1 octobre 2013 : Top départ de la coquille saint-jacques fraiche et entière...

Campagne 2014/2015
A partir du 8 décembre 2014, toutes les pêcheries sont ouvertes (sauf Pertuis charentais et Rade de Brest)

Cliquez Ici pour en savoir plus

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Coquille sain-jacques: Campagne 2013/2014 débute le 1 octobre 2013 (baie de Seine extérieur / Granville) 

25 novembre 2013 : Ouverture du gisement principal de Saint Brieuc dans Le Télégramme et Ouest France

2 décembre 2013 : Ouverture en Baie de Seine sur France 3 et Ouest France (Coquille SJ Label Rouge)

2 décembre 2013 : Ouverture gisement de Saint-Malo dans Ouest France

12 novembre 2013 : Les Glénan (coquilles décoquillées) dans Le Télégramme

30 octobre 2013 : Pertuis charentais dans CRPM Poitou-Charentes

28 octobre 2013 : Baie de Quiberon dans Ouest France  J+1 c'est parti à Quiberon

14 octobre 2013 : Rade de Brest dans Préfecture 29 et Le Télégramme

7 octobre 2013 : Côte d’Armor. Ouverture des gisements secondaires : France 3 Bretagne, Ouest France et Le Télégramme 

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Prix de la coquille fraiche et entière en criée :  Fécamp et Dieppe 

Note hebdomadaire de FranceAgriMer : Prix et quantité de Coquille SJ dans les ports principaux, cliquer Ici

Toutes les cotations FranceAgriMer, Ici

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Les dix ans du Goût du Large avec les Toques normandes

Port-en-Bessin / Calvados / Normandie

9 et 10 novembre 2013

La ville de Port-en-Bessin-Huppain fêtera sa dixième édition de la Fête des produits de la mer, samedi 9 et dimanche 10 novembre. Cet anniversaire sera sous les couleurs de la gastronomie avec la participation des Toques normandes, qui créeront un espace culinaire. Le salon du livre sera aussi une nouveauté.

Coquille Saint-Jacques en vente directe sous la criée

C'est la seule journée de l'année où les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques ont le droit de vendre aux particuliers sous la criée. Chaque bateau peut être représenté et vendre sa pêche. Les prix sont libres, généralement sans trop de concurrence, mais l'expérience plutôt négative de l'année passée devrait profiter aux professionnels, qui ont vu leurs coquillages vendus en dessous du prix de retrait.

Les Toques normandes

Elles font partie des trois nouveautés 2013, un espace culinaire sera animé par des grands chefs de la région. Les autres nouveautés sont le salon du livre et de la gastronomie et le village enfant, ouvert aux 3 à 12 ans, avec maquillage, bricolage et noeuds de marins.

Musique sous les embruns

Devant la demande inépuisable des spectateurs, la commune a décidé de donner un nom au festival des chants de marins. Musique sous les embruns apportera dorénavant un nom à Port-en-Bessin-Huppain. Au programme, Sans souci, Marée de paradis, Toss'n turn, les Boucaniers, Sasiedzi et Highland safari. Six formations internationales avec une seule raison, faire découvrir des musiques de tradition.

Le programme

Outre les visites guidées du centre culturel Sedar-Senghor, les visiteurs pourront profiter du marché le dimanche ; suivre la démonstration des chiens de sauvetage en mer ; visiter des expositions de peintres du Bessin ; découvrir le savoir-faire des ramendeurs ; mais aussi déguster les recettes des femmes de marins. Des vieux gréements seront aussi présents. Accéder Ici au programme détaillé des 2 jours

La fête débutera par une conférence de l'artiste Marie-Pierre Legrand, « Quand Port-en-Bessin était aussi un port de commerce ». D'après Ouest France

Retrouvez l'organisation professionnelle, Normandie Fraicheur Mer (NFM)

à l'entrée de la criée, autour d'une exposition consacrée à la Coquille Saint-Jacques de Normandie : 

- Sa Biologie

- La gestion de sa ressource et de son environnement

- Sa Qualité : Le Label Rouge !

- L’historique de sa pêche en Normandie.


Après Villiers-sur-Mer et Port-en-Bessin... la coquille normande est fêtée à Ouistreham et Grandcamp-Maisy dans le Calvados ... Et sur les ondes Radio !

Du 26 octobre au 8 décembre, le Calvados fête la coquille Saint-Jacques

Pour la première fois cette année, sous l'impulsion du Conseil Général, les quatre fêtes de la coquille Saint-Jacques de Villers-sur-Mer, Port-en-Bessin-Huppain, Ouistreham et Grandcamp-Maisy bénéficient d'une promotion commune. Un véritable hommage à l'ensemble de cette filière et à ce produit de qualité.

Alors qu'il existait une série ponctuelle de fêtes sur le territoire qui avaient toutes leur intérêt, le Conseil Général a souhaité réunir tous les acteurs de ces événements afin de réaliser une opération commune, promotionnelle et festive. À la clé, une valorisation de toute la filière calvadosienne, qui représente plus de 90 bateaux, près 350 marins et qui permet de produire 25 % de la coquille Saint-Jacques pêchée en France.

Une promotion départementale

Un dépliant de quatre pages édité à 7 500 exemplaires est disponible depuis fin septembre dans l’ensemble des offices du tourisme des villes concernées, au terminal ferry de Ouistreham et dans de nombreux sites clés. Celui-ci a également été distribué sur le stand du conseil général du Calvados à l’occasion sur la Foire Internationale de Caen. Une campagne d’affichage sur les abribus du département (300 faces) a été programmée du 17 septembre au 2 octobre 2013.

Pour en savoir plus sur ces quatre événements, consultez l'agenda :

Du fait de leur complémentarité et de leur qualité, ces manifestations bénéficient du soutien financier du conseil général du Calvados au titre du plan de développement touristique 2010-2015.

La Coquille Saint-Jacques Pecten maximus sur les ondes Radio !

Campagne de Promotion Radio Coquille Saint-Jacques, Pecten maximus

Régions consommatrices du Grand-Ouest - Novembre et Décembre 2013

Nous sommes heureux de vous informer d’une nouvelle campagne de promotion radio de la coquille Saint-Jacques en novembre et décembre 2013, à l’occasion des ouvertures des principaux gisements de pêche du fameux coquillage : le proche extérieur Baie de Seine (3 nov.), la Baie de Saint-Brieuc (25 nov.) et enfin la Baie de Seine (2 déc.).

Le Message (25 sec.) : Echange entre un homme et des coquilles, qui claquent !

- Clac ! Mais, qu’est-ce que j’entends là ?

- Clac, clac, clac ! Ah, mais c’est vous Pecten maximus ! Comment ? La saison des coquilles Saint-Jacques c’est maintenant !

- Clac, clac, clac, clac ! Mais oui je sais : vous êtes tendres délicates et d’un goût incomparable !

- Clac ! Et ?

- Clac, clac ! Ah, et aussi fraîchement pêchées sur nos côtes. Ne vous inquiétez pas je leur ai tout traduit ! Ah vraiment, avec vous coquilles Saint-Jacques Pecten maximus, on est toujours en délicieuse compagnie !

- Voix off féminine : Informations et recettes sur coquille saint-jacques point info. Campagne cofinancée par les organisations de pêcheurs, FranceAgriMer et le Fond Européen pour la Pêche.

Objectif / Cible :

Objectif : Lancer la reprise de consommation des coquilles Saint-Jacques auprès du grand public, à l’ouverture des principaux gisements de pêche artisanale française.

Cible : 50 ans et plus, CSP + ; des principales zones de commercialisation de coquilles Saint-Jacques du Grand-ouest et la région parisienne : Basse-Normandie, Bretagne, Ile de France, Aquitaine, Pays de Loire, Poitou-Charentes

2 Réseaux de diffusion : France Bleu (régions) – Nostalgie et Radio Classique (Ile de France) :

Dès la semaine prochaine sur les antennes du Grand-Ouest de France Bleu et sur Nostalgie et Radio Classique, en île de France !

- France Bleu : Basse-Normandie, Cotentin, Armorique, Breizh Izel, Gironde, La Rochelle, Loire Océan, Maine, Poitou, Mayenne
- Nostalgie Ile de France,
- Radio Classique Ile de France.

Les jeudis, vendredis, samedis du :
- 7 au 9 novembre
- 14 au 16 novembre
- 28 au 30 novembre
- 5 au 7 décembre

+ les dimanches matin (10, 17, 24 nov. et 8 déc.) / France Bleu.

Document informatif en avant première sur facebook

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L’excellence de qualité et de goût du Label Rouge

85% des consommateurs français font confiance au Label Rouge pour choisir volaille, veau, boeuf ou produits laitiers (...). Les mers, rivières ou fermes aquacoles offrent un ‘‘terroir aquatique’’ idéal pour la pêche, la récolte ou la culture de produits de qualité et de goût. Le Calvados offre la Coquille Saint-Jacques Label Rouge qui vous en garantit l’excellence.

Le label rouge en vidéo !

Depuis plus de 50 ans, la certification Label Rouge offre au consommateur des produits de qualité supérieure.



Délivré par lʼInstitut National de lʼOrigine et de la Qualité, sous lʼégide du Ministère de lʼAgriculture et de la Pêche, il distingue notamment plus dʼune vingtaine de produits de la mer et de lʼaquaculture : La coquille Saint-Jacques, le saumon écossais, la truite de source, les huîtres Marennes Oléron, le turbot, le sel marin de Guérande, les crevettes élevées à Madagascar, le saumon Atlantique, le saumon fumé, la truite fumée… sont autant d’espèces qui bénéficient de ce label d’excellence.

La mer, les rivages, rivières ou fermes aquacoles offrent un terroir de prédilection à ces produits d’une qualité exceptionnelle. Ces terroirs leur garantissent notamment une spécificité de goût et c’est dans ces espaces aquatiques préservés que des hommes et des femmes, animés par la passion de leur métier, ont choisi, à travers un savoir-faire reconnu, de pêcher, récolter ou cultiver des espèces aux saveurs uniques. Tous répondent à la même philosophie, un engagement dans une démarche rigoureuse, de la production à la commercialisation, afin de satisfaire au mieux les consommateurs pour le meilleur du goût. Source : Aqualabel

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Retour sur la Campagne mouvementée 2012/2013 : Lire la revue de presse en bas de page

La guerre de la coquille Saint-Jacques, cliquer Reportage de 10' sur TF1 -  6 janvier

Prix de la coquille fraiche et entière en criée :  Fécamp et Dieppe 

Note hebdomadaire de FranceAgriMer : Prix et quantité de Coquille SJ dans les ports principaux, cliquer Ici

Toutes les cotations FranceAgriMer, Ici

 3 décembre 2012 : Ouverture en baie de Saint Malo, cliquer Ouest France

26 novembre 2012 : Ouverture en baie de Saint Brieuc, cliquer Le Télégramme

15 novembre 2012 : Ouverture en baie de Seine

18 octobre 2012 : Ouverture de la coquille en Rade de Brest, pour plus d’informations cliquer DDTM Finistère 

25 octobre 2012 : Ouverture dans les Pertuis charentais, cliquer La Rochelle Sud Ouest

29 octobre 2012 : Ouverture en Bretagne Sud. Après trois années de fermeture sanitaire, la pêche à la coquille Saint-Jacques va rouvrir en baie de Quiberon et dans les courreaux de Groix et de Belle-île, cliquer Le Télégramme et Ouest France

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Saison de coquilles médiocre dans les Côtes-d’Armor

Alain Coudray, président du comité départemental des pêches déplore les bas prix de la coquille comme le confirme l'insee avec les prix de vente au détail qui n'ont pas décollé lors de cette campagne 2012/2013

Source : Le Marin (19 avril 2013)

À l’issue des dernières marées de rattrapage, le mercredi 17 avril, l’heure est au bilan de la saison 2012-2013 en baie de Saint-Brieuc. Avec 5 630 tonnes au total, dont 3 600 tonnes sur le gisement classé de la baie, celle-ci n’a pas été très prolixe et, surtout, le prix moyen n’a pas décollé.

Le président du comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor, Alain Coudray, déplore la pression à la baisse des prix due aux très bas prix sur les marchés normands. « Début décembre, il y a même eu des invendus à Saint-Malo, ce qui ne s’était pas vu à cette période depuis longtemps », indique-t-il.

Le chiffre d’affaires des navires a été sauvé par les achats de l’usine Celtarmor, qui a pris 75 à 80 % de la production, sans doute un record.

Après cette saison médiocre, les pêcheurs attendent maintenant avec impatience que les eaux se réchauffent, pour se rattraper sur le poisson et la seiche.

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Archives Ina

10 nov. 1965
Histoire de coquilles



06min 43s

La saison de pêche de la coquille Saint Jacques a lieu d'octobre à mars, sur le littoral Ouest de la France. Des pêcheurs d'Erquy et Brest, principaux ports à la coquille en Bretagne, expliquent leurs conditions de travail et leur méthode de pêche.

Production
Producteur ou co-producteur
Office national de radiodiffusion télévision française Rennes

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08 mars 1972
Baie de Saint-Brieuc : Coquille Saint Jacques



03min 39s

La Baie de Saint Brieuc, de Saint Quay Portrieux à Erquy, est un Haut lieu de pêche à la coquille Saint Jacques. Cette pêche très réglementée, connaît cette année une crise, qui bloque la campagne. Les pêcheurs, en grève, réclament une augmentation du prix de la coquille, aux mareyeurs, qui ne peuvent pas suivre. Des solutions sont envisagées, notamment prolonger la période de pêche et installer une criée dans les Côtes du Nord.

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Lundi 1 octobre 2012 à 0 heure, c'est le Top départ de la pêche à la coquille saint-jacques fraiche et entière... Manche Est / Granville / Baie de Saint-Brieuc

La coquille fraiche et entière, le gagne pain de plusieurs milliers de pêcheurs côtiers de la Manche, dans les ports de pêche depuis le Finistère Nord jusqu'à la côte d'Opale...

La fameuse coquille fraiche et entière élevée et affinée dans les garde-manger de la baie de Saint-Brieuc et de la Baie de Seine. Un garde-manger particulièrement garni en Baie de Seine cette année (puisque l'Ifremer a estimé la ressource exploitable à 29.000 tonnes) Mais aussi un garde-manger convoité par les pêcheurs britanniques qui viennent se servir sous les yeux furieux des pêcheurs normands dans l’impossibilité de protéger leur banc de saint-jacques fraiche et entière.... (Lire : Saint-Jacques : Arrêtons la pêche pirate légalisée dans les eaux communautaires)

A bon entendeur : Les britanniques renverront sur le marché français après une transformation sur leurs terres, les coquilles saint-jacques de nos côtes normandes sous la forme de noix de saint-jacques décoquillées....


Coquille Saint-Jacques, espèce n°1 dans les débarquements des ports de pêche de la Manche

Près de 1500 navires français la plupart de petite taille, ont une activité de pêche en Manche depuis le Finistère nord, jusqu'au Nord-Pas-de-Calais...

A l’échelle de la sous-région marine « Manche- mer du Nord », la coquille Saint-Jacques (Pecten maximus) est l’espèce la plus débarquée en terme de tonnage par les navires français (17.500 tonnes en 2009) devant la sardine (Sardina pilchardus) (13 000 t) et le bulot (Buccinum undatum) (8 500 t). Viennent ensuite maquereau (Scomber scombrus) (5 100 t), merlan (Merlangius merlangus) (4 100 t) et sole (Solea solea) (3 100 t).

Les Coquilles Saint-Jacques en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc, ainsi que le stock de bulots font l’objet de diagnostics franco-français. Ces 17 stocks représentent 45% des débarquements français dans la sous-région marine en 2009.

D’un point de vue halieutique on distingue en général la Manche Est de la Manche Ouest. La Manche Est est la troisième zone de pêche la plus fréquentée par les navires français, après le nord du golfe de Gascogne et la Manche Ouest. Outre les navires français et anglais, on y trouve des navires belges et hollandais dont beaucoup ciblent la sole (Solea solea) au chalut à perche, engin à fort impact sur les habitats et les fonds marins et plutôt sélectif. Depuis quelques années, la pratique de la senne danoise se développe, engin à plus faible impact sur les habitats et les fonds marins.

En Manche Est, en 2008, environ 30 % des débarquements en tonnage provenaient d’une activité de chalutage de fond (merlan (Merlangius merlangus), céphalopodes (Loligo et Sepia sp.), rouget barbet (Mullus surmulettus)), 30 % de la mise en oeuvre d’une drague (coquilles St-Jacques (Pecten maximus)), et 20 % du chalutage pélagique (sardine (Sardina pilchardus), hareng (Clupea harengus) et maquereau (Scomber scombrus)).

L'activité en Manche Ouest est dominée par le dragage (coquilles St-Jacques) et le caseyage (gros crustacés, bulot (Buccinum undatum), seiche (Sepia sp.)); viennent ensuite à parts à peu près égales chalutage et fileyage. Il faut également noter une activité de récolte d’algues (Laminaria sp.) à l’aide de navires équipés de scoubidou.

En 2009, environ 1500 navires français avaient une activité de pêche dans cette zone. Ces navires sont de petite taille : en Manche Est, un peu plus de 60 % des navires ont moins de 12 m, près de 30 % sont compris entre 15 et 25 m, et la moyenne est de 13 m pour une puissance de 200 kW. La part des navires de taille supérieure à 25 m est faible. En Manche Ouest, le navire moyen est légèrement plus petit (12 m pour une puissance d’environ 180 kW).

Philippe Favrelière (avec l'aide d'une étude de l'Ifremer sur l'état de la ressource en Manche, à télécharger Ici

Autres articles :

« Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! »  


Une campagne presse, radio et web

À partir du 15 octobre 2012, un visuel destiné à promouvoir la coquille Saint-Jacques de nos côtes auprès des consommateurs paraîtra dans la presse, accompagné du message : « Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! ».

Campagne de promotion de la coquille Saint-Jacques

Communiqué de presse de FranceAgriMer

FranceAgriMer annonce l'ouverture de la saison de la coquille Saint-Jacques en lançant une nouvelle campagne de promotion.

De couleur rouge à brune, parfois rose ou tachetée, à la chair nacrée, avec ou sans corail, la coquille Saint-Jacques de nos côtes est de retour sur les étals.

La saison de pêche a ouvert le 1er octobre et s’achèvera le 15 mai prochain. C’est le moment de la déguster !

La coquille Saint-Jacques de nos côtes, un gage de qualité et de fraîcheur

Riche en vitamines, en protéines et en minéraux, pauvre en lipides (moins d’un gramme), la coquille Saint-Jacques c'est aussi de la vitamine B pour le système nerveux et la peau, du magnésium, antistress naturel et stimulant intellectuel, du fer pour une meilleure oxygénation des muscles.

La coquille Saint-Jacques se déguste aussi bien en entrée qu’en plat principal et se cuisine facilement et rapidement : saisie une minute de chaque côté dans une noisette de beurre, assaisonnée d’un peu d’ail, de persil ou de safran, selon les goûts…

Elle se consomme crue, poêlée, marinée, en gratin ou en brochette. De quoi varier les plaisirs !

Consulter les documents associés :

Une campagne presse, radio et web

À partir du 15 octobre prochain, un visuel destiné à promouvoir la coquille Saint-Jacques de nos côtes auprès des consommateurs paraîtra dans la presse, accompagné du message : « Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! ».

Cette campagne de communication sera présente dans les supports suivants :
- M, le magazine du Monde, 
- Le Point, 
- Paris Match, 
- Version Femina Île-de-France, 
- Maison Côté Ouest, 
- Cuisines et Vins de France, 
- Elle à Table
- Chaine Météo (interstitiel).

Cette campagne presse se poursuivra jusqu’aux fêtes de fin d’année.

En parallèle, les professionnels de la filière par  le biais de Normandie Fraîcheur Mer (Groupement qualité des marins pêcheurs, criées et mareyeurs de Basse-Normandie), avec le concours financier des organisations de producteurs – le From Nord, la Coopérative maritime Etaploise (CME), l’organisation des producteurs marins pêcheurs de Basse-Normandie (OPBN) – et le soutien de FranceAgriMer, mènent, depuis le 1er octobre, une campagne de communication radio.

Cette campagne de promotion presse et radio est relayée sur la Toile avec un site internet dédié à la coquille Saint-Jacques : http://coquillesaintjacques.info/
  
La coquille Saint-Jacques de nos côtes, un gage de qualité et de fraîcheur

Riche en vitamines, en protéines et en minéraux, pauvre en lipides (moins d’un gramme), la coquille Saint-Jacques c'est aussi de la vitamine B pour le système nerveux et la peau, du magnésium, antistress naturel et stimulant intellectuel, du fer pour une meilleure oxygénation des muscles. 

La coquille Saint-Jacques se déguste aussi bien en entrée qu’en plat principal et se cuisine facilement et rapidement : saisie une minute de chaque côté dans une noisette de beurre, assaisonnée d’un peu d’ail, de persil ou de safran, selon les goûts… 

Elle se consomme crue, poêlée, marinée, en gratin ou en brochette. De quoi varier les plaisirs !

Une pêche ancrée dans les traditions régionales

La pêche à la coquille Saint-Jacques se pratique presque tout le long de la façade Atlantique, du Nord-Pas-de-Calais à la Charente-Maritime.

Lors de la saison de pêche 2011/12, 15 660 tonnes ont été mises en vente en criée.

L’activité concerne 800 navires environ, comportant en général un équipage de 6 marins. Leurs principaux ports d’attache sont concentrés sur le littoral normand (Dieppe et Fécamp, Port-en-Bessin, Saint-Vaast-la-Hougue et Granville) et en Bretagne.

Une activité strictement surveillée pour protéger le renouvellement de l’espèce et la qualité des captures

L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) conduit chaque année des campagnes d’évaluation de la ressource biologique sur la base d’une campagne de prélèvements scientifiques. La direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère en charge de l’agriculture vérifie régulièrement la qualité sanitaire des coquilles Saint-Jacques sur gisements. 

Les coquilles mettent entre deux et trois ans pour atteindre leur maturité. Le diamètre minimum des anneaux des dragues, seul engin autorisé pour la capture, permet de limiter la prise de coquilles juvéniles. 

La réglementation française, particulièrement stricte, définit des périodes de pêche plus courtes qu’ailleurs, avec une trêve estivale. Ces périodes  sont au maximum de sept mois et demi, souvent moins. Certains gisements comme celui de la baie de Seine ou le gisement de Saint-Malo, par exemple, n’ouvriront qu’en décembre. 

La réglementation française impose également des quotas de capture établis en fonction de l’évaluation des gisements. 

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La Coquille Saint-Jacques, sur les antennes radio des régions de consommation françaises !

C’est une première ! Les trois OP de Manche-Est (l’OPBN, le From Nord et la CME) se sont associées autour de NFM, pilote de l’opération, pour organiser une campagne de communication radio sur les antennes régionales des principales régions consommatrices de coquilles Saint-Jacques : Normandie (Haute et Basse), Nord, Pas-de-Calais, Picardie, Ile de France, Aquitaine, Pays de Loire et Poitou-Charentes.

Cette campagne, qui vente les mérites de la coquille Saint-Jacques Pecten maximus, bénéficie d’un appui financier de FranceAgriMer. Elle a débuté le lundi 1er octobre sur les stations régionales du réseau France Bleu ainsi que sur Nostalgie, en Ile de France. Étalée sur 15 jours, elle sera suivie d’une seconde vague, les 15 premiers jours de décembre.

Parallèlement, FranceAgriMer lance une campagne d’image en presse nationale gastronomique sur 13 semaines de parutions, et par le biais d’un site internet générique de promotion de la coquille : www.coquillesaintjacques.info

Enfin, avec l’appui des collectivités régionales (Conseil Régional et Conseils Généraux du Calvados et de la Manche) NFM a intensifié les messages radios des premières semaines d’octobre et de décembre sur le réseau régional de France Bleu : Basse-Normandie et Cotentin.

Cette fois, pour une promotion de la coquille Saint-Jacques de Normandie ! Un lien entre les 3 actions a été conduit, afin de contribuer au mieux à la reprise de consommation de ce coquillage saisonnier, tant apprécié. Mais la reprise semble bien difficile cette saison…

Source : Journal de bord n°10 / Octobre 2012 / NFM

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Revue de presse

Le 19 février 2013 : Un exemple à suivre : Le repeuplement

Chausey : la pêche à la coquille rouverte après 4 ans de fermeture de la zone

Ce lundi, les marins-pêcheurs ont pu se rendre au sud de Chausey pour la 1ère fois depuis quatre ans. Ils avaient volontairement fermé la zone pour refaire le gisement.

Source : France 3 Basse-Normandie   Par Catherine Berra



Et ça a marché. Après quatre années d'abstinence, ils ont pêché de belles coquilles hier, comme ils pourront  le faire désormais deux fois par semaine jusqu'au mois de mai, à raison d'une tonne de coquilles par bateau pour des pêches n'excédant pas trois heures.

C'est l'aboutissement d'une démarche de pêche durable initiée et financée par les pêcheurs eux-mêmes, les collectivités locales et régionales.

Ils ont procédé à l'ensemencement de petites coquilles dans cette zone, puis leur ont laissé le temps de grandir avant de les pêcher.

Les marins-pêcheurs de Granville disposent maintenant d'un beau gisement de coquilles à portée de moteur... Un gisement qu'ils devront toutefois continuer d'entretenir et d'ensemencer pour le conserver.

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Granville. La pêche à la coquille rouvre près de Chausey

Source : Ouest France

Les pêcheurs ont pu récolter le fruit de leur travail de préservation hier avec l'ouverture d'une zone fermée à la pêche depuis 2009.

Le sud des îles Chausey est en proie à un ballet incessant de bateaux de pêche, ce lundi midi. Quelque 25 unités de Granville mais aussi de Carteret, Cancale ou Saint-Malo se sont donné rendez-vous pour une ouverture de pêche exceptionnelle. Après 4 ans d'attente et plus de 4,58 millions de naissains déposés dans la zone, des milliers de coquilles Saint-Jacques arrivées à maturité peuvent être récoltées par les 62 bateaux disposant d'une licence de pêche à la coquille.

« Trois heures, ça va être du sport », lance Sébastien, matelot à bord du Chant des sirènes. À 11 h 15 tapantes, les câbles sont actionnés pour descendre les dragues, sous la surveillance du patrouilleur de la Marine nationale qui contrôle la zone. Les quatre marins ont jusqu'à 14 h 15 pour atteindre leur quota d'une tonne, avant de devoir attendre mercredi, deuxième marée autorisée de la semaine pour ce secteur.

Comme les autres patrons pêcheurs, Pascal Delacour a versé 1 000 € par an pour le programme d'ensemencement, ces quatre dernières années. « Si ça vaut le coup ? On va bien voir. Mes parents n'ont pas connu ça, c'est du jamais vu. C'est une zone sauvage que l'on connaît, elle était déjà bien avant, alors au bout de quatre ans de fermeture, la pêche devrait être bonne. » Les premières levées ne sont pas très concluantes, le bateau change de cap. « On y va un peu au pif, il faut redécouvrir la zone et les gisements ».

Une ressource prolifique à proximité

Les prises finissent par envahir les deux côtés du pont et le rythme s'accélère sous les yeux de Falbala, la chienne de bord. La mécanique est parfaitement huilée et les marins rodés. Pendant que les deux dragues raclent le fond de la mer, ils ont un quart d'heure pour séparer les saint-jacques des autres espèces, les mesurer à l'aide de réglettes et se débarrasser énergiquement des crépidules (N.D.L.R. : mollusques) accrochées aux coquilles. Les prises sont de belle taille, des 10,2 cm réglementaires à plus de 13 cm. De quoi étonner le patron pêcheur qui s'attendait à voir davantage de juvéniles après un récent ensemencement.
Au bout de 2 h 15, les traits de drague ont permis de remplir 25 caisses de 40 kg. « C'est quand même une bonne journée, sourit Pascal Delacour. On ne dépassait pas les 500 à 800 kg en 12 heures en moyenne sur d'autres zones ». L'ouverture de cette zone préservée à proximité de Granville est vécue comme une « bouffée d'air frais », surtout à l'heure où le carburant plombe les bénéfices. « C'est tout l'intérêt de l'opération. Avant, il fallait 500 litres de gasoil pour atteindre une zone de pêche située à plus de 2 heures. Là on est à 40 minutes, on n'utilise plus que 150 litres ».

Reste à écouler le produit d'une journée de pêche. À la criée, on ne dépassera pas les 1,83 €/kg contre les 2,50 €/kg espérés. « Nous avons l'avantage d'avoir un beau produit issu de zones peu polluées », souligne le patron pêcheur qui regrette que les industriels vendent encore au consommateur « des produits à base de coquilles saint-jacques qui n'en contiennent pas, remplacées par des pétoncles ou des olivettes importés de l'étranger ».

Mais la coquille de l'Ouest Cotentin a encore de beaux jours devant elle. Au printemps, une nouvelle opération d'ensemencement va être menée dans un secteur préservé. Un havre de paix pour les naissains qui pourront ensuite migrer au gré des courants.

Mélanie Content.

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Le 15 février 2013

Fish Fight lance sa campagne contre la drague à coquille

L’Ong britannique Fish Fight en veut toujours plus pour sauver les océans (Hugh's Fish Fight: Save Our Seas)....

Après sa campagne victorieuse contre les rejets de poisson et le K-O dans le Parlement européen avec un vote sans appel pour le « 0 rejet », Fish Fight lance sa campagne télévisée contre la drague à coquille saint-jacques pour plus de réserves marines...

Hugh's Fish Fight: Save Our Seas



Fish fight peut encore compter sur les médias comme The Guardian : Fish Fight renews campaign to protect the seabed

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Le 5 février 2013

Noix de Saint-Jacques : la DGCCRF contrôle la teneur en eau et en additifs

Source : Dgccrf - 25/01/2013

Si la France est un gros producteur de noix de Saint-Jacques, elle est également, du fait de sa forte consommation, un gros importateur (plus de 80 % des pectinidés consommés sont importés). Afin d’éviter les tromperies et la concurrence déloyale, la DGCCRF contrôle régulièrement la teneur en eau et en additifs de ces produits de la mer.

Préalablement à l’enquête, les DDI concernées avaient adressé un courrier de sensibilisation aux GMS et à certains mareyeurs pour les sensibiliser au trempage des noix de pectinidés, pratique considérée comme trompeuse lorsque le consommateur n’en est pas clairement informé puisqu’elle est destinée à augmenter le poids des produits.

Les contrôles ont particulièrement ciblé les produits frais (Pecten maximus) importés du Royaume Uni, Écosse, Irlande et Île de Man. En effet, les enquêtes précédentes avaient révélé que les noix de Saint-Jacques en provenance de ces pays subissaient un trempage.

Le laboratoire SCL de Marseille a effectué les analyses des prélèvements.
Le rapport humidité/protéine (H/P)

Le rapport humidité/protéine des noix de Saint-Jacques doit être inférieur à 5 (ce chiffre correspond au pourcentage de prise en eau inévitable lors des rinçages des coquilles au cours du décorticage). Selon les résultats des prélèvements effectués lors des visites d’établissements, 57 % des produits du Royaume-Uni et d’Irlande étaient conformes, soit 20 produits sur 35 prélevés.

* À compter du 1er janvier 2013, le terme avertissement est substitué au terme rappel de réglementation utilisé antérieurement.

Pour les autres provenances, la conformité par rapport aux prélèvements est la suivante :
          France : 3 sur 4 ;
          Chili et Pérou : 2 sur 3 ;
          États-Unis et Canada : 4 sur 9.

Concernant la mention du nom scientifique, du pays d’origine, de la zone de capture et du mode de production, l’enquête a montré que la réglementation était globalement respectée.

Concernant la présence d’additifs, les analyses n’ont pas permis de détecter d’acide citrique ou de glutamate dans les produits prélevés. Des cas d’ajouts de polyphosphates non autorisés ont été décelés dans des noix de Placopecten Magellanicus provenant des États-Unis.

De manière générale, cette enquête a permis d’attirer l’attention des détaillants sur la pratique du trempage des noix de pectinidés. A la suite du courrier d’information envoyé préalablement à l’enquête, certaines grandes et moyennes surfaces ont contacté leurs fournisseurs pour exiger des produits certifiés sans addition d’eau. Toutefois, malgré cette action de sensibilisation, le dépassement du rapport H/P (laissant présumer un trempage volontaire sans que le consommateur en soit informé, ou de mauvaises pratiques de lavage) reste un problème pour les noix originaires du Royaume-Uni et d’Irlande (25,7 %). Aux États-Unis, le trempage semble une pratique courante, avec des quantités d’eau ajoutée très élevées, sans pour autant que l’étiquetage soit très explicite sur le sujet. La DGCCRF restera donc très vigilante en ce qui concerne ces produits.

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Le 4 février 2013

Baie et hors baie de Seine : Régime des pêches de la coquille saint jacques pour la semaine 05


 Décision du 29 janvier 2013, cliquer DIRM MEMM

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Port-en-Bessin : opération de contrôle des pêches le 1er février

Une opération de contrôle des pêches, impliquant la direction départementale des territoires et de la mer et la gendarmerie, a eu lieu à Port-en-Bessin le vendredi 1er février. Plusieurs cargaisons de coquilles Saint-Jacques ont été saisies et détruites.

Dans le cadre de l'opération de contrôle menée le 1er février, plusieurs navires n'avaient pas respecté la réglementation qui s'applique à la pêche de la coquille Saint-Jacques en baie de Seine (licences, quotas, zones, conditions sanitaires).

Les 8 contrevenants encourent, outre la destruction des cargaisons, des sanctions lourdes qui vont des sanctions administratives (suspension, retrait de licence, amendes) à la saisie du navire, en passant par des santions judiciaires dont les amendes peuvent s'élever à 22 500 euros.

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À Cherbourg, le port de pêche retrouve le sourire, après une année 2011 catastrophique. Les efforts de gestion portent leurs fruits.
Tonnage

C'est la bonne surprise de 2012 : le tonnage du centre de marée est en hausse de 13,19 % par rapport à 2011. On frôle désormais les 6 000 T. Cette hausse provient d'une flottille hauturière qui a vu son activité augmenter de 687 tonnes, soit près de 21 %, grâce à la présence d'un chalutier supplémentaire, le Carpe Diem, mais aussi à la flottille des cinq autres chalutiers hauturiers qui ont travaillé à plein rendement.

Valeur

Le chiffre d'affaires du centre de marée dépasse les 14,7 millions d'euros, soit une augmentation de 4,72 %. Explication, la hausse très nette du prix moyen jusqu'en juillet. En moyenne, les produits de la mer sous criée se sont vendus à 2,47 € le kg.

Saint-Jacques

Cherbourg s'affirme comme un port à la coquille Saint-Jacques. 380 tonnes sont passées au centre de marée en 2012, contre 233 tonnes en 2011. On remarque qu'il y a eu peu d'invendus, contrairement au Calvados. « C'est le résultat d'un travail de longue haleine », remarque Marc Delahaye, directeur du centre de marée. Il fallait gommer l'image négative du centre de Cherbourg. Auparavant, on mélangeait les coquilles de différents bassins. Ce qui faisait chuter le prix moyen. Cette année, la mise en place du label rouge NFM sur la Saint-Jacques porte ses fruits. Même si 8 tonnes seulement ont été traitées sous ce label en criée, le prix moyen est de 3,80 € contre 2,57 € pour les autres coquilles.
 

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Paris. Fête de la Saint-Vincent et de la Coquille Saint Jacques 2013 à Montmartre

6e Fête de la Coquille Saint-Jacques des Côtes d'Armor
             
Du 25 au 27 janvier 2013

Montmartre. Place des Abbesses

La Fête de la Saint-Vincent, la traditionnelle fête des vignerons associée à la fête la Coquille Saint-Jacques d'Erquy, des Côtes d'Armor, est de retour dans le quartier de Montmartre à Paris, du 25 au 27 janvier 2013. Ne manquez pas ce rendez-vous festif associant animations, dégustations et bons plans touristiques.

La fameuse fête de la Saint-Vincent, qui célèbre le saint patron des vignerons revient comme chaque année à Paris et invite pour la 7e année consécutive, la fête de la coquille Saint-Jacques à se joindre à elle pour encore plus de réjouissances.

Le temps d'un week-end, les 25, 26 et 27 janvier, Saint-Jacques et Saint-Vincent sont à l'honneur. En partenariat avec le Conseil Général des Côtes D'Armor. Gastronomie, tradition et terroir bretons investiront le quartier historique. De nombreuses animations, des chants et des danses animeront les festivités.

Les Côtes d'Armor vous invitent à fêter la Coquille Saint-Jacques d'Erquy, à déguster les produits du terroir et à découvrir leurs savoir-faire authentiques. C'est l'occasion de participer à de nombreuses animations, de savourer et de s'offrir ce Trésor d'Armor : un grand moment de convivialité et de fête.

Vous aimez les crustacés, les poissons et les huîtres ? Alors, venez donc faire un tour, place des Abbesses, au pied de la Buttes Montmartre. Un grand marché gastronomique composé d'huîtres, de coquilles saint-Jacques, de gâteaux bretons, de crêpes et de cidre vous y attendra. Vous y rencontrerez également une dizaine dizaine d’offices de tourisme des plus belles communes du département.

Plus d'informations sur le programme dans Sortir à Paris

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Le 18 janvier 2013

Difficultés des pêcheurs de coquilles Saint-Jacques

Question écrite n° 02547 de M. Jean-Léonce Dupont (Calvados - UCR)
publiée dans le JO Sénat du 18/10/2012 - page 2282

M. Jean-Léonce Dupont attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques face à une concurrence étrangère déloyale. Les pêcheurs normands ont en effet le sentiment d'une grande injustice puisqu'il leur est interdit de pêcher la coquille avant début octobre alors que leurs homologues anglais et écossais y sont autorisés depuis le mois d'août. Ce sentiment est d'autant plus fort que nos pêcheurs se voient imposer une réglementation nationale très rigoureuse pour la préservation de la ressource. Le conflit récent avec les pêcheurs étrangers ne pouvant se régler qu'au niveau européen, il lui demande s'il compte intervenir auprès de la Commission européenne pour que soit adoptée une réglementation commune européenne respectueuse de la ressource et s'inspirant de l'arrêté ministériel français du 25 avril 2012 portant création d'une autorisation de pêche pour la pêche des coquillages.

Réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche
publiée dans le JO Sénat du 17/01/2013 - page 214

La réglementation communautaire applicable à la pêche à la coquille Saint-Jacques en Manche et en Atlantique se limite à fixer une taille minimale de capture et une limitation de l'activité de pêche par la définition d'un contingent d'effort de pêche, exprimé en un nombre de jours de mer multiplié par la puissance en kilowatts des navires. La France n'utilise qu'une faible partie de son contingent d'effort de pêche, au contraire du Royaume-Uni. La réglementation communautaire permet à un État membre d'adopter des mesures de conservation des ressources de pêche dans ses eaux territoriales, à condition que ces mesures soient non discriminatoires, conformes aux objectifs de la politique commune de la pêche et au moins aussi contraignantes que la réglementation communautaire. Le droit français encadre ainsi de manière plus contraignante la pêche à la coquille Saint-Jacques, notamment en définissant une période de pêche, limitée à sept mois et demi pour maintenir la productivité des gisements. Les organisations professionnelles des pêches participent activement à cette réglementation en fixant, par des délibérations, les jours de pêche, le nombre de licences de pêche ainsi que les conditions de leur attribution. Les règles présentées ci-dessus ne s'appliquent cependant pas aux navires britanniques qui pêchent dans la partie de la baie de Seine car celle-ci est située à l'extérieur des eaux territoriales françaises. Le Royaume-Uni n'a pas adopté de mesures de gestion semblables à celles de la France et permet à ses navires de pêcher toute l'année, dès lors qu'ils se trouvent en dehors de la mer territoriale française. Les professionnels français ne souhaitent cependant pas revoir l'encadrement de leur activité car il en garantit la pérennité et l'exercice par un nombre important de navires. Les demandes de la profession française portent sur l'adoption par le Royaume-Uni de mesures de gestion similaires à celles de la France afin de réduire les distorsions et de résoudre les problèmes de cohabitation. En 2012, les professionnels britanniques se sont déclarés prêts à adopter en Manche orientale un calendrier de pêche similaire au calendrier français et à ne plus pêcher en baie de Seine, au Sud d'une ligne reliant Barficur à Antifer. Ces mesures auraient pour contrepartie la cession au Royaume-Uni d'une partie de l'effort de pêche non utilisé par la France. Le contingent d'effort de pêche alloué au Royaume-Uni n'est en effet plus suffisant pour permettre l'activité de la flottille britannique toute l'année. Les rencontres entre professionnels n'ont, à ce jour, abouti sur aucun accord car les britanniques ne sont pas disposés à étendre la fermeture estivale à la Manche occidentale. Or, il s'agit de l'une des conditions non négociables, posées par les professionnels français qui craignent de voir l'activité des navires britanniques se reporter vers la Manche occidentale en été. Il est nécessaire de privilégier le dialogue et la concertation entre les pêcheurs des deux pays pour parvenir à une harmonisation de réglementation. Des discussions ont eu lieu et vont avoir lieu entre pêcheurs pour trouver un terrain d'entente avant le début de la prochaine saison de pêche. Il est également important que tous les professionnels concernés, regroupés au sein de 4 comités régionaux (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie, Basse-Normandie et Bretagne) aient une position commune sur la gestion de la coquille Saint-Jacques face aux professionnels britanniques. Le Gouvernement soutient pleinement la démarche des professionnels français. Les services de la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) ont participé aux rencontres entre professionnels français et britanniques et ont indiqué clairement les conditions dans lesquelles les échanges pouvaient se faire. Les discussions pour l'année 2013 sont toujours en cours et les services de la DPMA restent à la disposition des professionnels pour les accompagner dans leur démarche.

Source : Sénat

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Le 17 janvier 2013


L'Europe devrait bientôt instaurer des seuils sonores pour protéger la faune.

On connaît les dégâts causés par la surpêche, les scientifiques sont en train de découvrir ceux liés au bruit généré par les hommes dans tous les océans du monde. Cela concerne les cétacés, sans doute les poissons et, beaucoup plus surprenant, les mollusques.

La question est prise très au sérieux par l'Europe. Michel André, qui travaille au laboratoire de bioacoustique de l'université polytechnique de Catalogne (Barcelona Tech), est un des scientifiques membres d'un groupe de travail chargé de réfléchir à l'élaboration de seuils en matière de pollution sonore. Si la tâche est complexe, elle paraît de plus en plus indispensable.

Les rubriques animalières présentent régulièrement des images de cétacés échoués sur des plages, totalement désorientés. Le bruit est largement en cause. «Le bruit des bateaux, celui lié à la construction de ports mais aussi et surtout le bruit des sonars militaires et des forages qui sont menés tant pour trouver des matières premières que pour amarrer des plates-formes pétrolières ou les fermes éoliennes offshore», explique Michel André. C'est ainsi qu'en 2008-2009, l'échouage de quatre marsouins sur les côtes allemandes de la mer Baltique a été imputé à la construction d'une ferme éolienne au large. Faute de règles et de seuils sonores à ne pas dépasser, l'entreprise, au banc des accusés, n'a jamais réussi à reprendre le chantier.

Un nouveau texte

«Connaître la sensibilité acoustique des organismes marins est très difficile», prévient Michel André. «Mais alors que l'on pensait que seuls étaient concernés les animaux tels que les cétacés qui vivent grâce à l'information acoustique qu'ils émettent et perçoivent, on est en train de découvrir que le problème du bruit est nuisible pour d'autres espèces et notamment les mollusques.»...

(...)

En Australie, le phénomène est apparu de façon assez incroyable. Alors que le pays collectionne les grandes fermes aquacoles pour l'élevage des coquilles Saint-Jacques, des scientifiques ont été appelés à la rescousse ces dernières années pour tenter de déterminer les causes de grands épisodes de mortalité. Comme dans beaucoup d'endroits, ils ont d'abord regardé du côté de la pollution chimique ou des épidémies, mais en vain. Jusqu'au jour où ils se sont rendu compte que ces vagues de mortalité intervenaient quelques jours après des prospections sismiques (des ondes émises dans les sols lors des forages notamment) menées plus au large.

Toute la chaîne alimentaire pourrait-elle être concernée? «La question se pose», souligne le scientifique. Jusqu'en 2015, les États européens sont tenus de mesurer le bruit existant autour de leurs côtes. Le bruit est ainsi un des onze polluants étudiés en vue de compléter la directive de 2008 baptisée Marine Strategy Framework. Le nouveau texte devrait voir le jour en 2014, les pays auront ensuite jusqu'en 2020 pour se mettre aux normes. Dans la foulée, tous les utilisateurs des océans seront contraints de prendre leurs précautions. Cela peut signifier pour les bateaux de ralentir ou pour les chantiers de forage de réduire leur intensité voire de cesser quelques jours leurs activités, le temps que les espèces évoluant alentour passent tranquillement leur chemin.

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6 janvier 2013






TF1. Sept à huit du 6 janvier 2013

Résumé : Elles font l'objet d'une "guerre" sans merci entre pêcheurs français et britanniques. D'un côté, les pêcheurs français qui pratiquent une pêche artisanale et se sont imposé des quotas. De l'autre, les pêcheurs britanniques, qui, eux, pêchent toute l'année sur de gros chalutiers, sans quotas, et congèlent les coquilles qu'ils revendent ensuite, en France, car nous sommes les plus gros consommateurs de Saint-Jacques du monde.

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Le 5 janvier 2013

Itinéraires : Houat "de la mer nous vivons"

Houat, c'est un plateau granitique exigu. L'île, aussi appelée la Canne est une terre de marins. Ici il n'y a pas une famille qui ne compte un pêcheur en son sein.


Par Emilie Colin



Il y a 25 ans, le port de Houat accueillait encore une cinquantaine de navires qui pêchaient essentiellement aux casier. Aujourd'hui, ils ne sont plus que douze bateaux, employant 25 pêcheurs. Parmi eux, quelques jeunes croient encore à l’avenir de la profession.

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Le 3 janvier 2013


Par Philippe Legueltel | 02/01 |

Des chalutiers venus de Grande-Bretagne perturbent la pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Seine. Certains ne respectent pas la réglementation. Le stock de coquilles n'a jamais été aussi important.

Le chalutier, un navire de 32 mètres, immatriculé en Ecosse, est toujours à quai, derrière les écluses du port de Ouistreham (Calvados). Pris en flagrant délit de pêche illégale (sans journal de bord et sans émission radio), selon la réglementation européenne, en septembre dernier, il détenait à son bord 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques vivantes. Contrairement à d'autres, celui-ci n'a pas souhaité payer la caution. Saisi, il est donc en attente de jugement, prévu en janvier 2013.

« Comme cette année, la ressource commune est abondante en baie de Seine, ils s'invitent à la table sans aucune retenue », constate Richard Brouzes, directeur de l'OPBN (Organisation des producteurs de Basse-Normandie). Venus de Grande-Bretagne, ces bateaux sont de plus en plus nombreux dans cette zone de pêche, particulièrement prisée car elle déborde de la bande côtière de 12 miles sous souveraineté française. Ils font du coup l'objet d'une attention particulière des autorités françaises. «  Nous n'avons pas les mêmes contraintes, comme le maillage des filets ou le nombre de jours de mer. De plus, pour préserver la ressource, nous ne pêchons pas de mai à octobre. Pas eux », poursuit le directeur.

Face aux nombreuses différences, des discussions entre professionnels des deux pays (préférables à des négociations entre Etats, plus longues) sont espérées. Reste à obtenir, en préalable, une position commune aux différentes zones de pêche françaises pour parler d'une seule voix. « Nous demandons à ce que le droit communautaire puisse être équitable. Cette situation pénalise la pêche artisanale bas-normande, qui fait face à de graves difficultés », s'inquiètent Laurent Beauvais, président PS de la région Basse-Normandie et Stéphane Travert, député PS de la Manche et conseiller régional en charge des politiques maritimes et de la pêche.

Une activité capitale pour les pêcheurs français

Pour les pêcheurs français, cette activité est capitale : la ressource se trouve proche des côtes et les bateaux utilisent moins de carburant, ce qui améliore la rentabilité des sorties en mer. Cette activité représente un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros, faisant travailler 200 bateaux (140 bas-normands ; 50 venus de Haute-Normandie et une dizaine du Pas-de-Calais).
Selon l'Ifremer, le stock de ces « pectem maximus » âgées de plus de deux ans et ouvertes à la pêche en baie de Seine serait même jusqu'à 50 % supérieur aux meilleures années. Cette zone s'étend au large du Calvados et à l'est du Cotentin, sous une ligne allant du Havre à Saint-Vaast-la-Hougue. Ouverte depuis novembre et jusqu'en mars, cette pêcherie est très protégée. C'est là que les plus grosses densités sont constatées, avec une coquille dont la croissance est plus rapide qu'ailleurs....

(...)

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Le 2 janvier 2013


La coquille est un produit phare de ces fêtes de fin d'année. Les consommateurs en sont friands. Mais l'offre, plus qu'abondante, est supérieure à la demande. Les prix ne décollent pas.

Par Christophe Meunier (publié le 29/12/2012)



Reportage de Renaud Parquet et Matthieu Beaudouin

Ce samedi matin, à la criée de Port-en-Bessin, la coquille figure en bonne place et en quantité sur les étals.

Ce vendredi, les mauvaises conditions météorologiques ont fait grimper en flèche les cours de la coquille. Un phénomène éphémère. Les prix ont de nouveau dégringolé ce samedi pour atteindre les cours habituels depuis novembre. Vendredi la petite coquille et la "label rouge" se vendaient respectivement à la criée de Port-en-Bessin 4,60 euros et 6,20 euros le kilos contre 2,20 et 2,9 euros le kilos ce samedi. Une douche froide pour les pêcheurs.

"Il y a 20 ans, la coquille valait 20 francs", explique Dimitri Rogoff, patron du bateau "Sauvage" et président du groupement de pêcheurs "Normandie Fraîcheur Mer", "on a du mal à la vendre 3 euros en ce moment. Ce matin, c'était plutôt entre 2,20 et 2,30 euros et il y a encore eu des volumes qui ont été retirés du marché". Depuis novembre, le prix à la criée ne décolle pas au-delà des 3 euros.

Une aubaine pour les consommateurs. La demande est soutenue mais insuffisante pour compenser une offre plus qu'abondante en cette année exceptionnelle: 20 000 tonnes de ressources soit quatre fois plus que les années précédentes.

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Guy Sébilleau, 53ans, n'a pas eu besoin des services du Père Noël pour s'offrir un beau cadeau de fin d'année. Depuis lundi, le pêcheur briochin est officiellement à la retraite, après avoir passé 37 ans à sillonner la baie. Portrait.

Il est heureux comme un gosse qui découvre avec émerveillement, au petit matin, les jouets que le Père Noël lui a déposé pendant la nuit au pied du sapin. Après 37 ans passés à sillonner la baie de Saint-Brieuc, le pêcheur Guy Sébilleau a enfin gagné le droit de prendre sa retraite. Un cadeau qu'il s'est offert le jour du réveillon de Noël, lundi. Histoire de passer les fêtes au chaud, avec femme et enfants, avant d'entamer sa seconde vie du bon pied, sur la terre ferme. «Sur la fin, la motivation n'y était plus. J'étais usé physiquement. Il était temps que j'arrête», avoue ce Briochin de 53 ans au prénom tatoué sur les phalanges de la main gauche. «Parce qu'à l'époque, je n'avais pas les moyens de me payer une gourmette!», explique-t-il avec humour.

Fil de quincailliers

Malgré la difficulté du métier de marin, on devine, à écouter ce grand gaillard, que si cette carrière était à refaire, il replongerait. Sans hésitation. Et avec le sourire. Car ce fils de quincailliers du passage Saint-Guillaume, que rien ne prédestinait à devenir pêcheur, garde de merveilleux souvenirs de ses premiers traits en baie de Saint-Brieuc, à bord du Sans Pitié. Il avait 14 ans. «Je n'avais pas un grand amour pour les études, confesse-t-il. Alors je séchais les cours pour aller pêcher avec mon grand frère, qui avait pris une disponibilité pour faire la saison avec des amis.» Ce n'est que l'année suivante, le26 septembre 1975 précisément, que Guy Sébilleau, au grand dam de ses parents, embarque officiellement en tant que matelot sur le P'tit Mi. La belle époque. «Celle où tu apprenais le métier à bord, sur le tas. Pas besoin d'école de pêche. La coquille ouvrait mi-novembre à Saint-Brieuc, du coup les plus gros bateaux partaient en Normandie pendant trois semaines en octobre. C'était du 24h sur 24. On dormait trois heures par nuit. On débarquait notre pêche à Ouistreham (14) et on repartait aussitôt. L'ambiance était bonne et le salaire attrayant: on se faisait trois fois le Smic...».

Funeste 22 novembre 1977

Guy Sébilleau se souvient parfaitement du Légué à l'époque où le quartier abritait tout ce que la ville comptait de pêcheurs. C'était bien avant la construction du port de Saint-Quay-Portrieux vers lequel tout le monde a ensuite migré pour des raisons pratiques. Il revient avec nostalgie sur les payes du vendredi, versées en liquide sur le coin des tables qui étaient réservées à chaque équipage au «Café du port» d'Alain et Nicole Dupont. «Les marins les plus sérieux mettaient ça à la banque. Les autres buvaient leur salaire et repartaient fauchés à la marée suivante... Moi, dans l'ensemble, j'ai été plutôt sérieux», rigole-t-il. Dans une carrière de marin, il y a aussi, souvent, des moments tragiques. Guy en a connu quelques-uns. Notamment ce funeste 22 novembre 1977, où «huit copains du Sans Pitié et du Forban ont perdu la vie lors d'une tempête. On avait eu 140km/h de vent de nord en baie!». Des choses qu'on n'oublie pas, évidemment. Même à la retraite.

«Une page se tourne»

La semaine dernière, le marin, qui exerçait à son compte depuis 1985, a définitivement remisé son Oursin vert au Légué. Un 6,20 m non ponté acheté en 2000, avec lequel il pêchait la coquille grâce à une dérogation. «J'étais le dernier (ndlr à draguer la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc à bord d'un bateau non ponté (creux comme une barque)). Une page se tourne...», lâche-t-il, avec une pointe d'inquiétude dans la voix. Car si lui peut partir à la retraite dans de bonnes conditions, il se fait du souci pour ses collègues. «Jusque dans les années 90, on pouvait gagner de l'argent avec la pêche. Aujourd'hui, c'est fini tout ça! Le métier est devenu moins dur physiquement mais la rentabilité n'y est plus. La ressource baisse et iI y a bien trop de contraintes.» Désormais, l'homme n'aspire qu'à deux choses. Continuer à entraîner les jeunes boxeurs du Sporting-club briochin, son autre passion. Et, de temps à autre, prendre le large à bord de l'Iroise, son voilier. Vers l'Irlande, par exemple. Sans entendre le moindre bruit de moteur. Enfin.

Gwendal Hameury

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21 décembre 2012



A quelques heures des fêtes de fin d'année, la coquille Saint-jacques ne trouve pas preneur. Les pêcheurs de Port-en-Bessin lancent un SOS.

"Depuis l’ouverture en Baie de Seine la pêche est bonne, la qualité de la coquille est magnifique avec beau corail, mais nous n’avons encore jamais vu des cours aussi bas à cette période de l’année”. En une phrase, Sébastien Milliner exprime tout le paradoxe de la saison de la coquille 2012-2013. Au départ, une ressource exceptionnelle et à l’arrivée une saison qui risque d’être gâchée par la concurrence de la pêche britannique et l’effondrement des cours sur le marché français.

Depuis l’ouverture à l’intérieur de la zone des 12 milles, les 220 coquillards français en pêche atteignent leur quota (de 1,5 à 2,2 tonnes par marée selon la taille du bateau), mais les cours ne décollent pas à l’approche des fêtes. Cette semaine, pour la 1ère fois de la saison, le prix de retrait (2,20 euros/kilo) n’a touché que quelques tonnes. Pour autant les cours restent faibles pour ce qui est vendu (aux alentours de 2,50 euro/kilo, soit un euro de moins que le cours escompté pour cette période de l’année, normalement la meilleure).

Les deux prochaines ventes, samedi et lundi, les dernières avant les repas de Noël sont attendues avec une grande inquiétude sur les prix. A quelques jours de Noël pourtant, ce devrait être le rush ! Mais les pêcheurs sont inquiets. Pourquoi la coquille s'écoule mal ?

Écoutez notre entretien avec Claude Milliner, patron et armateur du bâteau "Le Défi".

A écouter : Ici

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Qui ne connaît pas Cyril Lignac, grand chef cuisinier, propriétaire de plusieurs restaurants parisiens (Le Quinzième, une étoile Michelin, ou le bistrot Le Chardenoux), d’une pâtisserie, par ailleurs renommé pour présenter des émissions culinaires ou des reportages sur M6 ? Le célèbre animateur de la chaîne de télévision a sillonné le Bessin toute la journée de ce vendredi. Après avoir rendu visite à une poissonnerie, un restaurant local, il a ensuite pris la direction de Port-en-Bessin pour rencontrer les pêcheurs. Pourquoi ? « Pour présenter la coquille Saint-Jacques du moment où elle est pêchée jusqu’à celui où elle passe dans l’assiette », explique Cyril Lignac. Des séances de tournage qui feront l’objet d’un reportage dans l’émission 100 % Mag, dans la rubrique 100 % Terroir diffusée un vendredi soir courant janvier 2013.

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Belle-Ile. Un pêcheur de coquilles gravement blessé à la tête (Ouest France)

Ce coquillier basé à Arradon était en pêche à la coquille dans la baie de Quiberon, quand, vers 9 h 30 ce matin, l'un des pêcheurs embarqué a été lourdement touché à la tête lors de la remontée de la drague. Gravement blessé, le pêcheur, âgé de 48 ans et originaire d'Arradon, a été transporté d'urgence au port de Le Palais à Belle-Ile. Son état a nécessité son transfert par hélicoptère sur le continent.

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Le 11 décembre 2012

Coquille Saint-Jacques : A consommer pour les fêtes sans modération !

Ne suivez pas les conseils de Consoglobe qui n'apprécie pas la finesse de la Saint-Jacques et qui invite à consommer la Coquille avec une certaine modération !

Carton rouge à Consoglobe

A l’approche des fêtes de fin d’année, mettons à l’honneur un coquillage qui sera peut-être de la partie dans vos menus de réveillon : la coquille Saint-Jacques, la vraie. Pecten Maximus vient étoffer le guide poisson dans la catégorie « feu orange », à consommer avec une certaine modération.

Coquille Saint-Jacques, invitez-la pour les fêtes !

La coquille Saint-Jacques, si l’on peut s’en délecter pour des occasions spéciales et festives, mieux vaut tout de même la consommer avec parcimonie. Les stocks de coquilles sont fragiles du fait d’une très (trop ?) intense exploitation en Normandie et en Bretagne. Toutefois, la pêche des coquilles Saint-Jacques est responsable en Europe avec des jours et mêmes des horaires précis à respecter, ainsi que des quotas à ne pas dépasser.... D'après Consoglobe : Coquille Saint-Jacques, invitez-la pour les fêtes !

La coquille Saint-Jacques de Normandie fait le feuilleton de la semaine de France 2 !

A voir cette semaine sur France 2 :

« La Route de la Coquille Saint-Jacques »

5 reportages au JT de 13 h, tournés depuis Port en Bessin !

Chaque jour, du lundi 10 au vendredi 15/12/2012, vers 13h20, France 2 consacre un reportage de 5mn à la coquille Saint-Jacques de Normandie.

Ces 5 reportages ont été réalisés par une équipe de journalistes de France 2, venue sur place il y a 2 semaines, avec la complicité de NFM et en collaboration avec son agence de communication Michèle Frêné Conseil.

Au programme : pêche en mer avec Dimitri Rogoff, patron-pêcheur du Sauvage et ses matelots,  contrôle en mer sur le Thémys, débarque en criée à Port en Bessin, emballage en atelier de mareyage Jeanne-Mareyage, cuisine avec Sébastien Remi chef du restaurant L’Angle St Laurent à Bayeux…

Juste avant les fêtes, vous saurez tout sur la coquille Saint-Jacques de Normandie !

La coquille Saint-Jacques... de la mer à l'assiette

Source : France 3 Haute Normandie

Le dossier de la rédaction à suivre toute cette semaine en 5 épisodes. A la découverte de la coquille Saint-Jacques : son cheminement de la mer jusqu’à votre assiette

La route de la coquille

Reportage en 5 épisodes de Grégory Archiapati et  Stéphane L'Hôte.
(Prise de son :  Bruno Delande, montage : Xavier Robert).

Un feuilleton diffusé à la télévision sur France 3 Haute-Normandie du lundi au vendredi  dans les journaux télévisés de midi et de 19h. Vidéos disponibles dans cette page  (un nouvel épisode chaque matin)

Episode 1/5 : les préparatifs

Il est une heure du matin au port du Havre. L'équipage du bateau nommé La Cygogne se prépare au départ...


La route de la coquille, épisode 1 par Francetrois_Haute-Normand

Avec les interviews de :
    Martial, matelot à bord du Cygogne
    Jean-Louis Seron, armateur du Cygogne
    Dominique, patron du Cygogne


Episode 2/5 : une éprouvante  journée de pêche



Avec les interviews de :
    Romain , matelot
    Ludovic, matelot
    Dominique, patron du Cygogne


Episode 3/5 : Aujourd'hui : découverte de l'envers du décor de la vente à la criée
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Avec les interviews de :
    Eric Augustin, responsable d'exploitation de la Criée de Dieppe
    Miguel Marguerie, mareyeur


Episode 4/5 : Gros plan sur l’une des routes empruntées par les coquilles Saint-Jacques un fois débarquées sur la terre ferme.

Avec les interviews de :
    Stéphane Barq, restaurateur
    François-Xavier Godry, chef cuisinier


Episode 5/5 : Les dernières étapes du cheminement de la coquille Saint-Jacques avant d’arriver dans votre assiette.

Avec l’interview de  Renato Vassard, artisan poissonnier qui en vend 14 tonnes par saison.

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Le 3 décembre 2012


Le gisement malouin sera accessible jusqu'en mai. Cette année, 85 navires ont une licence pour y pêcher dans la limite de 1,2 tonne par bateau et par jour.

Où se situe le gisement de coquilles Saint-Jacques malouin ?
Le gisement est situé dans la baie de Saint-Malo, de la frontière des Côtes-d'Armor à la baie du Mont Saint-Michel. Aujourd'hui, seul le sud du gisement est ouvert pour la coquille. Mi-février, les pêcheurs passeront dans la partie nord. Le gisement est scindé pour permettre aux pêcheurs de bulots de travailler en même temps que les coquilliers. La pêche à la drague et celle des casiers sont en effet incompatibles dans un même secteur.

Pourquoi le gisement malouin n'ouvre-t-il qu'aujourd'hui ?
À Saint-Brieuc, la pêche à la coquille a débuté le 1er octobre sur le gisement secondaire. Soit deux mois avant Saint-Malo. Le principal gisement briochin est ouvert, lui, depuis le 26 novembre. Mais les conditions de pêche sont différentes : les pêcheurs n'ont que 45 minutes pour sortir les coquilles de l'eau et seulement deux jours par semaine. À Saint-Malo, la pêche est autorisée de 8 h à 15 h, du lundi au jeudi.

Quelle est la technique utilisée pour pêcher la coquille ?
Les pêcheurs malouins sont-ils les seuls autorisés à pêcher ?
Pour pêcher sur le gisement malouin, il n'est pas nécessaire que le bateau soit immatriculé au port de Saint-Malo. L'accès est autorisé à tous les professionnels, dans la limite du quota de licences délivrées. Cette année, 85 navires sont inscrits sur le gisement malouin, dont 30 immatriculés à Saint-Malo. Les autres viennent de la baie de Saint-Brieuc et de Granville. À noter : sur les 215 licences délivrées pour le gisement de Saint-Brieuc, 22 sont des Malouins.

Jusqu'à quand la pêche des coquilles est-elle ouverte ?
La fermeture de la saison aura lieu au plus tard le 15 mai à Saint-Malo. Durant cette période, la pêche est limitée chaque jour à 300 kg de coquilles par marin embarqué, avec un maximum de 1,2 tonne par navire et par jour. Mais rien n'empêche les armements à aller pêcher sur les gisements de Saint-Brieuc ou Granville s'ils possèdent les licences correspondantes, notamment le vendredi lorsqu'ils ne peuvent pas pêcher à Saint-Malo.

Les Malouins sèment des Saint-Jacques....

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Le 26 novembre 2012

Saint-Brieuc. Ouverture de la coquille saint-jacques (Le Télégramme)


Ouverte au large depuis le début du mois d'octobre, la pêche à la Coquille Saint-Jacques s'ouvre ce lundi 26  novembre 2012 sur le gisement principal de la baie. Reportage à bord du Vafian.

«C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme», chantait Renaud. Ou plutôt l'homme, son fils, et son ex-femme, dans le cas de Serge Daniel, patron pêcheur à Porz-Even depuis 1980. Depuis début octobre, il embarque deux fois par semaine au large de la baie de Saint-Brieuc pour draguer la coquille Saint-Jacques, en attendant l'ouverture du gisement principal, lundi. À ses côtés, son fils, Anthony, 18ans au compteur et déjà une sacrée assurance. «Sur le bateau, c'est seulement mon employé, mais ça se passe bien, il prend des initiatives». Le jeune homme a signé un contrat d'apprentissage à la rentrée.

Encore apprenti mais bientôt patron

Dans un peu plus de trois ans, lorsque son père partira à la retraite, c'est lui qui récupérera le Vafian, sa Rolls-Royce de la pêche à plus de 400.000€. Son ex-femme, pour sa part s'occupe de la vente directe, cinq jours par semaine sur les marchés costarmoricains. Cette affaire de famille fait aussi vivre Antoine Gildas et Damien Trouville, les deux employés du bateau. À 6h30, ce sont eux les premiers arrivés sur la jetée. Pour l'heure, peu de mots sont encore échangés, les yeux sont encore embués. «Le plus dur, c'est de tenir le sommeil, surtout en été», explique Serge Daniel. Il fait encore nuit noire; difficile de profiter du paysage côtier découpé mais l'heure n'est pas au tourisme: il faut environ deux heures pour arriver sur la zone et ainsi pouvoir commencer la pêche à son ouverture, à 9h. Le six-cylindres diesel gronde et chauffe quelques minutes. Le capitaine envoie les gaz et son Vafian file désormais dans l'obscurité. Très vite, il laisse les commandes au navigateur GPS, vitesse de croisière: sept noeuds. L'ordinateur s'occupe du reste.

Une tonne en quatre heures ou en 45 minutes

Serge Daniel attend avec impatience l'ouverture du gisement coquiller principal, lundi: «Ces deux heures de ''route'', ça représente pour moi un minimum de 250litres de gasoil... et même plus selon les courants marins. En plus, les gisements au large sont bien moins fructueux pour nous. En quatre heures de pêche on ne peut ramasser qu'une tonne de coquilles. On en fait autant en 45 minutes dans le gisement principal!». Sur le pont, les employés s'affairent déjà à réparer les filets utilisés pour la pêche à l'araignée, «avec seulement deux sorties à la coquille chaque semaine, il serait difficile pour un patron de gagner sa croûte. Heureusement, mon bateau me permet de pêcher des praires, des homards,etc.»

Quatre heures de ballet marin

9h, le ballet peut commencer. Les dragues sont jetées à l'eau, et le Vafian tire son premier trait, ne reste plus qu'à attendre. Une trentaine de minutes plus tard, celles-ci sont remontées, les pêcheurs sont tendus. Ouf, les dragues sont pleines, il n'y a pas eu de problème. Elles sont vidées sur le pont, et c'est maintenant que les matelots s'activent: plus de la moitié de ce qui a été ramassé ne concerne pas la pêche: roches, crustacés, coquilles vides ou de trop petite taille - pour s'en assurer, les pêcheurs vérifient à l'aide d'un étalon: rien n'est conservé en dessous de 102mm. Quatre heures plus tard, le Vafian est de retour au port, il est temps pour Serge Daniel de différencier la pêche déjà vendue ou réservée ? un peu plus de la moitié, soit 550kg - de ce qu'il envoie à la criée, pour ensuite aller nourrir les étals des poissonniers ou rejoindre les chaînes d'usines. La criée, c'est une assurance de vente pour le patron pêcheur, mais à un prix minimum de 2 € le kg, elle reste bien moins intéressante que la vente aux particuliers, «entre 3,20? à 3,50? le kg». «Attention, à ce prix-là c'est un produit travaillé! La coquille est passée par un bassin submersible pour la faire dessabler, ensuite il y a encore au minimum 5 à 6% de perte d'eau. Un kilo pêché ne correspond pas à un kilo ramené au port, et un kilo ramené ne correspond pas à un kilo vendu!», prévient Serge Daniel qui l'assure: «La coquille est belle cette année!».
 
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Côté mer. La campagne a démarré en baie de L'Aiguillon. Parmi les navires autorisés, quatre partent des Sables. Dont Bertrand Poiraud, plutôt optimiste pour l'instant.

« Deux premières marées prometteuses : plus de 600 kg. » Ce n'est que le début de la campagne. Mais, toujours rassurant pour le Sablais Bertrand Poiraud, qui fait partie des quelques locaux autorisés à pêcher la Saint-Jacques. « Cette année, les animaux sont sains et de belles tailles », poursuit le marin.

La coquille Saint-Jacques, met de grande finesse, est très recherchée surtout pour les fêtes. Mais elle est fragile, et sa pêche reste très contrôlée afin que sa ressource soit préservée. Dans le pertuis Breton, la coquille dite de L'Aiguillon, ne peut être pêchée qu'un jour par semaine, le jeudi, pendant deux heures. Seul un navire possédant une licence, le PPS (Permis de pêche spécial) peut draguer ce coquillage.

Dix mètres en bois

Le chalutier Fille du Vent en est un. Bertrand Poiraud, 47 ans, patron armateur du bateau, appareille tous les jeudis pour pêcher ce précieux coquillage, entre L'île-de-Ré et la pointe de L'Aiguillon-sur-Mer. Le navire, de 10 mètres de long, est en bois de construction, dite « classique ». Sa robustesse et son bel aspect montrent que ce matériau, encore préféré par certains marins au « plastique », reste d'actualité. Plus lourds et plus ventrus, ces navires en bois sont mieux adaptés à la traction de dragues métalliques lourdes, dont les râteaux s'enfoncent dans le sable ou la vase du fond.

Crevette grise

« J'ai commencé à naviguer à 21 ans, raconte le pêcheur. Matelot à bord du bateau de mon père, le Neptune, qui pêchait la crevette grise. Il m'a appris le métier de pêcheur. Ayant passé le brevet de capacitaire, j'ai pu commander le navire à mon compte lorsqu'il a pris sa retraite. »
Bien que titulaire en plus du brevet de lieutenant de pêche, qui lui aurait permis de commander des plus gros navires au large, Bertrand préfère rester à la pêche côtière. Il chalute la crevette grise toute l'année et le bouquet Sablais à la saison d'hiver. Il a obtenu son autorisation pour la coquille il y a trois ans. « Les résultats ont été décevants à cause de la toxine ASP dont elles étaient victimes, ce qui en interdisait la consommation. »

Depuis le début novembre, le dragage est à nouveau autorisé. À chaque départ, il lui faut, avec l'aide de son matelot Jean-Luc Grabska, installer et gréer à bord la drague, lourd « râteau » métallique que le navire tracte sur le fond. À chaque marée, pendant deux heures, il récolte ainsi entre 500 kg et 1 tonne de coquilles, parfois plus, parfois moins. Il relève la drague toutes les dix minutes. Il faut alors trier les coquilles à la main, les mesurer au moyen d'une pige, et rejeter à la mer celles qui sont trop petites, pour ramener aux Sables la précieuse cargaison.

Une ombre au tableau ? « Les cours restent bas, car les pêcheries normandes apportent de grosses quantités, même si la taille est plus petite que la nôtre, et que leurs coquilles sont sans corail. » Mais globalement, conclut Bertrand Poiraud, les quantités sont là. « Ce qui me permet d'être optimiste. »
 
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Les pêcheurs de Saint-Vaast-la-Hougue espèrent que soit revu à la hausse le prix au kg des coquilles Saint-Jacques.

Ouverte depuis une semaine, la campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques en Baie de Seine a cette année été avancée de 15 jours.

Les coquilles sont en nombre mais elles s’avèrent de petite taille avec un corail peu développé. Le prix de vente est loin du prix espéré par les pêcheurs.

« Il y a des jours où la coquille est vendue entre 2, 10 € et 2, 20 € le kg, soit en dessous du prix de retrait », expliquent les pêcheurs.

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Les pêcheurs assurent qu’ils n’avaient pas eu connaissance de la fermeture de cette zone.

Plusieurs dizaines de coquilliers ont été pris la main dans le sac, lundi, par la gendarmerie maritime. Ces derniers pêchaient la coquille Saint-Jacques au large de Port-en-Bessin, dans une zone provisoirement interdite. Un arrêté de fermeture avait été pris par la Direction interrégionale de la pêche du Havre pour permettre à Ifremer d’effectuer des analyses dans ce secteur affecté par la toxine ASP, susceptible de rendre le mollusque impropre à la consommation. En mer, de vifs échanges verbaux ont éclaté entre autorités et professionnels. Ils ont été invités à quitter la zone et à rejoindre Port-en-Bessin. Les pêcheurs plaident non coupables. « Cet arrêté de fermeture a été envoyé vendredi soir par mail. Tous les pêcheurs n’en ont pas eu connaissance », explique Paul Françoise, président du comité des pêches du Calvados.

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Dieppe : 43e Foire aux harengs et aux coquilles Saint-Jacques

Dieppe / Seine Maritime

17 et 18 novembre 2012

La 43e édition de la foire aux harengs et aux coquilles Saint-Jacques a lieu samedi 17 et dimanche 18 novembre 2012...
Toute information sur le programme des deux jours, cliquer Hareng

Foire de Dieppe : les harengs débarquent !

La foire aux harengs et aux coquilles Saint-Jacques attire environ 100000 visiteurs

Plus de deux cents exposants et des dizaines de milliers de visiteurs sont attendus à Dieppe pour la quarante-troisième foire aux harengs, samedi 17 et dimanche 18 novembre.

Rencontre avec l'un des membres du Nouveau comité du Bout du quai, Joël Padelou, qui organise la manifestation.
Paris-Normandie : Quels sont les temps forts de la foire aux harengs cette année ?

Joël Padelou: «Nous mettons l'accent, cette année, sur la vente de produits dérivés reprenant les affiches de la foire aux harengs, imaginées par Brigitte Pope. Après le sac cabas, nous avons fait réaliser des tabliers, des tapis de souris, des dessous de verre, des mugs, des parapluies et des toiles. Ces produits seront vendus sur le stand du comité du Bout du quai. Les premiers prix seront à 5€. Nous pensons que ces objets sont un bon moyen de véhiculer l'image de cette foire. Ensuite, ils pourront être commercialisés.» Source : Paris Normandie

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Le 16 novembre 2012

Les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques ont eu ce vendredi la confirmation que la pêche était autorisée à se poursuivre dans la zone de pêche actuellement exploitée (zone A 2). En baie de Quiberon, lundi, mardi et vendredi prochains, le temps de pêche est porté à 45 mn au lieu de 30 mn. De nouvelles analyses portant sur la présence de toxine ASP devront encore être réalisées dès la semaine prochaine dans la zone A1 qui reste donc fermée jusqu’à nouvel ordre. Une zone dont la réouverture est très attendue des professionnels en raison de la richesse du gisement de coquilles.


Pour plus d'informations sur la pêche de la coquille saint-jacques dans le Morbihan, cliquer DDTM

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Avec une quinzaine de jours d’avance, la pêche à la coquille Saint-Jacques a débuté hier soir au sud de la baie de Seine.

Les pêcheurs sont autorisés à prélever les coquillages au sud d’une ligne fictive qui va de Barfleur au Havre. Et les premiers retours font état d’une abondance et d’une bonne qualité de la Saint-Jacques.

Gisement de 28 000 tonnes

Selon Ifremer, le gisement est estimé à 28 000 tonnes. 100 à 150 bateaux sont autorisés à draguer les fonds du lundi au jeudi soir, avec un quota de 1 tonne à 1,8 tonne par jour, selon la taille du bateau. Hier soir, il n’a pas fallu plus de 5 heures pour réaliser le quota. « Belle et très coraillée », la Saint-Jacques de baie de Seine se trouve dès à présent sur les étals.

Cependant, pour les pêcheurs son prix reste très moyen, puisqu’elle a été négociée aux alentours de 2,50 € sous criée. 

Le volume de pêche de cette première journée en Baie de Seine est estimé à 200 tonnes.
L’ouverture de la pêche de la coquille en Baie de Seine avait lieu jeudi. Les premières ventes sous criée se sont déroulées ce vendredi matin. « Tout s’est vendu à un prix légèrement plus fort que le prix de retrait (actuellement 2,15 €/kg), explique Richard Brouze, directeur de l’organisation des producteurs de Basse-Normandie. Sur l’ensemble de la Basse-Normandie, l’abondance est là, mais on peut dire que la coquille a environ un mois de retard dans sa croissance. » Pour cette première journée de pêche, le volume est estimé à environ 200 tonnes, sur l’ensemble de la Basse-Normandie.

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Le 15 novembre 2012 : Ouverture de la Baie de Seine

Coquille Saint-Jacques : ouverture de la campagne en baie de Seine (Ouest France)

Les premières coquilles de baie de Seine ont été débarquées.

Depuis ce matin, les coquillards bas et haut-normands ont investi la baie de Seine pour une nouvelle campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques, dont la date a été avancée.

Une pêche autorisée au sud d’une ligne fictive qui va de Barfleur au Havre. « La décision a été prise par la commission interrégionale fin octobre car les pêcheurs estimaient qu’il n’y avait plus assez de coquilles à pêcher au large », explique Alain Rigault, président de l’antenne saint-vaastaise du comité local des pêches.

Saint-Jacques : ouverture de la pêche ! (Tendance Ouest) 

En Baie de Seine, l'ouverture de la pêche à la Saint-Jacques est imminente.
Elle a lieu aujourd'hui, jeudi 15 novembre, soit 15 jours avant la date habituelle. Selon l'Ifremer, le stock de coquilles Saint-Jacques de deux ans et plus, est très abondant ! Jusqu’à 50% supérieur aux meilleures années de pêche §

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Le 13 novembre 2012

La toxine (ASP) qui avait empêché toute pêche à la coquille dans les eaux morbihannaises pendant près de trois ans refait des siennes. La pêche était à nouveau autorisée depuis le 29 octobre dans certaines zones contrôlées par la préfecture sous gestion du comité départemental des pêches. De toutes nouvelles analyses décèlent à nouveau une présence de toxine trop élevée dans une zone qui doit être exploitée la semaine prochaine. De nouvelles analyses ont été demandées « en urgence » à Ifremer qui pourrait rendre sa copie avant la fin de la semaine. «  La teneur en toxine peut à nouveau baisser aussi vite qu’elle est montée, espère Olivier Le Nézet, président du comité des pêches. Aujourd’hui nous n’avons pas d’autre choix que de prolonger la pêche dans la zone actuelle ».

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Après un an d'interruption, la pêche à la Saint-Jacques a repris le 31 octobre dans le pertuis breton (et le 25 octobre dans le pertuis d'Antioche). Le coquillage est à nouveau autorisé à la consommation. Les patrons-pêcheurs qui ont dû assumer le manque à gagner de cette pêche hivernale, une saison pendant laquelle le poisson n'est plus là, sont parés. Néanmoins, stratégie et tactique sont de mise, car même si la pêche est bonne, de nombreux autres paramètres entrent en ligne de compte.

La Reine de la mer est prête au ponton de Chef de Baie. Mercredi 31 octobre, le rendez-vous est important, premier jour de pêche à la coquille Saint-Jacques dans le pertuis breton. 8h30, un sandwich de terrine de lièvre, un café et on y va. Froid sec, grand bleu. À bord, le patron, son second et deux équipiers embauchés pour l’occasion. Le temps de pêche est tellement court - deux heures chrono - qu’il vaut mieux ne rien laisser au hasard. L’équipage se connaît et connaît le bateau. Chacun son rôle à bord. Romuald Coutanceau, le propriétaire et patron du bateau, est venu la veille à la pétoncle. Jusqu’au coup d’envoi pour la Saint-Jacques, il échafaude des plans : par rapport à la pêche d’hier, au courant d’aujourd’hui, aux autres bateaux autour, à ce qu’il connaît des habitudes du coquillage. Tactique.

Deux heures chrono

9h30, la Reine de la mer est sur zone, entre Ré et Vendée, entourée de dizaines d’autres bateaux. Ils tournent. S’approchent, s’observent, se sondent. Jumelles, CB, téléphone mobile, tous écrans allumés dans la cabine. Le traceur a mémorisé les routes parcourues lors des dernières pêches. Attente. Quelques minutes encore et il sera 10h. Les deux dragues métalliques de deux mètres chacune sont prêtes. Les treuils sont huilés. Chaque homme et chaque outil sont à leur place. Michel et Michel officieront à l’arrière, en première ligne en fait. Tic-tac-tic-tac, 9h57, 58, 59, 10h : plouf. Le patron a décidé que son premier coup de drague serait ici et contre le courant. Pour voir. Il sait que dans le temps imparti, il n’a pas trop droit à l’erreur. Quand même, si cette première tentative devait être décevante, il retenterait dans le sens inverse et s’aiderait du courant pour filer au plus vite sur une autre zone. Tout compte, la tension est palpable. Entre la satisfaction d’une pêche à nouveau autorisée dans ce pertuis charentais et l’impatience de se confronter aux résultats, le patron reste à l’affût de tout type d’information. À l’arrière, plus un mot, il est 10h10, on relève la drague tribord, puis celle de bâbord. Un rapide coup d’œil permet d’estimer quelque 70 kg de coquilles, belles.

Pas une parole échangée

C’est parti, l’équipe n’échangera plus une parole pendant deux heures. Juste quelques mots pour se caler entre eux. La synchronisation est parfaite, l’application individuelle et collective. Premier tri à l’arrière du bateau, les coquilles vides repartent à l’eau, les autres vont sur la table de tri. Là, les coquilles de taille inférieure à 10,5 cm sont exclues, mais le filet de mailles métalliques aux anneaux de diamètre de 9,2 cm n’en retient que très peu. Tchac tchac tchac, les petits coups de “débidouilleurs” dans des mains entraînées nettoient les coquilles des coquillages qui s’y accrochent. Deuxième, troisième coup de dragues, les prises sont régulières.

Jusqu’à 11h50, le patron s’applique à son art, aller vite mais pas trop, éviter toutes les fausses manipulations qui feraient perdre un temps précieux. Pour la dernière tentative avant le coup de corne de brume final, il décide d’une autre option et part sonder un autre coin du pertuis, “pour voir, pour les prochains coups”. 12h, les dernières coquilles du jour sont à bord, la table de tri déborde, les cagettes de la criée attendent leur chargement et s’empilent.

Bonne pêche

Sous pilote automatique, la Reine de la mer retrouve le chemin du port. Le trajet retour est consacré au nettoyage de la pêche. À l’arrivée au ponton, tout est prêt pour les livraisons. Stéphane, le second, se retrouve à bord d’un utilitaire : “Je vais à l’Encan maintenant.” C’est le nom affectueux qu’ils continuent d’employer pour désigner la criée. La pêche paraît bonne, avec près d’une tonne de coquilles, le patron peut souffler. “Pas du tout, tant que la vente n’est pas faite, on ne peut pas se réjouir. Si elles sortent à 2 €, ça ne sert à rien.” Comment faire alors ? “Moi, je suis parti ce matin avec une pré-commande d’un mareyeur, qui ne prend pas tout, mais qui s’est engagé sur un achat à 4 €.” Une manière d’atténuer les risques d’une sortie pour du beurre.

Prix bas

17h30. Vente spéciale à la criée ce soir. Le lendemain est férié (1er novembre), les enchères ont donc lieu en soirée, au lieu du rendez-vous matinal habituel pour les acheteurs. Romuald Coutanceau y assiste, évidemment, car c’est là que se joue l’enjeu final de cette journée de pêche. “Neuf tonnes ont été vendues jusqu’ici, il en reste deux ou trois. Tout part entre 2,25 € et 2,30 €.” Effectivement, à la criée, on confirme les chiffres : 11,8 tonnes de Saint-Jacques ont été vendues ce mercredi soir, à un prix relativement bas. Sans retrait. Pourtant, d’après les poissonniers qui en ont vendu sur les étals depuis la reprise, celles du pertuis breton étaient plus belles que celles sorties du pertuis d’Antioche quelques jours plus tôt. À se demander sur quoi s’est fondé ce prix, ce jour-là.

Le jeu des enchères

C’est le jeu des enchères : offre et demande. Et, ce jour-là, ce que l’on comprend après coup, n’était pas favorable. L’offre était belle, presque trop car l’abondance fait chuter les prix. Mais, surtout, la demande n’était pas au rendez-vous : point de transport le lendemain, pour cause de jour férié, les acheteurs “à distance” ne sont pas venus. Seuls les acheteurs locaux sont venus se servir, ceux dont les revendeurs se trouvent à proximité.

Sur le marché, à Saint-Martin-de-Ré, Bernard Bordin a mis les coquilles à l’honneur. 7,50 € le kilogramme, le vendredi matin. “Il faut expliquer le prix, c’est important, on ne passe pas comme ça de 2,30 à 7,50 €. Il y a des charges qui s’appliquent à tous les niveaux.” (voir l’encadré ci-contre). Ailleurs, dans un supermarché, on aura vu des Saint-Jacques à 5,50 €. Les mêmes ? Pas sûr. Car, sans la volonté du revendeur de communiquer sur la provenance précise du produit, il n’y a encore pas d’obligation à faire la distinction entre un produit pêché par des bateaux étrangers de manière industrielle et la flotte locale qui s’astreint à une réglementation stricte.

Blandine Giambiasi


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Le 12 novembre 2012

Cliquer Ici pour voir la vidéo

Port-en-Bessin fête l’arrivée des premières saint-jacques pêchées en Baie de Seine. Ventes de coquilles et poissons, visites de chalutiers ou de vieux gréements et dégustations ont attiré des milliers de visiteurs samedi. Une quinzaine de bateaux ont obtenu l’autorisation de pêcher les premières saint-jacques en Baie de Seine, une semaine avant l’ouverture officielle. L’occasion de promouvoir un produit haut de gamme en avant-première.

En marge de cette fête du « Goût du large », le port accueille un festival de chants de marins d’Europe. Les différents concerts affichent presque tous complets. La manifestation se poursuit ce dimanche, de 10 h à 18 h.

À quelques minutes de la fin de la fête de la coquille, la saint-jacques était vendue à 2,50 € le kilo.

Si le public était bien au rendez-vous ce dimanche à la fête des produits de la mer du « Goût du large », les acheteurs semblent avoir boudé la coquille. Pour l’occasion, une quinzaine de bateaux avait obtenu l’autorisation de pêcher la saint-jacques en Baie de Seine, avec une semaine d’avance sur la date de l’ouverture officielle. Affichée 4 € le kilo samedi, la coquille Saint-Jacques était descendue à 3,50 €, dimanche midi. Elle était même bradée par certains pêcheurs à 2,50 €, voire à 2 €, en fin de journée. Abondante, la coquille Saint-Jacques ne semble pas avoir séduit les acheteurs. Pas suffisamment pour écouler les 30 tonnes pêchées vendredi spécialement pour cette fête.

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Les 9 et 10 novembre 2012  

La Normandie fête l’arrivée de la coquille Saint-Jacques les 10 et 11 novembre 2012

La 9e édition du Festival du Goût du large de Port-en-Bessin-Huppain, 3e Port de Normandie, se déroule les 10 et 11 novembre 2012.

Le festival marque le début de la campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques et le très convoité coquillage est donc mis à l’honneur au cours de ces deux journées de fête.

Hommage aux marins et à la mer, le festival mêle exposition, gastronomie et chants de marins avec la participation cette année de cinq pays européens.

Les gourmands pourront déguster bien sûr mais également se rendre exceptionnellement à la vente à la criée pour fêter l’arrivée de la coquille Saint-Jacques 2012 !

Port-en-Bessin est situé sur les plages du débarquement entre Omaha Beach et Gold Beach. L’occasion donc d’allier histoire et gastronomie le temps d’un week-end.

Horaires samedi de 10h00 à 19h00 et dimanche de 10h00 à 18h00
Renseignements au 02 31 22 45 80
Source : Liste Vin

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Une dérogation de pêche en Baie de Seine a été accordée à 15 bateaux de Port-en-Bessin. Ils participent ce week-end à la fête de la coquille. Une aubaine pour les acheteurs de saint-jacques !
Pour quelle raison les pêcheurs portais pourront bénéficier de cette mesure ?

Les premières évaluations du gisement du coquillage hors de la zone protégée des 12 milles des côtes, appelée Baie de Seine, ne s'avèrent pas être totalement exactes. Si le nombre est là, la taille minimum de 11 cm n'est pas atteinte. Les tumultes provoqués par la pêche jugée excessive des navires étrangers ont fait monter la grogne chez les pêcheurs locaux. « C'est grâce à l'intervention du comité régional que les Affaires maritimes ont octroyé cette dérogation de pêche », précise Paul Françoise, président du Comité local des pêches.

Dans quelles conditions la pêche aura lieu ?

A quel prix seront proposées les coquilles ?
Chaque bateau fait son prix. « Il est cependant possible qu'un montant soit repris par les différents acteurs de la fête », accorde Richard Brouze, de l'Organisation des producteurs de Basse-Normandie. Ce prix pourrait donc être situé entre 4 € et 4,50 € le kilo. Il serait donc légèrement plus élevé qu'en 2011.

Cela permettra-t-il d'étudier le gisement avant l'heure ?
« Deux techniciens vont embarquer à bord d'un des bateaux de pêche en tant qu'observateurs. Ils pourront vérifier la taille des coquillages », annonce Alain Tétard, chef de laboratoire à Ifremer. Ces prélèvements permettront de conforter ou non les résultats de juillet qui annonçaient une population nombreuse mais de petite taille.
 
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La drague, pas son truc. Philippe Orveillon fait partie des rares pêcheurs professionnels de coquilles Saint-Jacques qui ne râclent pas les fonds marins, mais se jettent à l'eau pour une "cueillette en douceur" du précieux mollusque. Originalité, le plongeur résidant à Ploubalay (22) exerce en Rance ! Philippe Orveillon, pêcheur plongeur professionnel en Rance 


Coquilles. Ils ne draguent pas mais se jettent à l'eau (Le Télégramme)

La pêche de la coquille Saint-Jacques ouvre un peu partout, y compris dans la Rance. Originalité, on n'y drague pas, on y plonge!

«En ce moment, ça va, elle est à 12 degrés, mais en janvier, on descend à 5 degrés et ça devient plus délicat!», plaisante Philippe Orveillon, pêcheur professionnel de Ploubalay (22), qui s'est lancé dans la coquille Saint-Jacques. Subtilité, le quadragénaire pêche dans la Rance maritime, où la drague est interdite. Il plonge donc, d'octobre à mai, et part à la «cueillette» sous-marine, sans oublier de ressemer derrière lui, via le programme «Procoq».

«Une pêche sélective»

«On sort en bateau, deux plongeurs et un pilote de sécurité à bord. Contrairement aux pêcheurs de plaisance apnéistes, on a le droit aux bouteilles d'oxygène. On pratique une pêche de la coquille Saint-Jacques plus douce que si on ratissait le fond avec une drague. On est limité à 200 kg par jour, dans un volume annuel de 6 tonnes par bateau, soit une goutte d'eau comparée aux volumes prélevés dans la baie de Saint-Brieuc ou de Saint-Malo. C'est une pêche complémentaire, mais plus sélective, on ne prélève que les plus grosses coquilles, de taille au moins égale à 12cm, et on bouscule moins le produit», explique Philippe Orveillon, immatriculé à Saint-Malo. Valeur ajoutée qui se ressent à la criée, le prix de retrait avoisinant les 3,5 € le kg, soit plus que la coquille «classique».

Réensemencement financé par les Malouins

Ouverte depuis 2001 en Rance, la pêche de la coquille Saint-Jacques est soutenue par le comité départemental des pêches maritimes et des élevages marins d'Ille-et-Vilaine, à l'initiative du programme de réensemencement Procoq. «Depuis 1997, le comité de Saint-Malo a lancé ce programme, qui s'élève à 80.000 € par an, financés par les pêcheurs professionnels du comité des pêches de Saint-Malo. Environ un million de coquilles de 3cm en provenance de Brest sont dispersées dans la baie de Saint-Malo et dans la Rance. On ne sème pas du côté Côtes-d'Armor mais la coquille ne connaît pas les frontières et se disperse dans la Rance sur les deux départements. Trois licences de pêche professionnelle de la coquille dans la Rance sont délivrées en Ille-et-Vilaine et deux en Côtes-d'Armor. Un effort de la part des Costarmoricains serait donc le bienvenu!», estime Pascal Lecler, président du comité des pêches maritimes de Saint-Malo.
Corentin Le Doujet
      
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A défaut de jouer sur la quantité, les pêcheurs français misent sur la qualité. Et la belle coquille vivante de la nuit pourrait bien sauver la saison.

À l’ouverture au-delà de 12 milles, le 1er octobre, les Français ont perdu la bataille de la quantité. Contre plus de 15 perchistes britanniques raflant 60 tonnes de coquille par marée, elle était perdue d’avance. Elle le sera à nouveau dès l’été prochain si le gouvernement n’obtient pas la mise en place de règles européennes communes.

Reste que pour gagner la bataille de la qualité, la plus importante à l’approche des fêtes, les Français tireront profit de leur mode de pêche durable. Avec des quotas limités, de 1,5 à 2,2 tonnes selon la taille du bateau, et des marées courtes, les Portais mettent à quai un produit vivant.

Des bateaux tirés au sort

Son excellence gastronomique ne peut être comparée à la morne et molle "fried scallop" (coquille frite) des fish & chips de bas étage, pêchée au même endroit mais arrivant dans l’assiette avec la mortification de 10 jours de glace.

Après le début de saison catastrophique, la moitié des bateaux est retournée pêcher le poisson au chalut. Avec des apports faibles, des signes d’éclaircie apparaissent peu à peu. Le comité des pêches a ouvert quelques zones. Situées à l’Est de la Baie de Seine elles n’ont pas été pêchées par les Écossais.
Les quelques bateaux qui y accèdent, de 3 à 7 bateaux tirés au sort chaque semaine selon la capacité de traitement de l’usine Granville Mer, y trouvent une abondance de coquilles compensant la vente au faible prix de 2 euros/kilo. "Ici le quota est fait en deux heures, ce qui donne bon espoir pour la Baie de Seine", confie un marin du Vilou...
   
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Le 3 novembre 2012

Le retour de la pêche à la Coquille Saint-Jacques en MOR BIHAN !

Reportage photos du photographe Philip Plisson

Lundi et Mardi dernier, à 9 h 30 une flottille comprenant entre 60 et 80 bateaux a repris la pêche à la coquille dans le nord est de Belle-Isle, sur des sites qui n'avaient pas été dragués depuis 3 ans. L'autorisation était valable pour une demie heure deux fois par semaine. Cela représente en réalité 20 minutes de drague, car elle est remontée après 1/4 d'heure et il faut compter 5 à 10 minutes entre le moment où elle est virée, vidée et remise à l'eau. Les plus expérimentés parviennent à les vider et à les relancer en trois minutes. A 10 heures précises, le sémaphore de Quiberon ordonne par radio à chaque bateau de remonter les dragues. "Fin de pêche. Terminé". Les navires tirent sur les câbles et déchargent le deuxième coups de drague à bord. Suit un travail de contrôle, sur la zone les pêcheurs doivent rejeter à la mer les coquilles qui mesurent moins de 10,2 cm le taille réglementaire.

Il faut entre 3 et 4 ans pour faire une coquille, et les prélèvements étaient interdits depuis 2009 à cause d'une toxine présente dans le tube digestif des coquilles. Grâce à ces 3 ans de suspension, le gisement serait passé de 500 tonnes à 1400 tonnes.


Pour découvrir toute la richesse en couleur d'une pêcherie de coquille saint-jacques, à travers l'oeil d'un Pro, cliquer  Reportage de Philip Plisson

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Le 27 octobre 2012


Deux ans après la fermeture totale des gisements pour raison sanitaire, la pêche à la coquille Saint-Jacques reprend lundi en Bretagne Sud. Les courreaux de Belle-Ile ouvrent une campagne qui s'annonce très fructueuse pour les coquilliers.

Trente minutes de pêche lundi. Pas une de plus! Deux ans après la fermeture totale du gisement en Bretagne Sud (Baie de Quiberon, courreaux de Groix et de Belle-Ile) - elle n'était que partielle en 2009 - le comité départemental des pêches ne laissera pas de place à l'improvisation pour la campagne qui s'ouvre lundi prochain. Le feu vert définitif est attendu aujourd'hui de la station d'Ifremer de la Trinité-Sur-Mer qui procède à un ultime contrôle de la toxine ASP (Amnesic shellfish poison) dans les courreaux de Belle-Ile, la première zone retenue (sur sept) pour la campagne à venir. «On a peu de crainte sur le résultat car cela fait des semaines que le taux est en dessous du seuil réglementaire (20 milligrammes d'acide domoïque par kilo de chair)», assure, serein, Olivier Le Nézet le président du comité régional. Avant la fin de la semaine, l'arrêté préfectoral d'exploitation devrait être sur la table.

Un gisement exceptionnel

Depuis 2009, les taux de concentration d'ASP s'étaient envolés (jusqu'à 480) dans les zones de pêche suite au passage de la tempête Xynthia, accusée d'avoir bousculé l'écosystème et de rendre impropre à la consommation la coquille Saint-Jacques. Une galère pour les coquilliers. Mais une aubaine pour le gisement qui s'est reconstitué en abondance au cours de ces trois années d'interdiction. Évaluée à 528 tonnes en 2009, la biomasse approche aujourd'hui les 1.500 tonnes. Les coups de drague, jusqu'à 150kg en quelques minutes pour les plus chanceux, s'annoncent donc fructueux. Mais tout ne sera pas prélevé. «On réserve 500 tonnes pour cette campagne, l'équivalent du rendement maximum durable», indique Olivier Le Nézet, soucieux de ne pas perdre le bénéfice des politiques de réensemencement menées au cours des dernières années. «Chaque coquillier, en plus d'une licence (65 €) participe à cet effort en s'acquittant d'une cotisation de 750 €. Près de 250€ vont directement à la reconstitution du gisement».

Une flotte de 80 coquilliers

Sur les quais, l'impatience grandit. Après trois années de disette, les armements vont retrouver une activité qui leur assurait jusqu'à 40% de leur chiffre d'affaires. Près de 72 coquilliers sont sur la ligne de départ. «On peut accepter jusqu'à 80 bateaux. Pas un de plus», précise Olivier Le Nézet en gardien du temple. Et de la ressource. «Pêcher sans connaître l'état du marché est une erreur. Avant même de monter sur le bateau, il faut penser à la valorisation de sa campagne de pêche». Et de ce côté, la coquille coraillée de Bretagne Sud a des atouts à faire valoir. «C'est un produit d'exception», défend le patron du comité départemental, prêt à engager des actions de promotion auprès du grand public. Si tout va bien, cette pêche, à 5 € le kilo, devrait donner de l'air aux professionnels morbihannais. La campagne, qui s'achèvera le 28 février 2013, se déroulera à raison de huit heures de pêche par jour (8h à 16h) du lundi au vendredi. Le reste de la campagne a été soigneusement réparti sur les sept zones de pêche, d'octobre à mars. Pour le plus grand plaisir des gourmets.

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La pêche à la coquille Saint-Jacques fermée depuis trois ans dans la rade de Lorient et les coureaux de Groix restera fermée encore cette année.

Ainsi en a décidé le laboratoire national de référence microbiologique des coquillages de la Trinité-sur-Mer. Ces analyses ont révélé l'absence de toxines amnésiantes sur les coquilles dans les secteurs de Belle-Ile, Houat, Hoëdic, baie de Quiberon et la baie de Vilaine large. La pêche, comme annoncé les jours précédents, pourra rouvrir dans ces zones. En revanche, les zones «rade Lorient - Groix et Golfe du Morbihan large» restent fermées à la pêche pour tout coquillage et sont également soumises aux dispositions du classement sanitaire. Cette décision préfectorale ne change pas grand-chose à la campagne de pêche qui va pouvoir commencer dès lundi sur les gisements de Quiberon et de Belle-Ile. Au port de pêche de Lorient, seulement six ou sept bateaux entre 9 et 11 mètres sont concernés par cette pêche. Ils pourront tout de même aller pêcher la coquille avec leurs collègues quiberonnais, même si ça rallonge la route pour se rendre sur les zones de pêche et donc, forcément, la facture de gasoil.

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Le 24 octobre 2012

Les pêcheurs honfleurais ne capturant pas assez de coquilles saint-jacques en baie de Seine se voient obligés de partir pêcher à Dieppe.

Trois semaines après le début de la saison, les pêcheurs à la coquille honfleurais subissent la concurrence, qu'ils jugent déloyale, des Britanniques et des Hollandais en Baie de Seine.

Enquête

Voilà une vingtaine de jours que le bateau de pêche La Marjolène ne rentre plus au port d'Honfleur. « On part à Dieppe le lundi et on y reste jusqu'au vendredi soir », explique son propriétaire Jean-André Delestre. À 52 ans, ce marin, qui s'apprête à passer la main à son fils Jonathan, est désarmé face à la concurrence qu'il juge déloyale des pêcheurs de Grande-Bretagne ou des Pays-Bas qui s'aventurent jusqu'en Baie de Seine, du cap de la Hague au cap Gris-Nez (près de Calais).

« Ils n'ont pas de quota à respecter et peuvent pêcher jusqu'à 20 tonnes de coquilles par jour, quand nous nous sommes limités à 7,7 tonnes par semaine. » En plus, les Britanniques vendent les noix de Saint-Jacques 13 € le kilo quand les Français sont contraints par la loi de les vendre au minimum 10 € de plus.
29 000 tonnes promises

Pourtant, la saison des coquilles Saint-Jacques, qui a débuté le 1 er octobre et se terminera le 15 mai, s'annonçait extraordinaire : « Au départ, il avait 29 000 tonnes de coquilles à l'extérieur des 12 milles marins (espace situé au-delà de 22 km au large de la côte française où ils ont le droit de pêcher) », avance Mathieu Vimard de l'Organisation de producteurs de Basse-Normandie (OPBN).

Problème : contrairement aux pêcheurs d'Honfleur pour qui la pêche à la coquille est fermée du 15 mai au 1 er octobre (le temps de la reproduction), les étrangers peuvent la pêcher toute l'année. Par conséquent, Écossais, Anglais, Irlandais et Hollandais jettent leurs filets à la limite des eaux françaises, tout en restant dans les eaux internationales. Et ponctionnent ainsi les réserves.

Un prix défiant toute concurrence

« Trois, quatre bateaux britanniques arrivés le 20 août ont pêché des saint-jacques en grande quantité », explique Mathieu Vimard. Une récolte qui a « attiré les convoitises puisque vingt autres bateaux britanniques sont toujours sur zone ». « Il ne nous reste plus que les miettes », déplore Michel Robin, vice-président du comité départemental des pêcheurs.

En plus, « ils n'ont pas non plus de limite de taille pour les coquilles », regrette Michel Robin. « Nos filets métalliques ont un maillage de 92 mm alors que le leur ne fait que 70 mm. Ils ont les filets que nous avions dans les années 70 ». De fait, les pêcheurs étrangers peuvent capturer des coquilles de 10 cm de large quand les Français ne peuvent ramener au port que celles qui atteignent 11 cm. « Un centimètre cela peut paraître peu mais ça fait une sacrée différence. »

Cerise sur le gâteau, les Français sont confrontés à la fermeture de certains gisements en Baie de Seine, atteints par une toxine amnésiante (l'ASP) qui rend le mollusque impropre à la consommation. « Entre Grandcamp-Maisy et Honfleur, 75 % des zones de pêches sont contaminées », précise Mathieu Vimard.
80 % des pêcheurs à la coquille honfleurais sont donc partis à Dieppe, où les gisements de mollusques sont plus nombreux. Or, si les Britanniques qui sont confrontés à ce problème depuis des années dans leurs eaux se sont équipés d'ateliers de nettoyage des coquilles, c'est encore peu le cas en France.

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C'est jeudi (22 octobre 2012) à 9h30 dans le pertuis d'Antioche, entre les îles d'Oléron et de Ré, que la flottille des coquilliers mettra à l'eau ses dragues, pour la première journée de pêche de la coquille saint-jacques dans la campagne 2012

La pêche sera autorisée jusqu'à 13h30. Jusqu'à la fin décembre, cette flottille d'une centaine d'unités de Charente-Maritime et des Pays-de-Loire  disposera de 22 marées dans le pertuis d'Antioche et dans le pertuis Breton, pour travailler cette espèce.

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La campagne de pêche des coquillages gourmands débute mercredi dans les pertuis d'Antioche et Breton.
C'est parti ! Demain pour le pétoncle, jeudi pour la coquille Saint-Jacques, seront donnés les coups d'envoi de la saison de pêche professionnelle 2012-2013, dans les pertuis d'Antioche et Breton.

La commission coureaux, suivie par le conseil du Comité régional des pêches maritimes de Poitou-Charentes, en a arrêté le calendrier et les modalités, jeudi dernier. Des dates qui étaient très attendues, une année après les perturbations qu'avait engendrées, sur la linéarité de la saison, la présence dans le milieu marin de la toxine amnésiante ASP.

Un débat qui est aujourd'hui clos. Les analyses réalisées fin août, puis en septembre et en octobre derniers, par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) placent l'indésirable toxine « sous le seuil détectable », explique-t-on au Comité régional des pêches maritimes de Poitou-Charentes. Les coquillages sont absolument sains et la campagne s'ouvre donc sous les meilleurs auspices. « D'autant, souligne le président du Comité régional, Michel Crochet, que la campagne de prospection réalisée récemment montre un relèvement de la densité de coquilles Saint-Jacques. »

121 licences saint-jacques

D'octobre à décembre prochain, l'encadrement de ces pêcheries limite à 22 le nombre de marées pour les coquilles Saint-Jacques (9 dans le Breton, 13 dans l'Antioche). Sur la même période, les pétoncles pourront être prospectés dix matinées dans les deux pertuis.

Dans la même logique de gestion de cette ressource, des campagnes de réensemencement sont organisées. La dernière remonte au printemps dernier. Et le nombre d'heures de pêche est contingenté, comme sont limitées les tailles des dragues avec lesquelles les pectinidés sont « cueillis » sur le fond. Pertuis Breton et d'Antioche, les marées de pétoncles sont contenues sur deux heures, de 10 heures à midi. Pour la saint-jacques, le temps de pêche est de deux heures dans le pertuis Breton, et de quatre heures (contre six jadis) dans le pertuis d'Antioche.

L'octroi de licences de pêche, véritables droits de pêche de ces espèces, est aussi une manière de contrôler la production. Pour cette campagne, il a été distribué 121 licences saint-jacques aux artisans pêcheurs de Poitou-Charentes et des Pays de Loire afin qu'ils puissent travailler dans les eaux charentaises, et 119 licences pour les pétoncles.

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Le métier de la baie de Saint-Brieuc, c'est la Saint-Jacques, habituellement prélevée à la drague. Du port au restaurant étoilé, itinéraire d'une coquille pêchée en plongée.

Cap sur les Îles Saint-Quay. Stéphane Ferré arborait un grand sourire, lundi matin en s'éloignant du port de Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d'Armor). Et plus encore au retour, sur le coup de 12 h 30, son bateau chargé de 400 kilos de splendides coquilles Saint-Jacques. Il rentre de la première pêche de coquilles en plongée dans la baie de Saint-Brieuc.

Comme lui, Christian Aillet et Sylvain Henriot, deux autres pêcheurs-plongeurs de la baie briochine ont obtenu un visa des Affaires maritimes, le sésame pour cueillir en plongée le coquillage tant recherché. Et habituellement pêché avec une drague, accrochée à un bateau, qui racle le fond marin.

Les trois équipages ont droit à huit marées, deux jours par semaine de 9 h à 13 h jusqu'au 21 novembre, avec un quota de 400 kg par marée et par bateau (1). Une pêche expérimentale, le temps pour le comité départemental des pêches de vérifier pendant deux saisons la validité scientifique et la rentabilité de cette méthode.

« Les gens me disaient que je rêvais. »

« La pêche est à un tournant, il faut avancer. Après plusieurs réunions entre pêcheurs et plongeurs, nous voulons essayer de mettre en place un nouveau métier, explique Alain Coudray, président du comité des pêcheurs costarmoricains. Et aider des bateaux avec des pêches plus économiques. »

Les bacs débordant de grosses coquilles rosées s'alignent sur la balance de la criée. Servane Le Calvez observe la pêche pour le suivi scientifique de l'expérimentation. Elle approuve la beauté de cette première débarque.

Ici, dans le temple de la sacro-sainte coquille, il a fallu convaincre : « Ce qui se passe, c'est un bond terrible, lâche Stéphane Ferré. Les gens me disaient que je rêvais. Pourtant, la baie de Saint-Brieuc est un des plus gros gisements européens. Deux bancs voisins sont déjà pêchés comme cela, il était normal qu'on puisse le faire aussi. » (2)

(...)

(1) La pêche à la drague est soumise aux mêmes horaires, avec un quota de 800 kg.
(2) Deux autres gisements de coquilles sont ainsi « cueillis » sur le littoral nord Bretagne, à Perros-Guirec et Saint-Malo.

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Difficultés des pêcheurs de coquilles Saint-Jacques (Sénat)

Question écrite n° 02547 de M. Jean-Léonce Dupont (Calvados - UCR) publiée dans le JO Sénat du 18/10/2012 - page 2282

M. Jean-Léonce Dupont attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques face à une concurrence étrangère déloyale. Les pêcheurs normands ont en effet le sentiment d'une grande injustice puisqu'il leur est interdit de pêcher la coquille avant début octobre alors que leurs homologues anglais et écossais y sont autorisés depuis le mois d'août. Ce sentiment est d'autant plus fort que nos pêcheurs se voient imposer une réglementation nationale très rigoureuse pour la préservation de la ressource. Le conflit récent avec les pêcheurs étrangers ne pouvant se régler qu'au niveau européen, il lui demande s'il compte intervenir auprès de la Commission européenne pour que soit adoptée une réglementation commune européenne respectueuse de la ressource et s'inspirant de l'arrêté ministériel français du 25 avril 2012 portant création d'une autorisation de pêche pour la pêche des coquillages.

En attente de réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche.

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Après trois années d’interdiction, la capture de Saint-Jacques pourrait être à nouveau autorisée au moins en baie de Quiberon. Les stocks avoisineraient les 1 500 tonnes. Une ressource sous haute surveillance.

Analyses encourageantes

Exclue des tables depuis déjà trois ans, la coquille Saint-Jacques de la baie de Quiberon pourrait faire un retour remarqué ces prochaines semaines. L’interdiction de pêche liée à la présence d’une toxine (l’ASP) pourrait être levée fin octobre, autorisant les coquilliers à mettre à nouveau le cap vers les gisements de la baie et jusqu’aux courreaux de Groix et Belle-Ile.

Une bonne nouvelle a priori. « Rien n’est encore acté, précise le comité départemental des pêches. Les résultats des analyses (microbiologie et recherche de toxine) pratiquées par les pêcheurs eux-mêmes et les techniciens du laboratoire environnemental d’Ifremer à La Trinité-sur-Mer, ces dernières semaines, sont encourageants. Mais on ne peut, pour l’heure, confirmer l’ouverture de la pêche dans toutes les zones. »

Prêts à appareiller

Reste que la flottille de pêche à la saint-jacques se tient prête à appareiller. A Quiberon, c’est une bonne nouvelle pour la trentaine de bateaux prêts à gagner les zones de capture fin octobre si la nouvelle venait à être confirmée. La saint-jacques peut représenter jusqu’à 40 % du chiffre de certains armements.
« Oui, je m’y remets, glisse Olivier Le Floch, le patron du , mais bon, moi j’approche de la retraite, je laisse la place aux jeunes. » Gilles Hazevis, à la passerelle de la , attend aussi de pied ferme cette reprise :« C’est une très bonne nouvelle, ça va soulager la profession », jauge le marin, également président de la commission Coquilles du comité des pêches. Il faut dire que tout cela a été fort bien géré par les professionnels. »

Un bon gisement

Laissée au repos, la ressource avoisinerait aujourd’hui 1 500 t. « La coquille s’est en effet bien reproduite depuis la fermeture où nous relevions moins de 400 t, acquiesce Olivier Le Nézet, président du comité des pêches du Morbihan. Tant mieux, maintenant, pas question de piller. Nous allons gérer la ressource au plan départemental et ensemencer pour les trois prochaines années. Aujourd’hui, 62 bateaux ont demandé la licence. Nous pouvons en attribuer 80. » En tout état de cause, les captures seront limitées en temps et en quantités prélevées. Tout cela sera régi par un calendrier et affiné mercredi par le comité des pêches du Morbihan.

À Groix, le compte n’y est pas encore

Côté Groix, la coquille des courreaux est toujours atteinte par la toxine ASP, avec une teneur de 23,9 mg d’acide domoïque par kilogramme de chair. C’est au-delà du seuil sanitaire admis de 20 mg.

Un nouveau test va être conduit cette semaine : des saint-jacques ont en effet été prélevées hier matin par un pêcheur professionnel de Keroman à Lorient. Les résultats des analyses devraient être connus jeudi. En fonction, le gisement des courreaux de Groix pourrait être ouvert à partir du 12 décembre. Le comité des pêches est optimiste.
Pierre WADOUX.

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Quoi ?

La série EVECOS s’intéresse à la coquille Saint-Jacques européenne (Pecten maximus), espèce emblématique de la région brestoise. Depuis Albert Lucas (1970), enseignant-chercheur de l’UBO, des travaux en biologie cellulaire de la reproduction, en génétique et physiologie, sur sa nutrition et en bioénergétique, et enfin sur son développement larvaire, ont été envisagées pour l’élaboration d'un corpus de connaissances qui doivait permettre d’établir « les Bases Biologiques de l’Aquaculture de cette espèce». Dans l’esprit du travail initié vingt ans plus tôt, les scientifiques du Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin (LEMAR) vont démontrer dès 1995 (Chauvaud L.) , le caractère journalier de la formation des stries et des incréments de croissance, que la coquille Saint-Jacques forme sur ses valves. Elle devient alors un véritable calendrier et un témoin de l’environnement avec une très haute résolution.

Aujourd'hui, EVECOS mesure la croissance  journalière des coquilles depuis 1987 et constitue une banque de coquille Saint-Jacques à l’échelle de la façade Atlantique (Saint-Jacquothèque) et distribue les mesures  physiologiques effectués par le Pr Paulet en rade de Brest.

Dans ce contexte, l'Observatoire centralise trois collections de coquille Saint Jacques :

1. la série EVECOS Classe I (Enregistrement des variations de l'environnement et du climat par la coquille Saint-Jacques) dédiée à l'échantillonnage de coquilles en Rade de Brest (Baie de Roscanvel) pour étudier les variations de croissance au cours de la première année de vie (1987-aujourd'hui).
2. la série EVECOS Classe III dédiée à l'échantillonnage de coquilles âgées de trois ans en Rade de Brest initié en 1989 dans le cadre d'un programme national d'étude du recrutement (PNDR) permettant le suivi de l'état physiologique des coquilles en fonction des saisons et des années.
3. la St Jacquothèque référençant l'ensemble des coquilles St Jacques prélevées dans le Monde et conservées à l'Observatoire.
Comment ?
Pour la série EVECOS I, les coquilles sont prélevées en plongée autonome par 25 à 30 m de fond sur le site de Roscanvel (Rade de Brest, 48°20'N, 4°30'W). Un échantillon est réalisé chaque année au cours de la période de croissance (Juillet-Août) afin de garantir notre aptitude à dater la reprise de croissance. Un second échantillon plus conséquent est réalisé lorsque l'arrêt de croissance hivernal est avéré (Janvier-Février). Les valves gauches sont lavées puis observées sous loupe binoculaire afin d'être mesurées. (cf. En savoir-plus)
Notons que le LEMAR centre ses activités de calibration de proxy en s’adossant aux séries SOMLIT et EVECOS.
Qui ?
Coordination : Laurent Chauvaud, Aurélie Jolivet
Mesures : Michel Le Duff, Yves-Marie Paulet, Anne Donval
Où ?

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40 % des Britanniques jugent qu'une sortie de l'Union européenne serait une bonne chose. Un niveau jamais atteint dans l'histoire.

David Cameron en conférence de presse lors du sommet européen de Bruxelles le 19 octobre.

"L'Europe, c'est une bombe impossible à désamorcer, et qui pourtant peut exploser à tout moment." La phrase, prononcée il y a 7 ans, est de l'actuel ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague. Un avertissement destiné à celui qui n'était encore que le nouveau leader du parti conservateur, David Cameron. Ou peut-être une prophétie : cet automne, et c'est un record, 60 % des Britanniques pensent que l'union est une très mauvaise chose, 40 % qu'il faudrait que le pays s'en retire totalement.

L'opinion est chauffée à blanc par une presse qui ne se lasse pas de faire de "l'Europe bashing". La semaine dernière, les tabloïds s'en sont donné à coeur joie sur la guerre de la coquille Saint-Jacques qui oppose les valeureux pêcheurs de Sa Majesté aux Français honteusement protégés par les règlements européens. La presse dite sérieuse s'est, elle, passionnée pour les pourparlers de rapprochement entre BAE System et EADS, se félicitant généralement de son échec annoncé ou bien, comme le quotidien conservateur le Daily Telegraph, qui éditorialise sous ce titre : "Pourquoi nous devons refuser que la défense britannique passe sous contrôle franco-allemand".

Le gouvernement sort du "ni-ni"
    
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Le 20 octobre 2012

Le marché de la noix de Saint-Jacques Pecten maximus fraîche progresse, mais à quel prix ?

Le marché de la « Saint-Jacques » est un marché très fortement concurrentiel sur lequel interfèrent de nombreux paramètres, au point qu’un seul article n’y suffirait pas. C’est pourquoi, nous ne nous attacherons ici qu’au marché de la noix fraîche de coquille Saint-Jacques Pecten maximus.

Selon FranceAgriMer (1), les français consommeraient aujourd’hui 3 000 tonnes de noix fraiches par an, en augmentation de +100% sur les 10 dernières années ! Plus de 80 % d’entre elles sont achetées en GMS au prix moyen de 21,9 €/kg, contre 7,3% en poissonneries à 29 €/kg.

Au regard de ces prix, il apparait que les noix du Royaume-Uni constituent la grande majorité de l’offre présentée.

En effet, du côté français de la Manche-Est, les prix de revente par les mareyeurs sont généralement au-dessus de 18 / 19 €/kg. Ils ne sauraient être inférieurs à 16,5 / 17 €/kg (2) ; et encore, à marge zéro et sans compter l’ajout des coûts supplémentaires afférents aux analyses et l’élimination des déchets, pour les zones concernées par la présence d’ASP3…

De l’autre côté du Channel, les prix de vente à l’export, constatés sur des fax commerciaux, avoisinent plutôt 15 €/kg pour la noix fraiche (16,46 €/kg en 2011, 14,74 en 2010 et 13,03 en 2009), lorsqu’il s’agit de noix sèches ou « dry » ! Ce qui signifie que la coquille entière payée aux pêcheurs anglo-saxons ne doit pas dépasser 1,3 à 1,5 €/kg, soit 30% en dessous du prix de retrait français !

Comment concurrencer les grandes sociétés britanniques, à la fois armatrices et transformatrices (comme la société "Scott trawlers" sur la photo du blog Through the gaps) ?

Alors pour que les structures françaises puissent concurrencer les importations britanniques, seules deux solutions, radicalement opposées, se présentent.
La première est de chercher à s’aligner sur le modèle anglais, afin de réduire les coûts de production : pêcher avec des navires moins nombreux de capacité plus importante (+25m), avec des équipages réduits et pas toujours européens ; allonger la durée des marées ; débarquer des coquilles mortes, conservées glacées ; ouvrir la pêche d’été…

Mais c’est au prix d’une déstructuration des pratiques de pêche artisanale jusqu’alors prônées en France, avec toutes les valeurs qu’elles comportent : le caractère social d’une flottille de pêche de navires de moins de 16m et d’équipages français plus fournis ; le caractère respectueux des pratiques de pêche, autant en matière de ressource, de qualité des produits débarqués vivants et de valorisation d’un bien collectif ; sans oublier son caractère touristique !

La seconde solution est de sortir de l’immobilisme d’une commercialisation traditionnelle, sans aspérité, afin de justifier la valeur marchande des noix de coquille Saint-Jacques, Pecten maximus origine France et de défendre notre modèle de production : bref, identifier et marketer notre savoir-faire !
Car même avec la baisse de pouvoir d’achat, le consommateur reste sensible aux notions de qualité, d’origine et de durabilité ; mais encore faut-il qu’elles soient bien affichées lors de son acte d’achat.
L’engagement récent des mareyeurs et des groupes de distribution dans la marque Pavillon France est une voie intéressante pour identifier l’origine française. Le Label Rouge en est une seconde pour marquer sa qualité supérieure. Et demain, l’écolabellisation des pêcheries ?

(1) Bilan 2011 de consommation des ménages et Etude économique 2010
(2) Estimation sur la base du prix de retrait et un rendement de 5,6 à 6,5.
(3) Voir article du Journal de Bord n°9 : http://www.nfm.fr/htm/journal.html
Source : Journal de bord n°10 / Octobre 2012 / NFM 

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19 octobre 2012

Soixante coquilliers seront autorisés, cette année, à draguer en rade de Brest. Les premiers bateaux, prêts à pêcher hier, ont ouvert une campagne qui devrait s'achever autour de la fin mars. Alors que lessecteurs Glénan et large (île de Sein) restent toujours fermés pour forte concentration de toxine ASP, la rade de Brest ne présente aucune restriction. La pêche de coquilles Saint-Jacques, de praires et pétoncles noirs, autorisée de 9h à 11h30, les lundis, mercredis et jeudis, montera en puissance à raison de cinq jours par semaine jusqu'aux fêtes de fin d'année.

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Démarrage en douceur pour la pêche à la coquille Saint-Jacques en rade de Brest. Sur La soixantaine de bateaux autorisés, 26 seulement, ont pris le départ pour la première journée. Trois tonnes ont été débarquées à la criée au prix de 4,40 € le kilo (une tonne de moins qu’en 2011). 500 kg de praires sont parties à 7,40 € le kilo (1,5 tonne l’an dernier). Un faible rendement qui s’explique en partie par les courants occasionnés par un fort coefficient de marée. Coraillée, la coquille de Brest est particulièrement prisée des connaisseurs.

Brest : Coquille Saint-Jacques : la saison est lancée  
 
Par TeBeO

Au retour de leur journée en mer, les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques nous livrent leurs impressions pour cette première journée de pêche.

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La campagne de la saint-jacques ouvre jeudi. La Marine nationale, victime de dégradations, a imposé un système d'identification.

Top départ. Jeudi, les coquilliers de la rade de Brest seront à nouveau de sortie. 60 bateaux ont une licence. Ils pourront sortir 30 jours d'ici le 28 décembre, dans cette pêche limitée à 2 h 30, très encadrée, très surveillée.

À tel point que depuis l'an dernier, chaque bateau est équipé d'un boîtier électronique AIS. L'Automatique identification system est un émetteur permettant à l'administration de connaître la position exacte de chaque bateau. Pour des raisons de sécurité, il est imposé aux navires hauturiers, mais pas à la petite pêche côtière.

Un million d'euros de dégâts

Les coquilliers de la rade de Brest appliquent donc une mesure d'exception. « On ne nous a pas vraiment donné le choix, explique l'un d'eux. C'était cela ou pas de licence. » Coût de l'équipement : 800 €. Certains ont obtenu une subvention, pas tous. « Je ne me voyais pas demander cela à la Caisse des péris en mer, dit un pêcheur. Ce n'est pas son rôle. »

C'est le préfet maritime qui a demandé ce système au Comité départemental des pêches, gérant l'activité. À deux reprises en 2009, les câbles de la boucle acoustique et magnétique de Lanvéoc avaient été endommagés, occasionnant « plus d'un million d'euros de dégâts », selon la Marine.

Ce polygone Rascas (Réseau d'antennes statiques pour le contrôle acoustique des sources) est une station d'analyse de la signature acoustique et magnétique (« bruits ») propre à chaque sous-marin et navire de surface de la Marine. Un équipement hautement stratégique.

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Le 15 octobre 2012

Les pêcheurs de coquilles dieppois ont organisé ce samedi 13 octobre à Paris une spectaculaire opération de promotion: 18 à 20 tonnes de Saint-Jacques ont été proposées à 3,50 € le kilo place de la Bastille, les tarifs dans les poissonneries de la capitale s’élevant aux alentours de 10 € le kilo. Les Seinomarins veulent attirer l’attention sur les difficultés de la filière, confrontée à la restriction des zones de pêches et à la concurrence jugée déloyale des coquillards anglais. Alors que la saison démarre seulement, les pêcheurs haut-normands en sont réduits à jeter une partie de leur production, qui s’écoule très mal.     

Peut-on comparer le prix de la coquille fraîche et entière avec celui de la noix de saint-jacques importée des îles britanniques, même si ces deux produits sont issus des même gisements de la Baie de Seine ?     

«Les Britanniques pratiquent des prix cassés»

Par Hayat Gazzane dans Le Figaro      

Le prix de la coquille Saint-Jacques en France est impacté par la concurrence anglaise.       

Le secteur français est déstabilisé par des périodes de pêches différentes de celles des voisins européens et une baisse des prix. Les pêcheurs espèrent relever la tête avec les fêtes de fin d’année. «Nous sommes désespérés».  Paul Françoise, président de la Commission «coquillages» du Comité national des Pêches, résume l’état d’esprit actuel des pêcheurs de Saint-Jacques, illustré par l’accrochage au large du Havre entre bateaux anglais et français la semaine dernière.   

Ces derniers se disent déstabilisés par le manque d’harmonisation européenne sur les périodes de pêche et la concurrence jugée déloyale des voisins britanniques. La saison de pêche française de la Saint-Jacques n’est en effet ouverte que du 1er octobre au 15 mai alors que les pêcheurs anglais, écossais et belges peuvent pêcher dès le 1er août. «Cette année est exceptionnelle. Les coquilles sont nombreuses, l’équivalent de 20.000 tonnes. Mais cette fermeture estivale pour les Français, qui date d’avant la première guerre mondiale, fait que les bateaux étrangers en profitent avant. Cela déstabilise complètement notre filière», explique Paul Françoise. Jusqu’à quinze bateaux étrangers draguaient chaque jour les fonds marins français cet été.    

 «Les Britanniques pratiquent des prix cassés»    

Cette réglementation très stricte concerne aussi bien les dates que la taille des prises, les horaires de pêche ou encore le nombre de membres d’équipage. Sans oublier les quotas maximum de pêche, instaurés pour préserver le renouvellement de l’espèce et éviter un effondrement des prix. Problème: les limitations n’existent pas chez la concurrence. «Nous ne pouvons pêcher que 1,8 tonne par marée avec quatre marées par semaine. Les bateaux étrangers pêchent 10 à 12 tonnes toute les 24 heures!     

De plus, leurs bateaux sont plus grands que les nôtres (30 à 35 mètres de long contre une quinzaine environ pour les bateaux français, ndlr). Nous pratiquons une pêche artisanale quand eux font une pêche quasi-industrielle», constate ce professionnel. Cette pêche massive des bateaux étrangers, notamment anglais, a une conséquence directe sur les prix. «Les Britanniques ne sont pas de grands consommateurs de Saint-Jacques. Ils pratiquent des prix cassés qui affaiblissent notre filière. C’est cette concurrence qui tire nos prix vers le bas», explique ce dernier. Preuve de leur désarroi, les pêcheurs pratiquent des ventes flash à prix cassés pour écouler leur marchandise. Des Parisiens ont ainsi pu acheter un kilo de coquille Saint-Jacques à 3,50 euros le week-end dernier, contre 6 à 7 euros en moyenne.     

Le Figaro : La Saint-Jacques tend les relations Paris-Londres 

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« Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! »  


Une campagne presse, radio et web

À partir du 15 octobre 2012, un visuel destiné à promouvoir la coquille Saint-Jacques de nos côtes auprès des consommateurs paraîtra dans la presse, accompagné du message : « Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! ».

Campagne de promotion de la coquille Saint-Jacques

Communiqué de presse de FranceAgriMer

FranceAgriMer annonce l'ouverture de la saison de la coquille Saint-Jacques en lançant une nouvelle campagne de promotion.

De couleur rouge à brune, parfois rose ou tachetée, à la chair nacrée, avec ou sans corail, la coquille Saint-Jacques de nos côtes est de retour sur les étals.

La saison de pêche a ouvert le 1er octobre et s’achèvera le 15 mai prochain. C’est le moment de la déguster !

La coquille Saint-Jacques de nos côtes, un gage de qualité et de fraîcheur

Riche en vitamines, en protéines et en minéraux, pauvre en lipides (moins d’un gramme), la coquille Saint-Jacques c'est aussi de la vitamine B pour le système nerveux et la peau, du magnésium, antistress naturel et stimulant intellectuel, du fer pour une meilleure oxygénation des muscles.

La coquille Saint-Jacques se déguste aussi bien en entrée qu’en plat principal et se cuisine facilement et rapidement : saisie une minute de chaque côté dans une noisette de beurre, assaisonnée d’un peu d’ail, de persil ou de safran, selon les goûts…

Elle se consomme crue, poêlée, marinée, en gratin ou en brochette. De quoi varier les plaisirs !

Consulter les documents associés :
Une campagne presse, radio et web

À partir du 15 octobre prochain, un visuel destiné à promouvoir la coquille Saint-Jacques de nos côtes auprès des consommateurs paraîtra dans la presse, accompagné du message : « Elle est si bonne, fraîche et entière, mais ouvrez-la quand même avant ! ».

Cette campagne de communication sera présente dans les supports suivants :
- M, le magazine du Monde, 
- Le Point, 
- Paris Match, 
- Version Femina Île-de-France, 
- Maison Côté Ouest, 
- Cuisines et Vins de France, 
- Elle à Table
- Chaine Météo (interstitiel).

Cette campagne presse se poursuivra jusqu’aux fêtes de fin d’année.

En parallèle, les professionnels de la filière par  le biais de Normandie Fraîcheur Mer (Groupement qualité des marins pêcheurs, criées et mareyeurs de Basse-Normandie), avec le concours financier des organisations de producteurs – le From Nord, la Coopérative maritime Etaploise (CME), l’organisation des producteurs marins pêcheurs de Basse-Normandie (OPBN) – et le soutien de FranceAgriMer, mènent, depuis le 1er octobre, une campagne de communication radio.
Cette campagne de promotion presse et radio est relayée sur la Toile avec un site internet dédié à la coquille Saint-Jacques : http://coquillesaintjacques.info/
  
La coquille Saint-Jacques de nos côtes, un gage de qualité et de fraîcheur

Riche en vitamines, en protéines et en minéraux, pauvre en lipides (moins d’un gramme), la coquille Saint-Jacques c'est aussi de la vitamine B pour le système nerveux et la peau, du magnésium, antistress naturel et stimulant intellectuel, du fer pour une meilleure oxygénation des muscles. 

La coquille Saint-Jacques se déguste aussi bien en entrée qu’en plat principal et se cuisine facilement et rapidement : saisie une minute de chaque côté dans une noisette de beurre, assaisonnée d’un peu d’ail, de persil ou de safran, selon les goûts… 

Elle se consomme crue, poêlée, marinée, en gratin ou en brochette. De quoi varier les plaisirs !

Une pêche ancrée dans les traditions régionales

La pêche à la coquille Saint-Jacques se pratique presque tout le long de la façade Atlantique, du Nord-Pas-de-Calais à la Charente-Maritime.

Lors de la saison de pêche 2011/12, 15 660 tonnes ont été mises en vente en criée.

L’activité concerne 800 navires environ, comportant en général un équipage de 6 marins. Leurs principaux ports d’attache sont concentrés sur le littoral normand (Dieppe et Fécamp, Port-en-Bessin, Saint-Vaast-la-Hougue et Granville) et en Bretagne.

Une activité strictement surveillée pour protéger le renouvellement de l’espèce et la qualité des captures

L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) conduit chaque année des campagnes d’évaluation de la ressource biologique sur la base d’une campagne de prélèvements scientifiques. La direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère en charge de l’agriculture vérifie régulièrement la qualité sanitaire des coquilles Saint-Jacques sur gisements. 

Les coquilles mettent entre deux et trois ans pour atteindre leur maturité. Le diamètre minimum des anneaux des dragues, seul engin autorisé pour la capture, permet de limiter la prise de coquilles juvéniles. 

La réglementation française, particulièrement stricte, définit des périodes de pêche plus courtes qu’ailleurs, avec une trêve estivale. Ces périodes  sont au maximum de sept mois et demi, souvent moins. Certains gisements comme celui de la baie de Seine ou le gisement de Saint-Malo, par exemple, n’ouvriront qu’en décembre. 

La réglementation française impose également des quotas de capture établis en fonction de l’évaluation des gisements. 

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La Coquille Saint-Jacques, sur les antennes radio des régions de consommation françaises !

C’est une première ! Les trois OP de Manche-Est (l’OPBN, le From Nord et la CME) se sont associées autour de NFM, pilote de l’opération, pour organiser une campagne de communication radio sur les antennes régionales des principales régions consommatrices de coquilles Saint-Jacques : Normandie (Haute et Basse), Nord, Pas-de-Calais, Picardie, Ile de France, Aquitaine, Pays de Loire et Poitou-Charentes.

Cette campagne, qui vente les mérites de la coquille Saint-Jacques Pecten maximus, bénéficie d’un appui financier de FranceAgriMer. Elle a débuté le lundi 1er octobre sur les stations régionales du réseau France Bleu ainsi que sur Nostalgie, en Ile de France. Étalée sur 15 jours, elle sera suivie d’une seconde vague, les 15 premiers jours de décembre.
Parallèlement, FranceAgriMer lance une campagne d’image en presse nationale gastronomique sur 13 semaines de parutions, et par le biais d’un site internet générique de promotion de la coquille : www.coquillesaintjacques.info

Enfin, avec l’appui des collectivités régionales (Conseil Régional et Conseils Généraux du Calvados et de la Manche) NFM a intensifié les messages radios des premières semaines d’octobre et de décembre sur le réseau régional de France Bleu : Basse-Normandie et Cotentin.

Cette fois, pour une promotion de la coquille Saint-Jacques de Normandie ! Un lien entre les 3 actions a été conduit, afin de contribuer au mieux à la reprise de consommation de ce coquillage saisonnier, tant apprécié. Mais la reprise semble bien difficile cette saison…

Source : Journal de bord n°10 / Octobre 2012 / NFM

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Toute cette journée du samedi 13 octobre, les pêcheurs haut-normands vendent leurs coquilles dans la capitale à un prix très attractif, 3 euros 50. Des coquilles qu'ils ont sinon bien du mal à vendre...
Quotas, querelles avec les bateaux anglais, zones de pêches restreintes, le contexte est morose pour les pêcheurs. Et depuis le début de la saison les ventes ne décollent pas. La situation en est à un tel point, que les pêcheurs sont obligés de jeter leurs coquilles.

Pour enrayer cette crise, certains d'entre eux ont décidé de se rendre à Paris ce samedi 13 octobre et jusqu'à 18 heures ce soir, afin de faire la promotion de la Saint-Jacques. Ce sont de 18 à 20 tonnes de coquilles Saint-Jacques qui ont été acheminés place de la Bastille. Le prix de vente est de 3 euros 50 le kilo, alors qu'habituellement dans les poissonneries parisiennes ce prix atteint souvent 10 euros le kilo...

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Lors de l'édition 2011 de la foire au hareng et à la coquille Saint-Jacques le chef François Hue nous confiait ses recettes pour déguster la Saint-Jacques.
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Le 13 octobre 2012

Les pêcheurs britanniques ont demandé jeudi la protection de la Royal Navy après un nouvel incident avec des pêcheurs français au large du Havre, dernier épisode de la "guerre de la coquille Saint-Jacques" qui oppose les professionnels des deux pays.


Des dizaines de navires français ont encerclé lundi cinq bateaux britanniques pêchant la coquille en baie de Seine, pour tenter de les en chasser.

Les Français ont lancé des pierres et d'autres objets en direction des bateaux britanniques, obligeant un bâtiment de la marine nationale française à intervenir.

La pêche pour cette espèce n'a ouvert du côté français que le 1er octobre alors que les Britanniques pêchent depuis le 1er août. Les Français accusent leurs homologues britanniques de piller les fonds marins près des côtes françaises riches en coquilles Saint-Jacques.

"Il faut faire quelque chose", a déclaré le président de l'Association britannique des pêcheurs de Saint-Jacques, John Hermse, en évoquant la sécurité de ses membres.

"C'est extrêmement grave. Si on laisse ce genre d'incident se reproduire, la vie des personnes pourrait être en danger", a-t-il ajouté.

La flotte de pêche de l'Union européenne est la troisième au monde après celle de la Chine et du Pérou. Quelque 80.000 navires se disputent des ressources halieutiques en diminution constante.

L'Organisation britannique de gestion maritime (MMO), responsable de la flotte de pêche du Royaume-Uni, estime qu'il appartient aux autorités françaises de garantir la sécurité des équipages travaillant dans les eaux territoriales françaises.

"La MMO poursuit ses discussions au plus haut niveau avec ses homologues français pour obtenir l'assurance que ces problèmes ne se reproduiront pas", a déclaré Rod Henderson, l'un des dirigeants de la MMO.

"Si un tel cas s'était produit dans les eaux britanniques, la marine royale aurait réagi", a-t-il ajouté.

Maria Golovnina et Natalie Huet, Pascal Liétout pour le service français

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La France ne peut empêcher les navires britanniques de ramasser les coquilles Saint-Jacques près de ses côtes, malgré le souhait des pêcheurs de Manche qui leur reprochent de ponctionner la ressource, ont indiqué les responsables ministériels mercredi à l’AFP.

"Le seul outil européen sur la coquille Saint-Jacques concerne sa taille minimale de 11 cm : tant qu’ils la respectent, il n’y a aucun moyen réglementaire d’empêcher les Britanniques de pêcher en baie de Seine notamment", explique un expert au ministère aux Transports et à la Pêche.

Les pêcheurs réclamaient à titre conservatoire une fermeture de la pêche jusqu’à fin novembre au sud d’une ligne qui irait de Barfleur (Manche) au Cap d’Antifer (Haute-Normandie).

Pour le président de la commission "Coquillages" du comité national des pêches, Paul Françoise, il s’agirait d’une "mesure d’urgence" pour préserver la ressource.

Lundi, une confrontation tendue en mer entre marins français et britanniques a manqué de dégénérer, alors que les premiers sont soumis à des quotas.

En plus, la pêche n’a ouvert du côté français que le 1er octobre alors que les Britanniques pêchent depuis le 1er août, et leurs bateaux mesurent facilement 30 à 35 mètres de long contre une quinzaine environ pour les bateaux français, fait valoir M. Françoise.

"La réglementation française est plus vertueuse. Les Français sont soumis à davantage de contrôles et à des quotas. Mais la seule chose que nous pouvons faire légalement c’est vérifier la taille réglementaire des prises" à bord des navires anglais et écossais, indique-t-on au ministère.

La situation est d’autant plus tendue, estime cette source, que les pêcheurs français sont confrontés à la fermeture de certains gisements affectés par la toxine ASP, ou toxine amnésiante (Amnesic shellfish poison).
Alors que les Iles Britanniques, l’Ecosse en particulier, sont équipées pour nettoyer les coquilles et les débarrasser de cette toxine qui les rend impropres à la consommation.

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C'est l'impasse dans le conflit qui oppose les pêcheurs calvadosiens et leurs homologues britanniques.

La France ne peut empêcher les navires britanniques de ramasser les coquilles Saint-Jacques près de ses côtes, a fait savoir hier le ministère des Transports et de la Pêche. "Le seul outil européen sur la coquille Saint-Jacques concerne sa taille  minimale de 11 cm: tant qu'ils la respectent, il n'y a aucun moyen réglementaire d'empêcher les Britanniques de pêcher en baie de Seine", a- t-on expliqué.

Les pêcheurs bas-normands  reprochent aux Britanniques de ponctionner la ressource de manière inégale.

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Le 12 octobre 2012

La guerre de la coquille, vue par les Britanniques, un reportage de la BBC
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Des pêcheurs britanniques affirment que leurs navires ont été visés par des jets de pierres de la part de Français lors d'un incident lié à une dispute sur la pêche à la coquille Saint-Jacques.

Par Catherine Berra

L'incident se serait produit au large du Havre, dans les eaux françaises impliquant une quarantaine de navires français et cinq britanniques, a indiqué jeudi l'organisation publique britannique de gestion de la pêche, la Marine Management Organisation (MMO).

Des pêcheurs britanniques ont rapporté au MMO que leurs bateaux avaient été la cible de jets de pierres et de fusées de détresse de la part des marins français, a indiqué une porte-parole de cet organisation, sans pouvoir toutefois confirmer ces témoignages.

Un pêcheur britannique, Anton Bailey, a affirmé sur la BBC que les équipages de quatre bateaux français avaient "jeté des pierres et essayé d'entrer en collision" avec les navires britanniques. Un autre, Kevin Lochrane, a affirmé n'avoir "jamais vu une chose pareille en 20 ans de métier".

"Dès que le MMO a été mis au courant de la situation, nos responsables ont contacté les autorités françaises et les ont encouragées à intervenir. Elles l'ont fait et continuent à s'occuper de cette affaire", a indiqué Rod Henderson, chef des opérations côtières au MMO.

"Il est de la responsabilité des autorités françaises de garantir la sécurité des navires britanniques dans leurs eaux. Si la situation s'était produite dans les eaux britanniques, cela aurait entraîné une réponse de la Royal Navy", a-t-il poursuivi.

"Le MMO poursuit ses discussions à haut niveau avec ses homologues français afin d'obtenir l'assurance que ces problèmes ne se reproduiront pas", a ajouté le responsable.

Les navires britanniques ont le droit de ramasser les coquilles Saint-Jacques près des côtes françaises, au grand dam des pêcheurs français qui leur reprochent de ponctionner la ressource. Les pêcheurs français sont soumis à des quotas et leur saison de pêche est raccourcie, alors que les Britanniques ne sont pas soumis
aux mêmes restrictions.

"Mais il se passe la même chose dans les eaux du Royaume-Uni, où il peut y avoir des restrictions touchant certaines zones, où les navires britanniques n'ont pas le doit de pénétrer alors que les navires français sont autorisés", a indiqué une porte-parole du MMO.

Lundi, cinq bateaux britanniques étaient encerclés par des navires français au large de Ouistreham pour tenter de les chasser. Les insultes on volé de part et d'autre, mais le ministère de la Pêche affirme ne pas pouvoir faire grand-chose pour interdire la pêche à la coquille Saint-Jacques aux anglais tant qu'ils respectent la taille des coquilles pêchées.
 
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Le 11 octobre 2012

Conflit franco-britannique autour de la Coquille en Baie de Seine

Après les manoeuvres d'intimidation des coquillards normands (voir plus bas au lundi 8 octobre 2012), les britanniques nous livrent leur version des faits....

The Guardian  du 10 octobre 2012

Article retranscrit partiellement et avec quelques approximations par l'AFP dans GoodPlanet du 11 octobre 2012

Alors que la saison de la Saint-Jacques vient de débuter dans la manche, quarante bateaux de pêche normands, excédés par la présence de navires anglais dans la zone, ont pris la mer pour en découdre avec leurs homologues britanniques pêchant pourtant légalement au large des côtes françaises.

Les pêcheurs britanniques draguaient la coquille Saint-Jacques au large du Havre, une pêcherie lucrative, lorsqu’ils se sont faits attaquer à coups de pierres et d’objets métalliques par des pêcheurs français qui tentaient de bloquer leur passage. Selon le Guardian, les marins des 6 navires anglais attaqués ont fait appel aux gardes-côtes britannique et à la Royal Navy qui ont incité les autorités françaises à réagir. Un vaisseau militaire français est arrivé dans la zone peut de temps après sans pour autant apaiser les tentions.

Les pêcheurs britanniques, qui ne sont pas soumis aux régulations européennes en matière de pêche, ont l’autorisation annuelle de pécher la Saint-Jacques durant 36 jours au large des côtes françaises. Les pêcheurs français, excédés par des réductions de quotas et pour qui les stocks de Saint-Jacques s’amenuisent, ont voulu exprimer leur ras-le-bol quant à cette situation de plus en plus délicate à gérer. Pour les pêcheurs français, leurs homologues anglais ont tout le temps nécessaire pour exploiter les ressources de Saint-Jacques de la zone avant que la pêche ne soit officiellement ouverte en Europe.


Pour Claude Milliner, patron pêcheur du Défi, « la saison 2012-2013 a mal commencé, nos amis anglais sont entrain de piller la zone et les milliers de tonnes emportées en Angleterre reviennent en France en cassant le prix de la coquille. Si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités, le conflit va se durcir car la survie de la pêche à la coquille normande est en jeu ».

Les pêcheurs britanniques qui ont promis de revenir dans la zone de pêche devraient, selon Claude Milliner, « être accueillis, non plus par 40 mais par 120 bateaux si les autorités ne réagissent pas ». Les pêcheurs français demandent la fermeture de la pêcherie afin de laisser le temps au stock de se renouveler.

Conflit relaté par la BBC : Fishermantells of French attack at sea
et traduit par Slate : Guerre de la coquille saint-jacques : des pêcheurs français attaquent des Anglais

le 11 octobre 2012

L'histoire est rocambolesque. Sept à huit navires de pêche français auraient encerclé puis attaqué leurs homologues anglais qui pêchaient légalement dans les eaux internationales de la Manche, rapporte la BBC.

Côté britannique, on avait «jamais vu ça» de mémoire de marin :
    «Ils essayaient tout simplement de nous empêcher de pêcher.»
    «Ils tiraient des fusées de détresse sur les autres bateaux, tout ce qu’il y a de plus sournois.»
    «Ils nous ont jetés des pierres et ont essayé de nous rentrer dedans.»
   «J’ai demandé l’assistance d’autres navires et lorsqu’ils sont arrivés, ils ont eux aussi reçu des tirs de fusées de détresse, des filets et des cordes ont été mis dans l’eau pour nous immobiliser.»

D’après les pêcheurs britanniques, le navire de protection de la pêche français aurait refusé d’intervenir pour les secourir, relate la BBC. Selon un autre pêcheur anglais, trois Français seraient montés sur son bateau pour parler au capitaine, qui aurait réussi à les convaincre qu’il était dans son droit en pêchant ici.

Les pêcheurs anglais, qui craignent maintenant pour leur sécurité, sont choqués de l’absence de réaction de la part des autorités françaises. L’un deux déclare:
    «Aucun de nos capitaines ne pourrait s’en sortir comme ça, nous serions enfermés et des poursuites judiciaires seraient immédiatement engagées contre nous.»

Au cœur du problème se trouve la pêche à la coquille Saint-Jacques. La loi française interdit de pêcher la coquille saint-jacques du 15 mai au 30 septembre. Les autres pays européens ne sont pas astreints à ce règlement.

Par conséquent, Ecossais, Anglais, Irlandais et Belges viennent pêcher la coquille saint-jacques à la limite des eaux françaises, tout en restant dans les eaux internationales, captant ainsi des réserves de coquilles saint-jacques françaises encore inaltérées, explique France 3 Basse-Normandie. Les pêcheurs français observent donc impuissants les stocks se vider jusqu’en octobre

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Le 9 octobre 2012

Au lendemain de leur coup de force en mer auprès des navires anglais, les pêcheurs de coquille bas-normands se sentent "sacrifiés"
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Reportage ce matin à Port-en-Bessin (Calvados) de Jérome Ragueneau et Franck Bodereau.

"Ca fait des années qu'on gère la ressource, et eux ils nous prennent ça sous le nez. Et on ne peut rien faire." résume Mathieu un jeune patron de pêche resté au port ce matin.

La plupart des bateaux de notre région ont repris la mer, car il faut bien ramener la coquille et la vendre. Et payer l'équipage.

Le face à face avec les anglais n'a pas changé les choses : les anglais et écossais ont parfaitement le droit de pêcher tous les jours la coquille au large de la Baie de Seine.

Même si c'est injuste, et même si les pêcheurs normands et britanniques ne luttent pas à arme égale.
Que faire ? Puisque tout cela est légal ?

La France aurait demandé à Bruxelles de fermer temporairement les zones de pêche, mais le temps que la décision soit prise ....

Les normands ont exprimé leur ras-le-bol. La tension n'est pas retombée, et un nouveau coup de force n'est pas à exclure.

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Le 8 octobre 2012

Une quarantaine de bateaux de pêche bas-normands ont décidé d'aller en mer à la rencontre des navires anglais qui pêchent au large de la Baie de Seine. Avec la ferme intention de les empêcher de travailler.


Les bateaux normands ont mis le cap sur les navires anglais qu'ils aimeraient ne plus voir dans leur zone de pêche.

Depuis plusieurs semaines, la situation est tendue entre pêcheurs à la coquille des deux pays.

Ce matin, les pêcheurs bas-normands ont décidé de passer à l'action et de ne pas attendre que la situation se règle dans des bureaux et dans des réunions.

Une bonne quarantaine de bateaux français sont actuellement en mer autour d'une dizaine de navires anglais et écossais. Un pêcheur de Courseulles-sur-mer, Jean-Marc Daubert, expliquait à midi sur l'antenne de France 3 Basse-Normandie que la situation était un peu tendue. "On a essayé de dialoguer mais ils nous charrient". "Nous sommes quarante bateaux en colère, on va essayer des les stopper au maximum", explique M.Daubert qui précise qu'une vedette des Affaires maritimes est arrivée sur zone.

Le pêcheur exprime aussi "le ras-le-bol total" des pêcheurs français qui voient sous leurs yeux leurs "ressources pillées" par les Britanniques alors qu'eux font de gros efforts pour préserver la ressource, respecter les quotas et les dates de pêche.

Version britannique des faits dans The Guardian  du 10 octobre 2012

Article retranscrit partiellement et avec quelques approximations par l'AFP dans GoodPlanet du 11 octobre 2012

Alors que la saison de la Saint-Jacques vient de débuter dans la manche, quarante bateaux de pêche normands, excédés par la présence de navires anglais dans la zone, ont pris la mer pour en découdre avec leurs homologues britanniques pêchant pourtant légalement au large des côtes françaises.

Les pêcheurs britanniques draguaient la coquille Saint-Jacques au large du Havre, une pêcherie lucrative, lorsqu’ils se sont faits attaquer à coups de pierres et d’objets métalliques par des pêcheurs français qui tentaient de bloquer leur passage. Selon le Guardian, les marins des 6 navires anglais attaqués ont fait appel aux gardes-côtes britannique et à la Royal Navy qui ont incité les autorités françaises à réagir. Un vaisseau militaire français est arrivé dans la zone peut de temps après sans pour autant apaiser les tentions.

Les pêcheurs britanniques, qui ne sont pas soumis aux régulations européennes en matière de pêche, ont l’autorisation annuelle de pécher la Saint-Jacques durant 36 jours au large des côtes françaises. Les pêcheurs français, excédés par des réductions de quotas et pour qui les stocks de Saint-Jacques s’amenuisent, ont voulu exprimer leur ras-le-bol quant à cette situation de plus en plus délicate à gérer. Pour les pêcheurs français, leurs homologues anglais ont tout le temps nécessaire pour exploiter les ressources de Saint-Jacques de la zone avant que la pêche ne soit officiellement ouverte en Europe.

Pour Claude Milliner, patron pêcheur du Défi, « la saison 2012-2013 a mal commencé, nos amis anglais sont entrain de piller la zone et les milliers de tonnes emportées en Angleterre reviennent en France en cassant le prix de la coquille. Si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités, le conflit va se durcir car la survie de la pêche à la coquille normande est en jeu ».

Les pêcheurs britanniques qui ont promis de revenir dans la zone de pêche devraient, selon Claude Milliner, « être accueillis, non plus par 40 mais par 120 bateaux si les autorités ne réagissent pas ». Les pêcheurs français demandent la fermeture de la pêcherie afin de laisser le temps au stock de se renouveler.

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Coquille : insultes sur l'eau entre pêcheurs bas-normands et pêcheurs anglais (France 3 Basse Normandie)

Une quarantaine de bateaux de pêche bas-normands ont décidé d'aller en mer à la rencontre des navires anglais qui pêchent au large de la Baie de Seine. L'explication fut verbale mais musclée
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Reportage de Pierre-Marie Puaud et Claude Leloche

Les bateaux normands ont mis ce matin le cap sur les navires anglais, ces navires qu'ils aimeraient ne plus voir dans leur zone de pêche.

Depuis plusieurs semaines, la situation est tendue entre pêcheurs à la coquille des deux pays.
Les pêcheurs bas-normands ont donc décidé de passer à l'action et de ne pas attendre que la situation se règle dans des bureaux.

Une bonne quarantaine de bateaux français sont allés en mer, au large d'Ouistreham, à la rencontre d'une dizaine de navires anglais et écossais.

Très vite, la situation s'est tendue : invectives, noms d'oiseaux, gestes obscènes. Heureusement, la bagarre a été évitée ...

Les pêcheurs des deux camps ont même réussi à se parler de façon plus calme en montant à bord d'un bateau.

Au bout de deux heures, les pêcheurs normands sont repartis, mais toujours aussi en colère, et avec le sentiment d'être humiliés. Certains sont décidés à revenir en découdre avec les anglais...

C'est "le ras-le-bol total", expliquent les pêcheurs français, qui voient sous leurs yeux leurs "ressources pillées" par les Britanniques. Alors qu'eux font de gros efforts pour préserver la ressource, respecter les quotas et les dates de pêche.

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Les pêcheurs normands organisent un blocus des navires anglais (Ouest France)

Lundi, une quarantaine de chalutiers sont allés à la rencontre des coquilliers britanniques, pour un blocus au large.

Entre pêcheurs normands et anglais, le ton monte, alors que la campagne de pêche de la saint-jacques vient à peine de commencer. Hier matin, dès 9 h, une quarantaine de chalutiers du Calvados et du Havre sont allés faire le blocus de la flottille britannique, au large de Ouistreham. « C'est l'illustration du ras-le-bol, lance Claude Milliner, le patron du Défi. Nos amis anglais sont en train de piller la zone qui nous est interdite, alors que nous devons nous contenter de celle où il n'y a plus de coquilles à pêcher. »

Les Anglais n'ont pas l'intention de partir

Excédés, les professionnels normands ont tenté « de faire dégager » une quinzaine de leurs homologues anglais. « Il faut très peu de chose pour que cela dégénère », remarque un pêcheur de Port-en-Bessin à bout de nerfs, en remarquant que « des objets métalliques ont été lancés ».

Une délégation de plusieurs pêcheurs a été reçue à bord d'un bateau anglais d'une trentaine de mètres, en début d'après-midi. « Ils nous ont dit qu'ils n'avaient pas du tout l'intention de partir, regrette Claude Milliner. Ces navires appartiennent à de gros armements et le gouvernement anglais les soutient. Ils ont l'intention de pêcher 24 heures sur 24, jusqu'au 6 novembre. »

« On n'a pas grand-chose à perdre »

La tension pourrait bien monter encore d'un cran dans les jours à venir. « On va durcir le mouvement, prévient Claude Milliner. Au lieu d'être une quarantaine de bateaux, nous serons 120 demain. Tout le monde a le droit de pêcher légalement et équitablement. »

Les pêcheurs attendent maintenant une solution de la part des autorités maritimes et du Comité régional des pêches. « On n'a pas grand-chose à perdre. Maintenant, il va falloir se battre pour gagner sa croûte. »

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La guerre de la coquille Saint-Jacques se poursuit dans les eaux de la Manche... Pour le président du comité des pêches du Calvados, le clash est nécessaire pour attirer l'attention sur ce sujet.

Près d'une quarantaine de chalutiers ont quitté hier matin Port-en-Bessin pour aller à la rencontre des bateaux écossais, qui continuent de pêcher et constituent une concurrence trop importante sur les étals.

Une situation très tendue qui doit trouver rapidement une solution, explique Paul Françoise, président du comité des pêches du Calvados.

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Coquille Saint-Jacques : Zones de pêche en Manche Est  


Pour plus de renseignements sur les zones de pêche en Manche Est et la réglementation de la pêche à la coquille saint-jacques, cliquer Direction Inter-Régionale de la Mer Manche Est-Mer du Nord


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Durée : 1 min 51
Date : 5 octobre 2012
Auteur : TF1

Résumé : La pêche a commencé à Grandcamp Maisy le 1er octobre. Pour le moment, elles sont encore petites, mais cela n'empêche pas les gourmets de se précipiter sur les étals des poissonniers pour déjà les consommer.

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Oceana contre le chalut et la drague dans toutes les aires marines protégées

L’ONGE étatsunienne Oceana, s’est dit « ulcérée » quand elle a appris que le gouvernement danois avait approuvé l’utilisation de la drague dans la pêcherie de moule à l’intérieur de deux sites Natura 2000.

Oceana recommande au Danemark et à tous les Etats-Membres de l’UE d’interdire toutes les méthodes de pêche destructrices telles que le dragage et le chalutage de fond dans toutes les aires marines protégées. D’après l’article de The Fishsite : Denmark Criticised for Allowing Dredging in Marine Protected Areas

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Le 4 octobre 2012

Les premières coquilles Saint-Jacques arrivent dans les ports de Dieppe et du Tréport.

Les bateaux sont partis en mer. La pêche à la coquille a démarré. Mais la colère, contre les navires anglais déjà opérationnels depuis des semaines, ne passe pas.

Le reportage de France 3 Picardie au Tréport :

Par Carole Belingard

La nouvelle campagne de la coquille Saint-Jacques a débuté ce lundi 1er octobre et elle doit durer jusqu'au mois de mai. Mais les pêcheurs français sont confrontés à la concurrence des bateaux étrangers, dont des néerlandais et surtout anglais. Ces derniers commencent la pêche beaucoup plus tôt et ne sont soumis à aucun quota, contrairement aux coquillards français. En effet le nombre de prises est limité ainsi que les zones de pêches.
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Mille tonnes en moins et une ouverture dans la baie repoussée à mi-novembre. La pêche de la coquille a, malgré tout, ouvert lundi mais plus au large.

Depuis lundi, la pêche à la coquille Saint-Jacques a repris. Mais ce n'est pas encore «l'habituelle», dans la baie de Saint-Brieuc, sur quarante-cinq minutes de drague. Il s'agit de l'ouverture au large. Pour la baie, il faudra attendre la deuxième moitié du mois de novembre et faire face à un quota en baisse. En effet, Ifremer a pris sa décision. La pêche doit être régulée et la ressource protégée.

Des quotas fluctuants

Après 4.500 tonnes la saison passée, le tonnage baisse à 3.500. Il faut rappeler que le quota était de 5.000 tonnes et 5.500 tonnes, entre 2009 et 2011, et que les pêcheurs ont eu des années à 6.500 ou 7.000 tonnes, comme des saisons à 1.500 tonnes en 1987. En clair, cette année, il faut adapter la pêche pour pallier les années creuses car Ifremer ne voit pas d'amélioration avant 2015. Hier après-midi, à la cale de Pors-Even, le retour sous la pluie avait un peu un goût amer. «On a déjà eu de mauvaises années mais on se rattrapait sur les prix. Là, ce n'est pas possible et on sait qu'on va avoir deux années difficiles. Nous sommes aussi plus nombreux. C'est difficile de comparer avec les années passées. Mais, en même temps, nous devons jouer le jeu», assure Serge Daniel, patron du Va-Fi-An à Pors-Even. «Nous avons l'habitude de protéger la ressource mais malgré tout, 1.000 tonnes de moins, c'est un mois de pêche en moins aussi. Et puis, il ne faut pas rêver. Car, là, on va plus au large mais la ressource est à protéger partout. J'espère juste qu'il n'y aura pas trop de casse pour certains d'entre nous car il y en a qui ont du mal déjà».
Un produit phare très apprécié....

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C'est reparti pour une nouvelle campagne de pêche de la coquilles saint-Jacques depuis lundi 1er octobre, ce jusqu'en mai.

Une quinzaine de tonnes ont été débarquées par des bateaux étaplois mardi matin à Boulogne. « Elles ne sont pas encore très grosses mais ça démarre tout juste, elles vont se remplir au fil des mois », explique Eric Gosselin, directeur de la CME. Elles font au moins 11 cm, la taille marchande minimale exigée pour être commercialisées. En dessous de ce diamètre, elles doivent être rejetées.

Une quinzaine de chalutiers de la CME ont armé les dragues qui raclent le fond de la mer où se trouvent les gisements. L'un des plus connus se trouve au large de Dieppe et du Tréport. Environ cinq bateaux, dont Ita-Est de Philippe Leprêtre, ne rentrent pas à Boulogne mais débarquent au Tréport avant que la coquille ne revienne par camion chez nous. Demain matin, on devrait en trouver sur le port d'Étaples, à l'étal d'Ita-Est, au prix moyen de 15 E les 3 kilos.

La réglementation est sévère pour cette pêche. En plus de disposer d'une licence spéciale, les coquillards ont droit à un quota par homme, par jour de pêche, ce afin de limiter la pression sur la ressource. Cela représente un volume de 1,6 t à 2,2 t par jour à raison de 4 jours de pêche maximum par semaine.

Les pêcheurs aiment pêcher la coquille car elle leur assure un revenu régulier puisque le prix est relativement stable. Mardi matin, à la criée, elle s'est vendue entre 2,80 E et 2,95 E le kilo donc un prix à l'étal autour de 5 E le kilo.

Mercredi, en raison du mauvais temps (force 6 à 7), les bateaux sont restés à quai....

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Alain Rigault attend beaucoup de cette nouvelle saison de pêche à la coquille saint-jacques.

Lundi, dès minuit, la pêche à la coquille saint-jacques sera ouverte au large de la Baie de Seine. Une campagne qui débute avec le sentiment d'avoir été pillé par les Britanniques.

Campagne 2012-2013. Dans les ports de Haute et de Basse-Normandie, les dragues sont installées sur les ponts des navires prêts à débuter la campagne de pêche 2012-2013 à la coquille saint-jacques dès 0 h ce lundi. Une pêche autorisée au large d'une ligne fictive allant d'Antifer à Barfleur. Une campagne qui s'annonçait fructueuse. « Les prélèvements effectués par Ifremer en prévision de cette ouverture laissaient apparaître un stock de coquille d'environ 30 000 tonnes, soit trois fois plus que les années précédentes », explique Alain Rigault, président de la commission coquille bas normande. « Ce stock était le fruit d'une pêche raisonnée mise en place par l'ensemble des pêcheurs normands. »

Spoliés par les Britanniques. Depuis le mois d'août, les pêcheurs normands hurlent leur mécontentement à la vue des navires britanniques qui pêchent la coquille saint-jacques alors que les Normands doivent rester à quai. « Nous estimons que les Britanniques ont pêché entre 10 000 et 15 000 tonnes de coquilles depuis août, soit 8 à 10 tonnes par jour et par navire. Nous avons le sentiment de s'être fait piller le produit de notre pêche responsable », insiste Alain Rigault qui poursuit. « Les pêcheurs français sont responsables et nous nous sommes restreints en quantité de produits et en jours de pêche pendant 30 ans sur ces zones. Alors que nous allions récolter le fruit de notre travail, il faut qu'ils viennent nous le voler. »

L'Europe en cause. Si les pêcheurs français sont soumis à des quotas selon les espèces de poissons et de crustacés pêchés, il n'en est pas de même pour la coquille. « La coquille saint-jacques n'est pas considérée comme une espèce communautaire et n'est pas gérée par l'Europe », explique Alain Rigault. « L'Europe nous demande d'être responsables sur de nombreuses espèces de poissons mais rien sur la coquille. » Pour les Britanniques, le droit de pêche dans ces zones est ancestral, tout comme le droit donné au français d'aller sur les côtes anglaises. « Il faut savoir que la coquille pond ses oeufs en juin et juillet. Il faut respecter cette reproduction pour préserver le produit », conclut Alain Rigault.

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Peu après 9 h 30, hier, le sémaphore de Saint-Quay-Portrieux (22) a relayé au Cross Corsen un appel d'assistance, émanant d'un navire de pêche à la coquille, l'Espérance. Il se trouvait alors à environ dixnautiques du cap d'Erquy (22). Au cours d'une manoeuvre, l'un deshommes de bord s'était brisé une jambe. L'hélicoptère Caïman de la Marine nationale, basé à Lanvéoc-Poulmic (29), s'est porté sur zone et a déposé à bord un médecin du service de santé des armées. L'homme a finalement été hélitreuillé et évacué vers le centre hospitalier de Saint-Brieuc.

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Les norvégiens seraient plus respectueux de l'environnement en n'utilisant pas la drague à coquilles... Cependant, il y a une raison technique !!! 

En se penchant sur le bord du quai de l'île de Sleneset, on aperçoit des oursins. Un peu plus loin sur le rivage des bigorneaux semblent attendre qu'on les ramasse. « Il y a aussi plein de moules et de tourteaux, explique Güran Olssen. Il y a tellement de poisson que personne n'en pêche ! » Ce Suédois s'intéresse quant à lui aux coquilles saint-jacques.    

Mais sur cette côte très découpée et très rocheuse, il n'est pas possible de les ramasser par une drague.

Un précurseur venu de Suède

Depuis douze ans, Güran Olssen les récolte à la main. Ils sont deux à embarquer sur son bateau de type zodiac et à se relayer sous l'eau. Quand l'un plonge (de 10 à 25 m), l'autre réceptionne les mollusques. « Nous sommes l'équipe la plus nordique des pêcheurs de coquilles  », souligne ce pionnier.

Et l'affaire s'avère bien rentable. « Un bon mois, on peut se faire de 6000 à 10 000 euros avant les taxes », confie Güran Olssen. Mais nous sommes à la limite du cercle polaire arctique et plusieurs paramètres limitent les sorties. « L'an dernier, le temps était trop venteux, nous avons été plusieurs jours à l'arrêt. De plus, au coeur de l'hiver, il n'y a que deux à trois heures de lumière par jour. »Sans oublier que l'eau est alors à 2 ou 3° C. La pêche à la coquille s'étale sur toute l'année. « La meilleure période pour la qualité, c'est novembre-décembre et, pour la quantité, c'est juillet. Là, il peut nous arriver de pêcher de 5 h à 21 h. » Et la ressource  ? « Il n'y a pas de quotas. Très franchement, on pourrait doubler la production sans menacer la ressource », assure le Suédois.

Ses coquilles sont vendues essentiellement en France et aux Pays-Bas. « Les Français recherchent ici les coquilles de grandes tailles (minimum 10 cm) car ils ont déjà des petites. »

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Le 3 Octobre 2012

Les pêcheurs français accusent leurs homologues écossais de pratiques déloyales. Ceux-ci ne respecteraient pas les zones de pêche territoriales. Reportage en pleine mer
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Durée : 2 min 11
Date : 3 octobre 2012
Auteur : TF1 / JT

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107 tonnes de coquilles Saint-Jacques ont été mises en vente lundi en fin d’après-midi dans les trois criées des Côtes-d’Armor (Loguivy-de-la-Mer, Erquy et Saint-Quay Portrieux).

Une vente un peu retardée, la conjugaison des forts coefficients et de la marée basse n’ayant pas permis tous les navires de rentrer à Loguivy et Erquy dans la foulée de la pêche matinale.

Côté prix, pas d’envolée. Les 107 tonnes ont été vendues à la marée, à l’usine ou en rachat pêcheur au prix moyen de 2,01 €. Il s’agissait du premier jour de pêche autorisé sur les gisements secondaires du Large et de Nerput ainsi que sur les zones crépidulées.

L’ouverture de la pêche sur le gisement principal, plus dense en coquilles, est, elle, attendue à la mi-novembre.

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1 octobre 2012 : Bilan de la 1e journée en baie de Seine et baie de Saint-Brieuc (pêche et vente)  

Les pêcheurs français ont enfin débuté leur campagne de pêche à la coquille dès l'aube ce matin
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Par Ronan Tésorière

Les premiers bateaux sont revenus à Port-en-Bessin ce midi. Après plusieurs semaines de conflit entre pêcheurs normands et anglais, les navires français ont enfin pu prendre la mer pour partir à la recherche du trésor de la baie de Seine : la coquille Saint Jacques.

Les premières ventes à la criée de Port-en-Bessin ont débuté vers 14 h. Le prix de cette première vente ne devait pas être très élevé, selon les marayeurs sur place. En effet, la première pêche nécessitait beaucoup de tri en mer, comme l'a confirmé à notre antenne Richard Brouzes directeur de l'organisation des producteurs de Basse-Normandie.

Dès la nuit dernière les pêcheurs étaient impatients d'en découdre... avec leurs filets. La campagne est ouverte jusqu'à mai. Et l'ambiance à la sortie des bateaux étaient plutôt morose comme on pu le constater Jérôme Ragueneau et  Christophe Meunier

Trente tonnes de coquilles Saint Jacques ont été débarquées ce midi à Port-en-Bessin, quelques heures après l’ouverture de la pêche au large de 12 milles. Parmi elles, 16 tonnes ont été vendues en majeure partie au prix de retrait (2,15 € le kg), fixé par l’Organisation de producteurs de Basse-Normandie (OPBN). « Les plus grosses ont été vendues 3,20 € le kg », ajoute Mathieu Vimard, de l’OPBN. Des chiffres loin de rassasier les professionnels dans un contexte très tendu. Les bateaux britanniques, accusés de se livrer « à un pillage du gisement » ces dernières semaines, sont toujours dans le viseur des pêcheurs bas-normands.

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Quelques heures seulement après l'ouverture de pêche de la coquille St-Jacques, les premières sont arrivées sur les étals tréportais. Et bonne surprise, les prix sont stables.

Très attendues, les premières coquilles sont arrivées en début d’après-midi lundi sur les étals tréportais. Une aubaine pour les poissonniers et les consommateurs, impatients de les voir découvrir. Si on pouvait craindre une hausse des tarifs cette année pour répondre à la hausse du prix des carburants et d’une demande plus forte que l’offre, il n’en est rien. C’est la stabilité sur les étiquettes puisque les coquilles s’affichent à 20 euros les 4 kg ou 5,50 euros au kilos. Comme en 2011. Seul regret des professionnels, il semblerait que le produit présente moins de corail qu’à l’accoutumée. Mais ce n’est que le début. Bon appétit.

Prix de vente en criée (le 2 octobre 2012)
Criée de Dieppe : 
Coquille St jacques + 13cm : 320 kg / 4,21€/kg
Coquille St jacques : 16291 kg / 2,15€/kg
Criée de Fécamp :
Coquille St jacques : 13038 kg / 2,13€/kg

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Quatre-vingts bateaux quinocéens étaient de sortie, ce lundi, pour l’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques. « C’était une mer plutôt calme avec tout de même un peu de clapot au large », a commenté l’un des patrons pêcheurs. Pour les premières ventes en criée, à 17 h, le prix de retrait était très proche de 2 € le kilo (qui est le prix plancher), ce qui représente 1,70 € pour le bateau. Mais à 18 h, les tonnages n’étaient pas tous connus concernant l’ensemble de la pêche, pas plus que le cours moyen de la vente. La prochaine sortie est prévue mercredi.

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La guerre de Cent ans version mollusques ? C'est l'ouverture ce lundi de la pêche à la coquille Saint-Jacques, une pêche qui représente 70% du chiffre d'affaires des pêcheurs normands. Une centaine de bateaux vont prendre la mer. Mais les "coquillarts" sont furieux : en effet, depuis le début de l'été ils assistent impuissants au pillage de leurs gisements par des bateaux étrangers, principalement anglais. 

Ecouter FrédéricVeille  

Paul Françoise, président du comité des pêches du Calvados : "La pêche est très réglementée côté français, beaucoup moins pour les Britanniques" Selon l'Ifremer cette razzia serait déjà estimée à plus de 10.000 tonnes. Depuis des années, la pêche à la coquille Saint-Jacques est l'une des pêches les plus réglementées du monde par ses dates, zones, quantités, taille des prises, horaires, nombre de membres d'équipage. Mais les chalutiers anglais ne sont pas soumis à ces règles....

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La pêche à la coquille ouvre ce lundi au large de la Baie de Seine. Une période cruciale pour la quasi-totalité des pêcheurs bas-normands.

Baie de Seine

Ce lundi, la pêche à la coquille est autorisée hors Baie de Seine. Une zone située à 12 milles au large, au-delà d'une ligne allant de Barfleur au Havre. Une centaine de bateaux doivent être armés pour cette ouverture. « Cela représente 80 chalutiers pour le Calvados, explique Paul Françoise, président du comité des pêches du Calvados. Les plus grosses quantités seront débarquées à Port-en-Bessin et Grandcamp-Maisy. »

Exceptionnelle

La campagne le sera à plus d'un titre. Notamment parce que le gisement est estimé à 29 000 tonnes par Ifremer. « C'est la première fois que l'on voit ça, remarque Paul Françoise. Cela ne veut pas dire que tout sera pêché. Les bateaux devraient ramener 20 000 tonnes jusqu'à mars. » D'autant que le stock des grosses coquilles, de 3 ans et plus, est le plus important jamais observé depuis 10 ans, atteignant plus de 30 % du gisement global.

Quotas

Cette année, les règles de pêche ont été assouplies. Les chalutiers pourront pêcher tous les jours de la semaine (et non du lundi au vendredi), à raison de quatre marées de 24 heures hebdomadaires. Les quotas sont également revus à la hausse avec 1 500 kg par sortie pour les moins de 15 mètres et 2 000 kg pour les plus de 16 mètres.

Vente

« Nous avons des inquiétudes après le pillage organisé par les pêcheurs britanniques, reconnaît Paul Françoise. Mais la vraie question est de savoir comment le marché va absorber l'offre. » Les quinze premiers jours sont toujours difficiles avec des cours très bas. « L'an dernier, nous avons commencé à 2,15 € sous la criée, même si l'on a vite atteint les 3 €. » De son côté, Dimitri Rogoff, président de Normandie-Fraîcheur mer estime que ces nouvelles règles risquent de provoquer « une mise en marché disproportionnée par rapport à la demande ». Une angoisse d'autant plus importante que la saint-jacques représente « 70 % du chiffre d'affaires de l'année pour la majorité des bateaux », comme le souligne Paul Françoise.
Éric MARIE.

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Par Jennifer Alberts 

Depuis dimanche soir, la saison de pêche à la coquille Saint Jacques est ouverte sur les côtes françaises dont la côte picarde.

Une saison qui durera jusqu'au mois de mai.

Les pêcheurs picards doivent faire face à la concurrence de leurs homologues britanniques et néerlandais qui commencent leur saison plus tôt et qui, surtout ne sont soumis à aucun quotas de pêche.

En France, chaque bateau de pêche peut faire un maximum de 4 débarquements par semaine. La limite de tonnage de pêche est fonction de la longueur du bateau: les moins de 15 mètres ont droit à 1.800 kg par débarquement les bateaux allant de 15 à 16 mètres, à 2 tonnes; enfin, les plus de 16 mètres à 2.200 kg.

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Les premières coquilles saint-jacques sont pêchées aujourd'hui sur le gisement dit secondaire de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Pour le gisement principal, il faudra encore attendre.

C'est parti !

La campagne 2012-2013 de pêche à la coquille Saint-Jacques ouvre aujourd'hui. Elle n'est toutefois autorisée que sur les gisements dits secondaires du large et de Nerput, et les zones crépidulées (voir notre infographie). Le gisement principal reste, lui, interdit à la pêche. Il devrait ouvrir à la mi-novembre.

Deux jours de pêche

Les professionnels sortiront les lundis et mercredis sur ces gisements. Et sont autorisés à draguer de 9 h à 13 h. Loin des très stricts 45 minutes généralement octroyées sur le gisement principal de la baie où la concentration des coquilles au fond de la mer est beaucoup plus dense que sur les gisements secondaires.

Quotas par bateau

Un bateau avec deux hommes à bord ne pourra rapporter à quai plus de 800 kg de coquilles ; une tonne pour trois hommes à bord. Pour les zones dites crépidulées, le quota est de 800 kg de coquilles non décrépidulées. La crépidule est un gastéropode de type escargot qui colonise de plus en plus les fonds de la baie de Saint-Brieuc. Cette pêche en zones crépidulées permet de lutter contre l'invasion. Mais les coquilliers qui optent pour cette zone ne peuvent pas aller au large ou sur le Nerput.

Campagne sous surveillance

Pour cette campagne, les pêcheurs devront se serrer la ceinture. Les scientifiques de l'Ifremer leur ont demandé de ne pas dépasser les 3 500 tonnes pêchées sur l'ensemble de la saison de pêche. Il en va de l'avenir du gisement (Ouest-France de mardi).

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C'est aujourd'hui l'ouverture de la pêche à la coquille sur le gisement dit secondaire de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Pour le gisement principal, il faudra encore attendre.

Par Sylvaine Salliou

C'est parti pour la campagne 2012-2013 de pêche à la coquille Saint-Jacques sur les gisements secondaires du large et de Nerput, et les zones infestées de crépidules. Le gisement principal reste interdit pour l'instant, il devrait ouvrir à la mi-novembre. Les pêcheurs sortiront les lundis et mercredis sur ces gisements. Et sont autorisés à draguer de 9 h à 13 h.

Un bateau avec deux hommes à bord ne pourra pas rapporter plus de 800 kg de coquilles ; une tonne pour trois hommes à bord. le coup d'envoi aujourd'hui de la saison pour la pêche à la coquille st jacques. Une chose est certaine, les coquillers devront pêcher moins. Ifremer préconise un quota de 3500 tonnes, c'est 1000 de moins que l'année dernière.

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La pêche à la coquille Saint-Jacques ouvre officiellement ce lundi 1er octobre à 00h00 dans une ambiance qui pourrait s'avérer tendue.

Un puis deux et enfin trois navires britanniques - le Mattanja (34 m), l'Albon (30 m) et le Willie Joe, un Irlandas de 24 m - croisent à proximité immédiate de la zone réservée aux pêcheurs français pour l'ouverture de la pêche à la coquille sant-jacques.

Pour l'instant, les Britanniques sont à l'extérieur du périmètre réservé aux Français, le numéro 6 à 12 milles seulement au large de Port en Bessin. Mais si par hasard, ils s'aventuraient au sein de la zone française et que les pêcheurs de Port en Bessin les trouvaient sur zone cette nuit, la confrontation pourrait être brutale.

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29 septembre 2012 : Dimitri Rogoff se prépare avant la bataille !!!

« Je suis tombé dedans tout petit. » Dimitri Rogoff n'explique pas autrement comment il est venu à la pêche professionnelle. Mais ce n'est pas sa seule activité. Passionné de plongée et de beaux bateaux, il a des grands projets. Il est aussi président de Normandie fraîcheur mer (NFM) depuis sa création, en 2004.

« Cette nouvelle saison pour la coquille Saint-Jacques, s'annonce plutôt bien, la ressource est présente et d'une très bonne qualité. On nous annonce près de 28 000 tonnes. Maintenant, si les professionnels sont cohérents dans la saison, plusieurs années pourraient être assurées », explique Dimitri, sous sa casquette de président de NFM.

« J'ai commencé la pêche en 1984, mais je suis patron depuis 1988, mon premier bateau s'appelait le Sauvage, celui d'aujourd'hui s'appelle également le Sauvage, mais il est beaucoup plus gros. Je ne vois pas ma vie sans la mer. C'est peut-être pour cela que je vais prendre un peu de recul dès cette année, je vais m'adonner à plusieurs activités, dont l'oisiveté », sourit Dimitri.

Il compte surtout prendre du temps pour se consacrer à un projet qui lui tient à coeur, un énorme projet de construction d'un bateau traditionnel dans le style des vieux gréements. « Il s'agit d'un « vieux-neuf », vieux dans la structure, neuf dans la réalisation. Mais le chemin va être très long, son financement aussi, une association devrait voir le jour pour mener à bien cette nouvelle aventure », confie cet amoureux de bateaux anciens, président de l'association La Jolie brise.

Dès mercredi, les filets ont été remplacés par le treuil et les dragues, encore quelques petites touches de peinture verte et blanche et le bateau est prêt pour lundi, jour officiel de l'ouverture du précieux coquillage hors de la baie de Seine. Jérémy, le second, Emmanuel dit Manu, Yann et Nicolas, actuellement au repos, forme l'équipage pour cette nouvelle saison qui durera jusqu'au mois de mai 2013.

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    Le 26 septembre 2012

    André Piraud : « Après une année 2011 correcte, la profession est frappée à nouveau par la crise. La conjoncture est aussi difficile qu'en 2008. »

    Entretien

    André Piraud, vice-président du comité régional des pêches en charge de l'antenne Ouest-Cotentin.

    2011 a été une assez bonne année pour la pêche granvillaise. Pourra-t-on en dire autant de 2012 ?

    L'année a plutôt bien démarré. Jusqu'en mai, on s'en est sorti car les cours du poisson et des coquillages étaient favorables. En revanche, l'été a été difficile. La ressource n'était pas là et les cours n'étaient plus de notre côté. Pour les seiches, les soles, les encornets et le rouget-barbet, c'est une petite année. Début septembre, on comptait sur les praires pour nous rattraper mais les prix de vente restent très bas. Cela ne permet pas de supporter les coûts élevés du gazoil. La crise est aussi importante qu'en 2008.
    La pêche à la coquille qui démarre lundi est donc très attendue...

    On espère se rattraper. Là encore, il ne s'agit pas de pêche en abondance, il faut surtout vendre nos produits à un prix correct. Notre souci est toujours commercial.

    Où en est le programme d'ensemencement au sud de Chausey ?

    Un million de naissains ont été immergés. La zone fermée depuis trois ans devrait ouvrir en février. Nous suivons de près l'évolution de la ressource en organisant des pêches expérimentales. Une sortie est d'ailleurs prévue en octobre.

    Le conflit qui oppose pêcheurs normands et anglais en baie de Seine a-t-il des répercussions en baie de Granville ?

    Nous sommes concernés par la cohabitation difficile dans ce secteur. Solidaires aussi. Six de nos bateaux possèdent des licences pour aller dans cette zone. Il faut savoir également que 80 % des produits issus de la pêche industrielle, non réglementée, pratiquée par les Anglais, les Ecossais et les Irlandais se retrouvent sur nos étals. Ils représentent donc une concurrence directe pour nous. Leur pratique va aussi à l'encontre de notre conception de pêche durable.

    Dans ce contexte délicat, quel est l'état d'esprit actuel de la profession ?

    Les pêcheurs sont désabusés. Tous sont dans le rouge. Les investissements leur sont devenus impossibles. Ils sont étranglés par des charges très élevées et des contraintes administratives et sécuritaires toujours plus fortes. La réglementation unique imposée par l'Union européenne est en décalage totale avec la pêche artisanale pratiquée sur nos côtes.

    Les difficultés de recrutement sont-elles aussi toujours d'actualité ?

    Vu la conjoncture, le recrutement de matelots reste un vrai souci. On arrive à stabiliser nos équipages, mais l'évaporation de main-d'oeuvre nouvelle subsiste. Sur dix marins-pêcheurs qui arrivent pour travailler à Granville, seuls deux restent finalement.

    Le succès grandissant de Toute la mer sur un plateau depuis dix ans est plutôt rassurant pour la profession ?

    Des visiteurs viennent de très loin pour acheter nos produits en direct. Cela permet de créer un contact entre la population et ses marins, c'est important à Granville. En terme d'image aussi, c'est positif pour la profession.

    Recueilli par Sarah CAILLAUD.  Ouest-France 

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    Le 17 septembre 2012

    JT de 20 heures : TF1 annonce le début de la campagne de Saint-Jacques le 1 octobre


    L'heure est grave... Y-aura-t-il encore des coquilles après le pillage des écossais en Baie de Seine...

    Décryptage de la situation : 2 minutes à l'heure de très grande écoute...

    Les pêcheurs de coquille Saint-Jacques menacés  
    .

    Durée : 1 min 53
    Date : 15 septembre 2012
    Auteur : TF1

    Résumé : Un bateau écossais a été surpris au large du calvados avec à son bord une quantité importante de coquilles Saint-Jacques. Selon Bruxelles, il est en parfaite légalité, mais en France, la pêche ne sera autorisée que dans trois semaines. Les pêcheurs français crient à la concurrence déloyale.

    La colère monte chez les pêcheurs français de coquille Saint-Jacques, alors que l'ouverture de la saison en France ne débute que le 1er octobre.

    La colère gronde contre les pêcheurs écossais qui ratissent la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français.

    L'Ifremer annonce un stock de 29.000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record et estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été prélevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre pour les bateaux français.

    Venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin ce samedi. Des réunions semblables se sont tenues ces derniers jours, dans d’autres secteurs comme à Ouistreham.

    Des actions sont en cours de préparation, déjà une manifestation est programmée lundi devant la direction régionale des affaires maritimes du Havre.

    L’arraisonnement d’un coquillier de 32 m battant pavillon écossais, à 13 milles au large de Courseulles, par la Marine nationale dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6, avec à son bord 14 tonnes de coquilles Saint-Jacques pêchées illégalement, n’a, semble-t-il, pas eu le don de désamorcer le conflit latent ces dernières semaines. À 15 jours de l’ouverture de la pêche à la coquille, la tension continue de monter entre Britanniques et Français. Ce samedi, dans la matinée, une trentaine de patrons pêcheurs de Port-en-Bessin, Grandcamp-Maisy, Ouistreham et Le Havre se sont réunis à Port-en-Bessin pour envisager la mise en place d’éventuelles actions. « La présence des bateaux écossais dure depuis la mi-août, peste l’un d’entre eux. Cela concerne une quinzaine de bateaux. Selon, l’Ifremer 2 500 tonnes de coquilles Saint-Jacques seraient encore pêchés par les Ecossais d’ici à l’ouverture pendant que nous, on nous demande de préserver la ressource. » Si l’action a pour l’instant vocation à rester « pacifique », les pêcheurs projettent de se rendre à la Direction régionale des affaires maritimes du Havre dès lundi matin pour exprimer leur mécontentement.

    La situation devient de plus en plus tendue à Port-en-Bessin.

    La colère monte contre les perchistes écossais qui ratissent l’extérieur de la Baie de Seine à moins d’un mois de l’ouverture de la coquille pour les pêcheurs français. Ifremer annonce un stock de 29 000 tonnes de Saint-Jacques au fond des eaux, ce qui est un record.

    Ifremer estime aussi que les 12.000 tonnes les plus faciles à pêcher auront été enlevées par la pêche britannique avant l’ouverture du 1er octobre. Donc, La colère monte... Samedi 15 septembre, venus de Granville, Ouistreham, le Havre, les patrons pêcheurs se sont réunis à Port-en-Bessin.

    Des réunions semblables se sont tenues le 12 à Ouistreham et Sainte Mère l’Eglise. Les contacts sont également intenses avec Honfleur et Fécamp. Des actions sont en cours de préparation et la côte française pourrait bien s’embraser prochainement.

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    Commentaires

    Hippolyte a dit…
    Ci-dessus, dans la partie rédigée le 13 octobre, il est enfin abordé la façon de commercialiser les coquilles Saint-Jacques. Je cite :

    "La situation est d’autant plus tendue, estime cette source, que les pêcheurs français sont confrontés à la fermeture de certains gisements affectés par la toxine ASP, ou toxine amnésiante (Amnesic shellfish poison). Alors que les Iles Britanniques, l’Ecosse en particulier, sont équipées pour nettoyer les coquilles et les débarrasser de cette toxine qui les rend impropres à la consommation."

    C'est un problème qui se pose au Français depuis plusieurs années. A l'approche de la période hivernale, apparaît une toxine (l'acide domoïque) qui contamine plus ou moins les coquilles Saint-Jacques. Cette toxine s'accumule essentiellement dans la glande digestive (hépatopancréas, encore appelé "poche noire") des coquilles Saint-Jacques. Deux options s'offrent alors aux Français : interdite la pêche dans les zones fortement contaminées ou autoriser la pêche sous condition que les coquilles soient correctement débarrassées de la partie impropre à la consommation (l'opération est appelée "décorticage").

    L'année dernière, comme le montre les vidéos suivantes, de nombreux pêcheurs français se sont opposés à la deuxième solution. Ils me semblent donc indirectement responsables des fermetures de zones qui leur sont faites. Il est tout à fait probable que la toxine réapparaîtra en de nombreux endroits cette année. Quelle sera alors la position des pêcheurs français ?

    Il y a clairement une guerre ouverte entre ceux qui veulent vendre de la coquille fraîche et entière et ceux qui veulent vendre de la coquille décortiquée et congelée. La question est : a-t-on le droit d'imposer aux autres, par la violence, la solution qu'on a choisie de plein gré pour soi ?

    http://www.dailymotion.com/video/xm7igx_colere-des-pecheurs-de-coquille-st-jacques_news

    http://www.dailymotion.com/video/xmjtsd_la-coquille-saint-jacques-touchee-par-la-toxine-asp_news?ralg=meta2-only#from=playrelon
    Hippolyte a dit…
    Pour en savoir plus sur l'acide domoïque :

    http://envlit.ifremer.fr/content/download/27375/222276/version/1/file/guide_asp_2006.pdf

    http://envlit.ifremer.fr/content/download/41224/323389/version/1/file/LASSUS+P..pdf

    http://envlit.ifremer.fr/content/download/41225/323392/version/1/file/GENTIEN+P..pdf

    http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/doc/1181.pdf


    Un dernier point, que je vois rarement évoqué dans la presse, c'est qu'il y a une évolution des modes de vie des Français. Les jeunes actifs cuisinent beaucoup moins que les générations précédentes et, lorsqu'ils cuisinent, ils le font bien souvent à partir de ce qu'ils stockent dans leur congélateur. On peut regretter ce changement mais on ne peut pas l'ignorer. Le succès très relatif des ventes directes de coquilles Saint-Jacques fraîches et entières (à des prix défiant toute concurrence) auprès des Parisiens (Place de la Bastille) est là pour le rappeler !
    Aquablog a dit…
    Bonjour,

    Le problème ASP de la coquille saint-jacques se pose depuis plusieurs années... Et surtout après le passage de Xynthia... Toute la côte Atlantique est touchée depuis la Bretagne Sud, jusqu’aux Pertuis charentais...

    Les professionnels réfléchissent à une solution...

    Pour certains, le décorticage mettrait un terme à la pêche artisanale compte-tenu du coût de cette opération.... C’est la raison pour laquelle les pêcheurs artisans défendent bec et ongles, la coquille fraiche et entière dans l’attente d’une solution qui ne les pénaliserait pas à long terme...

    Sans ses 2 valves, la coquille Saint-Jacques devient un « vulgaire » pétoncle. Les consommateurs ne pourront plus faire la différence avec les pétoncles d’importation et même avec les saint-jacques décortiquées des industriels écossais (vendues en supermarché congelées ou fraiches).

    Des industriels écossais (armateurs et transformateurs) qui pêchent actuellement avec des équipages asiatiques (pour certains regardez bien les images sur le Net) en face du Havre.... Comme la société Scott Trawlers : http://www.scott-trawlers.co.uk/

    Ces armements industriels n’ont rien à voir avec les armements français (bateau plus petit et patron-armateur (= pêche artisanale)).

    Aussi je ne comprends pas trop votre commentaire que vous avez ajouté avant-hier sur un autre post (rajouté plus bas)...

    Sur ces gisements de Baie de Seine, on assiste véritablement à une guerre entre deux types de pêcheries (industrielle et artisanale)... La survie du modèle de pêche artisanale à la française est en jeu...

    D’ailleurs, ces pêcheries industrielles écossaises qui sont à l’affût de tous les gisements de Saint-Jacques (Manche et ailleurs) ne sont pas très appréciées même en Angleterre : Lire article de la BBC

    http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-humber-17861822


    Une solution au problème ASP, j’en avais proposé une l’année dernière dans cet article : Il suffit d'enlever la partie noire (le poissonnier pourrait avoir une autorisation)

    Mangeurs de Fugu au pays du Hara-Kiri.... de Saint-Jacques et Tourteau....

    http://aquaculture-aquablog.blogspot.fr/2011/12/fugu-tourteau-coquille-risque.html


    Cordialement



    Commentaire ajouté
    vendredi, 12 octobre, 2012

    Hippolyte a dit…

    Aquablog a dit…
    Commentaire ajouté

    vendredi, 12 octobre, 2012

    Hippolyte a dit…

    Il y a peut-être des mesures à prendre, au niveau européen, pour protéger encore mieux les stocks de coquilles Saint-Jacques. Que les pêcheurs français soient demandeurs de telles mesures est compréhensible. Mais ça ne leur donne pas le droit de faire n'importe quoi et surtout de laisser dire n'importe quoi par des médias plus ou moins complices de la désinformation qui règne à ce sujet.

    L'article de Good Planet ne peut en aucun cas être considéré comme une traduction de l'article du Gardian. A l'évidence, et contrairement à ce que titre Good Planet, il n'y a pas eu de bataille navale entre pêcheurs anglais et pêcheurs français mais agression caractérisée des premiers par les seconds. Quant à écrire que les pêcheurs britanniques ne sont pas soumis aux régulations européennes, c'est du grand n'importe quoi ! L'auteur de l'article publié par Good Planet aurait mieux fait d'aller se coucher plutôt que de s'exprimer à propos d'un sujet dont il ne connaît visiblement pas grand chose.

    Ne parlons pas de l'attitude des autorités françaises, chargées de faire respecter la réglementation internationale dans la zone concernée. Elle est suffisamment stigmatisée dans l'article du Gardian pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en rajouter !

    De nombreux autres médias ont également propagé de la désinformation, confondant mer territoriale et ZEE et ignorant tout des régimes particuliers que la PCP prévoit notamment dans les zones des 6 et 12 milles.

    A part une petite zone très réduite, à proximité de la frontière franco-belge, les Britanniques n'ont pas le droit de pêcher dans notre zone des 12 milles. Au contraire, la PCP accorde aux Français de nombreuses possibilités de pêche dans la zone des 6 à 12 milles anglais. Alors, s'il y a déséquilibre des droits respectivement accordés aux Français et aux Britanniques, au profit de qui s'exerce-il ?

    A moins de remettre en cause toutes les bases de PCP, il faut bien reconnaître qu'il s'agit là fondamentalement d'une mauvaise querelle cherchée par les pêcheurs français. Si chaque pays ne doit pêcher que dans sa ZEE, alors… finie la pêche en Mer du Nord pour les bateaux français… finie la pêche en Ouest-Ecosse… finie la pêche en Ouest-Irlande ! Et dans bien d'autres zones encore !

    Non, les coquilles que les Britanniques viennent pêcher sur le gisement de Baie de Seine ne sont pas des coquilles volées aux Français ! Elles se trouvent en dehors de notre zone des 12 milles. Richard Brouze, directeur de l'Organisation de Producteurs de Basse-Normandie reconnaît d'ailleurs, dans une interview accordée au journal Ouest-France, que le gros du gisement de Baie de Seine se trouve à moins de 12 milles de nos côtes, dans une zone où les Anglais ne peuvent accéder.

    Je crois avoir entendu que l'Union européenne venait d'obtenir le prix Nobel de la paix. C'est sûrement pas grâce aux pêcheurs et à ceux qui tolèrent leurs actes de violence injustifiables…
    Hippolyte a dit…
    Je crois qu'on est effectivement en présence de deux types de pêches : une pêche artisanale côtière et une pêche industrielle qui s'effectue loin de ses bases. Mais ces deux types de pêche fournissent des produits différents qui n'ont pas la même clientèle.

    Les clients qui aiment les bonnes choses et qui aiment et savent cuisiner, et surtout qui ont le temps de le faire, préféreront toujours une coquille fraîche et entière, qu'ils auront plaisir à préparer. La pêche industrielle étrangère n'est pas en mesure de voler cette clientèle à la pêche artisanale française qui exploite la coquille.

    Le problème est que, d'une façon générale, la clientèle évolue et avec elle ses habitudes…
    Et contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, les causes du marasme que connaissent actuellement les pêcheurs de coquilles français ne se situent pas principalement en mer mais à terre !

    En ce qui concerne la toxine ASP, qui risque à terme de bouleverser totalement les conditions d'exploitation de la coquille, pour la France, je signale qu'elle est apparue pour la première fois dans la Manche en octobre 2004, entraînant pour la première fois la fermeture totale du gisement de Baie de Seine en novembre 2004.

    A la fin du document suivant (que j'ai déjà indiqué dans un autre message), on trouve une très intéressante carte, indiquant la distribution de la toxine amnésiante, AVANT son invasion presque généralisée sur les côtes françaises, à la fin de l'année 2004.

    http://envlit.ifremer.fr/content/download/41225/323392/version/1/file/GENTIEN+P..pdf