A Otsuchi, il y avait plus de 17.000 habitants et 650 bateaux dans le port de pêche. Le 11 mars 2011, le tsunami a emporté plus de 1300 personnes et 620 embarcations.
Le raz-de-marée dévastateur n’a laissé que ruines tout autour de la baie d'Otsuchi et fait fuir plusieurs centaines de familles, notamment les plus jeunes.
En janvier, cette communauté côtière a perdu son poumon économique, son principal pourvoyeur d'emplois et de revenus, lorsque la coopérative de pêche locale a fait faillite. Et les chercheurs de l’institut océanographique ne remettront probablement plus jamais les pieds dans leur centre de recherche qui avait pourtant résisté à la déferlante (ci-dessous photo prise par l’US Navy le 15 mars 2011).
Sans sa coopérative de pêche, Otsuchi part à la dérive !
Un an après le tsunami, la plupart des débris qui jonchaient le port de pêche, ont été déblayés, mais une question se pose maintenant : faut-il reconstruire ou partir ?
Otsuchi compte désormais 13.300 habitants. Un tiers de la population a plus de 65 ans.
« Nous sommes à la croisée des chemins », résume le maire, Yutaka Ikarigawa, pour qui « tout retard dans la reconstruction provoquera un second drame », l'exode.
Pour certains habitants, le choix est simple.
« Nous quitterons Otsuchi si mon mari ne peut prolonger son emploi ce printemps », prévient Yuki Tanaka, une mère de famille. « Avoir un port d'attache est important, mais l'avenir de nos enfants passe avant tout ».
La bourgade a perdu son principal pourvoyeur d'emplois et de revenus en janvier, lorsque la coopérative de pêche locale a fait faillite.
La jeune Riho Nagaoka, 18 ans, a déjà décidé pour sa part de quitter les lieux dès sa sortie du secondaire fin mars.
« Il n'y a rien à faire ici », constate-t-elle en contemplant une voie de chemin de fer désaffectée. « C'est ma ville d'origine, mais pas la ville de mon avenir. Je ne pourrai pas concrétiser mes rêves ici ». Cyberpresse : Un an après le tsunami: reconstruire ou partir ?
Coopérative de pêche, poumon économique des communautés côtières japonaisesSuite à venir
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