Zones humides : Marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves,….

Marais, tourbières, vasières, prairies humides, lagunes, mangroves… ces zones humides entre terre et eau présentent de multiples facettes. Jadis repoussants, ces milieux humides font maintenant l’objet d’une attention toute particulière. Un site Web leur est réservé depuis la journée mondiale du 2 février 2010 : Zones Humides.

Associés à fièvre jaune, paludisme, insalubrité, moustiques, taons et autres vermines, les milieux humides repoussaient les humains à leur périphérie.

Le Cycle du Crabe

Qui aurait pu vivre dans des milieux aussi hostiles ? si ce n’est ces pauvres paysans du Nordeste brésilien qui poussés par la faim se sont réfugiés dans la mangrove en marge de la ville de Recife. Le sociologue brésilien, Josué de Castro, fut probablement le premier à décrire la richesse nourricière de cette mangrove dans le Cycle du crabe (extrait de son livre culte « La géographie de la faim ») : « Avec la chair des crabes, née de la boue, ils fabriquent la chair de leur corps et la chair du corps de leurs enfants, les corps de cent mille citoyens faits de la chair de crabe. Tout ce que l’organisme rejette retourne à la boue du mangle (ndlr mangrove) pour redevenir crabe. »

Ces zones humides se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Elles abritent en effet de nombreuses espèces végétales et animales. Par leurs différentes fonctions, ils jouent un rôle primordial dans la régulation de la ressource en eau, l’épuration, la prévention des crues et la protection des côtes.

Menacé par les activités humaines, agriculture, urbanisation, transport, etc…, ce patrimoine naturel fait maintenant l’objet d’une attention toute particulière. Sa préservation représente des enjeux environnementaux, économiques et sociaux importants.

Le site Web Zones Humides présente les milieux humides et dresse un panorama des fonctions, des menaces et de la réglementation qui s’y applique. Il apporte également des informations sur les outils et structures compétentes pour mener des actions de préservation et de restauration.

Autres articles :

Pour aller plus loin....

« Evaluation économique des services rendus par les zones humides »

Françoise Maurel, Chef du Service de l’Economie, de l’Evaluation et de l’Intégration du Développement Durable (SEEIDD - juin 2010) / Auteur(s) : Schéhérazade Aoubid et Hélène Gaubert

Les zones humides rendent un grand nombre de services. Mais ces écosystèmes sont extrêmement menacés par les activités humaines : l’extraction de matériaux, le drainage agricole et l’urbanisation en auraient détruit les 2/3 en 30 ans. C’est pourquoi le Grenelle Environnement prévoit l’acquisition de 20 000 ha de zones humides par le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) et les Agences de l’eau d’ici 2015 à des fins de conservation.

L’évaluation économique des fonctions et services écologiques des zones humides permet de montrer a priori que cette politique de préservation de ces écosystèmes est justifiée au regard des bénéfices qu’elle procure à la société. Une étude bibliographique de l’évaluation des services rendus par les zones humides a été menée afin d’apporter des éléments empiriques à l’appui de cette hypothèse. Quinze études françaises et une étude néerlandaise sur l’évaluation des services rendus par les zones humides ont été étudiées et synthétisées. Les études françaises s’intéressent, le plus souvent, à des sites emblématiques, de taille assez importante et situées en France métropolitaine. La grande majorité des différents types de zones humides est représentée : plaines alluviales, marais, tourbières, estuaires, lacs artificiels, étangs et zones littorales

Un grand nombre de fonctions et services rendus directs ou indirects ont été pris en compte : approvisionnement en eau potable, exploitation des produits des zones humides (pêche, cultures,…), écrêtement des crues, soutien des étiages, services récréatifs et valeur de non-usage.. Il a été montré que si 20 000 ha de zones humides venaient à disparaître, les fonctions et bénéfices correspondants perdus s’élèveraient entre 18,1 et 62,6 M€/an soit, en actualisant sur 50 ans, entre 405 et 1 400 M€. Si l’on compare cette valeur au coût d’acquisition et d’entretien des 20 000 ha de zones humides prévu par le Grenelle (entre 200 et 300 M€ sur 50 ans), il est largement justifié de les acquérir afin de les préserver. Ce rapport traite également des problèmes méthodologiques sous-jacents à ce type d’étude.

Par ailleurs, les études françaises se limitent souvent à un seul type d’évaluation (évaluation contingente ou coûts évités) ce qui semble restreindre la prise en compte de certains bénéfices pour la société dans son ensemble. Mais d’autres études sont en cours. En particulier, le CGDD lance une étude qui combinera ces différents modes d’évaluation afin de proposer une démarche d’analyse coûts-bénéfices reproductible localement dans le plus grand nombre possible de contextes. Télécharger le document Ici

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Premier plan d’action pour la politique mondiale du carbone bleu

Premier plan d’action pour la politique mondiale du carbone bleu

Blue carbon policy framework

Based on the first workshop of the International Blue Carbon

Policy Working Group

IUCN

December 2011

Pour télécharger le document, cliquer IUCN

Le premier cadre d’orientation soulignant les activités nécessaires pour inclure les aires marines côtières, comme les mangroves, les marais cotidaux et les prairies sous-marines, dans le travail de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a été présenté dans un rapport rédigé conjointement par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et Conservation International, deux des principaux membres de l’Initiative Carbone bleu.

Le rapport appelle la communauté internationale, lors des débats sur le changement climatique à Durban, à prendre en compte la conservation des aires côtières dans les politiques sur le changement climatique et les processus de financement actuellement négociés. Pour les auteurs de l’étude, il est essentiel que la Convention sur la diversité biologique, la Convention Ramsar sur les zones humides et le marché volontaire du carbone prennent également en compte les écosystèmes marins côtiers.

« Les océans et la biodiversité marine sont essentiels pour réguler le climat dans le monde » affirme Carl Gustaf Lundin, Directeur du Programme mondial de l’UICN pour le milieu marin et polaire. « Les océans absorbent 93.4% de la chaleur produite par le changement climatique, ainsi qu’un tiers du dioxyde de carbone émis par les humains. Les aires côtières ont également une capacité exceptionnelle de stockage du carbone. Pourtant, à l’heure actuelle, les solutions naturelles offertes par le monde marin face aux défis posés par le changement climatique sont rarement prises en compte dans les politiques internationales sur le changement climatique. »

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le mécanisme REDD+ (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts plus la conservation) encouragent la conservation et la restauration des forêts terrestres, qu’ils considèrent comme un moyen de réduire les effets du changement climatique. Néanmoins, l’importance des puits de carbone côtiers comme les mangroves, les marais cotidaux et les prairies sous-marines est sous-évaluée par la Convention.

Les écosystèmes côtiers ne représentent certes qu’un à deux pour cent de la couverture forestière mondiale, cependant l’amélioration de leur gestion pourrait s’ajouter aux efforts réalisés pour réduire les émissions issues de la dégradation des forêts tropicales. Un kilomètre carré d’écosystème côtier peut emmagasiner jusqu’à cinq fois plus de carbone qu’un kilomètre carré de forêt tropicale mature. Or ces zones sont aujourd’hui détruites trois à quatre fois plus vite que les forêts, émettant donc des quantités non négligeables de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et l’océan, et participant ainsi au changement climatique.

« Pour nous, cette reconnaissance est cruciale » explique Emily Pidgeon, Directrice senior des initiatives stratégiques marines chez Conservation International, co-auteure du rapport et experte reconnue sur le carbone bleu. « La gestion du carbone dans les systèmes côtiers pourrait déjà être incluse dans plusieurs composantes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du REDD+. Ce plan d’action a donc été réalisé afin de détailler les prochaines étapes que nous considérons essentielles en termes d’intégration complète du carbone bleu dans les initiatives existantes. »

« Il est maintenant scientifiquement prouvé que la conservation des mangroves, des marais cotidaux, des prairies sous-marines et des autres habitats du carbone bleu s’avère un outil très précieux dans la lutte contre le changement climatique », ajoute Pierre-Yves Cousteau, Ambassadeur de bonne volonté de l’UICN et fondateur des Plongeurs Cousteau, une organisation à but non lucratif consacrée à la protection du monde marin. « Ces zones côtières boueuses nous aident également à nous adapter au changement climatique. Elles protègent les communautés locales des tempêtes et régulent la qualité de l’eau côtière. Espérons qu’une plus grande reconnaissance de leur importance parmi la communauté des experts du changement climatique améliorera la façon dont elles sont aujourd’hui gérées et conservées. »

« Nous devons convaincre l’ensemble de la communauté politique que l’importance du carbone bleu est scientifiquement bien établie et qu’il faut donc le considérer comme un outil précieux dans le cadre des efforts mondiaux pour nous adapter et faire face aux effets du changement climatique. Nos décideurs doivent comprendre combien il est crucial de lui accorder un financement adéquat afin de maximiser les nombreux bénéfices qu’il procure aux populations, » conclut Mme Pidgeon. Source : Iucn

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Revue de presse :

Le 28 mars 2010

La restauration des mangroves est nécessaire, la monoculture de mangliers ne l’est pas (Wrm)
Le tsunami de décembre 2004 qui ravagea plusieurs côtes asiatiques permit de voir à quel point l’homme avait détruit les mangroves, ces ceintures vertes protectrices du littoral. Le besoin de restaurer ces ceintures protectrices naturelles se fit sentir, mais les tentatives dans ce sens n’eurent pas beaucoup de succès.
L’organisation Mangrove Action Project (MAP) l’explique comme suit sur son site web : « Après le tsunami, la plupart des tentatives de restauration des ceintures vertes ont consisté tout simplement à semer des plants et des propagules. Beaucoup de ces initiatives ont déjà échoué, en raison d’avoir planté des espèces inappropriées à des endroits inappropriés. En général, les échecs sont dus au peu de connaissance du site où la restauration est entreprise ».
L’histoire du site, les espèces de mangliers qui y poussaient et leurs besoins hydrologiques, la profondeur du substrat, le volume d’eau douce de la zone et les endroits où avaient lieu les échanges des eaux de marée n’ont pas souvent été pris en compte dans les initiatives courantes de plantation ; en général, on y applique des critères de reboisement, qui ne sont pas ce qu’il faut pour restaurer une mangrove.Beaucoup d’argent a été dépensé à mettre en place des pépinières de mangliers, sans tenir compte du fait que, pour chaque zone à restaurer, il fallait déterminer.....

Afrique : l’énorme valeur des mangroves pour les communautés (Wrm)
L’Afrique est riche en mangroves : s’étendant de la Mauritanie à l’Angola sur la côte atlantique et de la Somalie à l’Afrique du Sud le long de l’Océan indien, elles couvrent plus de 3,2 millions d’hectares.
Les forêts de palétuviers ont une énorme valeur pour les populations côtières qui en dépendent pour leur subsistance. Quoique définis comme « pauvres » par les statistiques officielles, ceux qui vivent dans des zones où les mangroves sont en bon état ont ce qui manque à de nombreux habitants des villes : une nourriture variée et abondante. La mangrove satisfait beaucoup de leurs besoins et ils ont en général d’autres activités productives, comme l’agriculture, les volailles, l’apiculture et ainsi de suite. Le bois de palétuvier a de multiples applications : piquets, pièges à poissons, canots, rames, tuteurs à ignames, haies, sculptures, bois d’œuvre, bois de feu et bien d’autres usages.
La mangrove du delta du fleuve Rufiji en est un bon exemple. Ce delta, situé dans le Sud de la Tanzanie, est le plus large de l’Afrique orientale et contient la plus grande mangrove estuarienne de la côte Est du continent. La région du delta est le foyer de plus de trente mille personnes qui vivent, plantent et pêchent dans ses terres fertiles et ses eaux riches en poissons. Les zones de pêche produisent plus de 80 % des crevettes qu’exporte la Tanzanie ; dans tous les cas, il s’agit de crevettes sauvages.
L’importance des mangroves pour les communautés locales devient encore plus évidente quand elles se dégradent ou disparaissent. Dans le cas du Sénégal, les huîtres, les crevettes, les tilapias, les barracudas et les poissons-chats sont parmi les nombreuses espèces qui vivent dans les mangroves de Casamance mais, par suite de la dégradation de ces forêts, à présent « on n’y trouve que de gros poissons, des crevettes et des huîtres, mais plus de poissons-chats ni d’autres variétés qui étaient très abondantes ».La diminution des stocks de poissons a surtout touché les femmes qui vendent du poisson en vrac : « Les femmes participent be....

Le 29 avril 2010

Auprès des prés salés arcachonnais (Sud-Ouest)
L'association du Pré salé entouré protège les zones humides.
Les zones humides du delta de la Leyre : certaines parcelles appartiennent à de vieilles familles teichoises, regroupées en association depuis 1834. photo archives Jean-Jacques Saubi
Les zones humides du delta de la Leyre : certaines parcelles appartiennent à de vieilles familles teichoises, regroupées en association depuis 1834. photo archives Jean-Jacques Saubi
Non seulement, c'est une association au bien joli nom, Pré salé entouré, mais c'est certainement l'une des plus vieilles entité environnemenales du bassin d'Arcachon, car créée le 27 mars 1834 par le roi Louis Philippe ! Un tel pedigree mérite le respect. Et son actuel président, Michel Villetorte, ne tarit pas d'éloges sur son utilité. En faisant simple, « il s'agit du syndicat des Syndicat des Près salés, regroupant des propriétaires de parcelles, un représentant du Conservatoire du littoral et un du Conseil général avec 21 membres, dont 19 propriétaires privés, de vieilles familles du Teich. »

Préserver l'environnement
L'association s'occupe de gérer des plaines sensibles de 69 hectares en plein cœur du delta de l'Eyre (Fleury, Les Courèges, Les quatre paysans, Les Grands Près) : préservation de l'environnement, conservation des traditions dans les zones humides du delta de la Leyre, maintien de la biodiversité dans les espaces naturels, mise en valeur des propriétés, entretien des digues, des fossés et des plans d'eau…
Un vaste périmètre, désormais en zone Natura 2000 longeant aussi l'Eyrotte (cours d'eau reliant les deux bras de l'Eyre) et enjambant des écluses qui alimentent les bassins à poissons.
« L'association est devenue environnementale et elle n'a qu'un seul but, préserver la biodiversité locale, tout en maintenant des activités traditionnelles d'élevage, qui ont su conserver durablement ces espaces depuis près de deux siècles », relève Michel Villetorte.
Reste que l'association du Pré salé entouré « devait refaire ses statuts, au regard de l'évolution naturelle, dit le président. Mais rien n'est simple… »

Tracas administratifs
Pour refondre les statuts, le président Michel Villetorte s'est appuyé, pour leur rédaction, sur « le savoir-faire du Forum des marais atlantiques auquel j'appartiens. En particulier les connaissances de Jean-Marie Gilardeau, maître de conférences en droit rural. Or, et si les procédures ont été respectées à la lettre, nous sommes toujours en attente de l'agrément des nouveaux statuts de la part du Conseil général. J'ai été « ballotté » durant des mois entre différentes administrations et j'ai même dû m'adresser au médiateur de la République ! »

Lequel est intervenu en septembre dernier : « Le Conseil général a bien amendé le projet de statuts. Il devrait passer en commission permanente… Nous attendons ! », dit le président.
« Nous sommes d'anciennes familles du Teich, nous avons su depuis le XIXe siècle préserver jusqu'à aujourd'hui, simplement, durablement et efficacement ces prairies de marée en l'état naturel, relève-t-il. Or, on sait que depuis 1974, au titre de la protection environnementale, les organismes d'État veulent préempter nos zones humides. Lesquelles se retrouvent souvent ensuite sans exploitation concrète, quasiment abandonnées, en incohérence avec la politique Natura 2000. Que dire, de plus, du non entretien des écluses locales notamment ?
Nous avons un savoir-faire, nous l'avons prouvé et nous ne voulons pas nous laisser mettre sous tutelle. Nos aînés ont travaillé, aménagé à peu de frais pour faire vivre ces marais. Nous sommes capables de continuer. »

Le 7 mai 2010

Pordic: une zone commerciale en projet sur une zone humide (Ouest France)
Une zone commerciale doit être construite au lieu-dit Kéribet, à Pordic. L’emplacement réservé pour ce projet est une zone humide de deux hectares. Un ruisseau prend sa source à cet endroit.
Les associations Eaux et rivières et De la source à la mer s’indignent de la destruction de cette zone humide. « Comment prétendre, d’un côté, réduire les marées vertes en préservant les zones humides et, de l’autre, aménager une ZAC en asséchant et remblayant la zone de Kéribet ? Nous avons alerté tous les services concernés, Saint-Brieuc Agglomération, SMEGA, DDA, Sage… On nous répond qu’on y peut rien, ou on ne nous répond tout simplement pas », souligne Gilles Huet, délégué général d’Eaux et rivières. « Les zones humides sont de véritables stations d’épuration. Elles transforment les nitrates et maintiennent la biodiversité », ajoute Joëlle Le Guern, présidente De la source à la mer.

Le 8 septembre 2010

Les gouvernements appelés à ''verdir'' leur législation sur l'eau douce (Actu-Environnement)

A l'occasion de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a publié le 7 septembre un rapport invitant les gouvernements ''à verdir'' leur législation sur l'eau douce. ''La compétition augmente entre la croissance rapide de la population mondiale, qui a besoin de plus d'eau pour boire, pour l'assainissement, la production agricole et le développement économique, et les espèces et les écosystèmes, qui ont besoin d'eau pour survivre'', souligne le PNUE. Le principal défi aujourd'hui est de savoir ''comment répondre aux besoins croissants en eau de la société humaine, tout en préservant les écosystèmes d'eau douce, et soutenir la durabilité environnementale''….

Une gestion non durable de l'eau douce est aussi ''un facteur majeur'' de perte de la biodiversité - et ''les effets se font sentir dans les rivières, lacs et zones humides à travers le monde''. Ainsi, 27% de la faune d'eau douce seraient menacés d'extinction en Amérique du Nord, et plus d'un tiers de toutes les espèces de poissons en Croatie, selon le PNUE. Pour Gabriel Eckstein, auteur principal du rapport, ''atteindre un meilleur équilibre entre les hommes et l'environnement nécessite la mise en place de nouvelles législations et de nouveaux outils pour y parvenir''. Selon le PNUE, les législations de l'Australie ou du Paraguay permettent déjà d'atteindre cet équilibre ''entre les besoins en eau des hommes et la protection de l'environnement''. Le rapport souligne également les gains économiques apportés aux gouvernements. Tourbières, marécages, marais et autres types de zones humides dans le monde entier pourraient ainsi fournir l'équivalent de ''15.000 milliards de dollars US en services écosystémiques''. Rachida Boughriet

Le 21 septembre 2010

Zones humides : leur préservation se justifie économiquement (Actu-Environnement.com)

Selon une analyse du service de statistiques du ministère de l'écologie, la préservation des zones humides présente un rapport cout-bénéfice positif. Acquérir les 20.000 ha prévus par le Grenelle coûterait jusqu'à 300 M€ mais rapporterait bien plus.

Véritables zones de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, les zones humides jouent un rôle important dans la régulation des débits des cours d'eau et l'épuration des eaux. Elles abritent par ailleurs une faune et une flore spécifiques notamment de nombreuses espèces rares ou menacées. Cependant, l’extraction de matériaux, le drainage agricole ou encore l’urbanisation en auraient détruit les deux tiers en 30 ans en France.

Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, l'Etat s'est donc engagé à en acquérir 20.000 hectares via le Conservatoire du littoral et les Agences de l’eau afin de les préserver de l’activité humaine. Selon une étude réalisée par le Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable (SOeS), l'acquisition et l'entretien de ces superficies coûteront entre 200 et 300 millions d'euros sur les 50 prochaines années. Une somme significative mais justifiée au regard des bénéfices environnementaux qui en résulteront.

En effet, selon cette même étude, les bénéfices correspondants, actualisés sur 50 ans, s’élèveraient entre 400 et 1.400 millions d'euros. Pour arriver à ces chiffres, le SOeS s'est appuyé sur une quinzaine d'études françaises et une analyse néerlandaise ayant évalué les services rendus par les zones humides. Ainsi, un hectare de zone humide permettrait d'économiser entre 37 et 617 euro par an au titre de la lutte contre les inondations, entre 45 et 150 euro/an pour le soutien des débits d'étiage dans les cours d'eau en été et entre 15 et 11.3001euros/an pour l'épuration de l'eau. Outre ces fonctions écologiques, les zones humides rendent des services culturels. En effet, ce sont des milieux très recherchés pour la pratique de diverses activités récréatives. Dans le calcul économique des services rendus, il faut donc ajouter les bénéfices liés à la pêche (80 à 120 €/an), la chasse (230 à 330 €/an), la navigation/plaisance (15 €/an), le canoë/kayak (28 €/an) et surtout la valeur sociale (usages récréatifs, biodiversité) attribuée à ces zones humides (de 200 à 1.600 €/an).

Dans le cas des tourbières, se rajoute le bénéfice lié au stockage de carbone. Cette valeur est estimée à 1.728€/ha/an dans un rapport du Centre d’analyse stratégique. Pour une zone humide quelconque une étude étrangère réalisée en 1999 a estimé cette valeur à 150 €/ha/an par an…..

Orienter et justifier les politiques de préservation….

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Usages et espaces communautaires dans les zones humides (Vertigo)

Journées d'étude du Groupe d'histoire des zones humides, Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, France, 12 et 13 novembre 2010

Thème 1 : Les espaces et les usages

Thème 2 : Originalité des usages en zones humides

Thème 3 : Le devenir des espaces collectifs d'aujourd'hui ?

Résumé : Le Groupe d’histoire des zones humides organise chaque année une journée d’étude. Le thème retenu pour 2010 est Usages et espaces communautaires dans les zones humides. L’appel à communication s’adresse aux historiens, géographes, juristes, sociologues et environnementalistes. Le Groupe d’Histoire des Zones Humides organise chaque année une journée d’étude. Le thème retenu pour 2010 est Usages et espaces communautaires dans les zones humides. L’appel à communication s’adresse aux historiens, géographes, juristes, sociologues et environnementalistes.

Pour consulter le programme et s’inscrire : http://ghzh.free.fr/

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2 février, Journée mondiale des zones humides

2 février 2011, Journée mondiale des zones humides

Qu'est-ce que la Journée mondiale des zones humides?

Chaque année le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne. Chaque année depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l'occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général, et de la Convention de Ramsar en particulier.

En 2011, le thème de la Journée mondiale des zones humides est "Les forêts : vitales pour l’eau et les zones humides" L’année 2011 a été déclaré "Année internationale des forêts" par les Nations Unies. Les forêts sont une catégorie de zones humides. Comme les autres catégories, elles sont de plus en plus menacées par des activités non durables. La journée mondiale des zones humides 2011 est l’occasion de rappeler l’importance de ces milieux.

Pour plus d’informations : Ramsar //Manifestations en France /Onema /

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Le 3 mai 2011

L’agence étatsunienne de protection de l’environnement (EPA) veut renforcer la protection des zones humides et des voies d’eau…

En milieu de semaine, au cours d’une conférence de presse, l’administratrice de l’EPA a confirmé qu’elle entendait fortement restreindre les rejets miniers et les rejets d’effluents industriels dans les cours d’eau alimentant des zones de baignade ou des points de prélèvement d’eau potable. Concrètement, cela signifie, a expliqué Lisa Jackson, qu’une dizaine de millions d’hectares de zones humides ainsi que la plupart des cours d’eau des Etats-Unis devraient prochainement bénéficier d’une protection fédérale renforcée.

La nouvelle n’est pas longtemps passée inaperçue. Le député républicain Mike Simpson s’est dit navré de constater que l’EPA entendait légiférer sur un tel sujet. Khary Cauthen, lobbyiste de l’American Petroleum Institute, a estimé qu’une telle décision aurait des «conséquences économiques». Source : journal de l’environnement

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Le 14 mai 2011

Boulogne : Le Département convie des Européens à échanger sur les zones humides (La Voix du Nord)

Trois jours pour partager expériences et compétences. Voilà ce qui attend les participants à l'atelier. « L'Europe au chevet des zones humides », lequel a débuté hier matin à Ambleteuse, par un temps humide, pile poil dans le thème !

Les participants sont des gestionnaires d'espaces naturels de différents pays d'Europe, membres du réseau Eurosite créé en 1989. Ils viennent de Pologne, de Suède, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de Belgique pour réfléchir aux solutions pratiques qui peuvent être mises en place pour restaurer les zones humides.

« Les zones humides sont des zones inondables ou humides, en général protégées », précise Vincent Pilon, chargé de mission sur le Montreuillois pour Eden 62, le syndicat qui gère les 5000 hectares de zones naturelles du Département. Sur le secteur, trois sites bénéficient d'un programme spécial de restauration : les dunes de Berck, le Marais de Guînes et les dunes du Mont Saint-Frieux…

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Le 2 février 2012

2 février, journée mondiale des zones humides

Du travail pour les aménageurs.... Après avoir détruit marais, marécages, tourbières et autres prairies humides, la France se dirigerait vers la création de zones humides artificielles !!!

Recréer des zones humides pour la qualité de l'eau et la biodiversité (Actu-Environnement)

Ce 2 février, les zones humides sont à l'honneur. Alors que la France a perdu les deux tiers des ces écosystèmes, leurs intérêts pour le traitement des eaux et le développement de la biodiversité encourage la création de zones humides artificielles.

Au cours du siècle dernier, plus de la moitié des zones humides en Europe et dans le monde a disparu. La France n'est pas épargné. Deux tiers de la superficie des zones humides originelles françaises ont été détruits dans le cadre de l'aménagement du territoire (zones de culture, étalement urbain, infrastructure de transport). En cent ans, cette disparition représente 2,5 millions d'hectares, soit trois fois la superficie de la Corse. Même si un ralentissement de la tendance de régression a été observé entre 1990 et 2000, ces zones restent menacées surtout les zones humides ordinaires souvent très localisées et dont la disparition peu sembler sans importance. Pourtant leurs intérêts en matière de maintien de la biodiversité et de traitement de l'eau sont désormais bien connus. A tel point que depuis quelques années, on tente de recréer des zones humides dites artificielles.

Des zones tampons entre les milieux agricoles et les cours d'eau

En France, 35% de la superficie du pays sont traités par des produits phytosanitaires. Par ruissellement, une bonne partie rejoint les cours d'eau et participe à la dégradation de la qualité du milieu. Selon le Cemagref et l'Onema, changer les pratiques et réduire l'utilisation des pesticides ne va pas suffire à améliorer la situation pour respecter les engagements de la Directive Cadre sur l'Eau. Ces deux organismes travaillent donc de concert pour encourager la mise en place de zones tampons entre les champs et les cours d'eau. Une zone humide artificielle comme par exemple un plan d'eau peu profond peut recueillir les eaux de ruissellement polluées et les stocker suffisamment longtemps pour que la faune et la flore dégrade la pollution. Le temps de séjour de l'eau, la température, le type de sédiment et les espèces présentes conditionnent l'efficacité de l'épuration. D'après les travaux du Cemagref, en moyenne 55% des polluants peuvent être retenus par ce biais. Ce taux peut atteindre plus de 80% pour certaines molécules comme le tebuconazole, un fongicide appartenant à la famille de triazoles utilisé sur les cultures de blé, de fleurs, arbres fruitiers, cultures oléagineuses.

Des zones humides artificielles pour affiner l'épuration en station...

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Le 2 mars 2012

Les zones humides : indispensables purificateurs d’eau (Inra)


Les zones humides en bordure de rivière sont des milieux naturels qui ont une grande valeur écologique car elles éliminent et consomment une partie du nitrate produit en excès par l’agriculture et l’élevage. Des chercheurs de l'Inra de Rennes ont effectué une étude d’une année sur le bassin versant du Scorff, dans le Morbihan, afin de mieux connaître le rôle épurateur de ces zones humides et d’en mesurer l’efficacité. Leurs travaux ont montré que ces milieux peuvent éliminer plus de la moitié du flux de nitrate qu’elles reçoivent. De plus, les chercheurs ont pu établir les critères, tels que l’étendue des zones humides ou l’ordre des rivières, qui contrôlent les flux de nitrate sortant de la zone humide. Cette étude apporte des données précieuses pour une meilleure protection des ressources en eau et a permis d’améliorer certains outils de gestion agricole.

La Bretagne est l’une des régions les plus affectées par le nitrate provenant de l’agriculture et de l’élevage. Par exemple, en vingt ans, la teneur en nitrate du Scorff a été multipliée par six. Ceci a pour effet principal de dégrader la qualité de l’eau et de modifier les écosystèmes. Les marées vertes qui apparaissent sur le littoral breton en sont un effet spectaculaire. Les zones humides qui bordent les cours d’eau prennent là toute leur importance : véritables stations d’épuration naturelles, elles éliminent une partie du nitrate qu’elles reçoivent. Ce nitrate (NO3-) est consommé par les plantes et les microorganismes et, finalement, relâché dans l’atmosphère soit sous forme d’azote neutre (N2), soit sous forme d’oxydes d’azote, puissants gaz à effet de serre.

La zone que les chercheurs ont choisie pour leur étude est un bassin versant de 400 km² entre le nord du Morbihan et Lorient. Les milieux naturels y sont bien conservés, et notamment les prairies humides en fond de vallée. C’est aussi une zone d’agriculture intensive, émettant une grande quantité de nitrate. En comparant la quantité d’azote déversée par les agriculteurs en amont, les flux d’azote entrant dans la zone humide et les flux sortant, ils ont pu évaluer le rôle épurateur de cet écosystème. Seize points localisés sur autant de rivières et ruisseaux ont été choisis pour y recueillir des échantillons d’eau en surface ou dans les nappes phréatiques.

D’après les résultats obtenus, sur une base annuelle, cette zone humide peut éliminer jusqu’à 53% du flux de nitrate qui la traverse, soit 21 kg d’azote par hectare. Les cours d'eau les plus importants, ceux situés en aval, contribuent également à éliminer le nitrate. En effet, la végétation et les microorganismes des rivières d’ordre plus important participent, de concert avec la zone humide en bordure, à l’élimination du nitrate. Le type de sol, la superficie de la zone humide et la distance entre la parcelle agricole et le cours d'eau participent au contrôle des flux de nitrate. Enfin, les chercheurs ont montré qu'en été, lorsque le niveau des rivières est bas, l'efficacité des zones humides est plus grande (64% d’efficacité à la saison sèche, seulement 9% d’efficacité en hiver). Néanmoins, vu que le flux de nitrate est 10 fois plus important en hiver, la quantité d'azote est aussi plus importante durant la saison froide.

Les résultats de cette étude sont très importants à un moment où les pouvoirs publics cherchent à prendre en compte la valeur des zones humides. Cette évaluation de l’élimination du nitrate par les zones humides a aussi permis d’améliorer les modèles agro-hydrologiques utilisés pour gérer les ressources en eau et pour concevoir un aménagement du territoire plus rationnel. Par ailleurs, ces résultats pourraient servir à des recherches en bio-engineering cherchant à modifier les zones humides afin d’accroître leur efficacité (par exemple en jouant sur la longueur de la période où l’eau est présente).

Référence

Olivier Montreuil, Philippe Mérot and Pierre Marmonier

Estimation of nitrate removal by riparian wetlands and streams in agricultural catchments: effect of discharge and stream order

Freshwater Biology, novembre 2010

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Le 12 mai 2012

Des zones humides sous pression démographique

L'étendue des zones humides (marais, tourbières…) a réduit de 6 % en quinze ans, sur l'ensemble du globe. Cette diminution a surtout affecté les régions tropicales et subtropicales, ainsi que les régions qui ont connu les plus importantes augmentations de population ces dernières décennies. Telles sont les conclusions d'une étude menée par des chercheurs CNRS et IRD des Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris / CNRS / UPMC / Université de Cergy-Pontoise / ENS), Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS / IRD / CNES / Université Toulouse III-Paul Sabatier) et de la start-up Estellus 1. Pour y parvenir, les chercheurs ont, pour la première fois, cartographié les zones humides et leur dynamique temporelle, à l'échelle du globe, entre 1993 et 2007. Cette étude souligne le rôle de la pression démographique sur les cycles hydrologiques. Elle vient d'être publiée dans la revue Geophysical Research Letters.

Marais, lagunes, marécages et tourbières sont des zones humides, c'est-à-dire des régions où l'eau est le principal facteur contrôlant le milieu naturel ainsi que la vie animale et végétale associée. Même si elles couvrent moins de 5% des terres émergées sur l'ensemble du globe, ces zones jouent un rôle majeur dans les activités humaines, la biodiversité, le climat et le cycle de l'eau. En effet, elles produisent un tiers du méthane atmosphérique, l'un des principaux gaz à effet de serre. De plus, ces régions influencent les échanges d'eau douce des continents vers la mer et modifient la météorologie locale en amplifiant l'évaporation.

Mieux appréhender le fonctionnement des zones humides, leur variabilité et leur dynamique dans le temps s'avère indispensable pour évaluer les changements climatiques et pouvoir élaborer des recommandations en termes de gestion des ressources en eau. Cependant, caractériser leur distribution et quantifier leurs variations saisonnières et interannuelles sur toute la Terre est un défi qui n'avait jamais été relevé jusqu'à présent, tant ces zones sont diverses et disséminées sur la planète, étant réparties des zones tropicales aux régions arctiques.

En combinant et analysant simultanément un très grand nombre d'observations issues de différents satellites, les chercheurs sont parvenus à élaborer la première cartographie des zones humides et de leur dynamique temporelle, à l'échelle du globe, sur quinze ans. Première conclusion : l'étendue des zones d'eau varie fortement au cours de l'année, mais aussi d'une année à l'autre, avec une forte modulation durant les épisodes El Niño. De plus, entre 1993 et 2007, les scientifiques ont constaté une diminution de 6 % de la superficie des zones humides. Cette diminution a surtout affecté les régions tropicales et subtropicales. Les plus fortes baisses se concentrent là où sont recensées les plus importantes augmentations de population durant les deux dernières décennies.

Cette étude suggère donc le rôle de la pression démographique à l'échelle du globe sur les cycles hydrologiques : cette pression interviendrait notamment par l'assèchement des marais pour l'urbanisation et par l'augmentation des prélèvements d'eau dans les zones humides. Source : CNRS

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Releasing the Pressure Water Resource Efficiencies and Gains for Ecosystem Services


A l’approche de la Sommet de la Terre 2012 (Rio+20), de nombreuses études sont publiées…

Ce document montre les services écologiques des zones humides dans plusieurs pays en développement… dont l’apport en poisson et autres produits aquatiques pour les populations locales…

Releasing the Pressure Water Resource Efficiencies and Gains for Ecosystem Services

Year of Publication: 2012

Author: UNEP / Stockholm Environment Institute

Number of Pages : 80

Water is under increasing pressure for supporting both various functions in society whilst sustaining healthy ecosystem services (ESS) in landscapes. These pressures impacts human well-being, and there is a growing need to consider the productivity of how water can be used for multiple benefits. Water productivity is a concept used to assess water use and resource efficiency. However, due to the multiple uses of water by humans and ecosystems, it is not evident that one measure of efficiency can capture the multifaceted and multi-sectoral benefits that water provides. By using water productively at one scale of space and time, important functions of water flows at other levels of use and demand, or disparities in the beneficiaries of water flows between men versus women, or wealthy versus poor. Finally, it is particularly important to consider water productivity in terms of the trade-offs between managed agricultural ESS and the surrounding landscape ESS. Resource efficiency must refer to a broad web of ESS, including agro-ecosystem services. Human well-being has the potential to be greatly improved via the mainstreaming of activities that address water flows and efficiencies in landscape ESS, particularly for facilitating a transition to a Green Economy.

The KEY MESSAGES are listed here, and then explored in detail throughout the following document.

1. The quantity, timing, and quality of water flows in landscapes need to be sustained to improve human well-being reliant on landscape ecosystem services.

2. Pressure on limited water resources can be managed, and thus made available for other ecosystem services, by using known management interventions to improve water productivity in low-yielding rainfed crop production.

3. Trade-offs between agro-ecosystem services and landscape ecosystem services must be managed so that improved agricultural water management and water productivity may lead to synergies with the surrounding landscape.

4. Wetlands maintain key regulating and supporting ecosystem services at landscape scales, thus contributing to high landscape water productivity in terms of multiple benefits for human well-being.

5. Livestock management practices can have co-benefits that require less water, allowing the unused soil water to support the surrounding landscape.

6. Forest ecosystems provide multiple services for human well-being locally, regionally, and globally, and should be considered as productive uses of water flows.

7. Managing both natural and man-made water storage in landscapes can support and enhance productive uses of water for ecosystem services and human well-being.

8. Agricultural water productivity gains are optimal when they are connected to and balanced with the surrounding supporting and regulating ecosystem services thereby ensuring adequate water flows for a wide range of uses in the landscape.

9. Integrated water resources management (IWRM) can be an approach to govern the complexity of upstream-downstream water-dependent ecosystem services, because water links multiple ecosystem services and multiple users of ecosystems services.

10. Capacity building and awareness raising, via the sharing of successful ecosystem services valuation practices can facilitate the integration of ecosystem services into IWRM programs.

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Commentaires

Anonyme a dit…
Alerte au PCB en baie de Seine. La pêche à la sardine interdite…

http://www.drakkaronline.com/article87706.html