "Nous avons essayé les poches suspendues, un produit fabriqué par une entreprise de Pirou, Yad marine".

Dans ces poches, les huîtres, présentes en plus faible quantité que dans les poches classiques, sont en permanence ballottées, de sorte qu’elles se musclent, brassent beaucoup d’eau et donc se nourrissent mieux. Conséquence : "les coquilles sont belles et très dures ; à l’intérieur, la nacre a bel aspect et surtout ces huîtres ont beaucoup plus de chair et leur goût est plutôt sucré." A la vue de ces résultats, obtenus à l’issue d’un test à petite échelle, les trois associés décident d’emblée d’élever 20% de leurs huîtres, vendues sous l’appellation "KYS marine spéciales", dans les poches suspendues...

Plus de précisions dans vos éditions de la Manche Libre datées du 12 janvier

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“Faits saillants” identifiés par GreenFacts de ce rapport technique de l’Agence européenne de l’Environnement (AEA)

En bref:

Les principaux objectifs de ce rapport sont les suivants :

1. documenter les sources, les voies d’entrées, les émissions et les rejets de certaines substances dangereuses dans les eaux douces et marines de l’Europe ainsi que de proposer un aperçu de l’état actuel et des tendances récentes de la pollution chimique dans ces mêmes eaux ;

2. décrire certains des effets que les substances dangereuses peuvent avoir sur les organismes aquatiques et de définir le potentiel d’exposition humaine à ces substances par l’intermédiaire de l’eau;

3. décrire les éléments-clé de la politique et de la législation européennes relatifs aux substances dangereuses et à leurs émissions dans le compartiment aquatique et de mettre en évidence certaines mesures visant à réduire ces émissions de substances ;

4. présenter des outils et des approches novatrices destinées à évaluer les sources, les niveaux d’exposition et les effets de substances dangereuses substances, y compris les mélanges de produits chimiques.

Remarque: le terme «substances dangereuses» est utilisé dans ce rapport dans un sens large, englobant les  “substances extrêmement préoccupantes” telles que définies par le Règlement européen REACH sur les produits chimiques, les substances dangereuses telles que définies par la Convention marine OSPAR (relative à l’Atlantique Nord et à la Mer du Nord) ou la liste potentiellement vaste de substances pour lesquelles les États membres de l’UE doivent établir leur propre normes pour les euax de surface et les nappes phréatiques.

Le rapport en neuf questions (et réponses !)

 1. Quelles sont les substances dangereuses pour l’environnement aquatique?

Alors que les produits chimiques synthétiques présenten des avantages importants pour la société civile, affirme le rapport, certains d’entre eux sont dangereux et soulèvent des inquiétudes quant à leurs effets sur la santé humaine et l’environnement en fonction de leur mode d’utilisation et du potentiel d’exposition. Certains types de produits chimiques présents naturellement, comme les métaux, peuvent également être dangereux.

2. Comment les substances dangereuses sont-elles rejetées dans l’environnement aquatique?

Ces substances comprennent un large éventail de produits chimiques industriels et ménagers, des métaux, des pesticides et des substances pharmaceutiques dangereuses qui sont émises à la fois directement et indirectement par le biais d’une série de sources diffuses et ponctuelles présentant un large éventail de sources terrestres et marines, y compris l’agriculture et l’aquaculture, l’industrie, l’exploration pétrolière et l’exploitation des mines, les transports, les décharges de déchets, ainsi que nos propres habitations.

Les émissions de substances dangereuses dans l’environnement peuvent survenir à tous les stades de leur cycle de vie, de leur production, à leur transformation, leur utilisation dans les secteurs de fabrication de biens en aval ou lors de leur élimination sous forme de déchets. Les sources comprennent des activités industrielles, bien sûr, mais aussi l’environnement urbain, l’agriculture, les mines, les décharges et des zones contaminées. Par exemple, bien que le traitement des eaux usées urbaines et industrielles a été mis en place progressivement dans toute l’Europe, le processus n’élimine pas toutes les substances dangereuses, avec des produits chimiques ménagers et industriels et des produits pharmaceutiques, par exemple, qui sont détectés dans les effluents traités qui sont rejetés ensuite dans les eaux de surface. En outre, souligne le rapport, des inquiétudes concernant des contaminations chimiques liées à l’exploitation des gaz de schiste sont apparues récemment.

3. Quels sont les effets des substances dangereuses présentes dans l’eau ?

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Question écrite n° 03520 de M. Stéphane Mazars (Aveyron - RDSE)
publiée dans le JO Sénat du 13/12/2012 - page 2878

M. Stéphane Mazars attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la demande des coopératives d'utilisation du matériel agricole (CUMA) visant à obtenir une augmentation de l'enveloppe destinée aux prêts bonifiés.

Les démarches collectives d'agriculteurs au sein des CUMA apparaissent comme plus pertinentes que jamais, proposant une réponse adaptée aux enjeux aujourd'hui soulevés par l'agriculture.

Les échanges au sein des groupes permettent d'accélérer les changements de pratiques agricoles pour aller vers des modèles plus durables tandis que l'investissement collectif permet de mieux maîtriser les coûts de production à l'heure où les marchés agricoles sont exposés à une très forte volatilité.

Ces démarches sont soutenues par des prêts bonifiés, dont l'enveloppe était de 2 775 000 euros en 2012.

Pourtant les coopératives voient cette enveloppe amputée de 8 % alors même qu'elle permettait de couvrir seulement 40 % de leurs besoins, estimés à 7 millions d'euros.

Il lui demande alors quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour soutenir l'activité et le développement des CUMA, moteur de l'économie solidaire agricole.
 Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt
publiée dans le JO Sénat du 10/01/2013 - page 65

Les coopératives d'utilisation en commun de matériel agricole (CUMA) sont un élément déterminant dans le développement et la compétitivité de l'agriculture française, en permettant notamment aux producteurs de mutualiser leurs équipements et de maîtriser leurs investissements et leurs coûts de production. Dans cette optique, une enveloppe budgétaire est affectée chaque année pour les prêts bonifiés aux CUMA. Ces prêts permettent à ces dernières de financer leurs investissements collectifs. Ce soutien à l'investissement collectif est une priorité du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Malgré un contexte budgétaire particulièrement contraint, le ministre chargé de l'agriculture a ainsi maintenu dans le projet de loi de finances 2013 à quasiment 2,6 millions d'euros le financement en faveur des prêts aux CUMA. Par ailleurs, les directions régionales de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt disposent de marges de manœuvre pour optimiser la gestion de ces crédits en cours d'exercice. De plus, les CUMA sont éligibles aux dispositifs d'aide à la modernisation des exploitations agricoles que sont le plan de modernisation des bâtiments d'élevage, le plan de performance énergétique des exploitations et le plan végétal pour l'environnement, dans la limite des conditions d'éligibilité mises en place pour chaque plan. Ces dispositifs, inscrits au titre de la mesure 121 « modernisation des exploitations agricoles » dans le programme de développement rural hexagonal (PDRH), sont financés par l'État, les collectivités territoriales et d'autres financeurs publics. Ils bénéficient d'un soutien, à hauteur de 50 %, par le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Enfin, le PDRH prévoit, dans le cadre des dispositifs régionaux complémentaires d'aide à la modernisation (121C), une thématique spécifique qui permet aux collectivités qui le souhaitent de soutenir d'autres investissements collectifs portés par les CUMA. Le cofinancement du FEADER est également possible à hauteur de 50 %.

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Lors de ses voeux pour 2013, Jean-Yves Téphany, adjoint au maire, chargé du port et des écoles, a brossé le bilan de l'année 2012. L'année a vu des créations et des développements d'entreprise.

Il a ainsi cité la société Cap au Large, spécialisée dans l'élevage de moules, mais aussi d'alevins d'huîtres. « Elle continue d'embaucher et d'occuper la criée. Ils seront bien 20, même si tous ne sont pas Camarétois, certains postes nous sont proposés ».

Il a rappelé que la ferme de Corail « vient de recevoir le prix de la dynamique agricole. Elle est 1 re en catégorie Innovation technique. Elle a réussi la reproduction de gros coquillages, les bénitiers, en bassin. »

D'autre part, un jeune entrepreneur vient de s'installer près de la criée. « Sa société fonctionne bien et il pense embaucher une personne supplémentaire. Dans la criée, côté sud ouest, des bassins en été remis en état, les circuits d'eau rétablis, une cloison installée, et une entreprise de vente de poissons et de coquillages est sur le point de développer son activité. »

L'entreprise anciennement Mécamar, « vient de changer de propriétaire. Nous avons travaillé avec l'entreprise ». Au rang des sociétés citées Charpentier Marine Camarétois. « Elle propose des tarifs attractifs pour hisser les bateaux sur le slipway. »

Jean-Yves Téphany va « contacter individuellement les propriétaires de bateaux de pêche du Finistère Nord afin de les faire revenir à Camaret et faire travailler ces entreprises ».

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Le 11 janvier 2013

Un cornichon de mer pour purifier l'eau de pisciculture ?


Source : BE Allemagne

La surexploitation des mers et de ses ressources halieutiques, ajoutée à la demande toujours plus accrue pour le poisson dans l'alimentation, ont conduit à un fort développement de la pisciculture commerciale. Par conséquent, la majorité des poissons que l'on consomme aujourd'hui provient de fermes piscicoles. En dehors des élevages côtiers, il existe quelques infrastructures visant la production terrestre de poissons marins (bar, daurade, maquereau). Le maintien de la qualité de l'eau dans ces bassins sans accès à l'eau de mer naturelle est une tâche complexe.

L'Université Leibniz de Hanovre (Basse-Saxe) mène un projet novateur de purification de l'eau issue des piscicultures avec des plantes tolérantes au sel, comme l'aster maritime ou la salicorne, surnommée "cornichon de mer". Ces plantes utilisent les nutriments excédentaires issus des déjections des animaux permettant ainsi de recycler l'eau de mer artificielle. Les chercheurs de Hanovre testent ces plantes dans des bassins expérimentaux où les plantes poussent en eau, sur des plaques en polystyrène flottantes.

Les résultats seront utilisés pour la réalisation d'un système intégré poisson-plantes dans une unité de production piscicole de Völklingen (Sarre). Une serre de culture de 300 mètres carrés sera construite et connectée aux bassins de pisciculture dans les prochaines années. Les partenaires de ce projet sont la Fondation fédérale pour l'environnement (Deutschen Bundesstiftung Umwelt DBU), l'Université des Sciences Appliquées de la Sarre (Hochschule für Technik und Wirtschaft) et l'entreprise Neomar [1]. L'impact environnemental de ce nouveau système de traitement sera évalué par l'Institut d'écologie appliquée (Oko-Institut e.V) de Fribourg (Bade-Wurtemberg).

La particularité de ce projet est que la plante n'est pas seulement utilisée comme biofiltre, mais sera également récoltée pour l'alimentation humaine. Le choix de la responsable du projet, Jutta Papenbrock de l'Institut de botanique de l'Université Leibniz, s'est porté sur des plantes tolérantes au sel qui pourront aussi être consommées. En effet, dans certaines régions côtières de France, la salicorne se retrouve dans les restaurants et sur les étals de marché.

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Après de lourdes pertes de saumon occasionnées par l’anémie infectieuse du saumon (ISA) en 2010, les salmoniculteurs chiliens subissent une chute des cours liée à la reprise très rapide de leur production. Les prévisions font état de 500 000 tonnes de saumons atlantiques élevés au Chili en 2013, soit 16 % de plus qu'en 2012.

L’industrie chilienne du saumon compte une trentaine de sociétés qui intègrent la production de l’œuf jusqu’à la transformation finale. Surendettés, les producteurs vendent souvent à perte ; faute de reprise ou de financement, la moitié pourrait disparaître dans les prochaines années.

Conscients des enjeux sanitaires dans les fermes, banques et investisseurs boursiers menacent de fermer les robinets si les pratiques d’aquaculture durable ne sont pas appliquées. La consolidation financière en cours va conforter ainsi les efforts de gestion des concessions et de police sanitaire qui s’appliquent depuis la crise de l’ISA.

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Le 10 janvier 2013


Le président Olivier Laban tire un bilan plutôt positif des ventes d'huîtres pendant les fêtes de fin d'année. Il envisage même 2013 avec confiance.

Le calme est, en partie, revenu dans les cabanes ostréicoles, tout autour du bassin d'Arcachon. Après deux semaines de forte activité, autour de Noël et du Nouvel An, les ostréiculteurs pensent désormais à reprendre la mer pour aller chercher les collecteurs sur les parcs ostréicoles et récupérer le naissain de l'an dernier.

Le président des ostréiculteurs, Olivier Laban, qui a lui-même retrouvé la marée hier matin, fait le point sur les ventes d'huîtres en fin d'année et les perspectives de 2013.

« Sud Ouest ». Quel bilan tirez-vous des ventes de fin d'année ?

Olivier Laban. J'ai appelé tout le monde en ce début de semaine. Côté vente directe, les producteurs parlent d'une très bonne année. Les collègues ont même été surpris, ils s'attendaient plutôt à une fin d'année morose.

Comment l'expliquez-vous ?

Le calendrier nous a beaucoup aidés. Avec le jour de Noël et le jour de l'An qui tombaient un mardi, nous avons eu, à chaque fois, trois jours de vente, les samedi, dimanche et lundi, et même un quatrième jour, le mardi, pour les ostréiculteurs qui vendent directement, sur les marchés ou sous les parasols.

Était-ce la même chose dans la grande distribution ?

Pas tout à fait. Les précommandes ont été un peu plus timides, en raison notamment de l'augmentation du prix des huîtres.

Si le prix est trop haut, la grande distribution a d'autres produits à vendre pour les tables de fête, le saumon, les crevettes… Mais malgré tout, les précommandes, même timides, ont aussi bénéficié du calendrier.

Quelle est la part entre la vente directe et la grande distribution ?

3 000 tonnes sont vendues dans les 15 derniers jours de l'année. Soit à peu près la moitié de la production annuelle actuelle. 80 % des producteurs vendent directement et tout au long de l'année. Les grandes surfaces, pour leur part, vendent 70 à 80 % de leur volume annuel d'huîtres pendant les fêtes.

Vous mettez aussi en avant, cette année, la qualité du produit…

Les huîtres étaient-elles plus chères cette année ?

N'est-ce pas une manière d'inciter à acheter directement aux ostréiculteurs ?

Comment abordez-vous l'année 2013 ?

Quelles seront vos actions cette année ?

Des choses positives se mettent en place. Il y a eu le premier Mondial de l'Huître qui devrait continuer en 2014. J'étais, mardi, à la Région pour la première restitution sur la faisabilité d'un centre technique destiné à apporter encore plus de moyens et de compétences aux professionnels de l'aquaculture. L'idéal serait qu'il soit installé au lycée de la mer à Gujan-Mestras, je reste convaincu que la formation et l'éducation doivent suivre l'évolution de nos métiers. Nous sommes sur une monoculture et une monosouche, si nous vivions une épizootie comme dans les années 60, l'huître française et l'huître européenne seraient anéanties. Il faut penser à la diversification. C'est un des enjeux du Parc naturel marin dont j'espère toujours la création. Tout est lié.

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62 % des côtes françaises sujettes au risque d'artificialisation des sols.

Le constat peut à la fois réjouir et inquiéter. Près des deux tiers - 62 % exactement -des rivages de l'Hexagone ne sont pas « artificialisés », ce qui est loin d'être négligeable. Mais, en même temps, ces « terres vierges » ne font pas l'objet d'une protection stricte qui pourrait à coup sûr les mettre à l'abri du bétonnage. Ce qui est peu rassurant car le phénomène d'artificialisation des sols s'accélère sur les côtes. Sa progression y a été 2,7 fois plus importante entre 2000 et 2006, que sur le reste du territoire, rappelle une étude du ministère de l'Ecologie qui s'emploie à cerner cette menace pour le futur.

Le littoral languedocien y est surexposé. Près de 90 % des rivages de l'Aude n'ont pas un niveau de protection suffisant. Dans le Gard et l'Hérault, ce taux dépasse 60 %. La côte bretonne n'est guère plus à l'abri. Le bord de mer du Morbihan est menacé presque aux deux tiers. Ceux d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor le sont pour plus de la moitié. Il s'agit très souvent de zones de marais. A l'interface de la terre ferme et la mer, ces espaces font office de régulateurs de tension, notamment en cas de crue.

Les départements de Paca sont moins menacés. Seuls 10 % de la côte varoise courent un risque élevé d'artificialisation. Sans doute parce que le mal est fait. Ainsi, 41 % des rivages naturels de la région ont déjà disparu. C'est presque deux fois plus que la moyenne nationale (23 %). Les côtes des Pays de la Loire (30 %) et du Nord-Pas-de-Calais (27 %), elles aussi, sont déjà largement sous pression. A l'opposé de la Corse (11,7 %), qui apparaît comme la région la mieux préservée avec la Picardie (15 %)...

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Des efforts sont nécessaires pour préserver l’eau en Europe Des efforts sont nécessaires pour préserver l’eau en Europe

L’Agence Européenne pour l’Environnement a publié une série de rapport évaluant l’état de l’eau en Europe, et alertant sur plusieurs aspects où des actions et des mesures sont nécessaires pour préserver cette ressource essentielle.

L’Europe doit redoubler d’efforts pour maintenir une quantité et une qualité suffisantes d’eau douce pour maintenir les écosystèmes qui soutiennent la population et l’économie, d’après une série de rapports publiés par l’Agence Européenne pour l’Environnement en 2012, pour évaluer l’état de l’eau européenne.

Ces rapports évaluent les aspects critiques de l’eau pour soutenir la prise de décision, se concentrant sur l’efficience en ressources et les économies d’eau, le statut écologique et chimique, l’hydro-morphologie, la vulnérabilité et la biodiversité.

Près de la moitié des cours d’eau d’Europe manqueront l’objectif fixé par la Directive Cadre sur l’Eau et seront en mauvais état écologique en 2015.

La consommation d’eau dépasse souvent la disponibilité de cette ressource, ce qui met l’eau sous pression dans une grande partie de l’Europe

Les changements hydro-morphologiques, tels que les barrages ou le dragage, peuvent aussi endommager les écosystèmes, empêcher la migration et le frai. Cela affecte près de 40% des fleuves et des cours d’eau et 30% des lacs.

La consommation d’eau dépasse souvent la disponibilité de cette ressource, ce qui met l’eau sous pression dans une grande partie de l’Europe. Cela a des effets boomerang sur l’économie et le monde naturel.

Parallèlement, la sécheresse augmente en Europe. Le nombre de pays affectés par la sécheresse par décennie est passé de 15 pour la période 1971-1980, à 28 sur la période 2001-2011. Le changement climatique va sans doute exacerber ce problème.

L’Agence Européenne pour l’Environnement a également signalé que la qualité de l’eau pour la baignade en Europe a légèrement diminué entre 2009 et 2010. Mais la qualité générale reste élevée.

Plus de neuf sites d’eau de baignade sur dix remplissaient les standards minimum en 2011.

Par ailleurs, l’Agence Européenne pour l’Environnement travaille avec de nouveaux partenaires pour améliorer ses données sur l’eau. En Décembre, l’Agence Européenne pour l’Environnement a rencontré des compagnies d’eau en Europe, afin de partager les données et d’améliorer les connaissances sur les ressources en eau....

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Ces contrats ne sont pas seulement réservés aux secteurs public et associatif. La preuve avec l'entreprise Placardstyl à Angers (Maine et Loire).

Jean-François Dutour, le patron de l'entreprise Placardstyl, est allé chercher l'information à la base. Sur le site internet du gouvernement. Où il est clairement écrit qu'« une entreprise privée exerçant dans un secteur reconnu au niveau régional comme créateur d'emploi, d'utilité sociale ou susceptible d'offrir des perspectives de développement durable » peut être à même de recruter du personnel dans le cadre d'un emploi d'avenir.

Une occasion que le chef d'entreprise n'a pas manqué de saisir pour embaucher, en contrat à durée indéterminée (CDI), deux de ses collaborateurs. Deux jeunes de 20 et 23 ans jusque-là employés dans le cadre de contrats à durée déterminée (CDD).

Pour y parvenir, il s'est tourné vers la Mission locale angevine dont il loue la réactivité. « Mercredi dernier, j'ai invité mon interlocutrice à visiter l'entreprise. Dès le jeudi matin, celle-ci était dans nos locaux. » Avec des contrats signés vendredi en fin de matinée.

« Cela va me permettre d'accélérer mon développement. Ma problématique, c'est la trésorerie. Donc, si je peux avoir des coûts moindres cela m'intéresse », indique celui qui a lancé son activité de fabrication de façades de placards en septembre 2010 dans la zone industrielle d'Angers-Beaucouzé.

Pour l'embauche de ces deux salariés, l'État lui octroiera en effet une aide financière. Moins importante que celle accordée aux structures du secteur non marchand certes. Mais celle-ci correspondra tout de même à 35 % du Smic.

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Le député socialiste de la Somme, Jean-Claude Buisine, a posé une question écrite au ministre des transports, mer et pêche, le Boulonnais Frédéric Cuvillier, relative à la filière de la pêche à pied. Cette question a été publiée dans le Journal officiel du 25 décembre. M. Buisine y attire l'attention de Frédéric Cuvillier sur les difficultés que rencontrent les pêcheurs à pied de la baie de Somme, après la calamiteuse saison de coques qu'ils ont vécue cet automne et dont le Courrier picard s'est fait l'écho à plusieurs reprises. Dans cette question, le parlementaire relève «les conditions climatiques », qui ont contribué à une mortalité élevée de ces coques, «mais surtout, la stagnation, voire la baisse des commandes, sans oublier l'arrivée sur le marché de salicornes à bas prix cultivées sous serres dans le sud-ouest de l'Europe ». Et M. Buisine d'évoquer l'avenir immédiat de ces pêcheurs «sans activité possible jusqu'au printemps » et auxquels la Mutualité sociale agricole (MSA) a consenti des facilités et des étalements de paiement de cotisations. Le député de la Somme demande à M. Cuvillier «quel plan d'actions il envisage de mettre en place, afin de faire perdurer la pêche à pied professionnelle en baie de Somme et garantir un avenir durable aux pêcheurs à pied ? »
 


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Une mauvaise nouvelle à une semaine de la première grande marée de l'année. La pêche à pied est interdite en Petite mer de Gâvres.

Coques, palourdes...

Le résultat des dernières analyses bactériologiques en petite mer de Gâvres est tombé : la pêche à pied des bivalves fouisseurs (coques, palourdes..) est interdite. Un arrêté publié par la préfecture en date du 31 décembre dernier interdit la pêche et la commercialisation de tous les bivalves fouisseurs de cette zone jusqu’à nouvel ordre.

La bactérie escherichia coli

En cause, une contamination par la bactérie escherichia coli. Une bactérie intestinale pourtant très commune chez l’être humain puisqu’elle compose 80 % de notre flore intestinale, mais dont certaines souches peuvent être pathogènes, entraînant gastro-entérite et vomissements. Une conséquence, selon toute probabilité, des fortes pluies du mois de décembre.

Coefficent de 106 attendu

Une mauvaise nouvelle pour les pêcheurs à pied, professionnels ou amateurs, alors même que se profile la première grande marée de l’année avec un coefficient de 106, dimanche 13 janvier.

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L’opération de collecte des coquilles d’huîtres, lancée par la communauté de communes du Pays des Herbiers, est d’ores et déjà une réussite. La collectivité pensait récupérer 6 à 7 tonnes, elle en a récupéré 10 tonnes. Des bennes avaient été installées à dix endroits entre le 22 décembre et le 7 janvier.

Les coquilles récoltées sont traitées par la société yonnaise Bâti-recyclage qui va les concasser et les redistribuer sous forme d’engrais calcique, pour les jardins ou les champs.

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9 janvier 2013


La France conserve en 2012 sa place de premier marché pour le saumon de Norvège, avec 136 000 tonnes importées. 

Elle est suivie de la Russie, qui arrive en tête des achats tous produits de la mer norvégiens confondus. La Norvège est le plus gros fournisseur de produits aquatiques de la France, pour une valeur de plus de 671 millions d’euros. Et « 2013 s’annonce historique pour les pêcheries grâce à un quota de pêche record d’un million de tonnes de cabillaud », rappelle Terje E. Martinussen, directeur du Centre des produits de la mer de Norvège.

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Destiné aux professionnels et au grand public, ce salon s'annonce un grand rendez-vous autour du potentiel des algues.

Repousser pour mieux sauter. C'est ce qui peut justifier le report du salon autour des algues programmé en octobre 2013 à Saint-Brieuc. « Nous lui donnons davantage d'ambition, pour cela il est reculé de quelques mois », argumente Gérard Gautier, ancien conseiller régional et ex-directeur du parc des expositions de Saint-Brieuc. 

Il monte ce rendez-vous sur le thème d'un filon d'avenir : les algues. « La Bretagne possède, grâce à ses 1 200 km de côtes et à ses richesses naturelles liées à la mer, de très nombreux atouts qui génèrent d'importantes retombées économiques et sociales dans de très nombreux secteurs d'activités : la pêche, l'aquaculture, la conchyliculture, la construction navale, le tourisme, les industries de transformation. »

« Tous les acteurs de la filière »

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En cette période de fêtes de fin d'année, les contrôles de qualité se multiplient, histoire d'éviter toute mauvaise surprise le soir du réveillon.



Interview de Nicolas Brossard, responsable qualité du comité régional de la conchyliculture

Depuis 2009, l'Europe a officialisé le label "huîtres Marennes-Oléron" comme Indication Géographique Protégée. C'est cette indication qui fait avant tout l'objet de ces contrôles. Des contrôles qualités menés par des membres de l'inter-profession.

Ces contrôleurs  ne sont pas autorisés à sanctionner les fraudeurs. Leur mission est avant tout d'informer les vendeurs et les consommateurs sur l'origine des huîtres vendues. En cas de fraudes, ils peuvent néanmoins alerter les services de l'Etat  qui, eux, pourront sanctionner les fautifs.

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L'Agence nationale de la recherche s'attache à anticiper les évolutions des écosystèmes en dépassant les études d'impacts. Maurice Héral, responsable du département environnement et ressources biologiques à l'ANR dresse pour Actu-environnement le portrait de la recherche de demain.
  
Maurice Héral
Responsable du département environnement et ressources biologiques à l'ANR
  
Actu-environnement.com : Quels sont les défis sociétaux de la recherche environnementale ?

Maurice Héral : La recherche environnementale s'attache effectivement à répondre à un ensemble d'enjeux et de défis sociétaux. Son rôle est d'appuyer les politiques publiques et l'innovation, dans six secteurs : l'éco-ingénierie et les villes durables, la biodiversité, les contaminants et leurs effets sur la santé et l'environnement, l'agriculture et la pêche, les risques naturels, et le changement climatique. Les défis sociétaux se retrouvent dans chacun de ces domaines. Dans la biodiversité, par exemple, comment et pourquoi garder des écosystèmes diversifiés, fonctionnels en termes de services rendus, tant économiques qu'esthétiques, qu'il s'agisse de la beauté d'un paysage ou de la fonctionnalité d'une forêt ? Pour ce qui est des contaminants de l'eau, de l'air, il s'agit de savoir comment ils perturbent la chaîne trophique. Ces programmes de recherche s'attachent à répondre aux questions posées dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Son volet sur les pesticides agricoles par exemple, nous a amenés à financer des recherches sur les effets du chlordécone utilisé dans les cultures de banane, comment il contamine les rivières et les populations riveraines.

AE : Comment fixer des priorités dans cet immense champ de recherche ? Les citoyens sont-ils associés à la définition des orientations ?

MH : 2000 scientifiques français et internationaux sont impliqués dans les comités "environnement" de l'ANR. La préparation des appels à projets est réalisée par deux Comités scientifiques sectoriels (CSS) qui réunissent les organismes de recherche d'Allenvi (Alliance pour l'environnement), les ministères en charge de la Recherche, de l'Environnement, et de l'Agriculture, des experts étrangers et des représentants des secteurs industriels. Jusqu'à présent, il n'y a pas d'associations dans les structures comme les comités scientifiques. Rien n'empêche effectivement de convier des représentants de la société civile. Ce rôle est joué par les ministères, garants de l'intérêt général. Qui légitimement représente la demande des citoyens ? Jusqu'à présent, les parlementaires de l'Office d'évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) et les ministères concernés, les ministres ayant été démocratiquement élus à ces postes défendent l'intérêt collectif.

AE : L'ANR a-t-elle les moyens de ses missions ?

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Les politiques agricoles font défaut en Afrique, alors que beaucoup voient dans l'agriculture familiale la clé du développement du continent. Outre l'enjeu alimentaire, l'agriculture doit contribuer à réduire le chômage massif des jeunes.

50 ans après la parution de « L’Afrique noire est mal partie », qu’en est-il des politiques agricoles du continent ? Cette question a fait l’objet d’une table ronde organisée pour l’anniversaire de l’ouvrage de l’agronome René Dumont, en novembre à Paris. L’état des lieux fait consensus : les politiques nationales de développement agricole sont pratiquement inexistantes en Afrique. Pour les représentants de l’Union africaine ou de la FAO, ce vide est en contradiction complète avec l’idée aujourd’hui largement partagée que le développement de l’agriculture familiale est la meilleure réponse à la réduction de la pauvreté du continent.

« Les restrictions grecques, on les a vécues pendant 25 ans ! »

« Les États africains n’ont toujours pas le contrôle de leurs politiques agricoles », analyse Vincent Ribier, chercheur au Cirad. Les financements extérieurs représentent souvent entre 60 à 80% des dépenses publiques totales du secteur. Les gouvernements sont ainsi soumis aux exigences des bailleurs de fonds internationaux. De plus, « [ces derniers] continuent à marquer une défiance certaine à l’égard des administrations publiques nationales », selon Vincent Ribier. Ils préfèrent se tourner vers les acteurs privés pour constituer des structures ad hoc destinées à mettre en œuvre leurs programmes d’appui au développement. Le chercheur estime ainsi que l’affaiblissement programmé des administrations nationales par la politique des ajustements structurels des années 1980 s’est poursuivi depuis. Et ce, malgré les changements opérés à la fin des années 1990 avec l’émergence des Objectifs du Millénaire pour le Développement et des stratégies de lutte contre la pauvreté.

« Les restrictions grecques, on les a vécues pendant 25 ans et ça continue ! », rappelle Mamadou Cissoko, du réseau d’organisations paysannes Roppa, histoire de rendre plus concret aux oreilles de son auditoire européen ce qu’une politique d’austérité signifie sur le démantèlement des politiques publiques.

Depuis 2007, le continent fait aussi face à un regain d’investissements privés en agriculture. Les capitaux étrangers sont dirigés vers l’accès au foncier et vers les agrocarburants. Mais la logique de ces investissements, surtout guidés par l’accaparement des ressources comme la terre et l’eau, échappe largement aux intérêts agricoles nationaux.

Encadrer les investissements privés en agriculture

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Basse-Terre, le 2 janvier 2013 – La Région informe la population de l’ouverture d’une consultation publique sur l’élaboration du futur schéma régional de développement de l’aquaculture marine de Guadeloupe (SRDAM).

La consultation du SRDAM Guadeloupe aura lieu durant un mois, jusqu’au 28 janvier 2013 inclus, en  application de l’article L.923-1-1du code rural et de la pêche maritime.

Les avis peuvent être recueillis :

- en ligne, sur le site internet du conseil régional : www.cr-guadeloupe.fr;

- ou sur place :

au Conseil régional, avenue Paul Lacavé, Petit-Paris, à Basse-Terre ;

à la Préfecture de la Guadeloupe, Palais d'Orléans, Rue de Lardenoy, à Basse-Terre ;

à la Sous-préfecture, Place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre.

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Les autorités régionales de Guadeloupe viennent de lancer une consultation publique sur l'aquaculture marine dans l'ile, selon un communiqué officiel.

L'initiative vise à recueillir des contributions relatives à " l'élaboration du futur schéma régional de développement de l'aquaculture marine de Guadeloupe (SRDAM) ", précise le communiqué.
La consultation se déroule durant un mois et prend fin le 28 janvier 2013. Les avis seront reçus en ligne ou sur place.

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Eric Massé écoule la majeure partie de sa production d'huîtres dans la région agenaise. Il dispose aujourd'hui de 9 bancs sur la périphérie d'Agen.

Lui-même déploie son étal, le samedi après-midi, face au Géant Casino et le dimanche matin à Layrac. Avec son épouse Corinne et leur fils Kévin, ils exploitent 4 ha de parcs au Château d'Oléron, sur l'île du même nom. Pour lui, la mortalité des huîtres, abondamment signalée, est en recul. Les petits coquillages qui mouraient entre 80 et 90 %, il y a deux ans, résistent mieux. Après la ponte de l'huître et trois semaines de vie planctonique, ces larves sont dispersées par le courant, se fixent sur le collecteur. Actuellement, beaucoup ne passent pas l'année. Cet aléa, qui a légèrement fait grimper les prix de vente au détail (20 ct par douzaine chez lui), l'a obligé à acheter de jeunes huîtres chez ses voisins. Il a dû, de ce fait, augmenter le nombre de collecteurs sur lesquels se fixe le naissain, en tenant compte des normes de captage, vérifiées par les Affaires maritimes. Un autre souci, les vols dans les parcs, contre lesquels, outre la solidarité entre voisins, il faut installer caméras de vidéosurveillance et systèmes de sécurité. Et tout cela a un coût ! Pour certains ostréiculteurs, les ventes des fêtes de fin d'année représentent 50 % du chiffre d'affaires. «Pour nous, beaucoup moins, mais nous avons mieux travaillé que l'année dernière, avoue-t-il. D'ailleurs, je n'ai plus d'huîtres. En ce moment, mon fils doit être en mer pour ramener celles que nous vendrons la semaine prochaine». Agenais, rassurez-vous, nous aurons encore des huîtres le week-end prochain.

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Le 8 janvier 2012 

La vigie du plancton

Par Antonin Billet sur France 3 Bretagne

Dans son laboratoire de Beg Meil (29), Pierre Mollo étudie le plancton. Le plancton est le 1er maillon de la chaîne alimentaire, il fournit aussi 50% de notre oxygène mais est menacé par les pesticides et le réchauffement climatique.



Pierre Mollo est un spécialiste mondial reconnu du plancton. Il l'étudie depuis 40 ans. Et dans son laboratoire de Beg Meil (29), on trouve du plancton de toutes les couleurs : du rouge, du rêve, du jaune, etc.

Malheureusement, le plancton est menacé par les pollutions humaines comme les pesticides rejetés en mer par les rivières ou, plus globalement, le réchauffement climatique. Conséquence : la composition du plancton se modifie et change le comportement des espèces de poisson. Certaines migrent plus au nord de nos côtes, d'autres ne mordent plus aux hameçons des pêcheurs : les molécules des pesticides ont altéré le plancton et diminué l'appétence des poissons.

Véritable pompe à CO2, le plancton fournit 50% de l'oxygène dont nous avons besoin pour vivre.

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Que diriez-vous de caviar pour le 31¬? Pas besoin d’aller le chercher loin : il existe un caviar belge, produit à Turnhout à la frontière néerlandaise, et son histoire passe par... Mouscron !

Par Isabelle Hodey 

Dans leurs bacs remplis d’eau de source, protégés par l’obscurité, esturgeons sibériens, russes et sterlets albinos frétillent. Non, nous ne sommes pas en Russie, où d’ailleurs cette espèce est protégée à l’état naturel, mais dans la cave du bâtiment de la société Joosen Luyck Aqua Bio, à Turnhout, où on l’élève. À cette période de l’année, les poissons sont un peu seuls : l’équipe de production du caviar – 5 personnes – est en vacances, les stocks étant suffisants pour faire face. «¬Nous ne produisons que 125 jours par an environ¬», précise le patron, Flor Joosen.

De la production de caviar en Belgique ? Non, vous ne rêvez pas. Et l’aventure dure depuis une vingtaine d’années. C’est en effet en 1990 qu’un éleveur flamand, importateur de poissons, est venu apporter au PDG, qui produisait jusqu’alors aliments pour la volaille ou pour les poissons, des alevins esturgeons, soumis à une forte mortalité chez lui. Flor Joosen raconte la suite : «¬On les a mis pour l’hiver dans un de nos étangs. Ils poussaient bien. À ce moment-là, on a décidé de se spécialiser aussi dans les esturgeons¬».

Noté 8,5 sur 10

L’entrepreneur s’adjoint alors les services d’un docteur en biologie qui épluche toute la littérature sur le sujet... et le 4 décembre 2002, Aqua Bio présente son premier caviar d’élevage. De 125 kg à l’origine, la production atteint aujourd’hui entre 1 200 et 1¬500¬kg, et devrait progresser jusqu’à 2 t ou 2,5 t dans les années à venir.

Car il y a de la place sur le marché¬: «¬En Europe, il n’existe que 28 sociétés qui produisent du caviar d’élevage¬». Et celui d’Aqua Bio ne figure pas parmi les moindres : l’hiver dernier, il est arrivé en tête du test organisé par le très sérieux magazine Gastromania avec une note de 8,5/10 !

Son secret ?

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Le 7 janvier 2012

Regardez bien ces deux éleveurs industriels de coquillages !!!

D'après un article du quotidien Le Monde au titre de "L'île d'Oléron boude les huîtres industrielles", l'huître élevée sur des filières serait une huître industrielle !!!

Il faut ne pas être sorti de l'île d'Oléron pour associer la technique d'élevage en filière à une production industrielle...

C'est au japon où l'élevage de coquillages sur filière s'est développé à une très grande échelle dès les années 1970. Face à la diminution des stocks de pétoncle, les pêcheurs japonais ont été les premiers à adopter la conchyliculture sur filière (avec l'utilisation des lanternes japonaises)...

Comparée au projet ostréicole de la Malconche sur l'île d'Oléron d'un potentiel de 5000 tonnes d'huîtres sur 400 ha, la pectiniculture japonaise se situe à un tout autre niveau : des dizaines de milliers de tonnes sur des milliers d'ha.  Pourtant, l'élevage de pétoncle japonais ne relève pas d'une activité de type industriel. 

Au Nord du Japon, les pêcheurs-conchyliculteurs produisent plus de 100.000 tonnes de pétoncles chaque année dans la baie de Mutsu (photo ci-dessous). La pectiniculture est pratiquée dans un cadre familial au sein de coopérative de pêche (à l'image de ce couple qui relève ses lanternes japonaises remplies de jeunes pétoncles)


En conclusion : La technique d'élevage en filière n'est pas synonyme de modèle industriel. Mais, c'est le développement de cette technique comme n'importe quelle autre technique d'élevage qui pourrait déboucher sur un modèle d'élevage industriel, d'autant plus que cette technique d'élevage en eau profonde demande des moyens d'exploitation plus importants...

L'île d'Oléron boude les huîtres industrielles

Source : LE MONDE | 29.12.2012 à 10h27 • Mis à jour le 31.12.2012 Par Laurence Girard - Ile d'Oléron (Charente-Maritime), envoyée spéciale

Bordée par la forêt, la plage des Saumonards s'étend sur près de 7 à 8 kilomètres. Face à la mer, les pieds dans le sable fin, le promeneur découvre à sa droite Fort Boyard. A sa gauche, le port du Douhet. Et en face de lui, l'île d'Aix et La Rochelle. Par beau temps, cet espace dénommé anse de la Malconche a des airs de paradis. Rien ne laisse supposer que son avenir a déclenché une tempête qui secoue l'île d'Oléron depuis des mois. Au coeur de la polémique : un projet de "filières", c'est-à-dire de production industrielle d'huîtres et de moules en eau profonde, sur près de 400 hectares, en plein cœur de l'anse.

Certaines huîtres de Marennes-Oléron, consommées lors des réveillons, sont déjà issues de filières. Cette technique d'élevage consiste à suspendre en pleine mer, sur des câbles maintenus à flot par des bouées et arrimés en pleine mer, des cages ou des lanternes dites "japonaises", contenant les poches d'huîtres. Laurent Chiron, dont l'entreprise produit près de 250 tonnes d'huîtres Marennes-Oléron, fait partie des pionniers qui ont testé les filières dès 2002 – en particulier dans l'anse de la Malconche – et les utilisent aujourd'hui en production.

M. Chiron est donc un farouche défenseur du projet de filières de 400 hectares porté par le Comité régional de conchyliculture (CRC) de Poitou-Charentes. Comme tous les autres promoteurs du projet, il s'est réjoui lorsque, en décembre 2011, la préfète Béatrice Abollivier a enfin signé un arrêté préfectoral d'autorisation. Mme Abollivier, en fonctions depuis six mois, avait été, en 2006-2007, chargée de mission au cabinet de Dominique Bussereau, alors ministre de l'agriculture et de la pêche, et actuel président du conseil général de Charente-Maritime.

Risques pour la plaisance, la pêche et les plages

Mais progressivement, les oppositions se sont cristallisées. Plaisanciers, adeptes du canoë de mer, pêcheurs, Société de protection des paysages de l'île d'Oléron, résidents amoureux de ce littoral ont uni leurs voix dissidentes en formant, en février, l'Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des Pertuis charentais (Aplimap). "Elle compte aujourd'hui 850 membres", se félicite Noëlle Demyk, sa présidente. Cette ex-universitaire et professeure de géographie a choisi, à la retraite, de vivre sur l'île d'Oléron.

Aplimap a également obtenu le soutien des maires de trois communes du nord de l'île, soit Saint-Georges-d'Oléron, La Brée-les-Bains et Saint-Denis. Lors de l'enquête publique ouverte du 7 avril au 12 mai 2011, seule la commune de Saint-Georges a été conviée à donner son avis sur le projet.

Fin avril 2012, le conseil municipal de Saint-Georges, présidé par le maire, Eric Proust, a émis un avis défavorable, en arguant de trois risques. Risque nautique, tout d'abord. "L'implantation envisagée rendra la circulation des navires de plaisance plus compliquée, voire dangereuse, en sortie de chenal." Or, "depuis la création de la réserve naturelle de Moëze-Oléron, les activités nautiques sont de plus en plus concentrées. Un pan de l'économie locale s'en trouvera affecté", fait valoir le maire. La pêche locale serait aussi menacée : "Les pêcheurs qui débarquent leurs produits à Boyardville seront exclus de leur zone traditionnelle de pêche." Enfin, la municipalité met en avant un risque pour les plages : "La maîtrise des déchets conchylicoles n'est pas avérée. Les mauvaises pratiques relevées dans le Coureau d'Oléron font craindre pour la préservation des plages."

"C'est une guerre de territoires"....

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Laguna San Ignacio, Basse-Californie, Mexique. C'est dans ce lieu unique et sauvage que Philippe Danigo, 57 ans, a choisi d'implanter sa ferme d'huîtres il y a près de 20ans. Ce Breton, originaire de la ria d'Étel(56), se sent aujourd'hui «Brexicain», un mélange «salé-pimenté» de deux cultures.

«C'est un paysage de rêve ici, entre mers et terre, sourit Philippe Danigo. Ce n'est pas pour rien que le commandant Cousteau appelait la mer de Cortés "l'aquarium du monde"». La péninsule de Basse-Californie s'étend sur 1.200km avec, d'un côté, l'océan Pacifique aux eaux fraîches et cristallines où, chaque année, viennent se reproduire les baleines grises et de l'autre, la mer de Cortès aux eaux plus chaudes appréciées des poissons tropicaux en période de reproduction. Entre les deux, se dresse une chaîne de petites montagnes aux paysages sauvages et quasi désertiques. La ferme ostréicole de Philippe Danigo est située côté Pacifique dans la lagune San Ignacio, une zone presque vierge «aire naturelle protégée» reconnue «réserve biosphère» par l'Unesco. «Il y a autour de la lagune très peu d'activités de pêche et pratiquement pas de touristes. La qualité des eaux est optimale grâce aux eaux fraîches et très riches du Pacifique et grâce aussi à l'absence d'eaux douces, à cause du désert». Ces conditions idéales permettent de produire une huître en 18 mois alors qu'il faut généralement le double en France. «C'est pour cela que c'est une huître exceptionnelle», se réjouit le conchyliculteur.

Le Breton a trouvé son oasis

L'ostréiculture, Philippe est tombé dedans quand il était petit et se plaît à raconter son histoire. «J'appartiens à la quatrième génération d'ostréiculteurs de la ria d'Étel. Mes arrière-grands-parents étaient en fait de Groix, l'île des femmes, comme on disait à l'époque, car les maris étaient en mer. Lassées d'attendre leur marin, certaines ont pris la décision de s'installer sur le continent et de cultiver un bout de terre sur la mer. C'est ainsi qu'ils sont devenus ostréiculteurs dans la ria d'Étel». En traversant l'océan pour découvrir l'Amérique, le jeune Philippe semble donc poursuivre une certaine tradition familiale. En 1982, il connaît une première expérience en Équateur et travaille alors pour France Aquaculture (filiale d'Ifremer) sur un projet d'écloserie de crevettes tropicales. Après différentes missions en Asie, il passe trois ans en Colombie, à Carthagène, et arrive en 1992 au Mexique. France Aquaculture est alors rachetée par Sanofi mais cette transition se révèle un échec et la boîte coule très rapidement. «Notre savoir-faire s'était divulgué et il était difficile de rencontrer de nouveaux clients». Fort de son expérience en aquaculture, PhilippeDanigo décide alors d'abandonner la crevette pour se lancer seul, en 1993, sur un projet ostréicole qui lui tenait à coeur dans cette oasis. 

Aujourd'hui son entreprise Sol Azul produit 500 tonnes d'huîtres à l'année et compte 35employés. «Tous des locaux de la laguna de San Ignacio», souligne le chef d'entreprise. Philippe vit, quant à lui, en famille, à LaPaz, la capitale de Basse-Californie, située à 700km au sud! «Je reste une semaine au bureau en ville et je passe une semaine sur la ferme. Je voyage en bus de nuit pour éviter de perdre une journée dans les transports»
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Une culture «salée-pimentée»

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«Les ventes ont été très bonnes cette année. Les Américains apprécient de plus en plus les huîtres fraîches, notamment grâce la mode des Oystersbar». Quand Philippe Danigo parle de ses huîtres mexicaines, il regarde de l'autre côté de la frontière. En effet, 95% de sa production part vers les États-Unis. «La ferme est plus proche de Los Angeles que de Mexico», fait-il remarquer. 

Cependant, l'homme d'affaires reste prudent. Avoir un seul pays client pour l'exportation, c'est comme avoir toutes ses huîtres dans la même bourriche, c'est risqué. Membres de l'Aléna (Accord de libre-échange nord américain), Mexique et États-Unis ont pourtant des relations commerciales compliquées. Le grand voisin «gringo» se montre toujours très scrupuleux sur les marchandises mexicaines. «D'un point de vue sanitaire, nous répondons aux critères américains de la FDA (Food and Drug Administration). Nous sommes donc sûrs de nos huîtres mais nous faisons très attention car nous savons que, du jour au lendemain, les États-Unis peuvent fermer leurs frontières». Afin d'éviter d'avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, Philippe Danigo prospecte d'autres marchés, notamment la Chine et la France. «Pendant de nombreuses années, le marché français était saturé, aujourd'hui la situation a changé avec la crise de l'huître. Mais l'administration européenne est très compliquée concernant l'exportation de bivalves. J'espère que la situation va se débloquer avec le soutien de quelques distributeurs français».

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Que sont devenues les caisses et les gabirolles (civières de 2m, munies de poignées aux extrémités et servant au transport dans les chantiers)? Beaucoup de ces équipements centenaires sont restés à proximité des chantiers et plusieurs ostréiculteurs les utilisent à partir de fin novembre pour le stockage des huîtres destinées aux expéditions et aux marchés de Noël et du Nouvel an.

Coût élevé

Il faut remonter aux années 1860 pour assister au développement de l'ostréiculture en France. On se contentait alors de puiser dans les bancs naturels pour alimenter les commerces. Les ressources naturelles s'épuisant, on a eu l'idée de capter le naissain rejeté en mer par les huîtres, et les expériences finirent par être concluantes. Alors se posa le problème de la protection des huîtres juvéniles, et à l'occasion d'un voyage dans le bassin d'Arcachon, un certain M.Martin fit la découverte des caisses ostréicoles et il les introduisit dans le Morbihan où il y eut une réticence en raison du coût élevé. Ces caisses, d'une longueur de 2m x 0,80m x 0,10m et divisées en trois ou quatre compartiments, avaient un fond grillagé et un couvercle pour les protéger des prédateurs. Pour qu'elles ne soient pas à même le sol, elles étaient posées sur des chevrons de 3m, placés sur des piquets en châtaigniers. L'entretien des caisses était une véritable industrie et un ancien ostréiculteur se souvient que de la cale jusqu'à la pointe de Beguero, chaque ostréiculteur disposait d'une cuve à coaltar et qu'il fallait se méfier des boulettes qui pouvaient se coller aux chaussures... Et gare à ceux qui avaient l'imprudence de s'asseoir! En janvier-février, les caisses étaient débarrassées des déchets avec des grattes triangulaires, et plongées dans le coaltar en mars, séchées et garnies de jeunes huîtres avant de rejoindre les parcs d'élevage.

Remplacées dans les années 1970

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Une perle nichée au creux d'une huître (L'Est Eclair)

Patrice Videau, l'ostréiculteur, ravi de voir que sa cliente a fait d'une pierre deux coups...

Troyes - « Je préfère les huîtres de pleine mer. Je les trouve plus iodées, plus salées et plus goûteuses que les fines de claire qui passent trois semaines dans l'eau douce des bassins d'affinage », commente Françoise. C'est une fidèle cliente de Patrice Videau, l'ostréiculteur de Marennes-d'Oléron, présent de septembre à mars sur le marché des Halles centrales, à Troyes, le samedi matin.

Reste que, quelques jours avant Noël, Françoise ne s'attendait pas à cueillir une authentique perle de couleur claire de 5 mm de diamètre, accompagnée de trois autres petites billes, au creux d'une belle huître Videau.
« Quand on ouvre les huîtres, ça fait toujours des écailles. Alors je les croque pour que rien ne passe à côté », ajoute la pimpante retraitée, à la fois fière et émue de montrer sa petite découverte en forme de poire à l'ostréiculteur, hier matin aux Halles.
« Ça n'est pas fréquent, néanmoins ça arrive une fois par an », confie Patrice Videau, en expliquant que « les huîtres secrètent naturellement la nacre (du carbonate de calcium) autour d'un grain de sable ou d'une impureté irritante nichée au creux de la coquille ».

L'an dernier déjà, Éloïse, une jeune Troyenne, avait eu la surprise de trouver une perle au fond d'une fine de claire n° 5. Il se dit même que depuis, la jeune fille a trouvé le bonheur et surmonté ses soucis. « Ne l'écrivez pas, mais je vous assure que la première perle que j'ai trouvée dans nos huîtres, c'est dans une pièce devenue la chambre conjugale », confie Patrice Videau…

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Les effectifs se renforcent chez les ostréiculteurs: les fêtes de fin d'année sont un moment fort de la consommation des huîtres et il leur faut s'organiser pour que les livraisons s'effectuent dans les meilleures conditions. Comme partout, les commandes se passent de plus en plus tard. Le plus dur est d'anticiper. Les camions passent àune heure donnée et pas question de les faire attendre! Ainsi, aux viviers de Prat-ar-Coum, Yvon Madec veille au grain: 40intérimaires se sont ajoutés aux 30salariés et les lieux de livraisons sont de plus en plus lointains. «Les conditionnements sont de plus enplus petits. Des bourriches de 100, on est passé à 50, et maintenant, c'est à la douzaine. Cette année, nous avons unmarché avec la Chine: lesChinois apprécient les huîtres charnues». Les étiquettes font voyager !

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Le 5 janvier 2013

Programme de coopération internationale mené par le LP de Guérande

En partenariat avec des établissements européens (Norvège, Tchéquie et Portugal) spécialisés en aquaculture et restauration :

TEC'CAP (Towards European Citizenship and Aquaculture thanks to Catering Partnership) is a European Comenius project which includes four schools in different countries around a common objective : make a book and a DVD of traditional and creative recipes starting from fish of aquaculture, produce or cooked in each country. 

Pour plus d’informations, cliquer Teccap

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30.000 euros vont être débloqués afin de densifier le réseau de suivi des pesticides dans les eaux du Bassin.
Le Siba vient de mettre 30.000 euros sur la table pour participer à un programme d'étude sur les huîtres dans le cadre du réseau Repar.

Depuis plusieurs années, la filière ostréicole se trouve confrontée à des problèmes de captage des naissains et de mortalité d'huîtres juvéniles.

En savoir plus dans la Dépêche du Bassin, en kiosque, du 3 au 9 janvier.

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Nous ne payerons pas un centime de plus !

Communiqué du Comité de Survie de l'Ostréiculture (CSO)

En février 2012, nous vous avertissions que le CNC avait donné son accord au pouvoir public (loi n°2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche, Article 26, Chapitre 1er, dispositions générales) pour que les ostréiculteurs contribuent au financement au Fond National de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA).

Cet appel de cotisation se fait via les compagnies d’assurance qui doivent, par obligation légale, demander la somme aux professionnels qui ont des contrats « ostréicoles » à raison de :

a) 100 % des primes ou cotisation afférentes aux conventions d’assurance contre l’incendie couvrant, à titre exclusif ou principal, les bâtiments d’exploitation, les ateliers de triage et d’expédition, le matériel et les stocks ;
b) 100 % des primes ou cotisations afférentes aux conventions d’assurance couvrant les risques nautiques desdites exploitations ;

Ce calcul a été validé par les membres du CNC !!! Le Ministère est  ferme sur sa réponse : « La structure professionnelle C.N.C. a donné son accord » !!!!! Voilà un an que nous avons dénoncé cet état de fait, mais rien n’a bougé, on nous demande encore et toujours de payer !

De plus cette cotisation est discriminatoire. En effet le calcul est basé sur des éléments ne reflétant pas l’activité actuelle des entreprises.

Nombreux sont ceux qui ont reçu cette cotisation à payer. Cela se chiffre, pour certains, à plusieurs milliers d’euros par entreprise. Pour d’autres, il y a un risque, en diminuant la base de calcul, de voir la couverture d’assurance diminuer.

Compte tenu de l’accentuation de la crise que nous traversons, il est inacceptable d’avoir des taxes supplémentaires à payer ! Où est le soutien à la profession ????

Nous demandons à tous de faire bloc et de ne pas payer cette nouvelle cotisation !

Nous reconnaissons que l’erreur est humaine, mais nous considérons que l’ensemble des représentants des CRC au CNC n’ont pas fait leur travail (seul 2 sur 7 ont travaillé).

Maintenant au CNC d’assumer le fait de n’avoir pas su défendre les professionnels comme il se doit de le faire !

Comment pouvons-nous faire encore confiance à cette structure et ses siégeants qui ne cessent de nationaliser notre profession et qui sont incapables de dire stop aux tentacules de l’administration ? Messieurs les titulaires au CNC nous attendons vos réponses !
Jusqu’où cela ira-t-il ?

Le CSO

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Quatre questions à Alain Rigault, responsable du comité local des pêches de l'Est Cotentin

Quel bilan pour les moules ?

La campagne de pêche a fermé le 28 décembre. Ce fut une année plutôt correcte avec de la quantité et de la qualité. C'est une longue campagne de pêche qui a débuté le 11 juin avec des gisements que nous avons laissés ouverts afin que les petits bateaux qui font de la pêche côtière puissent continuer à travailler. Nous avons dû clore la saison afin de préserver la ressource. Un seul regret, le prix de vente qui aura été moyen malgré l'importance de la ressource, s'échelonnant entre 0, 80 € et 1, 20 € le kg.

Et la coquille Saint-Jacques ?

Pour la coquille Saint-Jacques, la quantité et la qualité sont au rendez-vous en baie de Seine mais le prix de vente est très bas. La coquille nous est payée au prix de retrait qui avoisine les 2, 15 € le kg, ce qui est minime quand nous comptons les frais de fonctionnement d'un armement. Quand l'on voit le prix des coquilles vendues sur certains étals en France, on se demande où passe la différence entre notre prix de vente et le prix vendu au consommateur. En baie de Seine, on note toujours la présence de quatre zones touchées par la bactérie ASP et uniquement autorisées à la pêche si la coquille est ensuite décortiquée pour la vente.


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La perliculture, l’or noir de la Polynésie française ?


Deuxième ressource économique de Polynésie française, après le tourisme, la culture de la perle noire doit faire face depuis les années 2000 à une crise majeure. Surproduction, chute des prix, baisse de l’activité qui avait dynamisé de nombreux atolls éloignés… En réponse, les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires(1) aident à maintenir et pérenniser le secteur.

En particulier, les scientifiques ont étudié depuis 2008 le lagon de l’atoll Ahe, au nord de Tahiti. Ils ont notamment piloté des études sur les ressources en plancton disponibles pour nourrir les huîtres perlières et sur la circulation des eaux du lagon.

Ces travaux contribuent aux outils décisionnels destinés aux éleveurs, pour une exploitation durable du « trésor de Tahiti ».

La culture de la perle noire constitue aujourd’hui la deuxième activité économique de Polynésie française, après le tourisme. Pourtant, la jeune industrie (2) a connu une crise majeure au début des années 2000. Le prix du gramme de perle a chuté, passant de 100 à moins de 5 dollars US en 25 ans. Surproduction, désorganisation des circuits commerciaux en sont responsables. La perliculture est aujourd’hui dans une phase de récupération et tente de rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. À la fois totalement dépendantes de l’écosystème « lagon » et ayant un fort impact sur celui-ci, les fermes perlicoles doivent faire face à de multiples contraintes.

Pérenniser le secteur

Quelles sont les meilleures conditions d’exploitation pour optimiser la capacité et la qualité de production ? La qualité et la taille d’une perle sont liées à l’attention que portent les producteurs au cycle de culture, mais l’environnement de l’élevage reste déterminant. Pour définir les conditions optimales en fonction de l’environnement lagonaire, des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires(1) ont mené depuis 2008 un vaste programme de recherches sur l’atoll d’Ahe, situé à 500 km au nord-est de Tahiti. Le lagon d’Ahe couvre 145 km² et comptait près de 80 concessions perlicoles en mai 2012.

Le lagon d’Ahe et la perliculture

Afin d’évaluer les ressources alimentaires disponibles pour les huîtres perlières du Pacifique Sud, appelées Pinctada margaritifera, les chercheurs ont étudié les variations spatio-temporelles des communautés planctoniques du lagon pendant une année et leurs utilisations par les huîtres. Résultat : les mollusques retiennent moins de 1 % de la production primaire du lagon, c’est-à-dire de matière organique végétale. En effet, cette dernière est constituée à 80 % d’organismes de très petite taille, inférieure à 2 micromètres, que les huîtres assimilent mal. Par ailleurs, le réseau trophique planctonique a été caractérisé, grâce à l’usage de techniques encore jamais utilisées en milieux d’atolls, et grâce aux nombreux partenaires du projet. Enfin, l’étude et la modélisation de la circulation des eaux ont permis de comprendre comment les conditions environnementales influencent la dispersion des larves d’huîtres et donc pourquoi certaines zones du lagon sont plus propices que d’autres à la collecte des naissains,  les huîtres juvéniles.

Une faible pollution chimique

L’impact écologique de l’industrie perlière demeure peu connu. Des milliers d’huîtres ont été artificiellement introduites dans plusieurs lagons. Des éponges, anémones et autres espèces invasives épibiontes, autrement dit vivant sur d’autres organismes tels que les huîtres, ont été importées par la même occasion, augmentant le risque sanitaire. Les populations humaines autour des fermes peuvent aussi polluer le lagon. Mais les travaux des chercheurs sur l’atoll d’Ahe n’ont mis en évidence aucun signe direct de contamination chimique du milieu ou d’eutrophisation, c’est-à-dire de prolifération d’algues due à un apport excessif de matières nutritives(3) qui asphyxie les eaux.

Les travaux sur l’atoll d’Ahe permettent de mieux comprendre l’environnement lagonaire en relation avec le métier de perliculteur, ce qui doit permettre à moyen terme d’améliorer les performances techniques et économiques de la perliculture en Polynésie. 

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Des Canadiens réclament le boycott de l'aquaculture


Le pêcheur de homard Ricky Hallett debout sur le quai de West Green Harbour, en Nouvelle-Écosse, le 18 décembre 2012. Hallett craint que son gagne-pain ne soit menacé par le nombre croissant de permis accordés par la province à des compagnies de production piscicoles. La Nouvelle-Écosse est dûrement frappée par le chômage et plusieurs quittent la province à la recherche de meilleures conditions de vie.
Une campagne de protestation contre l'aquaculture fait son chemin sur Internet. Le mouvement salmonfeedlotboycott.com qui récolte des dons et dont les membres sont disséminés d'un bout à l'autre du pays, craint que l'industrie piscicole ne contamine d'autres espèces marines.

Anissa Reed, qui vit en Colombie-Britannique dans l'ouest, mais qui a des racines à Terre-Neuve et Labrador dans les Maritimes, espère que cette pétition aura un impact sur l'opinion publique.

 (Don Staniford, de l'Alliance globale contre l'aquaculture (The Global Alliance Against Industrial Aquaculture), devant une maurale à Vancouver en Colombie-Britannique, le 7 janvier 2012. Presse Canadienne/Darryl Dyck)

Plusieurs craignent que les déchets laissés par les saumons ne soient porteurs de maladies, mais Cyr Couturier de l'Association acquacole de Terre-Neuve et Labrador affirme que les dépôts organiques se répandent sur une large superficie et que l'environnement est en mesure de les assimiler. Deux cas confirmés d'anémie infectieuse du saumon ont été rapportés au cours de la dernière année.

Rappelons qu'une bonne tranche de la population de cette province canadienne vit des produits de la pêche côtière et en haute mer.

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Alors que les experts prédisent une augmentation du niveau de la mer de 50 cm environ d'ici 2050, le « recul stratégique » dans certaines zones littorales s'impose progressivement comme la solution raisonnable plutôt qu'une protection « coûte que coûte » contre la mer. Mais le message reste difficile à faire passer auprès des populations.
« L’attitude naturelle est de résister face à la montée du niveau de la mer. Or, c’est techniquement et financièrement impossible », explique Yves Colcombet, directeur du Conservatoire du littoral. Fort de ce constat, cet établissement public cherche à faire admettre d’autres approches, en particulier le « recul stratégique ». Une solution qui consiste à laisser reculer la côte et à relocaliser les activités et les infrastructures en conséquence.  L’Atelier annuel du Conservatoire du littoral, qui s’est tenu les 5 et 6 décembre à Montpellier, a ainsi rassemblé élus, experts et associations pour travailler sur l’adaptation à la montée des eaux. Propriétaire de 12% du linéaire côtier, le Conservatoire du littoral est en effet en première ligne face à une augmentation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres, qui pourrait conduire 1/5ème de ses terrains à passer dans le domaine maritime.
Le message à faire passer est le suivant : la défense contre la mer à coup de digues et d’enrochement, chère et inefficace, doit laisser la place à une intervention plus limitée, tenant compte des évolutions naturelles du trait de côte.

« Cela suppose beaucoup de conviction et de courage »
« Le recul stratégique est la mesure la plus sûre et la plus durable », assume Thierry Lataste, préfet du Languedoc-Roussillon, lors des rencontres. « Mais cela suppose beaucoup de conviction et de courage », déclare le représentant de l’État, tant sa position est délicate face à la défiance des élus locaux. En témoigne les propos de Jean-François Rapin, président de l'Association nationale des élus locaux (Anel), qui défend le maintien du trait de côte au risque de « spolier les propriétaires privés pour nos propres lubies d’avenir ». Les élus ne sont donc pas prêts à endosser la stratégie du repli face à leurs administrés.
« Le recul stratégique est très dur à entendre par les habitants qui réclament au contraire que leur côte soit consolidée », explique Yves Colcombet. Commandé à la suite de la tempête Xynthia, le rapport parlementaire du député de la Manche Alain Cousin soulignait bien que l’adaptation à la montée des eaux ne relevait pas « d’aménagements techniques ponctuels » mais « d’un sujet éminemment politique ».
Néanmoins, depuis la tempête, le cap est donné. Adoptée en début d’année, la « stratégie nationale de la gestion du trait de côte » s’intitule sans ambiguïté : « Vers la relocalisation des activités et des biens ». Avec un bilan de 29 morts et l’inondation de près de cinq milles habitations, les conséquences de Xynthia ont en effet exacerbé la gravité de la question littorale et accéléré l’agenda politique. Car, outre une augmentation progressive de l’érosion côtière et de la submersion, le changement climatique annonce aussi des évènements extrêmes plus fréquents.

La cour des comptes critique l’État sur Xynthia....

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Le 4 janvier 2012

Les eaux conchylicoles au 14ème Carrefour des Gestions Locales de l’Eau

14ème Carrefour des Gestions Locales de l'Eau

Rennes

23 et 24 Janvier 2013

Le mot des organisateurs

Événement incontournable pour l'ensemble des professionnels publics et privés, entièrement consacré aux problématiques liées à l'eau, qu'elles soient économiques ou techniques, mais aussi sociales, environnementales ou encore politiques, le Carrefour des Gestions Locales de l'Eau grandit chaque année depuis sa création en janvier 2000.

En douze ans, ce rendez-vous national de référence permet de faire se confronter pendant deux journées, toutes les expériences, toutes les connaissances, toutes les technologies, toutes les actualités, dans le domaine de la gestion de l'eau.

Parcours littoral

Mercredi 23 janvier

14h00 - 15h00 -

Atelier 6

Présentation de l'étude sur les procédés de réduction des pollutions bactériologiques d'origine diffuse sur les bassins versants conchylicoles

Les pollutions bactériologiques de l'eau peuvent représenter un risque sanitaire et conduire à l'interdiction de consommer et vendre des coquillages. Cette étude présente, sous forme de guide, des solutions concrètes, adaptées à différentes activités, pour réduire ces pollutions.

Président : Pascal CHELLET, Président de la commission Littoral, Comité de bassin Loire-Bretagne

Régis Le-QUILLEC, Chargé de mission politique Littoral, Agence de l'eau Loire-Bretagne

Pour accéder au programme complet, cliquer Ici

La 13ème édition du Carrefour des Gestions Locales de l'Eau, qui s'est achevée le 29 janvier dernier, a enregistré un record d'affluence depuis sa création, avec 6200 participants rassemblés pendant deux jours.

Placé en 2012 sous le signe du changement et de la nouveauté, le prochain Carrefour, quatorzième du nom, organisé les 23 et 24 janvier prochains, poursuivra dans cette voie d'innovation et de développement, avec les 2 axes majeurs suivants :
  • le déploiement de son salon professionnel : en constante progression, organisé sur 2 halls, il regroupera pour la prochaine édition plus de 250 exposants, qui seront répartis en 5 pôles thématiques distincts, avec son village breton et un hall entièrement dédié à l'assainissement.
  • la consolidation de la qualité de ses conférences : comme chaque année, environ 50 sujets d'actualité, essentiels pour les acteurs présents, seront débattus en ateliers ou plénières, autour de 10 parcours thématiques encore plus innovants et d'1 séminaire scientifique toujours très attendu.
Nous créons chaque année un évènement à vos mesures, pour répondre au mieux à vos attentes : en 2013, comme tous les ans, nous aurons le plaisir de retrouver partenaires, intervenants, exposants, visiteurs, tous ceux qui nous accompagnent depuis longtemps ou qui nous rejoignent à chaque édition, et qui, grâce à leur mobilisation indispensable et leur collaboration précieuse, « font » le Carrefour de l'Eau.

7000 décideurs sont attendus en janvier 2013 au Parc des Expositions de Rennes pour le 14ème Carrefour des Gestions Locales de l'Eau : nous vous donnons rendez-vous dès à présent et vous y attendons avec impatience. 

Pour plus d'informations, cliquer 14ème Carrefour des Gestions Locales de l'Eau

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Le 3 janvier 2012


Un ostréiculteur du Château d'Oléron commercialise une nouvelle sorte d'huîtres. Elevées en Irlande, elles ne restent que très peu de temps dans les claires de Charente-Maritime avant d'être commercialisées.

Christine Hinckel + Valérie Prétot




Benoît Massé, ostréiculteur sur l'Ile d'Oléron s'est lancé dans cette coopération avec l'Irlande il y a deux ans, en pleine crise de la mortalité des huîtres.

Aujourd'hui, il reçoit 150 tonnes par an de ces huîtres irlandaises qu'il expédie ensuite, essentiellement à l'étranger. Très prisées à l'exportation, elles se vendent deux fois plus cher que l'huître standard, jusqu'à 18 euros la douzaine. Après un passage express en Charente-Maritime, ses huîtres repartent vers la Chine ou l'Italie par exemple. Elles sont plus charnues et au goût "plus sucré" que celles produites en France.

Une autre sorte d'huîtres voyageuses a également fait son apparition à Marennes-Oléron ces derniers temps. Elles naissent en France, partent en Irlande pour grossir et reviennent ensuite dans les claires charentaises pour continuer leur croissance et s'affiner. Benoît Massé expédie désormais 10% de sa production prendre un peu de poids dans les eaux froides irlandaises.



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Les fêtes constituent une période stratégique pour les ostréiculteurs du golfe. Sur le chantier familial de Philippe et Paul Le Berrigaud, à Arradon, on navigue entre satisfaction, fatigue et peur de l'avenir.

Sur le chantier ostréicole de Pen er Men, îlot d'activité coincé entre le golfe et les belles demeures d'Arradon, on travaille en famille. Pour les fêtes, les proches sont venus prêter main-forte à Philippe Le Berrigaud et à son fils Paul, 33 ans, qui s'apprête à reprendre les rennes de l'entreprise. «Le mois de décembre représente environ 60% de l'activité annuelle». Il faut prélever sur les parcs le stock nécessaire avant les fêtes, et faire beaucoup de volume en peu de temps et avec peu de personnel. «Donc forcément ça tire un peu en ce moment! On fait de bonnes journées. Heureusement, il ne fait pas trop froid cette année...».

Du marché parisien...

Ce chantier «de taille moyenne» produit chaque année 80 à 90 tonnes d'huîtres creuses, dont quinze à seize tonnes pour les fêtes. Noël est de loin la semaine la plus stratégique, puisqu'elle absorbe à elle seule 70% des commandes, contre 30% pour le Nouvel An. «L'activité est en légère augmentation par rapport à l'année dernière, bien que ç'aurait pu être mieux en grande et moyenne distribution: comme les gens partaient dans leur famille dès le vendredi, ils n'ont pas forcément pu commander à l'avance pour le réveillon». Paul parle pour la région parisienne, où partent 95% des expéditions de l'entreprise pendant les fêtes. «Avant, on vendait surtout dans l'Est de la France. On fait aussi un peu de vente en gros pour d'autres ostréiculteurs et des revendeurs», rappelle son père.

... à la vente directe

À l'avenir, le fils souhaite développer la vente directe. «J'ai déjà mon logo et je travaille sur le site Internet. Je souhaite me rapprocher du consommateur, qui réclame de plus en plus de proximité». Mais il faut d'abord pérenniser la production, dans un secteur soumis à de fortes turbulences avec la crise de la surmortalité, qui touche les jeunes huîtres depuis 2008. «Cette saison, on a été relativement épargné dans le golfe par rapport à d'autres secteurs. Mais personne ne sait pourquoi. Aussi bien, ce sera le contraire l'année prochaine. Aujourd'hui, on manque surtout de visibilité. Il faut faire deux fois plus de captage pour s'assurer un minimum de stock. Mais ça demande aussi deux fois plus de travail».

Mathieu Pélicart

Morbihan. L'ostréiculture en chiffres


125 entreprises ostréicoles dans le golfe du Morbihan. On en dénombre 374 dans le Morbihan et 425 en Bretagne-Sud. 30 entreprises à Baden. C'est la commune qui en compte le plus dans le pays de Vannes, devant Sarzeau (30), Larmor-Baden (12), Séné (8), Arradon (5), Saint-Armel (5) et Arzon et l'Île-aux-Moines (moins de 5). 470 emplois dans le golfe du Morbihan (405 équivalents temps plein). L'ostréiculture fait travailler 1.340 personnes dans le Morbihan (1.100 équivalents temps plein) et 1.935 en Bretagne-Sud (1.340 équivalents temps plein). 1.518 hectares de concessions ouvertes à l'exploitation dans le golfe du Morbihan.

La Pénerf veut séduire les grandes tables parisiennes

Au Tour-du-Parc, Benoît Le Joubioux a créé l'«Hermine 1875», une huître haut de gamme destinée au marché parisien et produite naturellement.
L'«Hermine 1875»: l'emblème historique de la Bretagne, associé à la date où la France reconnaît officiellement le métier d'huîtrier. C'est le nom qu'a choisi de donner Benoît Le Joubioux à sa nouvelle huître pour conquérir Paris, et plus particulièrement les grandes tables de la capitale.

Comme un grand vin

En mettant en avant la rivière de Pénerf, où elle est élevée, et qui constitue l'un des douze grands crus reconnus des huîtres de Bretagne. L'un des six crus de Bretagne Sud, avec l'«Aven Belon», la «Ria d'Etel», la «Quiberon», la «Golfe du Morbihan» et la «Croisicaise». «Comme pour le vin, c'est ce terroir, entre terre et mer, qui donne sa particularité à l'huître du Pénerf, à la fois très fine, iodée et très goûteuse». Mais aussi en revendiquant un mode de production naturel. À l'origine de l'association «Ostréiculteur traditionnel», et bientôt adhérent du réseau Cohérence, Benoît Le Joubioux défend «l'huître née en mer»: «Nos huîtres sont captées, élevées et affinées en milieu naturel, alors que beaucoup d'ostréiculteurs ont choisi de se tourner vers les huîtres d'écloserie, sélectionnées et multipliées génétiquement». Début décembre, il était accueilli dans une grande cave à vin parisienne, pour faire déguster à quelques grands chefs ses premières huîtres «Hermine 1875», qu'il a laissé venir à maturité pendant trois ans et demi.

40 à 50% plus chère

«Les premiers retours sont très positifs. Mais il s'agit d'une démarche à long terme, au-delà de fêtes de fin d'année peu propices à ce genre de produit haut de gamme». Il veut tout simplement «faire revenir les huîtres de Bretagne sur les grandes tables de la capitale». Actuellement, en effet, neuf huîtres sur dix vendues en région parisienne proviennent des parcs de Charente-Maritime. L'entreprise familiale de Benoît Le Joubioux produit 70 tonnes d'huîtres creuses par an. Elle est principalement vendue sur les marchés d'Anjou et déjà un peu à l'expédition vers Paris. «L'objectif est que l'Hermine 1875, qui est vendue 40 à 50% plus chère, atteigne à terme 10% de la production».

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Embouteillages monstres hier matin au village conchylicole de Leucate où les amateurs d'huîtres se pressaient. "On vient tout au long de l'année et forcément nous sommes là pour les fêtes", confiait André un Rivesaltais venu acheter deux bourriches "pour faire connaître aux amis". En terrasse, un groupe de six Catalans déguste les huîtres de l'étang. "C'est une tradition, nous venons pour la Saint-Sylvestre depuis dix ans", confie l'un d'eux visiblement satisfait de profiter des produits locaux et du soleil, particulièrement généreux hier matin. Après une semaine difficile mi-décembre dû à un nouvel arrêté préfectoral d'interdiction de vente des coquillages, les producteurs de Leucate ont retrouvé leurs clients avec bonheur pour ces fêtes. "Nous enregistrons tout de même une baisse du chiffre d'affaires de 30 à 40 % pour la période" regrette Jérôme Ferrari, un des patrons des coquillages Allary, une maison ouverte il y a presque 40 ans. "Pendant deux mois, on prépare les fêtes et du jour au lendemain, un arrêté préfectoral peut tout casser". Avec les deux mois d'été, la période de fin d'année représente effectivement un moment fort des ventes qu'il convient de ne pas rater. Aussi, les quelque vingt producteurs de Leucate qui en sont bien conscients ne ménagent pas leurs efforts. Il sera ainsi possible de déguster quelques huîtres aujourd'hui sur place… Il fallait être patient hier matin à Leucate.



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Les ostréiculteurs de la Baie du Mont-Saint-Michel sont sur le pont depuis plusieurs semaines pour assurer l’approvisionnement des tables de fête.

Dans la zone conchylicole des Nielles, les ostréiculteurs entament la dernière ligne droite avant le réveillon du Nouvel an. Malgré une mortalité importante des juvéniles, touchées par un herpès virus depuis 2008, les stocks sont suffisants pour cette fin d’année. Les prix ont tendance à se stabiliser, après plusieurs années de hausse.

Bonne conservation

Parmi les producteurs, Serge Ruffel et Arnaud Chatel ont remporté une médaille d’or au dernier concours général agricole avec leur Perle du Terroir. Ils distillent quelques conseils pour bien conserver ses huîtres avant le réveillon.
 
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À l'approche du réveillon, les professionnels de santé rappellent que les fruits de mer et poissons fumés peuvent provoquer des œdèmes aigus du poumon chez les insuffisants cardiaques.

Riches en oligo-éléments, pauvres en calorie, les huîtres ont tout pour plaire au plus grand nombre et font figure de nourriture vertueuse au milieu des excès de fin d'année. Pourtant, ces mollusques savoureux ne sont pas les amis des services d'urgence qui regorgent chaque année de maladroits ouvreurs de crustacées aux mains blessées, mais aussi, fait moins connu, d'insuffisants cardiaques.
L'insuffisance cardiaque, qui concerne 5 à 6% de la population française, en très grande majorité chez les plus de 65 ans, conduit chaque année à l'hospitalisation de plus de 140.000 personnes, les services hospitaliers enregistrant un véritable pic durant les fêtes de fin d'année.

Un risque direct

Si l'huître, ainsi que ses complices coquillages et poissons fumés ou en saumure, sont incriminés, c'est en raison de leur forte teneur en sel. Soit 1 g pour huit huîtres et environ 1,5 g pour 60 g de saumon fumé. «Les personnes qui souffrent d'insuffisance cardiaque doivent limiter strictement leurs apports en sel», rappelle Gérald Kierzek, médecin aux urgences de l'Hôtel-Dieu. «Or si la restriction nécessaire de la charcuterie et des chips est bien connue, il n'en est pas de même pour le saumon ou les huîtres. Certains patients pensent pouvoir faire un écart qu'ils compenseront le lendemain, comme pour le cholestérol. Mais la surcharge en sel entraîne un risque direct de provoquer un œdème aigu du poumon».
 
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Le 31 décembre 2012


Avant de fêter la nouvelle année, détour par Barneville-Carteret, une petite station balnéaire dans la presqu'île du Cotentin.

Avis de grand frais, ciel de traîne... Des expressions qui, en Basse-Normandie, sont entrées dans le langage courant. Concrètement, cela veut dire une chose : il va faire froid. D'après Météo-France, la température ressentie avoisinait dimanche les cinq degrés et de légères bourrasques pointaient à 35 km/h. Mais, surtout, aucune précipitation. Pas même de la bruine, de la grêle ou du crachin. Bref, pas une goutte d'eau ne nous est tombée dessus durant cette partie de pêche. Un petit événement en ce début d'hiver manchois.

L'horaire des marées annonçait un coefficient de 80. Pas assez pour aller déterrer les plus beaux spécimens de crustacés - je pense bien évidemment au homard -, mais largement suffisant pour rencontrer quelques étrilles et autres tourteaux qui vivent sur nos côtes. La marée basse, c'est-à-dire l'heure à laquelle la mer se retire le plus loin de la plage, était estimée dimanche à 15 h 23. L'objectif de la pêche à pied est de marcher vers le large, au fur et à mesure que la mer se retire, tout en fouillant dans les failles des rochers et sous les pierres. Des failles que les pêcheurs appellent communément des "trous"....

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C'est sur les parcs à huitres de Blainville-sur-Mer que le larcin a été commis.

Des voleurs d'huîtres ont été interpellés par les gendarmes dimanche 30 décembre.

Depuis le début du mois, un important dispositif est en place sur la côte coutançaise. Un dispositif de surveillance mis en place par la gendarmerie, sur la demande des municipalités et des professionnels. Les effectifs habituels sont renforcés par des effectifs de la gendarmerie maritime et par six gardes républicains à cheval, leur position leur permettant de voir loin et de se déplacer rapidement.

Cet important dispositif a porté ses fruits dimanche 30 décembre, puisque des voleurs ont été interpellés à Blainville-sur-Mer, avec des huîtres qu'ils avaient dérobés, visiblement directement dans les poches. Les gendarmes n'ont pas souhaité, pour l'instant, donner plus d'informations.

Il faut dire que l'huître a une valeur qui en fait une cible de plus en plus prisée par les voleurs. Rappelons aussi que décembre est le plein moment de la production et de la consommation des moules et des huîtres et que sur la côte ouest du Cotentin, au large de Coutainville, Blainville et Gouville, près d'un tiers de la production conchylicole nationale est concentré.

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Il y a un trio incontournable pour les fêtes de fin d’année: saumon – foie gras – huîtres. Passons rapidement sur les deux premiers pour se concentrer sur le troisième, le grand satan, le mouchoir de la mer. A un moment il faut savoir dire stop.

1. C’est hyper chiant à ouvrir

    Le Ministère de la Santé communiquera demain les premiers chiffres de couteaux à huitres plantés dans des paumes de main. Ne commencez pas 2013 avec un chiffon sanguinolent enroulé sur la main.

2. Les ostréiculteurs sont une vraie mafia
    Et vas-y que ça se refile les concessions de père en fils, que ça fait du lobbying dans les Conseils Régionaux et que ça augmente ses tarifs quand il y a une marée noire chez le concurrent. Rien qu’au niveau du nom, « ostréiculteurs », les mecs sont louches. « huitrier », ce ne serait pas plus clair ?

3. C’est un truc vivant
    Vérifier avant de la bouffer qu’elle n’est pas morte en l’excitant un peu avec du citron a quelque chose de flippant non ? Vous mettez des petits coups de fourchette dans votre foie gras pour vérifier qu’il bouge encore ?

4. Vous n’avez presque aucune chance de trouver une perle
    Si vous voulez devenir riche, achetez-vous un banco, vous avez clairement plus de chances. C’est pour dire.

5. C’est un truc de vieux
 
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Le 30 décembre 2012


C'est le produit de fête par excellence. Les amateurs de creuses n'hésitent pas à venirsur la zone ostréicole pour acheter directement aux professionnels.

Sur la zone ostréicole de Meuvaines (Calvados), le balai des camions frigorifiques et des chariots élévateurs est incessant. « C'est comme ça depuis le 18 décembre, avoue Marc Vivier, un des ostréiculteurs de la base d'Asnelles-Meuvaines. Chaque matin, nous expédions dix tonnes en direction de Paris. » Des huîtres qui alimentent la centrale d'achat d'un groupe d'hypermarchés et qui partent parfois beaucoup plus loin.

« Depuis cette année, chaque lundi et jeudi, nous expédions dix tonnes d'huîtres en direction de Hong Kong. Ce sont les Chinois qui nous ont démarchés. » Sceptique au début, l'ostréiculteur profite volontiers de ce nouveau marché asiatique. « Parties de Meuvaines le lundi, elles sont servies sur la table des restaurants de Hong Kong le jeudi. Seulement 10 % des Chinois mangent ce produit. Mais avec plus d'un milliard et demi d'habitants, cela représente un marché incroyable. » D'autant que là-bas, l'huître est un produit de luxe, vendu 44 dollars (33 €) la douzaine.

Fraîcheur et tarifs de gros

Sans venir d'aussi loin, les clients sont nombreux à profiter des huîtres, en les achetant directement aux ostréiculteurs. « La vente directe est très importante à Noël, explique Isabelle Vivier, entre deux coups de fil d'acheteurs qui passent leurs commandes pour le réveillon. Le réveillon de la Saint-Sylvestre représente la moitié des ventes de Noël. Mais cela reste très important. » Entre expéditions et vente directes, c'est 30 % du chiffre d'affaires annuel qui est réalisé en une semaine.

Des clients qui profitent de la fraîcheur du produit et n'hésitent pas à parcourir de nombreux kilomètres. « La semaine dernière, nous avons vu un Belge qui a fait spécialement l'aller-retour, pour acheter huîtres, saint-jacques et calvados, affirme Isabelle Vivier. D'autres viennent avec une remorque et font le plein pour toute la famille. »

L'intérêt de la vente directe : le prix

Sur l'étal de la boutique, à deux pas de l'atelier où les huit salariés et une dizaine de saisonniers n'en finissent pas de remplir des bourriches, l'acheteur peut faire son choix. Les huîtres creuses de Meuvaines s'étalent dans toutes les tailles, du zéro, gras et charnu, au numéro 4.

L'attrait de la vente directe, c'est aussi le prix. « Ici, les tarifs sont particulièrement attractifs, assure Marc Vivier. Nous vendons aux particuliers au prix de gros, soit à 4,95 € la douzaine. » Un argument de poids pour les consommateurs parisiens, habitués à voir les huîtres de Normandie à 20 € les deux douzaines.

Marc Vivier, zone artisanale les Roquettes à Meuvaines (Calvados), entre Asnelles et Ver-sur-Mer. Ouvert ce samedi, dimanche et lundi de 8 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Éric MARIE.

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Huitres, saumon, foie gras, la ruée vers l'or



A quelques heures du réveillon, c'est le moment de récupérer les commandes déposées chez les commerçants, comme dans les Halles de Lyon où il y avait du monde dans les hallées lundi matin. Huîtres, foie gras, saumon, poularde, bûche, tout doit être fin prêt pour le dîner de Noël.
    Durée : 1 min 52
    Date : 24 décembre 2012
    Auteur : TF1

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Anthony Dubourg prépare ses dernières ventes de l'année sur les marchés

Jeudi matin, c'était la Barbottière. Hier matin, c'était le port de la Passerelle, ou Port de Gujan, selon comme on préfère l'appeler.

Accompagnée de son premier adjoint, et conseiller général de La Teste-de-Buch, Jacques Chauvet, et de l'adjoint aux ports, Thomas Justin, la sénatrice maire Marie-Hélène des Esgaulx fait, de bon matin, la tournée des cabanes ostréicoles, à la rencontre des ostréiculteurs qui vivent actuellement leur période de travail la plus intense.

« Je fais mon petit Rungis » lance-t-elle en plaisantant. « Oui, mais nous, ce n'est pas tous les cinq ans, c'est tous les ans », renchérit, goguenard Jacques Chauvet. Allusion à peine voilée à la visite du Président de la République, la veille, à Rungis. Justement.
Activité principale

« L'ostréiculture, c'est l'activité principale de Gujan, rappelle le maire. Chaque année, je fais la tournée des cabanes, c'est l'occasion pour moi de rencontrer les ostréiculteurs sur leur lieu de travail, de parler avec eux, de savoir ce qui ne va pas ».

À l'heure de la visite, même matinale, les ostréiculteurs, souvent aidés de leurs amis et leur famille, sont déjà à pied d'œuvre depuis un moment. « 7 heures, ce matin, ce sera 5 heures, demain (aujourd'hui samedi NDLR) entend-on à la cabane d'Anthony Dubourg, tout au bout du port de la Passerelle ».

À l'heure de la visite, donc, l'équipe fait justement une pause pour casser la croûte. Pâté, pain… comme à Rungis. Avec quelques boîtes de chocolats, en plus. Marie-Hélène des Esgaulx ne peut pas refuser : « Bon, allez c'est bon pour aujourd'hui ».

Anthony Dubourg, fils d'ostréiculteurs, installé à son compte depuis 19 ans, profite de ce « moment de convivialité » pour tracer un rapide bilan de son activité de l'année.

« Je fais du marché, je vends toute l'année. Cette fin d'année, ça a l'air de bien se passer. Mais pour l'an prochain, on aura des problèmes de stocks ».
Sur les marchés

Que pense-t-il de cette visite ? « ça fait plaisir, on a l'impression d'exister ». Il en profite d'ailleurs pour indiquer à Jacques Chauvet, en sa qualité de conseiller général, gestionnaire du port, un souci à l'entrée du port....

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Le célèbre établissement de la haute ville est en plein rush

Il faut se munir d'une calculette pour estimer le nombre coquillages passés, ces derniers jours, par le petit paradis auscitain des amateurs de fruits de mer. Six tonnes d'huîtres devraient ainsi être écoulées durant deux semaines dans le Parc à huîtres d'André et Félie Pédemanaud, les deux anciens d'Alvarez ayant repris l'enseigne il y a désormais sept Noëls. Une bourriche pesant à peu près quinze kilos et contenant quinze douzaines, cela représente environ 72 000 huîtres.

Ce sont donc au moins 72 000 huîtres qui seront parties du bout de la rue Victor-Hugo durant ces fêtes de fin d'année, de quoi donner le frisson aux gourmands qui les adorent et la nausée à ceux qui n'y voient qu'un être vivant colonisant leur estomac. Le chiffre donne le vertige. Et André Pédemanaud aime bien les chiffres. Tenez, pour le réveillon de Noël par exemple, lui et les petites mains qui l'aident ont préparé 300 commandes (plateaux ou vrac), nourrissant au moins 2 000 Gersois !

Il faut bien le reconnaître, André est un peu fatigué. « C'est que les nuits sont courtes, livre le bonhomme, sourire, toujours, derrière le tablier. Il faut tout rentrer informatiquement, préparer les commandes, gérer les stocks. Je dors en moyenne deux ou trois heures. Et puis, il faut s'y remettre. » Le mois de décembre, c'est 30 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Alors mieux ne vaut pas se louper…

Deux soldats en renfort...

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Le 28 décembre 2012

Des huîtres aux crevettes, comment bien dresser son plateau de fruits de mer ?




Durée : 1 min 58
Date : 28 décembre 2012
Auteur : TF1

Résumé : Au réveillon de la Saint-Sylvestre, l’une des pièces incontournables reste le plateau de fruits de mer. Entre langoustines, crabes et coquillages, le choix est vaste. Voici quelques conseils et astuces pour un plateau réussi.

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Des ostréiculteurs du Cotentin produisent des huîtres au goût inhabituellement sucré grâce à une technique originale venue d'Australie.

Par Marc Leplongeon

"Nos huîtres sont moins salées et un peu sucrées", assure Hervé K'Dual (prononcez Kerdual), 39 ans, ostréiculteur à Gouville-sur-Mer (Manche). Avec son frère Stéphane et son cousin Cédric, ils exploitent 22 hectares de parcs à huîtres et de pieux à moules sur la côte du Cotentin au sein de l'entreprise Ostréiouest.

"Nous sommes la troisième génération de K'Dual dans les huîtres, on cherchait à se renouveler", indique l'ostréiculteur. Yad Marine, une entreprise de matériel ostréicole basée à Pirou (Manche), a fourni le concept, lui-même venu d'Australie : suspendre les poches à huîtres sur les tables métalliques fixées en pleine mer au lieu de les y poser à plat.

Après une phase d'expérimentation, le trio investit dans des milliers de poches suspendues. "Avec ce système, les huîtres sont toujours en mouvement. Ballottées par les marées montantes et descendantes, elles brassent quatre à cinq fois plus d'eau", précise Hervé K'Dual. Au final, une coquille aussi belle que dure, une nacre blanche parfaite, un pied large au goût de coquille Saint-Jacques. Et surtout un inhabituel goût assez sucré qui a séduit les jurys du Salon de l'agriculture en 2011 et en 2012.

Payant sur le plan sanitaire

Cette huître sucrée représente aujourd'hui 15 % des 50 tonnes d'huîtres produites chaque année par l'entreprise. Ce produit est logiquement un tiers plus cher que le produit classique, qui se vend cinq euros la douzaine : en dépit de ce surcoût, les centrales d'achat françaises ont été séduites, mais aussi les consommateurs de Hong Kong et de Dubaï via Cultimer, société de commerce international de produits de la mer.

Le choix technique se révèle également payant dans le domaine sanitaire. Tous les professionnels de l'huître sont confrontés à une surmortalité des naissains, les bébés huîtres, en raison du virus herpès. Avec les poches suspendues, le taux de mortalité recule à 35 %, contre 60 % avec les poches à plat. "Là aussi, souligne Hervé K'Dual, on est gagnant."

Aide à l’investissement pour l’EARL K’Dual Ostréiouest à Gouville-sur-mer (50)

L’EARL K’Dual Ostréiculture a été récompensée par une médaille d’or pour ses huîtres spéciales de Normandie au Salon de l’Agriculture, l’année dernière. Pour améliorer la qualité de ses produits, elle avait investi dans de nouveaux casiers suspendus. Aujourd’hui, l’entreprise souhaite à nouveau investir dans du matériel qui lui permettra d’améliorer la performance de sa production et la qualité de ses produits. Pour accompagner la stratégie d’innovation de la société aquacole, la Région a voté une aide à l’investissement de 18 220 euros, sur un montant total de plus de 121 000 euros. Source : Conseil Régional Basse Normandie

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Les Comptoirs de Saint-Malo créent des produits locaux uniques comme le sel aux algues, cultivées ici, ou des chutneys qui réveillent le foie gras ou les Saint-Jacques.

Le sel de Guérande est depuis longtemps le roi des tables. Mais le sel de Guérande aux algues de Saint-Malo, ça sort de l'ordinaire. « C'est né d'une rencontre avec des producteurs locaux », se souvient Hervé Camus, le créateur avec Benoît Auffrey des Comptoirs de Saint-Malo.

C-weed aquaculture cultive les plantes de mer depuis 1983. Ces spécialistes récoltent le wakamé à Saint-Suliac et le transforment en paillette dans leur laboratoire de Saint-Malo. « Le wakamé est une des meilleures algues du monde pour ses valeurs nutritives », détaille Hervé Camus. Mélangée au sel, elle apporte un goût iodé aux plats. « Ça parfume parfaitement un poisson et les crustacés mais c'est aussi excellent sur une salade de tomates ou avec une viande blanche comme le filet mignon. »

D'autres recettes

Ce produit original à ses fidèles parmi les clients des Comptoirs de Saint-Malo, dans les différents points de vente en France et sur internet. « C'est souvent pour sa propre consommation mais beaucoup en achètent dans nos magasins malouins pour faire un cadeau original », poursuit le maître des lieux.

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Le 27 décembre 2012


L'huître se raréfie. Les prix sont à la hausse. À la veille des fêtes, nombre d'ostréiculteurs du Morbihan guettent l'embellie.

L'huître, produit de luxe ?

Des « éléments pathogènes », plutôt que des virus, comme le dit Hervé Jénot, ostréiculteur carnacois et patron du comité régional de la conchyliculture, provoquent depuis quatre longues années de graves hécatombes dans les naissains (jeunes huîtres). Une mortalité qui contraint, en ces veilles de fêtes, les ostréiculteurs à faire grimper le prix des creuses et des plates, comme l'or noir à la pompe.

« Il y aura bien des huîtres à Noël, les stocks sont là. Mais elles seront un peu plus chères, admet Hervé Jénot. La hausse est inéluctable pour la vente au détail, mais elle ne doit pas dépasser 15 % par rapport à 2010. En moyenne, l'huître creuse sera vendue entre 5,50 € et 6 € le kilo. Les plates se négocieront entre 10 € et 12 €, selon la grosseur de l'huître. » En principe, pas de quoi freiner les appétits des amateurs, surtout en période de fête.

Pas la pénurie, mais...

Des huîtres sur les tables de fête. Soit. Mais le pire est-il devant ? Les derniers rapports du comité national de la conchyliculture l'attestent : la crise de l'huître n'a pas dit ses derniers mots. « Elle risque encore de durer pendant trois ou quatre années », indiquait récemment Goulven Brest, responsable au plan national.

Une crise qui pourrait générer de nouveaux ravage dans les rangs des ostréiculteurs. Sur la question, Hervé Jénot, estime « qu'il faudra peut-être cinq ans ou plus avant de trouver des solutions pérennes face à la surmortalité des naissains ».

« Le problème est aigu en baie de Quiberon, où les ostréiculteurs ne disposent, grosso modo, que de 50 % d'huîtres de 18 mois (il faut trois ans pour qu'une huître arrive à maturité). Ceux qui ont ce volume le revendent fort cher. Aujourd'hui, sur 60 entreprises qui travaillent dans la baie, seule une dizaine y arrive normalement. »

Résister, coûte que coûte

Ostréiculteurs et huîtres sont confrontés à la même logique : survivre....

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Chez les ostréiculteurs,on s'active en cette fin d'année. À Ploubazlanec, François Lemoigne a expédié, début décembre, 20 t d'huîtres en Charente- Maritime. Une production qui sera revendue sous l'appellation Marennes-Oléron.

Pour François Lemoigne, ostréiculteur à Ploubazlanec, le «rush» de Noël est déjà passé. Sur sa production annuelle (environ 30 tonnes), 20 tonnes ont été expédiées début décembre, «vendues à un courtier». Les huîtres sont retournées d'où elles venaient, en Charente-Maritime... «Après trois semaines d'affinage là-bas, elles sont revendues sous l'appellation Marennes-Oléron», explique François Lemoigne.

Ses propres capteurs en Charente-Maritime

L'ostréiculteur, d'origine normande, s'est mis à son compte en 2008 à Pors Even, sur une petite exploitation de trois hectares. Mais 2008 n'était franchement pas l'année la plus faste pour s'installer. «La mortalité des naissains était de 80%». Du haut de ses 28 ans, François ne se laisse pas abattre. Ses dix années de salariat dans le métier lui ont donné à réfléchir. «Plutôt que d'acheter des naissains, j'ai décidé d'aller poser mes propres capteurs en Charente-Maritime. L'achat de ma concession a été amorti dès la première année», se réjouit-il.

Un salarié embauché

La solution s'est donc avérée payante pour pallier la mortalité des naissains. «Aujourd'hui, on commence à sortir la tête de l'eau et à être content», convient-il. Un salarié a même été embauché cette année. L'idée germe tout doucement d'acheter une seconde concession en Charente-Maritime. «Pourquoi ne pas augmenter la production de naissains? Et les vendre à d'autres producteurs à l'âge de 18 mois en attendant de pouvoir agrandir ma propre exploitation à Ploubazlanec...» Une belle perspective pour l'ostréiculteur, qui avoue, «après des débuts difficiles», avoir «fait son trou» et «faire maintenant partie du paysage». Depuis trois ans aussi, François s'installe sur le petit marché de Lannion le dimanche matin. Un endroit où il vend le reste de sa production à l'année. L'occasion de «fidéliser une bonne clientèle», dit-il. «Et de lisser la trésorerie avec une rentrée d'argent chaque semaine».

«La pénurie a finalement du bon»

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C'est un voyage pour redécouvrir les terres, les tribus, les combats et les bonnes raisons de vivre ici. Aujourd'hui la famille Favier, qui se bat pour des huîtres exceptionnelles malgré la fragilité de la nature.

Avant la fin du monde, qui a finalement été reportée, il faut prendre la route étroite de Coux vers le lieu dit la Clide, à gauche. C'est le seul bâtiment ostréicole dans le paysage balsamique des claires d'affinage. Les mouettes traversent en dormant. Le pays de silence, sanctuarisé en zone Natura 2000, est exclusivement réservé aux huîtres qui poussent. Cette douceur liquide ne concerne pas l'intérieur du bâtiment de la vieille maison Favier, qui ressemble plus à la corbeille de Wall Street un soir de fièvre acheteuse. La sonnerie du téléphone fait trembler les mails. Un ostréiculteur en décembre est un personnage considérable. Dans la famille Favier il y a le père, Roger, fils d'Alfred, lui-même fils d'un autre Alfred. Roger a posé les coupelles ici en 1976 avec son épouse Michèle. Ils ont bâti un lieu sûr, une adresse repérée, en investissant notamment un club d'exportateurs. Roger a survécu au désastre de 1970, quand une saloperie a dévasté la production. Il a tenu jusqu'à l'arrivée des japonaises en France pour transmettre au fils Philippe, qui a élargi et adapté l'ouvrage à son époque. L'huître est devenue très voyageuse, mais surtout très compliquée à élever et à vendre. Il exploite 20 hectares de parcs en mer et 60 de marais d'affinage. L'article 1er de ce métier rugueux à l'air vif indique qu'un ostréiculteur n'est rien sans sa femme. Voici donc Dominique, rayonnante, qui travaille l'anglais. C'est une horticultrice reconvertie. Les huîtres, au fond, sont des fleurs de mer. Elle représente, entre autres activités, le bassin de Marennes-Oléron et la maison Favier dans les salons. Avec eux, les deux filles, Stéphanie 27 ans et Jody 25 ans, possibles représentantes de la cinquième génération. Ils vont ouvrir les huîtres à Bruxelles et à Oslo. Ils assemblent des press-books et communiquent par le site (1) fondé très tôt, en 1996, où arrivent des messages du monde entier. Ensemble, ils ont attaqué l'Europe du Nord. En Suède, ils sont devenus partenaires du deuxième producteur mondial de saumon. La planète huître a muté. Les petits poissonniers écailleurs et les grossistes qui vendaient ont perdu la main. Les Favier envoient 60 % de leur volume à l'export.

Toutes les commandes et les ventes passent par l'arobase. Si Internet a élargi l'horizon, les menaces de mort l'ont rendu instable. Il ne suffit pas de chérir la mer pour se sentir libre. La mortalité a tout changé. Personne n'a trouvé la parade depuis 2008 pour sauver le produit festif. Le virus tue 70 à 100 % des juvéniles. Une bactérie élimine des huîtres commercialisables. 20 % des 3 ans sont mortes cette année. Le coût d'achat de la matière première représente la moitié du chiffre d'affaires. Passons sur les vols, que la crise économique a aggravés. La profession a des maux de tête.

C'est dans ce décor menaçant que les Favier ont une fierté ostréicole, comme il existe une fierté viticole, à la lumière du millésime espéré. Elle s'appelle la pousse en claire. Un groupuscule de 90 professionnels adhère à l'association qui lui est dédiée. Elle a été inventée pour retrouver ce que faisaient les vieux après guerre.

C'est le cheval de bataille de la famille, qui maîtrise son élevage depuis douze ans. La pousse, vendue 9,50 € départ établissement, d'octobre à avril, est un don de la création...


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Elles font partie des incontournables de Noël. Du côté de Locmariaquer, des pépites iodées s'apprêtent à rejoindre la table des réveillons. Et le plus simple est encore de les déguster... simplement.

À Locmariaquer, l'anse de Kerouarc'h étire sa langueur d'hiver. Calme plat sur les eaux du golfe. Dans l'atelier des Huîtres de Kerouarc'h, à trois jours de Noël, le calme est tout relatif. «C'est sûr, c'est une période où on travaille pas mal», sourit Betty Prono-Rio. «Là c'est la fin de la journée, on fait les derniers colis», poursuit l'ostréicultrice, lancée dans l'aventure il y a 20 ans. Par amour du métier et par passion de la mer. Comme ses parents l'ont fait avant elle. Comme l'ont fait aussi les quatre générations de Prono-Rio qui se sont succédé sur les parcs à huîtres de l'anse. Un peu plus tôt, en matinée, Betty et Luce, sa jeune comparse, étaient sous les Halles d'Auray. «Je crois que ça date de 1924. On y est tous les jours. Et je fais les marchés en plus». Un travail à l'année. «Certains s'arrêtent en été. Moi je travaille tous les jours. Enfin, sauf les dimanches en plein hiver». Drôle de métier, à vrai dire, dans le froid et l'humidité, quand l'onglée saisit les doigts. Alors forcément, «aujourd'hui c'est le bonheur regardez. Bon, il fait un peu gris mais je n'ai qu'un pantalon et un pull. Pourtant, j'avoue, je suis frileuse». «Des fois, c'est trois pulls, deux pantalons, et puis dans l'atelier c'est porte fermée, chauffage à fond», renchérit Luce. «Franchement, je comprends que dans les bureaux on préfère le froid sec, parce qu'il fait beau et qu'il y a du soleil, on peut profiter. Mais l'idéal pour nous, c'est quand il pleut. Parce que quand on doit retourner les poches dans les parcs, et qu'on sent plus nos doigts. C'est vraiment pas agréable». Et les derniers ostréiculteurs font bon gré mal gré figure d'irréductibles.

A consommer simplement

«Quand j'ai commencé, on était plus d'une dizaine dans le coin. Maintenant, si on est cinq... 


Pour les fêtes de fin d'année, l'huître Vendée Atlantique sera bien au rendez-vous, malgré les inquiétudes. « La mortalité des huîtres n'est pas un phénomène nouveau », souligne Sylvain Chagneau, 28 ans, ostréiculteur à Bouin. Depuis l'âge de 17 ans, à son compte depuis cinq ans dans le polder du Dain, Sylvain a choisi de créer sa propre nurserie, méthode qui représente 70 % de sa production, afin de régler le problème de surmortalité.

Sur 3 000 m2, il a créé, près de son établissement, un circuit fermé qui lui permet, après achat de naissains, d'élever lui-même ses huîtres. Après une taille suffisamment grosse, les huîtres sont traitées comme les huîtres naturelles, « mais avec un avantage : moins de travail, car elles ne nécessitent pas de détroquage, elles ne se collent pas entre elles ».
Des clients partout

Accompagné d'une salariée et d'un stagiaire dans son travail de tous les jours, Sylvain ne compte pas ses heures en ce moment. Il produit plusieurs dizaines de tonnes d'huîtres pour satisfaire sa clientèle de ses marchés à Montaigu, mais aussi en Loire-Atlantique qui représente 50 % de ses ventes, sans oublier la vente en gros et en expédition dans toute la France pour des comités d'entreprises. « Les 30 % restant de ma production est en méthode traditionnelle avec les collecteurs pour un captage dans mes parcs en baie de Bourgneuf, mais aussi en Charente », souligne l'ostréiculteur.

Pour les consommateurs, les prix ont augmenté de 20 à 30 % l'année dernière et vont encore prendre 10 à 15 % cette année. « Moi j'essaie de faire des huîtres pleines en chair et elles passent toutes en claire. » En vente directe, une huître coûte 4,80 € la douzaine environ pour un n° 4 et 5 € pour le n° 3. Il faut plusieurs années de patience et de soins intensifs, au rythme des marées, pour que l'huître exprime toute sa saveur. Plusieurs mois avant les fêtes, les ostréiculteurs trient et calibrent le mollusque avant de le restoker en mer.
Le grand rush dans l'humidité

Depuis quelques semaines, les huîtres sont mises en bassins d'affinage. « Pour ma part, les fêtes c'est 35 % de mon chiffre d'affaires avec un souci : la clientèle qui affectionne le numéro 3 qui finira forcément par manquer. » Tous les ostréiculteurs du pays sont à pied d'oeuvre pour faire face aux commandes de fin d'année. Partout, depuis quelques semaines, c'est le grand rush dans le froid et l'humidité. « Cette année, on est gâté avec la pluie et le vent. »

Ils posent, comptent, et couchent les huîtres dans les cageots selon les commandes. « Le calendrier fait que nous sommes moins débordés grâce aux fêtes qui tombent des mardis, ce qui nous laisse du temps pour nous organiser pour le 1er de l'An. » Si cette période est importante, elle ne suffit pas à faire vivre les ostréiculteurs. Pour 80 % d'entre eux, les marchés de septembre à mai sont leur gagne-pain.
 
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Les huîtres corses (France Info)

Cette semaine, Laurent Mariotte nous fait découvrir des produits de fêtes dans des régions inattendues. Aujourd'hui, il nous emmène déguster des huîtres, en Corse.

A Erbalunga, au nord-est de Bastia, l'élevage d'huîtres est une véritable tradition de famille. Sur ce site protégé, la production est limitée. Elle est ensuite vendue sur la Corse, à Paris et en Sardaigne. Surprenant, certaines huîtres... ont la forme de l'île. Elevée en une année, elles ne sont pas grasses.

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Par Elisabeth Bonneau

Vous n'allez pas manger des sentinelles tout de même !...

Tout comme les abeilles ont été nommées sentinelles de l’environnement sur terre, les huitres sont des indicateurs de la bonne santé des milieux marins par l’exercice de leur fonction de filtration de l’eau. Mais les huîtres sont, à travers le monde, une ressource fragile qui ne va pas très bien et c'est en grande partie lié aux changements climatiques ...

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La pisciculture de bars amorce sa reconversion dans le prégrossissement d'huîtres. Une parade aux surmortalités des jeunes huîtres ?

« L'histoire de l'ostréiculture est une histoire d'innovations. » La vérité qu'énonce Bertrand Kirsch borde son projet de prégrossissement d'huîtres en milieu protégé, celui dont ce Rétais s'ouvrait, fin novembre, au Mondial de l'huître d'Arcachon.

À Saint-Clément-des-Baleines, le président de Cultimar réoriente en effet l'activité de sa ferme aquacole. L'outil, tourné à l'origine vers la production intensive de bars, n'était plus concurrentiel. Sur la chaîne d'élevage du poisson, il s'alignait avec un handicap face aux grosses unités méditerranéennes. Lesquelles sont capables de produire le même poisson deux fois plus vite (en raison d'une température de l'eau plus élevée qu'en Atlantique) et à moindre coût.

Lorsqu'il reprit l'affaire à la barre du tribunal de commerce de La Rochelle en mai 2010, Bertrand Kirsch ne fut pas long à prendre la mesure de cet écueil. En même temps qu'il appréhendait tout le potentiel du site : 23 hectares de marais où les installations de production n'occupent que le vingtième de la surface.
Dix-huit mois de tests

Son parcours de formation en lycée aquacole, puis professionnel en Espagne, chez Marine Farms, le géant norvégien de la filière aquacole, lui ont vite mis la puce à l'oreille. Priorité : réorganiser l'activité pour espérer en vivre. Les difficultés de l'ostréiculture, dont les jeunes huîtres sont exposées à la virulence du milieu, l'ont mis sur la voie du prégrossissement, autrement dit mettre en production un mollusque de quelques semaines issu des écloseries, tout en isolant des agressions extérieures le circuit d'eau dans lequel il se développe.

« Je ne dis pas que j'ai la baraka, exprime-t-il, prudent, mais je pense avoir trouvé le bon système. »

Dans des bassins de 4 mètres de profondeur (ceux-là même où était produit le bar), reliés à un marais jouant le rôle de tampon et de filtre naturel du milieu marin, Bertrand Kirsch l'a expérimenté. Il ne dit rien précisément de la technique qu'il a mise en œuvre pour obtenir des huîtres de 2 à 2,5 cm, la taille à laquelle il préconise leur remise sur les parcs pour les douze à vingt-quatre mois d'engraissement final. Cela relève d'un quasi secret officiel. Sur le plan alimentaire, le « fourrage » de microalgues est « produit dans le circuit », auto fertilisé par les rejets des huîtres.

« Avec l'herpès virus, les ostréiculteurs sont confrontés à un problème de sécurité. Ça n'est pas nouveau dans l'aquaculture. Les ostréiculteurs, eux, le découvrent et, du coup, ils vont devoir, dans le recrutement de leurs personnels, modifier les profils. Parce que le problème est récurrent. Comme il vont devoir revoir les pratiques d'élevage. »
Performances de survie

Dix-huit mois après le lancement des premiers essais, Bertrand Kirsch cherche une validation scientifique de sa démarche. Des contacts sont pris avec le Centre régional d'expérimentation et d'application aquacole et l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.

De même, à la question de la survie de cette garniture une fois sortie de son milieu confiné, et remise sur les parcs pour la phase de croissance ultime de l'huître, le patron de Cultimar ne se défait pas. Cinq producteurs ont testé son produit. Conclusion : « Ces tests indiquent que nous pouvons espérer des performances de survie. Déjà, nous évitons le pic de mortalité de 80 % de production de la première année de production. » Mais là encore, il n'en dira pas davantage. À suivre, donc.

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Foie gras, saumon fumé, huîtres, chapons, poulardes… Les entreprises du Sud-Ouest sont très impliquées dans l'économie festive.

Chez les Fazembat, à la Ferme du Moulinat, commune de Loubens (33), on a les pieds dans le canard depuis cinq générations. Devant ses visiteurs, Philippe Fazembat évoque toujours avec émotion « mamie Jeanne », morte à 101 ans, qui chaque matin mangeait sa tartine de graisse au petit déjeuner....

Le terroir rassure

Les Fazembat abattent en moyenne 400 canards toutes les deux semaines. Une goutte d'eau, comparé à la production des gros industriels de la région, qui comptent les palmipèdes par millions et le foie gras en milliers de tonnes. Eux aussi jouent très gros en cette période qui représente plus de la moitié du chiffre d'affaires annuel. Chacun y va de sa stratégie.

Avec 5 000 tonnes, le Landais Delpeyrat pèse à lui seul 25 % de la production française. « Cette année, on a misé sur l'origine Périgord, avec de la truffe, un peu plus nature, un peu plus poivré », explique son PDG, Thierry Blandinières. Raison pour laquelle ce foie gras est vendu 10 % plus cher (autour de 70 euros le kilo) que celui estampillé « Sud-Ouest », lequel évolue néanmoins vers le « 100 % Sud-Ouest » : cela signifie que le canard est issu de sa propre ferme de reproduction, alors que l'IGP (indication géographique protégée) s'en tient au caneton de un jour. « On sent que le consommateur a besoin de se rassurer et le terroir est une valeur rassurante, une madeleine de Proust », affirme Thierry Blandinières.

Le retour au « naturel » se retrouve aussi chez son concurrent Monfort (1 200 tonnes), la marque grande distribution du groupe palois Euralis, qui développe par ailleurs la marque Rougié pour la restauration et l'export. « Cette année, on a innové sur le mi-cuit en montant en gamme », indique Marie-Josée Jousselin, directrice du marketing grande consommation. Deux produits phares : l'Originel (« foie gras au torchon, du sel, du poivre et c'est tout ») et le Gastronomie (« une cuisson plus douce qui le rend plus fondant »), chacun autour de 85 euros le kilo. L'effort porte également sur le cru, de plus en plus tendance. Selon Marie-Josée Jousselin, « plus les gens connaissent le foie gras, plus ils aiment l'acheter cru et le cuisiner eux-mêmes ».

Remède anticrise

Chez Labeyrie, autre poids lourd du secteur, le directeur général, Jaques Trottier, se déclare « assez confiant » au regard des commandes passées par les distributeurs ces deux derniers mois : du plus 5 % aussi bien en foie gras (1 500 tonnes/an) qu'en saumon fumé (5 000 tonnes/an). « Les produits festifs sont des remèdes anticrise », assure-t-il. Chez Labeyrie, on joue également la montée en gamme avec du foie gras aromatisé au vieil armagnac ou au cognac XO et du saumon « tentation » aromatisé au bois de hêtre, sarment de vigne ou champagne.

Au rayon huîtres, c'est encore l'incertitude car une partie de la vente se fait en direct et les achats le plus souvent au dernier moment. La situation est plus compliquée pour les expéditeurs qui ont ressenti un peu de « mou » dans les précommandes de la grande distribution, indique Olivier Laban, président des ostréiculteurs d'Arcachon et d'Aquitaine. Néanmoins, il estime que le volume d'huîtres du bassin d'Arcachon commercialisé pour ces fêtes devrait encore atteindre les 3 000 tonnes au prix moyen de 7 euros la douzaine.

Côté volailles, Fermiers landais a mis sur le marché 150 000 chapons, 80 000 poulardes, 40 000 chapons de pintade, 45 000 dindes...

Il est en tout cas un point sur lequel les acteurs de l'économie festive dans le Sud-Ouest s'accordent. Noël et le Jour de l'An tombant un mardi, les deux ponts de quatre jours doivent favoriser les achats.
 
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Le 23 décembre 2012

Irlande : Le saumon d’élevage infesté de poux

44 poux par saumon dans un élevage de saumon de Marine Harvest, c’est bien au-dessus des normes admises par l’Institut marin d’Irlande.

L’infestation de poux du poisson touche aussi les élevages de saumon bio selon l’organisation internationale GAAIA qui mène campagne contre la salmoniculture industrielle.

Selon Marine Harvest, les conditions climatiques de la fin d’année auraient favorisé la multiplication des poux du poisson. Le leader mondial du saumon souhaiterait un plus grand nombre de sites d’élevage pour améliorer les pratiques d’élevage : optimisation des rotations et espacement des cages... D’après undercurrentnews.com : 44 sea lice per salmon at Marine Harvest Ireland farm

Des organisations irlandaises, pêcheurs, environnementalistes (comme Friends of the Irish Environment) appellent à boycotter le saumon fumé pour les fêtes de fin d’année. Ce boycott intervient au moment où l'administration irlandaise ouvre de nouveaux sites d'élevage, notamment celui en baie de Galway (15000 tonnes de saumon bio) : Friends' Work : Smoked farm salmon boycott launched
 

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Le saumon de Thierry Salas est aujourd'hui sur les plus belles tables.

Des pêcheries écossaises aux plus grandes tables toulousaines, il n'y avait qu'un pas à faire. Il fallait juste une pincée d'imagination et une bonne dose de talent. Thierry Salas réunit à lui seul ses ingrédients qui lui ont permis de transformer une simple reconversion en un succès professionnel. Depuis onze ans, cet ancien cuisinier devenu traiteur spécialisé dans le fumage artisanal a conquis une clientèle de professionnels et de particuliers avec ses produits «made in Rouffiac Tolosan». Depuis, les ventes n'ont cessé de grimper,. Boostées par la période des fêtes elles sont chaque année un peu plus juteuses. À tel point que, pendant ces deux mois de rush, Thierry Salas ne quitte plus son laboratoire au-dessus duquel il s'est d'ailleurs aménagé un petit nid douillet.
Ce mode de vie durera jusqu'en janvier sur un rythme proche du non-stop. «Je me lève à 3 heures. Les camions arrivent à 4 heures. On bosse ensuite jusqu'à 22 heures. Et ainsi de suite…».

Bach, Morin et Bras…
Saumons d'Ecosse Label rouge mais aussi truites, maquereaux, flétans ou anguilles, le traiteur fume tout, ou presque, avec un savoir-faire qui fait aujourd'hui sa réputation. D'abord préparés, puis séchés (de trois à cinq heures), les poissons sont ensuite fumés durant six heures avec du bois de hêtre et de chêne. Dans le bac à bois, le fumeur peut ajouter quelques baies de genièvre, de la coriandre, du thym ou du romarin en guise d'affinage. Le résultat est un poisson d'une grande qualité qui séduit des chefs tels que Bernard Bach, deux étoiles au restaurant le Puits Saint-Jacques, à Pujaudran, Jérémy Morin, une étoile au Métropolitan, à Toulouse, et sans doute, très prochainement, Michel Bras avec lequel un contact a été pris récemment....

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Saumon fumé : Faites le bon choix !!!

Tous ces saumons fumés sont issus des mêmes multinationales, productrices de saumon d'élevage

4 multinationales (3 norvégiennes + 1 chilienne) produisent 50% du saumon d'élevage dans le monde soit 800.000 tonnes

30 sociétés (principalement norvégiennes + 3 à 4 chiliennes + 1 canadienne + ) produisent plus de 90% de la production mondiale de saumon d'élevage (saumon Atlantique "Salmo salar")

Quant aux saumons sauvages du Pacifique, les captures varient entre 700 000 tonnes à 1 million de tonnes chaque année contre 1,6 million de tonnes de saumons d'élevage...

Recherche Google : Saumon fumé
  1. LETZ SHOP : le jour où j'ai mangé le meilleur saumon (écossais) à ...

    Blog Le Monde (Blog)-9 déc. 2012
    Envie de partir loin de Paris, dans le grand nord, pour se dépayser, manger du hareng fumé, et visiter le quartier hippie autogéré de Christiana.
  2. Noël végétarien : "faux gras" et saumon fumé sans poisson au menu

    BFMTV.COM-18 déc. 2012
    Pour les toasts, vous pouvez aussi faire la joie de nos amis à écailles en optant pour le saumon fumé végétal. D'accord, sur l'emballage, cela ...
  3. Saumon fumé - Guide d'achat

    UFC Que Choisir-27 nov. 2012
    Selon une étude européenne, le principal critère de choix des consommateurs en matière de saumon fumé serait... sa couleur. Pas suffisant, bien sûr ! En réalité ...
  4. Delpeyrat lance le saumon fumé traiteur dans ses gammes RHD

    L'Hotellerie-17 déc. 2012
    Apres le foie gras, le jambon de Bayonne et le caviar, Delpeyrat lance cette année une gamme de saumon fumé traiteur, de grande qualité et ...
  5. Le saumon fumé de la Comtesse du Barry

    Site des marques-20 déc. 2012
    Le saumon fumé de la Comtesse du Barry Parce que Comtesse du Barry a su conserver les recettes historiques de ses fondateurs et qu'elle ...
  6. Saumon gravlax au thé fumé

    Le Figaro Madame-15 déc. 2012
    Refermer la gaze en emballant le saumon. Le déposer sur une assiette et poser dessus un poids d'environ1 kilo. Placer au réfrigérateur pendant 36 heures en ...

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Des bourriches d’huîtres ont pris place, quai Vendeuvre à Caen, depuis samedi. La Calvadosienne vient d’ouvrir une cave à huîtres, sur le port de plaisance.

Il fallait ouvrir la Cave à Huîtres pour Noël. Stéphane Typhaigne gardait son projet en tête depuis plusieurs années. Mais, il y a trois mois, tout s’est bousculé. Le vendeur de couscous du quai Vendeuvre ferme ses portes et Stéphane Typhaigne se lance. La matière première, il l’a.

Les huîtres proviennent de la ferme ostréicole La Calvadosienne, située à Asnelles, et qui dépend de l’Acsea (Association calvadosienne pour la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence), qui fête d’ailleurs ses 80 ans ce 19 décembre.

Il lui restait à agencer un endroit sympathique pour y faire un espace de dégustation au cœur du port de plaisance....

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Les bienfaits des huîtres sont nombreux : une des plus importantes sources de vitamine B12 du monde marin ! Elles sont aussi riches en fer, en iode, en zinc et très peu caloriques. On leur attribue également des propriétés revitalisantes. Les huîtres sont souvent parmi les plats les plus recherchés à Noël.

Une nouveauté dans la gastronomie espagnole
Depuis plus d´un an, la gastronomie espagnole et plus particulièrement valencienne, compte un nouveau produit de qualité : les huîtres. "Les Perles de Valencia" ont une délicate saveur iodée, et séduiront les amateurs d’huîtres charnues et équilibrées. Elevées dans les eaux de Valencia : riches en phytoplancton qui leur donne une nuance verte qui les caractérise. Leur qualité,  leur nacre et leur taux de chair les classent dans la catégorie huître "Spéciale", à la saveur marine délicate, a un subtil gout végétal qui se prolonge longtemps en bouche. Pour les fêtes pensez à les commander dans les différentes poissonneries du Marché Central de Valencia.

Idées dégustation pour les fêtes
L´huître est bien évidemment le produit incontournable pour les fêtes. Les amateurs d´huîtres les préfèrent crues mais pour un réveillon qui enchantera les papilles de toute votre famille et amis, suivez les conseils avisés d´Audrey, Française, ostréicultrice à Valence !

"Les huîtres s´associent parfaitement avec le gin valencien 'Ginself' aux arômes naturels citriques. Ajoutez un jus de citron sur votre huître et accompagnez-la d’un petit verre de ginself-tonic bien glacé ou granité".
"Aussi pour ceux qui préfèrent les huîtres cuites, vous pouvez choisir de les paner et les cuire en friture. Ou encore choisissez de leur donner un aller-retour 'à la plancha' puis accompagnez-les d´un filet d´huile d’olive vierge extra, d´une goutte de citron d’un tour de moulin de poivre ou de paprika et vous préserverez ainsi toutes leurs saveurs !"

Les "Perles de Valencia" sont distribuées en Espagne et en France, et pour plus de renseignements sur ces produits n´hésitez pas à contacter Audrey (en espagnol ou en français) : audrey@deltimussel.com et rejoignez la page Facebook : Les perles de Valencia

Coordonnées :
Deltimussel S.L
Apartado de Correos 16013
46026 Valencia

Cécile PANISSAL (www.lepetitjournal.com- Espagne) mardi 18 décembre 2012

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Des bennes ont été placées sur le flanc de la jardinerie Ma Campagne, à côté du magasin E. Leclerc, aux Herbiers.

L’opération de collecte de coquilles d’huîtres démarre ce samedi 22 décembre dans la communauté de communes du pays des Herbiers.

Des bennes sont d’ores et déjà installées dans chaque commune. Elles seront à disposition jusqu’au lundi 7 janvier.

Aux Herbiers : le long de la jardinerie Ma Campagne, rue des Chauvières, au magasin Hyper U, avenue de la Maine, et dans la rue du 11-Novembre-1918, à l’ancien stade du Petit-Bourg.
À Beaurepaire, sur le parking des pompiers, rue de la Coussaie.
Aux Épesses, rue de l’Industrie, devant le foyer des jeunes.
À Mesnard-la-Barotière, rue de Saint-Fulgent, place de l’Étang.
À Mouchamps, place de la Gare.
À Saint-Mars-la-Réorthe, place Mathieu-de-Gruchy.
À Saint-Paul-en-Pareds, rue du Prieuré.
À Vendrennes, devant l’espace de loisirs, rue de l’Hommeau.

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Le 22 décembre 2012


La détection de deux virus de gastro-entérite dans les eaux du lac marin interdit aux ostréiculteurs de vendre leur production jusqu'à nouvel ordre. Ils doivent déposer plainte aujourd'hui. Les six ostréiculteurs du lac d'Hossegor assureront quand même les commandes avec des huîtres d'autres provenances. En attendant les résultats des prochaines analyses vendredi.


C'est un coup dur pour les six ostréiculteurs du lac d'Hossegor. Les dernières analyses de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) tombées hier resteraient positives, les huîtres sont donc encore interdites à la vente aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre. Cette interdiction serait en place depuis le vendredi 14 décembre. Contrairement à ce qui était annoncé hier dans nos colonnes, il ne s'agit pas de la présence trop importante de bactéries mais plutôt de deux virus du type sapovirus et norovirus, virus de gastro-entérite. « Ils sont d'origine humaine », confirme Jérôme Labéguerie, ostréiculteur sur le lac depuis dix-sept ans. D'où de nombreuses interrogations. D'où proviennent-ils ? Et pourquoi sont-ils en si grand nombre ?

Joint par téléphone, Max Domecq, adjoint au maire d'Hossegor, met complètement hors de cause la commune : « En aucune façon, ça ne provient pas de notre système d'assainissement. Nous savons d'où ça vient. Le problème, ce sont ces abats d'eau récents et un dysfonctionnement dans un système de traitement des eaux. »

Où se situent ces défaillances ? L'élu ne répond pas. Alors qu'elles seraient connues des pouvoirs publics sans que, a priori, aucune correction ne soit apportée. « La situation est grave, reconnaît Max Domecq. Il va falloir trouver une solution car l'enjeu est trop important pour une commune touristique comme la nôtre. »

Toujours est-il qu'aujourd'hui, ce sont les ostréiculteurs qui paient le prix fort et qu'ils ne comptent pas se laisser faire. Aujourd'hui, Jérôme Labéguerie, au nom des ostréiculteurs du lac et mandaté par le Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA), va déposer une plainte contre X à la gendarmerie de Seignosse pour que soit recherchée la source de pollution. Surtout si elle est connue.
Pollueur payeur

L'objectif pour eux est aussi de faire appliquer le principe de pollueur payeur. « C'est un coup dur pour l'image de marque des huîtres d'Hossegor, surtout après tout ce que l'on construit depuis des années, se désole Jérôme Labéguerie. Nous ne voulons pas passer pour des empoisonneurs alors que nous sommes victimes dans cette situation. »

Les prochaines analyses de l'Ifremer auront lieu lundi et le résultat sera rendu vendredi prochain, pour savoir si les virus sont toujours présents : leur détec- tion suffira à prolonger l'interdiction.

En attendant, pour ces fêtes de fin d'année, les ostréiculteurs vendront tout de même des huîtres d'autres provenances et les commandes seront assurées.

Les exploitations ostréicoles sur le lac marin produisent une moyenne de 80 tonnes d'huîtres par an.

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Au regard des conditions météorologiques, et notamment de la succession de coups de vents conjugués avec des coefficients de marée importants depuis début décembre, le préfet de la région Bretagne a pris un arrêté visant à interdire toute forme de pêche de coquillages jusqu'au 31décembre inclus, dans une zone de 50m de large autour des concessions d'élevage, en zone découvrante ou non, sur les bassins de production de la baie de Quiberon et de la baie de Plouharnel. Les établissements de cultures marines sont, eux, autorisés à ramasser les coquillages qui ont été enlevés de leurs concessions de cultures marines par la mer dans la limite d'une bande de 50m au large des concessions.

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On a testé pour vous les huîtres à la Doëlannaise

L’huître du Belon reste une des valeurs sûres sur nos tables de fin d’année.

Chez l’ostréicultrice Anne de Belon, « on speed comme le Père Noël ! ». A La Doëlannaise, à Doëlan, on a testé la créativité du chef Thomas Rayer. De son côté, l'entreprise Cadoret a de nouveau recruté 200 saisonniers pour faire face aux nombreuses commandes des fêtes de fin d'année.

Page spéciale

Demain, retrouvez notre page spéciale dédiée aux huîtres du Belon, un vrai patrimoine issu du terroir local

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Futurs paludiers (au nord) ou sauniers (au sud), onze garçons et deux filles ont intégré, fin novembre, le centre de formation des paludiers à La Turballe. Un cursus unique en France.

Un profil atypique

Difficile d'établir le profil du futur paludier, tant les disparités existent. La moyenne d'âge est de 30 ans ; le plus jeune, Simon, a 23 ans ; la doyenne, Carole, a 47 ans. Ils sont, pour la plupart, originaires de l'ouest de la France, de Loire-Atlantique principalement (Saint-Lyphard, Herbignac, Bourgneuf), mais aussi des Côtes-d'Armor pour l'un d'eux et de la région parisienne pour un autre.

Certains sont fils ou neveux de paludiers, mais d'autres sont extérieurs au milieu. Quelques-uns sortent juste de l'école, d'autres ont déjà un parcours professionnel. Ils étaient clerc de notaire, employé à Airbus, technicien du spectacle et ont choisi de se reconvertir, séduits par la perspective de travailler au grand air, près de la nature.

C'est parfois en tant que travailleur saisonnier qu'ils ont découvert le métier. Tous, cependant, partagent le même projet à l'issue de la formation : s'installer soit en presqu'île guérandaise, soit dans le bassin de Mes non loin de la Vilaine, soit à Bourgneuf de « l'autre côté » de la Loire.
Soixante candidats pour treize places

Au départ, ils étaient 60 à avoir présenté et déposé, avant la fin du mois de mars, un dossier de candidature. À l'arrivée, ils ne sont que 13. Ils ont été par le jury qui tient compte de la capacité d'absorption (places vacantes dues à des départs à la retraite).

Entre-temps, ceux qui ont été admis sur dossier ont passé un entretien où leurs motivations ont été évaluées. Une opération portes ouvertes, le 22 mars, a été aussi organisée pour les informer sur leur futur métier.
La formation

Elle s'étale sur onze mois, de la fin novembre à septembre 2013. Financée par la Région, le fonds régional de formation qualifiante, elle peut être rémunérée par Pôle emploi, à condition d'être demandeur d'emploi.

Elle a lieu en trois endroits : la Chambre d'agriculture où les apprentis paludiers sont confrontés à des professionnels d'autres filières agricoles ; à La Turballe au centre des paludiers qui se situe place du Marché ; enfin sur le terrain, dans les marais salants où un tuteur, généralement, un paludier expérimenté, accompagne les stagiaires. Les cours théoriques (1 200 heures), en effet, alternent avec les cours pratiques (315 heures).

Au centre, les matières étudiées sont centrées sur la gestion d'une entreprise salicole, sur la commercialisation du produit, l'environnement, la notion de territoires les enjeux. Ponctuellement, des spécialistes en (aquaculture, saliculture), par exemple Bernard Couronné, interviennent pendant la formation qui se veut complète.

Un kiné local met en garde contre les mauvaises postures ; un médecin nazairien avertit contre les risques de la peau liés à l'ensoleillement. La formation est sanctionnée par un diplôme : le BPREA (le Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole) option saliculture.
Solitaire mais pas seul

Selon les paludiers en exercice, ce centre de formation « est un des maillons essentiels pour la survie et le dynamisme de la filière saliculture ». Car celui-ci transmet non seulement un savoir-faire unique mais aussi des valeurs fondamentales, celles de solidarité et de partage. « Le paludier, selon l'expression du responsable pédagogique Emmanuel Deniaud, est le garant d'un territoire exceptionnel, solitaire certes mais pas seul ». L'esprit, les méthodes du compagnonnage ne sont pas si éloignées.

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Huîtres du Portugal

Le temps des fêtes - Le temps de huîtres


Les fêtes sont là… allez en route pour les huîtres histoire de donner quelques étincelles à votre noël et à votre jour de l´an.

Les huîtres au Portugal existent, bien qu'elles soient peu consommées par les Portugais...

Un peu d'histoire pour en savoir plus

L'huître portugaise dite “angulata” était produite en quantité au Portugal dans les années 70; les maladies, la pollution ont eu raison d'elle! Aujourd'hui la majorité des huîtres produites au Portugal viennent  de “maternités” françaises, il s'agit d'une variété japonaise.

La production

1.000 tonnes d'huîtres sont produites environ par an au Portugal, la plus grande partie en Algarve (Rias Formosa et d'Alvor (photographie ci-dessus)); il existe aussi une production très intéressante d'huîtres à Setubal dans l'estuaire du Sado où grâce à la qualité des eaux de la réserve naturelle elles ont une couleur verte prononcée; à signaler encore les huîtres d'Aveiro que l'on trouve facilement à Lisbonne et celles du Nord du Portugal autour de Caminha mais qui viennent souvent de la région de Vigo en Espagne.

On notera enfin à Sagres des structures offshore c´est à dire en mer ouverte pour la production d'huîtres; un projet similaire est en cours sur la côte de Lagos.

L'eau / La qualité des eaux

La qualité de l'eau et le plancton alimentent les huîtres; 10 à 25 litres d'eau peuvent être filtrés par une huître en une heure, elle retient au passage les micros-organismes qui vont la nourrir.
Au final, si l'eau est propre et riche en plancton l'huître offre de grandes propriétés nutritives en minéraux et vitamines et particulièrement en iode. On lui prête aussi et pourquoi pas des vertus aphrodisiaques.

La consommation

Le plus simple est de la consommer fraîche et froide avec un léger filet de citron, un peu de beurre sur du pain de seigle et surtout avec un verre de vin blanc sec (au Portugal on pense d'abord à un verre de vinho verde mais un vin blanc  sec de Bucelas type Arinto conviendra mieux).

On peut aussi la déguster chaude, au four; une recette simple de la part d'un grand chef français: un peu de vin blanc sec, un peu d'échalote coupée fine et de gruyère ou d'emmenthal râpé dans l'huître, le tout au four, quand les bords à l'intérieur de la coquille brunissent, c'est prêt.

Enfin à noter que les français restent en ce domaine les champions du monde de la consommation d'huîtres à raison de 150.000 tonnes par an !

À Lisbonne... un coup de coeur pour déguster des huîtres

L'Enoteca Chafariz do Vinho/Chafariz da Mae d'Agua da Alegria - Rua da Mae d'Agua (tel: 213 42 20 79). Jour de fermeture le lundi et sera fermé du 23 décembre au 3 janvier.
Pour un apéritif par exemple avec 6 huîtres du Sado et deux verre d'Arinto de Bucelas pour 12 euros ou quand le bonheur existe. Avis aux amateurs.

Alors avant les fêtes, pendant et après (c´est à dire en automne et en hiver), pourquoi ne pas vous laisser tenter par quelques huîtres même si ce coquillage “visqueux et glaireux" figure dans “Le dictionnaire du Diable” d'Ambroce Pierce !

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L'homme de 47 ans suspecté d'avoir asséné deux coups de couteau à huîtres à la tempe et à l'abdomen d'un homme qui participait à un repas avec lui hier au Thor, sera jugé demain devant le tribunal correctionnel d'Avignon dans le cadre d'une comparution immédiate.

Une agression peu banale, commise alors que le suspect présentait un taux d'alcoolémie de 2,50 g d'alcool dans le sang et sa victime, 3 g...

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Le 21 décembre 2012

Des huîtres qui voyagent d'île en île !!!


Les huîtres sont  un met prisé pour les fêtes par un bon nombre de réunionnais. C’est donc l’occasion de mieux les connaître.

Les huîtres sont principalement produites sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. « Nos huîtres sont cultivées sur l’île de Ré », déclare Nicolas Lebon, importateur réunionnais d’huitres, de moules et de coquillages.

Ces huîtres sont mises en affinage dans des bassins appelé des « claires » afin de modifier leur taille, leur couleur ou encore la dureté de leurs coquilles.  « Les huîtres sont mises en affinage dès septembre », raconte Nicolas Lebon, soit deux mois avant la consommation.

Elles sont ensuite acheminées par avion jusqu’au consommateur réunionnais. « Elles sont triées le matin même, puis expédiées en moins de 36 heures », affirme Nicolas Lebon.  La rapidité de l’acheminement est l’un des meilleurs moyens de conserver toutes les qualités de l’huître.

Nicolas Lebon importe principalement des huîtres fines de claires, qui ne posent aucun problème au transport.  Il négocie environ 4 tonnes huîtres, de calibres  4, 3, 2 et 1. L’avant dernier calibre qui est le 1 correspond à une huître qui varie entre 111 et 150 grammes.

Malgré la jeunesse de son commerce qu’il a ouvert vendredi dernier, Nicolas Lebon peut affirmer que « les réunionnais  consomment beaucoup d’huîtres ». Cette pratique tend à se démocratiser car « je vais vendre des huîtres toute l’année et pas seulement pendant les fêtes », ajoute-t-il. 

Les huîtres ont encore une longue vie devant elles. En 1823 l’académicien Arnault déclarait déjà : “On ne perd jamais son temps avec des huîtres".

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Huîtres de Normandie : les 15 jours de l’année (Ouest France)

Depuis le début de la semaine, les ostréiculteurs de Normandie sont entrés dans la période la plus forte de leur activité. Selon les entreprises, 40 à 80 % du chiffre de l’année sont réalisés sur cette période très courte. Un exemple : à l’entreprise Hélie de Saint-Vaast-la-Hougue.


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La surmortalité reste d'actualité dans les parcs ostréicoles de la baie de Bourgneuf (Loire Atlantique). Pour la cinquième année consécutive. Mais les ostréiculteurs devraient pouvoir fournir leur clientèle locale.

Dans la zone ostréicole à La Bernerie, on s'active à quelques jours des fêtes. En ce mardi après-midi, après une matinée en mer, pour remonter les huîtres à calibrer et à stocker, trois employés des Mille et une huîtres détroquent les coquillages collés entre eux. Le patron Frédéric Moulin réceptionne déjà quelques commandes.

« Les mois sans « R », une vieille histoire ! »

Les fêtes, c'est 50 % de son chiffre d'affaires. Même si on peut manger des huîtres toute l'année ! « Les mois sans « R », c'est une vieille histoire !, explique Frédéric Moulin. Avant, pendant ces mois chauds, on ne pouvait pas transporter les huîtres, car il n'y avait pas de camion avec chambre froide. Mais pour certains, les huîtres sont un peu moins bonnes l'été pendant la période de reproduction, car elles sont laiteuses... »
À la Sennetière, ils sont neuf ostréiculteurs, que des petits producteurs ; la plupart ont entre 35 et 45 ans. Frédéric Moulin est le seul à avoir des employés. Depuis cinq ans, leur vie est polluée par la surmortalité des huîtres juvéniles creuses. « La mortalité des naissains est conséquente : entre 60 et 80 % chez nous », évalue l'ostréiculteur, qui produit 70 tonnes d'huîtres par an.

Une surmortalité intégrée

Un étrange phénomène lié à un virus mortel, mais pas que... (il y a aussi les facteurs rendant l'huître plus vulnérable, comme la température de l'eau). Des recherches sont menées pour essayer de trouver une huître qui résisterait à la maladie. Pour l'instant, il n'y en a pas de commercialisable.

En attendant, Frédéric Moulin s'adapte : « on augmente la quantité initiale d'huîtres à l'exploitation, soit en captage naturel, soit en écloserie, pour pouvoir continuer à gagner notre vie. On en met 4 millions pour qu'il en reste un million sur le marché. On retombe sur nos pieds, mais moins qu'à l'origine quand il n'y avait que 10 % de mortalité et ça nous coûte plus cher. »

Par chance, la zone des ostréiculteurs de Bourgneuf est épargnée par un nouveau phénomène : depuis cet été, une bactérie non pathogène pour l'homme s'en prend aux huîtres adultes à certains endroits du littoral français. « Ça se passe dans les endroits où il y a de l'eau douce, comme le golfe du Morbihan, Pénestin... » Là aussi, comme pour la surmortalité des jeunes huîtres, Ifremer mène l'enquête.

Se diversifier ? Oui, à condition d'investir...

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Difficile d’imaginer des fêtes de fin d’année sans elle ! L’huitre creuse est un véritable régal pour les papilles des amateurs, mais elle est menacée par un virus.

« Depuis quatre ans, nous connaissons de 70% à 90% de mortalité chez les jeunes huitres. Sachant qu’il faut quatre à cinq ans pour atteindre la taille de vente, les prix flambent ! », constate Cyrille Marceau, ostréicultrice sur l’île d’Oléron. Son exploitation, comme celle de nombreux autres, pâtit de la mutation d’un virus bien connu, qui est devenu plus virulent.

« La responsabilité du virus OsHV1 variant μvar dans la forte augmentation des mortalités des juvéniles d’huitre creuse depuis 2008 est avérée, explique Benoît Beliaeff, Directeur du département ressources biologiques et environnement à l’Ifremer (Institut Français de recherche pour l’exploitation de la mer), dans une lettre interne. Nous savons désormais que la température de l’eau de mer et la transmission des agents infectieux d’un lot a l’autre influent sur le déclenchement des épisodes de mortalités. Mais de nombreuses questions subsistent et plusieurs études sont lancées pour tenter d’y répondre. »

Les avis divergent

Pour certains, c’est l’arrivée de la triploïde, une huitre rendue stérile (et donc non laiteuse) en laboratoire, qui a fragilisé les naissains. Née dans des bassins, elle est nourrie par des cultures de phytoplancton puis plongée en milieu naturel. C’est bien là le problème pour Cyrille Marceau, qui rappelle que si « 90 % des professionnels se mettent à faire des huitres d’écloseries, le plancton ne va pas se multiplier en conséquence. Cela déstabilise le schéma naturel. »

L’écloserie France Turbot du Groupe Adrien, spécialisé dans les produits de la mer, crée des naissains triploïdes, « pour satisfaire les ostréiculteurs qui veulent travailler l’été, pendant la période de reproduction, se justifie Michel Adrien, le fondateur. J’ai vu la qualité des eaux côtières se dégrader ces dix dernières années. Face aux changements que subit l’environnement, nous devons nous adapter et nous focaliser sur le premier problème : la pollution de l’eau. »

De son côté, Éric Marissal, PDG des écloseries Grainocéan -leader en France-, regrette que l’on ait laissé des huîtres naturellement sensibles au virus se reproduire, l’Ifremer ayant prouvé le caractère héréditaire de la transmission. Affaire à suivre.

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Chaque année, c’est la même hécatombe partout dans le monde : 70% des huîtres meurent avant de pouvoir être consommées. Réchauffement des océans, virus tueur, pollutions aux pesticides, asphyxie progressive des mers... Les avis divergent sur les raisons de cette catastrophe. En attendant, le chômage progresse dans l’ostréiculture. Basta ! tente de remonter la piste de ce mal mystérieux.

C’est l’un des paradoxe des festins de Noël. L’huître que vous allez peut-être déguster à l’occasion des Fêtes est une rescapée. Chaque année, depuis 2008, c’est la même chose : à partir du mois de mai, les jeunes huîtres creuses meurent, en masse. De 30% auparavant, leur taux moyen de mortalité est passé à 70%. Dans certaines régions, il atteint même 90% ! Que se passe-t-il donc ? « Les employeurs nous font part de diverses causes. Ils parlent du réchauffement climatique, de la pollution maritime et notamment de l’écoulement des eaux usées dans la mer. Ils parlent aussi des pesticides et des virus. Bref, plusieurs explications sont avancées. Mais on sait que tout le monde n’est pas d’accord », tente de répondre Jean-Pierre Mabillon, secrétaire général adjoint de la Fédération générale des travailleurs de l’agriculture du syndicat Force ouvrière.

Un bouc-émissaire était tout désigné : l’huître des quatre saisons, un coquillage « chromosomiquement » modifié [1]. Elle a, un temps, été soupçonnée d’être à l’origine de cette surmortalité. Mise au point en 1997 par l’Institut public français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), cette huître représente actuellement 30 à 40% des bivalves vendues en France. Stérile, elle ne dépense pas d’énergie pour sa reproduction.

Premier suspect : une huître modifiée

Cette huître domestique pousse donc plus vite que les mollusques sauvages, sans produire de laitance, cette matière blanchâtre qui freine la consommation des huîtres de mai à août. Elle permet aux ostréiculteurs d’éviter le creux de l’été. Mais les oblige à passer par des écloseries – des élevages industriels – pour renouveler leurs parcs. Attachés à leur indépendance, des professionnels ont créé une association autour de la marque déposée « Huîtres nées en mer ». Et collectent eux-mêmes leurs naissains.

Le milieu ostréicole a donc espéré que l’huître des quatre saisons résisterait mieux à l’hécatombe. Mais elle aussi succombe à ce mal mystérieux. Et c’est à tort qu’elle a été accusée d’avoir introduit un virus ou des bactéries qui auraient infecté les huîtres sauvages. Seul risque avéré de ce coquillage modifié : rendre stérile les huîtres naturelles en les contaminant. Que se passerait-il si, par inadvertance, de telles huîtres étaient relâchées dans la nature ? Cela pourrait « entraîner l’extinction de l’huître diploïde originelle », répondait en 2004 le comité d’éthique et de précaution de l’Inra et de l’Ifremer. Mais cela n’explique pas la surmortalité, et nous égare de la traque de notre serial killer de mollusques.

Virus tueur de mollusques ou pesticides ?

Pour les autorités sanitaires, le responsable de la tragédie est un virus, qui répond au nom barbare d’OsHV-1. Il proliférerait à la faveur du dérèglement climatique. « Les variations brutales de la température des eaux, conséquences directes du réchauffement climatique, provoquent un stress physiologique chez l’animal qui permettrait aux agents pathogènes de se développer », avance le biologiste Jean-Pierre Baud, de l’Ifremer. Idem pour les polluants chimiques, notamment les pesticides, qui fragiliseraient le système immunitaire des huîtres. Il y a donc un virus qui se balade, et qui profite du piètre état de santé d’huîtres vivant dans des eaux trop chaudes et trop polluées, pour prospérer.

Tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Certains professionnels se demandent ainsi pourquoi le virus ne se précipite que sur 80% des huîtres qui meurent. De quoi meurent les autres, alors ? En janvier 2012, Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture (CNC), affirmait que le virus OsHV-1 n’était pas une cause, mais « plutôt une conséquence » de la mortalité des huîtres. Et que l’origine de cette mortalité était « pluri-factorielle » [2] Interrogé par Basta ! sur les raisons de l’hécatombe, le CNC reste prudent : « Des travaux sont toujours en cours. Les résultats devraient tomber au printemps ou à l’été 2013 ». Le comité se dit « satisfait » de la nomination d’un expert généticien, chargé de trouver les causes (et d’éventuelles solutions) à la mort massive des huîtres.

Les huîtres, victimes d’un surcroît de CO2 ?

Certains professionnels, peu nombreux, sont convaincus que c’est l’état déplorable des océans qui fait mourir les huîtres. Pour Georges Quétier, ancien ingénieur et pionnier de l’ostréiculture normande, le fait que seules les juvéniles succombent est une preuve évidente de cette causalité environnementale. « Seuls les plus jeunes meurent. Or on sait qu’elles sont plus sensibles que les adultes à l’état de leur milieu. De plus, on fait face à un phénomène mondial, plus ou moins féroce selon les régions, mais qui se déplace au gré des saisons. Quand les eaux commencent à se réchauffer, aux beaux jours, les huîtres périclitent. Pourquoi ? Parce que leur milieu est complètement eutrophisé. »

Liée à un apport excessif d’azote et de CO2, l’eutrophisation est déclenchée par la croissance trop rapide du plancton végétal. A l’image de ce qui se passe en surface avec les algues vertes. Quand l’oxygène vient à manquer, le plancton asphyxié meurt. Sa décomposition achève de consommer l’oxygène disponible. Et c’est l’asphyxie générale. Mais d’où viennent l’azote et le CO2 qui étouffent la vie sous-marine ? Des moteurs et du modèle agricole intensif, principalement. Évidemment, cette version est moins facile à défendre que celle du problème génétique, qui a l’avantage de ne remettre en cause ni nos modèles de développement, ni nos modes de vie.

Des sentinelles marines

Hécatombe en mer, chômage sur terre

Nolwenn Weiler

Notes
[1] L’huître des quatre saisons, ou huître triploïde, n’est pas un OGM car sa « fabrication » s’est faîte sans apport de gène étranger mais par manipulation des gamètes (via un choc chimique ou thermique), ou par fécondation d’un ovule triploïde (manipulé auparavant).
[2] Les surmortalités des naissains d’huîtres creuses. Journée d’information et d’échanges du 18 janvier 2012. Ifremer.
[3] Frédéric Gazeau est membre du laboratoire océanologique de Villefranche-sur-mer qui a participé à divers travaux sur l’acidification des océans.

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Le Danemark contribue activement au développement de l’aquaculture du Vietnam 

Helle Thorning-Schmidt, Première ministre du Danemark, en visite officielle au Vietnam au mois de novembre

Une conférence destinée à dresser le bilan du programme danois d’assistance à l’aquaculture vietnamienne a eu lieu ce vendredi matin au siège du Département général de l’aquaculture du Vietnam. Le programme a engendré une croissance annuelle de 9% et a rapporté une valeur d’exportation estimée à 6 milliards de dollars. Vu Van Tam, vice-Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a indiqué: « Notre ministère prend en haute considération les aides danoises en faveur de l’aquaculture vietnamienne grâce auxquelles la valeur d’exportation du Vietnam a atteint 6 milliards de dollars, tandis que sa productivité a été portée à 5 millions de tonnes par an. Nous continuerons de profiter des initiatives danoises pour faire en sorte que l’aquaculture devienne un secteur de pointe du pays. »

Totalisant 86 millions de dollars, ce programme a été mis en oeuvre en l’an 2000. Après une douzaine d’années, l’aquaculture du Vietnam a fait peau neuve. Les institutions centrales et locales ont été réformées, la compétence du personnel s’est améliorée et quelque 40 mille pêcheurs démunis ont pu enfin sortir de la pauvreté.


Intensification des coopérations de développement multiforme Vietnam - Danemark

Le Vietnam et le Danemark sont deux pays ayant des relations traditionnelles et sont des partenaires stratégiques dans le domaine du changement climatique, de l'énergie, de l'environnement et de la croissance verte. Sur la base du potentiel existant, lors de cette visite, les deux parties ont échangé leurs points de vue et des priorités convenues pour renforcer la coopération multiforme. Y compris le déploiement des relations de partenariat stratégique dans les domaines du changement climatique, de l'environnement, de l'énergie et la croissance verte, se concentrer sur la promotion de la coopération économique, commerciale, doubler les chiffre d'affaires à 1 milliard de dollars dans un proche avenir encourager les entreprises danoises à accroître l'investissement au Vietnam.

Lors de l’entretien avec son homologue danoise Helle Thorning-Schmidt, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé au Danemark de continuer de soutenir le Vietnam dans l’intensification des relations tous-azimuts avec l’Union européenne (UE)) et a affirmé que le Vietnam, en tant que coordinateur des relations ASEAN-UE, impulsera les relations ASEAN-UE en général et celles de l’ASEAN-Danemark en particulier. Sources : Vietnamplus et Parlervietnam

Pour plus d'informations sur le secteur halieutique du Vietnam :

The Fisheries Sector in Vietnam : A Strategic Economic Analysis Development Economics Research Group, University of Copenhagen and Central Institute for Economic Management, Ministry of Planning and Investment of Vietnam
Report commissioned by Royal Embassy of Denmark in Vietnam
Fisheries Sector Programme Support (FSPS) II
December 2010

Télécharger Ici le document 

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Le 20 décembre 2012

La France est devenue le deuxième producteur de caviar de la planète (Les Echos)


L'élevage d'esturgeons a explosé avec la raréfaction de ces poissons dans la mer Caspienne.
Il représente 90 % de la production mondiale.
La fourchette de prix varie de 1.000 à 6.000 euros le kilo.
La France est devenue le deuxième producteur de caviar de la planète

La chute est vertigineuse. Il y a vingt ans, la mer Caspienne fournissait 1.000 tonnes de caviar par an. «  Aujourd'hui, elle n'en fournit plus que 10 tonnes », explique Jacques Berthommier, président de l'interprofession des produits d'aquaculture (CIPA) et directeur de l'Esturgeonnière. Autant dire que le caviar sauvage, si prisé des amateurs, a presque disparu de la planète, éradiqué par la pollution et une pêche excessive.

L'aquaculture a pris le relais et des élevages d'esturgeons se sont créés un peu partout dans le monde. Ceux-ci requièrent investissements, compétences techniques et... patience. Les femelles esturgeons mettent en effet sept ans à pondre. Et l'extraction de la précieuse poche d'oeufs leur coûte la vie.

Démocratisation

L'élevage assure aujourd'hui 90 % d'une production mondiale tombée à à peine 140 tonnes par an. L'Italie, qui a très tôt investi dans l'aquaculture, s'est hissée au premier rang de cette activité, suivie par la France. La Chine les talonne et devrait rapidement damer le pion aux Européens en raison de sa croissance.

La multiplication de pays producteurs et d'acteurs commerciaux a beaucoup contribué à faire baisser les prix. L'arrivée sur le marché d'entreprises telles que Labeyrie ou Delpeyrat, qui vendent à la grande distribution, a permis une démocratisation du caviar.

On trouve de plus en plus de caviar dans les supermarchés, où les prix démarrent à 1.200 euros le kilo. Cela n'empêche pas les offres les plus folles, lorsque le produit est exceptionnel par sa rareté et sa qualité. Pour un osciètre à grains très clairs, «  un client très fortuné peut accepter de payer 50.000 euros le kilo », selon Michel Berthommier. Un niveau de prix non confirmé par les maisons de prestige telles que Kaspia. Pour Ramon Mac Crohon, le directeur général de Caviar Kaspia, «  les choses ont beaucoup changé depuis 2007 », date à laquelle l'exportation du caviar sauvage a été interdite par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages ) pour protéger l'esturgeon sauvage menacé de disparition.

Aucune obligation d'étiquetage

Avant cette date, les prix grimpaient sans arrêt, dans une proportion de 20 % par an. Les hausses étaient amplifiées par le système d'enchères à l'aveugle mis en place par l'Iran. «  Chaque acheteur proposait un prix sans connaître le prix proposé par l'autre», explique Ramon Mac Crohon.

Globalement, aujourd'hui, la fourchette de prix se situe entre 1.000 et 6.000 euros le kilo, sachant que les qualités varient notablement, selon les conditions d'élevage et les espèces d'esturgeon. Plus rare, le Beluga demeure le plus recherché. Le Transmontanus est l'esturgeon le plus développé par les élevages italiens. Les Français ont choisi le Baeri d'origine sibérienne.

Le consommateur ne dispose d'aucun élément concret pour arbitrer entre les différentes qualités de caviar. Il n'y a aucune obligation en matière d'étiquetage, si ce n'est d'indiquer l'année de récolte. Les maisons traditionnelles assurent qu'il faut leur faire confiance... Le syndicat professionnel se bat pour imposer des règles de transparence.

Marie-Josée Cougard

Les chiffres :
  • 17 entreprises élèvent de l'esturgeon sur 22 sites de production en France.
  • La France produit 19 tonnes de caviar extrait des 300 tonnes d'esturgeons produits par l'aquaculture.
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Le saumon d'Ecosse quitte la mer pour la piscine (20 Minutes)

Pour résoudre les problèmes de parasites et de maladies, les saumons écossais pourraient regagner la terre...

Fini les bords de mer. Pour les saumons d’Ecosse, il est temps de retourner à terre et de se mettre à la piscine. The Guardian rapporte l’idée d’une entreprise écossaise, nommée Fishfrom, qui a décidé d’implanter sa ferme d’élevage de saumons à terre, loin des rivages de l’Atlantique. Fishfrom prépare la construction d’un grand entrepôt sur la côte ouest de l’Ecosse où les saumons pourraient grandir sans avoir besoin de médicaments ni être affectés par les redoutables poux de mer.

Une empreinte environnementale «minimale»

Pour verdir un peu cette piscine à saumons contre nature, toutes les installations seront alimentées en énergie grâce à des panneaux solaires. L’alimentation des saumons sera produite sur place, grâce à un élevage de vers marins, et presque toute l’eau utilisée sera réinjectée dans les systèmes après nettoyage.  Les petits saumons seront suivis de près pour s’assurer de leur bonne santé et les adultes pourront circuler dans des bassins communicants, dans un courant artificiel.

Pour Andrew Robertson, directeur de Fishfrom, cette technique «est aujourd’hui au point pour donner un business model solide et être efficace énergétiquement. Mais plus important, cela donnera un produit fantastique en peu de temps, avec une empreinte environnementale minimale par rapport à l’aquaculture conventionnelle.» Néanmoins, le WWF a rappelé que ces usines, qui fonctionnent grâce à des pompes, filtres et équipements électroniques, sont très coûteuses à construire et à faire fonctionner. Leur consommation d’eau serait notamment un gros problème.

Bientôt un saumon sur dix?

Certains s’inquiètent également du bien-être des saumons: pour assurer la rentabilité économique de la ferme, la densité pourrait être portée à 50kg de poissons par mètre cube d’eau, contre une vingtaine en moyenne dans les fermes marines. Mais Andrew Robertson se défend de faire du saumon en batterie: «Le taux de mortalité des poissons est extrêmement faible selon toutes nos recherches, assure-t-il. Ils seront maintenus dans un environnement non stressant.»

Fishfrom estime qu’ils pourraient produire 800.000 saumons par an sur un seul site et fournir de gros distributeurs comme les supermarchés Carrefour et Auchan en France. Deux autres fermes sont déjà à l’étude et un modèle d’usine de saumon «en kit» pourrait être implanté partout dans le monde. Des entrepreneurs de Nouvelle Zélande, d’Amérique du nord et de Roumanie seraient déjà en pourparlers.  La technique a déjà été expérimentée dans plusieurs pays, mais Fishfrom assure qu’aucune ferme n’a jamais été réalisée à cette échelle. Et la firme écossaise voit grand: si toutes les fermes prévues ouvrent, elle pourrait fournir à elle seule un saumon sur dix au Royaume-Uni.

Audrey Chauvet

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Les Français vont devoir réapprendre à consommer les huîtres. Voilà un refrain que l'on entend un peu partout chez les professionnels de la filière depuis plusieurs saisons déjà. Consommer autrement, c'est-à-dire : plus cher et moins sauvage.

Retour sur les dernières années dans les bassins : la surmortalité des huîtres creuses juvéniles, sous le coup d'un herpèsvirus, a fait grimper les cours à partir de 2008. "70 à 80 % des animaux de moins d'un an sont morts chaque année depuis 2008", rappelle Jean-Pierre Baud, coordinateur transversal conchylicole à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). "Le phénomène concerne tous les bassins ostréicoles français. On a même ensuite observé des mortalités en Irlande, dans les îles anglo-normandes, puis au Royaume-Uni, et plus récemment, en Nouvelle-Zélande (2010) et en Australie (2011)."
Mais voilà que, depuis cette année, une mortalité sporadique frappe aussi les huîtres adultes. Résultat, le rapport offre-demande s'est tendu, les prix à la production ont augmenté et l'ensemble de la chaîne a répercuté une hausse d'environ 30 % depuis cinq ans. Ainsi, le mois dernier, le prix des creuses de Cancale débutait à 7,80 euros la douzaine aux Halles de Rennes, contre 13,90 euros pour les plates. Autrefois, les creuses coûtaient environ trois fois moins cher que les plates.

Multiplication des épizooties

Selon les tests réalisés par l'Ifremer, la mortalité des adultes (deux ans et plus) est à mettre sur le compte d'un autre agent infectieux que celui qui frappe les naissains (larves) : le vibrio aesturianus, qui a déjà touché Bretagne, Méditerranée et Vendée.

La multiplication des épizooties, à laquelle sont confrontés les acteurs de la filière, n'est pas inédite : le bivalve élevé dans l'Hexagone (quatrième producteur mondial) est à 90 % d'origine japonaise (qui concentre la production avec la Chine et la Corée du Sud), en remplacement des souches portugaises qui n'avaient pas survécu aux maladies des années 1970.

Problème, l'huître est un invertébré, ce qui exclut la vaccination, et elle pousse en milieu ouvert, rendant impossible le recours à des traitements médicamenteux. Les deux solutions aujourd'hui à la disposition des ostréiculteurs : limiter les transferts de bassin en bassin (déployés vers les centres de stockage plus généreux et les eaux plus froides de Bretagne, de Normandie et d'Irlande, où le virus perd de son pouvoir de nuisance) pour endiguer la contagion, d'une part, et l'amélioration par la sélection génétique, d'autre part.

"L'étude des génomes d'huîtres résistantes et sensibles a permis de mieux cerner les différences entre ces lignées et donc de comprendre pourquoi certaines huîtres résistent mieux que d'autres, explique le dernier rapport de l'Ifremer (PDF). On a pu démontrer qu'il existait une base génétique à la résistance des huîtres au phénomène de mortalités estivales et que ce caractère était héritable, donc sélectionnable."

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Mêmes prix à la production, même tonnage qu’en 2011, l’ostréiculture est au rendez-vous des fêtes de fin d’année.

À Noël et au Jour de l’an, il se vend trois plus d’huîtres que le reste de l’année. Décembre est donc le mois à ne pas rater. « La tendance est bonne, les expéditions tournent à plein », indique Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture. Derrière le message optimiste, une situation tendue.

On est loin en effet des 130 000 tonnes produites au début des années 2000. Avant que l’herpès virus s’attaque aux juvéniles. Après quatre années de surmortalité, « nous plafonnons à 80 000 tonnes. Un niveau qui semble s’être stabilisé. »

Pour compenser cette perte du tiers du volume de leurs ventes, les professionnels ont taillé dans les effectifs de saisonniers et augmenté leurs prix. « Il fallait retrouver un peu de marge pour sauver nos entreprises », commente Goulven Brest. Les Grandes surfaces ont d’abord rechigné avant de s’aligner. Mais cette année, elles n’iront pas plus loin. « Nous expédions aux mêmes tarifs que l’an dernier. Si les prix grimpent sur les étals, ce n’est pas du fait des producteurs. » Selon le numéro, l’huître est commercialisée entre 9 € et 10 € kilo.

La meilleure est finistérienne !

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A l'approche de Noël, rencontre avec un producteur de produits de fêtes, Joël Denis, ostréiculteur.

La rivière de Pénerf, qui borde les communes de Damgan, Le Tour-du-Parc et Surzur, est en fait une ria. C'est une zone humide de grande importance pour la faune et la flore. Mais c'est surtout un haut lieu de la production d'huîtres depuis la fin du XIXe siècle.

En ce début décembre, tôt le matin résonne sur les rives le bruit de moteur des chalands se rendant sur les parcs, et des engins de levage près des bassins. La brume s'est à peine dissipée, qu'apparaît une effervescence dans les chantiers ostréicoles. Au chantier ostréicole La Cotriade, repris il y a maintenant 8 ans par Joël Denis, on s'active également à l'occasion des fêtes de fin d'année.

« Décembre est une période très importante pour vous ?

Effectivement, pour toute l'ostréiculture à l'occasion des fêtes de fin d'année, la demande d'huîtres et importante. En ce qui me concerne, la saison estivale en juillet et août a également un très grand intérêt. Les huîtres que je produis sont essentiellement revendues au détail près des touristes, de la clientèle locale et des magasins ou restaurants du secteur. Pour les fêtes de fin d'année, j'ai bien sûr des commandes d'habitués, mais également de comités d'entreprises.

C'est un travail difficile ?

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Beauvoir-sur-Mer, Vendée (Reuters) - Gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime redoublent de vigilance aux abords des parcs ostréicoles de Beauvoir-sur-Mer (Vendée), près de l'île de Noirmoutier, pour lutter contre les vols d'huîtres à la veille des fêtes.

Une "opération coordonnée" de surveillance a été ainsi menée dans la nuit de mardi à mercredi dans la baie de Bourgneuf, principale zone ostréicole du département, qui concentre 200 producteurs sur dix-sept kilomètres de côtes.

La période est d'autant plus cruciale pour ces derniers que la profession réalise en décembre la moitié de son chiffre d'affaires annuel, et qu'elle est fragilisée depuis quatre ans par la surmortalité de ses jeunes huîtres, une conséquence du réchauffement climatique.

"La production se raréfie, ce qui fait monter les prix et attise les convoitises", explique l'adjudant François Gosselin, commandant de la brigade de gendarmerie de cette commune littorale de 4.000 habitants, dont une patrouille inspecte chaque soir les abords des zones ostréicoles.

"Cela va du simple consommateur qui vient se servir pour ne pas payer sa bourriche, au producteur malhonnête qui vient taper chez le voisin", poursuit le militaire, qui dit également être confronté à "un vrai phénomène de délinquance extérieure".

Caméra et agents de sécurité

Si une relative accalmie est observée ces dernières années -un seul vol déploré cette année, contre une cinquantaine en 2009-2010-, elle s'explique aussi par le recours grandissant des ostréiculteurs aux caméras de vidéosurveillance et aux sociétés de sécurité privées.

"Avant, les ostréiculteurs surveillaient eux-mêmes leurs parcs, parfois à coups de fusil. C'était un peu le Far West", se rappelle Frédéric Boisier, dirigeant d'une société de gardiennage de l'île de Noirmoutier, qui assure la surveillance du port du Bec à Beauvoir-sur-Mer.

Sa présence aux abords des cabanes ostréicoles n'a pas fait disparaître pour autant celle de rôdeurs "rapides, discrets et déterminés", poursuit cet agent de sécurité de 38 ans, qui dit avoir déjà eu affaire par le passé à des individus "munis d'armes à feu".

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Au total, dans cette affaire, une vingtaine de personnes ont été mises en examen pour des faits présumés de blanchiment et d'escroquerie en bande organisée.

La justice a mis au jour les pratiques illégales de la société des Mareyeurs du Sud-Est, qui impliquent des dizaines de restaurants, poissonniers et grandes surfaces entre Cannes et Monaco.

Une pêche miraculeuse, il y a quelques jours, pour les gendarmes de Toulon. À la demande du juge d'instruction niçois Michel Bonifassi, ils ont saisi, dans trois coffres bancaires appartenant à Georges Leroy, 82 ans, fondateur de la société des Mareyeurs du Sud-Est, plus d'un million d'euros en espèces. 40.000 euros en liquide ont également été trouvés chez Pascal Blanc, son petit-fils, directeur général de cette entreprise niçoise qui compte parmi les trois premiers mareyeurs en France.

Au total, une vingtaine de personnes ont été mises en examen pour des faits présumés de blanchiment et d'escroquerie en bande organisée, soit l'encadrement complet de la société mais aussi des livreurs, un contrôleur et divers comparses. L'entreprise elle-même, en tant que personne morale, a été mise en examen et, de ce fait, un administrateur judiciaire a été nommé. Le directeur général lui-même a reçu l'interdiction de gérer.

Une condition sine qua non pour opérer sur la Côte d'Azur

Sur la Côte, où l'entreprise occupe une place prépondérante, certains étals de poissonniers risquent d'être bien mal achalandés en langoustes et coquilles saint-jacques en ces veilles de fêtes.

La justice, après des écoutes qui ont duré un an et demi, a percé à jour la «combine» montée par cette société: une partie des produits achetés par les clients l'étaient au noir. Sur un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros annuels, cette escroquerie concernerait entre 500.000 et 600.000 euros par an. Par la voix de leurs avocats, les mis en examen reconnaissent ces pratiques, mais évoquent une «simple fraude fiscale», niant tout enrichissement personnel. Ils se partageaient pourtant l'argent liquide en fin d'année ou l'utilisaient pour rémunérer le personnel.

Selon eux, «se faire payer au black» était une condition sine qua non pour opérer sur la Côte d'Azur, où ces pratiques seraient la règle, rejetant ainsi la responsabilité sur ceux dont ils graissaient généreusement la patte au passage pour s'attirer la clientèle. Certains responsables des achats d'établissements de luxe de la Côte, de Cannes à Monaco en passant par Nice ou Antibes, touchaient ainsi des enveloppes, selon les dires des mis en examen, pouvant aller jusqu'au millier d'euros par mois. Plusieurs dizaines de restaurants, plages privées, grandes et moyennes surfaces et poissonneries sont désormais dans le collimateur de la justice, qui dispose des comptes de la société pour ses investigations.

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Du mareyage à la vente au détail, le groupe est présent depuis 1971 à Port-Vendres.

L’aurore n’a pas encore pointé le bout de son nez. Et déjà, les camions se mettent à défiler devant les locaux port-vendrais de Côte Catalane Méditerranée, une entreprise de mareyage qui achète et vend du poisson en gros. Juste en face, les employés de la poissonnerie de la Côte Catalane, dite "poissonnerie de la criée", préparent leurs étals.

Si elles constituent désormais deux entités autonomes, les deux structures n’en formaient au départ qu’une seule.

C’est en 1971 que Francine et Michel Costesèque ont créé l’entreprise. A l’origine, les activités de gros et de détail étaient réunies dans le bâtiment qu’occupe actuellement la poissonnerie. Ce n’est qu’en 1989 que la partie mareyage a déménagé dans le local situé de l’autre côté du quai. Suite au décès des époux Costesèque, au milieu des années 1990, deux de leurs employés, Claude Badie et Patrick Calvet, prennent leur suite. Le premier s’occupera de la poissonnerie et le second du mareyage. "C’était le désir de M. Costesèque, explique Patrick Calvet. Nous étions les deux personnes qui avions le plus de responsabilités dans l’entreprise".

Un contexte difficile

Les deux sociétés sont réunies au sein d’une holding, qui comprend également, depuis 2005, le restaurant La Côte Catalane lancé, par Claude Badie en 2005, à côté du cinéma Méga Castillet. Dernier changement en date : Claude Badie a revendu en 2011 ses parts à ses deux fils, Damien, qui gère le restaurant et Nicolas, qui préside aux destinées de la poissonnerie. Concernant la partie mareyage, 80 % de l’activité de Côte Catalane Méditerranée est concentrée dans les Pyrénées-Orientales.
Mais l’entreprise sert également des restaurants à Toulouse, à Paris et également en Provence. "Au niveau du groupe, nous achetons pour tout le monde et revendons ensuite à la poissonnerie et au restaurant, précise Patrick Calvet. Nous nous fournissons auprès de tous les ports de France, mais aussi en Espagne, en Norvège et en Ecosse".
La pêche locale ? "Ici, il n’y a plus un seul chalutier. Une dizaine de petits métiers nous apportent du poisson, mais seulement quand il n’y a pas trop de vent". Ces temps-ci, la conjoncture est difficile. Le chiffre d’affaires de l’entreprise stagne en raison de la concurrence des gros mareyeurs. "Nous acceptons de livrer au dernier moment et faisons en sorte de ne jamais être en rupture de stock. On arrive à lutter grâce à ça", confie Patrick Calvet.

Une fréquentation en chute de 20%

Du côté de la poissonnerie, qui est notamment spécialisée dans la confection de plateaux de fruits de mer à emporter, il faut également s’adapter. Avec la crise, la fréquentation a chuté d’environ 20 %. "Notre activité reste profondément liée au tourisme, indique l’assistante de direction de la société, Béatrice Lagarde. Même si nous avons une clientèle locale, nous travaillons nettement plus en période estivale que le reste de l’année".

Cependant, l’activité du bar à huîtres ouvert en 1998, parallèlement à la mise en place des rayons traiteur et épicerie fine, est en progression constante.

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Rêve de tropiques : Elever des crevettes tropicales en Bretagne

SC2E : élever des crevettes tropicales en Bretagne et plus largement dans les pays au climat tempéré

L’objectif du projet SC2E est de substituer aux importations massives en Europe de crevettes tropicales, des crevettes élevées, d’abord en Bretagne par un nouveau système de production éco-efficient, puis sur le territoire national et en Europe dans les pays au climat tempéré. Cette production sera assurée dans des unités respectueuses des animaux, de leur cycle de vie et de l’environnement.

Il s’agit aussi de contribuer à la recherche d’une alimentation saine de ces crevettes avec une traçabilité garantie (algues, nutriments, zéro intrant chimique), apportant une alternative alimentaire à la viande.

Le démonstrateur à l’échelle 1 d’élevage de crevettes mis en place en Bretagne pourra être dupliqué en France et à l’étranger. Deux espèces de crevettes seront sélectionnées, une tropicale pour l’essentiel des volumes et une locale, le bouquet breton.
Toutes les étapes, de la production du naissain à l’élevage et au conditionnement, en passant par la production d’algues pour la nourriture, auront lieu sur le même site, sur le territoire de Roscoff pour l’unité pilote. Plusieurs unités seront ensuite déployées sur le territoire breton, avec pour objectif la création d’emplois.

Plusieurs paramètres seront pris en compte : bâtiment à énergie positive, utilisation circulaire des énergies entre les différents processus de production, biosécurisation des sites, zéro rejets extérieurs, remédiation des effluents de la station de traitement des eaux dans les cultures d’algues fourragères, qualité de l’eau, contrôle des températures, segmentation des bassins d’élevage permettant une alimentation correspondant à chaque phase de grossissement.

L’alimentation des crevettes proviendra d’une station autonome intégrée de production. Des micro-algues, macro-algues et biovégétaux entreront dans la composition des nutriments. La traçabilité totale sera assurée à toutes les étapes de la production des animaux et de leurs nutriments. Les crevettes seront vendues entières et en préparations culinaires.

Dans le cadre du projet SC2E, la société MARTROP a pour but de développer avec ses partenaires une filière innovante d’élevage et de commercialisation des crevettes, et de diffuser ce nouveau modèle d’élevage en Bretagne, puis en France et à l’étranger.

Le projet SC2E a été déposé à l’AMI Ademe « Systèmes de production éco-efficients »

Les partenaires de SC2E

Les entreprises :

    MARTROP, société en cours d’implantation à Roscoff, porteur du projet, Roscoff (29) ;

    AlgoSource, Nantes ;

    Artélia, La Plaine Saint Denis.

Les centres de recherche : 

      Station Biologique de Roscoff ;
    
      Ifremer, LEAD, Nouvelle Calédonie, Nouméa ;
    
      Oniris, Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation, Nantes ;
    
      ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, Brest ;
    
      GEPEA, laboratoire de Génie des procédés, environnement, agro-alimentaire, Nantes.

Source : Pôle Mer Bretagne

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À la veille des fêtes, les services de l'État ont réalisé des contrôles spécifiques, au marché, hier, pour traquer fraudes et négligences.

Pintades chaponnées, chapons, oies et autres volailles doivent être maintenus en vitrine à la bonne température. Un inspecteur patenté a sorti le thermomètre, hier.

«La presse est là ? Ça ne me gêne pas, je n'ai rien à me reprocher ! » Rudy Pallier, patron de la SARL Le Bois du Pan, à Cozes, fait partie des quatre commerçants du marché de La Rochelle dont l'étal a été passé au crible, hier matin, de bonne heure, par les inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations de Charente-Maritime. Une opération de prévention et de répression des fraudes dite « de fin d'année », que les services de l'État reproduisent, systématiquement, à l'approche de Noël et du Premier de l'an, en ciblant les produits de fête.

« Un produit comme le foie gras ne peut être vendu comme entier si c'est, en réalité, du bloc », explique Jean-Michel Émerique, directeur départemental de la DDPE, « c'est une question d'honnêteté, de loyauté vis-à-vis des consommateurs. Même chose pour la provenance des huîtres ou des poissons. »

(...)

Pendant ce temps-là, Nicole Saille, contrôleur de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence et de la répression de fraudes) examinait factures, origines des produits vendus et dates de péremption.

Une balance pas tarée

Au terme de trois quarts d'heure d'investigation ciblée, l'administration rassure. Au-delà de quelques points mineurs à améliorer, « c'est globalement correct », lâche le docteur Virginie Bruyère, chef du service de sécurité alimentaire à la Direction départementale de la protection des populations de Charente-Maritime.

« En fait, on ne demande pas aux commerçants d'apprendre par cœur la réglementation européenne. Avec du bon sens, on comprend bien qu'il faut clairement séparer les produits frais de ceux sous emballage que l'on prend à la main pour des raisons sanitaires, que le consommateur ne doit pas croire acheter un produit artisanal « maison » quand il est issu de l'industrie… » Des évidences qu'il convient de rappeler. Et les services de l'État s'en chargent, tout au long de l'année. Quitte à passer pour un tantinet tatillons.

Le volailler ne s'en cache pas. « Nous, on est contrôlé tous les ans ! On fait au mieux, mais ils trouvent toujours quelque chose… » Sans conséquences, pour autant.

Ce qui n'est pas le cas d'un poissonnier voisin de la Cotinière. Le commerçant n'avait pas toutes les factures de la criée réclamées par l'autre équipe de contrôleurs dépêchée par la Direction de la protection des populations. « Ce n'est pas grave, concède Patrick Toulou, qui pilote l'inspection en tant que chef du service de la protection des consommateurs, « mais vous nous les enverrez rapidement. » Plus grave : la balance du poissonnier n'est pas tarée ! Résultat : « Quand un consommateur achète du poisson, il paye aussi le papier qui l'emballe au prix du poisson ! »

Les balances sont obligatoirement vérifiées, tous les deux ans, par un organisme indépendant et certifié. Mais « le tarage, c'est le commerçant qui doit le faire. Avec 5 ou 10 grammes de papier par client, ça fait une petite somme à la fin de la matinée… »

Volonté délibérée de tromper le client ou simple négligence ? L'administration ne tranchera pas. Mais pour cette infraction caractérisée, le poissonnier recevra bientôt un courrier de rappel à la réglementation, assorti d'une grosse amende et de l'obligation de mettre la balance en conformité. Sur les 268 contrôles de ce type réalisés l'an dernier dans le département, il n'y a eu que 10 rappels à la réglementation, 11 mesures de police administrative (obligation de faire des travaux de remise en état de locaux, de renouveler des équipements…) et 5 procès-verbaux.
98 % des cas résolus

Les fermetures d'urgence d'établissement ne sont également que rarement prononcées. « Quand on demande quelque chose à un commerçant, dans 98 % des cas, c'est fait », assure le docteur Bruyère. Dans le cas contraire, le pouvoir de protection des consommateurs peut aller jusqu'à la saisie des produits jugés potentiellement dangereux pour la santé ou interdits à la vente (un bar doit faire au moins 36 centimètres, une coquille Saint-Jacques 10,5 cm…).

Au-delà, il peut être décidé de fermer, purement et simplement, le ou les établissement(s) fautif(s). Mais cela n'arrive même pas une fois par an, dans notre département, signe que le travail de communication, prévention et persuasion mené, tout au long de l'année, auprès des commerçants, porte visiblement ses fruits.

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Le 19 décembre 2012

Les huîtres : iodées ou laiteuses, à chacun sa préférence




Les huîtres font partie des mets préférés des Français, et notamment pour le Réveillon. Mais comment faire son choix parmi toutes les espèces ? Explications.
    Durée : 1 min 52
    Date : 19 décembre 2012
    Auteur : TF1

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Près de Morlaix, le couple d'ostréiculteurs décoré de la plus haute distinction nationale n'aspire qu'à maintenir sa petite production artisanale, en vente directe sur les marchés.

Une fois ouvert, le coquillage « bien charnu » dévoile un goût « assez iodé, qui reste longtemps en bouche », aux accents « noisette ». Le goût des huîtres de l'entrée de la baie de Morlaix. C'est dans une petite entreprise peinte en rose, ouverte aux quatre vents sur le palud du Dourduff, que Christine et Philippe Bilgois produisent cette fameuse huître creuse fine. Fin novembre, leur travail a été récompensé du prix d'excellence au concours général agricole de Paris. La plus haute distinction nationale. Pas mal pour... des techniciens en génie électrique.

« Après six ans passés à Paris, on a eu besoin de changer d'air ! justifient les deux ostréiculteurs, formés dans la même école de Charentes-Maritimes. On ne connaissait le Finistère qu'en tant que touristes. Mon frère, déjà dans le métier par ici, nous a aidés à trouver un terrain à acheter », ajoute Christine.

Médaille contre l'herpès virus

En 1999, les voilà donc en charge d'un parc ostréicole de 70 ha. Et pas question de faire de la vente en gros. Leur leitmotiv : produire moins et valoriser le produit. « On a préféré se limiter à 50 tonnes par an, au lieu des 100 d'une production intensive. Pour s'en sortir, on supprime les intermédiaires. Nos huîtres sont vendues directement aux clients. » Une solution qui « met en valeur l'huître de Morlaix », sinon revendue sans trace de son origine dans la grande distribution....

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Elles se mangent plates ou creuses, cuites ou crues, et souvent à la douzaine. L'huître est au menu de notre série gastronomique de Noël avec une recette d'huîtres en gelée cuisinées par Laurent Mariotte.

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C'est la semaine de rush pour les ostréiculteurs qui doivent gérer les expéditions de leurs huîtres. Sur le Bassin d'Arcachon, près de 300 entreprises travaillent en ce moment pour ce qui représente 60 % de leur chiffre d'affaire annuel.

Regardez le Reportage de Gilles Coulon et Patricia Mondon.



C'est la course contre la montre cette semaine pour le millier d'ostréiculteurs du Bassin d'Arcachon qui gèrent leurs dernières commandes.

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La pleine saison attire les voleurs d'huîtres. Alors, lundi soir, environ 40 gendarmes étaient engagés dans une opération «coup de poing» autour des parcs ostréicoles de la presqu'île de Rhuys.

Après la ria d'Étel la semaine dernière, c'était au tour des parcs ostréicoles de la presqu'île de Rhuys de bénéficier de la vigilance accrue des gendarmes. Une «opération coup de poing» menée lundi, de 21h30 à 1h du matin, qui a mobilisé une quarantaine de militaires, essentiellement de la compagnie de Vannes.

«Forte tension»

«Cette opération de lutte contre la délinquance ostréicole est menée dans une période de forte tension, en pleine saison», explique le colonel Sylvain Laniel, commandant du groupement de gendarmerie du Morbihan. Les professionnels réalisent la moitié de leur chiffre d'affaires annuel durant les fêtes de fin d'année, et «pour certains, c'est encore plus», note le préfet du Morbihan, Jean-François Savy. De quoi attirer «les délinquants qui viennent se servir». L'année dernière, indique le colonel Laniel, deux hommes ont été interpellés avec 800kg dans leur camionnette. «Ce n'étaient pas des locaux. Ils comptaient revendre la marchandise volée dans leur secteur». Autre exemple donné par le commandant de groupement: «Il y a un mois, un homme avait volé un chaland, en Charentes. Il a été retrouvé dans le Morbihan».

«À l'extérieur on n'est pas assuré»....

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Le 18 décembre 2012


C'est une première sur l'ensemble du bassin méditerranéen. Deux biologistes viennent de lancer leur élevage de larves d'huitres. Plus de 3 millions de minuscules coquillages sont ainsi élevés au bout du port de fontvieille à Monaco.



Depuis quelques mois, l'ancienne ferme marine de Monaco héberge une écloserie. La volonté des deux biologistes de formation: faire du grossissement. Trois millions d'huitres sont sous perfusion alimentaire. Puis les larves partent en Bretagne pendant deux ans pour être hébergées en pleine mer. Elles reviendront ensuite à Monaco pour l'affinage. A terme, l'objectif est de maîtriser tout le processus à Monaco et de produire 20 tonnes de coquillage par an.

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Perles de Monte-Carlo : l'huître - 19279188.jpgBrice Cachia et Frédéric Rouxeville ont toute leur chance sur le marché de l'huître française avec la Perle de Monte-Carlo qui ne subit à ce jour aucune mortalité.Cyril Dodergny

Alors que les huîtres se meurent d'un virus mystérieux du côté des productions de l'Atlantique et de la Manche, les Perles de Monte-Carlo made in Monaco pourraient sauver Noël...

Tout au bout de la digue du port de Fontvieille, l'Écloserie marine produit, depuis peu, une huître « douce et délicate », selon l'avis des experts.

Chouchoutée par Frédéric Rouxeville et Brice Cachia, deux biologistes passionnés, associés dans cette aventure incroyable, la Perle de Monte-Carlo, a tout pour être heureuse. Ou plutôt pour être décontractée, une condition indispensable pour obtenir une chair de qualité.

Eau pure, bourrée de plancton

Et signe qui ne trompe pas : alignées dans les bacs, les huîtres au stade d'affinage vivent la coquille ouverte, preuve ultime d'une absence de stress.

Comble du bonheur, elles bénéficient d'une eau d'une pureté rare qui, en plus, est bourrée de plancton diversifié, élément indispensable à la croissance de ces mollusques haut-de-gamme.

Mais comment croire qu'une écloserie, située à la sortie d'un port peut sortir des huîtres déjà à la carte de grands restaurants ?

« Avant l'urbanisation du quartier de Fontvieille, la rive était en fait beaucoup plus enfoncée dans les terres. Donc, lorsque l'on pompe l'eau ici, on a la qualité d'un pompage de pleine mer. On pompe à une douzaine de mètres de profondeur, l'eau est donc très pure. De plus, on bénéficie de courants de profondeur remontants. Et le courant Ligure, lui, qui pourrait amener la pollution, passe au large de la digue de Fontvieille. Pour nous, c'est le meilleur site d'aquaculture de la Méditerranée française »,résument fièrementBrice et Frédéric qui font désormais partie du club très fermé des producteurs de Méditerranée (l'étang de Diana en Corse, l'étang de Thau à Sète...), même si, la production n'excède pas 5 à 6 tonnes par an (une petite production française est estimée à 40 tonnes).

Un petit côté exclusif qui n'est pas pour déplaire à ces producteurs....

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Agon-Coutainville. Les huîtres, un produit convoité … et protégé



Durée : 1 min 38
Date : 17 décembre 2012
Auteur : TF1 JT de 13h

Résumé : Pour les fêtes de fin d'année, les Français sont toujours aussi friands d’huîtres. A tel point que les vols sur les parcs à huîtres se multiplient depuis quelques années et nécessitent désormais la protection des forces de l'ordre.

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Une consultation du public est ouverte du 15 décembre 2012 au 15 janvier 2013. Elle porte sur un projet d'arrêté fixant la liste des espèces de poissons non représentées, dont l'introduction, à d'autres fins que scientifiques, peut être autorisée par le préfet.

L'article R. 432-6 du code de l'environnement prévoit cette possibilité pour les espèces "non représentées", c'est-à-dire non présentes dans le milieu naturel à l'origine. Pour être autorisée, l'espèce doit être présente sur une liste fixée par le ministère chargé de la pêche en eau douce.

Cette liste se limite pour l'instant au saumon coho du Pacifique. A ce jour, la possibilité de son introduction n'ayant pas été utilisée depuis de nombreuses années, le projet d'arrêté prévoit sa suppression. En revanche, il prévoit l'ajout d'autres espèces à la liste : les espèces d'acipensériformes (dans l'unique but de produire du caviar) et la carpe herbivore ou carpe Amour blanc.

Le projet d'arrêté limite leur introduction à certains plans d'eau équipés d'un dispositif empêchant toute circulation du poisson entre ces plans d'eau et les eaux avec lesquelles ils communiquent. Plus précisément, pour la carpe herbivore, son introduction se limite aux plans d'eau de métropole et le préfet devra évaluer si le bénéfice retiré de son introduction dans les plans d'eau équipés de dispositifs permanents empêchant l'échappement des poissons compense les risques vis-à-vis de la qualité de l'eau, de la faune et de la flore. Si ce n'est pas le cas, son introduction ne sera pas nécessairement autorisée.

Graziella Dode © Tous droits réservés Actu-Environnement

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Au pied des fortifications de Cherbourg, dans les forts courants de la Manche, le seul élevage de saumons en mer de France tente de tenir la dragée haute aux poissons écossais et surtout norvégiens qui alimentent en masse l'Hexagone.

"Nous représentons moins de 0,5% de la consommation nationale. Mais nous visons la qualité: nos poissons sont de grands sportifs car ils ont du courant et de l'espace. Donc ils ont peu de graisse", affirme Franck Gouix, un des patrons du groupe GMG, qui exploite la société Saumons de France depuis 2008.

"Le courant que nous avons, c'est le rêve de tout éleveur de saumon", martèle M. Gouix, qui assure que sa société ne parvient pas à répondre à toute la demande.

Le produit, bien que dénué de label, a déjà séduit des professionnels, comme Jean Sulpice, chef deux étoiles à Val Thorens, qui affirme avoir choisi le saumon de Cherbourg à l'issue d'un test mettant également en lice du poisson bio et label rouge.

Malgré un prix élevé -seul le saumon sauvage est plus onéreux- le saumon du Cotentin trouve également grâce auprès de l'entreprise familiale de fumaison Lucas à Quiberon (Morbihan).

"Comme il nage plus, il a une chair plus ferme, un croquant plus sympa, comparé au poisson label rouge ou bio élevé dans des criques", estime l'un de ses dirigeants, Erwan Lucas.

Toutefois, l'absence de label peut laisser "dubitatif" pour un saumon qui se veut de qualité supérieure, tempère Patricia Chairopoulos, auteur pour 60 millions de consommateurs d'un test sur les saumons qui n'incluait toutefois pas ceux de Cherbourg.

Les Norvégiens, dont le France est le premier client à l'export pour le saumon, considèrent avec un brin de scepticisme cette concurrence venue du sud, à l'instar de Johan Kvalheim, directeur France et Grande-Bretagne du centre des produits de la mer de Norvège.

"La qualité de la chair est liée à la vitesse de croissance du saumon qui est plus lente en Norvège car la mer y est plus froide", assure ce spécialiste, dont l'organisme est lié au ministère de la pêche à Oslo. Tout en confiant que les Norvégiens s'efforcent eux aussi de faire nager davantage leurs poissons...

Reste qu'élever du saumon à un millier de kilomètres au sud de la Norvège n'est pas un défi évident à relever.

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Elle consiste en une école sans mur où les producteurs apprennent la gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures et/ou d’autres savoirs

Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, le Dr Mamadou Kané, a présidé vendredi la première session du comité de pilotage du Projet TCP/MLI/3304 « Validation et dissémination de systèmes d’élevage de poisson intégrés à la riziculture à travers les champs-écoles de producteurs au Mali ». Ce projet de coopération technique entre l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le gouvernement est financé à hauteur de 473.000 dollars (soit 236,5 millions Fcfa) pour la période d’août 2011 à juillet 2013.

La rizipisciculture, ou système d’élevage de poissons intégré à la riziculture, est une technique de pisciculture extensive ou semi intensive qui consiste à élever les poissons et cultiver le riz ensemble sur la même parcelle rizicole. Dans le cadre du projet, il s’agit de faire cet élevage intégré en appliquant l’approche champ-école-producteur, gestion intégrée de la production et des déprédateurs (CEP/GIPD). Le champ-école-producteur (CEP) est un espace du donner et du recevoir ou une école sans mur où les producteurs apprennent la GIPD des cultures et/ou d’autres savoirs. Les expériences et les savoirs sont partagés de façon libre et chacun apprend de l’autre.

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Le Siba finance des études sur les huîtres.

Le Siba ne s'occupe pas seulement de la promotion des produits du bassin d'Arcachon, dont les huîtres, à travers ses soirées parisiennes. Il poursuit également son aide à la recherche pour tenter de comprendre puis enrayer les difficultés auxquelles sont confrontés les ostréiculteurs, comme la baisse du naissain (même si cette année, il est plus important) et la mortalité des jeunes huîtres.

Vendredi, le Siba (déjà animateur du réseau Repar sur le suivi des pesticides dans le Bassin) a ainsi approuvé la participation du Siba (à hauteur de 30 000 euros chaque année) à une nouvelle étude, engagée dès janvier 2013 sur « l'impact des polluants et du changement climatique sur les capacités de reproduction et le développement embryo-larvaire des huîtres ».

Dans la convention de collaboration signée avec l'université de Bordeaux 1 et le CNRS, il est précisé que l'étude doit déterminer les effets des polluants majeurs de l'environnement identifiés dans le Bassin (comme les pesticides ou le cuivre), en lien avec le stress lié aux changements climatiques.

L'étude sera conduite par le laboratoire Epoc. La convention est signée pour trois ans, et le rapport final est attendu en janvier 2016.

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Quatre maraîchers et une éleveuse viennent d'ouvrir un magasin à Fronsac pour y vendre directement les produits de leurs fermes sans passer par l'intermédiaire d'un distributeur.

Le bâtiment ressemble à une halle de marché couvert, mais au Goût des saisons tous les légumes mis en vente proviennent directement des fermes de cinq agriculteurs lot-et-garonnais installés près de Marmande : Isabelle Denaules alimente le magasin en lait et en viande ; Claude Griso, Éric Forestier et Gislain Gelvesi fournissent des fruits et des légumes, chacun ayant une production complémentaire à celle de ses associés.

L'originalité de cette enseigne, qui a ouvert ses portes en septembre au lieu dit Loiseau à Fronsac, est justement d'avoir été créée directement par ces cinq agriculteurs, quelques mois après le lancement d'un premier magasin à Mont-de-Marsan dans les Landes. « L'objectif n'est pas de créer une chaîne, assure cependant Claude Griso. Nous voulons simplement vivre de notre métier… »

« Rémunérés au juste prix »

Pendant des années, plusieurs d'entre eux ont mené le combat sur le front syndical, participant parfois à des ventes directes plus ou moins sauvages, au pied de la tour Eiffel, ou dans la région, à quelques centaines de mètres de supermarchés locaux. Quelques plaintes plus tard, si leurs méthodes se sont assagies, leur motivation est intacte et leur a permis de trouver une alternative de commercialisation viable.

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Emplois créés

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Les débuts à Libourne semblent timides, mais le Goût des saisons séduit petit à petit une clientèle à la recherche de fruits et légumes frais, voire de produits régionaux. Pâtes, escargots, fromages ou vins du Sud-Ouest : une trentaine d'agriculteurs et artisans leur ont confié leurs produits en dépôt-vente. « Nous sommes ouverts à toutes propositions pour proposer une offre la plus large possible, à condition que cela vienne directement d'un producteur. » Avis aux pêcheurs ou aux bergers susceptibles de compléter la gamme.

Le Goût des saisons 7, lieu dit Loiseau. 33126 Fronsac. Tél. 05 57 84 05 16.

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Les motards de la brigade cherbourgeoise de surveillance du littoral, font partie du dispositif mis en place pour la surveillance des parcs ostréicoles.

Pour le réveillon, la tentation est grande de se servir dans les parcs ostréicoles. Mais gare, ces derniers sont sous haute surveillance. Jour et nuit, les gendarmes veillent.

Un met convoité
L'activité dans les parcs ostréicoles bat son plein en période de fin d'année. « Les trois quarts des 27 000 tonnes d'huîtres consommées annuellement en Basse-Normandie le sont pendant les fêtes de Noël », précise Olga Eudes, chargée de communication au comité régional de la conchyliculture. Une époque que redoutent toutefois les professionnels. Ils craignent les pillages. Depuis deux ans, pour éviter ces méfaits, les parcs sont sous la surveillance des gendarmes. A l'exemple de deux communautés de communes : « Saint-Malo de la Lande et Lessay », précise Louis Burais, vice-président de cette dernière.

Surveillance jour et nuit
En 2010/2011, « la surveillance était privée, indique Jean-Luc Vilmain, commandant de la compagnie de gendarmerie de Coutances. Depuis l'an dernier, les gendarmes veillent jour et nuit, sur terre, sur mer et dans les airs. Pendant tout le mois de décembre ». Ceci afin de protéger les précieux coquillages répartis sur 250 ha et 95 km de bouchots. Une dissuasion qui fonctionne, puisqu'aucun vol n'est à déplorer depuis le début du mois.

Les forces mobilisées
Différents corps de gendarmerie sont mis à contribution. La compagnie de gendarmerie territoriale, la brigade de surveillance du littoral de Cherbourg, équipée de motos tout terrain, la brigade nautique de la gendarmerie de Granville et des cavaliers de la Garde républicaine. « Un renfort aérien vient compléter ce dispositif, ajoute Jean-Luc Vilmain, chef d'escadron, commandant la compagnie de Coutances, l'hélicoptère de la section aéroportée de Rennes. »

La pêche à pied...

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par Christophe

On peut acheter son poisson sur le quai, en direct du pêcheur, depuis l’ordonnance de Colbert de 1652 sur l’occupation du domaine maritime. À l’époque est apparu un privilège de vente permettant au pêcheur d’écouler une partie de sa pêche sans obligation de passage par une criée officielle.

Ce type de vente dite « À la pierre de quai» existe toujours.. Au 17ieme siècle les contraintes pour la vente du poisson en direct du pêcheur étaient les suivantes:
          Le bateau doit être à quai
          La vente doit se faire à moins à deux mètres du bord du Quai (Au cul du bateau)

Qu’en est-il aujourd’hui?

Évolution de la vente directe sur le quai.
Et bien depuis 1652, cela n’a pas beaucoup bougé. Le poste de vente doit être à moins de 2 mètres du bord du quai en présence du bateau. Cependant des évolutions logiques liées aux normes d’hygiène, au confort des vendeurs et aux normes de sécurité on fait que la tolérance de la vente «à la pierre de quai» s’est sophistiquée. Par exemple sur le port de Grandcamp-les-Bains en Normandie, la mairie a créé en 1990, des halles pour que les pêcheurs puissent vendre leur production en toute sécurité en étant abrités. Des cabanes de ventes sont en place à Port Leucate dans l’Aude, des étals couverts à Cap Breton dans les Landes ou au Cap d’Agde dans l’Hérault.

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Les agents sanitaires mettent les bouchées doubles en cette période de fin d'année. Explications avec André Prunet, responsable de la sécurité des aliments dans les Landes.

Le processus de stérilisation est notamment très surveillé dans la fabrication du foie gras.

A période de consommation accrue, contrôles renforcés : près de 4 000 agents sanitaires sont mobilisés autour des huîtres, foies gras et chapons, comme André Prunet, responsable de la sécurité des aliments à la Direction de la protection des populations des Landes.

« Sud Ouest Dimanche ». Pourquoi renforcer les contrôles en fin d'année ?

André Prunet. Nous programmons un maximum de contrôles sur les trois premières semaines de décembre car le risque est plus accru. Les usines tournent à plein régime et les produits festifs comme le foie gras sont produits en grande quantité et sur de très courtes périodes. Nous voulons donc nous assurer que, même en période de haute activité, la sécurité des consommateurs est assurée.

Que vérifiez-vous en particulier ?

Sur les volailles, nous contrôlons les abattoirs, leur propreté, la maîtrise des températures, et nous effectuons des contrôles bactériologiques. Pour les chapons, en particulier, nous nous assurons qu'ils ne présentent pas d'abcès. Comme ce sont des poulets qui ont subi une castration, une opération, ils peuvent présenter des abcès.

Pour le foie gras, nous veillons au respect des procédures, à la qualité de la matière première et nous nous assurons que toutes les conserves sont faites avec un autoclave en conformité. Si la stérilisation est incomplète, vous avez un risque que sa durabilité soit réduite et qu'il ne soit pas assaini suffisamment, avec un danger de botulisme.

Pour les huîtres, nous procédons à des analyses microbiologiques et passons certaines dans des bassins de vérification. Comme ce sont des coquillages filtrants, on les plonge dans un bassin d'eau pure et on voit si l'eau est toujours aussi pure quarante-huit heures après.

Pour l'instant, nous n'avons pas noté de gros dysfonctionnements (dans les Landes, NDLR).

Pour les fêtes, quels conseils pourriez-vous donner aux consommateurs ?

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Fidèle au poste depuis la création du marché dominical de Ploubazlanec en 1995, Jean Louis Le Mée propose ses huîtres à la vente. À l’approche de Noël, ce n’est pas encore la ruée, mais il est prêt à répondre aux commandes de dernière minute.

Avant Noël c’est très calme

« C’est toujours comme ça, les ventes démarrent au dernier moment », raconte Jean-Louis Le Mée du Gaec de Pors-Even. Depuis le début de la crise de l’huître en 2007, l’entreprise ne travaille plus qu’avec des locaux. « On s’est recentré tout de suite, il a fallu réagir, on a licencié nos gars, mais tous ont retrouvé du boulot », explique Jean-Louis. L’arrivée des fêtes de fin d’année ne donne pas encore de coup de pouce à la vente. « C’est tout les ans la même chose. Tout va se faire la semaine avant Noël. On sait gérer les commandes de dernière minute. »

L’hiver, on garde la place au chaud pour l’été

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Un marché un peu creux l’hiver

Le marché se veut vivant et bien achalandé, mais Jean-Louis regrette la tournure de la période hivernale. « C’est assez creux l’hiver. Il manque un fromager par exemple, ou de plats à emporter. On craint que si les gens ne trouvent pas ce qu’ils cherchent, ils délaissent le marché. On a l’impression que ça périclite. »

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BRUXELLES - Un lot d'huîtres en provenance de Zélande (Pays-Bas) est susceptible d'être contaminé par des salmonelles, indique vendredi l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) dans un communiqué. Le lot concerné est d'ores et déjà retiré de la vente, ajoute-t-elle.

"Il s'agit d'huîtres de Zélande dont la dénomination est 'Prins en Dingemanse Zeeuwse Oesters nr 2'", portant le numéro de lot LO8919, avec comme date limite de consommation le 16/12/2012, précise le communiqué.

"Les distributeurs belges ont été informés et priés de retirer ce lot de la vente", conclut l'AFSCA, qui conseille "de ne pas consommer ce produit", celui-ci pouvant être nocif pour la santé.

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La PME bretonne ne passe décidément pas inaperçue en cette fin d'année. Après une nomination au SIAL, Meralliance a cette fois-ci remportée, dans la catégorie environnement, l’Oscar de l’Emballage 2012.

L' emballage éco-conçu pour poissons fumés, 100% recyclable, a été récompensé par le jury, qui a salué la cohérence "entre la démarche et l’engagement de la société dans le développement durable".

Le pack éco-conçu est un emballage 100% recyclable développé en partenariat avec la société Virgin Bio Pack (Eybens). Il se compose d’une plaque de carton imprimée recto-verso avec des encres à base d’huiles végétales, pelliplaquée avec un film empêchant toute interaction carton/produit. Le tout est operculé avec un film non imprimé selon le process skin. Le carton et le plastique sont séparables permettant ainsi le tri sélectif, jusqu’alors impossible pour des plaques cartons souillées par le poisson. Au final, l’emballage éco-conçu Meralliance utilise moins de composants, et a un impact moindre sur l’environnement (108% d’économie d’énergie, 107% d’économie de ressources et 133% de CO2 en moins), en plus de son poids plus léger (- 58%)

Meralliance distribue à marque Armoric et à marque propre des produits de la mer en grandes surfaces.

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Les huîtres de la ria sous haute surveillance (Ouest France)

Près de 60 gendarmes ont mené une opération coup-de-poing dans la ria d'Étel. Les parcs ostréicoles sont bien gardés.

« Bonsoir, pouvez-vous ouvrir votre coffre, s'il vous plaît ? » Mercredi, dès 19 h, une soixantaine de gendarmes départementaux, de la maritime et de la brigade de surveillance du littoral ont investi les rivages de la ria d'Étel jusqu'à la baie de Quiberon.

Plusieurs points de contrôles ont été mis en place sur terre comme sur l'eau. Notamment à Pont-Lorois, côté Plouhinec pour les contrôles terrestres, à Port-Niscop côté Belz pour les contrôles nautiques. Des agents de l'office national de l'eau et milieux aquatiques ainsi que de l'office de la chasse et de la faune sauvage y ont aussi participé.

« Nos contrôles sont renforcés depuis le début du mois de novembre, détaille le chef d'escadron Stéphane Chovaux, commandant de la compagnie de gendarmerie maritime de Lorient. Depuis trois ans, nous mettons en place des opérations coup-de-poing comme celle-ci. Ce dispositif est efficace, depuis deux ans nous enregistrons une baisse des plaintes pour vol dans les parcs ostréicoles. »

Motos tout terrain, embarcations, 4x4, hélicoptère du détachement aérien de Saint-Nazaire, l'opération a mobilisé des moyens conséquents. « Sur l'eau, nous sommes unis de jumelles à vision nocturne » détaille le chef d'escadron Chovaux. Alexis Bouroz, procureur au Parquet de Lorient était également sur place vers 21 h.

À terre, la compagnie départementale de gendarmerie de Lorient a mis en place douze postes de contrôles « Nous avons effectué 239 contrôles » précise le commandant Laurent Le Coq. Sur l'eau, trois étaient assurés par la gendarmerie maritime. L'opération s'est achevée vers minuit. Cinquante véhicules et un bateau de pêche ont été contrôlés par la gendarmerie maritime. L'opération n'a pas révélé d'infraction.

D'autres dispositifs de cette ampleur seront déployés jusqu'au début du mois de janvier.

DL;Delphine LANDAY.  Ouest-France 

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Il fait partie des lauréats primés pour ses paniers de poisson, au concours espoirs de l'économie lancé par les CCI du Finistère. Pour qui connaît Emmanuel Garrec, Manu, ce n'est pas une grosse surprise. Ce jeune chef d'entreprise originaire de Plomeur, ingénieur agricole, a tout du Bigouden : l'entêtement et une vision très sûre des réalités.

Manu a commencé l'activité paniers de poisson et produits de la mer en 2009, au port de Concarneau, avant d'arriver à Loctudy en janvier 2012. « Je suis venu à Loctudy pour me rapprocher, acheter et transformer la marchandise des criées du soir, sur place. »

Sa trouvaille : la vente directe au consommateur toutes les semaines, de paniers contenant du poisson de la pêche côtière de Cornouaille, des crustacés, des coquillages, ou des conserves, selon les apports sous criée et la saisonnabilité des produits.

Concept novateur

Chaque panier contient forcément trois produits. Les paniers sont conditionnés pour deux, quatre ou six personnes au prix de 12 €, 20 € ou 28 €. Les commandes se font par abonnement ou par courriel. Au départ, Manu a fait tester les produits par des personnes de connaissance, avant de les mettre sur le marché. Tous les poissons sont conditionnés sous vide, prêts à cuire en filet ou en portion.

Chaque lundi, les clients reçoivent par courriel le contenu du panier ainsi que d'autres offres. « J'ai souhaité m'installer dans le domaine du poisson avec un concept novateur qui me permettait d'assurer les sorties d'un certain volume de marchandise à des prix intéressants et ne pas concurrencer les mareyeurs ou les poissonniers. J'ai adapté le concept des paniers de légumes. » Manu a actuellement trois personnes qui travaillent avec lui : Johan à l'atelier et à la livraison, Katia qui gère les paniers, une personne pour l'entretien et le travail administratif.

Le cap des trois années d'existence de l'entreprise passé, il n'est pas encore à l'abri de mauvaises surprises. « Ce sera véritablement fiable dans deux ans. » Ses craintes : ne pas trouver une marchandise de qualité faute de marins pêcheurs. « Aujourd'hui, c'est un secteur d'activité très dur. Il y a moins de bateaux et les jeunes qui veulent se lancer ont besoin d'être aidés par les banques, ce qui n'est pas le cas. » Quant à l'éventuelle fermeture de la criée de Loctudy, Manu se dit confiant : « Nous sommes encore nombreux et assez unis pour défendre le port à tout prix. »

Contact : lepanier@terredepeche.com

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Le 17 décembre 2012

La filière saumon en pleine monopolisation...



Le norvégien Marine Harvest prend le contrôle du polonais Morpol

Quand le plus grand éleveur de saumon dans le monde prend le contrôle du n°1 mondial du saumon fumé...

Pour rappel :

Marine Harvest = 400 000 tonnes de saumon d’élevage en 2012 (= 1/4 de la production mondiale de saumon atlantique)

Morpol > 50 000 tonnes de saumon fumé (+ 20 000 tonnes de saumon d’élevage) (Pour Morpol, chiffres à vérifier)

Pour en savoir plus dans Fishsite : Marine Harvest Acquires 48.5 Per Cent of Morpol

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Par Laurence Girard

Si vous avez commandé des huîtres de Marennes-Oléron pour le réveillon, sachez qu'avant d'atteindre votre assiette elles auront vécu un long périple qui aura commencé quatre ans et demi plus tôt.

Tout débute en juillet, lorsque les petites huîtres naissent en pleine mer. Si le fournisseur est un ostréiculteur traditionnel, à l'instar de Jacques Baron, la fécondation se fera en milieu naturel.

Au bout de 10 mois, les huîtres sont séparées et placées dans des poches ostréicoles au maillage très fin où elles poursuivront leur croissance. C'est une étape pleine de mystère : "Parfois, l'huître ne pousse pas. Parfois, c'est l'inverse, on dit alors qu'il y a le feu dedans", explique M. Baron.

Chaque ostréiculteur à sa recette

Chaque ostréiculteur a sa recette pour favoriser la croissance de l'huître et renforcer sa coquille, en gérant le déplacement de ses poches dans ses différents parcs. Car chacun d'eux a ses spécificités. "C'est comme entre deux parcelles de vignobles. Chaque vigneron fait un vin qui lui est propre. De même les ostréiculteurs", témoigne M. Baron.

L'huître "se balade" ainsi deux à deux ans et demi, parfois jusqu'en Bretagne ou Normandie. Puis vient le moment d'entrer dans le parc d'élevage, le plus précieux, car riche en phytoplancton. Les huîtres s'y gorgeront pendant huit à dix mois, avant d'être ramenées à l'exploitation.

Là, après avoir été nettoyées et triées, elles sont placées dans les "claires", des bassins alimentés en eaux salées lors des grandes marées. Elles y resteront au moins un mois, le temps de s'affiner ou plutôt de se "civiliser", selon le terme consacré. Puis elles passeront deux jours dans le dégorgeoir, avant d'être conditionnées dans un colis en peuplier ou en châtaignier. La commande peut alors être livrée en 24 heures directement chez le consommateur.
 
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Les accidents du travail maritime à la pêche et à la conchyliculture en Bretagne
    
Eléments du bilan statistique réalisé à partir des données du Service Médical des Gens de Mer 

Pour télécharcher ce document, cliquer : Direccte Bretagne

Etude sociologique sur les accidents du travail et les maladies professionnelles dans les secteurs de la pêche et des cultures marines en Bretagne 

A la demande de la DIRECCTE Bretagne et en association avec la Direction Interrégionale de la Mer, une étude sociologique sur les accidents du travail et les maladies professionnelles dans les secteurs de la pêche et de la conchyliculture en Bretagne a été confiée au cabinet Véronique Daubas-Letourneux - Etudes & Enquêtes Sociales.

En lien avec les objectifs du deuxième Plan National Santé au Travail établi pour les années 2010 à 2014 , cette étude pluriannuelle comporte deux phases :

La première phase (2010), qui fait l’objet du présent rapport, a consisté en la réalisation d’un diagnostic régional sur la connaissance produite sur les accidents du travail et les maladies professionnelles dans les secteurs de la pêche et de la conchyliculture.

La deuxième phase (disponible prochainement) porte sur la réalisation d’une enquête sociologique qualitative auprès de marins de la pêche et de la conchyliculture, accidentés du travail ou atteints d’une maladie professionnelle, dont certains ont été déclarés inaptes.


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Le 15 décembre 2012

Les huîtres de l'Ile de Ré vendues sur internet




France Télévisions Poitou-Charentes

Un ostréiculteur de l'Ile de Ré s'est à son tour lancé dans la vente sur internet de sa production. Toute récente, l'initiative rencontre déjà le succès malgré le prix plus élevé de la douzaine d'huîtres
 
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Le 14 décembre 2012

Au pays du soleil humide

Nicolas et Delphine Tessier, deux Étaulais, ont tenté et réussi l'aventure irlandaise. Pour l'huître.

Source : Sud Ouest - Philippe Baroux

La végétation est si pauvre et peu hospitalière qu'elle ne comble que la voracité du mouton. Sur cette terre de Clew Bay, ne cherchez pas d'autre végétation que de grands carrés d'herbe tendre, géométrie du peu et du maigre que quadrillent des kilomètres de murs empierrés.

Bienvenue dans le nord-ouest irlandais. Le centre urbain le plus proche, c'est Galway, à 80 kilomètres. Clew Bay est une vaste morsure dans le trait de côte, où la voracité de l'Atlantique se régale de la rondeur de hautes collines. Elles y effondrent leur relief en pente douce, ne laissant subsister du banquet qu'un immense chapelet d'îlots, plats comme des galettes.

Arrivés en avril 2007

On ne se laisse pas dériver là par hasard. Et s'il n'y avait que la terre et l'océan… C'est que le ciel s'en mêle aussi. Il dilue le soleil dans les ondées et fond la pluie dans l'arc-en-ciel. Les quatre saisons du calendrier défilent au rythme accéléré des fronts pluvieux, en moins de temps qu'il ne faut pour assécher sa pinte de Guinness.

Nicolas Tessier préfère tourner le sujet à la dérision : « Le sol est gorgé ; ça transpire l'eau de partout. Tu ne la paies pas pour ta maison… Mais quand tu vis là, tu comprends vite pourquoi ! » Depuis 2007, ce Charentais-Maritime de 39 ans s'est expatrié là, en famille. Avec Delphine, son épouse, Paul et Antoine, leurs deux fils, 7 et 11 ans aux prunelles, ils ont avalé 1 200 kilomètres de bitume et décompté vingt heures de ferry : le trajet qui sépare Étaules, la petite commune ostréicole de la rive de Seudre d'où ils sont originaires, de Newport, comté irlandais du Mayo, où ils vivent.

« Le 1er avril 2007, nous emménagions. Ça n'était pas un poisson ! », ponctue Delphine. Une armée de copains, les meubles rangés sur des palettes que l'on décharge du camion avec un chariot élévateur, une opération rondement menée. Delphine laissait derrière elle un emploi d'agent administratif au service urbanisme de la mairie d'Étaules et un sentiment de rupture, elle qui « est assez famille ». Nicolas, lui, laissait à Marennes-Oléron l'établissement ostréicole paternel qu'il venait de vendre.

Une vie centrée sur le travail

À Clew Bay, les huîtres respirent la santé. Il les y élève depuis 2007, après des années de vaches maigres en Charente-Maritime. Ses affaires sont devenues prospères. Centrée sur le travail, la vie de la famille s'est organisée dans un mouchoir de poche, un quasi-repli sur soi. Une de ces petites routes étroites bordées de fuchsias relie l'établissement ostréicole au charmant cottage que louent les Tessier. 500 mètres tout au plus...

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Larve de homard européen (wikipedia)

Le homard se fait rare en Europe. Il n’y a pas d’autre solution que de repeupler les océans à partir de larves d’élevages. Depuis 20 ans, un centre de recherche norvégien travaille sur ce projet. On vient d'y obtenir des résultats qui pourraient bouleverser l’industrie du homard : ils ont doublé le taux de survie des larves.

Si le homard est de plus en plus rare, il pourrait bien sortir ses pinces à nouveau ! Dans les années 1950, les pêcheurs en Norvège en attrapaient un millier de tonnes par an. Actuellement, ils en pêchent 95 % de moins ! Victimes de la surpêche depuis l’après-guerre et de la pollution marine, les homards se raréfient à toute allure. L’unique solution serait de repeupler les océans en relâchant des juvéniles issus de fermes aquacoles.

À Tjeldbergodden, une installation industrielle de Norvège, voilà 20 ans que Norsk Hummer, une firme d’élevage de larves de homards, et la Sintef, un organisme de recherche, travaillent ensemble pour trouver le meilleur moyen de cultiver l’espèce. Le moment le plus délicat de l'élevage est celui des larves, fragiles et difficiles à nourrir. Après toutes ces années, les chercheurs norvégiens ont enfin réussi à doubler le taux de survie des larves. Leur méthode serait donc un moyen efficace de repeupler les océans de homards et ainsi de sauver l’espèce.

Les larves des homards sont très sensibles au milieu environnant, qui est très difficile à reproduire en laboratoire. Selon les chercheurs de la Sintef, le paramètre clé pour la survie des larves est la chaleur. « Dans la nature, les taux de développement des larves de homard sont déterminés par la température de l'eau. La femelle pond jusqu'à 10.000 œufs, mais la production totale le long de la côte norvégienne est relativement faible : la température de l’eau est trop basse », explique le chercheur Jan Ove Evjemo.

Une larve de homard, qui a éclos et s'est développée en laboratoire. Une alimentation à base de copépodes vivants augmente nettement les chances de survie des larves.

Des homards qui peuvent devenir cannibales...

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Le 13 décembre 2012 

Trois appels de candidatures en administration centrale : DPMA

Note de service SG/MAPS/N2012-0201

Date: 05 décembre 2012

Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture

3, place de Fontenoy 75007 Paris

Ouverture des postes suivants : 

Chef de la Mission des affaires générales (MAG)

Poste n° 98 262 - A – vacant
Personnes à contacter :
Mme Cécile.BIGOT - Directrice des pêches maritimes et de l’aquaculture - 01.49.55.82.01
M. Christophe CHASSANDE – Directeur adjoint - 01.49.55.82.02
Mme Joëlle GREGORJ – Chef de la Mission des affaires générales : 01.49.55.82.43
Pour plus de détails, cliquer Ici 

Adjoint(e) à la sous-directrice de l’économie des pêches et de l’aquaculture

Poste n° 98 263 - A – vacant
Personnes à contacter :
M. Christophe CHASSANDE – Directeur adjoint des pêches maritimes et de l’aquaculture - 01.49.55.82.02
Mme Karine BRULE – Sous-directrice: 01.49.55.82.61
Mme Joëlle GREGORJ – Chef de la Mission des affaires générales : 01.49.55.82.43
Pour plus de détails, cliquer Ici

Chef de bureau de la conchyliculture et de l’environnement littoral

Poste n° 98 264 - A – susceptible d'être vacant
Personnes à contacter :
M. Christophe CHASSANDE – Directeur adjoint des pêches maritimes et de l’aquaculture - 01.49.55.82.02
Mme Karine BRULE – Sous-directrice: 01.49.55.82.61
Mme Joëlle GREGORJ – Chef de la Mission des affaires générales : 01.49.55.82.43

Présentation de l’environnement professionnel

Le bureau de la conchyliculture et de l'environnement littoral est chargé de l'encadrement et du suivi réglementaire et socio-économique du secteur conchylicole et de pêche à pied professionnelle. Il participe en outre à la définition de la politique générale d'utilisation du littoral et de l'environnement marin, en liaison avec les autres administrations concernées.
Le bureau de la conchyliculture et de l'environnement littoral appartient à la Sous-direction de l'aquaculture et de l'économie des pêches de la DPMA. C'est l'un des deux bureaux en charge de l'aquaculture avec le Bureau de la pisciculture et de la pêche continentale. Le bureau de la conchyliculture traite également des sujets d'environnement littoral pour l'ensemble des filières aquacoles, alors que le bureau de la pisciculture a en charge les volets internationaux et communautaires pour l'aquaculture.

Objectifs du poste

Le chef du bureau de la conchyliculture et de l’environnement marin assure l’encadrement de chargés de mission de catégorie A et une secrétaire. Il est placé sous l’autorité de la sous directrice de l’économie des pêches et de l’aquaculture. Il participe au comité de direction de la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture.

Le bureau a pour mission de concevoir, d’orienter, d’animer et d’évaluer la politique conchylicole en concertation avec l’interprofession, à savoir le Comité National de la Conchyliculture (CNC), dont il exerce la tutelle, et, pour la pêche à pied professionnel, le Comité National pour la Pêche et les Elevages Marins (CNPMEM) :
- suivi économique du secteur, en lien avec FranceAgriMer (FAM) ; mise en oeuvre des mesures d'accompagnement du secteur en cas de crise ; mise en oeuvre du Fonds européen pour la pêche (subventions) dans le secteur conchylicole ;
- suivi et gestion de la crise des surmortalités affectant fortement le secteur ostréicole depuis 2008 et notamment : accompagnement financier et suivi des actions de recherche permettant de connaître le phénomène et suivi de la mise en oeuvre des pistes de sortie de crise ;
- élaboration et suivi de la réglementation relative aux autorisations d’exploitation de cultures marines sur le domaine publique maritime (DPM)
- élaboration et suivi de la réglementation relative à la pêche à pied professionnelle ; participation à la mise en oeuvre des politiques environnementales et de gestion du littoral, ainsi que des politiques sanitaires et zoosanitaires, en suivant notamment leur incidence sur les activités conchylicoles.

Pour plus de détails, cliquer Ici 

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Avec un taux élevé de mortalité dans les parcs à huîtres et des prix de naissains à la hausse, plusieurs ostréiculteurs ont le couteau sous la gorge. Certains sont mêmes contraints de passer la main.

«Ce n'est pas la joie, soupire le Carantécois Alain Morvan, président du syndicat ostréicole de la baie de Morlaix. En moins d'un an, quatre ostréiculteurs vont arrêter. Ça fait beaucoup». La baie de Morlaix compte actuellement 21 entreprises ostréicoles. Depuis 2008, un mal mystérieux tue entre 60% et 100% des productions. Une surmortalité qui serait en grande partie liée à la présence de l'herpès virus OsHV-1. On sait aussi que les ostréiculteurs du pays de Morlaix vont chercher les naissains dans le bassin d'Arcachon, en vue d'assurer ensuite la croissance des huîtres dans les eaux de la baie. La surmortalité ayant aussi touché les naissains, ceux-ci ont vu leur prix grimper en flèche. «Et comme on est tributaire de ces naissains, c'est dur financièrement pour nous et c'est tout bénef' pour les Sudistes», peste cet ostréiculteur de la baie.

Baisse des ventes de 50% en dix ans

Surmortalité d'un côté et hausse des coûts des naissains de l'autre: voilà pourquoi certains ostréiculteurs perdent de l'argent et ne peuvent pas faire autrement que de céder leur affaire. «C'est énervant devoir notre baie achetée par des Vendéens ou des Charentais», déplore Alain Morvan. Celui-ci a constaté une baisse de la commercialisation d'huîtres de 20% en un an et de 50% en dix ans. «Il y a dix ans, je pleurais pour placer mes huîtres et, maintenant, ce sont les clients qui pleurent pour en avoir».

«Des huîtres au top»

«On fait le nécessaire pour qu'il y ait des huîtres à Noël et ce que je peux certifier, c'est qu'elles sont au top, assure l'ostréiculteur carantécois. Le coup de froid nous a fait du bien. Les huîtres de la baie de Morlaix sont excellentes et les tarifs affichés sont stables». Pour faire face à la surmortalité, beaucoup réclament l'importation d'une souche. «La seule souche qui résisterait proviendrait du Japon, tout près de Fukushima où il y a eu la catastrophe nucléaire... Aujourd'hui, c'est la France qui exporte des huîtres au Japon», annonce le président du syndicat.

«L'avenir n'est pas brillant»

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Irlande : Appel à boycotter le saumon fumé pour Noël 

Appel à boycotter le saumon fumé issu d’aquaculture pour Noël en signe de protestation contre l'expansion de l'élevage du saumon le long des côtes irlandaises....

L'agence irlandaise des produits de la mer (BIM) prévoit l'installation de deux sites d'élevage de saumon bio dans la baie de Galway sur une surface de 456 ha pour un coût de 60 millions d'euros. La production annuelle du projet est estimée à 15000 tonnes de saumon bio pour 500 emplois créés (un flux de salaire de 14,5 millions d'euros par an).

Selon les associations environnementales et les organisations de pêcheurs, ce programme pourrait générer autant de déchets qu'une grande ville, avec des pollutions sur les plages et dans les ports. Ces organisations opposées au projet (au nombre de 10) ont manifesté leur désapprobation auprès des autorités locales et appellent à boycotter le saumon fumé issu d’aquaculture pour Noël en signe de protestation contre l'expansion de l'élevage du saumon le long des côtes irlandaises.... 

D'après un article de The Clare Champion : €60m salmon farm proposal in deep water

Pour plus d'informations sur le projet : BIM

L'Agence irlandaise a lancé un appel à des financeurs,  au nombre de 21 actuellement.... Cependant, il est fort probable qu'un élevage de saumon aussi important soit géré par une multinationale norvégienne, notamment Marine Harvest, déjà installé en Irlande : Saumon biologique. Marine Harvest écrit l'histoire du saumon bio européen en Irlande

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Etude sur la reproduction de la coquille Saint-Jacques en milieu artificiel

1983 CBEXO

Cochard Jean-Claude

Avec environ 20 000 tonnes de production annuelle, la pêche de la coquille Saint-Jacques Pecten maximus occupait jusqu'en 1978 une place importante dans les apports des pêcheries françaises. En raison de la surexploitation de stock, les captures en Baie de Saint Brieuc ont chuté de 12 000 tonnes en 1972 à environ 4 000 tonnes. En Rade de Brest qui avant 1963 produisait 1 000 à 2 000 tonnes par an, les débarquements stagnent au-dessous de 100 tonnes. Afin d'augmenter le recrutement en Baie de Saint Brieuc, un captage de naissain inspiré des méthodes japonaises a été mis au point. Cependant, en raison du faible nombre de reproducteurs, la reproduction naturelle ne permet plus sur cette zone le captage d'un nombre suffisant de juvéniles pour le repeuplement.

Pour pallier ces difficultés, il a été envisagé de recréer un gisement dense de reproducteurs en Rade de Brest. Les faibles dimensions de cette baie ne nécessitent pas l'implantation d'un nombre excessif de naissain: 1 à 2 millions de juvéniles semés pendant 5 ans permettraient d'obtenir un stock d'environ 500 tonnes d'adultes qui permettraient de reprendre les opérations de captage.

Pour atteindre cet objectif. les deux voies possibles sont étudiées simultanément :
- le semis de juvéniles obtenus par captage à l'étranger (Ecosse, Irlande),
- la production de naissain en écloserie qui fait l'objet du présent rapport.

L'élevage de P. maximus en milieu contrôlé a donné lieu à de nombreux travaux de laboratoire (GRUFFYDD et BEAUMONT 1970, 1972 ; COMELY, 1972 LE PENNEC, 1974, 1978 , CABELLO et CAMACHO. 1976) qui peuvent servir de base à la production industrielle. Celle-ci n'a cependant pas été réalisée car toutes les phases du développement (ponte. incubation. élevage larvaire, métamorphose, élevage des postlarves) apparaissent particulièrement difficiles à maîtriser chez cette espèce.

Le but de cette étude a donc été la mise au point des techniques de production de naissain à une échelle correspondant aux objectifs du plan de repeuplement de la rade de Brest. A l'origine, les travaux devaient être menés dans leur ensemble dans les locaux du Centre Océanologique de Bretagne, la Nurserie du Tinduff (Comité Local des Pêches Maritimes de Brest) devant servir de relais pour les transferts de naissains de 3 mm en mer. A la suite des difficultés rencontrées au COB pour l'obtention de la métamorphose, des essais d'élevage de postlarves à partir du stade pédivéligère ont été menés dans la serre du Tinduff dès 1980. Les résultats obtenus ayant été particulièrement encourageants, les expériences ont été reprises en 1981. Cette collaboration a été amplifiée en 1982 et financée par le contrat CNEXO n° 82/6849, elle représente une part essentielle dans la filière de production qui a été définie au cours de cette étude.
Comment citer ce document:

Cochard Jean-Claude (1983). Etude sur la reproduction de la coquille Saint-Jacques en milieu artificiel. http://archimer.ifremer.fr/doc/00108/21968/

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Impact des évolutions scientifiques et technologiques sur la société

La Gujarat Livelihood Promotion Company gérée par l'Etat du Gujarat travaille en collaboration avec le Central Salt Marine & Chemical Research Institute pour encourager la culture de l'algue Kappaphycus Alvarezii le long de la côte Nord-Ouest du territoire indien. Cette culture est déjà largement présente en Asie (Philippines ou Indonésie).

Le Gujarat possède une géographie très découpée lui fournissant 1600km de littoral. Cette variété d'algues rouges trouve de nombreuses utilisations comme complément alimentaire pour animaux, brasserie, engrais, etc, et pourrait constituer une source de revenu supplémentaire pour les résidents locaux.

Pour la première année le projet prévoit de faire travailler 2.500 familles très défavorisées, puis d'augmenter d'ici à trois ans le nombre d'exploitants à 10.000. Le projet a commencé à Jaffrabad, où symboliquement 60 radeaux de bambou ont été construits en mer pour cette culture. Une étude satellite a permis de repérer 1900 zones le long de la côte du Gujarat appropriées à la culture de cette algue.

Un projet similaire, mis en place dans le Tamil Nadu, Etat du Sud-Ouest de l'Inde, permet aux familles de gagner entre 80 et 170 euros par mois. En 45 jours, chaque radeau d'algues rapporte 250 kg de produits alimentaires qui seront vendus entre 3 et 5 centimes d'euros le kilo. Les algues sont filtrées puis pressées, une substance très nutritive peut ainsi être récoltée et être utilisée comme engrais végétal. Le résidu solide qui en résulte est, lui, très concentré en polysaccharides et trouve son utilisation comme liant, épaississant ou émulsifiant dans l'agro-alimentaire.....

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Un décret du 12 décembre 2012 créé un nouveau parc naturel marin dans le nord-ouest du département de la Seine-Maritime et dans l'ouest des départements de la Somme et du Pas-de-Calais : le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale.

"La mise à l'étude du parc naturel marin a été décidée, par arrêté ministériel du 19 février 2008 (…) en raison de la présence des 3 estuaires, la mer dans le Pas-de-Calais offre une remarquable diversité biologique au sein d'un écosystème original, mais fragile. Partant de ce constat, l'étude de préfiguration d'un parc naturel marin a été décidée et conduite pendant plus de deux ans", rapporte l'Agence des aires marines protégées.

Les objectifs du nouveau parc sont de protéger et de maintenir en bon état de conservation les écosystèmes, de contribuer à l'évaluation et à l'amélioration de l'état écologique des eaux marines et estuaires, et de mieux connaître, faire connaître et contribuer à préserver les paysages marins et sous-marins, les valeurs et biens culturels liés à la mer et à l'originalité des estuaires, les pratiques et savoir-faire traditionnels, mais aussi les activités spécifiques au détroit international. Il s'agit également de mettre en valeur et de soutenir les différentes activités de pêche visant une exploitation durable des ressources, et enfin de participer à une coopération technique avec les pays voisins pour une protection commune du milieu marin.

Le décret nomme les membres du Conseil de gestion du parc naturel marin qui aura trois ans pour élaborer le plan de gestion du parc et devra fixer chaque année un programme de gestion.

Graziella Dode

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De petites raffineries d’algues marines pourraient répondre aux besoins du secteur de transport urbain


Les algues pourraient être la solution pour l'énergie des petites villes du futur....

Un travail de recherche présenté aujourd'hui, 15 novembre, au Congrès international de génie mécanique, à Houston, Etats-Unis, suggère que les villes de taille moyenne dans les pays en développement pourraient produire du carburant pour le transport urbain depuis de petites bioraffineries utilisant des algues marines cultivées sur terre. 

Les auteurs illustrent leur rapport avec un plan d'une bioraffinerie extensible à base de macroalgues marines, Ulva spp, pour une ville de 20 000 habitants en Inde rurale.

"Aujourd'hui, l'approche générale consiste à penser que plus la bioraffinerie est grande, mieux ça vaut. Notre travail montre que cela n'est pas toujours vrai", explique l'auteur principal, Alexander Golberg, du Centre de génie médical, à la Harvard Medical School, aux États-Unis.

Golberg et ses collègues ont évalué la superficie optimale qu'une bioraffinerie peut desservir, en tenant compte de la consommation de carburant de transport par personne, de la densité de population et des terres affectées aux cultures énergétiques. L'augmentation majeure de la demande de carburant liquide dans les 20 prochaines années aura lieu dans les pays en développement, rappellent-ils.

Les chercheurs ont choisi les macroalgues marines, en vertu du fait qu'elles sont "une matière première prometteuse (pour le biocarburant) qui n'est pas en concurrence avec les cultures vivrières pour les terres arables ou l'eau potable". Toutefois, les auteurs reconnaîssent la nécessité d'améliorer les technologies de culture et de décomposition des algues.

La bioraffinerie comprend un système d'énergie solaire qui génère l'énergie nécessaire pour cultiver les macroalgues dans environ 30 hectares d'étangs remplis d'eau potable. Les pays en développement seraient à même de fabriquer ce système d'une technicité relativement faible et efficace, selon l'étude.

"Les prochaines étapes consisteront à construire des unités de démonstration et des projets pilotes. Nous avons discuté d'éventuels projets en Afrique du Sud et en Inde", se félicite Gregory Linshiz, co-auteur de l'étude et chercheur au Joint BioEnergy Institute, au Laboratoire national Lawrence Berkeley, aux Etats-Unis.

Ricardo Radulovich, coordonnateur du projet des 'jardins marins' (Sea Gardens) à l'Université du Costa Rica, insiste sur les principaux aspects qui doivent être pris en considération pour une unité pilote.

Il souligne par exemple la complexité du processus de production du carburant à partir d'algues, le coût et la complexité de la culture des macroalgues dans des étangs sur terre, qui risquent de contaminer les eaux souterraines avec le sel, et la nécessité d'une analyse financière sur le modèle de bioraffinerie adapté.

Ainsi, il préconise au contraire la culture des macroalgues en mer. Ce type de culture "produit déjà 28 millions de tonnes de biomasse par an en Asie, ne nécessite aucun apport en eau douce, permet l'utilisation d'autres espèces de macroalgues hautement productives dans une variété d'environnements marins et tire profit des nutriments qui polluent l'eau de mer," dit-il.

Cristián Agurto Muñoz, directeur du laboratoire de biotechnologie des algues à l'Université de Concepción, au Chili, ajoute que les bioraffineries à base d'algues ne peuvent être mise sur pied qu'une fois qu'il existe des technologies appropriées pour la décomposition des algues marines en sucres fermentescibles, et que les biocarburants liquides sont en concurrence réelle avec les combustibles fossiles.

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Yves Le Gal était invité, mardi soir, par l'antenne bigoudène d'EEV à participer à un débat sur le clapage. L'ancien directeur de la station de biologie marine de Concarneau et biochimiste explique les enjeux autour de cette pratique.

En quoi consiste le clapage exactement?
C'est une pratique qui vise à désenvaser les ports. La boue qui est prélevée est ensuite clapée, c'est-à-dire rejetée en mer.

De quoi est composée cette vase?
La vase se dépose naturellement et s'accumule en raison des pluies, des crues. Elle absorbe beaucoup de substances qui sont parfois nocives. Ainsi, on y trouve des métaux, des hydrocarbures, des pesticides. Mais aussi un produit qui est entré dans la composition des peintures de coques de bateaux pendant des années: le tributylétain. Il est démontré que cette substance aujourd'hui interdite mais toujours emprisonnée dans ces couches de vases est nocive pour les coquillages et crustacés. On a constaté que sa présence dans le bassin d'Arcachon empêchait les huîtres de refaire leur coquille correctement. Autre phénomène observé par les chercheurs: au contact du tributylétain, les bigorneaux changent de sexe, ce qui perturbe fortement leur reproduction.

Peut-on prévoir les effets le clapage aura sur l'écosystème?
Non, on ne peut pas véritablement le savoir. Même si on compare avec d'autres zones sur lesquelles on a clapé, en France ou ailleurs, on ne peut pas avoir de certitude, puisque chaque zone, chaque écosystème est unique.

Selon vous, quelle conséquence cela pourrait avoir?
Il y a deux types de conséquences. Tout d'abord, celle du clapage en tant que tel. L'accumulation de vase déposée sur le sol empêche les organismes de respirer. Certains ont besoin d'un taux de lumière suffisant pour vivre, d'autres n'aiment pas que leur milieu soit remué. L'autre conséquence, c'est celle de l'action des produits chimiques dont j'ai déjà parlé sur les organismes marins. Tant que ces produits restent enfermés dans la vase, il y a beaucoup moins de risques de contamination. Le jour où on remue tout ça, on ne peut pas en prévoir les conséquences.

Que préconisez-vous comme alternative au clapage?
Il y a des solutions de traitement à terre. On peut notamment assécher les boues et les enfouir dans des carrières. La solution de facilité a toujours été le clapage en mer. Il n'y a aucune certitude d'un effet complètement destructeur du milieu maritime par cette action mais aucune certitude de l'innocuité totale du clapage. Les vraies conséquences, nous les découvrirons dans plusieurs décennies. Sommes-nous prêts à prendre les paris?

Propos recueillis par Camille Pineau

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Huitres, boudin blanc, crépinettes, saumon fumé, pain et buchettes garantis faits maison, le tout accompagné d'un blanc ou rouge au choix à consommer avec modération.

C'est le menu de fêtes qui était proposé gratuitement à la dégustation des clients mardià l'heure du dîner au rayon poissonnerie de l'hypermarché Auchan. Des Gastronomades en taille réduite à mettre à l'actif de Jean Michel Doucet, le chef de rayon qui a ouvert son étal en décembre 2010 à Michaël Viaud, un producteur d'huitres de Marennes-Oléron installé au Château d'Oléron.

"De là a organiser une soirée de dégustation autour de ce produit du terroir, il n'y avait qu'un pas que nous avons franchi l'an passé et cette année en accueillant de nouveaux producteurs régionaux, en particulier la Maison Peneau pour son saumon fumé" explique Thierry Salès, le chef du secteur métiers de bouche de la grande surface.

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Le réseau Pollinis au Sénat

Source : Pollinis

Le 28 novembre 2012, le Délégué général du réseau Pollinis et l’un des bénévoles chargé des relations avec les élus ont été reçus par MM Alain Fauconnier, Sénateur de l’Aveyron, et Joël Labbé, Sénateur du Morbihan. Les sénateurs ont évoqués la possibilité de constituer un groupe d’études sur les abeilles au Sénat, et à l’Assemblée Nationale.

Le temps presse pour les abeilles.

Alain Fauconnier et Joël Labbé l’ont bien compris, qui souhaitent monter le plus rapidement possible un groupe d’études sur les abeilles et la pollinisation, "pour accélérer la prise de conscience de leurs collègues du Sénat et de l’Assemblée et leur faire mieux appréhender l’importance des enjeux".

Le réseau Pollinis encourage vivement la mise en place d’un tel groupe qui pourrait voir le jour dès janvier 2013. Nous avons d’ailleurs demandé a être auditionné par les Sénateurs dès que le groupe sera officiellement constitué.

Les représentants de Pollinis ont rappelé qu’après la mission commune d’information sur les pesticides du Sénat, le ministre de l’Agriculture, M. Le Foll, avait estimé que l’engagement de réduction de 50 % de l’usage des pesticides d’ici 2018, adopté lors du Grenelle de l’environnement, en 2007, était hors de portée, « sauf à accélérer un processus dans des conditions et dans des mesures que je n’imagine pas aujourd’hui ». Le plan Ecophyto 2018 de l’INRA est-il déjà enterré ?

Le marché des pesticides en France ne connaît pas la crise. Il a augmenté de 1,3 % en volume et de 5 % en chiffre d’affaires cette année.

Une attitude courageuse et responsable de nos gouvernants serait salutaire.


Car si l’on met en perspective l’augmentation de la toxicité des nouvelles molécules d’un facteur 5 000 à 7 000, ce n’est pas de 50 % qu’il faudrait en réduire l’usage… Faudra-t-il comme pour l’amiante attendre 50 ans avant de prendre les mesures qui s’imposent ?
Il est bon de répéter à tous les Français que seule l’agrochimie s’enrichit avec l’usage massif des pesticides.

Pour Pollinis, le bras de fer avec l’agrochimie ne fait que commencer !
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Ils employaient des pesticides non-homologués en France pour leurs cultures. Trois bulbiculteurs installés à la pointe de La Torche ont été condamnés, hier, à des peines d'amende.

«Sur le plan de l'image, c'est toujours désastreux pour une activité économique de se voir montrées du doigt». Ces bulbiculteurs de la pointe de La Torche, à Plomeur, devaient répondre d'utilisation de pesticides non-homologués devant le tribunal correctionnel de Quimper. Hier, ils ont préféré que l'affaire soit jugée dans le cadre plus discret de la comparution sur reconnaissance de culpabilité. Les trois entreprises ont été condamnées à des peines d'amende: 3.000 € dont 1.500 à 2.000 € avec sursis. Une manière, pour le juge de l'homologation, de leur rappeler «qu'une réglementation qui tend à protéger la santé publique et l'environnement doit être respectée».

Pour les salades pas pour les fleurs

Les trois agriculteurs, eux, s'en défendent, estimant avoir agi simplement pour résister à la concurrence européenne. Herbicides ou fongicides: les produits visés par la procédure étaient, au moment des constatations de la direction régionale de l'agriculture, en2008 et2009, autorisés pour la bulbiculture aux Pays-Bas. Pas en France, faute d'une homologation hors de prix pour la poignée d'agriculteurs. «En France, on pouvait les utiliser sur les oignons et les salades, pas sur les bulbes de fleurs», s'étonne l'un d'eux. Ils entendent porter un recours pour concurrence déloyale, devant les instances européennes. Agacés «des attaques incessantes», les bulbiculteurs se défendent, d'ailleurs, de polluer les sols bigoudens. Partie civile au côté d'UFC que choisir, hier matin, l'association Eau et Rivières de Bretagne n'analyse pas la situation de la même manière. Arnaud Clugery, son permanent traduit la bonne qualité des nappes d'eau par la nature du sol sableux. Il en veut pour preuve la présence d'une vingtaine de molécules rémanentes dans les sols analysés.

En bordure de fossé et de plan d'eau

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TK Bremen. Bien que son dernier morceau de tôle n'ait passé que 40jours sur la plage d'Erdeven, le nom du cargo maltais de 109m de long restera éternellement lié à la mémoire de la commune. Mais un an après, c'est à peu près tout ce qu'il en reste.

«Whoufff... encore!». Le soupire de Françoise Le Jossec, maire d'Erdeven, est révélateur de ce qu'inspire aujourd'hui le TK Bremen aux riverains. Monté très haut à chaud, à la mesure des craintes en matière de pollution marine et de destruction de la dune, le soufflet est retombé aussi vite. Affaire classée. «Aujourd'hui, pour la majorité des gens, c'est devenu un bon souvenir», constate même un habitant. Madame le maire ne va pas jusque-là. «On s'en serait passé quand même», dit celle qui a été réveillée par la préfecture à 2h30 cette nuit-là. Elle n'a pas oublié «l'odeur de pétrole, à plusieurs kilomètres à la ronde» ni le piétinement de la dune le premier dimanche, par 20.000 badauds. Mais c'est si loin aujourd'hui... «La plage est propre, les oyats ont repoussé. Cet été, les touristes n'arrivaient pas à trouver l'endroit où était le bateau».

Aucun incident cet été

Enquête en cours

«Sur les six professionnels touchés, explique Jean Mahéo, président du syndicat local, quatre, qui ne pouvaient pas attendre, ont accepté un dédommagement de l'assureur à hauteur de50% de la perte d'exploitation. Un autre a laissé tomber et un seul a maintenu sa plainte. Le syndicat en a déposé une collective également. Maintenant, quand est-ce que ça sera jugé?». Les collectivités publiques (conseil général, communes, syndicat du grand site dunaire) sont dans la même attente. En effet, si l'enquête maritime est close, après le rapport du bureau enquête accident qui a exonéré le port de Lorient et incriminé le capitaine du cargo, une instruction judiciaire est toujours en cours au parquet de Brest.
 
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Le 12 décembre 2012

Pour les fêtes, les Français sont de plus en plus sensibles au ‘made in France’ et au ‘produit localement’

Source : IPSOS

Alors qu’en octobre, le nombre de demandeurs d’emploi en France est en progression pour le 18ème mois consécutif, la crise économique et financière n’en finit pas de peser sur l’opinion publique. Cette année encore, cette situation aura une incidence sur la consommation lors des fêtes de fin d’année. Loin d’être sanctuarisée, cette période est de plus en plus touchée. Pour plus d’un Français sur deux (53%), la crise aura un impact sur les dépenses pendant les fêtes : ils dépenseront moins, faute d’envies ou de moyens (contre 4% qui pensent dépenser plus pour oublier cette année difficile et 42% qui pensent dépenser autant que l’an dernier). C’est 3 points de plus qu’à la même période l’année dernière.

L’analyse détaillée des résultats de l’enquête montre que ce phénomène touche de plus en plus de catégories, notamment les retraités (55% dépenseront moins, +13) mais aussi les personnes dont les revenus sont les plus élevés qui étaient jusqu’ici relativement épargnées (41%, +9). Les récentes annonces gouvernementales et notamment les mesures fiscales expliquent en partie la prudence de certains ménages qui s’inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d’achat en 2013.

Un contexte favorable au made in France et au ‘produit localement’, mais aussi une tendance de fond

Les Français sont très attentifs à l’origine des produits qu’ils achètent lors de leurs courses de Noël. A cette occasion, ils pourraient bien privilégier les produits ‘made in France’, voire ceux issus de leur région. Dans le pays qui a élevé la cuisine au rang d’art, 78% des Français attachent de l’importance au fait que leurs repas de fêtes soient composés de produits d’origine française (c’est même très important pour 40%), 62% qu’ils soient composés de produits de leur région.

La gastronomie n’est pas le seul domaine ou le ‘made in France’ est un critère de choix important. Les biens manufacturés sont également concernés. Ainsi, pour 76% des Français, il est important que les jouets qu’ils offriront à Noël soient fabriqués en France (« très important » pour 40%).

Cet attachement doit être replacé dans un contexte. L’année 2012 s’est caractérisée par la forte présence de la question du ‘made in France’ dans les débats. Si cette thématique a émergé pendant la campagne pour l’élection présidentielle (notamment au travers des prises de position de François Bayrou), c’est surtout le très médiatique Ministre du Redressement Productif qui en a fait un cheval de bataille. Les Français n’y semblent pas insensibles, notamment pour les fêtes.

Pendant leurs courses de Noël, pour les repas ou pour les cadeaux, 46% des Français seront cette année plus sensibles à l’origine des produits que l’année dernière (contre 47% qui y seront aussi sensibles et 6% moins sensibles). Fait nouveau : c’est avant tout pour soutenir l’économie française et régionale que les Français privilégient cette année les produits made in France ou ceux de leur région (62% de citations parmi différentes raisons suggérées). Cet argument arrive en tête, devant le souci d’avoir sur leur table ou au pied du sapin des produits de meilleure qualité (45% de citations). Le principal levier du « consommer français » est donc aujourd’hui le patriotisme économique, plus que la recherche de la qualité. D’autres motivations apparaissent, mais elles sont plus mineures. La préservation de l’environnement est citée par 32% des personnes interrogées, le fait que ces produits alimentent notre histoire et notre patrimoine par 21%.

Le ‘made in France’ et le ‘produit localement’ bénéficient incontestablement d’une actualité très favorable. Cependant, pour une majorité de Français il ne s’agit pas simplement d’une mode mais d’une vraie tendance de fond qui devrait se développer à l’avenir. 66% des personnes interrogées le pensent pour les produits made in France. Ils sont encore plus nombreux à le dire pour les produits issus de la région (74% contre 23% qui pensent que c’est une mode qui va passer). Par rapport aux produits ‘made in France’, les produits issus de la région, notamment alimentaires, ont un atout pour s’imposer durablement : ils peuvent être moins chers que les autres.

L’âge : un facteur déterminant

(...)

Jean-François Doridot
Directeur Général Ipsos Public Affairs
jean-francois.doridot@ipsos.com

Documents associés

Les Français et les fêtes de fin d’année Télécharger Ici le document



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Le pôle halieutique de Capécure (Boulogne) est abondamment approvisionné par la Norvège...

La Mission Capécure 2020 a rassemblé à Boulogne les acteurs logistiques nationaux et locaux pour lancer une réflexion multimodale (fer-mer-route) pour le pôle halieutique. Les ports de Boulogne et Calais, au fort potentiel, pourraient constituer la tête de pont d’une liaison maritime Norvège - France : avec les produits de la mer comme fond de cale pour cette autoroute de la mer. D’autant que la Norvège devrait multiplier ses exportations de cabillaud vers la France. Boulogne reçoit, par camion aujourd’hui, 70 000 tonnes de poisson norvégien par an : deux fois plus que les apports locaux en criée. Mais une telle liaison maritime passera sans doute par une volonté politique nationale et européenne.

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Les 4es Biennales de l’aquaculture des Outre-mer ont révélé des problèmes majeurs dans cette filière, qui représente pourtant un fort potentiel de développement.

Chercheurs, experts, institutionnels, et autres acteurs du monde aquacole des Outre-mer et de la Caraïbe étaient récemment réunis, dans un hôtel du Gosier, pour échanger de bonnes pratiques et des innovations, et pour préciser, conforter et affûter leurs projets, dans le cadre de la filière aquacole en zone tropicale et dans l'Outre-mer français.

Problématiques communes

Ces 4es Biennales de l’aquaculture des Outre-mer ont permis aux professionnels de tous les territoires ultramarins, de parler de leurs problématiques communes. Et pour dire que les Outre-mer, compte tenu de leur potentiel, notamment marin, constituent l’avenir de l’aquaculture française et européenne. Ce serait même une source de développement économique et social qui, malheureusement, n'est pas assez prise en considération.

L'aquaculture, nouvelle frontière économique

Or, selon François Herman, gérant du parc aquacole de Pointe-Noire, le développement de l’aquaculture peut contribuer à l’autonomie alimentaire de nos territoires. « Nous attendons un réveil des consciences sur notre fragilité en terme d’autonomie alimentaire, la nécessité de développer l’aquaculture en tant qu’enjeu de développement, créateur potentiel d’emplois, de valeur ajoutée, a-t-il expliqué. Dans le monde, c’est le secteur qui connaît la plus forte croissance annuelle, entre 5 % à 10 %. »

Il faut dire que la production des aquaculteurs guadeloupéens ne suffit pas à répondre à la demande locale. La Guadeloupe importe chaque année quelque 6 000 tonnes de produits halieutiques, en provenance du monde entier.

Le plan régional d'action pour le développement de l'aquaculture propose des réponses aux inquiétudes des professionnels. Il convient de construire un projet plus ambitieux à moyen et long terme, soutenu par une politique volontariste de tous les acteurs concernés.

Julie MONTANA
Agence Presse Média Caraibes Gp

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La société Fermentalg est en pointe dans les techniques de développement des microalgues, dont le potentiel chimique, énergétique et alimentaire est très prometteur.


La société libournaise Fermentalg vient d'attirer l'attention en faisant rouler une voiture avec un carburant dont le gazole contenait 7 % de dérivés de microalgues- spécialité maison. Mais cette expérience n'est qu'un des jalons dans l'histoire de l'entreprise créée en 2009 par son PDG, le biologiste Pierre Calléja, et dont l'avenir pourrait être glorieux, à condition notamment qu'elle parvienne dans des délais pas trop éloignés à trouver les nouvelles doses de carburant… financier

Les microalgues sont depuis des milliards d'années une des briques biologiques essentielles de notre planète. Cette famille d'organismes microscopiques, qui peuvent se trouver dans les lichens, la vase, les champignons ou encore l'eau de mer, inclut notamment les éléments de base du plancton dont se nourrissent les poissons. Il existe des centaines de milliers de variétés, dont certaines ont la capacité de se régénérer à très grande vitesse. Car, comme l'explique Pierre Calléja, ces organismes tiennent à la fois du végétal et de l'animal et associent schématiquement des fonctions de photosynthèse et de respiration.

Croissance accélérée....

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Le 11 décembre 2012

Pêche et aquaculture : un atout pour l'aménagement des territoires côtiers

Pêche et aquaculture : un atout pour l'aménagement des territoires côtiers. Actes de la 7e édition des Rencontres halieutiques de Rennes , 108 p.

Lesueur Marie, Hénicart Laura-Mars, Le Penven Catherine, Gascuel Didier, Le Bris Hervé (Ed.). 2012. 

Pour accéder aux Actes des Rencontres halieutiques, cliquer Agrocampus

Pêche et aquaculture : un atout pour l'aménagement des territoires côtiers

La rencontre des professionnels de l’halieutique
           
Depuis 1990, l’Association Agro-Halieutes et le Pôle halieutique d’Agrocampus Ouest (ex. Ensar) organisent périodiquement les Rencontres Halieutiques de Rennes. Cette manifestation se veut un lieu d'échange et de réflexion prospective entre les différents acteurs de la filière halieutique. Elle vise à rassembler l’ensemble des acteurs sociaux du domaine concerné : professionnels, administratifs, décideurs, scientifiques.

L’objectif est ainsi de faire œuvre utile, en analysant ensemble les contraintes et les atouts du secteur, en identifiant les évolutions possibles et en proposant des pistes d’actions à mettre en œuvre, en matière de gestion, de formation et de recherche

Placer les activités de pêche et d’aquaculture au cœur de l’aménagement des territoires côtiers
           
La 7ème édition des Rencontres Halieutiques de Rennes s’appuie sur une idée clé : les activités de pêche et d’aquaculture sont, et doivent être plus encore, un atout majeur pour l’aménagement des territoires côtiers. Ces activités primaires sont en effet le support d’un tissu économique et social essentiel pour le développement durable des territoires côtiers. Au-delà de leur poids économique, elles contribuent fortement à l’identité culturelle et à l’équilibre de ces territoires.

Pourtant, ces activités connaissent l’une et l’autre des difficultés et des contraintes de plus en plus fortes : limitation de la ressource et de l’effort en ce qui concerne les pêches ; disponibilité des sites, rentabilité, épizooties pour l’aquaculture ; concurrences des usages et internationalisation des marchés pour l’une comme pour l’autre. Face à ces nouveaux défis, replacer la pêche et l’aquaculture au cœur de l’aménagement des territoires est sans doute une condition sine qua non de leur survie et de leur développement. C’est aussi une chance pour ces territoires.

En ce début de 21ème siècle, il faut donc inventer  de nouveaux modes de gestion des activités côtières et définir les outils qui doivent être mis en œuvre pour que la pêche et l’aquaculture prennent toute leur place dans une dynamique de développement durable des zones côtières.

En suscitant l’échange d’expériences et de points de vue, les Rencontres halieutiques de Rennes se donnent ainsi pour ambition de défricher des voies nouvelles pour que la pêche et l’aquaculture jouent pleinement leurs rôles dans la dynamique de ces territoires....

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Le 10 décembre 2012

France. L’aquaculture biologique


42% des exploitations aquacoles bio dans 3 départements : Finistère, Morbihan et Charente-Maritime 

• En 2011, 55 exploitations aquacoles étaient engagées en bio, avec différentes spécialités :
- la pisciculture (28 exploitations), d’eau douce ou marine (truites, saumons, bars, daurades, etc.),
- la production de coquillages et crustacés (18 exploitations - crevettes, huîtres, palourdes et moules),
- la production d’algues (9 exploitations - récolte ou culture).

• 110 préparateurs bio avaient en 2011 comme activité principale la transformation et la conservation de produits aquacoles, soit une progression de 28% par rapport à 2010 et un doublement depuis 2007. 1/3 d’entre elles étaient situées en Bretagne.

• Le marché des produits aquacoles biologiques (mer-saurisserie-fumaison) était estimé à 60 millions € en 2011. Il a augmenté de 20% par rapport à 2010 et a été multiplié par 10 depuis 2007. 83% des ventes ont été réalisées dans la grande distribution.

En 2011, on estime à 80% la valeur des produits bio de ce secteur consommés en France et provenant d’un autre pays. Il s’agit en grande majorité de productions européennes pour lesquelles la production française n’est pas très développée, y compris en conventionnel (principalement le saumon). La part des approvisionnements extérieurs est en retrait depuis 2010 : elle était respectivement de 90 et 92% en valeur en 2008 et 2009.

Agence Bio : L’agriculture biologique en France : par filière dont Aquaculture bio

La Bio, un secteur dynamique dans une conjoncture difficile


Dans un contexte de baisse de la consommation alimentaire au premier semestre 2012, le marché des produits bio continue son essor dans tous les circuits de distributions. Le secteur de la production bio est également dynamique : 880 producteurs et 306 transformateurs et distributeurs supplémentaires se sont engagés en Bio depuis le début de l’année. La Bio « made in France » gagne ainsi du terrain amenant les importations de produits bio à passer sous la barre des 30%.

Au sommaire, notamment :

- LA BIO 2011-2012 : quelques repères
- EMPLOI : la Bio créatrice d'emplois en France
- RESTAURATION : la Bio fait son chemin
- VITICULTURE : le vin bio est arrivé
- LES PROCHAINS GRANDS RENDEZ-VOUS DE LA BIO

Bio : le kit éducatif

Source : Echobio

Pour sensibiliser les enfants des classes du CE1 au CM2 à l’importance d’une alimentation reliée aux questions d’environnement, de biodiversité, de bien-être animal, l’Agence Bio lance en 2012-2013 le programme “Manger Bio, c’est dans ma nature”.

En septembre, 2 500 kits ont été proposés via un mailing aux gestionnaires de la restauration collective et ceux qui les accompagnent. Les kits servent à animer les salles de restauration : affiches, guirlandes, signalétiques sur ventouse. 200 dépliants sont à remettre aux enfants. Ludiques, ceux-ci font découvrir l’agriculture bio et ses produits en s’amusant.

Le kit propose également “Le mémo bio en restauration collective” destiné aux professionnels.

À télécharger sur www.agence.bio.org


Les députés ont prolongé vendredi de deux ans, sur proposition du gouvernement, le crédit d’impôt sur l’agriculture biologique, pour favoriser ce mode de production "respectueux de l’environnement", où la France est importatrice nette de produits.

« L’agriculture biologique est un mode de production agricole non polluant et respectueux de l’environnement, créateur d’emplois et qui fait par ailleurs l’objet d’une demande nationale forte, la France étant importatrice nette de produits issus de l’agriculture biologique », relève l’amendement du gouvernement adopté dans le cadre du budget rectificatif 2012.

Selon l’exposé des motifs de cet amendement, « les surfaces cultivées en agriculture biologique représentaient environ 3,5 % de la surface agricole utile, ce qui reste » très faible.

L’agriculture bio poursuit sa percée en France

Si la crise cisaille les budgets, le secteur du bio semble - au moins pour l’instant - échapper à cette ambiance morose. « Malgré une baisse de la consommation alimentaire de 1 %, celle des produits bio a augmenté de 5 % », observe Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. Mieux, « pour la première fois, 100 % de la demande en lait et produits laitiers peut être couverte, même s’il reste quelques importations en zones frontalières ».

Attention, cependant, aux risques de dérapage. « Nous ne voulons pas connaître le problème de surproduction de 2004...
Cette association envisage de créer une organisation de producteurs (OP) transversale à l’échelle du Nord-Ouest (Bretagne, Basse et Haute-Normandie, Pays de la Loire et Picardie) pour fédérer les éleveurs livrant aux laiteries privées de ces régions. Un travail mené en concertation mené avec Biolait.



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L'utilisation industrielle des algues alimentaires se développe et la cueillette ne suffit plus. Leur culture pourrait offrir aux conchyliculteurs un complément appréciable d'activité et de revenus.

D'un côté, les professionnels utilisant des algues alimentaires (agroalimentaire, nutrition, santé et cosmétique), de plus en plus nombreux, ont du mal à trouver de la matière première de qualité. De l'autre, les conchyliculteurs, en crise, notamment, à cause de la mortalité des jeunes huîtres, ont du mal à joindre les deux bouts... «Pour avoir une ressource de qualité régulière, dans les algues comme dans bien d'autres domaines, il faut faire appel à la culture: la cueillette ne suffit pas», indique Marc Danjon, directeur duCentre de valorisation des algues (Ceva) de Pleubian (22). Justement, les conchyliculteurs sont particulièrement bien placés pour se livrer à cette culture nouvelle que pratiquent, pour l'instant, en Bretagne, une demi-douzaine d'opérateurs «historiques».

Deux métiers qui font la paire

Ils ont déjà réalisé les investissements nécessaires (tracteur, bateau et matériel divers) et disposent de l'accès au «foncier marin». «Or, obtenir une concession de foncier marin est très difficile en France et demande deux ans de démarches», précise Marc Danjon. La culture des algues, compatible avec l'élevage des coquillages et même favorisée par la présence des poches à huîtres, pourrait donc apporter aux conchyliculteurs un complément de revenu d'autant plus appréciable que les deux métiers connaissent des pics d'activité différents: en fin d'année pour l'un, au printemps et en été pour l'autre. L'idée de mettre en contact lesdeux groupes professionnels a donc germé.

1.000 hectares de culture d'ici cinq ans...

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Le 8 décembre 2012

Requiem pour les huîtres

Documentaire

Enquête sur le mystérieux syndrome de disparition qui frappe les naissains d’Huîtres partout en France.

52min. 2012. HD. Ushuaia TV & TEBEO

Réalisation : Rémi Laugier

Synopsis de Requiem pour les huîtres

Depuis 2008, l'ostréiculture connaît une crise sans précédent : un virus frappe chaque année les jeunes huîtres et handicape gravement la profession.

Résumé : Depuis 2008, l'ostréiculture connait une crise sans précédent. En effet, un virus frappe chaque année les jeunes huîtres et handicape gravement la profession. Parallèlement à l'expansion de ce virus, de nouvelles pratiques ostréicoles ont vu le jour avec notamment, depuis une quinzaine d'années, la création d'une huître issue de laboratoire et modifié chromosomiquement : L'huître triploïde. Ce documentaire partira à la rencontre des ostréiculteurs, scientifiques, écloseurs... afin d'entendre leurs points de vue sur les mortalités et de découvrir le métier d'ostréiculteur souvent méconnu.

Toutes les diffusions TV
  • Mer 12 décembre 2012 à 20h40 sur Ushuaia TV
  • Ven 14 décembre 2012 à 08h35 sur Ushuaia TV
  • Dim 16 décembre 2012 à 07h32 sur Ushuaia TV
  • Mer 19 décembre 2012 à 09h28 sur Ushuaia TV
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Développées dans les laboratoires de l'Ifremer, les huîtres triploïdes sont en passe de détrôner les huîtres naturelles pour le meilleur ou... pour le pire.

Les huitres triploïdes sonneront-elles la fin des huitres naturelles ?

Par Victoria Gairin

On l'appelle huître "triploïde" ou plus poétiquement "huître des quatre saisons"... Vous l'avez sans doute déjà consommée sans le savoir, car elle représente une part importante de la production ostréicole. La triploïde a subi des manipulations chromosomiques importantes, la faisant passer de 2 à 3 paires de chromosomes et la rendant stérile. Pas très anodin... Pourtant, aucune obligation d'étiquetage ni étude préalable ne sont requises car, légalement, elle n'est pas un OGM mais un OVM, c'est-à-dire un organisme vivant modifié.
Danger pour la biodiversité

Face aux risques de prolifération de ces organismes manipulés, une réglementation plus contraignante devrait voir le jour... dans les prochaines années. "Il y a un véritable consensus de la communauté scientifique mondiale sur les risques liés aux OVM et sur l'importance d'une évaluation avant la mise sur le marché ", explique Jean-Patrick Le Duc, du Muséum national d'histoire naturelle.

"Aujourd'hui, ils ne sont pas assez évalués ni encadrés alors que l'on n'a aucun recul. Les cas des huîtres triploïdes ou du saumon transgénique - qui constitue désormais l'essentiel de l'offre du saumon d'élevage - sont emblématiques : on les a introduits massivement au risque de déséquilibrer complètement les écosystèmes, sans appliquer le principe de précaution. D'après moi, l'huître triploïde constitue un danger pour la biodiversité et l'hécatombe ostréicole qui sévit depuis 2008 pose la question de la fragilité de ces organismes modifiés".

Maturité accélérée

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"Pour fabriquer la triploïde plusieurs méthodes se sont succédé", explique Jean-François Samain, ancien directeur de recherche à l'Ifremer. "La première technique nécessitait l'utilisation d'un produit mutagène au stade embryonnaire. En théorie c'est sans risque, mais pour des produits destinés à l'alimentation humaine, je déconseille ce genre de procédés... Aujourd'hui, certaines écloseries (sites de reproduction des huîtres) l'utiliseraient encore. La deuxième méthode mise au point donnait des individus résistants, mais c'était un processus plus long, aussi en 2007, un troisième procédé plus rapide a vu le jour et prédomine aujourd'hui." À savoir : on crée une huître tétraploïde, dotée de quatre paires de chromosomes, sorte de super mâle qui féconde des millions de femelles diploïdes (deux paires de de chromosomes).

Risque de dissémination....

La fin de l'huître naturelle ?

(...)

L'huître modifiée sonnera-t-elle la fin du coquillage naturel ? Pour arrêter cette épidémie, les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon demandent un moratoire afin de suspendre l'introduction des triploïdes dans la mer. En attendant, des consommateurs avertis la boudent déjà. En l'absence d'étiquetage, on la reconnaît à sa coquille qui rebique comme la proue d'un bateau mais certains ostréiculteurs couperaient cette partie pour faire passer la belle incognito...

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Par Maud Noyon

Croquée vivante avec un rien de citron, l'huître est un emblème de la gastronomie française. Mais la perle de notre littoral se fait rare. Depuis 2008, plus de 60 % des "bébés" huîtres français cassent leur coquille avant de pouvoir finir dans nos assiettes. Les larves sont victimes d'un herpès virus - sans danger pour l'homme - qui, en plus de porter un nom peu glamour, devient très agressif à mesure qu'augmente la température de l'eau. Pour trouver une issue, 370 producteurs de mollusques, scientifiques, représentants internationaux se sont réunis pour le premier Congrès mondial de l'huître, à Arcachon (Gironde), du 28 novembre au 2 décembre.

Pour les côtes françaises, les espoirs se portent sur un programme de sélection qui vise à couver une souche résistante à la maladie avant de la relâcher en milieu naturel. Mais c'est surtout de l'importation que pourrait venir le salut. D'ores et déjà, le bivalve élevé chez nous vient d'autres rivages. Plus précisément, il est à 90 % d'origine japonaise et a remplacé peu à peu les souches locales ou portugaises qui n'ont pas survécu aux épizooties précédentes. Pour cause de croisement interdit, le choix s'est porté sur une nouvelle souche nippone, en provenance du Japon ou du Brésil. C'est elle qui offre les meilleures perspectives. Mais avant de rejoindre leurs congénères dans le grand bain, ces huîtres devront prouver leur capacité à résister au virus mais aussi démontrer qu'elles ne vont pas apporter de nouvelles calamités sanitaires. C'est seulement la deuxième génération que l'on pourra déguster. La coquille japonaise nouvelle édition n'est pas pour Noël 2012. Chaque huître, venue d'ici ou d'ailleurs, se laisse désirer pendant trois ans en moyenne.

Or, le temps presse. La production d'huîtres creuses est passée de 120.000 tonnes il y a quatre ans à 80.000 tonnes aujourd'hui....

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Géohistoire des risques et des patrimoines naturels fluviaux. 

Des milieux ligériens aux autres espaces fluviaux européens

The geohistory of risk and the natural waterway heritage. The Loire region and other European waterways

Huitièmes journées d’études du Groupe d’histoire des zones humides

11, 12 et 13 avril 2013

Université d’Orléans, Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines, Orléans

Ce colloque sur la géohistoire des risques et des patrimoines naturels fluviaux, organisé par le Groupe d’histoire des zones humides, la Zone Atelier Loire, le projet de recherche CEMORAL et le CEDETE (EA 1210 Université d’Orléans), ne prétend pas dresser un bilan de ces riches travaux, mais tente d’illustrer la fécondité des approches pluridisciplinaires et leur apport déterminant à la gestion contemporaine des espaces fluviaux. Ce colloque portera également une attention particulière aux emboîtements d’échelles de temps et d’espace qui caractérisent le fonctionnement géohistorique des milieux. Si les milieux ligériens constituent la base territoriale de la réflexion, en dégageant notamment la diversité des situations entre le bassin-versant amont, moyen et aval, toutes les expériences pluridisciplinaires portant sur les autres fleuves français et européens sont bien sûr attendus afin de multiplier études comparatives et retours d’expérience. En effet, ce colloque scientifique s’adresse également à l’ensemble des gestionnaires des milieux fluviaux et comporte une évidente portée opérationnelle. 

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L'Iran, la Russie et le Kazakhstan n'ont pas le monopole de la production de caviar. Des Suisses se sont lancés dans cette activité. Près du village de Frutigen, quelque 35.000esturgeons de Sibérie barbotent ainsi dans une eau chaude naturelle des Alpes. «Avec les nouveaux bassins, il y aura 60.000 esturgeons pour trois tonnes de caviar», contre 500 à 800kg cette année, explique Andreas Schmid, responsable du marketing et des ventes de la société Tropenhaus Frutigen. L'histoire de l'esturgeon suisse est surprenante. C'est en perçant le tunnel alpin du Lötschberg, au centre du pays, que les ingénieurs ont découvert que de l'eau à 18ºC sortait dans le tunnel à un débit de 70 litres par seconde. Une eau chaude impossible à déverser directement dans la rivière proche où viennent frayer des truites. L'ingénieur en chef du tunnel, Peter Hufschmied, marié à une Russe, a alors eu une idée: retenir cette eau dans des bassins et y élever des esturgeons sibériens. Les femelles ont produit leurs premiers oeufs à l'âge de 6 ans. En 2011, Tropenhaus Frutigen a donc produit son premier caviar suisse, près de 200kg, revendu environ 3.000francs le kilo (2.500 euros).

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Ostréiculteurs et gendarmes se sont rencontrés ce mardi 4 décembre à Saint Vaast-la-Hougue pour évoquer le problème des vols d'huîtres.

Les ostréiculteurs manchois de la région de Saint-Vaast-la-Hougue-Lestre, sur la côte est, ont rencontré les services des gendarmeries terrestre et maritime dans la matinée du mardi 4 décembre à Saint-Vaast-la-Hougue dans les locaux du centre conchylicole Euromer. But de la réunion : définir les dispositions à prendre pour prévenir les vols d'huîtres en cette période charnière pour l'activité ostréicole.

Concrètement, gendarmes et professionnels ont défini des périodes et des lieux sensibles, de façon à organiser la surveillance à terre de ces secteurs. Des mesures d'autant plus utiles que les grandes marées prévues en fin de mois rendent les parcs à huîtres facilement accessibles.

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Seconde activité aquacole du pays après le saumon, la mytiliculture chilienne, qui compte 200 producteurs et une trentaine d’usines et emploie directement 12 000 personnes, subit cette année les conséquences du manque de naissain. 

Selon l’association des mytiliculteurs (Amichile), l’approvisionnement des usines pourrait descendre autour de 170 000 tonnes, soit 40 % de moins qu’en 2011. 

La chute serait encore plus importante en 2013 avec des projections comprises entre 140 000 et 160 000 tonnes. 

Parmi les principales raisons expliquant le manque de naissain, figurent la qualité du phytoplancton, l’utilisation de produits antiparasitaires en salmoniculture, les sédiments plus ou moins chargés de métaux lourds d’origine volcanique, le phénomène d’El Nino et de La Nina, l’altération des capacités de reproductions de moules ou encore des changements dans la dynamique des océans.


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Le 7 décembre 2012



Elle s'appelle HCM. Non ce n'est pas une marque de vêtements, mais le nom d'une huître

Désormais toutes les huîtres produites dans ce département et  qui ne bénéficient pas du label Marennes-Oléron, seront commercialisées sous  l'appellation HCM (huître Charente-Maritime) qui a été présentée ce jeudi soir à La Rochelle.



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Profondément attaché à sa région, Guyader Gastronomie a toujours été sensible au développement et à l'équilibre des territoires en s'efforçant de préserver la vie et l'emploi local. C'est dans cet esprit de développement durable que le groupe a ouvert, samedi, sa boutique de vente directe dans le centre bourg de Landrévarzec (Finistère).

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Cinq sites de productions

Le groupe compte aujourd'hui cinq sites de production, une conserverie artisanale et un site de logistique. Il emploie 450 salariés et réalise un chiffre d'affaire de 73 millions d'euros. La boutique propose à la vente l'ensemble des produits du groupe : produits de la mer (rillettes de poissons, terrines d'écrevisses, poissons fumés, dont la truite fumée en Bretagne médaille de bronze au concours général agricole 2011), traiteur (parmentier de saumon, cakes salés...), charcuterie (terrines, jambons, saucissons, confits...) et les produits de la conserverie artisanale de Groix (rillettes d'ormeaux, de homard, confit de Saint-Jacques... et l'huile de homard, un produit exceptionnel récompense par le grand prix de l'Innovation au Salon internaltional de l'agroalimentaire 2012.


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6 décembre 2012

Le Parlement Européen définit la pêche artisanale (qui inclut la conchyliculture)
Source : Europarlement

Le Parlement européen a adopté une résolution sur la petite pêche côtière, la pêche artisanale et la réforme de la politique commune de la pêche (PCP).

Importance de la petite pêche : la pêche à petite échelle comprend la pêche artisanale et certains types de pêche côtière, la pêche aux coquillages et les autres activités d'aquaculture extensive traditionnelle, telles que l'élevage naturel de mollusques en eaux côtières. De par ses caractéristiques et son poids dans l’ensemble du secteur, les députés estiment que la petite pêche revêt une importance fondamentale pour la réalisation de ce que devraient être les objectifs primordiaux de toute politique de la pêche, à savoir :  garantir l’approvisionnement des populations en poisson et développer les communautés côtières, en promouvant l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des professionnels de la pêche, tout en assurant la durabilité et la bonne conservation des ressources.

Le Parlement rappelle que les spécificités de la petite pêche varient énormément d’un État membre à un autre, et que le choix du plus petit dénominateur commun s'est rarement révélé une approche constructive pour la prise de décision européenne. Il suggère donc de partir d’une définition générique de la pêche artisanale qui tiendrait compte d’un ensemble de caractéristiques et différences nationales et régionales en matière de gouvernance, comprenant, entre autres, le respect d'une tradition artisanale ancrée dans l’environnement, avec une participation familiale tant dans la propriété que dans l’activité des entreprises de pêche. Ces critères de définition devraient être flexibles de façon à permettre leur adaptation équilibrée à la diversité de la petite pêche au sein de l’Union européenne.

Gestion de proximité : le Parlement estime que le modèle trop centralisé de gestion des pêches qui a caractérisé la PCP au cours des 30 dernières années a été un échec et que la réforme actuelle doit entraîner une importante décentralisation et créer les conditions pour que les spécificités locales, régionales et nationales soient prises en considération. Il se prononce en faveur d’une gestion de proximité, appuyée par la connaissance et la consultation scientifique et par la participation du secteur à la définition, à la mise en œuvre, à la cogestion et à l'évaluation de la politique. Il rejette avec force le caractère obligatoire de l’application des concessions de pêche transférables (CPT) à tout type de flotte.

Dans le nouveau contexte d'une PCP décentralisée et régionalisée, les députés estiment que les conseils consultatifs régionaux (CCR) devraient jouer un rôle beaucoup plus grand dans la future politique commune de la pêche.

Ils considèrent également que la future PCP devra inciter à une amélioration de la durabilité de la flotte, sur les plans environnemental, économique et social en promouvant une prévalence progressive des segments et des opérateurs qui utilisent des techniques de pêche sélectives et des engins de pêche ayant un moindre impact sur les ressources et sur l’environnement marin, et qui présentent des bénéfices plus importants pour les communautés où ils s’insèrent, au niveau de la création d’emplois et de la qualité de ces emplois....

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La Cour des comptes vient de rhabiller pour l'hiver le contrôle français des navires et de leurs équipages. Dans un rapport particulièrement corsé, c'est toute la chaîne de surveillance des bateaux et de leurs marins qui serait à revoir.

Le récent rapport de la Cour des comptes au sujet du contrôle des pêches était du même tonneau. Des plus critiques et invitant à la mise en place d'une nouvelle organisation! Ce nouveau rapport sur la sécurité maritime a l'effet d'un tsunami pour un pays qui se targue d'avoir à gérer le deuxième plus grand espace maritime au monde. Surtout après les récents et importants remaniements administratifs (2010) qui ont complètement modifié le paysage des Affaires maritimes françaises. Aujourd'hui organisées au niveau des régions et des départements, les «Aff'mar» fonctionnent par le biais de différents services qui, d'après les éléments rapportés par la Cour des comptes, ne fonctionnent pas très bien ensemble. Le coup est rude alors que l'administration s'est beaucoup investie dans cette nouvelle organisation, perdant au passage une partie de sa visibilité pour les usagers.

Réorganiser en profondeur

«Dans un contexte de grandes tensions budgétaires, c'est à une profonde réforme et réorganisation du système, à moyens constants, qu'appelle la Cour». Sur le fond, les rapporteurs pointent le manque de pilotage stratégique de la politique de sécurité des navires sous pavillon français, les résultats insuffisants en matière de contrôle des navires étrangers, la mauvaise répartition des effectifs des centres de sécurité des navires chargés du contrôle dans les ports, le suivi défaillant de la flotte de pêche française et le nombre important de décès en mer. Le rapport préconise un renfort du rôle moteur des directions interrégionales de la mer (celle du secteur Bretagne-Pays de Loire est à Nantes) et insiste sur «la réorganisation du réseau des centres de sécurité des navires et la réallocation de moyens permettant une meilleure adéquation du dispositif aux charges réelles et aux priorités résultant des enjeux européens (état du port) et nationaux (secteur de la pêche)». Sur le plan européen justement, le rapport rappelle que «la France court désormais le risque de sanctions financières plus fortes en cas de non-réalisation des nouveaux objectifs qui lui sont assignés chaque année». Comment affirmer que la France en fait moins que des pays comme la Grèce ou l'Italie, pas vraiment réputés pour leur exemplarité en matière de contrôle maritime?

Ils ont vidé leur sac....

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Le rapport de la Cour des comptes se fait préoccupant sur le plan des pertes en mer trop nombreuses dans le domaine de la pêche. «D'un autre côté, si on applique à la lettre la législation en matière de contrôle des navires, si on supprime toutes les dérogations accordées en cas de diplôme manquant, je peux vous assurer que c'est la moitié de la pêche bretonne que l'on cloue à quai», commente un professionnel très au fait des contrôles. «Et je ne vous parle même pas des largesses sur le plan médical...».

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L'ex-zone noire doit composer entre terrains abandonnés, maisons sauvées et activités économiques. Faut-il dépeupler ou protéger à tout prix ?.

Submergée lors de Xynthia et ex-zone noire, la pointe de la Fumée, à Fouras, se cherche un nouvel horizon. À quoi ressemblera-t-elle dans les prochaines années ?

Volets fermés, maisons barricadées… Trois ans après Xynthia, la pointe de la Fumée, à Fouras, digère plutôt mal son statut d'ex-zone noire. Quand d'autres communes ont déjà rasé, voire reconstruit à l'image de Port-des-Barques ou Charron, la presqu'île est la dernière à attendre la labellisation de son Papi (plan d'actions et de préventions des inondations).

Ce dernier doit être présenté le 13 décembre, à Paris, pour une validation en début d'année 2013, espère-t-on à la mairie. « Fouras est un cas d'école parce qu'il y a de l'eau partout. Les relevés topographiques ont pris du retard. Le premier jet d'études a été modifié », reconnaît le maire, Sylvie Marcilly.

Trois ans après Xynthia, la pointe de la Fumée n'est toujours pas protégée et le paysage complètement morcelé. L'État a acheté ici, à la va-vite, une cinquantaine d'habitations à prix d'or, pour 12,7 millions d'euros. Soixante-dix autres propriétaires ont résisté aux sirènes....

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L'enquête publique préalable devrait débuter le 7 janvier.

L'enquête publique préalable aux éventuelles expropriations en « zone de solidarité », à Charron, aura lieu en début d'année 2013. Probablement du 7 janvier au 8 février. Comme prévu, elle portera sur les cinq maisons qui n'ont pas été vendues à l'amiable à l'État.

Cette enquête pourrait faire référence car, en Charente-Maritime, il s'agit de la première enquête publique devant déboucher sur une déclaration d'utilité publique (DUP) dans un secteur touché par le passage destructeur de la tempête Xynthia.

D'autres communes où la zone noire a été maintenue, en tout cas partiellement, seront ultérieurement concernées.

Quelque 450 biens ont été acquis par l'État à l'amiable (dont certains ne sont plus aujourd'hui en zone noire). Une cinquantaine est susceptible de faire l'objet d'une DUP pour expropriation.

À Aytré, quatre maisons et deux campings sont dans ce cas. Ailleurs, les dossiers ne sont pas encore finalisés. Et ils ne le seront que lors de la préparation de l'enquête publique.

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Près de 200 maisons ont été démolies à Charron.

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Le 5 décembre 2012

Environnement. Natura 2000 : de nouvelles lignes directrices pour l'aquaculture et la protection de la nature


La Commission publie de nouvelles lignes directrices visant à mieux comprendre la manière dont l'aquaculture peut être pratiquée dans les sites Natura 2000, le réseau de sites naturels protégés de l'Union européenne. Ces lignes directrices expliquent comment il est possible de concilier au mieux des activités liées à l'aquaculture avec la législation de l'UE relative à la protection de la nature, et notamment les dispositions de Natura 2000. Elles mettent en évidence l'importance du secteur de l'aquaculture dans la production alimentaire ainsi que le rôle primordial que joue le réseau Natura 2000 dans la réalisation des objectifs de la politique de l'UE en matière de biodiversité. Elles portent essentiellement sur la mise en œuvre des dispositions concernant la réalisation d'évaluations appropriées au titre de la directive «Habitats».

M. Janez Potočnik, membre de la Commission chargé de l'environnement, a qualifié le document «d’outil utile permettant d'améliorer la compréhension mutuelle des opérateurs économiques, des autorités publiques, des gestionnaires de sites et des associations de défense de la nature. Ces derniers pourront ainsi concevoir des projets aquacoles durables permettant d'atteindre leurs objectifs de production tout en respectant les valeurs écologiques des sites Natura 2000.»

Mme Maria Damanaki, membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré à ce sujet: «L'aquaculture joue un rôle important dans l'accès de l'UE aux ressources alimentaires et il est nécessaire d'exploiter son potentiel afin de contribuer au développement durable, à la sécurité alimentaire, à la croissance et à l'emploi. En tant que l'un des multiples utilisateurs des eaux de l'UE, l'aquaculture européenne doit se développer de manière écologiquement durable et ce document devrait contribuer à cet objectif.»

Les lignes directrices - «Guidance on Aquaculture and Natura 2000 - Sustainable aquaculture activities in the context of the Natura 2000 Network» – décrivent le cadre stratégique européen du développement de l'aquaculture et de la préservation de la biodiversité. Elles examinent les incidences potentielles des principaux systèmes d'aquaculture sur la nature et la vie sauvage, en accordant une attention particulière aux méthodes et aux outils, évalués à la lumière des objectifs de préservation des sites. Elles expliquent de quelle manière ces risques doivent être mesurés au cas par cas et comment ils peuvent être minimisés, voire totalement éliminés. Elles présentent un certain nombre d'études de cas et d'exemples de bonnes pratiques qui illustrent la façon dont le développement durable de l'aquaculture peut s'accorder avec la protection de la nature, ou favoriser cette dernière, en fournissant des habitats appropriés pour lesquels de nombreux sites ont été désignés. Les lignes directrices mettent l'accent sur les avantages de la planification stratégique, qui permet de tenir compte, de manière intégrée, des exigences en matière de préservation de la nature et des besoins de développement de l'aquaculture dès le début du processus de planification. Ce document constitue un manuel qui décrit, étape par étape, les procédures d'évaluation requises et les complète par des exemples pertinents et des recommandations pratiques.

Il s'agit du cinquième document d’orientation sur l’application de la législation de l’UE en matière de protection de la nature dans le contexte des secteurs stratégiques de l'Union. Les lignes directrices antérieures déjà publiées concernaient l'énergie éolienne, les activités extractives non énergétiques, le développement des estuaires et zones côtières et le transport par voies navigables.

Contexte

L'aquaculture apporte, dans le monde entier, une contribution de plus en plus significative à la production de denrées alimentaires d'origine aquatique, étant donné que les limites d'exploitation durable sont atteintes ou dépassées pour la plupart des stocks de poissons sauvages. Dans l'UE, la production aquacole est une activité économique importante dans de nombreuses régions côtières et continentales. Toutefois, elle est restée stable au cours des dernières années, offrant par là un net contraste avec les tendances observées au niveau mondial. La réforme de la politique commune de la pêche vise à exploiter tout le potentiel de l'aquaculture de l'UE dans le respect des objectifs d'Europe 2020: développement durable, sécurité alimentaire, croissance et emploi.

Natura 2000 est un vaste réseau européen de sites protégés dont le but est d'assurer la survie à long terme des espèces et des habitats les plus précieux et les plus menacés d'Europe. Il couvre désormais près de 18 % de la superficie terrestre de l’UE et plus de 217 000 km² de ses mers. Natura 2000 n’est pas un système de réserves naturelles strictes où toute activité humaine est bannie. Des activités comme l'agriculture, l'aquaculture, le transport, le développement d'infrastructures, le tourisme, la sylviculture et les loisirs peuvent y être exercées pour autant qu'elles soient durables et qu'elles respectent les objectifs de préservation des sites. Natura 2000 est l'un des principaux outils de mise en œuvre de la stratégie de l'UE en faveur de la biodiversité, dont l'objectif est d'inverser le processus d'appauvrissement de la biodiversité et d'accélérer la transition de l'UE vers une économie verte et économe en ressources.

Pour de plus amples informations:


Politique de l’UE en matière de nature et de biodiversité (en anglais) : http://ec.europa.eu/environment/nature/index_en.htm

Informations complémentaires sur les évolutions récentes de la politique du secteur aquacole, cliquer Ici
 
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Ils n'ont pas assisté aux conférences des rencontres européennes des gestionnaires d'aires marines protégées, mais ils ont manifesté au Palais des congrès d'Arcachon. Lundi soir, une trentaine d'adhérents de la Coordination environnement bassin d'Arcachon (Ceba), qui regroupe plusieurs dizaines d'associations environnementales mais aussi par exemple le comité régional de la conchyliculture et le comité local des pêches.

Notons tout de même que le président des pêcheurs s'est désolidarisé de la manifestation puisqu'il « ne peut pas être sous la même banderole » qu'une association de la Ceba qui les attaque fréquemment.

Il s'agit en l'occurrence de Scaph-Pro (qui milite notamment pour la création de zones interdites à la pêche et pour un moratoire contre la surpêche dans le Bassin). « C'est dommage, a commenté Jean Mazodier, le président de la Ceba. Je regrette toujours les déclarations intempestives. Mais ce qui m'importe, c'est que les pêcheurs sont pour le parc marin, et c'est le cas. »

Les adhérents de la Coordination environnement bassin d'Arcachon sont au courant du contexte économique compliqué qui est celui de l'Agence des aires marines protégées, avec un budget 2013 identique ou presque à celui de 2012 (lire notre édition d'hier) : « Nous avons peur que les gens se lassent d'attendre ce parc marin qui est pourtant réclamé sur le Bassin. Nous voulons donc qu'il soit créé, même avec peu d'argent, et qu'il se développe ensuite. Il ne faut pas reporter le travail qui a été fait aux calendes grecques. »

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Conchyliculture : 20 questions sur l’avenir de votre entreprise et de la filière


Contrat d’Études Prospectives / CEP sur l’avenir économique et social du secteur de la conchyliculture

Madame, Monsieur,

L’Etat et les partenaires sociaux de la branche (le SNEC et les syndicats de salariés), le CNC, l ’AGEFOS PME ont lancé conjointement un CEP (Contrat d’Études Prospectives) sur l’avenir économique et social du secteur de la conchyliculture.

A partir d’un état des lieux de la situation économique et sociale du secteur, le CEP doit permettre aux différents partenaires de définir des stratégies d’adaptation à moyen terme.

Des enquêtes directes ont été menées dans tous les bassins, qui sont complétées aujourd’hui par une enquête transmise à un panel plus large, représentatif des différents types d’entreprises de la branche, constitué avec le concours des CRC.

Cette enquête porte sur l’évolution de votre entreprise depuis 2008 et sur votre vision de l’avenir.

Le questionnaire que nous vous transmettons est anonyme et simple à remplir...

Merci par avance pour les quelques minutes que vous y consacrerez. Cette démarche est dans l’intérêt de toute la profession. Les résultats du CEP seront largement diffusés en 2013.

CNC   SNEC   DGEFP   AGEFOS-PME

Pour accéder au questionnaire, cliquer Ithaque / CEP Conchyliculture 

L’évolution de votre entreprise depuis 2008

1. Quelle a été globalement l'évolution de votre activité entre 2008 et aujourd'hui ?
(...)

2. Avez-vous modifié votre système de production-commercialisation entre 2008 et aujourd'hui ?
 (...)

3. Si oui, quels changements avez-vous déjà effectués ?
(Plusieurs réponses possibles)
 J'ai raccourci mon cycle de production
 J'ai allongé mon cycle de  production
 Je n'utilise plus qu'une partie des surfaces de production
 J'ai obtenu des concessions dans d'autres bassins
 J'ai investi pour gagner en productivité et limiter le temps de travail
 J'ai arrêté d'investir
 J'ai augmenté mes achats pour compenser les mortalités
 J'ai développé mes activités de captage
 J'ai augmenté la part de vente directe
 J'ai diversifié mes activités : 

4. Précisions éventuelles sur les changements indiqués ci-dessus :

5. Quel a été l’impact économique des mortalités sur votre entreprise ? 

Suite... cliquer Ithaque / CEP Conchyliculture 

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Les Philippines balayées par le puissant typhon Bopha


Le typhon Bopha, le plus puissant de l'année aux Philippines, a fait au moins quarante morts, mardi 4 décembre, dans l'extrême sud de l'archipel balayé par des vents violents et noyé sous des trombes d'eau, avant de se diriger vers les régions centrales. Sur l'île de Mindanao, la chaîne de télévision ABS-CBN faisait état de quarante-trois personnes tuées, près d'un secteur minier de l'île. Un bilan établi un peu plus tôt par l'armée faisait état d'une vingtaine de disparus. On comptait également des dizaines de blessés, victimes de la brusque montée des eaux ou touchés par des débris arrachés par la violence du vent ou des chutes d'arbre.
Bopha a touché terre à l'aube par l'est de l'île méridionale de Mindanao, avec des vents atteignant 210 km/h et de fortes pluies, selon l'agence météorologique qui avait mis en garde contre les risques élevés d'inondation.

Villes et villages étaient plongés dans le noir, les autorités ayant coupé le courant afin de prévenir les incendies et les électrocutions sur cette île à forte population musulmane d'ordinaire épargnée par les typhons. "Le courant a été coupé avant le lever du jour en prévision de vents forts, de vagues hautes et d'un avis de tempête avec une situation à risque pour les régions côtières", a déclaré Liza Mazo, qui fait partie de la sécurité civile de Mindanao. "Nous espérons et prions pour qu'il n'y ait pas de victime."

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Les scientifiques britanniques et français s’unissent contre le déclin des populations de saumon.

Cette union se traduit par le lancement officiel du projet européen Morfish (Monitoring for migratory fish) qui aura lieu ce jeudi 6 décembre, à Rennes, sur le site d’Agrocampus Ouest.

Face au déclin des populations de saumon en Europe, des chercheurs de l’Inra de Rennes et des scientifiques anglais du Game and Wildlife Conservation Trust (GWCT) se sont associés pour mieux comprendre les raisons d’un tel recul.

Financé par l’Europe

Depuis une trentaine d’années, le GWCT et l’Inra ont, chacun, accumulé des données sur les migrations de saumons en Angleterre, Pays de Galles, Bretagne et Normandie.

Cette collaboration a pour objectif de mettre en commun ces données et de développer des outils pour améliorer la protection et la préservation de cette espèce emblématique qu’est le saumon. Le projet Morfish est financé par l’Union Européenne, via le programme Interreg Channel France-Angleterre, à hauteur de 2,5 millions d’euros sur 3 ans.
 
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Le 4 décembre 2012


Au mois de décembre, la surveillance des parcs à huîtres de la Baie des Veys (entre Bessin et Cotentin) est renforcée, pour éviter les vols.



Voir le reportage de Marc Sadouni et Charles Bézard

La période des fêtes de fin d'année est sensible pour les ostréïculteurs. L'huître est très demandée, convointée, et parfois volée. Il y a quelques années, les vols dans les parcs se sont multipliés, ce qui a créé des tensions dans le secteur.

Les vols se sont chiffrés en centaines de tonnes.
Pour éviter que le phénomène perdure, un système de surveillance a été mis en place par les autorités depuis trois ans.

Illustration dans le secteur de Géfosse-Fontenay (Calvados) : un territoire de 185 hectares où se trouvent 84 exploitations ostréïcoles, qui emploient 350 personnes.

Depuis le début du mois de décembre, six cavaliers de la Garde républicaine multiplient les patrouilles. Un hélicoptère de la Gendarmerie surveille également la zone, ainsi que les brigades nautiques et la compagnie de gendarmerie locale (qui dispose d'un dispositif de visée nocturne). Un dispositif renforcé jusqu'à la fin de la période des fêtes, et qui a fait ses preuves : L'an dernier, aucun vol n'a été constaté, et aucun vol non plus pour le moment cette année. La présence des forces de l'ordre rassure et dissipe la méfiance qui a parfois pu s'installer entre les professionnels. 

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La période des fêtes est propice aux vols d'huîtres et de moules. Depuis le 1er novembre et jusqu'au mois de janvier les contrôles des gendarmes se multiplient sur l'eau, à terre, dans les mas, mais aussi dans les airs avec un hélicoptère.

Hier matin en fin de nuit une opération d'envergure a été organisée : une vingtaine de personnes étaient mobilisées (gendarmes, affaires maritimes, police rurale) sur l'étang au Mourre Blanc, à Mèze et à Loupian.

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Michel Lalande n'est pas venu faire du tourisme en baie des Veys mardi mais côtoyer les ostréiculteurs. La profession souffre. La Normandie est passée de 25.000 t d'huîtres produites à 17.000 t en deux ans !

Descente à la mer

Premier problème abordé, une nouvelle descente à la mer, un dossier vieux de plus de 15 ans. Tous les voyants sont au vert, sauf le financement. « Ce que veulent les professionnels, c'est un outil pratique qui réponde aux attentes de tous les usagers. C'est une descente à la mer dont ils ont besoin, pas d'une autoroute A6 », lance le préfet Michel Lalande à ses chefs de services en charge de proposer un projet.
La facture sera tout de même de 200 000 à 250 000 €. « La commune apporte 100 000 € », annonce le maire Serge Bigot. La profession 10 % et le conseil général 12 000 €. « Et nous ? » demande Michel Lalande. « Zéro, pour l'instant », répond Jean-Michel Patry, directeur de la DDTM.

« Je m'engage à ce que ce projet se réalise, avec l'aide de l'État », a assuré le préfet devant la douzaine d'ostréiculteurs. Côté travaux, son souhait est d'aller vite, avant Noël 2013. « Un discours et un volontarisme qu'apprécie la profession », souligne Joseph Costard président de la section régionale de conchyliculture Manche Mer du Nord.

Mortalité

En tracteur, le préfet s'est rendu dans une concession. Les petites huîtres subissent entre 40 à 60 % de mortalité et celles bonnes à commercialiser de 30 à 50 %. La perte financière est énorme pour les ostréiculteurs.

« C'est une catastrophe cette année. La pluie apporte trop d'eau douce. D'habitude, la mortalité dure un mois ou deux mais là, ça ne s'arrête pas. Par le passé, une huître arrivait à maturité en un à deux ans, maintenant c'est trois ans. Cela demande plus de place, d'investissement, de main-d'oeuvre et de temps alors que la nourriture dans la baie reste la même. Nous avons mangé notre pain blanc et les jeunes s'interrogent sur leur avenir », confie Patrick Perdriel. Améliorer la qualité de l'eau semble la solution.

Sage

Les ostréiculteurs attendent la mise en place des Sages, ces schémas d'aménagement et de gestion de l'eau sur les rivières en amont de la Baie... 

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L'Agence Américaine de Protection de l'Environnement a réparti la production de biocarburants en quatre catégories :
=> le biocarburant cellulosique (cellulosic biofuel) produit à partir cellulose, hémicellulose ou de lignine ;
=> le biodiesel (biomass based diesel) qui est un substitut du diesel lorsqu'il est produit à partir de graisses et d'huiles non traitées avec du pétrole ;
=> les biocarburants dits "avancés" (advanced biofuel) qui représentent tous types de biocarburants à l'exception de l'éthanol produit à base d'amidon de maïs. Cette catégorie inclut les biocarburants cellulosiques et le biodiesel ;
=> les autres sources de biocarburant (renewable fuel) qui représentent la quantité totale de biocarburant utilisable dans les transports venant de sources dites "renouvelables" telles que l'éthanol de maïs.

Evoquons les biocarburants dits "avancés" et plus particulièrement, la production de biocarburants à partir d'algues. L'objectif de production pour les biocarburants à base d'algues, défini par l'Agence Américaine de Protection de l'Environnement (EPA), est de près de 3,7 milliards de litres par an d'ici 2022, sur les 79 milliards de litres prévus pour les biocarburants dits "avancés". La production totale de biocarburants en 2022 est fixée à 136 milliards de litres.

La production de biocarburants à partir d'algues marines

Selon une étude menée par l'Académie Nationale des Sciences et publiée le mois dernier dans le rapport "Développement durable des biocarburants à base d'algues" [2], les algues cultivées en eau douce, telles que les espèces Botryococcus braunii ou Chlamydomonas rheinhardii, étaient, jusqu'à aujourd'hui, les seules utilisées pour la production de biocarburants. Les contraintes associées à la culture des algues en eau douce sont autant de facteurs limitants pour l'optimisation de la production de biocarburants. On peut citer notamment l'utilisation d'une quantité importante d'eau, la nécessité de cultiver dans des milieux spécifiques (teneur élevée en nutriments et CO2, et faible teneur en sodium), ou encore la condition d'une forte luminosité.

De nombreux travaux de recherche ont été et sont menés pour optimiser les propriétés des algues pour la production de biocarburants. Comme cela a été évoqué dans deux précédents bulletins électroniques, ces projets concernent, d'une part, les procédés de culture des algues et l'optimisation de leur croissance (culture d'algues sur du fumier de porc, compréhension de la physiologie cellulaire, ... [3]). D'autre part, de nombreuses études de biologie moléculaire qui sont menées pour augmenter la teneur en huile extraite afin d'obtenir un meilleur rendement de transformation en biocarburant. On peut évoquer notamment les travaux menés par l'université de Nebraska-Lincoln ou ceux conduits par la société Solazyme en Californie [4]....

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A Marennes-Oléron, chercheurs et producteurs japonais revisitent les solidarités dans la profession.

Il se penche par-dessus bord et scrute un fond qu'il ne verra pas. La mer est encore trop haute et le banc de Mouillelande, sur les hauts de Seudre, face à Mornac, restera de toute façon caché au regard.

Le regard de Kunio Goto se perd dans l'onde grise et revoit cependant défiler des souvenirs attachés au lieu. Il était chercheur et universitaire quand, dans les années 1970, les Japonais ont volé au secours de l'ostréiculture charentaise en détresse. L'huître cultivée alors, la portugaise, souffrait d'un mal ravageur que l'on nommait « peste des parcs » ou maladie des branchies, et le salut allait venir du pays du Levant : les Japonais expédièrent des lots d'huîtres mères dont la progéniture se substituera à la portugaise en déclin. Mouillelande est le banc où furent déposés les premiers arrivages de ces huîtres japonaises du plan de sauvetage nommé Résur, comme résurrection.

Hôtes de l'Ifremer

Kunio Goto est aujourd'hui un homme âgé. Mais sa présence, la semaine dernière à Arcachon, parmi la délégation japonaise qui participait au Mondial de l'huître, justifie le détour qu'il a entamé hier en Charente-Maritime. Yasuyuki Koiké, conseiller de la société franco-japonaise d'océanographie, Tetsuo Seki, chercheur sur l'huître et l'ormeau, et les producteurs de la région de Sendai, Tamotsu Suzuki et Yoshimasa Koizumi, sont aussi du voyage, pour vingt-quatre heures encore. Emmenés par leurs hôtes de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), dont le chef de station trembladais, Jean Prou, accompagnait une délégation au Japon, il y a un mois....

(....)

Retour sur une crise

Au temps de la crise de la portugaise, Kunio Goto avait eu la lourde charge de délivrer les certificats attestant de l'innocuité de l'huître japonaise pour l'huître portugaise. Son collègue Yasuyuki Koiké explique, dans un français parfait : « Dès 1966, nous avions envoyé des huîtres japonaises en France. Or, ici, les premières mortalités sur la portugaise laissaient certains imaginer qu'elles résultaient de l'immersion de ces échantillons. Kunio Goto, alors chargé d'études scientifiques pour la préfecture de Miyagi, a alors démontré qu'il n'y avait pas de lien de cause à effet. » Le dernier obstacle aux transferts à plus grande ampleur était levé.

Ainsi, entre 1969 et 1978, un volume d'huîtres que M. Koiké estime à 10 000 tonnes a été transféré depuis le Japon vers les sites de production charentais...

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Le président des ostréiculteurs d'Arcachon-Cap-Ferret dresse un bilan très positif du congrès mondial de l'huître qui vient de s'achever.

Olivier Laban a été décoré, samedi, par Alain Juppé, maire de Bordeaux.

Olivier Laban, le président des ostréiculteurs d'Arcachon-Cap-Ferret, est à l'origine du premier congrès mondial de l'huître, qui s'est tenu la semaine dernière sur le Bassin. En attendant que les interventions du congrès ne soient compilées puis publiées, Olivier en dresse le bilan dans les allées de Cabanes en fête, à Andernos-les-Bains.

« Sud Ouest ». Olivier Laban, quel était, selon vous, l'élément le plus important durant ce congrès ?

Qu'avez-vous pensé des échanges scientifiques qui ont eu lieu ?


Quoi par exemple ?


Qu'avez-vous remarqué encore ?


Avez-vous découvert des modes de culture de l'huître ?

Bien sûr. Les Mexicains ont un système de poches flottantes où les huîtres sont constamment brassées. C'est intéressant. Chez nous, elles sont attachées à des chantiers.

Pourquoi avoir passé le relais aux Australiens en fin de congrès ?


Mais pourquoi ne pas garder ce congrès à Arcachon ?


Peu d'ostréiculteurs arcachonnais sont venus au congrès, non ?


En conclusion, quelle est la chose que vous retenez du congrès ?

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Au large de la Gironde, il devait concerner la Vendée.

Mais faute de crédit, la mission est fermée.

« C'est un déchirement de constater que la biodiversité ne bénéficie pas de plus de soutien », constate François Colas, de l'Agence des aires marines protégées, à Rochefort.

Il était chargé, depuis 2008, de mettre sur les rails un parc naturel marin au large de la Gironde. Piloté depuis l'Aquitaine, ce parc devait englober une partie de la Vendée, jusqu'à Talmont-Saint-Hilaire. Mais, après de multiples démarches et concertations, le projet tombe quasiment à l'eau. La mission chargée du pilotage est fermée, faute de crédits. Le décret qui doit officialiser la création de ce parc est attendu depuis des mois... En vain.

À quoi devait-il servir ? Organiser et faire cohabiter les différentes activités maritimes avec la préservation de la biodiversité et de l'environnement. Quatre parcs marins existent déjà, dont celui de Brest, gérés par une grande assemblée, réunissant des représentants du milieu issus de tous bords, des professionnels aux associations écologistes. « Pour cette mise en place, nous avons tenu près de 400 rendez-vous et organisé une trentaine de réunions, rappelle François Colas. Quatre personnes ont été embauchées pendant trois ans. Un budget d'environ un million d'euros. » Après enquête publique et avis favorable, le dossier a été transmis au ministère de l'Écologie, en mars. « Depuis, on attend. »

Entre-temps, l'Agence des aires marines protégées, qui gère la mission, a vu ses crédits diminuer pour 2013. « Les engagements politiques et les moyens ne sont pas en adéquation, la situation s'annonce difficile », a déclaré le député Paul Giacobbi, nouveau président, mi-novembre. Hier, un conseil d'administration devait confirmer le « redéploiement des effectifs », indique François Colas, dont le bureau à Rochefort va fermer, alors qu'il aurait dû accueillir une vingtaine de personnes supplémentaires. « L'agence gère 11 millions de km2 de côtes. »

Les associations de défense de l'environnement des deux régions, elles, se désolent. « Doit-on comprendre que la création du parc n'est plus d'actualité, se demandent-elles dans un communiqué. Cela signifierait, outre un gâchis incompréhensible, un grave recul pour la création des aires marines protégées. »

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par René-Pierre Chever

Les monographies de l’Administration des pêches font toujours référence quand on veut disposer des chiffres clefs d’un port ou d’un département maritime comme le Finistère. Vous trouverez ci-dessous la plaquette d’information « la pêche en Finistère » qui donne quelques chiffres pour l’année 2011. La monographie 2011-2012 devrait sortir au printemps 2013.

En 2011, les pêcheurs finistériens étaient 2600, embarqués à bord de 681 navires. Ils ont produit (hors thon océanique, algues et hors-criées) 58 500 tonnes, pour une valeur de 175 millions d’euros. Espérons que les chiffres 2012 ne seront pas trop éloignés de ceux de 2011, qui restera une bonne année pour la pêche maritime du département.

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Daniel Moysan, vice-président du pôle métropolitain du Pays de Brest, a signé la charte des espaces côtiers bretons avec Pierre Karleskind, vice-président du Conseil régional de Bretagne. Cela se passait à Océanopolis, à l’occasion du festival Econo’Mer, salon du livre et de la BD, le 16 novembre 2012. Lauréat de l’appel à projets régional de gestion intégrée de la zone côtière, le Pays de Brest a lancé trois chantiers : l’organisation de la plaisance et du carénage, la gestion de la qualité des eaux de baignade, le partage de l’espace littoral.

Le Pays de Brest, c’est 400 km de côtes, des milieux de grande qualité mais aussi fragiles qui ont conduit à la création du premier parc naturel marin français, une économie de la mer présente et active dans tous les domaines (civiles, militaires, industrielles, tertiaires, activités de formation et de recherche, tourisme, sport…).

La dimension littorale est telle qu’elle a conduit à l’émergence de la notion de "Pays maritime" afin de répondre aux problématiques spécifiques auxquelles est confronté ce type de territoire par un développement cohérent, privilégiant une approche globale des milieux.

Le Pôle métropolitain du Pays de Brest porte une démarche de Gestion Intégrée des Zones Côtières volontaire, impliquant le plus largement possible les acteurs institutionnels et les professionnels intervenant sur le littoral, ainsi que le grand public. La démarche s’appuie sur un comité de pilotage composé de l’ensemble des partenaires et sur des groupes de travail présidés par des élus.

Pour répondre aux besoins du littoral du Pays de Brest, trois thématiques prioritaires ont été définies :
  • L’organisation de la plaisance et du carénage : il s’agit de permettre une meilleure occupation de l’espace en mer comme à terre, moins consommatrice d’espace et plus respectueuse de l’environnement. Ainsi, un schéma de carénage, définissant notamment la localisation de nouveaux équipements à réaliser sur le Pays de Brest a été élaborée et une étude se poursuit sur les équipements existants et la sensibilisation des usagers. Une réflexion est également engagée sur l’activité des bateaux transportables.
  • La gestion de la qualité des eaux de baignade : il s’agit d’initier une démarche de coordination quant à la qualité des eaux de baignade dans un contexte d’évolution réglementaire, pour :
o        améliorer la qualité des eaux par la réduction des rejets et éviter les fermetures de zones de baignade

o        avoir une réponse adaptée à la réglementation, mais aussi comprise par les usagers

  • Le partage de l’espace littoral : l’intérêt de ce groupe de travail est de proposer un espace d’échanges entre les acteurs en dehors des périodes de conflits. Une étude a recensé l’ensemble des activités et des acteurs de la zone côtière du Pays de Brest. Trois forums, pour trois secteurs littoraux (Abers, Baie de Daoulas, Fond de Rade/Aulne) sont déjà créés. Ils ont vocation à rassembler les acteurs concernés et produire une vision partagée de ces espaces qui se traduiront par des schémas concertés de l’organisation de l’espace littoral.

Des actions de communication ont été mises en place pour sensibiliser le plus grand nombre, avec notamment une lettre d’information électronique GIZC’Info et des rencontres sont prévues.

La Région soutient ce programme d’actions dans le cadre de l’appel à projets territorial de GIZC en le cofinançant, mais aussi en l’intégrant dans une dynamique régionale de réseau pour partager informations et expériences.

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Le 3 décembre 2012 deux films sur le plancton ont été projetés dans la salle municipale de Penmarc’h devant une soixantaine de personnes : Plancton du monde et Planète plancton. Le premier était une présentation générale de l’origine et de la situation actuelle du plancton dans divers endroits du monde, le second essayait d’envisager l’avenir du plancton au travers des problèmes liés au réchauffement du climat et aux pollutions de la mer.

La problématique soulevée était de rendre visible le rôle du plancton, de se rendre compte de son importance primordiale (il produit chaque année autant d’oxygène que le reste de la planète et aucune espèce marine ne pourrait se développer sans lui) et d’agir pour le protéger dans le futur, tout comme on essaye de protéger les espèces visibles.

Jean-Jacques Tanguy, président du Comité Départemental des Pêches et des Élevages Marins (CDPMEM) et René-Pierre Chever, permanent du CDPMEM, ont participé au débat au côté de Pierre Mollo réalisateur des films et défenseur acharné du plancton.

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Le 3 décembre 2012


Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture (CNC) depuis 1997, a annoncé qu’il donnerait sa démission en juin 2013. Son mandat court normalement jusqu’en mai 2014 mais l’ostréiculteur veut, par ce geste, montrer son ras-le-bol. 

Goulven Brest condamne à la fois « le monopole de l’Ifremer» et le fait que «la charge de travail des structures professionnelles ne cesse d’augmenter parce qu’on est obligé aujourd’hui de faire des tâches qui incombaient avant à l’État». Le président du CNC n’en peut plus, dit-il, de parler des problèmes liés à la qualité des eaux depuis des années et de voir que pourtant la situation se dégrade. «J’en ai ma claque, je ne veux plus travailler comme ça. C’est pour cela que j’ai pris ma décision de ne pas rester jusqu’à la fin du mandat.»
 
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Conchyliculture : 20 questions sur l’avenir de votre entreprise et de la filière


Contrat d’Études Prospectives / CEP sur l’avenir économique et social du secteur de la conchyliculture

Madame, Monsieur,

L’Etat et les partenaires sociaux de la branche (le SNEC et les syndicats de salariés), le CNC, l ’AGEFOS PME ont lancé conjointement un CEP (Contrat d’Études Prospectives) sur l’avenir économique et social du secteur de la conchyliculture.

A partir d’un état des lieux de la situation économique et sociale du secteur, le CEP doit permettre aux différents partenaires de définir des stratégies d’adaptation à moyen terme.

Des enquêtes directes ont été menées dans tous les bassins, qui sont complétées aujourd’hui par une enquête transmise à un panel plus large, représentatif des différents types d’entreprises de la branche, constitué avec le concours des CRC.

Cette enquête porte sur l’évolution de votre entreprise depuis 2008 et sur votre vision de l’avenir.

Le questionnaire que nous vous transmettons est anonyme et simple à remplir...

Merci par avance pour les quelques minutes que vous y consacrerez. Cette démarche est dans l’intérêt de toute la profession. Les résultats du CEP seront largement diffusés en 2013.

CNC   SNEC   DGEFP   AGEFOS-PME

Pour accéder au questionnaire, cliquer Ithaque / CEP Conchyliculture 

L’évolution de votre entreprise depuis 2008

1. Quelle a été globalement l'évolution de votre activité entre 2008 et aujourd'hui ?
(...)

2. Avez-vous modifié votre système de production-commercialisation entre 2008 et aujourd'hui ?
 (...)

3. Si oui, quels changements avez-vous déjà effectués ?
(Plusieurs réponses possibles)
 J'ai raccourci mon cycle de production
 J'ai allongé mon cycle de  production
 Je n'utilise plus qu'une partie des surfaces de production
 J'ai obtenu des concessions dans d'autres bassins
 J'ai investi pour gagner en productivité et limiter le temps de travail
 J'ai arrêté d'investir
 J'ai augmenté mes achats pour compenser les mortalités
 J'ai développé mes activités de captage
 J'ai augmenté la part de vente directe
 J'ai diversifié mes activités : 

4. Précisions éventuelles sur les changements indiqués ci-dessus :

5. Quel a été l’impact économique des mortalités sur votre entreprise ? 

Suite... cliquer Ithaque / CEP Conchyliculture 

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Bientôt la retraite.....

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Pêche et pollution chimique des eaux en deux étapes

1e Etape : Contaminants chimiques dans les produits de la pêche : les instructions pour 2013


Une note du ministère de l'Agriculture précise les instructions sur la mise en œuvre du plan de surveillance des contaminants chimiques dans les produits de la pêche pour l'année 2013. Ce plan vise l'évaluation de la situation globale d'exposition du consommateur aux risques induits par les contaminants chimiques.

La présence de métaux lourds (plomb, cadmium, mercure) dans les produits de pêche est recherchée, de dioxines, de pesticides, mais aussi d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), de retardateurs de flamme bromés (RFB) et de perfluoroalkylés (PFA). Le plan de contrôle pour les recherches d'arsenic inorganique et d'aluminium étant achevé, il n'est donc pas repris dans le cadre de ce plan de surveillance.

Le plan répond aux objectifs fixés par le règlement européen de 2004 fixant les règles spécifiques d'organisation des contrôles officiels concernant les produits d'origine animale destinés à la consommation humaine.

Il prévoit un échantillonnage aléatoire et la réalisation de prélèvements, quelle que soit l'espèce, au niveau de la remise au consommateur final, dans l'ensemble des circuits de distribution. Sur l'année 2013, 801 prélèvements sont programmés, répartis entre les poissons de mer, les poissons d'eau douce, les crustacés et les céphalopodes. Les laboratoires doivent utiliser des matrices spécifiques constituées de la chair ou de la partie comestible des espèces concernées, c'est-à-dire celles destinées à l'alimentation du consommateur.

Graziella Dode
 
Plan de surveillance des contaminants chimiques du milieu aquatique dans les produits de la pêche –2013
Résumé : Cette note précise les instructions pour la mise en oeuvre du plan de surveillance des contaminants chimiques du milieu aquatique dans les produits de la pêche, hors coquillages en 2013. Ce plan doit être réalisé jusqu'au 31 décembre 2013 inclus. La date limite de réponse est le 15 février 2014.

Note de service DGAL/SDSSA/N2012-8225
Date: 20 novembre 2012
Date de mise en application : 01 janvier 2013
Abroge et remplace : DGAL/SDSSA/SDPA/N2011-8263
Date d'expiration : 31 décembre 2013
Date limite de réponse/réalisation : 15 février 2014
Nombre d'annexes : V
Degré et période de confidentialité : Destinataires
Objet : Plan de surveillance des contaminants chimiques du milieu aquatique dans les produits de la pêche –2013
Références : règlement (CE) n°882/2004, règlement (CE) n°854/2004, règlement (CE)
n°853/2004, règlement (CE) n°1881/2006, règlement (CE) n°333/2007, règlement (UE)
n°252/2012, Recommandation 2011/516/UE du 23/08/2011, Note de service relative aux dispositions générales des PSPC 2013.

Cliquer Ici pour télécharger la note

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2e étape : Aide à la cessation d'activité des pêcheurs professionnels en eau douce 

Source : FranceAgriMer

Le calcul de l'aide à la cessation d'activité des pêcheurs professionnels en eau douce a été modifié au profit des pêcheurs souhaitant déposerun dossier.

Le plan national de gestion de l'anguille et le plan national d'actions sur les poly-chloro-biphényles (PCB) limitant ou interdisant la pêche affectent l'activité économique de certaines entreprises qui n'atteignent plus leur seuil de rentabilité.

Afin d'accompagner les pêcheurs, une aide à la cessation d'activité a été mise en place. L'aide est calculée sur la base de 2,5 années de chiffre d'affaires moyen et non plus sur la base de 2 années, ce qui revient à mieux prendre en compte les difficultés rencontrées par les pêcheurs professionnels en eau douce.
Pages associées


Du 19/06/2012 au 31/05/2014

Aide nationale

Mesure d’aide à la cessation d’activité des pêcheurs professionnels en eau douce concernés par le plan national de gestion de l’anguille ou par les interdictions de commercialisation des poissons du fait de la pollution par les PolyChloroBiphényles (PCB).

Objectifs.

Le plan national de gestion de l'anguille approuvé par décision de la Commission européenne du 15 février 2010 et le plan national d'actions sur les Poly Chloro Biphényles (PCB) limitant ou interdisant la pêche affectent l’activité économique de certaines entreprises qui n'atteignent plus leur seuil de rentabilité.

Dans ce contexte, il est mis en place un plan de cessation d’activité de la pêche à destination des pêcheurs professionnels fluviaux impactés par le plan de gestion de l’anguille ou par le plan national PCB. Ce plan de cessation d’activité est un outil complémentaire au dispositif mis en place pour accompagner les pêcheurs en eau douce : relocalisation, reconversion, etc.

Bénéficiaires.

Peuvent bénéficier de cette mesure, sous réserve du respect des critères d’éligibilité, les pêcheurs professionnels en eau douce :
  • Installés en tant que pêcheurs professionnels avant la décision de la Commission européenne en date du 25 avril 2012 ;
  • Et  Adhérents à une association de pêcheurs professionnels en eau douce et cotisants ou « cotisants solidaires » à la Mutualité Sociale Agricole (MSA), considérés comme chefs d’exploitation agricole
  • Et  Titulaires d’un bail ou d’une licence de pêche, ou pouvant justifier d’une activité régulière à la date d’entrée en vigueur des mesures d’interdiction totale ou partielle de pêche (PCB),
  • Ou Titulaires d'un bail ou d'une licence de pêche, ou pouvant justifier d’une activité régulière au moment du dépôt de leur demande d'aide, pour les pêcheurs sollicitant le plan de cessation d’activité au titre du plan de gestion de l’anguille (PGA).
Modalités.

Les pêcheurs professionnels en eau douce et les exploitants de plans d’eau doivent s’adresser à la DDT du département dans lequel se trouvent leurs lots de pêche afin de connaître les conditions générales d’accès à la mesure et retirer le formulaire de demande d’aide.

Les dossiers de demande d’aide doivent être déposés en DDTM avant le 31 octobre pour l’année 2012 et le 31 mai pour les années 2013 et 2014.

Caractéristiques de la mesure.

Pour bénéficier de la mesure les pêcheurs professionnels en eau douce à temps plein et les pêcheurs professionnels en eau douce pluri-actifs doivent vérifier un certain nombre de critères d’éligibilités définis au point 3 « Caractéristiques de la mesure » de la  décision FranceAgriMer AIDES/GECRI/D2012-27 du 19 juin 2012. L’activité du pêcheur doit vérifier, notamment et selon le cas,  un certain nombre de ratios économiques calculés sur le chiffre d’affaires.

Montant de l’aide.

Le calcul du montant de l’aide est précisé à l'article 1 de la décision FranceAgriMer AIDES/GECRI/D2012-41 du 8 novembre 2012. Il est calculé sur une base de 2,5 années du chiffre d’affaires moyen « vente poissons » et plafonné à 57 000 €. L’aide équivaut au maximum de 90% de deux années et demie de chiffres d’affaires moyen « vente de poissons ».

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Aquaculture Guadeloupe 2012

Séminaire Aquaculture Guadeloupe 2012 

4 au 7 décembre 2012

Hôtel Salako du Gosier.

Le SYPAGUA (Syndicat des aquaculteurs de Guadeloupe) en partenariat avec l’UAOM (Union des Aquaculteurs de l’Outremer = Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Réunion, Tahiti) ont accepté, lors de la troisième édition des journées de l’aquaculture de l’Outre-Mer qui s’est tenue à Tahiti en décembre 2010, d’être la quatrième Région à porter cette manifestation véritable vitrine du savoir faire de l’Outre-Mer français en aquaculture tropicale.

Initiée en 2006 par l’ADEPAM en Martinique, cette manifestation vise à rassembler les acteurs du monde aquacole de l’outre-mer français pour renforcer le travail en réseau en vue de développer l’aquaculture de nos régions.

C’est une occasion unique de regrouper l’ensemble des acteurs concernés, de faire un point sur l’état des filières aquacoles et les avancées récentes, de s’ouvrir à d’autres champs de compétences et d’autres horizons. C’est grâce à ces rencontres et aux soutiens financiers de l’Etat et des Collectivités, que des actions de recherche et développement ont pu être menées en commun : OMBRIGEN, GENODOM, FAO… D’autres programmes ne demandent qu’à être initiés dans ce même état d’esprit. La création prochaine du Centre de Recherche de développement de Mayotte devrait doter la filière aquacole d’un nouvel outil structurant. Plus que jamais la cohésion de l’aquaculture de l’outremer français sera nécessaire pour que cet outil réponde bien aux attentes des professionnels.

 La situation de la Guadeloupe impose de donner à cette manifestation une résonance caribéenne. Ce sera l’occasion de dresser un état des lieux de la situation et des perspectives de développement de l’aquaculture dans la Région Caraïbe. Les Etats voisins : Haïti, République Dominicaine, Ste Lucie, Dominique, Virigin Islands, Turk et Caïcos, Mexique etc. et les Centres de Recherche et développement de la région Caribéenne sont invités à participer à cette manifestation et à partager leur savoir faire pour une mise en commun des compétences.

Nous élargirons la démarche aux RUP (Canaries, Açores, Madère) dont la situation vis à vis de l'Europe continentale est similaire à celle des départements d'Outremer. Là aussi des synergies sont à développer pour mutualiser, échanger, coopérer.

Ce séminaire Aquaculture Guadeloupe 2012 constituera une opportunité majeure pour échanger sur les expériences, les situations particulières, les projets et les attentes de nos voisins caribéens et de nos homologues des RUP. Il s’agira également d’apporter à nos porteurs de projets et institutions, les informations recherchées sur l’état d’avancement de l’aquaculture de certaines espèces tant convoitées : lambis, oursins, mérous, carangues, sea moss, mais aussi sur les techniques et infrastructures utilisées  (aquaculture offshore, aquaponie ).

L’un des objectifs de « Aquaculture Guadeloupe 2012 »   sera de poser les bases de la création d’un réseau caribéen d’aquaculture, afin de faire circuler l’information, de dresser l’inventaire des acteurs et des compétences existantes, de structurer les relations de coopération dans la Région sur ce secteur d’activité. Une démarche parallèle sera entamée avec les RUP avec les lesquelles nous partageons des conditions d’éloignement vis-à-vis de l’Europe continentale et une nécessité de prise en compte de nos considérations spécifiques.

Le séminaire Guadeloupe 2012 affiche comme ambitions d’être un facteur de stimulation du développement de nos filières, de renforcer la cohésion de la filière aquacole ultramarine,  de poser les bases de nouveaux réseaux aquacoles et d’ouvrir des possibilités de coopération.

Pour plus d'informations, cliquer Aquaculture Guadeloupe

Extrait du programme

Aquaculture Intégrée / Valorisation des rejets biologiques - Aquaponie à la Réunion– Expériences d’Aquaculture intégrée en Macaronésie – Système d’aquaculture écologique et durable au Canada– Intégration environnementale d’une pisciculture marine en milieu caribéen.

Espèces candidates au développement/ Diversification : Lambis (Mexique) - Palourdes et Chaubettes (Guadeloupe) – Pectiniculture à St Pierre & Miquelon - Mérous et pagres (Mexique)- Sérioles, maigres et poulpes (Iles Canaries) – Production de micro-algues et de rotifères en appui de la production en écloserie - Récentes évolution en aquaculture de tilapia (Techniques de production de mâles YY)

Gouvernance, stratégies de développement, coopération
- Etude de cas : les filières aquacoles des iles Canaries et de la Jamaïque : Potentiels, atouts et freins au développement, politiques publiques d’accompagnement,
- Marchés
- Point sur les SRDAM de l’Outremer,
- Point sur la prochaine programmation européenne, le FEAMP,
- Structuration de l’aquaculture des outremers,
- Création d’un réseau aquacole RUP, et d’un réseau aquacole caribéen,
- Coopération régionale
- Information sur la programmation interreg
14h – Synthèse et conclusions
19h –24h  Soirée de clôture au jardin d’eau

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Le 1 décembre 2012

Arcachon : le premier Mondial de l'huître s'achève dans un concert de louanges (Sud Ouest)




Le premier Mondial de l'huître s'est refermé ce vendredi soir au palais des congrès d'Arcachon

Le premier Mondial de l'huître s'est refermé ce soir au palais des congrès d'Arcachon, lorsque le président du Comité régional conchylicole Arcachon-Aquitaine Olivier Laban, a tendu le témoin (ou plutôt symboliquement la barre d'un navire) à Bruce Zippel, le président des ostréiculteurs australiens, qui est sorti des rangs pour organiser dans deux ans la deuxième édition. De retour dans son pays, il consultera les siens pour jauger leur envie de programmer ce rendez-vous.

Les ostréiculteurs arcachonnais et le Comité national de la conchyliculture qui conviaient depuis mercredi les professionnels, les scientifiques, et les représentants des institutions des cinq continents à croiser leurs regards sur les problématiques qui agitent la filière, eux, ont bel et bien réussi leur pari. Des échanges nourris, précis, riches, que tous ont salués à l'heure des bilans.

Le rapport final sur l'état et l'avenir de l'ostréiculture, pour n'évoquer que celui-ci, dressé par le chercheur de l'Ifremer René Robert et par Yves Harache (de l'European Aquaculture Society) éclaire sur ce que fut cette densité.

Ils relèvent la grande diversité des techniques d'élevage dans le monde, le caractère déterminant pour l'activité de la disponibilité du naissain. Les ateliers ont aussi mis en exergue les variabilités d’utilisation du produit final : l'huître vendue entière et vivante, ou présentée ouverte dans une demi-coquille, voire congelée ou en conserve.

Une crise tous les trente ans...

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Le deuxième Mondial de l'huître pourrait avoir lieu, dans deux ans, en Australie.

Le président des ostréiculteurs d'Arcachon, Olivier Laban, a très symboliquement remis une barre à roue à Bruce Zippel, président des ostréiculteurs d'Australie, hier soir, sur la scène du palais des congrès d'Arcachon, à la clôture des trois jours de débat du premier Mondial de l'huître.

L'Australie qui organise déjà un congrès de scientifiques autour de l'huître dans deux ans, pourrait, en effet, l'étendre aux producteurs et ainsi le transformer en deuxième Mondial de l'huître. Bruce Zippel a promis de le demander à ses collègues en rentrant chez lui.

« Un défi mondial »

Voici comment une rencontre internationale entre professionnels, imaginée et organisée sur le bassin d'Arcachon, pourrait être pérennisée. C'est le vœu des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon et de tous ceux qui ont pris la parole, hier, en clôture des débats.

« L'huître est un sujet primordial, les ostréiculteurs ont fait œuvre utile avec ce congrès », s'est, le premier, félicité le député maire UMP d'Arcachon, Yves Foulon.

« Un congrès international alors qu'il n'y a pas de marché mondial de l'huître est une prouesse. C'est un défi mondial des passionnés de la mer et de toute une profession », relève le PDG de l'Ifremer, Jean-Yves Perrot, qui parle d'un « congrès de décloisonnement et de remise en perspective » : « Quand une profession est dans la difficulté, il faut qu'elle prenne du recul dans l'espace et dans le temps. Ce congrès fera date. »

La sous-directrice aquaculture au ministère de l'Écologie, Karine Brulé, a, pour sa part, souligné « le travail exemplaire qu'accomplit le syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon (présidé par le maire de Lège-Cap-Ferret, Michel Sammarcelli) dans le dialogue entre les gens de terre et les gens de mer. »

Après avoir taquiné « le talent de représentation des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon… pas seulement dans « Les petits mouchoirs », le président PS de la Région, Alain Rousset, a rappelé que la Région s'est engagée dans la recherche (500 000 euros) pour étudier le lien entre le milieu naturel du bassin d'Arcachon et l'huître, ou encore dans le projet Score sur la recherche d'une huître résistante.

« L'envie d'avancer »

« C'est la première fois que j'entends parler de tous les sujets qui nous concernent. On sent que les gens ont envie d'avancer. Je suis heureux que ça se soit passé ici, c'est le début d'une belle histoire », confirme le président national des ostréiculteurs, Goulven Brest.

« Merci » et « bonheur » sont les deux mots de conclusion choisis par Olivier Laban, qui a invité ses collègues des six autres régions ostréicoles de France, et des 25 pays (des cinq continents) à Cabanes en Fête, la seule fête de l'huître en hiver sur le Bassin, aujourd'hui à Andernos-les-Bains, puis à déguster des vins, demain à l'hôtel de ville de Bordeaux : « Il n'y a pas que les ostréiculteurs qui ont du talent en Aquitaine, il y a aussi les vignerons. » Lundi, les ostréiculteurs retourneront tous sur leurs parcs et dans leurs cabanes pour préparer les fêtes de fin d'année.

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Les ostréiculteurs de Thau et de Leucate participent à Arcachon au congrès mondial de l'huître jusque dimanche. Les professionnels réfléchissent  aux moyens de préserver les jeunes huîtres des maladies.

Par Laurence Creusot



Le reportage de Philippe Sans et Enrique Garibaldi à Arcachon

La santé des huîtres inquiètent les professionnels du monde entier. L'un des quatre ateliers du congrès mondial d'Arcachon traite des maladies des naissains.Organisé à l'initiative de la section régionale conchylicole (SRC) Arcachon Aquitaine, son objectif est de trouver de "trouver des solutions durables".

La mortalité touche depuis quatre ans jusqu'à 75% des jeunes huîtres en France, un phénomène lié au changement climatique également observé dans d'autres pays.

Au total, quelque 370 professionnels de la filière ostréicole - producteurs, scientifiques, experts, institutionnels - venus de 25 pays (Nouvelle-Zélande, Australie, Chine, Corée, Japon, Etats-Unis, Mexique, Namibie, Maroc notamment) sont présents.

Durant cinq jours, la question de la surmortalité des huîtres et de ses conséquences pour les exploitants sera au coeur de ce congrès, une première mondiale. Organisé à l'initiative de la section régionale conchylicole (SRC) Arcachon Aquitaine, son objectif est de trouver de "trouver des solutions durables".

"Les huîtres sont, à travers le monde, une ressource fragile qui ne va pas très bien et c'est en grande partie lié aux changements climatiques", explique Sébastien Chantereau, secrétaire général du comité national de la conchyliculture (CNC). Ainsi, l'acidification des océans, la montée des températures ou encore l'anoxie (insuffisance en oxygène) de l'eau dans certaines zones, liées au réchauffement climatique, ont des conséquences sur les huîtres, qui sont de vraies "sentinelles de l'environnement comme les abeilles le sont pour la terre", souligne M. Chantereau....


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Un congrès mondial réunit actuellement les ostréiculteurs à Arcachon, autour d’une question sans vraie réponse : quel est le mal dont souffrent les huîtres ? Depuis maintenant 4 ans, des mortalités inhabituelles surviennent partout, d’abord les naissains et aujourd’hui chez les adultes. Virus, bactéries, parasites, réchauffement des eaux : de multiples explications sont possibles.

En 2008, les ostréiculteurs français ont sonné l’alerte : leurs naissains (les larves) subissaient des mortalités inhabituelles. Depuis, rien ne s’est arrangé, avec des pertes chez les naissains qui se maintiennent à un taux élevé et auxquelles s’ajoute maintenant une surmortalité chez l’adulte, l’huître atteignant sa taille commerciale en 2 ou 3 ans. C’est un congrès mondial (Oyster World Congress) qui leur est actuellement consacré à Arcachon, des ostréiculteurs du monde entier venant discuter de leurs productions.

L’Ifremer s’est penché sur le problème en mettant en place en 2009 un Observatoire national conchylicole ciblant l’huître creuse, Crassostrea gigas, la plus vendue. Ses résultats donnent la mesure du phénomène : alors que « les données historiques montrent qu'entre 1995 et 2007, les taux de mortalité [dans le naissain] sont restés stables au niveau national, et situés aux alentours de 15 % », sur les 14 sites suivis, la mortalité a brusquement augmenté en 2008 pour atteindre 63 % au niveau national. En 2011, l’Ifremer observe « des taux de mortalité finaux qui atteignent 73 % sur les naissains issus de captage et 43 % sur les naissains issus d'écloserie » (Les surmortalités des naissains d’huîtres creuses Crassostrea gigas, Les rencontres de l’Ifremer, janvier 2012).

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Surmortalité des huîtres : un virus sur le banc des accusés

Les analyses effectuées désignent un serial killer : le virus OsHV-1 (Ostreid Herpes virus 1, sans danger pour l'Homme). Sa présence est corrélée avec les mortalités. Une forme particulière du virus, et jusque-là inconnue, baptisée μVar, est à peu près systématiquement retrouvée dans les échantillons de populations touchées.

Les ostréiculteurs accusent aussi les températures plus élevées. L’huître creuse, en effet, n’aime pas l’eau chaude et sa reproduction est liée à la température : quand elle dépasse 18 °C, ce mollusque bivalve comprend qu’il est temps de produire des gamètes. Les chercheurs ont comparé les courbes de températures observées à celles des mortalités et ce dans différentes régions du littoral français. Résultat : une corrélation positive.

Comme dans le cas des abeilles, la cause des mortalités d’huîtres creuses pourrait être multifactorielle. Pour l’instant, on ne fait que compter les huîtres qui meurent trop tôt sans savoir ce qu’il faudrait faire…

Les ostréiculteurs veulent nous rassurer et, en marge de ce congrès mondial, promettent que les prix ne vont pas grimper prochainement (donc pas pour les fêtes de fin d’année…), comme ce fut le cas en 2008. Mais les surmortalités observées depuis peu chez les huîtres adultes vont à coup sûr aggraver les soucis des producteurs. « C'est très inquiétant : toutes les manipulations, comme les mises en bassin, s'accompagnent de mortalités d'huîtres », explique à l’AFP Jean-Charles Mauviot, directeur du comité régional conchylicole (CRC) Arcachon-Aquitaine....

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Le 1er congrès mondial de l'huître s'ouvre aujourd'hui à  Arcachon, 370 professionnels de la filière ostréicole venus de 25 pays vont échanger sur l’état et l’avenir des huîtres, du parc au consommateur.



Durant cinq jours, la question de la surmortalité des huîtres et de ses conséquences pour les exploitants sera au coeur de ce premier congrès mondiale de l'huître. Organisé à l'initiative de la section régionale conchylicole (SRC) Arcachon Aquitaine, son objectif est de trouver de "trouver des solutions durables".

"Les huîtres sont, à travers le monde, une ressource fragile qui ne va pas très bien et c'est en grande partie lié aux changements climatiques", explique Sébastien Chantereau, secrétaire général du comité national de la conchyliculture (CNC). Ainsi, l'acidification des océans, la montée des températures ou encore l'anoxie (insuffisance en oxygène) de l'eau dans certaines zones, liées au réchauffement climatique, ont des conséquences sur les huîtres, qui sont de vraies "sentinelles de l'environnement comme les abeilles le sont pour la terre".

Echanger, comprendre pour limiter la mortalité de l'huitre...
 
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Le 30 novembre 2012

Inquiètante mortalité des huîtres



Depuis plusieurs années, le taux de mortalité des huîtres inquiète les ostréiculteurs. En cause, l'acidification des océans, la montée de températures et l'insuffisance en oxygène de l'eau. Pour aborder le problème, le 1er congrès de l'huître s'est ouvert à Arcachon.

Durée : 1 min 15
Date : 30 novembre 2012
Auteur : LCI

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Le Mondial de l'huître soulève les questions sensibles de contrôle du transfert des coquillages et de la biosécurité, en cas de présence d'agents infectieux.

Le risque, c'est de contaminer un secteur sain avec des huîtres porteuses d'agents pathogènes.

En Indonésie, l'huître creuse se développe dans la mangrove. Les Japonais, quant à eux, donnent priorité à la consistance de la chair plutôt qu'à la beauté de la coquille. Pour un Australien, la présentation idoine du produit consiste à le retourner dans sa coquille après ouverture. Du côté chinois, les statistiques de production annoncées laissent perplexes les observateurs qui ont pu découvrir ces élevages. Tandis que, pour un aquaculteur européen, le risque de passer entre les fourches Caudines pour avoir enfreint l'un des… 400 règlements communautaires applicables à son secteur d'activité n'est pas anodin.

Enfin, bien que lancée il y a cinquante ans dans la lagune de Oualidia, la production ostréicole annuelle marocaine (300 tonnes) est une goutte d'eau à l'échelle d'un monde où sont produites 4,5 millions de tonnes d'huîtres japonaises, l'espèce principale cultivée de la Nouvelle-Zélande à la Colombie -Britannique, en passant par la France. Mais, somme toute, il n'y a là pas de quoi faire fondre la glace qui, en hiver, perturbe le travail des conchyliculteurs canadiens !

On le mesure à l'aune de ces instantanés de colloque captés à Arcachon, il n'y a pas sur la planète une, mais des ostréicultures, et autant de pratiques d'élevage de Crassostrea gigas, l'huître japonaise. Et si les écarts culturels soulignent ces différences, un dénominateur commun réunit toutefois l'ensemble de ces producteurs : le souhait de confronter leurs expériences à travers la passion pour leur produit.

Agents pathogènes...

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Il faut rendre à César ce qui est à César !

Il faut rendre à César ce qui est à César, lui qui aimait tant les fameuses huîtres de Saintonge et de Gascogne. Non pas les huîtres creuses japonaises, ces Crassostrea gigas qui font actuellement débat depuis les fortes mortalités de naissains. Mais, les huîtres plates qui peuplent depuis des millénaires les côtes européennes, ces Ostrea edulis au nom de « Belon », « Cancale », « Marennes », « Gravette » ou « Bouzigues » qui ont ensuite garni les tables royales pendant des siècles... et dont le civet faisait le régal des papilles au Moyen-âge...

Autres contrées, autres huîtres.... En zones tropicales, les huîtres de palétuviers règnent en maitre dans les mangroves.... Suite Ici

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A l'approche des fêtes de fin d'année, quelle plus belle vitrine que la capitale ? Benoît Le Joubioux l'a bien compris.

Ce samedi, l'ostréiculteur de la rivière de Pénerf, installé à Pencadénic au Tour-du-Parc (Morbihan), ira à la rencontre des plus grands chefs parisiens lors d'une dégustation de sa fameuse huître « Hermine 1875 », organisée par la prestigieuse Cave Augé, boulevard Haussmann.

L'une des perles des huîtres bretonnes a depuis un mois rejoint la carte de grands restaurateurs, bars à huîtres et spécialistes de fruits de mer dont Le Zinc (1er arrondissement), L'évasion (8e), D'Chez eux (7e) ou encore la Brasserie Flottes (1er)...

« Comme des grands crus »

« C'est le directeur commercial du groupe Lagardère, amateur de nos huîtres, qui m'a incité à aller vendre une petite partie de la production à Paris. Il m'a mis le pied à l'étrier en me présentant des restaurateurs. »

Vendre, oui, mais pas n'importe comment et à n'importe qui. « On ne cherche pas à vendre à tout prix, explique Benoît Le Joubioux. On veut connaître les restaurateurs pour qu'ils sachent parler de nos huîtres et les vendre comme des grands crus... »

La comparaison avec le vin n'est pas un hasard. « Le caviste qui nous reçoit samedi ne propose que les productions raisonnées de viticulteurs. C'est aussi notre démarche... »

Il défend sa manière de produire, notamment avec l'association nationale « Ostréiculteur traditionnel » qu'il a créée. « Nos huîtres sont captées, élevées et affinées en milieu naturel, elles évoluent au gré des saisons. Beaucoup d'ostréiculteurs ont choisi de se tourner vers les huîtres d'écloseries, sélectionnées, multipliées génétiquement à des fins de rentabilité. Aujourd'hui minoritaire mais fier de ce que je produis, je lutte pour l'huître née en mer. »

Derrière le logo se cache une très belle photo de Lionel Cabioch

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Les participants étrangers ont découvert hier les parcs du Bassin.

Entre deux séances plénières, les participants au mondial de l'huître ont pris hier matin le bateau pour une grande traversée du Bassin. L'idée des organisateurs ? Leur montrer les parcs et expliquer, ici, que c'est comme ça qu'on élève les huîtres.

Cinq bateaux de l'union des bateliers d'Arcachon (UBA) ont ainsi transporté quelque 200 participants. Arcachon, l'Île aux oiseaux, la Presqu'île, une escale et restauration à Lège-Cap-Ferret : voilà de quoi donner un (bref) aperçu des us et coutumes locales.

« Il y a un bon équilibre »

Producteurs d'huîtres et palourdes au sud Maroc, Sanaa Rami et Rachid Kandy ont focalisé sur les tables, l'usage des coupelles et des tuiles. « Nous élevons les huîtres à même le sol », expliquent-ils. Professeur, l'Américain Robert Diaz s'est de son côté dit surpris de la dynamique qui se dégage de l'endroit.

« On sent qu'il y a ici un bon équilibre entre la vie touristique et la conchyliculture. On sent que la nature est placée au centre. » S'il reconnaît que le Bassin a de nettes similitudes avec le Nord-Est des États-Unis, il pointe une différence de taille. « Chez nous, les huîtres que nous élevons viennent des laboratoires. »
Solidarité avec le Japon

Conseiller de la société franco-japonaise d'océanographie, Yasuyuki Koike entretient de son côté et ce depuis de nombreuses années d'étroites relations avec la France. « Après le tsunami, nous avons reçu beaucoup de témoignages de solidarité. » Et d'expliquer que depuis le cataclysme, la production japonaise avait diminué de deux tiers. « Il y a tellement de gravats au fond de l'eau… »

Si le Japon est l'un des producteurs historiques d'huîtres, le Sénégal, lui commence à s'inscrire dans l'histoire. L'une de ses représentantes, Aramatoulaye Diatta l'explique.

La cueillette des huîtres

« Il y a peu, on faisait encore la cueillette des huîtres. Aujourd'hui, nous nous modernisons et installons des bassins de captage. » Élevées à même le sol ou sur des supports (guirlandes, coquilles, tuiles, pneus), les huîtres Sénégalaises sont un produit de luxe dans le pays. « Depuis 2004, les femmes se lancent dans l'exploitation, qui reste encore individuelle. Nous commençons à nous organiser en filières comme les groupements d'intérêts économiques. » Au Sénégal, les huîtres sont prisées séchées et fumées.

Seul producteur du pays

Mirica Crivat est le seul représentant de son pays, la Roumanie. Et pour cause : il y est le seul producteur d'huîtres. Installé à Agigea, à 20 kilomètres de Constanta, sur la Mer Noire, ce précurseur explique qu'il n'existe pas d'industrie aquacole en Roumanie. « Ce que je veux, c'est développer l'activité. »

Cette année, l'homme a vendu 10 000 huîtres. Oui, il compte à l'unité. Pour l'instant. « Le pays s'est ouvert à d'autres pratiques culinaires. Les touristes sont là. Les huîtres vont marcher, le business va se développer. » Travaillant beaucoup avec ses voisins Italiens, Mirica Crivat achète ses naissains en France. « Cette année, la mortalité a été de 10 % ». De quoi faire rêver une bonne partie des congressistes....

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 Anne Tréguer, la toquée du volant

« Je démarre ! » Le bruit du moteur rugit. Il faut attendre quelques minutes que le bus monte en pression. Anne Tréguer, elle, souffle pour évacuer le stress. « C'est un grand voyage. Je pars pour changer de vie. Pour l'instant, je n'ai aucun regret. »

Avec Toques et bus, Anne Tréguer anime des ateliers cuisine à bord d'un bus

La journaliste de radio a plaqué le micro pour le rouleau à pâtisserie. A bord d'un bus, elle anime des ateliers cuisine dans les quartiers. Itinéraire d'une fonceuse. 

Dans Ouest France  

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29 novembre 2012 : Le Mondial de l'huître japonaise !!!


L'ostréiculteur japonais Satoru Urabe participe au premier Mondial de l'huître, qui a débuté hier

Satoru Urabe ne découvre pas le bassin d'Arcachon. Cet ostréiculteur japonais, l'un des plus gros producteurs et négociants de son pays avec 20 000 tonnes à lui seul, soit le quart de la production française et 2,5 fois plus que le bassin d'Arcachon, est déjà venu à Gujan-Mestras.

L'an dernier, il était l'un des trois ostréiculteurs étrangers, avec un Irlandais et un Espagnol, invités aux fêtes de Larrostréa. Les prémices, en quelque sorte, du Congrès mondial de l'huître, imaginé par le président des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, Olivier Laban, lui-même installé sur le port de Meyran à Gujan-Mestras, avec le soutien de la sénatrice-maire de la ville, Marie-Hélène des Esgaulx, qu'il avait accompagnée l'année précédente à un Festival de l'huître à Knysna, en Afrique du Sud.
Comme une sucette

Ce premier Congrès mondial de l'huître, qui réunit près de 400 ostréiculteurs, chercheurs et gestionnaires de 25 pays des cinq continents, a d'ailleurs été accueilli, hier, au lycée de la mer à Gujan-Mestras. Avant de migrer, aujourd'hui et demain, au Palais des congrès d'Arcachon....
 
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Robert Mora, 82 ans, a profité des huîtres japonaises, en provenance de Vancouver, en 1971.

«C'était le 15 février 1971. Mon voisin du Ferret m'a téléphoné, inquiet : Il y a des coquilles partout. Il y avait un tiers des huîtres qui étaient malades. On les a triées. Le lendemain, il y avait encore des coquilles. Le bas du Bassin a été le premier touché. Trois à quatre mois après, c'était fini. Il n'y avait plus de Portugaises », se souvient Robert Mora, 82 ans.

Cinquième génération d'ostréiculteurs sur le bassin d'Arcachon, il avait alors sa cabane au port de La Barbotière à Gujan-Mestras, et des parcs en plusieurs lieux du Bassin.

Il n'y avait plus d'huîtres portugaises, dans le Bassin, mais il y avait encore des Japonaises. Deux ans plus tôt, des ostréiculteurs arcachonnais avaient fait le voyage au pays du Soleil Levant pour ramener les premières gigas. « Je n'avais pris qu'une caisse, j'ai regretté de ne pas en avoir pris davantage », sourit aujourd'hui Robert Mora au souvenir de ces huîtres « qui poussaient toutes seules. En 18 mois - un an, elles étaient vendables. C'était phénoménal ».

Les huîtres japonaises avaient aussi frayé et s'étaient reproduites. « Comme toujours, il y avait des pour et des contre », soupire l'ancien ostréiculteur.

« Des sabots de 15-20 cm »

En 1971, face à l'hécatombe des huîtres portugaises, le maire de Gujan-Mestras, Michel Bézian, a avancé l'argent pour commander des gigas à Vancouver, « des Japonaises du Canada ». Près de 140 tonnes seront importées en trois ans.

(....)
 
La fin de l'huître plate

Entre deux parties de cartes avec les anciens, dans une cabane de La Barbotière, il ajoute : « Je vais même vous dire. Un Japonais était venu nous voir et nous avait dit : ''Un jour, il y aura une mortalité." À l'époque, on lui avait poliment souri. »

Aujourd'hui, Robert Mora le répète, en convoquant l'histoire depuis l'arrivée accidentelle des premières huîtres portugaises à bord du bateau « Morlaisien » en 1868. Elles ont sauvé la profession après la fin de l'huître plate, dévastée par une épizootie dans les années 1920, ou encore la réintroduction de nouvelles souches dans les années 1930 puis 1960, jusqu'aux premières Japonaises, la Crassostrea gigas, en 1969 : « Il faut renouveler les stocks, les vieux l'ont toujours fait. Ce sont des cycles. C'est la nature. »
Arcachon • Gujan-Mestras

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Pour quelques ostréiculteurs charentais, le Far West est irlandais. Exemples.

Quinze heures de ferry, et 1 200 kilomètres de bitume séparent Benoît Massé de Nicolas Tessier. L'un et l'autre sont ostréiculteurs. L'un et l'autre sont originaires de Charente-Maritime. L'un et l'autre posent leur horizon professionnel sur la côte irlandaise. Mais chacun avec un regard et une activité qui lui est propre.

Chez Nicolas Tessier, le sujet est abordé de la manière la plus radicale qui soit. Appréhender la conchyliculture irlandaise a consisté à vendre l'entreprise familiale qu'il exploitait à Etaules, en plein cœur du bassin de Marennes-Oléron, pour aller s'implanter dans ce qu'il qualifie de « Far West » irlandais. C'est à Clew Bay, une baie qui lèche les pieds de la petite ville de Newport, dans le comté de Mayo, qu'il a transféré son savoir-faire. Au nord-ouest de l'Irlande.

Cycle complet de production

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Un ou deux ans plus tard, c'est-à-dire au stade intermédiaire de leur développement, ces huîtres triploïdes reviennent pour partie en France. Pour leur dernière phase de croissance. Pour l'autre pan de production, elles prennent la direction du sud-est de l'Irlande, et sont réimmergées à Bannow Bay, un estran où le même Pascal Boutrais réalise la maturation de son produit, durant six à douze mois. Une finition qui aboutit à une super spéciale, une huître particulièrement charnue et goûteuse, commercialisée sous la marque Ostra regal. Elle alimente le marché du demi-gros, restaurateurs et poissonniers, et quelques grossistes à l'étranger.

Emballage et engraissage
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Denis des Touches élève ses huîtres dans la région d'Algarve. Une histoire de famille

Quand Sébastien Béguilhas a quitté le Portugal au milieu des années 1960, il ne savait pas qu'il y reviendrait un jour. Il ne savait pas non plus qu'il y retournerait pour y faire pousser des huîtres. Il était jeune et il voulait juste fuir le régime dictatorial de Salazar qui voulait l'envoyer mener une guerre coloniale en Angola.

C'est ainsi qu'il s'est, après de multiples péripéties, marié sur le bassin d'Arcachon où il est devenu ostréiculteur, aujourd'hui associé avec son gendre Denis des Touches au sein d'Ostréatlantique, sur le port du Rocher à La Teste-de-Buch.

Désormais, Sébastien Béguilhas va au Portugal environ six fois par an, tout au Sud, en Algarve, dans la lagune de Valdelama. Là-bas, via la société Ostrea Select, les deux ostréiculteurs font pousser tout leur stock d'huîtres nées dans le Bassin avant de les ramener à la maison pour les affiner et les vendre.

150 à 200 tonnes

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Un milieu exceptionnel

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Les représentants du Parc national du banc d'Arguin de Mauritanie ont rencontré leurs homologues français et échangé sur leurs pratiques écologiques.

Si l'on s'affranchit du mal français qui consiste à ne regarder qu'entre les frontières de l'Hexagone, le terme de banc d'Arguin se met à résonner au-delà des continents. Car si bien sûr, il y a celui du bassin d'Arcachon... Il y a aussi celui de Mauritanie.

Le premier est une réserve naturelle créée en 1972 sur le territoire de La Teste-de-Buch sur une superficie d'environ 2 500 hectares. Le second est un parc naturel créé en 1976 sur 12 000 kilomètres carrés devenu « Ramsar » en 1982 (1). Comprenant un tiers du littoral mauritanien, le site est depuis 1989 classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Une certaine longueur d'avance sur son homologue tricolore…

La semaine dernière, deux représentants du PNBA, Hadramy Ould Ahmed Deida, chargé de communication et Simon Nancy, photographe (1) sont venus à la rencontre des acteurs locaux du banc d'Arguin girondin. « Nous cherchons à promouvoir des territoires en relation avec notre parc et ce à travers le patrimoine maritime », explique Hadramy Ould Ahmed Deida.
Ainsi, des liens ont-ils déjà été tissés avec le Finistère. « Les langoustiniers de Douarnenez ont formé les Mauritaniens dans les années 60 et aujourd'hui les scientifiques du CNRS et de l'Université de Brest mènent des recherches avec leurs homologues mauritaniens sur les écosystèmes du golfe d'Arguin », poursuit Simon Nancy.

De la masse à l'écotourisme

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Une solidarité mondiale

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Le président du Comité régional conchylicole d'Aquitaine, Olivier Laban, est à l'origine de ce premier congrès mondial. Il évoque les difficultés de la profession et les clés pour sortir de la crise

« Sud Ouest ». D'où vient l'idée de ce Mondial de l'huître ?
Olivier Laban. La sénatrice maire de Gujan-Mestras, Marie-Hélène des Esgaulx, et moi-même avons été invités à un Festival de l'huître à Knysna, en Afrique du Sud, il y a deux ans. C'est un peu là-bas que tout s'est concrétisé, même si c'est quelque chose dont j'avais envie depuis longtemps. Des congrès existent déjà pour les scientifiques. Pourquoi ne pas les étendre aux producteurs et à la gouvernance ? Il y a des productions d'huîtres dans le monde entier. Quatre ans après le début de la crise - la mortalité des jeunes huîtres à laquelle s'ajoute la baisse du naissain - cela avait du sens d'échanger entre nous, aux côtés des scientifiques et des administrations.

Quelles sont les raisons de la mortalité des jeunes huîtres ?
La première vague de mortalité date de 2008. Nous observons que quand l'eau se réchauffe (plus de 16 degrés), un herpès virus entre en action et décime en 24 heures entre 60 et 80 % de nos huîtres juvéniles (âgées d'un an). Un phénomène qui débute en Corse et à l'étang de Thau (34) et se termine en Bretagne Nord et en Normandie.

Comment réagissez-vous sur le bassin d'Arcachon ?
Dès le début de la mortalité, l'Ifremer a renforcé son observatoire national. En parallèle, nous avons mis en place notre propre observatoire, avec des poches test placées, l'été, dans dix points du bassin d'Arcachon, prélevées tous les quinze jours. Les moyennes de mortalité sont les mêmes.

Comment pouvez-vous lutter ?

Et la sélection génétique ?

Comment explique-t-on cette amélioration du captage ?
 
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L'herpès virus et la bactérie Vibrio splendidus tuent l'huître et questionnent intensément la recherche.

De sales bestioles. L'herpès virus, du haut de ses 100 nanomètres, et la bactérie Vibrio splendidus, qui roule des biceps dix à vingt fois plus volumineux, sont associés par les scientifiques aux « surmortalités » des huîtres creuses juvéniles qui ravagent les sites de production depuis 2008.

Comme tout virus, le premier présente la particularité de ne pouvoir se développer sans cellule hôte. Dans les tissus de l'huître japonaise, il fait des ravages, altérant sans exception toutes les fonctions vitales du bivalve : respiration, filtration, et digestion. La bactérie, quant à elle, est autonome, mais non moins ravageuse. Elle se multiplie dans l'huître, colonise différents organes, comme le muscle adducteur, les branchies, le système circulatoire. Ses toxines détruisent les composants des tissus et des cellules de l'huître.

Une dizaine de laboratoires de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sont sur la piste de ces rebuts de paillasse. Parmi ces équipes, celle de l'unité de génétique et pathologies que pilote à La Tremblade (Charente-Maritime), le vétérinaire Tristan Renault. Depuis le début de la crise, il y a quatre ans, elle examine les lots d'huîtres mortes des différents centres de production français.

« En condition expérimentale, quand nous injectons le virus dans une huître saine, la mortalité survient 24 à 48 heures après. Dans le cas d'une mise en contact entre animaux sains et animaux contaminés, la mort survient dans les 48 à 72 heures. Et, dès six heures après cette mise en contact, le virus est présent dans l'animal sain. » Foudroyant. C'est, avec régularité, l'une des caractéristiques pointées du phénomène. En mer chaque année, il fait tache d'huile du sud vers le nord.

L'origine de OSHV1 microvar

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L'huître... Tout un poème !


Le texte L'huître, de Francis Ponge, est un poème. 

Cela se ressent au fur et à mesure de la lecture et est confirmé par la dernière phrase. C'est une sorte de mise en abyme puisqu'il traite du processus de la création poétique et de la perception du monde poétique par les gens extérieurs. 

Toutefois, le travail poétique de Ponge ne suit pas tout à fait le même sens que d'autres poèmes : il ne cherche pas à exprimer certaines idées par des images poétiques, il part avant tout de l'objet et ce sont les particularités de cet objet qui l'amènent à une symbolique, il se propose de voir l'objet sous un autre jour, mais en s'imposant toujours de partir de l'objet lui-même. Ponge donne à ce type de poème le néologisme de « objeu » (de « objet » et « jeu »).

Le poète est différent des autres, le monde poétique est clos, difficile d'accès. Le poète est celui qui est capable de voir les différentes significations que peut avoir un objet.

Pour plus d'explications : bacdefrancais.net

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Du normal au pathologique en écologie, en politique et en économie

par Jean-François Le Bitoux

Billet invité sur le Blog de Paul Jorion. Un commentaire sur La Glue : POUR LES GENS PRESSÉS : TOUT JORION EN 3 PAGES.

Si seulement les gens pressés pouvaient être « touchés » par la lecture de 3 pages ? Mais la force de ce blog, des articles, des conférences et des livres, naît d’une expérience de 40 ans et d’une série de remises en question profondes qui dérangent les économistes classiques qui n’y retrouvent pas leurs fondamentaux. Déranger ne suffit pas, encore faut-il reconstruire avec de nouveaux éléments ! Quelle jouissance quand l’évolution vous donne raison ! Mais quelle rage quand vous voyez les dérives perdurer et nous enfoncer plus profondément !

Le Diable est toujours dans les détails. Et quand tout allait bien, pendant les 30 Glorieuses par exemple, où donc était planqué le Diable ; où a-t-il su se faire oublier ? Le Diable se fait oublier dans une vie plus facile. Non pas celle d’un État Providence mais une société de « bien-être », rêvée par des résistants rescapés. N’est-ce pas ce que signifie le mot welfare ?

Et dans la facilité, les dérives mineures sont tolérées – il faut être large d’esprit ! Mais quand des dérives mineures s’accumulent, elles deviennent tout naturellement la cause de pathologies majeures !

Il s’est passé dans le monde politique et dans le monde économique que celui-ci sélectionne puis protège, des dérives similaires à celles qui se déroulent en écologie et qui ont donné naissance à des pathologies dites de civilisation ou de modernité : des pathologies industrielles chez les animaux dans les élevages de plus en plus intensifs, devenues des pathologies émergentes en médecine humaine. Les processus sont exactement les mêmes et ils sont complexes à expliciter. Cela ne pourra se faire en 3 pages car il faudrait là aussi reconstruire le cheminement pour structurer la démonstration.

Résumons cependant : ce n’est pas en étudiant les photos instantanées d’une activité qu’on obtiendra la moindre information sur les mécanismes qui la construisent, ni sur les cinétiques en jeu. Et c’est pourtant ce que font les économistes classiques ! Le passage par une grille de lecture anthropologique était donc une nécessité et une clef qu’une lecture classique ignore.

Parmi les éléments qui construisent la démarche de Paul Jorion, il y a cette allusion aux équations différentielles qui peut paraître obscure mais qui est effectivement l’un des détails du Diable. Les équations différentielles expriment qu’il existe une continuité entre passé et futur et qu’on peut donc faire des prévisions fiables. Malheureusement, il n’en est rien, ni en économie, ni en écologie ! Chaque réaction métabolique et économique peut parfois modifier suffisamment la situation pour que la suite des opérations en soit profondément modifiée et devienne du coup imprévisible ! Le fameux battement d’aile de papillon qui peut provoquer un ouragan de l’autre côté du globe !

Ceux qui connaissent la biochimie savent qu’on étudie encore la biologie essentiellement selon les lois de la physique classique mais que chacune des étapes intermédiaires enzymatiques est régulée par les lois de la physique quantique. D’où la réflexion d’Albert Einstein :  Suite sur le Blog de Paul Jorion

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Le 28 novembre 2012


Les ostréiculteurs des cinq continents se retrouvent sur le bassin d'Arcachon.

120 à 140 ostréiculteurs, scientifiques et gestionnaires de 25 pays producteurs d'huîtres, issus des cinq continents, sont attendus sur le bassin d'Arcachon, pour participer au premier congrès mondial de l'huître.

Pour tous ceux qui ne participent pas en direct : Dossier du participant

Du mercredi 28 novembre au dimanche 2 décembre, on parlera des huîtres, et surtout de leur avenir, en japonais et canadien, australien et coréen, sénégalais et marocain, ou encore, néo-zélandais et namibien. Ce premier congrès, tout simplement dénommé Mondial de l'huître, est une initiative du Comité régional conchylicole Arcachon Aquitaine et de son président Olivier Laban : « J'en rêvais depuis longtemps. Mais l'idée a surtout mûri lorsque j'ai été invité, avec la sénatrice maire de Gujan-Mestras, Marie-Hélène des Esgaulx, à un festival de l'huître à Knysna, en Afrique du Sud. » C'était il y a deux ans. En même temps que le Mondial de football. Une pure coïncidence.
Quatre thématiques

L'année suivante, les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon ont invité des producteurs japonais, espagnols et irlandais, sur le port de Larros à Gujan-Mestras. Un an plus tard, alors que les ostréiculteurs sont touchés (depuis 2008 en France) par une surmortalité des jeunes huîtres et que le naissain (notamment sur le bassin d'Arcachon, traditionnel centre naisseur) se fait plus rare, le Mondial de l'huître se concrétise autour d'un thème et d'une réflexion commune aux ostréiculteurs du monde entier : « Construire un avenir durable. » Même si les enjeux économiques ne sont pas les mêmes partout. La Chine est le premier producteur mondial avec 3,5 millions de tonnes par an, très loin devant la Corée du Sud (241 000), le Japon (210 000), les États-Unis (129 000) et la France (105 000).

Durant trois jours de débats, le mercredi 28 novembre au lycée de la Mer à Gujan-Mestras, puis les jeudi 29 et vendredi 30 novembre au Palais des congrès d'Arcachon, au cours de quatre séances plénières et douze ateliers, les participants réfléchiront, débattront et feront des propositions sur quatre thèmes : l'État et l'avenir des huîtres, la santé et la maladie des huîtres, les écosystèmes conchylicoles, et les huîtres du parc au consommateur.

Réunir les antipodes

Les ostréiculteurs étrangers en profiteront également pour visiter les parcs ostréicoles du bassin d'Arcachon et même pour participer, le samedi 1er décembre, à la seule fête de l'huître… d'hiver sur le bassin d'Arcachon : Cabanes en fête à Andernos-les-Bains. Les huîtres du monde seront d'ailleurs mises à l'honneur, à travers des recettes de cuisine et des dégustations sous chapiteau et dans les cabanes ostréicoles. Le dimanche 2 décembre, ils feront une dernière halte à Bordeaux, accueillis par le maire Alain Juppé, pour déguster les vins de Bordeaux et Bordeaux supérieur qui s'unissent, cette année, aux huîtres du bassin d'Arcachon.

Le président Olivier Laban espère qu'à l'issue de ce premier congrès, un pays participant se proposera pour organiser une deuxième édition, dans deux ou trois ans. Il lâche même le nom de l'Australie, qui organise justement un congrès scientifique en 2014 : « Pourquoi ne pas l'étendre aux producteurs ? On montrerait que l'huître rassemble les antipodes. »

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Près de 400 participants de 25 pays étrangers se sont retrouvés, cette fin d'après-midi, au lycée de la mer

Le premier Mondial de l'huître s'est ouvert cet après-midi au lycée de la Mer à Gujan-Mestras, en présence de près de 400 ostréiculteurs, chercheurs et gestionnaires venus de 25 pays du Monde, représentant les cinq continents.

Le congrès a débuté par les traditionnels discours de bienvenue.

Le premier adjoint de Gujan-Mestras, Jacques Chauvet, a excusé la sénatrice maire Marie-Hélène des Esgaulx retenue au Sénat, par le vote du budget, et rappelé que la fête Larrostrea fut "le précurseur de ce Mondial" avec des ostréiculteurs étrangers invités sur le port de Larros.

Le directeur adjoint des pêches maritimes et de l'aquaculture au ministère de l'écologie, Christophe Chassande, a rappelé le rôle de l'Etat en matière de réglementation et accompagnement économique de la filière ostréicole.

Le président national des ostréiculteurs, Goulven Brest, remarque que la profession "qui subit des hauts et des bas est toujours là", et que si les 7 bassins de production de France (3 700 exploitants sur le littoral, 4000 entreprises, 80 OOO tonnes contre 120 à 130 000 tonnes il y a trois ans) sont différents, le comité national "essaye d'harmoniser tout ça, d'être l'interlocuteur de l'Etat, ce n'est pas simple, et des scientifiques, encore moins simple". Il se félicite du "succès phénoménal" de ce premier congrès mondial: "Une Première pour engager des relations entre les différents pays".
Mathieu Berger, conseiller régional (délégué à la mer depuis lundi) s'est même exprimé en anglais pour souhaiter aux hôtes du bassin d'Arcachon de goûter également les vins de la région en dégustant des huîtres.

Le vice-président du conseil général de Gironde et maire de Lanton, Christian Gaubert, a longuement évoqué le rôle du département, notamment dans l'aménagement des ports du bassin d'Arcachon et l'aide à la modernisation des complexes ostréicoles à terre.

Le maire de Lège Cap Ferret et président du syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon, Michel Sammarcelli, plaide pour "une cohabitation entre le tourisme et les ostréiculteurs" .
Après la projection d'un film sur le travail des ostréiculteurs, le président des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, Olivier Laban, à l'origine de ce premier congrès mondial, assure que "c'est une profession innovante, avec une énorme capacité d'adaptation et une grande indépendance d'esprit". Il en veut, pour preuve, l'introduction de l'huître japonaise dans les années 70 pour remplacer la Portugaise, la suppression du test de la souris "sous la pression de la profession" et la mise en place du pescatourisme pour se diversifier.

Le congrès se poursuit jeudi et vendredi, avec des plénières et des ateliers, au palais des congrès d'Arcachon.

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La filière ostréicole organise de mercredi à dimanche un congrès mondial à Arcachon (Gironde) où les spécialistes se pencheront sur la mortalité touchant depuis quatre ans jusqu'à 75% des jeunes huîtres en France.

Un phénomène lié au changement climatique également observé dans d'autres pays.

Au total, quelque 370 professionnels de la filière ostréicole - producteurs, scientifiques, experts, institutionnels - venus de 25 pays (Nouvelle-Zélande,  Australie, Chine, Corée, Japon, Etats-Unis, Mexique, Namibie, Maroc notamment) seront présents.

Durant cinq jours, la question de la surmortalité des huîtres et de ses conséquences pour les exploitants sera au coeur de ce congrès, une première mondiale. Organisé à l'initiative de la section régionale conchylicole (SRC) Arcachon Aquitaine, son objectif est de trouver de "trouver des solutions durables".

"Les huîtres sont, à travers le monde, une ressource fragile qui ne va pas très bien et c'est en grande partie lié aux changements climatiques", explique Sébastien Chantereau, secrétaire général du comité national de la conchyliculture (CNC).

Ainsi, l'acidification des océans, la montée des températures ou encore l'anoxie (insuffisance en oxygène) de l'eau dans certaines zones, liées au réchauffement climatique, ont des conséquences sur les huîtres, qui sont de vraies "sentinelles de l'environnement comme les abeilles le sont pour la terre", souligne M. Chantereau.

Victimes d'un virus

En France, en Irlande, au Portugal et en Espagne, mais aussi depuis 2010 en Australie et en Nouvelle-Zélande, la surmortalité est en grande partie liée à la présence de l'herpès virus OsHV-1.
C'est "le principal agent pathogène régulièrement détecté lors d'épisodes de mortalité (...). Il est associé à des épisodes de mortalité aussi bien en écloserie nurserie que dans le milieu naturel", explique l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

"Entre 1995 et 2007, les taux de mortalité sont restés relativement stables au niveau national, et situés aux alentours de 15%", selon l'Ifremer, mais "2008 a montré un accroissement brutal et depuis, le taux reste élevé (...) atteignant 63% en moyenne nationale en 2011".

"Après quatre ans de crise, nous avons besoin d'échanger afin de mieux comprendre ce qui se passe et de bénéficier des retours d''expérience des professionnels pour anticiper les crises avenir", souligne Olivier Laban, président de la SRC Arcachon-Aquitaine.

"Nous devons échanger nos expériences car les pratiques professionelles sont les seuls leviers sur lesquels agir pour limiter cette mortalité", ajoute M. Chantereau.

Prévention et sélection génétique

"La filière doit envisager toutes les possibilités d'évolution dans les pratiques culturales et plus généralement dans la gestion du cheptel, visant à minimiser le risque de transmission du virus", estime Benoît Beliaeff, responsable du Département Ressources Biologiques et Environnement de l'Ifremer. Pour lui, "parallèlement à ces mesures préventives, la sélection génétique est une voie à privilégier. Il s'agit d'identifier des familles plus résistantes et de réaliser des plans de croisement permettant le repeuplement et l'amélioration du captage". 

"Trouver une souche qui résiste à ce virus sera long, une importation d'une nouvelle souche serait plus rapide, mais les règles aujourd'hui nous l'interdisent", souligne M. Laban.

Dans les années 70, une épizootie sans précédent avait décimé les huîtres du Bassin d'Arcachon, qui étaient alors en grande partie d'origine portugaise. Les professionnels avaient alors décidé d'importer en masse une variété d'huîtres creuses originaire du Japon, permettant ainsi de sauver l'ostréiculture du Bassin d'Arcachon. Avec quelque 130.000 tonnes produites chaque année, la France est le cinquième producteur mondial. Sur le Bassin d'Arcachon site du congrès, quelque 350 entreprises produisent 8 à 10.000 tonnes d'huîtres par an.

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La filière ostréicole réunit 370 professionnels dans un contexte de crise de mortalité des jeunes huîtres Face à la réduction des tonnages, les professionnels ont été contraints d'acheter des naissains supplémentaires.

Qualité des eaux littorales en baisse, difficulté à maintenir l'accès aux côtes pour les entreprises ostréicoles et depuis deux ans surmortalité des jeunes huîtres... Les ostréiculteurs font face à de multiples problèmes. Les professionnels du bassin d'Arcachon ont décidé de prendre le problème à bras le corps et organisent jusqu'au 2 décembre le premier congrès mondial des huîtres. Objectif : échanger sur les pratiques professionnelles. Car, si les scientifiques ont l'habitude de se réunir c'est « une première pour les professionnels», assure Olivier Laban, le président des ostréiculteurs du Bassin d'Arcachon à l'origine de la manifestation. « La gestion des cultures marines est très différente d'un pays à l'autre, de même que l'approche des maladies et bien sûr les modes de consommation. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. »

Car si la consommation d'huître fait partie du patrimoine culinaire national, sa culture est bel et bien mondialisée et la France est finalement assez loin derrière l'Asie. Quatrième producteur mondial derrière la Chine, la Corée et le Japon, la France est en revanche loin devant en Europe. Elle représente 90% de la production européenne principalement sur la façade Atlantique (Normandie, Bretagne nord et sud, Pays de la Loire, Poitou Charente, Aquitaine avec Arcachon) et l'étang de Tau sur la Méditerranée. Les 950 entreprises conchylicoles emploient 17.800 salariés dont 10.000 travaillent pour des PME conchylicoles. En Poitou Charente on estime que sur 6.620 emplois directs il faut en ajouter presque autant si l'on prend en compte ceux induits par le transport, les fournitures et le tourisme.

Face à la montée en puissance du phénomène de surmortalité qui frappe les jeunes huîtres de moins d'un an dans des proportions pouvant aller jusqu'à 90 %, les ostréiculteurs ont commencé par compenser la baisse des quantités produites en augmentant leur prix d'au moins 30%. Aujourd'hui, les huîtres se négocient de 9 à 10 euros le kilogramme (une douzaine d'huîtres n° 2 ou 3). Les tonnages produits sont passés de 130.000 en 2008 à 97.200 en 2009. Les professionnels estiment qu'en 2012 on ne devrait pas dépasser 80.000 tonnes. « On atteint sans doute les limites dans l'augmentation des prix », reconnaît de son côté Olivier Laban.
Développer des souches plus résistantes

Pour pallier cette surmortalité certains ostréiculteurs ont acheté des naissains supplémentaires. Au risque de grever leurs trésoreries. Les entreprises ont également obtenu du gouvernement une exonération du versement de la redevance domaniale. Ce mardi, Frédéric Cuvilier ministre de la mer a annoncé à l'Assemblée nationale la décision du gouvernement d'accorder 1,5 million d'euros d'allègement de charges. Selon lui, le chiffre d'affaires de la filière atteint 500 millions d'euros.

A plus long terme, la solution passera par la mise au point de souches d'huîtres plus résistantes. C'est l'objectif du programme Score afin de réintroduire dans le milieu une souche d'huître creuse naturelle avec des caractéristiques de survie améliorées. Les scientifiques, notamment ceux de l'Ifremer, butent pourtant sur les causes de cette mortalité aujourd'hui expliquée par une multitude de facteurs (virus de l'herpès, évolution climatique, qualité du milieu, pratiques culturales...) dont ils ne parviennent pas à trouver lequel est déterminant.

Une étude récente réalisée par les Conseil économiques sociaux et environnementaux de l'Atlantique demande aussi à la filière de faire des efforts pour se restructurer. Il exige notamment la création d'un outil pérenne de suivi ostréicole estimant que la profession est mal connue d'un point de vue économique « à tel point que les indemnisations européennes ont parfois eu du mal à être versées », note Jean-Claude Tessier son rapporteur. Autre préconisation, une meilleure transparence sur les « transferts d'huîtres » qui sont très importants d'un bassin à l'autre durant leur élevage et la nécessité de mener des recherches complémentaires dans ce domaine.

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Spécialiste de la naissance des jeunes huîtres, le bassin prévoit aussi un fort développement urbain d'ici à 2030, avec 30.000 logements de plus.

Avec quelque 300 ostréiculteurs pour 600 emplois au total, le bassin d'Arcachon est le plus modeste des bassins de l'Atlantique pesant sans doute moins de 10 % de la production française. A cause de sa géographie et de ses eaux plus chaudes, il occupe pourtant une place stratégique pour la filière dans la mesure où il s'est depuis longtemps spécialisé dans la production de naissains. Recueillies dans le milieu naturel par captage sur des collecteurs (souvent des tuiles), ces toutes jeunes huîtres sont souvent revendues à d'autres bassins producteurs.

Il est aussi représentatif des problèmes que vivent les ostréiculteurs qui joue un rôle de « sentinelles » du milieu, également en concurrence avec les autres utilisateurs comme les plaisanciers. Les scientifiques de l'Ifremer soupçonnent ainsi depuis longtemps l'activité nautique, très importante durant l'été, d'être à l'origine de la baisse d'abondance du phytoplancton. Notamment à cause des rejets d'hydrocarbures et des peintures antifouling utilisées sur les bateaux. Et pourtant, le captage de naissains, qui donnait des inquiétudes les années passées, est « exceptionnel » cette année, reconnaît Olivier Laban, le président des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon.
Relations complexes

Les ostréiculteurs s'abstiennent cependant de trop mettre en cause le tourisme.« L'ostréiculture est un facteur d'attractivité touristique et ne peut vivre sans le tourisme, qui lui offre un débouché économique important puisque, l'hiver, les estivants continuent d'acheter les huîtres du bassin », explique Jean-Claude Tessier, membre du Ceser Aquitaine.

Mêmes relations complexes avec la pression immobilière. La pression urbaine est aussi très importante, notamment pour cette région, qui subit la plus forte pression de toute l'Aquitaine. Si les 10 communes du bassin d'Arcachon et les 7 du val de la Leyre (son principal affluent) ont déjà 150.000 habitants, le schéma de cohérence territorial (Scot) prévoit 35.000 logements supplémentaires à l'horizon de 2030. « L'ostréiculture est fragile. Est-ce compatible avec un tel urbanisme ? », s'interroge Pierre Davan, président de l'association Sepanso.

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Le bassin ostréicole est le seul à avoir décroché un label européen IGP. Il représente 20.000 tonnes sur 40.000.

Le bassin ostréicole de Marennes Oléron, premier bassin français avec 40.000 tonnes d'huîtres commercialisées pour 20.000 issues du bassin, est aussi la première et la seule région ostréicole à bénéficier d'un label européen. L'indication géographique protégée (IGP ), obtenue en 2009 au terme d'un long processus, sanctionne un savoir-faire, des techniques de production et la traçabilité des huîtres. Il s'applique aux 22 communes du bassin ostréicole.

L'IGP exige notamment l'affinage en claire des huîtres, ce passage pendant un minimum de 28 jours dans les bassins aménagés dans les anciens marais salants, qui donne aux Marennes leur saveur particulière en même temps qu'une plus-value commerciale.L'Huître Fine de Claire est le premier niveau de la gamme de produits de Marennes Oléron. Viennent ensuite les Huîtres Spéciales de Claire, plus charnues, qui doivent présenter un rapport poids de la chair/coquille supérieure réglementé.

Deux Label Rouge ont également été obtenus dès 1989, l'un pour les huîtres vertes : des spéciales de claire colorées en bleu-vert grâce à la présence dans l'eau d'une algue microscopique, la navicule bleue, couleur contrôlée strictement à l'aide d'un nuancier. Le second décroché en 1999, pour les « pousse en claire », des huîtres spéciales de qualité supérieure, les « Rolls » de l'huître, élevées en claires pendant au moins quatre mois avec une densité qui ne doit pas être supérieure à 5 huîtres au mètre carré.
Très grande qualité

Si l'IGP recouvre les 20.000 tonnes d'huîtres produites sur le bassin, les Label Rouge restent plus confidentiels : 1.000 tonnes chaque années pour les huître vertes et 200 tonnes pour les pousse en claire.

Quelques producteurs ont délaissé les labels officiels pour développer une politique de marque. C'est le cas de producteurs comme Thierry Gillardeau à Bourcefranc ou Yves Papin à la Tremblade. Leur production, de très grande qualité, s'affranchit de la réglementation en faisant notamment largement appel à des huîtres élevées en Normandie et en Irlande.


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Quiconque s’est déjà offert une casserole de moules-frites dans un restaurant français s’est demandé pourquoi ce plat était systématiquement dix euros plus cher en Belgique. Les raisons sont multiples, les arguments récurrents : taille de la pièce, qualité, taux de chair, etc. L’hégémonie de la moule de Zélande sur le marché belge est en réalité le fruit d’une opération marketing au long cours. Explications de La Dernière Heure.

1. La TVA. C’est l’argument massue des restaurateurs. Il dépasse le simple cadre de notre plat national. En France, la TVA dans la restauration a été baissée à 5,5 % en juillet 2009. En échange, le secteur promettait d’embaucher et de baisser ses tarifs. La première promesse fut remplie, la seconde dans une très moindre mesure. En Belgique, la TVA sur la restauration est passée à 12 % en janvier 2010. Les prix n’ont néanmoins pas bougé d’un iota dans la très grande majorité des enseignes belges soumises, il est vrai, à des charges salariales particulièrement élevées.

2. Le prix à la source. D’après l’observatoire de la consommation alimentaire, le prix des moules a quasiment doublé entre 1999 et 2009 (+96%) alors que les autres produits de la mer tels que le cabillaud, la sole, la truite ou le saumon ont vu leurs prix grimper de 25 à 38 %.

3. La quantité. En France, le plat de moules est vendu au litre (un litre correspond à environ 800 grammes). En Belgique, la casserole contient 1 kilo. Il y a plus, c’est donc plus cher, arguent les restaurateurs. Sauf que…

4. La taille. Le Belge ne jure que par la bonne grosse moule de Zélande (plus de 80 % de la consommation de moules). Or, cet amour immodéré de la Jumbo ou de la Golden (le calibre systématiquement proposé au restaurant) constitue l’une des plus belles arnaques de la restauration belge. Dans un kilo de moules Jumbo, on compte entre 43 et 48 pièces. Dans un kilo de moules de Bouchot (françaises essentiellement), le nombre de pièces peut aller jusqu’à 140. Les pièces sont plus petites mais le taux de chair est généralement plus élevé. Au final, le consommateur aura donc plus à manger avec des Bouchot, même plus petites.

5. La coquille. Outre le nombre de pièces par kilo (ou litre), le poids de la coquille joue également un rôle primordial. La coquille d’une moule de Zélande est largement plus lourde, solide que celle d’une moule de Bouchot. Plus facile à utiliser comme fourchette mais moins avantageux, là encore, en ce qui concerne la quantité finale dans l’assiette…

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27 novembre 2012


Sur cinq jours, du mercredi 28 novembre au dimanche 2 décembre, se tient à Arcachon le premier Congrès mondial de l’huître. 

Un défi que s’était lancé le comité de la conchyliculture Arcachon Aquitaine, et qui n’était pas gagné d’avance. Soutenues par le Comité national de la conchyliculture et en partenariat avec l’Ifremer, ces rencontres permettront aux ostréiculteurs, chercheurs, associations, institutions… d’une vingtaine de pays d’échanger réflexions et retours d’expérience, entre plénières et ateliers. 

Où en est-on sur les épizoties ? Les améliorations génétiques ? La qualité de l’eau ? 

S’ouvrir sur ce qui se fait ailleurs quand on traverse une crise : une belle initiative pour élargir les perspectives de la filière.


Pour plus d'informations, cliquer Congrès Mondial de l'Huître
 
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La quatrième édition de Cabanes en fête aura lieu samedi en clôture du Mondial de l'huître qui débutera mercredi à Arcachon. La recette d'un succès.

Le public était au rendez-vous dès la première édition, le 5 décembre 2009.

Laissez tomber la télé, le scrabble, la balade en forêt ou le shopping ce week-end. Pour la quatrième année consécutive, Cabanes en fête investira le port ostréicole d'Andernos-les-Bains et ce serait dommage de ne pas y aller faire un tour. Peu importe la météo, Cabanes en fête s'est imposée depuis trois ans comme un rendez-vous incontournable.

1 L'origine du succès

Au début, c'est une idée du maire d'Andernos, Philippe Pérusat, et de Marc Druard, l'ancien président des ostréiculteurs du Bassin : organiser une fête de l'huître en hiver. « Ils nous ont tannés pendant des années, raconte Joël Clavé, adjoint à l'animation et tourisme à Andernos. Ils voulaient faire une fête hors saison. » Au printemps propose le pôle culture et tourisme ? Non, début décembre répond le maire. « Il voulait quelque chose de décalé », se rappelle Marie-Laurence Pouey, la directrice du pôle tourisme. « Nous, on s'est juste dit qu'il était fou », renchérit Joël Clavé.

Utopique ou pas, c'est lui qui commande. « On a donc été chercher des viticulteurs, des cuisiniers, des artistes, des ostréiculteurs et puis on s'est dit que début décembre, c'était en effet la meilleure période. Il ne se passait rien nulle part et c'était une bonne promo pour les huîtres avant les fêtes. » Et comme l'appellation Entre-deux-Mers a accepté de participer, la fête a été lancée le 5 décembre 2009.

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Cette épidémie a déjà été signalée en Italie, en Grèce, en mer Rouge et même en Asie au début des années 2000, aux Baléares et au Liban en 2009, mais elle était jusque-là inconnue en Afrique du Nord.

L’an dernier, en automne également, nous rapportions des cas de mortalité inhabituels et inquiétants de mérous et de badaches observés près de la plage de Draouche (Berrihane, El Tarf) à proximité de l’implantation de la nouvelle centrale thermique et de la tête de pont du gazoduc Galsi (El Watan du 14 octobre 2011 et du 25 novembre 2011). Les spécimens retrouvés encore vivants par les plongeurs et les pêcheurs présentaient des nécroses et nageaient de manière déséquilibrée. Un trouble grave qui conduit irrémédiablement à la mort. Les analyses effectuées par le laboratoire Bioressources de l’université de Annaba n’avaient pas pu, à l’époque, permettre aux chercheurs d’être formels sur les causes de ce phénomène, mais par analogie avec des cas similaires, ils avaient de fortes présomptions sur une origine virale de l’affection. Des analyses complémentaires devaient être effectuées à l’étranger. Depuis, l’on n’a pas cessé d’observer des cas semblables de mortalité et cet automne encore, de nombreux poissons morts ont été retrouvés plus à l’ouest sur la côte, de Skikda jusqu’à celle de Jijel (El Watan des 19 et 21 octobre et du 14 novembre 2012). Des centaines d’individus auraient été retrouvés sans vie, flottant à la surface de l’eau, par des pêcheurs de Collo (Skikda).

Les pouvoirs publics, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), se sont saisis de l’affaire mais les vétérinaires n’ont pu que prodiguer des conseils parfois inopportuns, comme celui de ne pas consommer les mérous affectés. En effet, l’on pourrait croire que l’agent infectieux est dangereux pour l’homme alors que ce n’est pas le cas. Preuve en est que des pêcheurs arrivent à vendre les mérous récupérés encore vivants. Ce qu’il ne faut non plus prendre pour un encouragement. Mais avec la publication, il y deux jours, dans la revue Journal of Fish Diseases, des résultats des travaux et analyses conjointement menés par le laboratoire Bioressources du professeur Kara Hichem de l’université de Annaba et un laboratoire français de pathologie et de biosécurité virales de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses), il n’y a plus de doute. L’agent infectieux responsable de l’épidémie est bien un virus appelé betanodavirus. Il provoque une VER (acronyme anglais de encéphalopathie et rétinopathie virale).

Une telle épidémie a déjà été signalée en Italie, en Grèce, en mer Rouge et même en Asie au début des années 2000, aux Baléares et au Liban en 2009, mais elle était jusque-là inconnue en Afrique du Nord.
Parmi les individus analysés, certains présentent des lésions très visibles sur le corps, alors que d’autres ne portent aucune anomalie apparente et seraient par conséquent des porteurs sains, selon les scientifiques de l’université de Annaba que nous avons approchés.

Mais il y a plus grave encore : l’épidémie progresse vers l’ouest et menace d’éradiquer l’emblématique mérou brun de la Méditerranée, mais aussi les élevages aquacoles de loups et de dorades d’Azzefoun (Tizi Ouzou) et de Cap Djinet (Boumerdès). En effet, des mérous affectés ont été retrouvés, vendredi dernier, sur la plage de Ramla à Dellys, non loin des cages flottantes d’Azzefoun où sont mis en élevage des loups et des dorades. Et comme il est clairement établi que le betanodavirus de la VER est commun à ces trois espèces, une grave menace plane sur ces exploitations qui concentrent toute l’aquaculture algérienne digne de ce nom avec une production d’environ 1500 tonnes par an.

Lors de la visite qu’il a effectuée à Annaba, mardi dernier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, en cherchant à rassurer les pêcheurs, a nié catégoriquement l’existence d’un quelconque virus qui aurait causé la mort de centaines de mérous. Selon lui, ces poissons auraient ingéré une algue enivrante qui les aurait étourdis. «Ils se sont shootés et sont morts d’une overdose», ont commenté des observateurs. De telles contrevérités collectées sur les quais, dont semble se suffire le premier responsable du secteur, n’aident pas à œuvrer pour combattre l’épidémie dûment constatée et prouvée par de solides études scientifiques. C’est dire, une fois encore, toute la considération dans laquelle les pouvoirs publics tiennent la communauté scientifique et les résultats de leurs travaux, qu’ils payent pourtant à prix d’or.

Rappelons pour terminer que le mérou brun, de son nom scientifique epinephelus marginatus, est en danger critique d’extinction, selon la liste rouge des espèces menacées en Méditerranée établie en 2011 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

A signaler encore que des études menées par le Parc national d’El Kala (El Tarf) et celui de Port-Cros (Var, France), dans les années 1980, ont montré que la côte d’El Kala est une immense frayère et une nursery de mérous d’où pourraient provenir tous ceux rencontrés dans le bassin occidental de la Méditerranée.
Les aquaculteurs méditerranéens se concertent à Rome :

Les principaux acteurs de l’aquaculture méditerranéenne se sont réunis à Rome, du 20 au 22 novembre, dans le cadre du projet Aquamed financé par le 7e programme-cadre de l’Union européenne dont l’objectif est d’identifier les priorités de la recherche pour une durabilité de l’activité aquacole en Méditerranée, à travers une plateforme de partenaires qui associe des chercheurs, des producteurs venant de 13 pays méditerranéens. L’Algérie a été représentée par son point focal de l’université de Annaba et les deux promoteurs des fermes piscicoles d’Azzefoun et de Cap Djinet.

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PARIS (Reuters) - Virbac a annoncé le rachat de 51% du capital de Centrovet, une société chilienne qui fabrique des produits destinés à la protection et au traitement des élevages en aquaculture, avec la possibilité de monter à 100% d'ici cinq ans.

L'opération permettra à Virbac de devenir un acteur clé dans un segment en plein essor du marché vétérinaire, souligne le groupe français dans un communiqué.

Le montant de la transaction n'a pas été communiqué mais Virbac indique qu'elle aura un effet positif sur son résultat opérationnel et son résultat net dès 2013.

Après cette annonce, la société de Bourse Gilbert Dupont a relevé son objectif de cours sur Virbac de 152 à 156 euros. L'intermédiaire observe que le marché chilien de la salmoniculture est le deuxième derrière la Norvège en termes de volumes.

A 10h15, l'action Virbac monte de 2,1% à 136,50 euros, faisant ressortir une capitalisation boursière de 1,15 milliard d'euros. Le titre progresse de 13,8% depuis le début de l'année.

Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez

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Virbac progresse de 1,5% à 135,6 euros, soutenu par les réactions favorables des analystes à l'acquisition de 51% du capital de Centrovet, société chilienne de produits destinés à la protection et au traitement des élevages en aquaculture.

Oddo passe ainsi à l'achat sur Virbac (au lieu de neutre) avec un objectif de cours fixé à 149 euros (au lieu de 136 euros). 'Sur la base du prix que nous estimons à environ 60 millions d'euros, cette acquisition apporterait 9% de croissance supplémentaire avec un effet relutif sur notre BPA d'environ 10%', explique-t-il.

De son côté, Gilbert Dupont relève sa recommandation de 'accumuler' à 'acheter' du fait d'un potentiel d'appréciation de plus de 15% par rapport à un objectif de cours remonté de 152 à 156 euros.

'La cible est assez significative avec un chiffre d'affaires de 52 millions de dollars en 2011 et de 42 millions au premier semestre 2012, et nous pensons que les marges sont supérieures à celles de Virbac', estime le bureau d'études. Au total, sa prévision de bénéfice par action pour 2013 est relevée de 7% en première approche.

'A noter que les cours actuels font ressortir un ratio valeur d'entreprise sur résultat opérationnel 2013 de 11,5 fois (à comparer à 13-14 fois sur les deux dernières années)', ajoute-t-il par ailleurs.

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Le Fonds européen pour la pêche a cofinancé un observatoire de l'eau à destination des acteurs de la conchyliculture en Pays d'Auray (Bretagne Sud).

La qualité de l’eau est une des préoccupations majeures des professionnels de la conchyliculture. La multiplicité des acteurs aux finalités différentes intervenant dans le champ de la qualité de l’eau ne permet pas d’avoir une vision globale et aisée des problématiques faute de coordination, de croisement et d’exploitation des données.

Aussi l’observatoire a pour objectif de fédérer l’ensemble de ces intervenants permettant ainsi aux conchyliculteurs d’obtenir des informations claires, complètes et concises sur la qualité de l’eau et son évolution dans chacun des bassins conchylicoles du Pays d'Auray.

Pour en savoir plus sur ce projet, consultez la cartographie des projets exemplaires d'Europe en France.

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Georges Ranson

La Vie des huîtres

Collection Histoires naturelles (n° 1), Gallimard

Parution : 01-01-1943

264 pages + 20 p. hors texte, 31 ill., 140 x 190 mm
Genre : Documents et reportages
Thème : sciences nat. et de la vie
Catégorie > Sous-catégorie : Connaissance > Sciences en général
ISBN : 9782071018368 - Gencode : 9782071018368

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La conférence de Doha sera tournée vers deux objectifs centraux. Il faudra avancer vers l'accord attendu pour 2015, notamment en planifiant les grandes étapes, et préserver le protocole de Kyoto, seul outil juridique contraignant.

Lundi 26 novembre, les Etats ayant ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) se réuniront à Doha (Qatar) pour deux semaines de conférence sur les changements climatiques. Cette année, la 18ème Conférence des parties (COP18) doit permettre de progresser vers un accord global. L'objectif est fixé (obtenir un accord en 2015 pour une entrée en vigueur en 2020), reste maintenant à paver la voie qui y mène.

Comme tous les ans, la quinzaine précédant l'ouverture des négociations a été ponctuée de publications incitant les Etats à s'entendre pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). C'est le cas de l'habituel bilan de l'Organisation mondiale de météorologie qui fixe à 390,9 parties par million le nouveau record de concentration atmosphérique en CO2. C'est le cas encore de l'étude de la Banque mondiale décrivant une Terre +4°C invivable. C'est le cas aussi du rapport publié par Agence européenne de l'environnement (AEE) qui indique que le changement climatique touche toutes les régions d'Europe et a de nombreux impacts sur la société et l'environnement. C'est le cas enfin de la troisième mise à jour du rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) qui confirme que l'écart ne cesse de croître entre les engagements pris et l'effort nécessaire pour limiter le réchauffement à 2°C. Rien de nouveau, mais la confirmation que le chemin actuellement pris n'est pas le bon.

Planifier les discussions

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Avec 1000 emplois et 200 millions de chiffre d’affaires, le département vise la place de 1 pôle européen.

« Des ressources bleues et vertes aux applications innovantes en cosmétique et nutraceutique. Enjeux et marché de demain » : tel était le thème de la conférence proposée, vendredi après-midi, à la CCI de Morlaix, face à une centaine d’acteurs de l’innovation et du développement en Finistère. « Cette conférence permet de réunir des entreprises et laboratoires du secteur de communiquer régionalement sur les filières et d’échanger avec des références nationales, voire internationales », cadre Marc Hemon, pharmacien gérant d’Yslab, spécialisé dans la conception et le développement de produit d’hygiène et de santé issus de la biotechnologie marine, et vice-président de club Bretagne Biosciences créé à Morlaix en 2010.
L’Oréal partenaire

Marc Hemon rappelle que le Finistère a « un vivier de plus d’une cinquantaine d’entreprises innovantes qui se développent au plus près des ressources »...

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Samedi, à Trébeurden, le Peuple des dunes en Trégor réunissait ses troupes pour faire le point sur le dossier d'extraction de sable qui entre dans sa dernière ligne droite. Tour d'horizon avec Alain Bidal, meneur de fronde.

Où en êtes-vous depuis la manifestation de mai (4.500 personnes) et la rencontre, en octobre, avec le conseiller du ministre Frédéric Cuvillier, délégué au transport et à la mer?
Le 15novembre, nous avons été reçus par le secrétaire général de la préfecture des Côtes-d'Armor. Nous lui avons remis un dossier et lui avons présenté nos arguments. Il nous a affirmé qu'un compte-rendu serait transmis au préfet du Finistère auprès de qui nous avons sollicité un rendez-vous, pour l'instant difficile à obtenir. C'est au préfet du Finistère que reviendra, en bout de course, la responsabilité de prendre ou non un arrêté permettant à la Compagnie armoricaine de navigation (Can) d'exploiter le gisement de sable coquillier au large de Trébeurden (400.000m³/an, NDLR). Nous restons mobilisés et projetons des réunions d'information en décembre à Locquémeau, Locquirec, Trégastel,etc. Nous allons aussi rééditer des tracts que nous distribuerons sur les marchés trégorrois. Conjointement, nous préparons notre dossier juridique et avons sollicité un avocat très pointu sur le droit du littoral.

Quel est le calendrier qui s'annonce?
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La Can ne va plus pouvoir débarquer son sable à Roscoff. Cela ouvre un autre front pour le groupe Roullier. Voyez-vous cela d'un bon oeil?
La CCI de Morlaix a décidé de dénoncer la convention qui la liait à la Can. Elle veut orienter son activité vers le tourisme, la pêche, la plaisance. À compter du 1erjanvier 2013, Roscoff ne sera plus un port sablier. En Côtes-d'Armor, il devrait en être de même à Pontrieux et Lézardrieux. Il ne resterait donc plus à la Can que le port de Tréguier ou celui de Saint-Malo. En terme de rentabilité, ce n'est plus la même chose. Et sur le plan du bilan carbone non plus...

Où en êtes-vous en terme de mobilisation?
Nous sommes déterminés. Nous n'avons pas le choix. 16.000 personnes ont signé notre pétition. Le collectif compte plus d'une trentaine d'associations différentes. Ce n'est pas rien! De même, les élus du littoral, la députée, le président du conseil général, l'Agglo sont derrière nous. J'observe que pour la polémique entourant le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le président Hollande a dit qu'il fallait respecter l'avis des élus locaux. Dois-je en déduire que les positions changent au gré des circonstances? Doit-on comprendre que l'avis des citoyens ne compte pas, que l'on se moque du monde? En ces temps où les plans sociaux pleuvent comme à Gravelotte, le groupe Roullier a mis une pression terrible en expliquant en haut lieu et de manière très exagérée que les 6.000emplois qu'il pèse sont dans la balance. Nous avons répliqué en expliquant qu'il y avait beaucoup d'emplois menacés localement si la Can obtenait gain de cause. Pour l'instant, les pêcheurs d'ici ne bougent pas. Mais si l'on va jusqu'à la signature, on ne répond plus de rien. Ce n'est pas une menace mais cela mérite d'en tenir compte.

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Sept associations de consommateurs et la fédération France Nature Environnement (FNE) ont plaidé lundi en faveur d'une généralisation de l'affichage environnemental permettant d'orienter les acheteurs vers les produits moins polluants et moins néfastes pour le climat.

Les associations étaient reçues lundi au ministère de l'Ecologie pour remettre leurs évaluations sur l'expérimentation de cet étiquetage "vert", concept issu du Grenelle de l'environnement qui a été testé entre juillet 2011 et l'été 2012 par plus de 160 entreprises volontaires.

Emissions de CO2, impacts sur la qualité de l'eau ou de l'air, épuisement des ressources: l'affichage testé était "multi-critères" dans différents secteurs (agroalimentaire, habillement, distribution, ameublement...) et avec différents types d'affichage (uniquement en ligne, en magasin, sur l'emballage).
"Pour que les consommateurs deviennent acteurs"

Au terme de cette expérimentation, sept associations de consommateurs, dont l'Unaf (Union nationale des associations familiales), Familles de France ou Familles rurales, préconisent "la généralisation de cet affichage". L'affichage environnemental "doit rapidement devenir obligatoire pour permettre aux consommateurs de devenir acteurs", écrivent ces associations, qui mettent toutefois en avant des conditions nécessaires, comme "être de proximité, c'est-à-dire se trouver sur le produit ou le lieu de vente".

Les résultats du test devant le Parlement début 2013

Elles insistent aussi sur un "vocabulaire simple" et une présentation-type. Pour France Nature Environnement (FNE, 3.000 associations), qui a mené sa propre évaluation, "l'expérimentation a permis de prouver la faisabilité de la démarche, quels que soient le secteur et la taille des entreprises". Les entreprises doivent encore remettre leur propre évaluation de cette expérimentation, ont précisé des représentations des associations.

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L’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) vient de publier des recommandations sur la mise à mort des poissons. Elles ne sont valables que dans le cadre de l’étourdissement et de la mise à mort de poissons d’élevage destinés à la consommation humaine.

Ces recommandations ont pour objectif de respecter autant que possible le bien-être des poissons d’élevage destinés à la consommation humaine, durant les opérations d’étourdissement et de mise à mort, y compris celles de transport et de détention immédiatement avant l’étourdissement. Comme principe général, les poissons doivent être étourdis avant d’être abattus et la méthode d’étourdissement doit engendrer une perte de conscience immédiate et irréversible. Si l’étourdissement n’est pas irréversible, les poissons doivent alors être abattus avant de pouvoir reprendre conscience. Les recommandations concernent la formation du personnel chargé de l’abattage, le transport des poissons, la conception des locaux d’hébergement, les conditions de chargement, déchargement et transfert, les méthodes d’étourdissement et d’abattage (procédés mécaniques et électriques). Les autres méthodes parfois utilisées : refroidissement avec de la glace déposée dans l’eau d’hébergement, exposition dans l’eau d’hébergement au dioxyde de carbone (CO2) (en milieu confiné), immersion dans des bains de sels ou d’ammoniaque, asphyxie par retrait de l’eau et exsanguination sans étourdissement préalable, sont considérées comme peu respectueuses du bien-être des poissons...

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Les conditions sont très restrictives comme le confirme le Conseil d'Etat à l'occasion d'un contentieux portant sur la construction de huit éoliennes proches de l'Aber Benoît dans le Finistère.

Le Conseil d'Etat a rendu le 14 novembre 2012 un arrêt qui va intéresser tous ceux concernés par l'implantation d'éoliennes sur le littoral français. Il confirme, en l'espèce, l'annulation du permis de construire de huit éoliennes sur la commune de Plouvien proche de l'Aber Benoît dans le Finistère.

Interdire toute construction isolée dans les communes littorales

La cour administrative d'appel de Nantes avait jugé en janvier 2011 que la commune de Plouvien devait être regardée comme une "commune riveraine des mers et des océans" au sens de l'article L. 321-2 du code de l'environnement, et, par conséquent, comme une commune littorale. Elle en avait déduit que le permis litigieux avait méconnu l'article L. 146-4 du code de l'urbanisme qui prohibe l'extension de l'urbanisation dans les communes littorales lorsqu'elle n'est pas en continuité avec les agglomérations et villages existants.

Le Conseil d'Etat confirme l'analyse de la cour d'appel et l'applicabilité de cet article à l'ensemble du territoire de la commune. Pour la Haute juridiction, il résulte des dispositions de l'article L. 146-4 combinées avec celles de l'article L. 146-1 du code de l'environnement que "le législateur a entendu interdire toute construction isolée dans les commune littorales et a limitativement énuméré les dérogations à cette règle". La cour administrative d'appel de Nantes n'a donc pas commis d'erreur de droit en estimant que la construction d'éoliennes devait être considérée comme "une extension de l'urbanisation" et, en l'espèce, que les installations projetées ne répondaient pas à la condition de continuité avec un village existant.

Mais, comme le relèvent Stéphanie Gandet, avocate, et Etienne Pouliguen, juriste, au cabinet Green Law, l'article L. 553-1 du code de l'environnement impose par ailleurs aux éoliennes "une distance minimale de 500 mètres par rapport aux constructions à usage d'habitation, aux immeubles habités et aux zones destinées à l'habitation définies dans les documents d'urbanisme en vigueur à la date de publication de la loi Grenelle 2". Combinée avec cette disposition, la jurisprudence administrative "bloque la majorité des projets de parcs éoliens en zone littorale, là où pourtant, les conditions météorologiques y sont les plus favorables", estiment les juristes.

"Installations nécessaires à des services publics"

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Après le Sénat en début de mois, l'Assemblée nationale vient d'adopter le projet de loi sur la participation du public. Une commission mixte paritaire doit maintenant proposer un texte sur les dispositions restant en discussion.

Les députés ont adopté le 21 novembre au soir, à une large majorité, le projet de loi relatif à la mise en œuvre du principe de participation du public défini à l'article 7 de la Charte de l'environnement. Il avait été adopté à l'unanimité le 6 novembre dernier par le Sénat. Ce texte fait l'objet d'une procédure accélérée car le Gouvernement est sous la pression de quatre déclarations d'inconstitutionnalité prononcées par le Conseil constitutionnel relatives à des dispositions législatives du code de l'environnement portant sur cette question.

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Mise à disposition par voie électronique et, sur demande, sur support papier

Le texte modifie en premier lieu l'article L. 120-1 du code de l'environnement, tout fraîchement censuré. Le nouvel article organise, lorsqu'il n'existe pas de procédure spéciale, la participation du public en matière de décisions réglementaires de l'Etat, des autorités administratives indépendantes et de ses établissements publics, ayant une incidence sur l'environnement.

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À Cherbourg, une entreprise va investir dans la transformation des rejets de la pêche. Une première en France.

Utiliser les déchets pour fabriquer des produits et créer des emplois. L'idée n'est pas nouvelle mais revient dans l'actualité. Lundi, la Chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg a annoncé son soutien à l'entreprise Nutrifish dans son projet d'extension en vue de transformer les rejets de poissons en alimentation humaine et animale.

« C'est une grande opportunité pour la filière de la pêche dans le Nord-Cotentin, assure Jean-Claude Camus, président de la CCI de Cherbourg. On ne peut que se féliciter de cette initiative, qui devrait créer une trentaine d'emplois à partir de 2014. C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés afin que ce projet se développe ici et pas ailleurs. »

Installée à deux pas du port de Cherbourg, l'usine fabriquera de l'huile, de la pulpe de poissons et de la farine à haute teneur protéinique. « L'intérêt de cette unité de transformation sera renforcé pour les producteurs qui vont se voir imposer à partir de 2016 l'interdiction de tout rejet en mer lors des opérations de pêche, précise Jacques Trouillet, directeur général de la CCI.

En attendant que le bâtiment de 3 000 m2 sorte de terre, la direction de Nutrifish préfère rester discrète. « Tant que les derniers points du dossier ne sont pas réglés, nous refusons de communiquer », tranche Franck Gouix, qui donne rendez-vous en 2013 pour communiquer.

Anthony FILLET

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Réunis pour le premier forum des Aires marines protégées en Méditerranée, les responsables et les professionnels de la préservation de l'environnement marin rédigent une feuille de route permettant de protéger 10 % de ses eaux à l'horizon 2020.

Organisé à Antalya, au sud de la Turquie, à partir du lundi 26 novembre 2012, le premier forum des Aires marines protégées (AMP) en Méditerranée rassemble pendant trois jours, des scientifiques, des ONG, des représentants des agences nationales de l'environnement, des institutions internationales, des collectivités locales, des secteurs du tourisme et de la pêche de toute la Méditerranée afin de plancher sur les solutions permettant de lutter contre la détérioration de l'environnement marin en Méditerranée.  
 
En effet, l'urbanisation de son littoral, où vivent désormais 180 millions de personnes, le développement du tourisme de masse (30 % du tourisme mondial) et l'accroissement du transport maritime (30 % des échanges mondiaux) ont entraîné, en cinquante ans une augmentation des rejets en mer, une érosion des sols, l'apparition de problèmes de surpêche. Ces agressions aboutissent à une dégradation de ses paysages et de ses écosystèmes.

10 % des eaux de la Méditerranée protégées en 2020

Aujourd'hui, les 170 AMP de Méditerranée ne protègent que 4,56 % de sa surface. Mal réparties et souvent mal connectées, elles se cantonnent au long des côtes, au détriment de la haute-mer et se concentrent, pour les deux-tiers, dans les seules eaux espagnoles, françaises et italiennes.
 
Aussi, pour atteindre l'objectif de 10 % des eaux de la Méditerranée protégées en 2020, défini par la Convention sur la diversité biologique et repris par le Plan d'action pour la Méditerranée, qui réunit l'Union européenne et l'ensemble des États riverains de la Méditerranée, les organisateurs du forum d'Antalya entendent encourager, via l'élaboration d'une feuille de route stratégique, de nouveaux projets d'AMP. Ces initiatives conceneront en particulier les pays du sud et de l'est de la Méditerranée ainsi que la haute-mer...

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Le 26 novembre 2012

Pierre Laget au Japon 

Pierre Laget cherche fournisseurs de produits de mer de qualité

Partenaire de l'Union Internationale des Chefs d'Ambassadeurs à Tokyo

Laget Pierre : pierreplaget@yahoo.co.jp

Tel. : + 81-3-3587-9696 
Mobile : + 81-90-7010-6612

Roppongi KS Bldg. 6F, 3-16-12 Roppongi, Minato-ku, Tokyo 106-0032, Japan
106 - 0032 3 - 1 6 - 1 2 K S 6 F

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C'est le rush chez les professionnels de Cancale. Entre 50 et 80% de leur production d'huîtres est commercialisée en fin d'année. Comme dans cette entreprise d'Ille-et-Vilaine, où l'on élève des belons.
Les ostréiculteurs en plein rush pour les fêtes de fin d'année

Henri Lorenzi, producteur d'huîtres plates (ou belons) à Cancale.

À combien se montent les effectifs en fin d'année ?
La période de forte activité a démarré le 5 novembre et va se prolonger jusqu'à la veille de Noël. Nous sommes passés de 4 à 14 personnes. Nous reprenons souvent les mêmes employés d'une année sur l'autre. Le travail n'est pas évident. Il faut tenir le coup dans le froid et l'humidité.

Quelle variété produisez-vous ?
Uniquement des plates, la spécialité de Cancale. Dans notre entreprise, nous ne vendons pas aux particuliers, mais uniquement aux ostréiculteurs et aux grossistes. Ces derniers exportent dans le monde entier et approvisionnent les tables des grands restaurants.

D'où viennent les naissains ?
Du Golfe du Morbihan où l'eau est moins froide que dans la baie du Mont Saint-Michel. Nous achetons des camions entiers de coquilles de moules vides en provenance du Danemark ou de Hollande. Nous en faisons des sortes de boudins que l'on suspend dans l'eau, en juin-juillet. Au moment de la ponte des huîtres, les larves viennent s'y fixer. Ensuite, nous les semons sur nos parcs dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Combien faut-il de temps pour élever une huître ?
Au bout de trois ans, les parcs sont dragués. A contrario des huîtres creuses, les plates sont élevées en eau profonde. Dans des poches, elles ne survivent pas. Nous ne récupérons que 10 à 15 % de ce que nous semons. Plus rares, les belons sont aussi plus chères. À peu près le double du prix des creuses.

Les creuses sont décimées par un virus, êtes-vous touché ?
Les belons échappent à l'herpès virus. En 1980, une maladie a fait disparaître toutes les huîtres plates. Nous avons fait venir des naissains du Japon. Cette souche a sauvé la plate de Cancale.
Au niveau goût, quelle différence avec les creuses ?
Pour moi, les belons sont plus fines, plus douces. Elles sont plus subtiles au niveau gustatif.

Ressentez-vous les effets de la crise ?
 
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L'huître plate, réputée pour sa finesse mais longtemps délaissée car trop chère, est désormais au même prix que sa cousine creuse et pourrait lui faire de l'ombre au moment des fêtes.

Beaucoup ont oublié son petit goût de noisette. L'huître plate, réputée pour sa finesse mais longtemps délaissée car trop chère, est désormais au même prix que sa cousine creuse et pourrait lui faire de l'ombre au moment des fêtes. "C'est une huître ronde, avec un peu d'amertume au début et très longue en bouche, avec un goût de noisette", décrit Gwenaëlle Cadoret, propriétaire du Bistrot de l'écailler à Paris et fille d'ostréiculteurs à Riec-sur-Belon (Finistère), capitale de l'huître plate.

Ce coquillage, communément appellé Belon et majoritairement produit en Bretagne, est peu connu du grand public, qui lui préfère la creuse, reine du réveillon. Mais le virus qui a frappé la creuse a changé la donne. "La creuse a tellement augmenté que la plate arrive à être moins chère que la creuse", commente Jean-Pierre Blanc, PDG de Blanc, grossiste en coquillages et crustacés au Marché d'intérêt national (MIN) de Rungis. "Aujourd'hui, le prix est le même, or on vend beaucoup plus de Gillardeau", une huître spéciale produite en Charente, que de plates, s'étonne-t-il. "Les gens ne la connaissent pas", déplore Goulven Brest, président du Comité national de la conchyliculture (CNC). "Beaucoup de clients ont oublié son goût ou pensent qu'elle n'existe plus", explique Francis Dubourg, patron de La cabane à huîtres, à Paris.

A ouvrir par le talon
Pourtant, l'Ostrea edulis, son nom scientifique, était jusque dans les années 70 l'huître la plus répandue sur le littoral, rappelle M. Brest. La France en produisait 30.000 tonnes par an. Mais deux maladies parasitaires, la bonamiose et la marteiliose, ont décimé les populations et l'huître plate est devenue rare et chère. Les consommateurs lui ont préféré l'huître creuse, avant que celle-ci soit à son tour ravagée par un virus faisant flamber les prix....

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Du 15 au 30 décembre, les ostréiculteurs de la baie de Morlaix vont recruter environ 300 salariés pour la mise enbourriches des huîtres. Le recrutement a déjà commencé car, chaque hiver, la profession peine à trouver des bras.

Du 15 au 30décembre, une armée de 300 ouvriers va être levée dans les 21 viviers de la baie de Morlaix. La campagne de recrutement a déjà commencé car, en dépit de la hausse du chômage, les ostréiculteurs peinent à recruter. La mise en bourriches des huîtres n'attire pas. Froid, humidité, odeurs, cadences... Le métier cumule les handicaps. «C'est de plus en plus difficile de trouver des candidats», confirme Alain Madec, ostréiculteur à Carantec, qui a prévu de recruter une quarantaine de saisonniers.

De 100 à 400 ouvriers en quelques jours

«Il y a quelques années, quand les huîtres ne souffraient pas de la mortalité, on recrutait 80 personnes», poursuit le chef d'entreprise, qui est un des plus gros employeurs de la baie. Pour boucler leur recrutement, les viviers doivent actionner tous leurs leviers: Pôle emploi, missions locales, agences d'intérim... «Les lois et les mentalités sont à changer, clame Alain Madec. Certains gagnent plus d'argent en restant chez eux qu'en travaillant». À l'approche des fêtes de fin d'année, la profession va quadrupler ses effectifs, passant de100 à 400 salariés. Une trentaine de salariés saisonniers ont déjà commencé à travailler début novembre. Pour le reste, il faudra attendre le pic de production, une semaine avant Noël.

30% d'étudiants

Lors des deux dernières semaines de l'année, les viviers vont réaliser 70% de leur chiffre d'affaires annuel, qui s'élève à environ 3,5millions d'euros. «Dans la région, l'ostréiculture est le métier qui demande le plus de personnel en si peu de temps», explique Stéphane Foucard, directeur régional de l'agence d'intérim Actual. D'autres activités, comme la récolte des échalotes, requièrent une main-d'oeuvre importante mais la production s'étale sur une plus longue période. Habituellement, un tiers du bataillon des saisonniers est composé d'étudiants. «J'aime travailler avec eux car ils tiltent vite. Et puis ils sont sympas», apprécie Alain Madec, qui devra se passer d'une partie de ses recrues aux têtes bien pleines. Cet hiver, les vacances scolaires débutent le 21décembre, une semaine après le lancement de la saison des huîtres.

Entre 40 et 45 heures par semaine...

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Le 24 novembre 2012

La famille Pinault mise sur le Panga du Vietnam

La holding Artémis de l'homme d'affaires François Pinault - 3e fortune française - dispose d’un fonds d'investissement d'un montant de 225 millions de dollars au Vietnam.

Nommé « Red River Holding » - comme Rivière Rouge Holding, du petit nom du fleuve Mékong, royaume aquatique du Panga vietnamien - ce fonds d’investissement cible tout naturellement le Pangasius du Mékong.

En effet, le fonds d’investissement « Red River Holding » dirigé par Jean Eric Jacquemin, vient de porter sa participation à 18,15% dans la société Vinh Hoan, N°1 de la pisciculture de Panga au Vietnam avec une production annuelle de plus de 100.000 tonnes.

Cet engagement de la famille Pinault dans le panga intervient au moment où Vinh Hoan et 5 autres entreprises viennent d'obtenir pour la première fois au Vietnam la certification ASC portée par le Fond mondial pour la nature (WWF)... Ecolabel ASC (Aquaculture Stewardship Council), gage de qualité pour affronter le marché mondial...



Le Vietnam produit plus de 90% des pangasius dans le monde. En 2011, le chiffre d’affaires à l’exportation a atteint 1,85 milliard de dollars, équivalent à 1% du PIB national. Ce secteur est devenu une industrie importante pour le Vietnam.


« La WWF félicite les entreprises vietnamiennes qui ont obtenu le certificat de l’ASC et nous nous engageons à coopérer pour un développement durable du secteur, c’est-à-dire dans le respect de l’environnement », a déclaré M. Jose Villalon, vice-président du Programme produits aquatiques au sein du WWF.

« Ces entreprises pionnières représentent un bon exemple pour le secteur. La production et l’élevage responsables contribuera au développement du secteur, ainsi qu’à l’augmentation des revenus et l’emploi à long terme des travailleurs », a affirmé le Dr Nguyên Huu Dung, vice-président de l’Association de transformation et d’exportation des produits aquatiques du Vietnam (VASEP).

A partir des articles de Vietnam Plus : Le pangasius vietnamien a reçu le certificat ASC, Under Current News : French fund ups stake in Vinh Hoan et WWF : Pioneers for responsibly farmed pangasius recognized

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Santé et alimentation animales

Antibiorésistance, travaux et surveillance

La résistance aux antibiotiques remet en question l’efficacité de ces traitements tant chez l’Homme que chez l’animal. Nécessitant l’intégration et l’interaction de compétences et connaissances multiples, les travaux menés par l’Anses, organisés en cinq axes, impliquent les laboratoires de Ploufragan-Plouzané, de Fougères, de Maisons-Alfort, de Dozulé et de Lyon, la Direction de l’évaluation des risques et l’Agence nationale du médicament vétérinaire.... Pour accéder au directement dossier, cliquer Anses

Troisième édition de la journée Anses sur l'antibiorésistance en santé animale : des progrès sensibles mais les efforts restent à poursuivre
19 novembre 2012

L'antibiorésistance est reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international, avec l'émergence et la diffusion croissante de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques. Depuis 2009, l'Anses réunit, à l'occasion de la journée européenne d'information sur les antibiotiques, l'ensemble des parties prenantes intéressées par cette thématique, sur le volet santé animale. Cet évènement désormais ancré dans le paysage de la recherche et de l'évaluation des risques avait lieu aujourd'hui. Il a permis de faire le bilan annuel des travaux de l'Agence et de ses partenaires dans le champ de l'antibiorésistance. Si les effets des efforts menés depuis quelques années commencent à apparaitre, notamment en termes d'exposition des animaux aux antibiotiques, les efforts engagés restent à poursuivre.

Au cours de ces dernières années, l'émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques, tant chez l'homme que chez l'animal, est devenue une préoccupation majeure en santé publique et en santé animale. En effet, certaines de ces émergences peuvent se traduire par des impasses thérapeutiques qui conduisent à des situations dramatiques dans le traitement de certaines infections graves. Cette problématique fait, ainsi, l'objet d'une mobilisation importante que ce soit au plan international ou français... Suite Ici

Cliquer Ici pour télécharger le dossier des participants à la journée sur l’antibiorésistance en santé animale / Rencontre scientifique de l’Anses – Novembre 2012

Résapath. Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales

Bilan 2011 / Anses - novembre 2012

Trente années de surveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales, tout d’abord chez les bovins - le Résabo a été créé en 1982 pour cette filière -, puis en 2001 chez le porc et la volaille, et plus récemment (2007) chez un nombre croissant d’espèces animales, dont les carnivores domestiques, les équidés, les ovins et caprins ou les animaux de parcs zoologiques. A l’évidence, ces trente années d’existence et les évolutions du réseau illustrent l’ancrage historique d’un dispositif consolidé au cours du temps, et devenu désormais central en France à l’heure d’une prise en charge politique forte de la question de l’antibiorésistance animale....

Le réseau Résapath collecte les données d’antibiogrammes des bactéries pathogènes animales en France. Les vétérinaires praticiens sont amenés à procéder, dans le cadre de leur activité de clientèle, à des prélèvements sur des animaux malades pour la réalisation d’un isolement bactérien et d’un antibiogramme. Toutes ces données d’antibiogrammes, effectués dans les laboratoires d’analyses vétérinaires publics ou privés qui participent volontairement au Résapath, sont collectées par le réseau par voie informatique ou papier....

Poissons

Description des données

Les antibiogrammes relatifs aux poissons d'élevages adressés au Résapath en 2011 sont au nombre de 205, soit une progression de 93 % par rapport à 2010 en raison de l'apport de données d'un nouveau laboratoire adhérant au réseau. L'ensemble des antibiogrammes provient de neuf laboratoires dont trois qui représentent 94 % des données.

L'espèce animale n'est pas précisée dans 69 % des antibiogrammes. Dans la proportion restante, les bactéries ont été majoritairement isolées de truites (18 %) et de turbots (7 %) (Annexe 8 – Figure 1).
La pathologie ou la nature du prélèvement ne sont pas indiqués pour 91 % des antibiogrammes (Annexe 8 – Figure 2).

Comme les deux années précédentes, Aeromonas et Yersinia ruckeri représentent la majorité des antibiogrammes, respectivement 38 % et 20 %. En revanche, le genre Vibrio qui était en troisième position est, en 2011, remplacé par le genre Vagococcus (13 %). (Annexe 8 –Tableau 1).

Antibiorésistance

Les données colligées ne permettent pas actuellement de présenter des résultats d'antibiorésistance en raison du faible nombre d'isolats à l'échelon d'une espèce bactérienne donnée.

Cliquer Ici pour télécharger le document "Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales"

L’Anses publie pour la première fois un bilan détaillé des effets indésirables liés aux médicaments vétérinaires (bilan 2011 de la pharmacovigilance)

À travers l’Agence nationale du médicament vétérinaire, l’Anses a pour mission l’évaluation et la gestion du risque pour le médicament vétérinaire en France. Elle est notamment chargée de la mise en œuvre du dispositif de pharmacovigilance vétérinaire, visant à recueillir les signalements d’effets indésirables liés à l’utilisation des médicaments vétérinaires. Complémentaires des données fournies à l’appui des demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM), ces données de suivi post-AMM sont essentielles pour adapter les mesures de gestion des risques permettant une utilisation sûre des médicaments.

Le bilan 2011 du dispositif de pharmacovigilance vétérinaire montre que le système mis en place permet une remontée efficace des signalements, plaçant la France dans le peloton de tête des pays européens pour le nombre de déclarations faites au niveau communautaire. Par ailleurs, plusieurs mesures de gestion ont été prises sur la base de ces signalements, pour réduire les risques liés aux médicaments vétérinaires en cause.

Enfin, compte tenu du faible nombre de déclarations émanant de certaines filières (porcine et avicole notamment) et de l’importance de maintenir la motivation des déclarants, deux thématiques vont à présent être développées : la communication vis-à-vis des vétérinaires en matière de pharmacovigilance vétérinaire et la promotion des déclarations dans les filières hors-sol.... Suite


L’étude de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire repose en France sur la complémentarité de deux dispositifs : des études ponctuelles réalisées en élevages ou auprès des praticiens vétérinaires et un suivi annuel des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques. Les résultats 2011 de ce suivi sont publiés aujourd’hui. Ils montrent, notamment, une diminution de l’exposition globale des animaux aux antibiotiques sur ces 5 dernières années et semblent confirmer l’impact positif des différentes actions menées récemment en matière d’usage raisonné des antibiotiques.

 Principaux résultats

· Volumes de ventes
En 2011, le volume total des ventes d'antibiotiques s'élève à 913,6 tonnes, il s'agit du tonnage le plus faible enregistré depuis le début du suivi. Les résultats de l’année 2011 confirment la diminution des volumes de ventes observée les années précédentes (-31,2 % depuis 1999, -31,1 % sur les 5 dernières années, -9,9 % entre 2010 et 2011).

Compte tenu des différences d’activité et de posologie entre les différents antibiotiques, les tonnages vendus ne traduisent pas précisément l’utilisation des antibiotiques. Ainsi, les antibiotiques récents sont généralement plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité plus faible d’antibiotiques. Pour évaluer l'exposition des animaux aux antibiotiques, il est nécessaire de prendre en compte, en particulier, la posologie et la durée d'administration, mais aussi l'évolution de la population animale au cours du temps.

· Exposition des animaux aux antibiotiques
L’exposition globale a augmenté de 1999 à 2007, depuis on constate une diminution de l’exposition. En 2011, l’exposition des animaux aux antibiotiques a diminué de 3,7 % par rapport à l’année précédente. Cette évolution globale doit être nuancée en fonction des espèces de destination et des familles de molécules. Pour les bovins, porcs, lapins, volailles et carnivores domestiques, l’exposition aux antibiotiques a diminué sur les 5 dernières années, avec des diminutions importantes de l’exposition pour les porcs et les lapins (respectivement - 28,8 % et - 26,0 %).
Entre 2010 et 2011, l’exposition aux antibiotiques a diminué de 8,6 % pour les porcs, de 6,9 % pour les lapins, de 4,0 % pour les volailles, de 3,6 % pour les bovins et de 1,5 % pour les carnivores domestiques.

· Focus sur les antibiotiques d’importance critique
Les céphalosporines de 3ème et 4ème générations et les fluoroquinolones sont considérées comme particulièrement importantes en médecine humaine car elles constituent l'alternative ou une des seules alternatives pour le traitement de certaines maladies infectieuses chez l'homme. Selon les recommandations européennes, ces antibiotiques dits "d’importance critique" doivent ainsi être réservés au traitement curatif en deuxième intention. Dès 2006, dans son rapport "Usage vétérinaire des antibiotiques, résistance bactérienne et conséquences pour la santé humaine", l’Agence alertait sur la nécessité de réduire l’utilisation des antibiotiques à titre préventif et sur la nécessité de surveiller en particulier ces deux familles d’antibiotiques et les résistances qui leur sont associées.

Sur les treize années de suivi, le nombre d’AMM de médicaments vétérinaires contenant des fluoroquinolones ou des céphalosporines a augmenté. Le niveau d'exposition des animaux aux fluoroquinolones a quasiment été multiplié par deux et l'exposition aux céphalosporines a quant à elle été multipliée par 2,5. Sur les 5 dernières années, l’exposition aux céphalosporines de 3ème et 4ème générations a augmenté de 9,4 % et l’exposition aux fluoroquinolones a augmenté de 7 %. Après une période de forte augmentation de l’exposition des animaux à ces deux familles d’antibiotiques l’exposition semble s’infléchir, la tendance étant à la stabilisation.

Cependant, selon les filières, ces résultats ne sont pas homogènes et appellent à la poursuite des actions engagées. L’initiative de la filière porcine de restriction volontaire de l’utilisation des céphalosporines de dernières générations a eu indiscutablement l’effet escompté, l’exposition estimée des porcs à cette famille d’antibiotiques a diminué de 51,8 % entre 2010 et 2011. Au contraire, entre 2010 et 2011, pour certaines espèces telles que les bovins et les carnivores domestiques, l’exposition aux céphalosporines de dernières générations a augmenté (respectivement de 8,5 % et 33,9 %). L’Anses rappelle donc à la vigilance des vétérinaires, notamment de ville, l’importance d’un usage prudent de ces antibiotiques.

Les volailles sont quant à elles chaque année plus exposées aux fluoroquinolones (+ 6,9 % entre 2010 et 2011). Un renforcement des actions mises en œuvre pour préserver l’efficacité de ces antibiotiques est donc souhaitable en filière volailles.

Conclusions

En France, de nombreuses initiatives ont été mises en place depuis fin 2010 en particulier pour promouvoir l’usage prudent des antibiotiques :

- initiative de la filière porcine sur la limitation de l’utilisation des céphalosporines,

- charte de bon usage des traitements médicamenteux en élevage cunicole,

- sensibilisation dans de nombreuses filières sur les bonnes pratiques et l’utilisation raisonnée des antibiotiques,

- mise en place en médecine vétérinaire du plan national Ecoantibio 2017 qui vise une réduction de 25 % de l’usage en 5 ans,

- auto saisine de l’Anses sur l’évaluation des risques d’émergence d’antibiorésistance liés aux modes d’utilisation des antibiotiques dans le domaine de la santé animale.

De façon concomitante, il apparait que sur les 5 dernières années, l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a diminué de 15,3 %. Certaines filières (notamment les filières porcine et cunicole) qui ont engagé des actions pour promouvoir l’usage prudent des antibiotiques connaissent des diminutions plus importantes de leur exposition aux antibiotiques. Ces observations semblent confirmer l’impact positif des différentes actions menées en matière d’usage raisonné des antibiotiques. Cependant, les efforts engagés restent à poursuivre.

Source : Anses

Pour en savoir plus

> Le rapport  "Suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2011" (Volumes et estimation de la consommation d’antibiotiques chez les animaux / Anses - Octobre 2012)

· Pourquoi suivre les ventes d'antibiotiques ?
Les informations recueillies sont un des éléments indispensables, avec le suivi de la résistance bactérienne, pour permettre une évaluation des risques liés à l'antibiorésistance, mais aussi pour proposer des mesures de gestion de ce risque et pour suivre l'évolution des pratiques afin d'évaluer leur efficacité.

· Comment est réalisé ce suivi?
Ce suivi est basé sur les recommandations de la ligne directrice de l'OIE "Contrôle des quantités d'agents antimicrobiens utilisées chez les animaux dont la chair ou les produits sont destinés à la consommation humaine et détermination des profils d'utilisation". Il est réalisé en collaboration avec le Syndicat de l'Industrie du Médicament Vétérinaire et réactif. Ce suivi est basé sur une déclaration annuelle des ventes d'antibiotiques par les laboratoires qui les commercialisent. Ces données peuvent être croisées avec d'autre sources d'informations (déclaration des chiffres d'affaire, enquêtes de prescription,…).

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L’algoculture, prépondérante au niveau mondial, ne fournit que 1 % des algues en France. Mais on commence à rattraper ce retard....


De grands moyens, via la recherche, sont mis en France pour permettre à la modeste filière des macroalgues de se développer. La pêche en mer devrait bientôt augmenter avec l’exploitation grandissante de la laminaire Hyperborea. La récolte sur estran a encore le potentiel pour accroître ses volumes, d’autant qu’elle se professionnalise et renforce ses bonnes pratiques.

Et l’algoculture, qui était freinée par les difficultés d’accès au DPM, décolle rapidement depuis que les ostréiculteurs explorent cette voie de diversification sur leurs parcs. La valorisation des algues trouve chaque jour de nouvelles applications. Et il y a une marge énorme pour augmenter en France et en Europe le marché de l’algue alimentaire, dominant à l’international. Un marché où l’algue bio débarque. Le sujet développé à lire en ouverture du marin du 23 novembre. 

Au menu du marin du 23 novembre : Le développement de la filière des macroalgues, le cap de la politique maritime donné aux Assises. Pour accéder au Marin en Ligne
 
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L'huître triploïde peut se consommer toute l'année. Sa production serait remise en cause par un projet de moratoire au Comité national de la conchyliculture. De quoi inquiéter une filière en plein marasme.

Chez les ostréiculteurs, on l’appelle par son petit nom : la « triplo ». L’huître triploïde, produit annoncé comme « miraculeux » pour la filière lors de sa mise sur le marché, à la fin des années 90. Ce n’est pas une huître sauvage, elle a été mise au point dans les laboratoires de l’Ifremer. Sa particularité : l’animal est stérile et peut se consommer tout au long de l’année. Mais l'arrêt de sa production serait à l'ordre du jour.

Ses jours sont-ils vraiment comptés ? C’est la question qu’on est en droit de se poser en lisant un courrier posté sur le site du Comité de survie de l’ostréiculture (CSO). Ses membres affirment que « l’actualité [leur] demande d’intervenir. » Parmi les raisons invoquées : « Le moratoire sur la triploïde demandé par le Comité national de la conchyliculture (CNC). » Le CSO entend tirer la sonnette d’alarme avec un curieux avertissement : « Nous estimons qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et ce genre d’information ne doit surtout pas être diffusé aux médias à quelques jours des fêtes de fin d’année, au risque de tout perdre. »

La cause de la surmortalité ?

Contacté par Le Mensuel, le CNC refuse de communiquer sur le sujet. Tout au plus y concède-t-on que « l’hypothèse fait partie des projets à l’étude », sans donner d’échéance. Du côté du CSO, on se veut rassurant. « C’est repoussé aux calendes grecques, le feu est éteint », affirme Renan Henry, son président, également ostréiculteur à Saint-Philibert, dans le Morbihan. Reste que la mention même d’un moratoire sur la « triplo » a de quoi affoler l’ensemble de la filière ostréicole française, grosse productrice de cette espèce d’huître. Une telle décision ne ferait qu’aggraver la crise que subissent de plein fouet les ostréiculteurs depuis 2008, avec des vagues successives de surmortalité des naissains. Un phénomène que certains attribuent à l’introduction de la « triplo ». L’hypothèse d’un moratoire semble bel et bien écartée pour 2012. « C'était déraisonnable en fin d'année », commente Hervé Jénot, président de la Section régionale de la conchyliculture.

Réponse au 1er semestre 2013....

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Dans son coin à Caen, la scientifique indépendante Maryline Houssin travaille depuis quatre ans sur la mortalité massive des huîtres. Et propose une solution fiable : la certification. Elle expose sa méthode dans Le Mensuel du golfe du Morbihan.

Il aura fallu quatre ans et quatre publications scientifiques pour que l’équipe du laboratoire Franck Duncombe à Caen puisse, enfin, faire entendre sa voix. Et surtout ses préconisations. Le Mensuel est allé rencontrer Maryline Houssin et son équipe, dans leurs locaux normands.

Dans le numéro 79, actuellement en kiosque, la scientifique revient sur ses travaux et ses découvertes. Elle explique aussi quelle solution reste à privilégier, selon elle, pour sortir de la crise qui plonge depuis plusieurs années les professionnels de la mer. Et ce, à court terme.

Une solution : la certification

Pour ce Docteur en recherches cliniques et titulaire d’un DEA en microbiologie de l’environnement, une solution s’impose pour circonscrire la crise et peut-être en sortir : la certification des jeunes huîtres. « Il faut avoir la certitude que l’on plonge du naissain propre à l’eau, cela relève du bon sens », souligne la chercheuse Maryline Houssin. Pour ce faire, elle a mis au point une méthode fiable qu'elle détaille dans Le Mensuel.

Pour confirmer son hypothèse, elle entame une expérience à Portbail, en milieu naturel (lire Le Mensuel actuellement en kiosque).

Depuis plusieurs années, d’autres solutions de sortie de crise sont envisagées et pour certaines explorées. Tour d’horizon avec Maryline Houssin :

La sélection génétique : Le laboratoire d’Etat Ifremer travaille sur cette piste et sélectionne, sur plusieurs générations, les huîtres les plus résistantes. Maryline Houssin reste sceptique. « Pourquoi pas. Pour  ma part, j’ai peur aux effets d’une éventuelle consanguinité, mais ce n’est pas ma spécialité. Qu’il y aille, c’est bien aussi. »

L’introduction de souches mères importées du Japon, leur berceau. Cette solution a été explorée par les professionnels puis écartée depuis le tsunami qui a balayé la baie de Sendai. « La réimplantation de souches mères reste scientifiquement dangereuse. La crainte, c’est d’amener d’autres pathogènes dans le milieu. A éviter », souligne la chef de service Recherches et Développement au laboratoire départemental Franck Duncombe à Caen.

Interview complète à retrouver dans le Mensuel du Golfe du Morbihan, actuellement en kiosque.

Réaction à cet article....

Présentation subjective !

Je trouve qu'on a là une présentation très subjective de ce travail scientifique.

Déjà, le titre de l'article me paraît peu adéquat. "Assainir le milieu pour sauver l'ostréiculture". A quel milieu ce titre fait-il fait allusion ? Au milieu aqueux naturel dans lequel vit l'huître ? Si c'est cas, c'est apparemment en contradiction avec ce qui semble être ensuite proposé : ne mettre dans le milieu naturel d'élevage que du naissain non contaminé. Ce qui revient à préconiser l'assainissement du naissain et non celui du milieu. Or, il semble établi que dans tous les sites ostréicoles où il y a une surmortalité attribuable au virus, celui-ci se trouve répandu dans l'eau et contamine inexorablement les lots d'huîtres saines qui y sont introduits.

Dans le corps de l'article, il y a aussi des expressions qui me gênent personnellement beaucoup... Suite...

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Les produits du Bassin ont fait leur promotion, jeudi soir, à Paris

Mickaël Lenoir, champion de France des écaillers, a ouvert quelques unes des 2 000 huîtres, jeudi soir à Paris

Les huîtres d'Alexandre Massoudi, (Le Bassano à Arcachon), les palourdes de Stéphane Sore (Le Noroît à Arcachon), les casserons d’Emmanuel Goncalves (Pinasse Café au Cap Ferret), les anguilles de Stéphane Carrade (la Guérinière à Gujan-Mestras), les caviars de l’Esturgeonnière à Mios (Michel Berthommier), la Charcuterie Bordelaise de Villenave-d'Ornon et de la Cassadote à Biganos (Jean-Pascal Feray), accompagnés des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieur et de l’eau des Abatilles  étaient à la fête, jeudi soir, au restaurant l’Atelier à Paris lors de la soirée du Siba pour promouvoir les produits du Bassin.

 “L’esprit Bassin voyage dans toute la France” assurait  le président du Siba, Michel Sammarcelli.

Les ostréiculteurs qui lancent l'huître de Noël, et leur président Olivier Laban, ont amené 2 000 huîtres dont beaucoup ont été ouvertes par le (premier) champion de France des écaillers, Mickaël Lenoir, de la poissonnerie Lucine au Cap Ferret.

Les pêcheurs étaient également présents avec le président départemental Jean-Michel Labrousse, et même national, Gérard Romiti, le directeur de port de pêche et de la criée d’Arcachon, Yves Herszfeld.

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Le Fonds européen pour la pêche a soutenu un projet destiné à initier en Basse-Normandie, à travers une étude de faisabilité, une filière de valorisation des sous-produits coquillers pour les agriculteurs de proximité.

Il n’existe actuellement pas de solution régionale en Basse Normandie concernant la valorisation et le traitement des sous-produits coquillers (huître, coquille Saint-Jacques et pétoncle) issus de la pêche et de l’aquaculture. La gestion se fait de manière individuelle, allant de l’élimination par un prestataire au rejet dans le milieu naturel, alors que celle-ci pourraient servir dans l’agriculture notamment.

Ce projet permet de structurer une filière de valorisation des sous-produits coquillers en Basse-Normandie.

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22 novembre 2012 : Pas de revue de presse...

De Dakar à Valparaiso : pêcher dans les eaux du monde

Cultures Monde / France Culture

du lundi au vendredi de 11h à 11h50

Jeudi 22 novembre 2012

Pêcher dans les eaux du monde (4/4) - L’aquaculture en question

Avec Philippe Favrelière, spécialiste de l'aquaculture, membre du collectif Pêche et développement, fondateur du blog Aquablog, regard sur la pêche et l'aquaculture.

Et les interventions de Gilles Boeuf, Président du Museum National d'Histoire Naturelle et spécialiste en salmoniculture (dont l'élevage de saumon au Chili)

et d'Olivier Barbaroux, ancien océanographe de l'IFREMER et fin connaisseur de l'algoculture chinoise

Pour plus d'informations, cliquer Cultures Monde


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Le 21 novembre 2012


Le conseil des ministres va brosser, ce mercredi, les grandes lignes du développement de l’économie maritime.

« Notre pays a trop longtemps tourné le dos à la mer. Il est temps de prendre la mesure des gisements d’emplois que représente ce secteur. » À Biarritz, devant les 1 200 participants des Assises de l’économie maritime, organisées par Le Marin et Les Echos, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, de la mer et de la pêche, a tenu un discours volontariste. Ce mercredi, il présente en conseil des ministres les grandes lignes « d’une politique maritime intégrée. »

Débat début 2013

Parmi les pistes annoncées, « l’organisation, début 2013, d’un grand débat national mené par les conseils de façades maritimes. Il permettra de clarifier et de donner une feuille de route. Un comité interministériel, dédié à la mer, actera ensuite les choix ». Une sorte de Grenelle de la mer bis ? Plutôt une remise à plat des bonnes idées qui avaient été émises mais pas forcément menées à terme, laisse comprendre Frédéric Cuvillier.

Au programme également, l’amélioration des dessertes terrestres des ports de commerce, une politique de redynamisation de la construction navale, une réforme en profondeur de l’enseignement maritime, rapprochant École nationale supérieure maritime, lycées professionnels, universités et recherche, une politique de modernisation de la pêche… « C’est la première fois qu’un conseil des ministres débattra de l’ambition maritime du pays », se félicite Frédéric Cuvillier.

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Avant d'ouvrir les débats ce matin à Biarritz, Frédéric Cuvillier a livré dans une interview ses ambitions pour son ministère de la Mer et de la Pêche.

« Sud Ouest ». La France possède le second domaine maritime du monde, pourtant les Français ont un déficit de connaissance sur l'océan. Est-ce une priorité pour vous de combler ce déficit ?

Frédéric Cuvillier. La construction d'une politique maritime intégrée est l'enjeu de ce siècle dans de nombreux domaines et fait partie des ambitions affichées par le président de la République lors de sa campagne. Pour répondre à cet enjeu et profiter de la situation idéale dans laquelle se trouve la France, encore faut-il que nous puissions mobiliser la recherche notamment sur les technologies de l'eau, les biotechnologies et la biodiversité marines. Ces domaines répondront demain aux multiples défis planétaires : nutritionnel, pharmaceutique, éner- gétique, besoins en eau potable. L'enjeu est donc pour la France et les Français de mieux connaître l'océan mais aussi ses potentialités....

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Installation unique en son genre en France, la ferme aquacole de Cherbourg produit entre 400 et 700 tonnes de saumons par an. Réputés pour leur qualité gustative.

Pas besoin d’aller jusqu’en Norvège pour pêcher du saumon. À Cherbourg (Manche), c’est possible aussi. Depuis maintenant plus de vingt ans, une ferme aquacole s’est installée au fond de la rade, à l’ombre de la digue et des fortifications militaires. Dans une mer qui dépasse rarement les 18°C, les conditions sont idéales.
« Ici, on a un peu de vent, beaucoup de pluie et peu de soleil, résume Franck Gouix, patron de GMG, qui a repris l’affaire en 2008. C’est parfait pour le saumon, qui aime les climats froids. Et comme dans la Manche il y a du courant, le poisson, obligé de faire des efforts, devient musclé et donc meilleur à déguster. »

« Privilégier la qualité à la quantité »

Vendu deux à trois fois plus cher que ses concurrents norvégien, écossais ou chilien, le saumon français est réputé pour sa qualité gustative. Plus fin, moins gras, il fait saliver les connaisseurs et fantasmer les restaurateurs, qui sont nombreux à avoir eu un coup de cœur.

« Notre saumon est très prisé sur le marché, poursuit Franck Gouix d’un ton assuré. On pourrait facilement en vendre deux fois plus, mais nous avons choisi de privilégier la qualité à la quantité. C’est ce qui fait notre succès. Du coup, pas besoin de démarcher les clients. Ce sont eux qui viennent nous trouver. »

12 % de la production à l'export

Des clients français, évidemment, mais pas seulement. « Nous vendons 12 % de notre production à l’étranger, raconte Caroline Bihel, en charge de la partie commerciale. Nous exportons vers l’Allemagne, la Belgique et la Suisse. Mais pas ailleurs. Notre cible reste d’abord le marché hexagonal. »

Chaque saison, la ferme aquacole de Cherbourg produit entre 400 et 700 tonnes de saumons. Une goutte d’eau quand on sait que les Français en consomment 190 000 tonnes par an. « Nous sommes sur une niche, avec un produit haut de gamme, explique Alexis Lemarchand, responsable de l’alimentation des poissons. Notre saumon n’est ni sauvage, ni d’élevage, il est hors catégorie. »

Après deux mois de pause, l’abattage a repris depuis dix jours, à raison de deux pêches par semaine..

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Ostréiculteurs, pêcheurs, producteurs de caviar et restaurateurs font la promotion des produits du Bassin, jeudi soir à Paris, sous l'égide du Siba.

Ce qui était au départ une opération de promotion des huîtres du bassin d'Arcachon, successivement touchées par des fermetures administratives, une mortalité des juvéniles et une baisse du naissain, est devenue une mise en avant - et en valeur- de l'ensemble des produits du Bassin.

Il y a bien toujours les ostréiculteurs, mais aussi désormais à leurs côtés les pêcheurs, les producteurs de caviar, et même l'eau des Abatilles, cet autre trésor local, sous la baguette de restaurateurs du Bassin, et sous l'égide du Siba et son président Michel Sammarcelli, artisan de cette soirée destinée à vanter les atouts du Bassin. Ou même plutôt « l'esprit Bassin », thème retenu cette année.

Chefs lauréats

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Cinq terroirs

Pour faire connaître ses produits, le Bassin les fait goûter. Et même déguster, grâce aux restaurateurs dont les trois chefs lauréats du dernier concours culinaire du Siba, « Huîtres, Bassin et fantaisie ».

Cette année, toutefois, la rencontre gastronomique s'organise autour de la mise en valeur des cinq terroirs du Bassin, avec chaque fois l'association d'un produit, un chef et un vin.

Le Cap-Ferret et le banc d'Arguin sont ainsi associés aux huîtres (et au foie gras) d'Arcachon et du Cap-Ferret, avec Alexandre Massoudi, chef du restaurant Le Bassano, à Arcachon (Huître d'or du concours culinaire).

Pour la dune du Pilat, les seiches et les casserons seront cuisinés par Emmanuel Goncalvès, de Pinasse Café, au Cap-Ferret (Huître d'argent).

L'île aux Oiseaux a choisi les palourdes de Stéphane Sore, du Noroît, à Arcachon (Huître de bronze).

Le domaine de Certes-Graveyron se réserve les anguilles de Stéphane Carrade, chef étoilé de La Guérinière, à Gujan-Mestras.

Enfin, le delta de la Leyre ne pouvait échapper au caviar de France à Biganos (Jean-Pascal Feray, Biganos) et de L'Esturgeonnière, au Teich (Michel Berthommier). Cette année, ce sont les vins de Bordeaux et Bordeaux supérieurs qui accompagneront les plats.
 
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Le schéma d'aménagement et de gestion de l'estuaire de la Gironde a été rejeté hier. La cartographie des zones humides n'a pas fait l'unanimité.

Philippe Plisson, le président du Smiddest et de la Commission locale de l'eau, doit décider de la suite à donner à ce rejet de document cadre pour l'estuaire de la Gironde.

Lundi matin, dans la salle de conférence de la Maison de la promotion sociale à Artigues-près-Bordeaux, le projet de schéma d'aménagement et de gestion de l'eau de l'estuaire de Gironde et milieux associés (Sage) a été rejeté par la Commission locale de l'eau (CLE). Le projet était porté par le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (Smiddest). Il avait pour ambition de donner à l'estuaire un document cadre de planification permettant de le gérer et de le préserver durablement. Des thématiques aussi diverses et sensibles que le risque inondation, les habitats benthiques (organismes aquatiques), les ressources halieutiques et les zones humides figuraient dans le « chapeau ». Philippe Plisson, le député de la 11e circonscription de la Gironde, qui préside la CLE et le Smiddest, affichait, juste après le vote, une mine déconfite. L'élu, à l'initiative de ce projet de Sage, a vu un travail de six années partir en fumée…

Des vignes en zones humides....
 
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Au rayon produits de la mer, je voudrais les algues et les crustacés. Mais pas pour l’alimentation : plutôt pour l’industrie des carburants, de la chimie, de la santé ou des cosmétiques. Les algues, dans leur version micro, incarnent ainsi la filière des biocarburants de troisième génération, après celle des plantes transformables en additifs pour essence et gazole et celle des déchets ligno-cellulosiques. «On peut imaginer valoriser ces algues trois fois : une première fois pour détecter des micropolluants dans l’eau, certains devenant fluorescents à leur contact, une deuxième pour filtrer et dépolluer ces eaux, une troisième comme matière pour faire du carburant», imagine Pierre Gadrat, qui suit le sujet au sein du cabinet d’études Alcimed. Côté crustacés, la chitine, l’une des molécules constitutives de la carapace, présente de nombreux intérêts en cosmétique.

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Bien moins connues que les plantes terrestres, les algues constituent un ensemble d’organismes très divers. Il y a plus de différences génétiques entre une algue brune du type fucus et une algue verte comme l’ulve qu’entre cette dernière et un chêne ! Une hétérogénéité qui explique leur richesse biochimique. Il existerait 20 000 espèces de macroalgues et jusqu’à 1 million de microalgues, ces formes unicellulaires de 10 à 50 microns. Leur exploitation mondiale reste marginale comparée à l’agriculture : 20 millions de tonnes de macroalgues et 15 000 tonnes de microalgues par an.

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Le centre d’étude de Pleubian trouve à ces végétaux marins des applications industrielles allant du pastis au pansement, du papier à la crème de beauté.

Par CORALIE SCHAUB

Elle porte un petit nom charmant, l’ulve. On l’appelle la «laitue de mer». D’ailleurs, elle se mange. Etrange quand on sait que c’est elle qui, l’été, s’échoue en masse sur les côtes bretonnes, pourrit et empoisonne - littéralement - la vie. Dominique Duché plonge la main dans un petit bassin en béton, détache un bout de thalle, l’équivalent des feuilles, et l’avale. «Il est hors de question de la cultiver en mer, et même de l’y récolter, ce serait perçu comme un encouragement à l’élevage intensif, explique le directeur du pôle «Algue matière première» du Centre d’étude et de valorisation des algues (Céva). Par contre, pourquoi se priver de le faire dans des cuves, à terre ? Là, je tente d’orienter la production pour obtenir de l’amidon.»

Tambours à purée. Nous sommes dans les Côtes-d’Armor, à Pleubian, sur la presqu’île de Pen Lan, bordée par l’un des plus grands champs d’algues d’Europe. Au loin, l’archipel de Bréhat. En face, le refuge breton des Bettencourt. C’est ici que le Céva est installé, sur le site d’une ancienne usine d’alginates, ces épaississants extraits des algues brunes. En 1982, la structure, qui compte 65% de capitaux publics (le reste est réparti entre l’Ifremer et des PME de la filière), est créée avec un double objectif : mieux connaître le phénomène des marées vertes, qui commence déjà à devenir critique, et développer une économie autour des algues, toutes variétés confondues .

Originalité du Céva ? La transversalité. «Nous sommes les seuls en Europe à travailler de l’amont à l’aval, de la spore d’algue dans l’eau jusqu’à son extrait dans la gélule», note Dominique Duché. Le Céva fait le lien entre la recherche académique et le monde industriel. Ici, on répond à la demande des clients, de la TPE au grand groupe (BASF, Urgo, L’Oréal…). Dans le «pilote industriel», sorte de mini-usine de 1 000 m2, on ne produit rien, on ne vend rien, on expérimente. Les algues sont broyées, macérées, lyophilisées. Avant d’offrir le fin fond de leurs molécules aux chimistes.

Vu les moyens limités de la maison (27 salariés pour 2 millions d’euros de chiffre d’affaires), le système D est roi. Les machines sont adaptées de l’agroalimentaire : hachoir à saucisses, tambours à purée Mousline… Pour 1 000 euros par jour, le Céva accompagne le client, le temps qu’il s’approprie le «process».

Le résultat tient de l’inventaire à la Prévert. Aperçu dans une minuscule vitrine du hall d’accueil. «Perles de l’océan», petites billes d’alginates permettant d’encapsuler divers liquides aromatisés : elles font un tabac dans les cocktails. Crèmes de beauté. Pots horticoles qui, une fois biodégradés, nourrissent la plante. Compléments alimentaires riches en polyphénols (les mêmes qui rendraient le vin rouge si bon pour la santé). Pastis, beurre et caramels aux algues. Papier. Elément de feu arrière mi-plastique, mi-algue, élaboré pour Fiat. Pansements (les alginates aidant à cicatriser)…

Qu’elles soient rouges, brunes, vertes ou microscopiques (lire ci-dessous), les algues n’ont jamais été aussi populaires. Au Céva, on est ravi. Mais le buzz, dans les médias comme chez les financiers, porte d’abord sur leur potentiel énergétique. Ce qui n’est pas pour demain. Trop chères à produire à grande échelle, pour l’instant. «Surtout, c’est les prendre par le petit bout de la lorgnette. Dans les algues, il faut tout utiliser, comme dans le cochon. On doit les "craquer", comme on "craque" le pétrole en pétrochimie pour fabriquer d’autres composés. C’est cette multiplicité d’utilisation qui les rendra rentables», insiste Dominique Duché.

«Concessions». Certaines applications existent depuis des lustres. En Asie, la consommation comme légume croît de 5% par an et absorbe la quasi-totalité des 20 millions de tonnes de macroalgues produites dans le monde chaque année. Dans nos contrées, les alginates sont utilisés comme épaississants, gélifiants, émulsifiants et stabilisants de moult produits (additifs alimentaires, cosmétiques, peintures, encres d’imprimerie…). Mais d’autres débouchés émergent, comme la nutrition animale ou la chimie du végétal. Et à plus long terme, donc, les algocarburants.

«Techniquement, on sait tout faire en laboratoire, explique le chimiste Jean-François Sassi, responsable du pôle «Algue produit». Le défi, c’est l’industrialisation, en aval côté transformation, mais aussi et surtout en amont, pour fournir assez de biomasse.» Produire plus d’algues, mieux et pas cher. Passer de la récolte à la culture à grande échelle (sur les 70 000 tonnes françaises, seules 300 sont cultivées). Les domestiquer, contrôler leur reproduction et leur développement… C’est la mission de Dominique Duché.

Le principal frein, selon lui, réside dans le fait qu’«il est très rare que l’Etat accorde des concessions en mer». D’où l’idée de faire ami-ami avec d’autres «usagers» de l’espace maritime, de coupler la production d’algues avec l’éolien offshore, l’ostréiculture et l’aquaculture. «Les Chinois combinent depuis toujours l’élevage des poissons et la culture des algues. Et l’ulve est déjà associée aux ormeaux en Australie ou aux crevettes au Mexique», s’enflamme l’ex-aquaculteur. Outre le gain de place, élever des mulets au milieu des laitues de mer permettrait de nourrir les poissons tout en nettoyant l’eau de leurs déjections. L’ulve proliférerait aussi, mais en bassin. Et pour de bonnes raisons.

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La recherche française multiplie les brevets sur les microalgues et espère qu’elles concurrenceront le pétrole.

Elle est un peu retombée, la folie «algocarburants» qui avait saisi la planète il y a une poignée d’années à la faveur de la flambée du baril de brut. Non que la promesse ne soit plus valable. Mais la tenir prendra plus de temps qu’espéré parfois. «Aux Etats-Unis, beaucoup de sociétés ont vendu la peau de l’ours et annoncé des choses farfelues. Cela nous dessert, nous sommes sur du long terme», soupire Olivier Bernard, de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria).

Bien que la productivité à l’hectare des algues soit dix fois supérieure à celle des plantes terrestres, en tirer de l’énergie reste cher : entre 10 et 100 euros le litre d’équivalent gasoil. Elles ne concurrenceront pas sérieusement le pétrole avant dix ans, au plus tôt. Du coup, des entreprises comme l’américain Solazyme ou le français Fermentalg changent, un peu, de braquet.

Pigments. Car, avant les carburants, il y a mille autres choses à faire avec les microalgues (et les macroalgues, «redécouvertes» grâce au coup de projecteur jeté sur les premières). «Le XXIe siècle sera celui des microalgues, s’enthousiasme Jean-Paul Cadoret, de l’Ifremer. C’est un complément très fort aux végétaux terrestres. On peut tout imaginer en termes d’applications.» On en fait déjà des cosmétiques et des compléments alimentaires : leurs oméga-3 et 6 ou leurs pigments introuvables ailleurs sont très recherchés. Bientôt, leurs protéines nourriront les animaux. Surtout dans les fermes aquacoles, en substitution des farines de poisson.

Ensuite, place à la chimie «bleue»… La France n’a pas à rougir de son savoir-faire. En termes de publications scientifiques et de brevets, elle n’a pas raté le train algal. Une vingtaine de programmes de recherche y sont consacrés. Pour regrouper tous les acteurs de la filière microalgues (privés, publics, petits ou gros), un «institut d’excellence» doit être lancé d’ici la fin de l’année. Baptisé GreenStars, son centre de gravité se situera dans la région de Montpellier.

Trois «démonstrateurs industriels» devraient démarrer dans le Sud en 2013, du côté de Narbonne, Mèze et Nice, pour explorer diverses pistes à grande échelle : comment dépolluer l’eau avec les microalgues, les produire sans utiliser trop d’énergie, les cultiver intensivement en «photobioréacteur»…

En attendant, le projet Salinalgue, porté par La Compagnie du Vent (GDF Suez), reste le seul démonstrateur national. Inauguré en avril, il entend montrer que l’on peut cultiver des microalgues sur des terrains non agricoles, en l’occurrence les anciens Salins du Midi. Et capter grâce à elles du CO2 industriel.

Gourmands. Tous les grands groupes flairent le bon filon, de Veolia à Air Liquide en passant par Total (qui n’est pas dans GreenStars) ou Sofiprotéol. Celui-ci, présidé par le patron du syndicat agricole FNSEA et très branché «agrocarburants», a investi dans Fermentalg. Reste à savoir si les algocarburants seront plus écologiques que les «agro». Moins énergivores et gourmands en engrais, par exemple. «C’est un verrou à lever, admet Olivier Bernard. Nous avons été les premiers à nous poser la question, les Américains ont un peu tardé. Cela guide nos recherches et c’est une force».

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Le 20 novembre 2012

Agence des aires marines : les futurs parcs déjà asphyxiés (Les Echos)


La stagnation des moyens obère les 6 nouveaux parcs d'ici à 2014.

L'Agence des aires maritimes protégées créée en 2007 pourra-t-elle atteindre ses objectifs de création de 10 parcs naturels marins d'ici à 2014, comme initialement prévu par le Grenelle de la mer ? Rien n'est moins sûr, car le budget annuel de cet établissement public financé exclusivement par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie a peu de chances d'être augmenté dans le contexte actuel. « Il est de 22 millions d'euros annuels pour la gestion de 4 parcs naturels marins dans lesquels travaillent 120 agents. Ils sont situés en mer d'Iroise (Brest), à Mayotte (deux parcs) et dans le golfe du Lion. Pour passer à 10 parcs comme il est prévu depuis le Grenelle de la mer, il nous faudra 40 millions d'euros », explique Olivier Laroussinie, directeur général de l'Agence des aires maritimes protégées. Trois projets de parcs naturels marins sont en gestation à Arcachon, mais aussi en Gironde et dans les pertuis charentais. Il existe également celui des estuaires picards et de la côte d'Opale, le plus avancé. « On n'attend plus que la signature de la ministre et le décret pour l'activer, il devrait être officiellement créé en 2013 », continue Olivier Laroussinie. Dans un premier temps, l'Agence, installée à Brest, pourra supporter sa mise en oeuvre, mais un problème financier se posera rapidement lorsque son budget grimpera à 2,5 millions d'euros par an pour une équipe composée de 30 agents.

Nouvellement élu président de l'Agence des aires marines protégées, le député de Haute-Corse Paul Giacobbi explique que les moyens de la structure ne sont pas en adéquation avec les engagements politiques et juridiques forts pris par la République en matière d'aires marines protégées....

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Le 19 novembre 2012

Mortalités des huîtres : solutions et avenir

Conférences, exposition, découverte 

CCSTI de Lorient

19/11/2012

Mortalités des huîtres : solutions et avenir

Conférence et débat avec Jean-Pierre BAUD, biologiste de la qualité des procédés aquacoles à l'Ifremer Nantes, responsable du programme national Ifremer "Aquaculture durable" et Alain DREANO, secrétaire général de la section régionale conchylicole de Bretagne Sud.

De 18h30 à 20h dans la salle des conférences

Gratuit, entrée libre

CCSTI
1, boulevard Adolphe Pierre
56100 LORIENT
Alors ne manquez pas le 19/11/2012 "Mortalités des huîtres : solutions et avenir" à Lorient!
Dates & Lieux
Le 19/11/2012
C.C.S.T.I.
1 boulevard Adolphe Pierre
56100 Lorient - Situer sur une carte

En savoir plus sur les conférences du lundi : CCSTI Lorient


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De Dakar à Valparaiso : pêcher dans les eaux du monde

Cultures Monde / France Culture

du lundi au vendredi de 11h à 11h50

Lundi 19 novembre 2012

Pêcher dans les eaux du monde (1/4) - Quelle politique de la pêche pour l’Europe ?

Avec Didier Gascuel directeur du Centre de Sciences Aquatiques et de la Pêche à l’Agrocampus Ouest de Rennes, membre du Conseil scientifique des pêches de l’Union Européenne, Alain Cadec, député européen (PPE-UMP), vice-président de la commission de la pêche du Parlement européen et Alain Fonteneau, directeur de recherche à l’IRD – Institut de Recherche pour le Développement (en direct d’Agadir).

Mardi 20 novembre 2012

Pêcher dans les eaux du monde (2/4) - Les eaux troubles de la mondialisation

Avec Brice Trouillet, maître de conférences en géographie à l'Université de Nantes, Charles Bakundakwita, secrétaire de l'association Ouest Africaine pour le développement de la pêche artisanale (en direct de Dakar) et Antoine Mora, reporter pour l'émission Thalassa, auteur du documentaire "Frères ennemis, le partage de la mer" (diffusé le 2 novembre 2012).

Mercredi 21 novembre 2012

Pêcher dans les eaux du monde (3/4) - Le devenir des pêcheurs artisanaux

Avec Alain Le Sann, secrétaire du collectif Pêche et Développement, auteur du rapport « OCEAN BUSINESS, Multinationales, fondations et ONGE : Les pêcheurs sous tutelle » (2012), Olivier Barbaroux, ancien océanographe de l'IFREMER, il a fait un tour du monde des petits bateaux de pêche en photo et Micheline Dion, vice-présidente de la Fédération nationale des coopératives de pêche artisanale en Côte d’Ivoire, présidente de l’association des vendeuses de poissons frais et fumés d’Abobo-Doumé (en direct d’Abidjan).

Jeudi 22 novembre 2012

Pêcher dans les eaux du monde (4/4) - L’aquaculture en question

Avec Philippe Favrelière, spécialiste de l'aquaculture, membre du collectif Pêche et développement, fondateur du blog Aquablog, regards sur la pêche et l'aquaculture.

Pour plus d'informations, cliquer Cultures Monde


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Nouvelles vagues. Nouvelle usine à gaz de l'aquaculture ?


C'est un virage symbolique qu'a pris jeudi le conseil portuaire de Boulogne-sur-Mer en autorisant l'installation d'une plateforme d'innovation autour de l'aquaculture sur... son port de commerce.

Nouvelles Vagues installera ses locaux et ses bassins-pilotes sur les terre-pleins au premier plan à droite, côté port de commerce. (Photo ci-contre)

Dans le premier port de pêche français, le sujet de l'aquaculture n'était pas tabou mais on sentait que ce n'était pas vraiment le sujet fédérateur par excellence. Boulogne importe près de 80 % de ses apports pour faire tourner ses ateliers de mareyage et ses usines. Mais le premier centre de transformation des produits de la mer en Europe ne fait pas la fine bouche sur les camions de saumons ou de cabillauds en provenance des fermes aquacoles de Norvège ou d'Écosse. De là à penser que son port de commerce serait en partie aménagé pour recevoir la plateforme d'innovation technologique Nouvelles Vagues sur l'aquaculture..., il a bien fallu plus de dix-huit mois pour que tous les acteurs du port se mettent d'accord.
Rapport de 1 à 5

La consommation de poissons dans le monde se satisfait encore d'espèces sauvages. Mais pour combien de temps encore ? Dès 2030, la production aquacole devrait dépasser les captures au chalut. Problème : il faut 5 à 6 kg de poisson sauvage pour 1 kg de poisson d'élevage. «  C'est le chat qui se mord la queue », résumait naguère un acteur portuaire pas très enthousiaste. Nourrir du poisson d'élevage avec des protéines végétales, tout le monde y pense, mais le process n'est pas encore abouti.

C'est là qu'entre en scène Nouvelles Vagues. Cette plateforme d'innovation technologique va apporter aux acteurs de la filière des moyens de recherche, d'analyse et d'innovation pour une aquaculture durable. Unique en France, elle va concentrer des ingénieurs et des labos pour expérimenter dans des bassins hors-sol des techniques nouvelles. « À terme, ce qu'on vise, c'est 1 kg de poisson sauvage pour 1 kg d'élevage »,résume le président du directoire de Nouvelles Vagues. Olivier Pioline sait de quoi il parle : il a longtemps dirigé Aquanord, la ferme de Gravelines, avant de travailler dans des usines d'aliments pour la filière piscicole. Nouvelles Vagues, qui compte déjà une trentaine de salariés à Capécure, va travailler sur deux axes : développer la recherche pour les PME ; expérimenter un pilote aquacole. Exemples : comment substituer des protéines végétales aux farines animales, des micro-algues au zooplancton, etc. Des thèmes de recherche d'actualité puisque Nouvelles Vagues a déjà signé des contrats avec des entreprises.
4 ha et 9 millions d'euros

Quatre hectares sont prévus dans un premier temps pour la plateforme qui installera ses bassins d'élevage sur les quais en 2015 et qui ira puiser l'eau de mer dépolluée au large de l'ancien hoverport du Portel. Le port de commerce moribond ne sera pas touché. Mais si Boulogne concentre autant de moyens (9 millions d'euros) sur la recherche en aquaculture, c'est aussi pour permettre à terme la création d'un parc d'activités hors-sol autour du poisson d'élevage. Et là, les investisseurs frappent déjà à la porte.

Le port de commerce a-t-il vécu pour autant ? Il est trop tôt pour le dire mais le virage que vient de prendre Boulogne est tout sauf symbolique. •

PAR BERTRAND SPIERS

Pour plus d'informations su Nouvelles Vagues : Pole Aquimer


| CONSEIL PORTUAIRE | C'est un tournant que l'on pourrait qualifier d'historique : une partie du port de commerce de Boulogne va accueillir d'ici 2015 la future plateforme d'innovation Nouvelles Vagues. Priorité donc à l'aquaculture !

Hier après-midi, les acteurs du Conseil portuaire ont décidé de reconvertir une partie du port de commerce pour le développement de l'aquaculture. Dans un premier temps, il s'agit de 4 ha devant l'ancienne passerelle ro-ro, là où aujourd'hui de vastes parkings attendent d'hypothétiques navires, au pied de hangars vides. Le port de commerce est malade, tout le monde le sait : Frédéric Cuvillier a insisté pour y localiser le site de la plateforme d'innovation Nouvelles Vagues. Interdisant du coup toute possibilité de reprise de trafic à terme. Une décision politique forte, lourde de conséquences.

« Nouvelles Vagues sera devant un bassin qui ne servait à rien depuis des années », nous précisait-il hier après-midi. « L'activité du port de commerce sera encore possible, mais de l'autre côté ». Possible, mais pas forcément souhaitable. Car en localisant Nouvelles Vagues au pied des éoliennes, Frédéric Cuvillier compte bien attirer à Boulogne des entreprises intéressées par le développement de l'aquaculture. Une sorte de mini-parc d'entreprises qui profiteront des retombées et de la synergie autour de cette filière.
Nouvelles Vagues, késaco ?

La plateforme d'innovation, qui compte déjà une trentaine de salariés dans les anciens locaux d'Haliomer à Capécure, entend se développer sur deux pieds : une partie recherche-développement pour les petites entreprises de la filière piscicole qui n'ont pas les moyens de se payer des labos et des ingénieurs ; une partie pilote aquacole pour servir de lieu d'expérimentation. Exemples : comment substituer des protéines végétales à la farine animale, des micro-algues au zooplancton ; comment élever des copépodes ?

Nouvelles Vagues, qui a reçu un label national, sera le seul lieu en France d'expérimentation pour l'aquaculture. Autant dire que beaucoup d'acteurs de toute la France seront attentifs à ce qui va se passer ici. Selon Olivier Pioline, président du directoire de Nouvelles Vagues, il y a déjà une bonne dizaine d'acteurs intéressés. Presqu'autant que le nombre d'investisseurs qui ont mis la main à la poche pour créer la plateforme. Citons Haliomer, la Caisse des Dépôts, la CCI mais aussi des privés (DMT, CME, Roquette, Véolia, Delkia, le syndicat des mareyeurs etc.). L'État de son côté s'est engagé à 28  % sur les frais de fonctionnement.

Neuf millions d'euros seront investis d'ici 2015 pour créer des locaux et des bassins hors-sol car, compte tenu de la pollution de l'eau, élever des poissons dans le port est aujourd'hui impossible. Il faudra donc aller chercher l'eau de mer au large de l'hoverport, une eau qui sera filtrée sous sable, comme celle qu'utilise aujourd'hui Nausicaà pour ses bassins.

Paradoxe : le premier port de pêche français, lui aussi malade, vit un tournant. Si en 2030 la production mondiale de poissons d'élevage dépassera celle des poissons sauvages, il était vital pour Boulogne de s'engager dans cette voie-là. Un choix politique et économique risqué. Mais il fallait trancher.

PAR BERTRAND SPIERS

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Boulogne, base avancée de la Norvège...


Marine Harvest est le plus gros producteur mondial de saumon. Cette société norvégienne a investi dans une nouvelle usine à Boulogne-sur-Mer. De nouveaux locaux que Lisbeth Berg-Hansen, ministre norvégienne de la Pêche, a visités hier matin en compagnie de son homologue français et boulonnais, Frédéric Cuvillier.

La ministre norvégienne de la Pêche était à Bruxelles jeudi. Elle a souhaité profiter de ce déplacement pour faire un saut à Boulogne-sur-Mer. Avant d'avoir un entretien avec Frédéric Cuvillier, elle a rencontré des acteurs de la filière halieutique après avoir visité la nouvelle usine du groupe norvégien Marine Harvest, le leader mondial du saumon. L'usine a déménagé fin mai de la rue Marengo pour ce bâtiment aux dernières normes qui s'étale sur 8 200 m². Une surface qui pourrait être doublée si les besoins s'en faisaient sentir.

En 2012, Marine Harvest va produire plus de 400.000 tonnes de saumon d'élevage (1/4 de la production mondiale de saumon atlantique (Salmo salar)). En France, Marine Harvest emploie un millier de personnes réparties dans six sociétés, dont Marine Harvest Boulogne. Pour plus d'informations sur la multinationale norvégienne, cliquer Ici

Jean Deterre, directeur de Marine Harvest Boulogne, a pu faire visiter son usine malgré le timing un peu serré des ministres, car des couloirs vitrés permettent d'observer l'activité des différents ateliers. Les ministres ont pu observer la fabrication des différents produits de l'usine, les filets frais sous glace, les frais emballés pour le libre-service dans les supermarchés et des produits transformés (marque Rolmer). L'usine possède trois lignes de filetage : deux pour le saumon (une de plus qu'à Marengo) et une pour le poisson blanc.
Quadrupler les barquettes

Dans l'atelier libre-service qui conditionne le poisson en barquettes, celles que le consommateur trouve dans les rayons frais des grandes surfaces.

Chaque année, il sort de Marine Harvest Boulogne 4,5 millions de barquettes. ce qui correspond à 1 500 tonnes. L'intérêt de la nouvelle usine, c'est qu'il y a encore beaucoup de place et comme ce secteur de vente en barquettes a le vent en poupe, l'activité de l'atelier devrait grandir. L'objectif est de quadrupler le volume de production d'ici trois ans. • 

C'est dans la mairie de Boulogne que ce sont tenus hier midi les entretiens bilatéraux entre les ministres de la Pêche français et norvégien. La semaine prochaine s'ouvriront les négociations entre la Norvège et l'Union européenne. Il y sera notamment question du maquereau. «  Cette affaire a déjà occupé deux conseils consécutifs de ministres de la pêche européens », a souligné Frédéric Cuvillier. «  L'Islande et les îles Féroé (NDLR : sous souveraineté danoise) se sont accordé de manière irraisonnée des quotas, ça ne peut pas continuer », a résumé Lisbeth Berg-Hansen. « Nous avons eu des échanges de vue parfaits », a commenté le ministre français. « Nous sommes tombés d'accord » a précisé son homologue norvégienne. Les deux pays partagent donc des positions communes. Mais on n'en saura pas plus. Le reste appartient aux tractations diplomatiques.

Il a aussi été question de l'églefin. Dans l'accord bilatéral, il y a beaucoup d'échanges de quotas. Ils permettent notamment aux pêcheurs français d'Euronor d'aller pêcher du cabillaud. Or dans les prises, il y a de l'églefin. Chaque coup de chalut est contrôlé et il ne doit pas y avoir plus de 19 % d'églefin. « Ce problème va diminuer avec le temps, a expliqué Lisbeth Berg-Hansen. Car on constate que les stocks de cabillaud augmentent et ceux d'églefin baissent. Cette prise involontaire sera donc réduite. » Enfin, les deux ministres se sont découvert une passion commune, le transport maritime. Faire venir plus rapidement le poisson norvégien en France (son premier marché) intéresse Oslo. « Ça me tient à coeur pour des questions d'environnement et de sécurité routière car les routes sont saturées de camions. Nous allons lancer une étude sur les flux de marchandises pour pouvoir développer une coopération future », annonce Lisbeth Berg-Hansen. •  F. V.

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Le saumon atlantique élevé au Canada est l’un des mets les plus prisés. Pourtant, ce poisson d’élevage est un danger pour l’environnement et pour les saumons roses, espèce sauvage. Les poux de mer, en abondance sur les poissons d’élevage, se transmettent aux saumons sauvages juvéniles, provoquant la mort de plus des trois quarts d’entre eux. Si une étude récente montre que depuis 2009, ce taux a chuté, ce n’est pas rassurant pour autant…

Les problèmes engendrés par l’élevage en pisciculture du saumon atlantique sont nombreux. On évoque souvent l’influence des aquacultures sur l’écologie : les saumons d’élevage sont 10 fois plus pollués que les saumons sauvages et la forte densité de saumon d’élevage génère une pollution des littoraux et océans non négligeable. Un effet de l’aquaculture en masse est moins souvent discuté : le développement des poux de mer et l’impressionnant taux de mortalité qu’il provoque.

Le pou de mer, un copépode parasite, est depuis longtemps connu par les biologistes. Il infecte en particulier les poissons d’élevage. Dès les années 2000, les fermiers de l’ouest du Canada notamment constataient que ces parasites infectaient les saumons atlantiques adultes d’élevage. À de naturels taux de concentration, les parasites sont bénins. Mais à des taux anormalement élevés, ils deviennent dangereux. Les poux, plus présents, peuvent alors être en contact avec des poissons juvéniles. Ils induisent un accroissement de la vulnérabilité à d'autres pathogènes ou de la mortalité.

Les poux des piscicultures se propagent aux espèces sauvages dans les eaux environnantes. Dans l’ouest canadien, un saumon rose juvénile, une espèce sauvage, migre une fois par an de la rivière vers l’océan. Sur son passage il peut croiser un certain nombre de piscicultures à forte concentration de poux. Dans l’archipel de Broughton, situé entre la grande terre et la pointe nord de l’île de Vancouver, il existe par exemple plus de 20 piscicultures différentes. Jusqu’en 2009, les parasites tuaient plus de 90 % des juvéniles roses qui migraient vers l’océan. Une étude récente a cependant montré que depuis, dans cette région, la mortalité des saumons roses liée à ces parasites a considérablement chuté.

Le pou de mer est un ectoparasite trouvé sur le saumon sauvage et d'élevage en Colombie-Britannique, et dans le monde. Il peut créer des plaies ouvertes sur leur hôte, le saumon. Le pou de mer, un crustacé copépode, est un ectoparasite trouvé sur le saumon sauvage et d'élevage en Colombie britannique notamment. Il peut créer des plaies ouvertes sur leur hôte, le saumon.

Une équipe de recherche de l’université d’Alberta s’est concentrée ces 10 dernières années sur les piscicultures de l’archipel de Broughton. Les fermiers de cette région ont simplement changé graduellement le timing du traitement antipoux. Antérieurement administré en automne, ils l’ont étendu peu à peu jusqu’en hiver. Les saumons roses, migrant au printemps vers l’océan, ne rencontrèrent ainsi plus autant de parasites. À tel point que selon leurs résultats publiés dans le magazine Ecological Application, ce ne sont plus que 4 % des saumons sauvages qui sont attaqués.

D’après la chercheuse Stephanie Peacock, en raison de leur petite taille, les jeunes saumons roses sont très sensibles aux effets du pou du poisson. « Pendant une période de leur cycle de vie, les poux sont libres et vont facilement des enclos piscicoles au chemin de la migration des poissons sauvages » déclare-t-elle. Les chercheurs ont trouvé que le traitement antipoux automnal et hivernal des parasites a considérablement réduit le nombre de poux sur les saumons atlantiques au moment où les juvéniles sauvages sont passés à proximité de la ferme durant leur migration annuelle de la rivière vers l’océan.

Des poux, des PCB, que faut-il faire pour sauver les saumons ?

Malgré l’effet positif de ce traitement, des inquiétudes subsistent. « L’effet écologique des produits chimiques du traitement est inconnu. Les poux ont de plus développé une certaine résistance au traitement dans d’autres régions » explique encore Stephanie Peacock. Comme tout médicament, une mauvaise utilisation ou une utilisation à long terme du traitement fait encourir la résistance dans les populations de poux.

En Europe, la résistance des poux de mer au traitement s’est déjà observée. Il apparaît désormais que c’est le cas dans l'est du Canada et dans les fermes, sur la côte ouest de l'île de Vancouver. Alexandra Morton témoigne : « Les poux de mer, en densité extrêmement forte sur le site d’engraissement de saumon de New Brunswick, sont devenus résistants au traitement antipoux ». Elle ajoute : « Une rotation stratégique des produits thérapeutiques de médicaments et la mise en jachère pour les poux de mer sont nécessaires pour maintenir l'efficacité des médicaments et le contrôle des populations de poux ».

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Le lycée de la mer et du littoral de Bourcefranc accueillait, du lundi 12 au vendredi 16 novembre, une trentaine d'enseignants et lycéens venant de quatre lycées d'Italie, Danemark et Malte dans le cadre du projet éducatif européen Comenius.

La thématique globale de l'action, qui se prolongera en 2013 et 2014, se résume ainsi : « La mer, source de tradition, de culture, de santé, d'activités économiques d'un territoire ».

Ce projet intitulé « The Sea » a pour objectifs de faire travailler ensemble enseignants et élèves du lycée de la mer et du littoral et des lycées partenaires (1).

Cette première semaine de rencontre a permis la mise en place des échanges pour les deux années à venir. Elle s'est ouverte sur le thème des mythes et légendes de la mer et le programme des lycéens a été chargé en visites avec celle du port et de la criée de la Cotinière, du musée de l'île d'Oléron, des écluses à poissons, du moulin des Loges, de la citadelle du Château-d'Oléron et du fort Louvois avec une « croisière » entre ces deux ports sur l'« Émile Godillot », bateau de l'établissement.

En 2013 et 2014, ce sera au tour des élèves du lycée de Bourcefranc de découvrir les territoires et activités maritimes des autres pays au cours de trois voyages prévus en Sicile, au Danemark et à Malte, qui réuniront à chaque fois toutes les délégations.

Mercredi en fin d'après-midi, une réception était organisée en présence des autorités locales dans le hall du lycée où tous étaient accueillis par M. Chalons, proviseur de l'établissement.
(1) Les lycées partenaires : L'agribusiness institute du Malta College of arts, science, technology, à Malte. L'Istituto professionale per l'Industria e l'Artigianato « Enrico Fermi » de Catane en Italie. L'Istituto professionale per l'agricoltura e l'ambiente « AM Mazzei », de Catane en Italie. Le jordbrugets uddannelses center de Aarhus au Danemark.

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L’eau de mer semble translucide et vide, pourtant elle recèle un monde vivant aussi invisible que les milliards d’étoiles cachées par la lumière du jour. Il devient de plus en plus important de multiplier les points d’observation et d’analyse de par le monde pour suivre l’état général des chaînes alimentaires qui assurent un bon fonctionnement de l’éco-système, mais aussi qui permettent aux pêcheurs de faire leurs prélèvements près du sommet de l’arbre des organismes vivants dans la mer.

Pour pêcher la langoustine du Golfe de Gascogne il faut non seulement qu’elle soit présente à une taille commerciale de 9 cm sur les lieux de pêche, mais il aura fallu que des années auparavant, cette larve à ses différents stades, ait pu trouver au bon moment et au bon endroit, du zooplancton et du phytoplancton comestibles par elle, qui plus est adaptés à la taille de sa « bouche » du moment. Ce miracle permanent qui vaut pour toutes les espèces, n’est possible que si le milieu marin est en bonne santé, s’il n’est pas pollué par des actions humaines, accidentelles ou non, ou tout simplement modifié par des changements climatiques beaucoup plus profonds, relativement lents à l’échelle d’une carrière de pêcheur.

L’association CINE-DEBAT présente au cinéma Eckmuhl de Kérity-Penmarc’h, le lundi 3 décembre 2012 à 20 heures 30, deux films de Pierre Mollo sur le sujet (voir le site Plancton du monde en cliquant ici) . Le premier s’intitule « Plancton du monde » et le second « Planète plancton ». Le débat sera animé par Pierre Mollo (enseignant en biologie marine), Jean-Jacques Tanguy (président du Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Élevages Marins) et Camille Gouzien (ancien patron-pêcheur et aujourd’hui enseignant-pêcheur au Lycée maritime du Finistère).

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Dans une étude consacrée au biomimétisme, le CGDD identifie les pratiques actuelles dans l'agriculture, communément regroupées sous le terme agroécologie, et estime qu'elles pourraient être mieux diffusées dans les exploitations et territoires.

Les pratiques actuelles de l'agriculture se sont-elles à ce point éloignées de la nature ? Peut-être, à en croire le Commissariat général au développement durable qui se penche dans une étude sur l'opportunité de pratiquer le biomimétisme dans l'agriculture, autrement dit s'inspirer de la nature dans l'agriculture. Oui, à regarder de plus prêt certaines pratiques culturales, comme l'aéroponie, où les racines de la plante ne sont en contact ni avec le sol, ni avec l'eau mais alimentées grâce à un brouillard nutritif…

A l'opposé de ces approches, certains pratiquent l'agroforesterie, l'agroécologie ou encore la permaculture. Ils partent du principe que la nature, finalement, fait bien les choses et qu'en reproduisant ses systèmes ou en s'en inspirant, il est possible de pratiquer une agriculture durable. Le CGDD s'interroge sur l'applicabilité de ces pratiques à grande échelle et conclut qu'elles ne sont pas utopiques, mais bien opérationnelles. "L'approche écomimétique de l'agriculture ne constitue pas un nouveau « type » d'agriculture mais doit être plutôt perçue comme une boîte à outils mise à disposition des acteurs de la transformation de l'agriculture dans un contexte de développement durable", indique le CGDD qui, dans son étude, essaie d'identifier les principales pratiques.

Le biomimétisme en agriculture

"L'approche écomimétique de l'agriculture repose sur l'idée que la structure et/ou le fonctionnement des écosystèmes naturels peuvent être des modèles à imiter pour concevoir les systèmes agricoles (ou aquacoles). Cette approche part de l'hypothèse qu'il est possible de construire des agro-écosystèmes durables en imitant les communautés naturelles (à la fois végétales, animales, microbiennes…), qui sont durables et adaptées aux contraintes locales", définit en préambule le CGDD.

Les cultures associées (plusieurs espèces ou variétés sur une même parcelle), la rotation des cultures, la polyculture associée à l'élevage, l'agroforesterie (association de cultures et d'arbres), le couvert végétal permanent, le non labours et les zones à haute biodiversité (comme les haies) font partie des pratiques identifiées par le CGDD. "Ces pratiques peuvent être également transposées en aquaculture : association de plusieurs espèces, reconstitution des réseaux trophiques, épuration de l'eau par les algues…".

Mais au-delà de pratiques isolées, il s'agit de réfléchir de manière globale, à l'échelle du système. Tout d'abord, "en appréhendant les systèmes de production comme des écosystèmes fonctionnant en boucle fermée, grâce à des combinaisons d'organismes aux spécialités différentes et à une réflexion sur leur intégration dans l'environnement". Outre la diversification des cultures, cela implique de maintenir un couvert végétal permanent qui va nourrir et protéger la terre et de favoriser le développement des prédateurs naturels des organismes nuisibles. "Dans ces agro-écosystèmes, les intrants et les déchets sont minimisés, et les bénéfices environnementaux peuvent conduire à une augmentation de la quantité et de la qualité des productions, d'où des bénéfices d'ordre économique", analyse le CGDD.

L'écomimétisme pousse également à réfléchir à une échelle plus grande que celle de la parcelle ou de l'exploitation : le territoire. Il s'agit alors de travailler "à l'intégration de différentes productions à l'échelle des territoires, en (re)connectant différentes productions - aujourd'hui indépendantes - entre elles, ce qui induit des bénéfices sociaux grâce à une amélioration de la gouvernance de ces productions". Mais cela implique un profond bouleversement culturel et cultural ! On est bien loin du schéma actuel où les bovins en élevage sont nourris grâce à des protéines végétales produites à l'autre bout de la planète…

Une pratique à généraliser ?

Après avoir interrogé de nombreux acteurs, le CGDD souligne que divers programmes de recherche sont consacrés aujourd'hui à l'agroécologie -et qu'ils pourraient être amplifiés- et que des agriculteurs ou des agroforestiers appliquent déjà ces principes sur leurs exploitations. Selon lui, demain, "l'agriculture durable reposera avant tout sur les innovations expérimentées à grande échelle par les chercheurs et les agriculteurs, grâce aux progrès de la recherche et à la valorisation d'innovations « aujourd'hui éparpillées chez les uns et les autres » et souvent tardivement reconnues".

L'évolution de la réglementation, à la recherche d'une réduction de l'empreinte environnementale de l'agriculture, devrait favoriser le développement de l'agroécologie ou de ses principes.

Mais avant, il faudra "outrepasser le cloisonnement « traditionnel » des professions et le retard des formations professionnelles". En formant, informant, mobilisant des chercheurs aux agriculteurs en passant par les chambres d'agriculture, et en développant de nouvelles voies professionnelles (agroforestiers, ingénieurs conseil spécialisés en agro-écologie, en agroforesterie…).

Mais sans appui de la future politique agricole commune (PAC) et sans rémunération des services écologiques que l'agriculteur rend à la société, la dynamique pourrait être difficile à impulser, estime le CGDD. Il faut donc "faire en sorte que les enjeux de l'agroécologie soient au cœur des futures politiques publiques nationales et européennes en communiquant davantage sur les pratiques agricoles durables et écomimétiques à destination des décideurs français et européens".

Sophie Fabrégat

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La collecte d'huîtres s'est déroulée mercredi sur les ports où les bénévoles du cross sont allés à la rencontre des ostréiculteurs gujanais. Au total, 400 kg ont été récoltés « je tiens à remercier l'ensemble de la profession qui a fait œuvre de générosité. Je félicite les bénévoles qui ont permis par leur implication à la cause du cross que cette collecte soit une réussite », fait remarquer Jean-Jacques Germaneau, président de l'UAGM athlétisme et du comité d'organisation du cross.

« Avec l'apport des huîtres offertes par le comité régional conchylicole nous allons pouvoir récompenser d'autres coureurs et nous avons choisi les participantes de ''la Gujanaise'' course organisée en partenariat avec le comité girondin de lutte contre le cancer du sein. »

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Aquaculture Guadeloupe 2012

Séminaire Aquaculture Guadeloupe 2012

du 4 au 7 décembre 2012

Le SYPAGUA (Syndicat des aquaculteurs de Guadeloupe) en partenariat avec l’UAOM (Union des Aquaculteurs de l’Outremer = Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Réunion, Tahiti) ont accepté, lors de la troisième édition des journées de l’aquaculture de l’Outre-Mer qui s’est tenue à Tahiti en décembre 2010, d’être la quatrième Région à porter cette manifestation véritable vitrine du savoir faire de l’Outre-Mer français en aquaculture tropicale.

Initiée en 2006 par l’ADEPAM en Martinique, cette manifestation vise à rassembler les acteurs du monde aquacole de l’outre-mer français pour renforcer le travail en réseau en vue de développer l’aquaculture de nos régions.

C’est une occasion unique de regrouper l’ensemble des acteurs concernés, de faire un point sur l’état des filières aquacoles et les avancées récentes, de s’ouvrir à d’autres champs de compétences et d’autres horizons. C’est grâce à ces rencontres et aux soutiens financiers de l’Etat et des Collectivités, que des actions de recherche et développement ont pu être menées en commun : OMBRIGEN, GENODOM, FAO… D’autres programmes ne demandent qu’à être initiés dans ce même état d’esprit. La création prochaine du Centre de Recherche de développement de Mayotte devrait doter la filière aquacole d’un nouvel outil structurant. Plus que jamais la cohésion de l’aquaculture de l’outremer français sera nécessaire pour que cet outil réponde bien aux attentes des professionnels.

 La situation de la Guadeloupe impose de donner à cette manifestation une résonance caribéenne. Ce sera l’occasion de dresser un état des lieux de la situation et des perspectives de développement de l’aquaculture dans la Région Caraïbe. Les Etats voisins : Haïti, République Dominicaine, Ste Lucie, Dominique, Virigin Islands, Turk et Caïcos, Mexique etc. et les Centres de Recherche et développement de la région Caribéenne sont invités à participer à cette manifestation et à partager leur savoir faire pour une mise en commun des compétences.

Nous élargirons la démarche aux RUP (Canaries, Açores, Madère) dont la situation vis à vis de l'Europe continentale est similaire à celle des départements d'Outremer. Là aussi des synergies sont à développer pour mutualiser, échanger, coopérer.

Ce séminaire Aquaculture Guadeloupe 2012 constituera une opportunité majeure pour échanger sur les expériences, les situations particulières, les projets et les attentes de nos voisins caribéens et de nos homologues des RUP. Il s’agira également d’apporter à nos porteurs de projets et institutions, les informations recherchées sur l’état d’avancement de l’aquaculture de certaines espèces tant convoitées : lambis, oursins, mérous, carangues, sea moss, mais aussi sur les techniques et infrastructures utilisées  (aquaculture offshore, aquaponie ).

L’un des objectifs de « Aquaculture Guadeloupe 2012 »   sera de poser les bases de la création d’un réseau caribéen d’aquaculture, afin de faire circuler l’information, de dresser l’inventaire des acteurs et des compétences existantes, de structurer les relations de coopération dans la Région sur ce secteur d’activité. Une démarche parallèle sera entamée avec les RUP avec les lesquelles nous partageons des conditions d’éloignement vis-à-vis de l’Europe continentale et une nécessité de prise en compte de nos considérations spécifiques.

Le séminaire Guadeloupe 2012 affiche comme ambitions d’être un facteur de stimulation du développement de nos filières, de renforcer la cohésion de la filière aquacole ultramarine,  de poser les bases de nouveaux réseaux aquacoles et d’ouvrir des possibilités de coopération.

Le programme est en cours d’élaboration mais d’ors et déjà retenez que cet événement se tiendra en Guadeloupe du 4 au 7 décembre 2012 à l'Hôtel Salako du Gosier.

Pour plus d'information, cliquer Aquaculture Guadeloupe 2012

Extrait du programme

Aquaculture Intégrée / Valorisation des rejets biologiques - Aquaponie à la Réunion– Expériences d’Aquaculture intégrée en Macaronésie – Système d’aquaculture écologique et durable au Canada– Intégration environnementale d’une pisciculture marine en milieu caribéen.

Espèces candidates au développement/ Diversification : Lambis (Mexique) - Palourdes et Chaubettes (Guadeloupe) – Pectiniculture à St Pierre & Miquelon - Mérous et pagres (Mexique)- Sérioles, maigres et poulpes (Iles Canaries) – Production de micro-algues et de rotifères en appui de la production en écloserie - Récentes évolution en aquaculture de tilapia (Techniques de production de mâles YY)

Gouvernance, stratégies de développement, coopération
- Etude de cas : les filières aquacoles des iles Canaries et de la Jamaïque : Potentiels, atouts et freins au développement, politiques publiques d’accompagnement,
- Marchés
- Point sur les SRDAM de l’Outremer,
- Point sur la prochaine programmation européenne, le FEAMP,
- Structuration de l’aquaculture des outremers,
- Création d’un réseau aquacole RUP, et d’un réseau aquacole caribéen,
- Coopération régionale
- Information sur la programmation interreg
14h – Synthèse et conclusions
19h –24h  Soirée de clôture au jardin d’eau

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L'Université populaire du littoral charentais organise ses premières rencontres. Question : quel littoral pour demain ?.

On va parler de la mer et des risques, les 23 et 24 novembre à Rochefort. En effet, l'Université populaire du littoral, « créée par et pour les gens du littoral », organisent à la Corderie royale des rencontres avec des intervenants venus d'horizons différents (chercheurs, élus, représentant de l'Ifremer, etc.) pour confronter des points de vue et en tirer des conclusions, ou tout au moins des idées, afin de mieux répondre à cette question : « Quel littoral pour demain ? ».

Il s'agit de protéger les habitants mais aussi ce littoral sans pour autant le sanctuariser. Comment appréhender les risques, comment partager l'espace, maintenir les activités primaires et, enfin, maîtriser l'urbanisation.
La vitesse supérieure

Présidée par Jacky Laugraud, maire de Port-des-Barques et vice-président de la Communauté d'agglomération du pays rochefortais, cette association bénéficie notamment du soutien de la Région Poitou-Charentes et de la Fondation de France qui a retenu ce projet. Les communautés d'agglomération de La Rochelle et de Rochefort sont adhérentes de l'association.

L'université a déjà organisé des réunions, mais là, elle enclenche la vitesse supérieure avec ces premières rencontres au cours desquelles seront abordés plusieurs thèmes.

Quatre ateliers

Le vendredi 23 novembre, à la Corderie royale, plusieurs élus dont Suzanne Tallard, député PS de la circonscription Rochefort-Aunis, et Didier Quentin, député-maire UMP de Royan, ouvriront la séance, puis le thème des « risques littoraux : entre penser global et agir local » sera évoqué. C'est l'atelier 1 avec, parmi les intervenants, Jean-Philippe Lalande, chef de la mission « Plan des submersions rapides » au ministère de l'Écologie, Jean-Pierre Gautier, directeur du syndicat mixte d'aménagement des digues du Rhône et de la mer.

L'atelier 2 concerne le développement économique dans les zones à risques. Laurent Champeau, directeur du Comité régional de la conchyliculture et Jean Prou, de l'Ifremer, seront présents.

Un autre atelier est consacré à la mémoire du risque et, enfin, un quatrième aux relations avec les médias.

Samedi, une visite du site d'Aytré a été organisée.

Pour tout renseignement : www.uplc17.

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Tout au long de l'été, le journal proposait de publier les plus belles photos de paysages charentais-maritimes de nos lecteurs et leurs plus hautes roses trémières.

On a évité le pire cet été. C'est ce que l'on se dit avec le recul quand on voit quels risques ont pris certains de nos lecteurs pour participer au concours de « la plus haute rose trémière de Charente-Maritime ».

Il ne suffisait pas effectivement de photographier ces immenses fleurs mais de pouvoir démontrer, sur le cliché, la hauteur de la belle plante.

Pour y parvenir, « décamètre » en main nos lecteurs n'ont pas hésité à grimper. « J'ai risqué ma vie », se marre M. Lechantre, de La Rochelle, venu récupérer son premier prix dans nos locaux rochelais. « Nous avons dû nous aussi monter sur un muret, mettre l'échelle », confirme Raymonde Robin pour l'office de tourisme de Trizay. Mais ça n'a pas suffi, avec 4,60 m la rose de l'abbaye est seconde derrière celle de la rue Adler à La Rochelle (5,20 m). Troisième, un spécimen de 4,59 m à Villeneuve-la-Comtesse.

Les participants au concours photo ont pris moins de risques eux mais beaucoup de leur temps pour faire le bon cliché ou le travailler sur l'ordinateur. Trois prix ont été remis. Esthétisme à Pascal Saiz pour son bassin des chalutiers. Patrimoine à Gilles Boisset de Nieuil-sur-Mer pour ses cabanes ostréicoles. Et un prix Humour à un dynamique retraité de Châtelaillon-Plage, Christian Presbot.

Tous sont repartis avec des lots offerts par nos partenaires, les pépinières de Corme-Royal et le magasin Boulanger d'Angoulins.

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De la taille des poissons revue pour la pêche loisirs au tribunal maritime refondu, la délégation à la mer et au littoral fait le point sur ce qui change pour les usagers du littoral morbihannais.

Le tribunal maritime commercial nouvelle formule devrait bientôt voir le jour. Ce tribunal, chargé de régler les problèmes de navigation, tels que les excès de vitesse, qui siégeait à Lorient ou Auray, ne s'est pas réuni depuis de long mois, dans l'attente d'une refonte de son fonctionnement. Ce tribunal nouvelle formule devrait bientôt voir le jour, avec des compétences élargies. «Il sera compétent pour tous les délits concernant la navigation, sauf ceux qui concernent la pêche et les pollutions marines. Pour la pêche, le tribunal de Lorient reste compétent. Pour les pollutions, ce sera celui de Brest». Il devrait y avoir un tribunal pour chaque Direction interrégionale de la mer, au nombre de cinq. Celui concernant la Bretagne pourrait s'installer à Brest. Sa localisation sera précisée en même temps que sa désignation. Autre dossier que doit gérer la délégation à la mer et au littoral, le nouvel arrêté qui revoit les tailles de poisson pêché dans le cadre des loisirs. Un arrêté qui veut simplifier la réglementation en la matière. Il s'applique à tout ce qui est pêché en bateau, à pied, en plongée ou à la nage, quel que soit le pavillon du bateau ou le lieu enmer. Il s'applique aussi dans les estuaires et définit les nouvelles tailles pour toutes les espèces. Ainsi, le bar passe de 36cm minimum à 42cm, la coque de 7cm à 3cm, les coquilles Saint-Jacques de 10,2cm à 11cm, les crevettes autres que le bouquet de 2,2cm à 3cm. Huit associations de plaisanciers ont signé la charte d'engagement, qui a abouti à la publication de cet arrêté. Pour rappel, tout contrevenant s'expose à une amende de 22.500 €. Pratique La liste des espèces sur www.bretagne.pref.gouv.fr


Suite de la revue de presse "Aquaculture", cliquer Ici

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Revue de presse : Aquaculture, conchyliculture, pisciculture, algoculture....

Année 2012 :
  • Du 16 septembre au 16 novembre 2012, cliquer Ici
  • Du 24 juillet au 15 septembre 2012, cliquer Ici
  • Du 1 juin au 24 juillet 2012, cliquer Ici
  • Du 10 avril au 31 mai 2012, cliquer Ici
  • Du 18 février au 9 avril 2012, cliquer Ici
  • Du 1 janvier 2012 au 18 février 2012, cliquer Ici
Année 2011 :
  • Du 13 novembre au 31 décembre 2011, cliquer Ici
  • Du 20 septembre au 12 novembre, cliquer Ici
  • Du 1 juillet au 19 septembre 2011, cliquer Ici
  • Du 10 mai au 30 juin 2011, cliquer Ici
  • Du 1 mars au 9 mai 2011 cliquer Ici
  • du 13 janvier au 28 février 2011 cliquer Ici
Année 2010 (cliquer sur la date)
Année 2009

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