La Seine-Maritime communique autour de sa pêche et ses quatre ports

En cette période où les collectivités littorales communiquent sur un aquarium, une base nautique, un port de plaisance, une course au large, un port de commerce,…, il est à noter que certaines collectivités territoriales pensent aussi à leur filière Pêche.

Le Département de Seine-Maritime soutient la filière pêche et les halles à marée de Seine-Maritime

Bordée par 140 kilomètres de côtes, la Seine-Maritime est un département où l’ensemble des activités de la filière pêche est représenté depuis la pêche industrielle et artisanale jusqu’à la commercialisation et la transformation. Cette activité, à 90 % artisanale, s’exerce à partir des ports de Dieppe (1er port en nombre de navires), du Tréport, de Fécamp (1er port en termes de puissance de flotte), du Havre et de Saint Valery-en-Caux. Elle se pratique principalement avec de « petits » navires de moins de 12 mètres qui sortent pour de courtes durées (moins de 48 heures) en Manche Est et dans la baie de Seine.

En juin 2008, le Département a profondément modifié sa politique de soutien à la filière pêche, en s’engageant à soutenir :
  • la modernisation des navires (200 000 € de budget sur l’année 2009 et accompagnement financier de 17 navires à ce jour),
  • les entreprises de mareyage (150 000 € de budget sur l’année 2009),
  • la Coopérative Maritime de Fécamp et sa criée (aide de fonctionnement de 200 000 €, financement de 5 000 bacs, d’une machine à laver les bacs…).
En 2009, 30 000€ serviront à mettre en valeur les « halles à marée » seinomarines

Depuis plusieurs années, le Département accompagne le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Haute-Normandie, principal animateur de la filière pêche, dans son fonctionnement. Cette année, le Département a décidé d’augmenter son appui malgré un contexte budgétaire tendu. L’objectif est d’aider le Comité à développer des solutions structurelles pour soutenir l’activité de la filière, en attirant plus de bateaux et plus d’acheteurs vers les criées locales. Pour se faire, trois actions seront soutenues :
  • L’opération « navire-test criée » : pour développer l’utilisation de la halle à marée de Dieppe, une opération « navire-test criée » est mise en place. Un navire tréportais livrera l’intégralité de sa pêche à la criée de Dieppe. Les éventuelles pertes de chiffre d’affaires seront garanties par la CRPMEM avec l’appui du Département. L’objectif est de redonner aux marins du secteur la confiance en leur outil local. En effet, à ce jour une part importante de la débarque des ports du Tréport ou de Dieppe passe à la criée de Boulogne.
  • Recrutement d’un agent de promotion : pendant un an, il sera chargé de parcourir tout le territoire français et les régions étrangères limitrophes pour faire connaître les halles à marées seinomarines et ainsi développer la commercialisation des produits de la pêche seinomarine.
  • Une meilleure information sur les halles à marées de la Seine-Maritime : aujourd’hui, l’informatisation des criées, largement soutenue par les Collectivités Locales, permet de connaître instantanément l’évolution des cours. Le site internet des criées haut-normandes doit être modernisé pour permettre aux professionnels de consulter les prix du jour dans les criées de Dieppe et de Fécamp depuis l’ensemble de l’hexagone ou de l’Europe.

Source : Communiqué de presse Département de Seine-Maritime

Autre article :


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Un projet imaginaire, créateur de ressource halieutique pour Fécamp...

Fécamp port secondaire, Fécamp qu'ça bouge

Maud et Marine, deux étudiantes en architecture, imaginent le port du futur...

Voici quelques nouvelles du projet "Fécamp port secondaire, Fécamp qu'ça bouge"

Parcourez les rues du port imaginaire en compagnie de Maud et Marine, architectes depuis juillet 2012...

Nous avons obtenu notre diplôme avec les félicitations du jury. Nous venons tout juste de mettre le blog à jour avec les documents présentés lors du rendu de projet en juillet.

Vous pourrez y voir les images des projets de l'écloserie, des serres de traitement de l'eau "aquaponiques", et des éoliennes productrices de ressource halieutique. Plus tard nous ajouterons les photos des maquettes qui ne sont malheureusement pas encore en notre possession.

Maud Atamaniuk et Marine Canté

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Revue de presse :

Le 29 décembre 2009

Dieppe - Dieppe, identité maritime (Paris Normandie)
La terre, la mer et, entre deux, Dieppe et ses habitants, à l'identité marquée par la géographie A l'heure où l'on parle d'identité nationale, certains Dieppois ont accepté de se pencher sur ce qui peut lier entre eux les habitants de la cité d'Ango. Notre enquête.

65 450 € pour le maintien de la filière pêche (Paris Normandie)
La Coopérative Maritime de Fécamp contribue au maintien d'une activité de pêche professionnelle importante qui représente le premier employeur de la Ville de Fécamp avec 9 % de l'emploi communal. Au-delà de l'aspect économique, l'activité portuaire de Fécamp est également un atout touristique indéniable. C'est pourquoi le Département de Seine-Maritime a décidé d'accorder 65 450€ pour le maintien de la filière pêche à Fécamp

Fécamp - Un cap difficile à tenir (Paris Normandie)
Des quotas toujours plus restrictifs rendent fragile la profession FECAMP. La coopérative maritime maintient le cap, mais a des craintes pour l'avenir si la filière n'est pas soutenue.
«La coopérative maritime de Fécamp se maintient dans un contexte de crise. Ceci est dû d'une part à nos investissements (calibreuse, bacs), d'autre part à la réorganisation de nos effectifs actuellement en cours et grâce au soutien de l'Etat et des collectivités (Région, Département) », confie en préambule de l'assemblée générale de la coopérative maritime de Fécamp son président, Yannick Pourchaux.

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Le 24 août 2011

Dieppe parie sur son port (Figaro)

Longtemps négligé et à bout de souffle, le port de Dieppe est devenu l'atout majeur du développement économique et culturel de l'agglomération et de la Région, qui ont lancé un programme de rééquipement de grande envergure.

Est-ce la ville qui abrite un port ou le port qui s'est entouré d'une ville ? Comme un cœur et ses artères, il s'insinue de ses bassins intérieurs dans le tissu urbain et sert de transition entre les différents quartiers de la cité. Un cœur qui voudrait devenir un poumon : à l'heure de se projeter dans le siècle à venir et de s'assurer un futur économique viable et durable, l'agglomération dieppoise, le département de Seine-Maritime et la Région Haute-Normandie font résolument le pari du développement portuaire.

«Le port était un bel outil, mais très délaissé par l'Etat, se souvient Alain Le Vern, président de la Région et du syndicat mixte du port de Dieppe. En 2007, cas assez unique en France, l'Etat a transféré l'autorité sur le port à la Région et lui en a donné la régie, avec le département et l'agglomération de Dieppe. C'est ainsi que le syndicat mixte est né. Il fallait nous réconcilier avec le maritime, comme facteur de développement économique et de valorisation. Nous avons une vision trop contemplative de notre littoral! On pense à Etretat. C'est très beau, certes! On pense aussi à un milieu hostile. Mais Dieppe occupe une position intéressante entre les géants du Havre et de Rouen. Il y a de la place pour un port intermédiaire. »

Un nouveau port à sec bientôt en service

Commerce, pêche, liaison transmanche et plaisance : depuis lors, les quatre secteurs de l'activité portuaire font l'objet d'un programme de réaménagement et d'équipement qui se poursuivra jusqu'en 2013. Budget total de l'investissement : 45 millions d'euros. Objectif : développer le trafic maritime de marchandises et les trafics réguliers de fret et de voyageurs. Le port vise surtout les trafics de niche. Depuis trois ans, il accueille le déchargement d'éoliennes (10 000 tonnes débarquées en 2010) et vise, aujourd'hui, à attirer les nouveaux trafics liés aux grands projets d'investissement énergétique prévus dans la région, tels que le réacteur EPR à Penly et la future plaine éolienne offshore. La construction, l'exploitation et la maintenance des éoliennes va entraîner la création d'une filière spécialisée dans les travaux maritimes. La place est à prendre pour accueillir les navires spécialisés et de servitude. Tous les acteurs locaux - agglomération, chambre de commerce, département et Région comptent sur ces chantiers pour favoriser le développement d'activités industrielles nouvelles et créer, par conséquent, des emplois.

Un port à sec totalement automatisé : c'est le chantier le plus visible dans la ville. Une opération urbaine sur un territoire du domaine public maritime qui représente un budget de 4 millions d'euros. Le nouveau port à sec de Dieppe est en voie d'achèvement dans l'ancienne cale sèche (forme de radoub), un ouvrage en brique des années 1900, long de 125 mètres et large de 18 mètres. Un « parking » de quatre étages, entièrement automatisé, y sera construit pour accueillir 300 petits bateaux de 5 à 7 mètres. «Une opération de valorisation du patrimoine primée par le ministère du Tourisme qui répond à un besoin, précise Marie-Dominique Fouchault, directrice du syndicat mixte du port de Dieppe. Aujourd'hui, notre port de plaisance, dans le bassin Ango voisin, ne peut accueillir que 500bateaux et les demandes sont nombreuses. Notre objectif est de réorganiser ce port de plaisance historique, en récupérant la place laissée par les petits bateaux qui stationneront au port à sec. Cela permettra donc d'accueillir davantage de voiliers, mais aussi les futurs bateaux de servitude de l'éolien marin dans le bassin Ango. »

Le port à sec sera ouvert en permanence, organisé en libre-service et il ne sera pas conditionné par les marées. «La technologie innovante nous le permet: un automate prendra les bateaux sur un ponton d'accueil et les mettra dans un ascenseur en direction des places en étages. » Dans la foulée, les services au nautisme vont se développer autour du nouveau port, avec des commerces, des produits de la mer et de l'artisanat. «Avant de construire cette zone d'activité qui devrait revitaliser le quartier du Pollet, il y aura appel à projet auprès des entreprises de nautisme, puis un concours d'architecture. »

Mis en service à la fin de l'été, le port à sec devrait être opérationnel à l'automne. Ce projet d'envergure fait suite au réaménagement, cette année, des équipements portuaires du bassin Ango et à la rénovation de l'ancienne gare maritime occupée par l'office de tourisme et le Cercle de la voile.

Elévateur à bateaux, marché de pêcheurs, gare transmanche et pépinière d'entreprises... Le projet de réaménagement portuaire de Dieppe vise à faire cohabiter les grands secteurs d'activités. En amont du bassin de Paris, les quais sont désormais équipés d'un élévateur à bateaux de 400 tonnes pour les navires de pêche et d'une autre grue mobile pour la flotte légère. Des installations destinées à favoriser l'implantation d'entreprises de carénage et de réparation navale. Les pêcheurs vont également bénéficier de la rénovation des quais pour débarquer le poisson et de l'aménagement d'un nouvel espace de vente en direct sur le quai Trudaine.

Côté transmanche, la gare des ferries à destination de Newhaven va être réaménagée en 2012. La zone publique va s'agrandir et le service des douanes se trouver enfin intégré au site. «Nous voulons consolider cette ligne, qui fait actuellement deux rotations par jour, avec comme horizon les Jeux olympiques à Londres en 2012, précise Marie-Dominique Fouchault. Nous nous trouverons alors sur la ligne directe entre Paris et la capitale anglaise, c'est un enjeu auquel nous nous préparons. »

Toutes les compétences sont mises en réseau

Parc éolien ou Jeux olympiques, il s'agit donc pour le port de Dieppe de négocier un virage qui lui permettra de bénéficier d'une série d'opportunités annoncées. A la chambre de commerce et d'industrie, on se prépare déjà à offrir des locaux et du personnel qualifié à de nouvelles entreprises. Des pépinières d'entreprises d'ingénierie spécialisée comme Dieppe Navals s'organisent en réseau pour associer leurs compétences dans les domaines nautiques et énergétique. «J'attends de tous ces projets qu'ils rehaussent l'image de Dieppe, s'enthousiasme Alain Le Vern. Pour que la ville redevienne non seulement une grande station balnéaire, mais qu'elle sache aussi allier plaisir, attractivité, réalité économique et activités industrielles. »

Un objectif partagé par le maire de Dieppe, Sébastien Jumel, qui revendique la paternité du projet : «En 2006, avant d'être élu maire, j'avais organisé un comité de réflexion sur la question qui avait abouti à un livre blanc dont nombre de propositions ont été reprises. C'est pour cela que j'ai voté le projet de réaménagement du port. » Car le destin du port concerne de manière décisive l'avenir de la ville qu'il administre. «Mon regard sur le travail du syndicat mixte est franc, sans tabou... et sans concession. » Au-delà des désaccords politiques qui concernent notamment l'installation du nouveau marché aux poissons (Sébastien Jumel souhaite maintenir celui, déjà existant, des Barrières) et l'organisation du trafic transmanche dont il trouve les rotations insuffisantes et les horaires inadaptés, le maire, parfois accusé d'être un farouche opposant au développement de la plaisance, voit lui aussi l'arrivée des grands chantiers énergétiques dans la région comme l'occasion de réconcilier définitivement Dieppe avec la mer et d'en faire la clé de son développement à venir.

L'union fait la force....

Illustrations Wikipedia : Carte du département de Seine-Maritime, bateau-côtier à l'entrée du port du Tréport (auteur : Marc Liger)

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