Election présidentielle. The Telegraph n'apprécie pas le choix des français....


Le quotidien britannique "The Telegraph" n'apprécie pas le choix des français, en les traitant de "mangeurs de dauphin", au lendemain des élections présidentielles... Il faut reconnaitre la tendance conservatrice de ce journal d'outre-Manche....

Pour plus d'explications, lire l'article du Telegraph :

French fishermen accused by marine experts of eating dolphins illegally caught in Channel

Autre article :

Image :
Capture d'écran après traduction Google chrome de l'article du Telegraph, avec un "léger" recadrage pour placer le résultat des élections présidentielles au niveau de la photo des dauphins....

Le défi maritime Français, par M. François Hollande (Marine et Océans)

« Victime d’un tropisme métropolitain des esprits ou, pire, d’une simple ignorance de nos atouts maritimes, la mer est depuis trop longtemps la grande oubliée du débat public et des stratégies nationales définies. Présent sur les trois grands océans, notre pays se situe pourtant au 2ème rang maritime pour sa superficie marine qui représente plus de 18 fois celle de notre surface terrestre.

Nous avons voulu profiter de ce grand rendez-vous démocratique des présidentielles pour enfin « parler mer ». Car le défi français est et sera un grand défi maritime. La Mer, source inestimable de richesses, nous permettra de répondre aux enjeux de demain qu’ils soient environnementaux, économiques, sociaux ou humanitaires. Mais elle constitue également un formidable potentiel de croissance économique, de création de richesses et d’emplois dont il nous faut assurer les conditions.

Défendre à la fois les pêcheurs et la ressource

La pêche, indispensable pour notre indépendance alimentaire, constitue l’un des éléments de cette puissance économique maritime. Mais encore faut-il permettre à nos pêcheurs de pouvoir exercer leur activité. La flotte française a perdu près de 1 000 navires rien que ces deux dernières années. Pour être vraiment durable, il faut que l’Europe donne les moyens à sa pêche de renouveler sa flotte. Le prochain gouvernement devra peser davantage dans les négociations sur la politique commune des pêches afin de réaffirmer notre volonté de maintenir une activité économique durable fondée sur le maintien de l’effort de pêche, la garantie de quotas pluriannuels et la mise en place d’une expertise partagée entre scientifiques et professionnels. Ainsi, nous assurerons la protection de notre économie maritime et redonnerons à la pêche les moyens de sa modernisation.

Pour cela, nous voulons sortir de la logique de marchandage et de sanction édictée par la PCP au profit d’une démarche récompensant les pêcheurs qui s’orientent vers des pratiques plus respectueuses de la ressource et de l’environnement. La PCP doit aussi comporter un indispensable volet social afin de préserver l’attractivité et, au-delà, la survie du métier de marin.

L’énergie bleue, un potentiel d’industrialisation

La Mer offre également à notre pays un potentiel d’industrialisation et de création d’emplois localisés. En développant des filières industrielles performantes dans le domaine de la construction navale, de la plaisance ou encore des énergies marines…nous voulons signer un pacte productif pour notre pays.

S’agissant des énergies marines, nous voulons permettre le développement d’une filière industrielle française et faire de notre pays le leader européen des énergies marines renouvelables ; mais cela ne peut se réduire à l’éolien offshore qui ne représente qu’une partie des solutions énergétiques maritimes (énergies houlomotrice, marémotrice, hydrolienne).

Nous devons exploiter le potentiel français et notamment des territoires d’outre-mer en matière d’énergie bleue. Ces derniers doivent devenir la vitrine du savoir-faire technologique français en matière d’énergies marines renouvelables. Cette capacité d’entreprendre nécessite une démarche très volontariste dans le soutien de programmes de recherche innovant et le transfert de technologie.

Une nouvelle gouvernance de la mer et du littoral

Mais si la France détient ici un potentiel majeur pour son avenir, encore doit-elle se donner les moyens politiques et administratifs de concrétiser cette ambition maritime. Face à l’émiettement des problématiques maritimes et à l’éclatement des compétences et des autorités, la stratégie maritime française ne peut se construire que dans le cadre d’une politique globalisée, intégrée et volontaire.

Après la débâcle du Grenelle de l’Environnement vivement critiqué par la Cour des comptes, et le Grenelle de la Mer qui a suscité beaucoup d’espoirs mais peu de concrétisations, la stratégie maritime française doit s’accompagner de moyens dédiés à la mer afin d’aider les collectivités littorales et particulièrement les communes à faire face à leurs obligations en matière maritime (préservation des espaces et des ouvrages, lutte contre la pollution…).

Nous refusons que les collectivités littorales aient à devoir subir plus longtemps les décisions arbitraires de l’Etat illustrées encore récemment à la suite de la tempête Xynthia, lorsque Nicolas Sarkozy a désigné une zone noire et décidé unilatéralement la démolition des habitations situées dans ce périmètre dans un délai de moins de cent jours. Nous voulons mettre fin à cette politique discrétionnaire par laquelle l’Etat décide sans concertation et sans tenir compte des particularités locales. Nous voulons un Etat fort qui définit et impulse des objectifs nationaux mais qui, dans le cadre d’une nouvelle étape de la décentralisation, soutient et travaille en concertation avec les collectivités.

Le Registre International Français (RIF) qui a été créé selon une approche exagérément libérale et classé comme pavillon de complaisance par l’ITF (fédération internationale des syndicats des transports) a fait la preuve de son inefficacité et devra faire l’objet d’une refonte, dans la perspective, à terme, d’un pavillon européen.

Une véritable stratégie portuaire

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